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Recrutement – Êtes-vous certain d’avoir un profil LinkedIn efficace ? (2e partie)

Dans la tribune du 22 novembre 2012, je vous avais listé 7 fondamentaux (selon moi) pour gérer votre image et avoir avoir un profil LinkedIn.

Aujourd’hui, je vous propose d’aller plus loin, parce qu’avoir un profil LinkedIn, c’est bien, mais l’optimiser et en tirer pleinement partie c’est mieux!

Voici mes quelques conseils avancés :

1 – Utilisez des outils de partage comme SlideShare ou Google Presentation

Ces outils vous permettent d’importer des présentations (ou encore des vidéos ou des webinars) sur votre profil LinkedIn.

Pour quoi faire ?

L’intérêt est essentiellement de gagner en crédibilité vis-à-vis de vos visiteurs en présentant des exemples de réalisations.

Comment faire ?

Commencez par installer les applications sur LinkedIn en allant dans le menu More/Applications. Vous devrez ensuite vous connecter ou créer un compte sur SlideShare.net (ou Google) avant de pouvoir importer vos documents.

2 – Ajouter des recommandations

Bien que les avis divergent sur le sujet, je vous recommande d’utiliser les recommandations avec parcimonie, au risque de vous dé-crédibiliser.

Ainsi, il vaut mieux quelques recommandations bien choisies (6 ou 7 tout au plus) recueillies auprès de contacts de vos expériences antérieures, plutôt que de solliciter tout votre réseau!

Aussi, pensez à renvoyer la balle en prenant le temps nécessaire pour en rédiger quand on vous le demande. 

3 – Utiliser une URL personnalisée pour votre profil

Par défaut, LinkedIn vous attribue une url de profil codée. Au lieu d’avoir une URL qui ressemble à http://www.linkedin.com/profile/view id=356558082467&authType=name&authToken=SERv&trk=nmp_pymk_name, vous obtenez un lien URL qui ressemble à cela :

Pour quoi faire ?

Une adresse plus sympa à partager (signature email, …) et un bien meilleur référencement dans les moteurs de recherche.

Comment faire ?

Rendez-vous sur Profil dans le menu du haut, puis dans la section Profil Public et cliquez sur Modifier. Repérez ensuite la section l’URL de votre profil public à droite et cliquez sur Personnalisez l’URL de votre profil public.
Inscrivez ensuite l’URL de votre choix.

4 – Diffuser des badges LinkedIn pour votre profil sur d’autres supports

L’idée ici est de faciliter les demandes de mise en relation venant de vos contacts. Un badge de profil LinkedIn peut ainsi être placé dans votre signature email, sur votre site web…

5 – Apprendre à bien communiquer

Sur ce point, il y aurait énormément à raconter, mais voici ce qui nous semble important:

Tout d’abord, bien gérer ses updates de statut. Montrer que vous êtes actif sur LinkedIn en mettant à jour votre statut ou en postant un message au moins une fois par semaine.

Le but n’est pas de noyer votre réseau d’informations, mais d’évoquer votre actualité marquante (prise de poste, nouvelles responsabilités, déplacement professionnel, news clés de votre entreprise…).

Partagez les messages de votre réseau que vous trouvez intéressants. C’est l’équivalent du ReTweet sur Twitter.

6 – Faire grandir son réseau et mieux gérer ses mises en relation

Pour rentrer en contact avec quelqu’un qui ne vous connaît pas, dans la mesure du possible, essayer de favoriser les mises en relation (en utilisant la fonction « Etre présenté(e) par une relation ») plutôt qu’une demande directe. Un intermédiaire commun rassure et légitime la demande.

Pensez aussi à vous connecter avec d’anciennes connaissances (camarades de promotion, anciens collègues…).
Enfin, utilisez régulièrement les suggestions LinkedIn (elles sont accessibles dans la colonne de droite depuis votre page d’accueil). Cela permet d’entrer directement en relation avec des profils auxquels vous n’auriez pas forcément pensé !

7 – Utiliser certaines fonctions avancées de LinkedIn

C’est le cas de « LinkedIn Signal », qui vous permet de filtrer les updates de vos contacts en page d’accueil avec les critères de votre choix (secteur, entreprise, sujet…). Cette fonction est accessible depuis le menu News/Signal.

