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Les erreurs fatales des business en ligne

Lancer une entreprise en ligne n’a jamais été aussi accessible. Plateformes e-commerce, SaaS, infoproduits ou services numériques, les opportunités sont nombreuses et séduisantes. Pourtant, derrière chaque succès se cachent des dizaines d’échecs. Un site mal optimisé, une stratégie marketing bancaire ou une mauvaise gestion financière suffit à mettre en péril un projet prometteur. Comprendre ces pièges et ces erreurs fatales des business en ligne et savoir les éviter est essentiel.

Sous-examiner l’importance de l’expérience utilisateur

L’erreur la plus fréquente concerne l’ergonomie et la fluidité du parcours client. Un site web trop lent, une navigation confuse ou un processus de paiement trop complexe peuvent faire fuir les visiteurs en quelques secondes. De nombreuses entreprises pensent que leur produit ou service suffira à convaincre, mais si l’expérience utilisateur est négligée, les prospects n’iront pas jusqu’à l’achat.

Cdiscount, l’un des leaders du e-commerce en France, a compris cette problématique en optimisant en permanence son interface et en simplifiant au maximum son tunnel de conversion. À l’inverse, plusieurs startups prometteuses ont échoué faute d’avoir investi suffisamment dans l’amélioration de leur plateforme. Tester son site sur différents appareils, réduire le temps de chargement et s’assurer que chaque étape de l’achat est fluide sont des éléments cruciaux pour maximiser le taux de conversion.

Ignorer la puissance du marketing numérique

Beaucoup de business en ligne échouent en pensant que la qualité du produit suffira à générer des ventes organiquement. Or, même les meilleures offres doivent être accompagnées d’une stratégie de visibilité efficace. Lancer un site sans investir dans le référencement naturel (SEO), la publicité en ligne (SEA) ou le marketing de contenu revient à ouvrir une boutique en plein désert.

Des entreprises comme ManoMano ont bâti leur succès en combinant référencement naturel, campagnes publicitaires ciblées et collaborations avec des influenceurs. À l’inverse, de nombreuses boutiques e-commerce ferment leurs portes faute d’avoir anticipé un budget marketing suffisant. Un plan d’acquisition client structuré, incluant des leviers variés (SEO, réseaux sociaux, email marketing, publicité payante), est indispensable pour assurer une croissance continue.

Mauvaise gestion des coûts et des marges

L’illusion du business en ligne « sans coûts » est un piège dans lequel tombent de nombreux entrepreneurs. Entre les frais de plateforme, la logistique, les coûts d’acquisition client et les dépenses publicitaires, une boutique en ligne ou un service numérique peut rapidement devenir une machine à brûler du cash. Certains acteurs du dropshipping, attirés par des promesses de rentabilité rapide, se retrouvent en difficulté en réalisant trop tard que leurs marges sont insuffisantes pour couvrir leurs dépenses. Une mauvaise gestion de la trésorerie peut rapidement mener à la faillite, même avec des ventes en apparence florissantes. Il est essentiel de calculer précisément ses coûts fixes et variables, d’ajuster ses prix en fonction de la réalité du marché et d’optimiser ses dépenses pour éviter l’effet de levier négatif.

Négliger la relation client et le service après-vente

Une entreprise en ligne ne se limite pas à la vente. L’expérience post-achat est tout aussi déterminante pour assurer la satisfaction client et favoriser la fidélisation. Un service client difficile à joindre, des délais de réponse trop longs ou une gestion des retours approximatifs peuvent nuire durablement à la réputation d’une entreprise.

Des marques comme Sézane ont construit leur succès en mettant un point d’honneur à offrir une expérience client irréprochable, avec un service après-vente réactif et une attention particulière portée aux détails. À l’inverse, certaines plateformes de commerce électronique, dépassées par les volumes de commandes ou négligeant les retours clients, se sont retrouvées rapidement décrédibilisées, entraînant des vagues de commentaires négatifs et une perte de confiance irrémédiable.

S’appuyer sur une seule source de trafic ou de revenus

Une entreprise en ligne trop dépendante d’une seule source de trafic ou d’un seul canal de vente est exposée à de grands risques. De nombreux sites e-commerce reposent exclusivement sur la publicité Facebook ou Google Ads pour générer du chiffre d’affaires. Or, un changement d’algorithme, une augmentation du coût des publicités ou la suspension d’un compte peuvent brutalement mettre un terme à cette dynamique.

L’exemple de l’évolution des marketplaces comme Amazon est parlant. Des milliers de vendeurs ont vu leur activité s’effondrer du jour au lendemain après une modification des règles de référencement ou la fermeture de leur compte vendeur. Il est nécessaire de diversifier ses canaux d’acquisition : référencement naturel, réseaux sociaux, collaborations avec des influenceurs, marketing d’affiliation, voire même expansion vers le commerce physique pour certaines marques.

L’absence d’une vision à long terme

Le succès d’un business en ligne ne repose pas uniquement sur des techniques marketing ou des optimisations à court terme. Construire une marque solide, développer une offre différenciante et fidéliser sa clientèle sont des facteurs déterminants pour assurer une croissance durable.

Les DNVB (Digital Native Vertical Brands) comme Jimmy Fairly ou Bergamotte ont su s’imposer en mettant sur une identité forte et une communication cohérente. Plutôt que de chercher uniquement à maximiser les ventes immédiates, ces marques ont investi dans la création d’un univers qui leur permet d’attirer et de fidéliser leurs clients sur le long terme.

À l’inverse, de nombreuses entreprises en ligne échouent en adoptant une approche opportuniste, mettant uniquement sur des tendances passagères sans véritable stratégie de pérennisation. Une vision à long terme, combinée à une flexibilité pour s’adapter aux évolutions du marché, est essentielle pour construire une entreprise en ligne durable.

Le business des micro-niches : Pourquoi viser petit peut rapporter gros ?

Certaines entreprises prospèrent en adoptant une stratégie contre-intuitive : au lieu de viser large, elles se concentrent sur un segment ultra-spécifique, les micro-niches. Ce positionnement permet non seulement de réduire la concurrence, mais aussi de générer des marges élevées et de bâtir une communauté engagée. Miser sur une niche très ciblée peut ainsi s’avérer être une stratégie bien plus rentable qu’une approche généraliste.

Moins de concurrence, plus d’opportunités

L’un des plus grands avantages d’une entreprise en micro-niche est la réduction de la concurrence. Contrairement aux marchés de masse où il faut rivaliser avec des acteurs bien établis, se positionner sur un segment précis permet d’éviter l’affrontement direct avec les géants du secteur. Certaines entreprises françaises l’ont parfaitement comprise. C’est le cas de Le Chocolat des Français, qui a choisi de se spécialiser dans le chocolat haut de gamme aux designs artistiques et humoristiques. Plutôt que de se battre contre des mastodontes comme Lindt ou Milka, la marque a créé une identité unique qui lui permet d’attirer une clientèle spécifique en quête d’originalité et de qualité.

En ciblant un besoin très précis et en y répondant mieux que quiconque, une micro-niche offre la possibilité de s’imposer rapidement comme une référence, sans avoir à déployer des budgets marketing colossaux pour se faire connaître.

Des marges plus élevées et une clientèle fidèle

Contrairement aux idées reçues, viser un petit marché ne signifie pas nécessairement avoir de faibles revenus. Les consommateurs d’une micro-niche sont souvent prêts à payer plus cher pour des produits ou services ultra-spécialisés qui répondent exactement à leurs attentes. Lunii, la startup française derrière la « Fabrique à Histoires », en est un parfait exemple. Ce petit boîtier permettant aux enfants d’écouter des histoires interactives a trouvé un public prêt à investir dans une alternative aux écrans, loin de l’offre massive des tablettes et smartphones. Grâce à ce positionnement unique, Lunii a su générer une forte demande tout en maintenant des marges confortables.

En micro-niche, la relation client est aussi plus forte. Contrairement aux marchés généralistes où la concurrence est féroce et où les clients sont volatils, une marque spécialisée peut construire une communauté engagée et fidèle. Les consommateurs se sentent compris et valorisés. Cela les pousse à recommander spontanément la marque et à y revenir régulièrement.