C’est aussi le cas de « LinkedIn Answers » accessible depuis le menu More/Answers, qui vous permet de poser des questions auprès de l’ensemble de la communauté LinkedIn, et réciproquement, d’y répondre. Vous pourrez ainsi démontrer publiquement votre expertise dans un de vos domaines de compétence.

9 questions à … Emilie Gobin, cofondatrice de l’Usine à Design

9 questions à … Emilie Gobin, cofondatrice de l’Usine à Design. Emilie Gobin vient de remporter le prix Trajectoires HEC au féminin, qui récompense un début de carrière prometteur.

1. Votre meilleur souvenir entrepreneurial ?

Je visitais un appartement. L’agent immobilier me conseille pour ma déco la collection d’un jeune site qui cartonne : « Vous connaissez L’Usine à Design ? » me demande-t-il. Joie intense !

2. Un entrepreneur qui vous inspire ?

Richard Branson, toujours au bord du précipice, l’un des plus grands succès vivants d’entrepreneur.

3. Le métier que vous rêviez de faire lorsque vous étiez petite ?

Prof, pour continuer à apprendre en permanence et partager tout azimut. C’est évidemment plus que jamais le cas aujourd’hui dans mon métier d’entrepreneure !

4. Une musique pour oublier vos soucis d’entrepreneure ?

Gautye, Somebody that I use to know.

5. Votre dernier coup de folie ?

Un voyage à Cuba, chez l’habitant… Découverte et ressourcement !

6. La personne qui vous soutient le plus ?

Mon copain, par son humour et son détachement !

7. Un livre qui a changé votre vie ?

Un peu galvaudé maintenant, mais la bio de Steve Jobs, je l’ai dévorée. J’adore les bio ou histoires de boîtes (Virgin, Facebook, Pixar, Zappos, PriceMinister, Amazon…).

8. Une entreprise que vous auriez rêvé de créer ?

J’ai cherché longuement, mais au final je reviens toujours à la même réponse : L’Usine à Design, pour tout le bonheur qu’elle m’apporte chaque jour !

9. Une erreur que vous regrettez dans votre parcours d’entrepreneur ?

Au tout début, d’avoir misé plus sur le marketing que sur l’offre. Je me suis rendue compte qu’en fait une bonne offre reste le meilleur levier marketing ! l

Katsuni : l’exemple d’une censure publicitaire

La campagne Alloresto et Katsuni a été censurée par le JDP. Cette censure montre bien les limites d’une communication pour les entrepreneurs. Si cette publicité commençait à connaitre un succès pour la société, cette censure rappelle les limites de l’exercice.

Avec moins de 1% de retours négatifs sur l’intégralité de la campagne publicitaire, le Jury de la Déontologie Publicitaire (JDP) a pourtant bien publié la décision de faire cesser la diffusion d’un spot de promotion d’alloresto.fr intitulé « Les longues journées de Katsuni – #PASCESOIR ! »

A l’origine : une plainte. 

Cette censure a pour origine une seule plainte émanant d’un particulier… La société pourtant se prévalait des précautions prises pour ne pas nuire à l’image de l’homme ou de la femme. Elle avançait d’ailleurs qu’elle avait en sorte de ne pas « tomber dans la vulgarité ».

Malgré ces précautions, le JDP a pourtant considéré que « la publicité de la société Allo Resto contrevient aux points 1.1., 2.1. et 3.2. de la Recommandation « Image de la personne humaine » de l’ARPP ».

Une image dégradante de la femme ?

C’est ce motif qui a été retenu par le JDP. L’actrice Katsuni interrogée à ce sujet dans les colonnes du Parisien a cependant estimée que : « les plus jeunes ne sont nullement exposés à des images ou dialogues pornographiques » et que « Maintenant, que certains ne soient pas sensibles à ce type d’humour, je le conçois » et s’interrogeait : « Mais est-ce une raison pour porter plainte? »

Un arrêt de la diffusion sur alloresto.fr

La direction a immédiatement suivi la décision et enlevé les supports disponibles sur les chaînes officielles d’alloresto.fr.

Cependant, le résultat de la censure a été immédiat : des centaines de Tweets d’incompréhension de la décision ont été publiés en moins d’une heure dès la diffusion de l’information ! Des internautes se sont également empressés de republier la vidéo retirée sur d’autres supports. D’autre part, allo-resto.fr a rebondi dans la journée en publiant une nouvelle version humoristique de la vidéo originale qui devrait respecter les recommandations du JDP

Le My Major Company des océans !

Yanis Souami a créé une entreprise spécialisée dans les services de protection de l’environnement marin.

Depuis tout petit, le monde de Yanis Souami est peuplé de toutes sortes de mammifères marins… C’est donc tout naturellement qu’il se dirige vers des études d’agronomie spécialisées en sciences des pêches. Lors de ses études, il découvre que les activités humaines ont un grand impact sur les populations des océans. Il réalise alors qu’il y a un réel besoin de services dédiés à l’état et aux industriels en faveur de la protection des mammifères marins. Déterminé à combler ce besoin, il décide de créer sa propre entreprise. Après un passage à HEC Entrepreneurs, où il apprend les bases de son futur métier de dirigeant, il crée Sinay en 2008.

Engagement et innovation

Le point fort de l’entreprise de Yanis Souami c’est l’intense travail de R&D et d’innovation. Les équipes du jeune entrepreneur ont mis au point un logiciel permettant de détecter les sons émis par les mammifères marins pour les détecter dans une zone. Une innovation qui pourrait avoir une grande utilité dans la protection de la vie des océans mais qui coûte très cher. Qu’à cela ne tienne : inspiré par le modèle économique du site My Major Company, qui permet aux internautes de coproduire un artiste qu’ils apprécient, l’entrepreneur a eu l’idée d’appliquer le même système au monde des cétacés !

Un Google et un Facebook des baleines !

L’entrepreneur vient donc de lancer une opération de crowdfunding de ses actions en faveur de la protection des mammifères marins, ouverte au grand public. à la clé, la possibilité pour les internautes de profiter d’un « Google » des cétacés : un moteur de recherche de localisation des animaux marins, avec la possibilité d’écouter les sons produits et même de voir des vidéos. Autre projet de l’entrepreneur : créer un « Facebook » des fans de mammifères marins ! Cet amoureux de la vie des océans réussit, grâce à son projet entrepreneurial, à assouvir sa passion. Il avoue tout de même ne pas avoir le temps d’aller lui-même en mer, trop occupé par la gestion de son entreprise. Qu’importe, il sait que son action contribue à la protection du monde marin… Pas de frustration : pour lui « cétacé » ! 

Paiements en ligne : priorité à la sécurité !

E-commerce ou m-commerce : les techniques pour effectuer ses achats en ligne se développent chaque année de plus en plus… et la fraude également. Face à cette montée en puissance du risque lié au paiement sur Internet, les entreprises doivent faire le choix de la sécurité de paiements en ligne et se rapprocher de partenaires certifiés.

Qui n’a jamais eu d’appréhension au moment de saisir son numéro de carte bancaire sur Internet ? Les utilisations frauduleuses restent rares mais elles peuvent avoir des répercussions en termes d’image pour le commerçant : le client qui a un soupçon sur un site le déconseille à ses proches. S’ajoute un risque financier important pour les sites qui négligent la sécurisation de leurs paiements… On comprend vite pourquoi investir dans des moyens protégeant la sécurité des transactions en ligne est crucial pour les sites de e-commerce.

Développement du e-commerce… 

Si, il y a encore dix ans, acheter par Internet était réservé à des acheteurs pionniers, cette pratique est aujourd’hui une habitude de consommation généralisée. La Fédération de la Vente à Distance (FEVAD) notait d’ailleurs que, entre 2009 et 2011, le marché de la vente en ligne est passé de 25 à 37,7 milliards d’euros. Le nombre de sites marchands augmente, pour dépasser les 100 000, rien qu’en France.

…et accroissement des fraudes

Le nombre de fraudes à la carte bancaire sur le web augmente rapidement. Entre 2009 et 2011, le nombre d’infractions au paiement en ligne a plus que doublé, représentant en 2011 plus de 100 millions d’euros de pertes. Les fraudeurs réalisent des achats en ligne en utilisant des données bancaires usurpées de multiples façons. Il est d’ailleurs fermement recommandé aux sites e-commerces de se doter de solutions d’authentification renforcées contractées auprès d’établissements de paiement agréés.

Les solutions de sécurisation

Face au risque de fraude, plusieurs options se présentent aux sites de vente en ligne désireux de protéger leurs clients. Le système 3D Secure, poussé par les banques, se développe de plus en plus, il consiste en une authentification du porteur de la carte qui reçoit un code de confirmation par mail ou par sms au moment du paiement. Une solution efficace mais qui présente un léger inconvénient, celui d’ajouter une étape supplémentaire à la vente et qui peut rebuter certains acheteurs. Autre protection : le scoring qui consiste en une évaluation du risque potentiel à travers l’analyse d’éléments clés. S’il est combiné au 3D Secure, on arrive à un taux de protection des achats très élevé.