Le pouvoir du marketing de communauté

L’un des piliers du succès en micro-niche repose sur la création d’une communauté soudée autour de la marque. Plutôt que d’essayer de toucher le plus grand nombre, les entreprises mettent sur l’engagement et le bouche-à-oreille pour grandir organiquement. Merci Handy a su appliquer cette stratégie en développant une gamme de gels hydroalcooliques amusants et colorés, bien loin des normes aseptisés du secteur. Grâce à une communication décalée et une forte présence sur les réseaux sociaux, la marque a fédéré une clientèle jeune et engagée, qui participe activement à sa croissance.

Les micro-niches permettent également de personnaliser la relation avec les clients. En interagissant directement avec eux via des plateformes comme Instagram, Discord ou des newsletters ultraciblées, les marques créent un sentiment d’appartenance qui renforce la fidélisation et la recommandation.

Des stratégies d’acquisition ultraciblées et rentables

L’un des autres atouts d’une entreprise de micro-niche est la possibilité d’optimiser ses dépenses marketing. Contrairement aux grandes marques qui doivent investir massivement pour toucher un large public, les entreprises spécialisées peuvent concentrer leurs efforts sur des leviers plus efficaces. Le référencement naturel (SEO) est particulièrement puissant pour ces marchés. Une boutique en ligne vendant des chaussures de danse sur mesure, par exemple, aura beaucoup plus de facilité à se positionner sur Google qu’une enseigne généraliste face à des concurrents comme Zalando ou Nike. En se concentrant sur des mots-clés précis et recherchés par une audience ciblée, une micro-niche peut obtenir un trafic qualifié sans dépenser des fortunes en publicité.

Le marketing d’influence est également un levier particulièrement pertinent. Plutôt que de payer des célébrités hors de prix pour des campagnes publicitaires généralistes, les marques de micro-niche collaborent avec des influenceurs spécialisés qui ont un public ultra-engagé. Des entreprises comme Jimmy Fairly ont utilisé cette approche pour imposer leurs lunettes comme une alternative stylée et responsable, en s’appuyant sur des ambassadeurs authentiques.

Moins de stock, moins de risque

Un autre avantage des micro-niches réside dans la gestion optimisée des stocks et de la logistique. En ciblant une clientèle bien définie et en limitant son offre à des produits spécifiques, une entreprise peut réduire considérablement ses coûts opérationnels. De nombreuses marques adoptent aujourd’hui des modèles de précommande ou de production à la demande pour minimiser les risques. Asphalte, spécialisé dans les vêtements masculins durables, fonctionne exclusivement sur ce principe. Plutôt que de produire en masse, la marque lance ses collections en précommande, entraînant ainsi le gaspillage et optimisant sa trésorerie.

Internationaliser son entreprise sans exploser son budget

S’implanter à l’international est un levier de croissance majeur, mais une expansion mal maîtrisée peut rapidement devenir un gouffre financier. Entre les coûts logistiques, les barrières culturelles et l’adaptation de l’offre, il est essentiel d’adopter une approche stratégique et progressive pour maximiser ses chances de succès tout en contrôlant son budget.

Tester un marché avant d’y investir massivement

L’une des erreurs les plus fréquentes des entreprises qui cherchent à s’internationaliser est de vouloir s’implanter trop rapidement, sans avoir pris le temps de valider l’intérêt du marché cible. Or, une expansion accélérée peut entraîner des coûts élevés et une faible rentabilité. Avant d’engager des dépenses importantes, il est préférable de tester la demande et d’évaluer l’accueil du produit ou du service sur un marché donné. Les places de marché comme Amazon, Etsy ou Alibaba sont des canaux concernés pour sonder un marché étranger sans investissement majeur. Le Slip Français, par exemple, a utilisé ces plateformes pour évaluer son potentiel de croissance à l’international avant d’ouvrir des points de vente physiques ou de recruter localement. Cette approche permet d’observer les comportements d’achat et d’analyser les préférences des consommateurs sans engager de ressources excessives.

Les campagnes publicitaires géolocalisées sur Facebook Ads ou Google Ads sont également un moyen efficace de tester l’intérêt d’un marché. En ciblant des audiences spécifiques dans un pays donné, une entreprise peut mesurer les taux d’engagement et de conversion. Si les résultats sont encourageants, elle pourra ensuite affiner son offre et investir progressivement dans une présence plus structurée.

S’appuyer sur des partenaires locaux

Créer une filiale ou embaucher une équipe sur place représente un investissement conséquent. Pour réduire les coûts et minimiser les risques, il est souvent préférable de collaborer avec des partenaires locaux qui possèdent déjà une expertise sur le marché visé. Ces partenaires peuvent être des distributeurs, des agents commerciaux, des franchisés ou encore des entreprises locales spécialisées dans l’accompagnement des marques étrangères. 

Des plateformes comme Ankorstore facilitent la distribution de produits en Europe sans nécessiter une logistique propre. En s’appuyant sur un réseau de détaillants partenaires, une marque peut ainsi pénétrer un nouveau marché sans avoir à gérer directement la logistique et le stockage. Les incubateurs internationaux et les consultants locaux offrent également un soutien précieux. Swile, spécialisé dans les avantages salariés, a utilisé ces relais pour comprendre les attentes spécifiques des marchés étrangers et ajuster sa stratégie avant de s’y implanter durablement.

Adaptateur son offre sans la réinventer

L’expansion à l’étranger nécessite souvent quelques ajustements pour répondre aux attentes culturelles et aux spécificités locales. Cependant, il est inutile de transformer entièrement un produit ou un service, au risque de diluer l’identité de la marque et d’augmenter inutilement les coûts. Back Market, leader du reconditionné, illustre parfaitement cette stratégie. Plutôt que de modifier son modèle économique, l’entreprise adapte son discours marketing selon les marchés. En Allemagne, où les consommateurs sont particulièrement sensibles aux questions écologiques, la communication met en avant les bénéfices environnementaux du reconditionné. Aux États-Unis, où les économies financières priment, l’argument principal repose sur les réductions offertes par rapport au neuf. L’essentiel est d’identifier les ajustements nécessaires sans engager de refonte coûteuse. Il peut s’agir de traduire les contenus avec finesse, de modifier les options de paiement ou encore d’ajuster les modes de livraison en fonction des habitudes locales.

Optimiser la logistique pour réduire les coûts

Les frais de transport et de douane sont souvent des facteurs limitants dans une stratégie d’internationalisation. Une mauvaise gestion logistique peut rapidement rendre un produit non compétitif en raison des surcoûts engendrés. Pour éviter cela, il est essentiel d’optimiser sa chaîne d’approvisionnement et de choisir les solutions les plus adaptées à chaque marché. Certaines marques ont ouvert des entrepôts stratégiques en Europe pour éviter les taxes d’importation excessives et réduire les délais de livraison. Cette approche permet de proposer une meilleure expérience client tout en optimisant les coûts d’expédition. Le dropshipping ou la production locale sont également des alternatives intéressantes. Produire directement sur place permet de contourner certaines barrières douanières et d’améliorer la réactivité de la chaîne logistique. Une marque de vêtements, par exemple, pourra s’appuyer sur des ateliers locaux pour éviter les frais d’importation et proposer des délais de livraison conformes.

Exploiter le numérique pour minimiser les investissements

Ouvrir une boutique physique ou un bureau à l’étranger représente un investissement conséquent. Aujourd’hui, les outils numériques permettent de tester un marché et d’y développer une présence sans nécessiter d’infrastructure coûteuse. Un site e-commerce multilingue, avec des options de paiement adaptées aux habitudes locales, est un premier pas essentiel. Shopify et WooCommerce proposent des solutions flexibles permettant d’ajouter des langues et des appareils sans complexité technique majeure. Les réseaux sociaux sont aussi un levier puissant pour attirer une audience internationale à moindre coût. Respire, marque française de cosmétiques naturels, a su conquérir des clients étrangers grâce à une stratégie Instagram et TikTok bien pensée, générant une demande avant même d’avoir un site optimisé pour chaque pays.