Les fonctions de sécurité proposées par les établissements de paiement

Les banques en liaison avec les grands réseaux d’acceptation des cartes Visa et MasterCard sont en pointe dans la lutte contre la fraude. Le CIC a développé des solutions adaptées à toutes les entreprises, y compris les plus petites pour la sécurisation des transactions en ligne. Dans ces solutions, l’utilisation du 3D Secure est systématiquement proposée. Et grâce au module de prévention des fraudes, en fonction de son activité, chaque commerçant définit des filtres et détermine ses règles d’acceptation des paiements. l

La spécificité de l’utilisation des images des morts

Les dirigeants utilisent parfois des images très explicites dans leur communication pour arriver à capter l’attention de leur clientèle mais qu’en est-il de l’utilisation des images des morts ?

Après la Cour de cassation (Cass. civ, 1ère, 22 octobre 2009, Legipresse, mars 2010, p.19; Rtd civ. 2010, p.79), le Conseil d’Etat a décidé que le droit d’agir pour le respect de la vie privée et du droit à l’image s’éteint au décès de la personne qui en est seule titulaire, et que ce droit n’est pas transmis à ses héritiers (CE, 27 avril 2011, n° 314577, « M.F. et autres »). C’est bien la conception même des droits de la personnalité qui les destine ainsi à être des droits exclusivement attachés à la personne qu’ils ont pour objet de protéger (LOISEAU G., « Droits de la personnalité : janvier 2011- décembre 2011 », Legipresse 290, janvier 2012, p.59).

Une admission tout de même limitée

Cependant les deux juridictions suprêmes admettent tout de même que les proches d’une personne ont la faculté de s’opposer à la reproduction de l’image de celle-ci après son décès, s’ils en éprouvent un préjudice personnel, direct et certain. Pour la Cour de cassation, les proches doivent subir un préjudice personnel qui peut être « déduit le cas échéant d’une atteinte à la mémoire ou au respect dû au mort » (Cass. civ. 1ère, 22 oct. 2009, pourvoi n° 08-11112).

L’atteinte peut être indirecte

L’atteinte des proches peut donc être seulement indirecte : causant un préjudice par ricochet, l’atteinte à la mémoire ou au respect dû au mort peut se répercuter sur les vivants, même s’ils ne sont pas individuellement mis en cause. Dès lors, indirectement, les vivants font figure de « gardiens de la mémoire des morts » (MARINO L., « Droits de la personnalité appliqués à la presse et aux médias », Legipresse n°268, janvier 2010, p.13).

Si le droit de la personnalité ne se transmet pas, le lien entre le défunt et le requérant peut être tel que l’atteinte à la mémoire du premier cause un préjudice au second.

Les personnes admises à agir

Mais une fois que l’on a dit cela, on peut encore légitimement se demander quelles personnes sont admises à agir et qui sont ces personnes « proches » du défunt évoquées par la Cour. Les personnes concernées ne sont pas clairement distinguées par la juridiction. On imagine qu’il s’agit au moins des membres de la famille mais quid en cas de conflit entre eux ? Ce pouvoir reconnu par le juge aux « proches », de pouvoir défendre le respect de la mémoire du défunt est approprié en cas d’unanimité dans la volonté d’interdire ou de refuser ou la publication de l’image ou bien dans la défense de la mémoire du défunt.

La majorité à admettre

Mais en cas de désaccord, comment trancher ? Faut-il privilégier la majorité ? Et à défaut de pouvoir exiger l’unanimité, est-il souhaitable de privilégier la volonté du conjoint sur celle des enfants ou au contraire de faire l’inverse ? La problématique de la défense de l’image des défunts pose des questions qui ne sont pas sans rappeler l’exercice d’un autre droit de la personnalité : celui du droit moral de l’artiste après son décès.

Financement : pourquoi est-on à la traîne en France ?

Pourquoi en France est-ce si compliqué aujourd’hui de mobiliser un financement de dizaines de millions d’euros nécessaires parfois pour devenir un acteur incontournable au niveau mondial ?