Renforcer son image de marque pour faciliter l’expansion

Une entreprise ayant une identité forte et bien définie en France aura plus de facilité à s’imposer à l’étranger. Les DNVB (Digital Native Vertical Brands) comme Jimmy Fairly ou Balzac Paris ont pu se développer en Europe grâce à une image cohérente et différenciante. À l’inverse, une entreprise sans positionnement clair risque de se heurter à des difficultés supplémentaires en tentant de séduire un nouveau public. Avant toute expansion, il est essentiel de travailler son branding et de s’assurer que son message est compréhensible et attractif au-delà des frontières.

Une expansion progressive pour limiter les risques

Plutôt que de viser plusieurs marchés simultanément, il est souvent plus judicieux d’adopter une approche progressive. Le Slip Français a commencé par conquérir la Belgique et la Suisse avant d’élargir sa présence à d’autres pays européens. Cette expansion contrôlée permet d’ajuster progressivement sa stratégie et de limiter les risques financiers. Certains marchés, comme les États-Unis ou l’Asie, nécessitent des certifications et des adaptations réglementaires complexes. Plutôt que de s’y attaquer immédiatement, de nombreuses entreprises choisissent de commencer par des pays plus proches culturellement et économiquement, comme ceux de l’Union européenne.

Lucie : La startup française qui a mis le feu aux réseaux sociaux !

Vous en avez peut-être entendu parler : Lucie, l’intelligence artificielle générative 100 % française, a été un véritable « buzz »… mais pas celui auquel on s’attendait. Trois jours seulement après son lancement, l’IA était déjà sur la sellette, victime de ses propres erreurs. Et pourtant, son créateur, Alexandre Zapolsky, fondateur de Linagora, se défend et jure qu’il n’a rien à regretter. Explications.

Lucie, un projet ambitieux de recherche académique, a vite dérapé. Très vite. En trois jours, des erreurs de calculs farfelus et des réponses absurdes (le fameux « œuf de vache », vous vous souvenez ?) ont envahi les réseaux sociaux. Le public, les internautes, les journalistes… tout le monde s’est empressé de se moquer de cette IA censée être à la pointe de la technologie. Mais ne vous y trompez pas : dans ce chaos, Lucie a aussi fait parler d’elle.

« Le buzz, c’est le buzz » : le créateur défend son bébé malgré le flop !

Sur le plateau de Tech&Co, Zapolsky n’a pas mâché ses mots. Pour lui, le fait que Lucie ait créé un tel buzz (qu’il soit négatif ou positif) reste une victoire. « Tout le monde connaît Lucie maintenant, et c’est ce qui compte. Bad buzz, good buzz… le tout, c’est d’être dans le buzz », a-t-il lancé. Pour le créateur, l’essentiel, c’est d’attirer l’attention. Et même si cela fait grincer des dents, cela montre que le projet a franchi une étape importante. Zapolsky, fidèle à son caractère d’entrepreneur audacieux, a rappelé une vérité simple mais fondamentale : « Si vous voulez apprendre à courir, vous devez d’abord savoir tomber. » Et ici, il s’agit bien de tomber pour mieux repartir. Il n’y a pas de chemin tout tracé vers l’innovation, surtout quand on prend des risques.

Apprendre de ses erreurs pour rebondir

Cela dit, Alexandre ne cache pas que tout n’a pas été parfait. « Nous aurions dû être plus clairs dès le départ », admet-il à nos confères. Un peu plus de transparence sur le fait que Lucie était en phase de recherche académique, et non un produit fini prêt à être utilisé par le grand public, aurait peut-être permis d’éviter la tempête médiatique.
D’ailleurs, selon lui, les mauvaises critiques ont été exacerbées par des bots malveillants, contribuant à la déstabilisation du projet. Ce n’est pas une excuse, mais un rappel que la gestion des risques dans l’univers numérique exige une vigilance constante, surtout face à des attaques extérieures.

Relance en deux mois ?

Et contrairement à ce qu’on pourrait croire après un tel chaos, le créateur reste plus que jamais déterminé. « On va relancer Lucie », annonce-t-il. Il y a un plan de relance pour l’IA, avec une version bien plus solide. « Il nous faut des données pour que notre IA évolue », souligne-t-il, évoquant la nécessité de « remplir le réservoir » de Lucie pour qu’elle devienne vraiment performante. Et ça, ce n’est pas une option, c’est une obligation. Une nouvelle version devrait être prête d’ici deux mois, mieux équipée pour éviter les fameuses « hallucinations » et plus résistante face aux attaques malveillantes.

Ne craignez pas l’échec, apprenez-en

Lucie, c’est un peu le parfait exemple d’un projet qui, au départ, semble avoir échoué mais qui, dans les faits, porte en lui les germes d’une future réussite. Pour les dirigeants et entrepreneurs, voici la vraie leçon : l’échec est souvent le plus grand allié de la réussite. Acceptez de trébucher, mais ne laissez pas un faux pas vous faire tomber à jamais. Utilisez-le pour renforcer votre stratégie, améliorer votre produit, et affiner votre message.
Finalement, ce qui ressort de cette histoire, c’est que prendre des risques fait partie du processus de toute entreprise innovante. L’échec est inévitable, mais c’est aussi une chance pour se perfectionner et devenir davantage performante.

La psychologie derrière un branding mémorable

Un logo reconnaissable au premier coup d’œil, un slogan qui reste en tête, une identité visuelle qui inspire confiance : les marques les plus puissantes ne doivent rien au hasard. Derrière chaque branding mémorable se cache une compréhension fine des mécanismes psychologiques qui influencent la perception et l’attachement des consommateurs. En s’appuyant sur des principes issus des neurosciences et de la psychologie cognitive, les entreprises peuvent créer une identité forte qui va bien au-delà du simple design.

L’effet de familiarité : pourquoi certaines marques s’imposent naturellement

Notre cerveau est programmé pour reconnaître et privilégier ce qui lui est familier. Ce principe, appelé effet de simple exposition, explique pourquoi nous avons tendance à préférer une marque que nous avons déjà vue plusieurs fois, même sans en avoir conscience. C’est cette logique qui pousse les grandes enseignes à inonder l’espace public de leur logo et de leurs couleurs.

Certains n’hésitent pas à multiplier les points de contact avec le consommateur : packaging coloré, storytelling décalé et forte présence sur les réseaux sociaux. Résultat ? Une marque immédiatement reconnaissable, qui donne l’impression d’être une vieille connaissance même pour ceux qui ne l’ont jamais consommée.

Les couleurs jouent également un rôle clé dans cette familiarité. Bleu pour la confiance (IBM, EDF), rouge pour l’énergie et l’urgence (Total, Fnac), vert pour l’éco-responsabilité (Yves Rocher, La Vie Claire) : chaque teinte active une réponse émotionnelle spécifique. Un branding efficace sait exploiter ces associations inconscientes pour ancrer une marque dans l’esprit des consommateurs.

L’émotion, moteur de la mémorisation

Nous ne nous souvenons pas seulement de ce que nous voyons, mais surtout de ce que nous ressentons. Une marque qui réussit à déclencher une émotion forte laisse une empreinte durable dans la mémoire. C’est pourquoi les campagnes publicitaires les plus marquantes jouent sur l’humour, la nostalgie ou l’inspiration.

Prenons l’exemple d’Intermarché et sa campagne « L’amour, l’amour », racontant une histoire d’amour naissante dans les rayons d’un supermarché. Au-delà du simple argument commercial, la publicité crée un lien émotionnel puissant avec le spectateur. Cette approche permet non seulement de rendre la marque plus attachante, mais aussi d’augmenter la fidélisation à long terme.

L’émotion passe aussi par l’authenticité. Les consommateurs d’aujourd’hui recherchent des marques avec lesquelles ils peuvent s’identifier. Le Slip Français, en mettant en avant une production locale et une communication humoristique, a su créer un attachement fort auprès de son public. Ce sentiment d’authenticité renforce la confiance et pousse à l’engagement.

L’effet de cohérence : la clé d’une identité forte

Une marque mémorable est une marque cohérente. L’effet de cohérence, bien connu en psychologie, repose sur le principe selon lequel notre cerveau préfère ce qui est prévisible et harmonieux. Une visuelle, une tonne de communication et des valeurs bien définies permettent de créer une continuité rassurante pour le consommateur.

Apple en est l’exemple parfait à l’échelle internationale : minimalisme, innovation, simplicité. Chaque élément de la marque reflète cette identité, du design des produits aux spots publicitaires. En France, Sézane a appliqué cette logique avec succès. Son univers esthétique épuré, ses valeurs éthiques et son expérience client premium sont alignées sur une même ligne directrice. Résultat ? Une reconnaissance instantanée et une fidélité forte de la part des clients. 

À l’inverse, un manque de cohérence peut nuire à l’image d’une marque. Une communication contradictoire ou un changement trop brusque d’identité peut troubler le consommateur et affaiblir son attachement. C’est pourquoi les rebrandings sont toujours des exercices délicats. La refonte du logo de Gap en 2010, abandonnée après une vague de critiques, illustre bien ce risque.

Le storytelling : transformer une marque en récit captivant

Les marques qui réussissent ne vendent pas seulement un produit, mais une histoire. Le storytelling est un puissant levier psychologique qui active les mêmes zones du cerveau que lorsqu’on écoute un récit captivant. En intégrant une dimension narrative, une marque peut créer un univers qui engage émotionnellement le consommateur.

En France, L’Occitane en Provence a bâti son succès sur une histoire qui évoque la nature, l’artisanat et la tradition provençale. Chaque produit s’inscrit dans ce récit, renforçant la crédibilité et l’authenticité de la marque. De même, Jimmy Fairly, en mettant en avant son engagement social avec le modèle « Buy One, Give One » (une paire de lunettes achetées = une paire offerte à une personne dans le besoin), ne se contente pas de vendre des montures, mais une vision du monde plus solidaire.

Un bon storytelling repose sur quelques principes clés :

  • Un héros identifiable (le client, le fondateur, une cause défendue).
  • Un défi à surmonter (proposer une alternative aux grandes industries, soutenir une production locale, etc.).
  • Une transformation (commenter le produit ou le service change la vie du consommateur).

Lorsque ces éléments sont bien intégrés, ils rendent la marque plus humaine et plus engageante.

L’engagement et la preuve sociale : créer une communauté fidèle

Les marques les plus puissantes ne sont pas seulement reconnues, elles sont suivies et recommandées. L’effet de preuve sociale, bien étudié en psychologie, montre que nous avons tendance à faire confiance à ce qui est validé par d’autres. C’est pourquoi les recommandations, avis clients et communautés en ligne jouent un rôle central dans la construction d’un branding mémorable.

Merci Handy a su exploiter cet effet en créant une forte interaction avec sa communauté sur Instagram et TikTok. En impliquant les consommateurs dans l’évolution des produits et en mettant sur un ton ludique et accessible, la marque a construit un véritable attachement émotionnel.

L’essor du marketing d’influence va dans ce sens : voir une personnalité appréciée utiliser un produit renforce notre perception positive de la marque. Mais attention, cette approche ne fonctionne que si elle est authentique. Un partenariat artificiel ou un excès de placements sponsorisés peut nuire à la crédibilité de l’entreprise.

Le Growth Hacking en 2025 : les techniques inédites 

Les stratégies de croissance rapide n’ont jamais été aussi utilisées par les entreprises. Face à la saturation des canaux traditionnels et à l’essor de l’intelligence artificielle, le Growth Hacking évolue vers des approches plus sophistiquées. Pour capter l’attention, convertir efficacement et fidéliser durablement, les entrepreneurs doivent innover sans cesse et adapter leurs stratégies à un environnement en perpétuelle mutation.

L’automatisation intelligente au service du Growth Hacking

L’intelligence artificielle est devenue un levier incontournable. Swile exploite des algorithmes de machine learning pour personnaliser ses offres en fonction du comportement des utilisateurs. Plutôt que d’appliquer une segmentation classique, l’entreprise analyse en temps réel les interactions et ajuste ses messages de manière dynamique, améliorant ainsi le taux de conversion tout en optimisant l’expérience client. Des startups comme Partoo automatisent leur relation client grâce à des chatbots avancés, capables d’adapter leurs réponses en fonction du profil et du contexte. En filtrant efficacement les demandes et en qualifiant les perspectives avant intervention humaine, ces outils optimisent les ressources tout en offrant une réactivité maximale.

Le contenu interactif pour maximiser l’engagement

Les formats classiques ne suffisent plus à capter l’attention. Back Market a lancé des campagnes en réalité augmentée, permettant aux utilisateurs de tester virtuellement leurs produits avant l’achat. Cette expérience immersive renforce la confiance, réduit le taux de retour et favorise la conversion en ligne. Les live shopping et webinaires interactifs se généralisent. Respire utilise ces formats pour présenter ses produits en direct, répondre aux questions des consommateurs et créer un sentiment d’urgence à l’achat. Cette approche hybride entre contenu et commerce augmente significativement l’engagement tout en facilitant la prise de décision des clients.

Les micro-communautés, nouveau moteur de viralité

La viralité de masse devient plus difficile à atteindre, car les consommateurs se méfient des messages publicitaires trop intrusifs. Les marques se tournent donc vers des micro-communautés ultra-engagées, où la proximité et l’authenticité priment. Typology a adopté cette approche en ciblant un public restreint mais fidèle, transformant ses clients en ambassadeurs qui relaient naturellement son message. Plutôt que de se limiter aux réseaux sociaux traditionnels, certaines entreprises investissent des plateformes plus confidentielles comme Discord ou BeReal. Ces espaces permettent de renforcer l’engagement par des interactions plus authentiques, où la marque est perçue comme un membre actif de la communauté plutôt que comme un simple annonceur.

Le hacking de l’attention : capter et retenir instantanément

Avec la diminution du temps d’attention des consommateurs, il devient essentiel d’adopter des stratégies percutantes. Ankorstore applique des techniques de messagerie ultra-impactantes, condensant son storytelling en quelques phrases accrocheuses pour susciter un intérêt immédiat. La gamification devient aussi un levier clé. De nombreuses entreprises intègrent des mécaniques de jeu dans leur parcours client, via des programmes de récompenses, des défis interactifs ou des quiz engageants. Ces dispositifs rendent l’expérience plus immersive.

L’expérimentation continue pour une optimisation permanente

Les entreprises les plus performantes testent en permanence de nouvelles approches. PayFit pratique l’A/B testing systématique sur ses campagnes marketing, ses landing pages et ses tunnels de conversion. Chaque variation est adaptée et équilibrée en temps réel pour maximiser les résultats. L’expérimentation ne se limite pas au numérique. Balzac Paris applique ce principe en testant de nouveaux concepts en boutique éphémère avant de les déployer à grande échelle. Cette approche permet d’obtenir un retour client immédiat et d’adapter l’offre avant un lancement plus large.

Vers un Growth Hacking plus éthique et responsable

Les consommateurs attendent désormais des marques qu’elles soient plus transparentes et responsables. Loom, marque engagée dans la mode durable, évite les promotions trompeuses et privilégie un discours pédagogique sur la qualité et la durabilité de ses produits. Cette approche, basée sur la confiance plutôt que sur la manipulation, renforce la fidélisation sur le long terme. L’email marketing évolue également vers plus de respect de l’utilisateur. Plutôt que d’inonder les boîtes de réception, les entreprises affinent leurs campagnes en proposant du contenu ultra-personnalisé et en laissant aux abonnés le choix de la fréquence des envois. Cette stratégie améliore l’engagement tout en entraînant la lassitude du consommateur.