Les difficultés de financement des PME

Les PME ont des difficultés à se financer car les marchés de capitaux leur sont assez fermés et que leur organisation financière ne favorise pas toujours l’arrivée des nouveaux actionnaires. D’autre part, les conditions de valorisation créent des effets de dilution trop forts pour les actionnaires dirigeants et leur cycle d’exploitation sont souvent plus longs que pour les grands groupes avec comme conséquence des BFR 2 à 3 fois supérieurs en pourcentage. Autre point : leur « jeunesse » représente souvent un critère supplémentaire de difficultés d’accès au financement car elles dégagent moins de cash-flow et ont moins d’actifs à apporter en couverture du risque du financeur.

Le capital investissement

Depuis les années 90, les fonds d’investissement sont devenus la principale source de capital de ces PME/ETI avec un volume moyen annuel en France de 2,5 à 3 milliards d’euros et des tickets moyens de 2 M€. Ces investisseurs, dont le FSI, ont pu ainsi investir dans environ 1 200 sociétés au cours des 3 dernières années en France et cela, point intéressant, avec une bonne couverture géographique sur l’ensemble du territoire.

Le capital-risque

En France comme ailleurs, le financement des start-up connaît des difficultés. Les tickets de plus de 10 M€ sont rares (une dizaine en 2008 par exemple) avec un investissement moyen de l’ordre de 3 M€. L’innovation a du mal à attirer de gros investisseurs institutionnels pour souscrire dans ces fonds spécialisés. L’une des raisons est la faible rentabilité moyenne de ces fonds constatés et le manque de visibilité pour la sortie de ces investisseurs, la bourse et les industriels étant très sélectifs. Seul le secteur des Biotech semble pouvoir attirer des investissements significatifs au regard de ce qui a été réalisé en 2011 par exemple.

Les particularités du financement de la R&D

Il est intéressant de regarder les spécificités du financement de la R&D, dans la mesure où beaucoup de start-up aujourd’hui se créent dans les secteurs d’avenir et innovants. Les start-up ou les PME qui investissent dans la R&D sont soucieuses de trouver des financements externes. Elles ont conscience qu’elles font face à des difficultés pour convaincre, du fait de la perception par les investisseurs de risques importants et de délais de retour sur investissement longs. De plus, sur ces financements, les garanties traditionnelles sont peu adaptées. Les acteurs privés du financement de capital risque se sont beaucoup développés ces dernières années. Cette approche intéressante souffre néanmoins en France de montants assez modestes comparés aux montants investis aux états-Unis par exemple. Nous prenons ainsi le risque en France d’assécher ces futures entreprises de financement et donc entre autre de nous priver des emplois de demain, ce qui n’est pas mineur !

Trouver des solutions d’avenir

Trouver un financement significatif reste une démarche complexe pour le dirigeant de PME/ETI et de start-up en France. L’assèchement relatif du crédit bancaire lié à la crise économique et aux règles prudentielles rend nécessaire aujourd’hui en France d’une part, l’émergence d’une bourse des PME dynamique et, d’autre part la mise en place de mesures fiscales favorisant l’orientation des financements vers les PME, tant pour les particuliers que pour les professionnels de l’investissement en capital. Il est urgent que la France rattrape son retard en ce qui concerne le financement de nos jeunes entreprises.

Article par Maïr Fereres | Associé | Cabinet Bellot Mullenbach & Associés

Des solutions de financement parfois méconnues

Il existe des techniques et des solutions de financement adaptées à tout type de situation. Parfois assez pointus, ces dispositifs peuvent malgré tout être facilement mis en place dès lors que l’entreprise est bien conseillée par son expert-comptable.

En cas de prêt bancaire : les sociétés de garanties pour renforcer vos chances de succès

Egalement appelées sociétés de caution mutuelle, elles garantissent une partie de vos emprunts auprès de vos banquiers. Les sociétés de garantie sont des établissements de crédit dont la mission porte spécifiquement sur le cautionnement d’un prêt bancaire réalisé pour financer un investissement professionnel. Le montant du crédit garanti peut aller de 10 000 à 25 000 €.