L’essor du no-code et de l’automatisation accessible

Le Growth Hacking de 2025 s’appuie également sur la montée en puissance des outils no-code, permettant aux entreprises d’innover rapidement sans compétences techniques avancées. Des plateformes comme Bubble, Zapier ou Make (ex-Integromat) permettent d’automatiser des tâches complexes, d’expérimenter de nouveaux tunnels de conversion et de tester des campagnes marketing en un temps record. Cette démocratisation de l’automatisation offre aux startups et aux PME un avantage concurrentiel majeur, leur permettant d’accélérer leur croissance sans dépendre de techniques de développement lourdes. En France, des entreprises comme Germinal exploitent ces technologies pour tester et ajuster leurs stratégies en continu, notamment drastiquement le temps entre une idée et son exécution sur le marché.

Les chaussettes de l’archiduchesse « sont-elles sèches, archisèches ? »

Interview de Marie Gombero directrice de la marque française de chaussettes Archiduchesse qui fête ses 15 ans !

Vous avez repris la direction opérationnelle d’Archiduchesse…

Je suis directrice opérationnelle depuis deux ans pour la marque Archiduchesse. Archiduchesse a été créée en 2009 par Patrice Cassard. Le fondateur ne s’occupe plus de la gestion de la marque. Elle a été reprise en 2017 par Camille Zamo, qui m’a laissé la gestion il y a trois ans. Camille m’a ainsi nommée directrice opérationnelle, il y a deux ans. Elle ne s’occupe désormais que de la gestion, la comptabilité, des fiches de paye et du budget prévisionnel que nous gérons ensemble.

Dans les grandes lignes, vous savez ce qui s’est passé avant que vous arriviez ?

La marque a été imaginée autour d’un seul modèle de chaussettes qui s’appelle la bouclette et qui devait être déclinée en plusieurs coloris pour matcher avec des paires de baskets unies et blanches. Patrice s’est associé avec la Maison Broussaud, qui est notre fabricant actuel et notre partenaire historique depuis 15 ans, pour créer ces chaussettes. Puis, il a vendu la marque à Camille Zamo en 2017. Camille a repris la marque et elle a fait évoluer tous les produits, c’est-à-dire qu’elle a créé d’autres gammes de produits, notamment des paires un peu plus féminines, toutes les paires à paillettes. Elle a également ouvert la marque à d’autres catégories de produits.

Vous ne faites donc plus seulement des chaussettes ?

Même si les chaussettes, c’est notre cœur de métier aujourd’hui, nous avions envie de proposer d’autres produits made in France à des prix raisonnables à nos clients. En 2019, Camille a créé le Vestiaire Raisonné. Il s’agit d’un ensemble de produits intemporels et durables, soit fabriqués en coton bio, soit fabriqués à partir de matières recyclées. Ce vestiaire va regrouper des produits comme des collants, une paire de baskets, des chaussons, des sous-vêtements, des T-shirts. Je suis, pour ma part, arrivée après la Covid. J’ai repris la marque d’abord en tant que responsable e-commerce et ensuite Camille est tombée enceinte. Elle a eu d’autres projets personnels et elle m’a laissé la marque il y a deux ans.

Comment s’est passée cette transition ?

Cette transition s’est déroulée assez rapidement puisque nous étions une équipe de trois à la base. Je gérais déjà pas mal de choses. J’avais repris la partie B2B et déjà géré le service client, les communications, le marketing, etc. Je connaissais plutôt bien le fonctionnement de la marque de ce fait. J’avais réussi à plutôt bien prendre en main l’opérationnel et c’était plutôt la vision entrepreneuriale qu’il fallait que j’arrive à avoir pour reprendre la marque. Cela s’est plutôt passé harmonieusement. Aujourd’hui, Camille est présente une fois tous les deux, trois mois pour que nous puissions nous voir et discuter des prochaines opérations ou des communications importantes. Sinon, au quotidien, j’ai une chef du projet e-commerce qui m’accompagne et une assistante en communication digitale également.

Quelles ont été les étapes jusqu’à aujourd’hui ?

Nous avons fêté nos 15 ans cette année. C’était un gros événement et c’était la première fois qu’on collaborait avec une agence de communication pour faire un événement digital pour cet anniversaire. C’était exceptionnel parce que nous avions fêté nos 10 ans, mais nous avions juste fait un défilé pour nos clients en chaussettes. Celui-ci c’était super bien passé, mais nous avions vraiment envie de voir un peu plus large. Avec Reprazent, nous avons organisé des micro-trottoirs avec des ambassadeurs Instagram et TikTok.

Qu’est-ce que vous avez fait dans le détail ?

Nous sommes allés à la rencontre des gens. Nous, nous sommes une marque qui est 100 % e-commerçante. Nous avons quelques revendeurs en France et à l’étranger, mais nous n’avons pas de boutique en propre. Nous n’avons donc pas vraiment la possibilité de rencontrer les gens à part sur les salons. C’était intéressant de voir aussi ce qu’ils pensaient de notre marque, de nos produits, de notre nom, parce que notre nom, les fait réagir quand même… Les gens, s’arrêtent souvent sur « Archiduchesse » et commencent à énoncer la ritournelle des chaussettes de l’Archiduchesse. Nous étions partis un peu de cette idée que les gens s’arrêtaient sur notre nom et qu’il fallait que nous fassions quelque chose avec.

L’agence est partie sur ce principe-là de micro-trottoir pour défier les gens à dire cette expression, ce virelangue. Et si ils y arrivaient, nous leur offrions des chaussettes, nous leur offrions des bonnets, des tours de cou. Nous l’avons prolongé sur les réseaux sociaux avec un concours pour faire gagner un voyage en Laponie à deux personnes pour fêter les 15 ans.

Et sinon qu’avez-vous fait d’autres ?

Nous avons eu l’envie d’évoluer sur la partie B2B parce qu’aujourd’hui, nous faisons 80 % de notre chiffre d’affaires sur le B2C et uniquement 20 % sur le B2B. Nous pouvons donc évoluer sur la partie B2B. Je pense qu’il y a encore plein de revendeurs que nous pourrions approcher pour leur vendre nos produits. J’ai eu envie de faire grandir cette partie et pour cela j’ai implanté la marque sur deux plateformes B2B, en l’occurrence Ankorstore et Faire. Ces deux plateformes proposent des multimarques où plusieurs marques sont présentes et un revendeur peut venir faire son marché et ses commandes multimarques.


Aujourd’hui, nous avons un site B2B qui est dédié à nos revendeurs et ces derniers nous contactent directement via un email pour créer un compte et acheter des produits pour les revendre dans leur boutique. Mais ce site B2B n’est pas très accessible parce que nous ne voulons pas que tout le monde puisse y accéder. Pour nous, il faut que nous soyons présents sur des grandes plateformes où des pays à l’étranger peuvent pénétrer. Nous avons ainsi gagné des revendeurs via ces plateformes, notamment en Belgique, où là, nous avons cerné un réel intérêt pour la chaussette.

Nous avons aussi accéléré les ventes un peu éphémères sur tout ce qui est plateforme comme Choose ou les Bienfaiteurs. Les Bienfaiteurs, c’est la première vente que nous allons réaliser avec eux la semaine prochaine. C’est une plateforme qui, un peu comme une Choose, propose des ventes éphémères sur des marques plutôt cool comme Archiduchesse et qui propose une partie du chiffre d’affaires reversé à l’association de notre choix. C‘est plutôt enthousiasmant.

Vous avez une dimension environnementale importante je crois ?

J’ai poursuivi sa mise en place parce que la question environnementale me tient aussi à cœur chez Archiduchesse. Nous essayons de faire très attention au stock de nos produits. Pour Broussaud et nous, il s’agit d’un sujet que je qualifierais d’essentiel. J’étais déjà au sein de l’entreprise quand cela a commencé mais j’ai approfondi le projet. D’ailleurs, Maison Broussaud nous avait proposé de créer une chaussette à partir des déchets de fabrication de l’usine et nous avons acquiescé tout de suite. Nous avons appelé cette chaussette Re-Née, la chaussette qui renaît de ses propres cendres. Aussi, avec le vestiaire Raisonné, nous essayions de faire des produits durables et intemporels. Je trouve qu’avec Re-Née, nous avons poussé encore plus l’intérêt sur ce sujet et sur l’engagement.

Pour moi, il faut remercier les clients qui recyclent et qui s’engagent pour le made in France, etc. Ce que nous avons tendance aussi à faire, nous, en tant que particulier, c’est dès que nous avons une chaussette trouée, nous la jetons. Sauf qu’une chaussette trouée peut se recycler et peut se réutiliser pour faire plein de choses. Nous nous sommes associés à une plateforme qui s’appelle Redonner et qui propose des remises pour remercier les clients qui recyclent leurs produits, les produits qu’ils ne mettent plus ou qui sont abîmés. Nous l’avons aussi mis en place sur notre site. Ainsi, toutes les personnes qui déposent des produits, des chaussettes trouées ou inutilisées ou solitaires dans un point de collecte, ont 10 % de bons d’achat pour acheter des nouvelles chaussettes.

Pour l’avenir quels sont vos grands défis ?

Les dernières années ont été assez compliquées pour la marque. Nous avons eu des très belles années COVID, donc 2020, 2021, où nous avons dépassé le million en termes de chiffre d’affaires chez Archiduchesse. Les années qui ont suivi ont été difficiles pour le monde du textile. Nous sommes cependant satisfaits de nos résultats, mais nous aimerions faire plus et cela se révèle compliqué. L’idée, c’est vraiment de gagner en visibilité et de continuer à recruter de nouvelles personnes. Ce que nous aimerions réaliser, c’est une refonte de notre site internet parce que nous sommes passés sur Shopify en 2021 et depuis, nous n’avons pas réactualisé le site.

Notre idée, c’est aussi d’offrir un nouveau site à nos clients avec une expérience de navigation et des produits plus modernes. Cela va être un beau projet de début d’année. Je pense qu’après, le plus fondamental est de continuer à évoluer sur le B2B et de gagner d’autres marchés. C’est pourquoi nous avons un agent commercial qui travaille pour le Japon. J’aimerais faire en sorte que nous puissions grandir encore plus sur le marché asiatique parce que le made in France les intéresse. Je pense que cela peut vraiment fonctionner.

Quelle a été la plus grande difficulté que vous avez rencontrée depuis que vous avez repris ?

La plus grande difficulté a été de faire évoluer la marque mais avec une petite équipe, c’est le plus difficile. Il y a eu pas mal de changements d’équipe en trois ans, notamment parce qu’il y a eu des départs et c’était un peu compliqué parce que quand on recrute une nouvelle équipe, il faut la former. Toutes les missions qu’on peut avoir autour, nous les mettons en stand-by parce que nous souhaitons avoir une équipe qui soit opérationnelle et investie. Si nous-mêmes, nous ne sommes pas investis avec eux pour les former, nous perdons l’intérêt de la personne.Aussi, de septembre jusqu’à décembre-janvier, il y a une accélération car nous sommes une marque saisonnière. C’est la plus grosse partie de l’année pour nous et elle est donc très importante. En ce moment, nous enchainons les salons, la collection de Noël à lancer, etc.

En plus, cette année, nous avions les 15 ans donc cela a été sportif. Je pense que c’est la difficulté la plus dure à gérer car nous sommes une belle entreprise et que nous existons depuis quand même 15 ans. Notre entreprise est assez forte, mais la faiblesse, c’est aussi de devoir faire avec peu de personnes pour le moment.

Est-ce qu’il y a un point que je n’ai pas abordé et que vous souhaitez aborder ?

Non, juste, portez nos chaussettes et vous verrez ! 

3 Conseils de Marie Gombero

  • Réussir à se projeter. Quand on crée une marque avec une idée de base qui est bonne et que le produit est beau, etc. il faut réussir à se projeter parce qu’on a tendance à se dire : « Je crée ma marque, j’ai une idée géniale, etc. » et ne pas réussir à voir plus loin que le produit. C’est ce que j’essaie de faire, en tout cas avec Archiduchesse, même si elle existe depuis déjà 15 ans. J’essaie de me projeter sur qu’est-ce que je vais pouvoir mettre en place, qu’est-ce que je vais pouvoir faire de plus ? Je pense que c’est assez essentiel pour qu’une entreprise dure dans le temps.
  • Bien s’entourer. Si on est dans une équipe ou si en tout cas, on a des partenaires ou des collaborateurs, s’il y a un maillon faible, cela se ressent tout de suite quand on n’est pas beaucoup au début et qu’on crée une entreprise. Si on est bien entouré, on peut avoir de très bons conseils, on peut avoir des brainstormings qui nous font évoluer.
  • Se sentir vraiment comme le porteur du projet.
    On ne va pas créer une marque de chaussettes si on ne porte pas de chaussettes et si on ne montre pas les chaussettes. On ne va pas être la référence couleur depuis 2009 si on ne porte pas de couleurs. On ne va pas créer des motifs fun pour tout le monde si nous-mêmes, on n’est pas créatifs et on n’a pas cette inspiration-là pour la mode. Je pense que c’est un atout majeur d’être porteur du projet parce que c’est bien d’avoir une idée qui part d’une problématique client, mais c’est mieux d’avoir vécu une problématique pour justement savoir ce qui est essentiel pour le client.

La gestion du temps des milliardaires : Ce qu’on peut apprendre des plus grands

Le temps est la seule ressource que même les plus grandes fortunes ne peuvent acheter en quantité illimitée. Pourtant, les milliardaires semblent en disposer mieux que quiconque. Leur capacité à optimiser chaque heure de leur journée, à prendre des décisions stratégiques sans se laisser noyer dans des tâches secondaires, est l’un des facteurs clés de leur réussite. Derrière leur productivité impressionnante se cache une discipline rigoureuse et des méthodes bien rodées, dont tout entrepreneur peut s’inspirer.

Une approche radicale des priorités

Les grands dirigeants ne traitent pas toutes les tâches de la même manière. Ils appliquent une sélection drastique de leurs priorités et concentrent leur énergie sur ce qui a le plus d’impact. Bernard Arnault, à la tête de LVMH, passe une grande partie de son temps à réfléchir à la vision stratégique du groupe, déléguant largement l’opérationnel à ses équipes de confiance. Cette capacité à ne pas se disperser est l’un des secrets de son succès. Cette approche repose sur le principe du 80/20 , également connu sous le nom de loi de Pareto : 80 % des résultats proviennent de 20 % des efforts. Plutôt que de s’épuiser sur des tâches sans valeur ajoutée, les entrepreneurs les plus performants identifient rapidement ce qui génère le plus de bénéfices et s’y consacrent pleinement. Xavier Niel, fondateur de Free, applique cette logique en se focalisant sur les innovations disruptives et les décisions stratégiques, laissant le suivi quotidien de ses entreprises à ses collaborateurs les plus compétents.

La délégation, un levier sous-estimé

Le mythe du dirigeant qui contrôle tout est une illusion. Les plus grands entrepreneurs savent que leur temps est trop précieux pour être délabré dans des tâches qu’un autre pourrait accomplir aussi bien, voire mieux qu’eux. Elon Musk, malgré son implication dans plusieurs entreprises (Tesla, SpaceX, Neuralink, etc.), ne s’occupe pas des détails opérationnels quotidiens. Il s’entoure de talents capables d’exécuter sa vision, ne s’impliquant que sur les décisions qui doivent réellement son intervention.

En France, des dirigeants comme Frédéric Mazella (BlaBlaCar) ou Jean-Charles Samuelian (Alan) ont compris très tôt l’importance de s’entourer de profils complémentaires pour éviter de sombrer dans la surcharge de travail. La délégation ne signifie pas un abandon de contrôle, mais un recentrage sur l’essentiel.

Des rituels bien établis pour maximiser l’efficacité

Les milliardaires ont en commun un autre point clé : des routines bien définies qui optimisent leur énergie mentale et physique. Ils ne laissent pas le hasard dicter leur journée, mais instaurent des habitudes qui créent la concentration et la prise de décision rapide.