  • Un dispositif facilité. Dans le cadre des mesures en faveur du développement des entreprises, le Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables (CSOEC) a exprimé le souhait de favoriser l’accès au crédit des TPE. Dans le cadre des accords bancaires, le CSOEC a contracté des partenariats avec les sociétés de garantie Interfimo et Siagi afin de faciliter l’accès des entreprises à ces cautionnements mutuels. Il existe quatre principales sociétés de cautionnement mutuel : Oséo (pour les commerçants), Interfimo (pour les professionnels libéraux), Siagi (pour les artisans) et Socama (pour les entreprises clientes des Banques Populaires et de la Bred).
  • Projets éligibles. Sont concernés par la possibilité d’être couverts par la garantie de paiement les projets de financement du besoin en fonds de roulement ou des investissements matériels ou immatériels. Peuvent également être garantis les projets de financement complémentaire dans le cadre de la reprise d’une entreprise existante répondant aux critères « entreprises éligibles » via une cession de fonds de commerce ou une cession de parts sociales ou actions. La condition pour accéder à cette garantie est de pouvoir justifier de l’assurance modérée délivrée par un expert-comptable. L’affacturage consiste en un transfert de créances commerciales (factures) de leur titulaire à un factor (la société d’affacturage) qui se charge d’en opérer le recouvrement et qui en garantit la bonne fin, même en cas de défaillance momentanée ou permanente du débiteur. Le factor peut régler par anticipation tout ou partie du montant des créances transférées.

Pour financer votre poste client : l’affacturage

  • Les services liés à l’affacturage. L’affacturage propose trois services : le financement (il s’agit d’une solution globale qui permet de mobiliser le poste clients en contrepartie d’un financement à hauteur de l’encours des créances), la gestion du poste clients, et l’assurance crédit (se couvrir contre le risque d’impayés du fait des défaillances clients, avec une assurance crédit). L’affacturage s’adresse à toutes les entreprises, à l’exception de celles qui travaillent avec des particuliers, des entreprises qui émettent des factures de « situations de travaux » ou « factures intermédiaires » et des entreprises qui émettent des « factures intergroupes ». En règle générale, chaque réseau bancaire à sa propre filiale d’affacturage. Les principaux établissements spécialisés sont : Natexis Factor, BNP Paribas Factor, Eurofactor (Crédit Agricole), GE Factofrance, Factocic.
  • Le système de l’affacturage. Compte tenu des délais de règlement pratiqués, aussi bien dans la sphère publique que privée, le compte client est bien souvent le poste le plus lourd du bilan des PME. L’offre bancaire de financement s’appuie principalement sur les mécanismes de la cession de créance « Dailly » ou de l’affacturage. L’entreprise peut ainsi mobiliser la trésorerie correspondant aux factures cédées à sa banque et qui constituent la garantie principale du crédit.

Pour accéder aux marchés publics : la ligne de crédit Oséo

Les particularités de la créance publique.

La créance publique réclame un traitement spécifique. Par exemple, le caractère aléatoire du délai de règlement : eu égard à la solvabilité de l’acheteur public, l’entreprise a la certitude d’être payée ce qui est en soi une sécurité. En revanche, la date du règlement est rarement connue à l’avance, ce qui constitue une difficulté majeure. Autres particularités : les avances de démarrage ou la retenue de garantie de 5 % nécessitent pour l’entreprise l’obtention immédiate de cautions bancaires, et les facturations intermédiaires (situations de travaux), qui présentent pour le banquier une valeur de garantie fragile.

Aux côtés des banques, le rôle d’Oséo consiste donc à proposer des financements adaptés à l’univers particulier de la créance publique : des avances de trésorerie sur les factures ou des situations de travaux en attente de règlement ainsi que des cautions que l’entreprise peut elle-même obtenir instantanément en quelques clics. Les clients d’Oséo utilisent ces lignes de trésorerie ou de garanties grâce au service en ligne e-treso qui présente de nombreuses fonctionnalités : cession des factures, déclenchement des avances, mise à jour automatique du portefeuille de factures dès leur règlement, obtention de cautions, suivi individualisé des marchés en cours d’exécution, etc…

Le Réseau Commande Publique.

Oséo et le CSOEC sont réunis au sein du Réseau Commande Publique dans le but de donner aux PME les « clés de la commande publique ». Le site reseaucommandepublique.fr donne ainsi accès à un bouquet de services gratuits : information de base sur l’achat public pour les entreprises primo-accédantes avec le Guide Pratique pour l’accès des PME a la commande publique élaboré par le Club Secteur Public du CSOEC, coordonnées en région des experts comptables membres du Club Secteur Public, veille et alertes sur appels d’offre proposés par marche online (Groupe Moniteur), formations sur la réponse aux appels d’offre organisées par les chambres consulaires, bourse de stages en entreprise pour étudiants spécialisés dans l’achat public et enfin possibilité d’adresser sa demande de crédit ou de cautions directement à Oséo.