Mark Zuckerberg est connu pour avoir limité au maximum ses choix vestimentaires, portant presque toujours un t-shirt gris et un jean. Ce choix anecdotique repose en réalité sur un principe fondamental : réduire la fatigue décisionnelle. En éliminant des microdécisions inutiles, il conserve son énergie mentale pour les choix vraiment importants.

Des entrepreneurs comme Michel-Édouard Leclerc ou François-Henri Pinault ont adopté des routines matinales précises, intégrant sport, lecture ou méditation avant d’attaquer leur journée de travail. Ces rituels leur permettent d’aborder leurs responsabilités avec plus de clarté et de sérénité.

Une gestion du temps en blocs et sans interruptions

L’un des plus grands ennemis de la productivité est la dispersion. Les dirigeants les plus performants organisent leur emploi du temps en blocs de travail dédiés, entraînant les interruptions constantes. Tim Ferriss, auteur de La semaine de 4 heures, recommande de traiter les emails et les messages à des moments précis plutôt que de répondre en continu, ce qui nuit à la concentration.

Cette approche est également adoptée par de nombreux entrepreneurs français. Marc Simoncini, fondateur de Meetic, planifie ses journées en fonction de plages horaires fixes, où chaque type d’activité à sa place : prises de décisions stratégiques, rencontres avec ses équipes, moments de réflexion. Cette structuration permet d’éviter la dispersion et de maximiser l’efficacité.

Le refus du multitâche, une discipline essentielle

Contrairement à une idée reçue, les dirigeants les plus performants ne cherchent pas à tout faire en même temps. Ils savent que le multitâche est un piège qui réduit la qualité du travail et augmente la fatigue cognitive. Jeff Bezos, fondateur d’Amazon, insiste sur l’importance de la prise de décision avec un esprit pleinement concentré, sans être parasité par d’autres préoccupations.

Octave Klaba, fondateur d’OVH, applique la même discipline. Lorsqu’il travaille sur un sujet, il s’y consacre entièrement, sans se laisser déranger par des sollicitations extérieures. Cette approche permet une réflexion plus approfondie et des décisions mieux calibrées.

La place du repos et du recul dans la productivité

Un autre aspect souvent négligé est l’importance du repos. Contrairement à l’image du dirigeant hyperactif ne dormant que quelques heures par nuit, la majorité des entrepreneurs les plus performants accordent une grande importance à leur récupération. 

Richard Branson, fondateur de Virgin, insiste sur la nécessité de bien dormir et de prendre du temps pour soi. Il considère que la créativité et la capacité à résoudre des problèmes sont directement liées à un bon équilibre de vie. En France, Jacques-Antoine Granjon, créateur de Veepee, reconnaît que les moments de pause sont essentiels pour garder une vision claire et éviter la saturation.

Beaucoup de grands dirigeants prennent aussi du recul en s’octroyant régulièrement des moments de réflexion hors du tumulte quotidien. Xavier Niel, par exemple, se réserve des horaires de plages où il coupe complètement avec le flux d’informations pour se recentrer sur des décisions stratégiques.

S’inspirer des milliardaires sans tomber dans l’excès

Si les méthodes des plus grands peuvent servir de modèle, il ne s’agit pas de copier leur emploi du temps à l’identique, mais d’en tirer des principes adaptés à sa propre réalité. Tout entrepreneur peut bénéficier d’une meilleure gestion du temps en appliquant ces quelques fondamentaux :

  • Identifier les tâches à forte valeur ajoutée et s’y concentrer en priorité.
  • Savoir déléguer et ne pas chercher à tout contrôler.
  • Structurer son emploi du temps en blocs pour éviter la dispersion.
  • Éliminer le multitâche et privilégier la concentration sur une tâche à la fois.
  • Accorder de l’importance au repos et aux moments de recul pour maintenir une vision claire.

La réussite ne repose pas sur le volume d’heures travaillées, mais sur la capacité à utiliser ce temps de manière intelligente et stratégique. Les plus grands dirigeants ne courent pas après le temps : ils l’organisent avec rigueur, l’optimisent et surtout, ils en gardent le contrôle. Un principe essentiel pour tout entrepreneur soucieux d’allier performance et équilibre.

Créer une communauté autour de sa marque : L’avenir du marketing

Les consommateurs ne se contentent plus d’acheter un produit ou un service, ils recherchent une connexion, un sentiment d’appartenance. Les marques qui l’ont compris ne se contentent pas de vendre, elles construisent un univers et fédèrent une communauté engagée autour de leurs valeurs. Ce phénomène, renforcé par les réseaux sociaux et l’essor du marketing participatif, transforme en profondeur la relation entre entreprises et clients. Créer une communauté n’est plus un simple levier de fidélisation mais est devenu un atout stratégique majeur.

De clients à ambassadeurs : l’importance du sentiment d’appartenance

Les marques qui réussissent à bâtir une communauté forte ne se contentent pas de proposer un produit. Elles offrent une expérience et une identité à partager. Lorsque les consommateurs se retrouvent dans les valeurs d’une marque, ils en deviennent naturellement les premiers ambassadeurs. Cet engagement va bien au-delà d’un simple acte d’achat, il s’exprime à travers des recommandations spontanées, des contenus générés par les utilisateurs et une fidélité durable.

La marque Patagonie illustre parfaitement cette dynamique en France. En mettant en avant son engagement écologique et en incitant ses clients à réparer leurs vêtements plutôt qu’à en racheter, la marque dépasse le cadre du commerce traditionnel pour devenir un véritable mouvement. Ses clients ne sont plus de simples acheteurs, mais des acteurs impliqués dans une cause qui les dépasse. Ce lien émotions renforce l’attachement à la marque et génère un bouche-à-oreille puissant.

Dans un registre différent, Le Slip Français a su mobiliser une communauté engagée en valorisant le made in France avec une ton décalé et une forte présence sur les réseaux sociaux. En impliquant régulièrement ses clients dans le développement de nouveaux produits et en racontant une histoire collective, la marque a créé un attachement fort qui va bien au-delà de la qualité de ses articles.

Le rôle central des réseaux sociaux dans l’engagement communautaire

Les plateformes numériques offrent un terrain idéal pour fédérer une communauté. Instagram, TikTok ou encore LinkedIn permettent d’interagir directement avec les clients, de créer du contenu engageant et d’instaurer un dialogue authentique. Ce lien direct entre une marque et sa communauté transforme les consommateurs en participants actifs plutôt qu’en spectateurs passifs.

Merci Handy est un exemple frappant de cette stratégie en France. En mettant sur un ton humoristique et en jouant sur l’interaction avec sa communauté, la marque a su créer une relation de proximité avec ses clients. Chaque publication, chaque lancement de produit est pensé comme une conversation plutôt qu’un simple message commercial. Cette approche renforce le sentiment d’appartenance et favorise l’engagement spontané.

Leroy Merlin, de son côté, adopte une autre approche en capitalisant sur l’entraide et le partage d’expériences. À travers son forum et ses tutoriels en ligne, l’enseigne permet à ses clients d’échanger des conseils et de se soutenir mutuellement dans leurs projets de bricolage. Ce type d’initiative transforme une simple marque en une plateforme d’échange et d’apprentissage, renforçant ainsi son lien avec sa communauté.

L’interaction et la co-création comme leviers d’engagement

Les consommateurs ne veulent plus seulement acheter un produit, ils veulent participer à son évolution. Les marques qui intègrent leurs clients dans leur processus de création renforcent leur engagement et leur fidélité. La co-création devient ainsi un levier puissant pour impliquer la communauté et générer un attachement durable.

Jimmy Fairly a parfaitement intégré cette logique en proposant à ses clients de voter pour les nouvelles collections et en impliquant directement sa communauté dans le choix des modèles. Cette approche donne aux consommateurs le sentiment de faire partie de l’aventure et renforce leur attachement à la marque.

Dans un autre registre, Michel et Augustin sollicitent régulièrement ses clients pour tester de nouveaux produits avant leur lancement officiel. Cette proximité avec la communauté ne se limite pas à une simple étude de marché, elle permet aux consommateurs de se sentir écoutés et valorisés. Cette implication active favorise une relation de confiance et transforme les clients en véritables ambassadeurs.