Le Crédit d’Impôt Recherche est un dispositif de financement très attractif pour les sociétés qui innovent et engagent des dépenses de recherche et développement. 

Pour financer sa R&D : le Crédit Impôt Recherche (CIR)

La nature des dépenses prise en compte.

Les dépenses qui entrent en compte dans l’assiette du CIR sont limitativement énumérées et visent notamment : dotations aux amortissements de biens, amortissements des brevets, dépenses de personnel concernant les chercheurs et les techniciens affectés aux travaux de R&D, dépenses de fonctionnement, dépenses de sous-traitance, frais de dépôt et de maintenance des brevets, frais de défense de brevets, dépenses de veille technologique….

Les modalités de calcul du CIR.

Le CIR est calculé sur les dépenses de recherche engagées au cours de l’année civile. Son montant est égal à 30 % jusqu’à 100 millions d’euros de dépenses de recherche et ramené à 5 % au-delà. Lorsque l’entreprise bénéficie pour la première fois ou n’a pas bénéficié du CIR au titre des cinq années qui précèdent, le taux est porté à 40 % la première année et à 35 % au titre de la deuxième année.

L’utilisation du CIR.

Le CIR peut être utilisé de 3 différentes façons :

  1. Imputation : le CIR est imputable sur l’impôt dû au titre de l’année au cours de laquelle les dépenses de recherche ont été engagées. L’excédent de CIR non imputé fait naître une créance sur le Trésor de même montant.
  2. Restitution : par dérogation au principe général, selon lequel le remboursement n’intervient qu’à l’expiration d’une période de trois années suivant celle au titre de laquelle la créance est constatée, la créance est immédiatement remboursable notamment pour les entreprises nouvelles, les JEI, et les PME.
  3. Mobilisation : lorsque l’entreprise ne peut bénéficier du remboursement immédiat de la créance, elle peut céder sa créance sur le Trésor auprès d’un établissement financier.

Témoignage de Cédric Gepner, cofondateur de smartgrains

« Notre entreprise développe des technologies innovantes. Alors, la plupart de nos dépenses, dont nombre de salaires, sont liés à nos travaux de R&D. Après avoir monté un dossier de demande du CIR avec notre expert-comptable, du Groupe AEC, nous avons fait valider notre éligibilité à cette aide auprès du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche. Grâce à cette aide financière, nous bénéficions d’un crédit d’impôt de 100 à 150 000 € par an. »

Financement des PME : développer son entreprise

Ça y est, votre entreprise a fait ses preuves ! à vous désormais d’en faire un acteur incontournable en France, et même à l’international. Pour cela, vous aurez besoin d’accéder à de nouveaux fonds pour développer son entreprise.

Renforcer ses fonds propres pour développer son entreprise

Croissance externe par rachats d’entreprises, développement à l’export, ouverture d’un nouveau marché… Tous ces projets nécessitent que vous mobilisiez des sommes parfois importantes. Procéder par autofinancement uniquement est possible, mais cela ralentit bien souvent le rythme de la croissance. Pour soutenir les entreprises qui se développent, et créent ainsi des emplois, l’état a mis en place plusieurs organismes de soutien financier.

Oséo propose des prêts « mezzanine ».

Ils sont destinés à faciliter le financement des investissements immatériels, à faible valeur de gage et donc difficiles à financer. En général, ces prêts s’accompagnent toujours d’un financement bancaire ou d’apports en fonds propres. Selon leur finalité, les durées de remboursement sont entre 5 et 7 ans avec un différé d’amortissement de capital de 12 à 24 mois. Avantage significatif : aucune garantie n’est exigée sur les actifs de l’entreprise, ni sur le patrimoine du dirigeant.

Les produits phares d’Oséo sont : le Contrat de Développement Participatif pour renforcer les fonds propres des entreprises jusqu’à 5 000 salariés qui ont des projets de développement (jusqu’à 3 millions d’euros), le Prêt Vert Bonifié pour financer les projets d’entreprises jusqu’à 5 000 salariés qui répondent à un objectif d’amélioration de l’environnement ou pour favoriser la mise sur le marché de produits concernant la protection de l’environnement et la réduction de la consommation d’énergie (jusqu’à 3 millions d’euros) ou encore le Prêt Pour l’Export pour financer les dépenses immatérielles des programmes d’investissement à l’international des PME (jusqu’à 150 000 €). Oséo propose également un service en ligne gratuit de mise en relation entre investisseurs et entreprises à la recherche de capitaux, Oséo capital PME devenu EuroQuity. Pour développer une entreprise, le service regroupe plus de 6 830 investisseurs, 4 150 sociétés, 1 990 porteurs de projets et 2 370 conseils.