Créer un univers autour de sa marque pour renforcer l’attachement émotionnel

Une marque forte ne se limite pas à un produit ou un service, elle incarne un univers, une histoire et des valeurs qui résonnent avec sa communauté. Les marques qui réussissent à créer un univers cohérent et attractif génèrent un attachement émotionnel profond qui va bien au-delà de l’utilité du produit.

Sézane a su bâtir un univers inspirant mêlant mode responsable, engagement social et esthétique léchée. Chaque campagne, chaque point de vente et chaque interaction sur les réseaux sociaux s’inscrit dans cette même ligne directrice, créant ainsi une identité forte et reconnaissable. Cette cohérence permet aux clients de s’immerger dans un univers où ils se projettent et qu’ils ont envie de partager.

Dans le secteur de l’alimentaire, Big Mamma a appliqué une stratégie similaire en transformant ses restaurants en lieux d’expérience et de convivialité. Loin des chaînes impersonnelles, chaque établissement possède une identité propre, une atmosphère chaleureuse et une narration soignée. Cette immersion totale dans un univers de « dolce vita » italienne renforce l’attachement des clients et les incite à partager leur expérience sur les réseaux sociaux, contribuant ainsi à l’expansion organique de la marque.

L’avenir du marketing passe par la communauté

Les stratégies de communication traditionnelles reposaient sur un modèle vertical où la marque diffusait un message à un public passif. Aujourd’hui, cette dynamique s’est inversée. Les consommateurs veulent être acteurs, interagir avec les marques et influencer leur évolution. Créer une communauté ne se limite plus à fidéliser des clients, c’est un levier puissant pour construire une marque forte et pérenne.

Spécialisée dans l’évènementiel, la société EVENTEK poursuit sa croissance

Interview de Salvatore PENNICA, fondateur d’EVENTEK. Il nous raconte le développement de son entreprise, de sa création jusqu’à aujourd’hui.

Comment vous êtes-vous lancé ?

Fraîchement doublement diplômé en 1999 de l’ESC Marseille et des facultés des Sciences de Saint Jérôme en tant qu’ingénieur des Techniques de Commercialisation d’Appareils Scientifiques, j’avais la volonté de faire le tour du monde mais l’opportunité de travailler pour un groupe international (Général Location) m’a fait accepter un poste à Marseille en tant que commercial grand compte sur la région sud. Par la suite, j’ai pris la Direction de France Location Azur, pour développer l’entreprise dans le territoire des Alpes-Maritimes (le 06). J’ai voulu revenir près de chez moi, dans les Bouches-du-Rhône (le 13) et ai donc créé en 2014 EVENTEK. J’évolue donc depuis 25 ans dans le secteur de l’événementiel.

Que proposait Eventek à ses débuts ? Propose-t-elle la même chose aujourd’hui ?

Dix ans après sa création, Eventek a évolué et propose du service « clé en main » ainsi qu’un accompagnement de ses clients sur l’aménagement de leurs évènements. Nous avons ainsi débuté modestement dans un garage de 75m2, avec Véronique MATHIS, et avons, petit à petit, développé une nouvelle clientèle à partir d’une offre consacrée autour de l’installation générale de salons, et l’aménagement d’évènements professionnels. Au fil des années, nous avons développé le chiffre d’affaires à plus de 2 millions d’euros. Eventek dispose désormais d’un entrepôt de 2 000 mètres carrés et 14 mètres de haut. Nous sommes huit salariés, disposons de notre propre flotte de véhicules et engins de manutentions pour mieux servir nos clients.

Qu’est-ce qui vous différencie des autres sociétés dans le sud ?

La différence réside avant tout dans l’engagement du personnel. Les décisions sont prises ensemble et toute l’équipe est profondément attachée à l’entreprise et à son évolution. Au quotidien, nous nous appuyons sur mes 25 ans d’expérience et j’éprouve un réel plaisir à former mes équipes dans une évolution logique pour mes salariés.
J’ai la chance d’entretenir des relations de proximité avec nos clients historiques et récurrents (SAVIM, Hero Festival, DITEX, Safim, CCI Marseille, etc…) ainsi que des lieux de réceptions (Palais du Pharo, Villa Gaby, Parc Chanot, Casa Delauze, etc…).

Aujourd’hui, sur combien de salons et autres événements êtes vous ?

Nous intervenons chaque année pour plus de 500 prestations en moyenne, que ce soit des clients récurrents ou de nouvelles agences événementielles qui souhaitent se challenger dans la région Sud.

Quelles ont été les grandes étapes de l’entreprise ?

La première étape était celle de la création : passer de Directeur d’Agence à Gérant. Et accepter les nouvelles responsabilités qu’imposent ce nouveau challenge Locataires à nos débuts. Eventek à fait l’acquisition de ses propres locaux & bureaux en 2022 afin de mieux gérer ses stocks, d’apporter du confort pour les salariés, et un meilleur service pour nos clients.

Quels sont vos objectifs pour l’avenir ?

Eventek continue sa lancée par de la croissance externe (acquisition de la société WP EVENTS en 07/2024), et souhaite développer de nouveaux produits (Mobiliers, Cadres BeMAtrix, Signalétique) sans oublier la proximité avec nos clients et fournisseur qui est l’ADN d’Eventek. Nous développons notre présence commerciale, en termes d’aménagements spécifiques (structures éphémères et atypiques type Orangerie, Pergolas, décors à thème) dans les départements du Var (83) et des Alpes Maritimes (06) jusqu’à Monaco.

Quelle est la plus grande difficulté que vous avez rencontrée et comment vous l’avez surmontée ?

Sans hésiter, l’année 2022, année de notre aménagement ! L’acquisition de notre nouvel entrepôt situé à Gardanne, entre Aix et Marseille et proche des grands axes autoroutiers pour livrer plus facilement le 83 et le 06 a nécessité des travaux conséquents, qui se sont ajoutés au reste… Au cours de la même période, nous avons connu une explosion de notre chiffre d’affaires, qui est passé de 1,5 million à plus de 2 millions d’euros. Cette croissance nous conduit donc à recruter de nouvelles compétences, tâche parfois chronophage qui demande une vraie analyse des besoins de l’entreprise mais aussi des personnes à recruter et à leur adaptabilité à notre métier. Beaucoup de changements donc. Aujourd’hui, je suis entouré d’une équipe parfaitement adaptée à la structure.

Qu’est-ce qui vous a le plus surpris depuis le début, depuis que vous avez créé votre entreprise ?

Ce qui m’a le plus surpris est l’évolution rapide du chiffre d’affaires et les très bons résultats d’Eventek ! La confiance accordée et mutuelle avec nos fournisseurs, nos partenaires, et confrères qui sont aujourd’hui aussi nos clients. Je suis passionné par mon métier et suis également quelqu’un qui consacre énormément de temps à mon travail et mes équipes. Cette passion se reflète dans mes choix : chaque année, je réinvestis près de 150 000 euros pour maintenir un matériel optimal, un confort de travail, et une flotte la plus adaptée possible à notre activité en perpétuelle évolution.

5 Conseils de Salvatore Pennica

  • Il ne faut pas compter. Il faut se donner à fond dans son travail et qu’il faut donner pour pouvoir recevoir. Il faut accepter parfois de perdre pour pouvoir gagner de l’argent.
  • l’humain est très, très important. Si vos salariés ont confiance en vous et qu’ils vous voient travailler avec eux, cela fait la différence. Un patron qui est sur le terrain est davantage respecté qu’un patron qu’on ne voit pas.
  • Rester toujours humble et être capable de porter la cravate comme de porter une blouse pour aller sur un chantier.
  • Être à l’heure. Quand nous démarrons un chantier à 7h00, c’est au patron d’être là à 7h00 le matin. C’est moi qui démarre le chantier et qui réceptionne.
  • Il faut rester près du client car c’est super important pour lui de nous voir, même si nous ne faisons que passer au début et à la fin. Mon téléphone est aussi toujours ouvert.