CDC Entreprises est une société de gestion agréée par l’AMF.

CDC Entreprises est contrôlée à 100 % par la Caisse des Dépôts. Elle est la société de gestion du Groupe en charge de tous les programmes d’intervention de la Caisse des Dépôts concernant des prises de participations en actionnaire minoritaire dans les PME, et ce depuis 1994. Elle gère également des actifs pour le compte de tiers public et privés, industriels ou financiers.

Et pourquoi pas lever des fonds

Lever des fonds ? Pas toujours évident…

La levée de fonds est une technique de financement pratiquée par les entreprises à fort potentiel de développement et qui sont la plupart du temps innovantes. L’argent levé permet de financer la croissance rapide de l’entreprise. Les entrepreneurs redoutent parfois de se lancer dans une levée de fonds car elle présente quelques inconvénients.

En premier lieu, elle implique de céder une part du capital de l’entreprise, ce qui rebute souvent les créateurs désireux de rester seul maître à bord. Autre point : elle est très chronophage. Exceptions mises à part, la réalisation d’une levée de fonds occupe l’entrepreneur à quasi plein-temps pendant plusieurs semaines, et même, dans la plupart des cas, pendant de longs mois. Du temps précieux « perdu » pour le développement commercial. Enfin, les dirigeants redoutent parfois la rigueur imposée par les investisseurs : business plan à retravailler sans cesse, challenges à relever pour prouver la viabilité du projet et le sérieux de l’équipe…

Les avantages de la démarche.

Mais opter pour une levée de fonds se révèle posséder de gros avantages : elle permet de booster son business grâce à des montants qui peuvent monter à plusieurs centaines de milliers d’euros, d’accéder au carnet d’adresses et aux conseils de l’investisseur, souvent lui-même entrepreneur aguerri et de bénéficier d’un précieux regard extérieur sur son projet. Pour trouver un investisseur, rendez-vous sur le site de l’Afic : afic.asso.fr. Vous pouvez trouver les contacts de clubs de business angels sur le site de France Angels : franceangels.org. l

3 questions à Philippe Braidy, président de CDC entreprises

Comment le rôle de CDC Entreprises a-t-il évolué depuis l’arrivée de la crise ?

Notre mission première, qui était d’investir de l’argent public dans des fonds privés, s’est enrichie depuis la crise de 2008. Avec la création du FSI, puis avec le lancement du Programme d’Investissements d’Avenir, nous avons développé de plus en plus l’investissement direct en capital dans les entreprises. En 2011, l’état nous a confié 1 milliard d’euros supplémentaire pour investir dans le numérique, les écotechnologies et sur le segment de l’amorçage. Dernière évolution : fin 2011 a été créée le réseau FSI Régions, notre filiale. 

À hauteur de combien se situe l’investissement moyen ?

CDC Entreprises investit en direct jusqu’à 10 millions d’euros et les fonds dans lesquels nous investissons peuvent monter leur financement jusqu’à 15 millions par entreprise. Nous nous concentrons sur des opérations plus petites. La moyenne de nos investissements se situe à 1,2 million. Nous avons ainsi réalisé directement et indirectement 850 opérations en 2011.

Comment faire appel à CDC Entreprises pour se faire financer ?

Il faut soit s’adresser directement à nous, soit entrer en contact avec l’une des 18 implantations régionales. L’entreprise peut aussi s’adresser aux experts-comptables, avec qui nous sommes partenaire. Nous avons créé avec eux un document type à remplir pour demander un financement, accessible notamment sur www.cdcentreprises.fr ou sur le blog www.financement-tpe-pme.com.

Financez votre entreprise autrement !

Pour financer votre entreprise, avez-vous pensé à tout ? Il existe peut-être des solutions de financement auxquelles vous n’avez pas songé, simplement car vous ne les connaissez pas, ou même parce que vous êtes persuadé de ne pas y avoir droit. Focus sur quatre de ces techniques parfois oubliées des entrepreneurs.

Des techniques Pour financer votre entreprise

Le crowdfunding :

Une approche révolutionnaire du financement des entreprises. Ce système permet de financer votre entreprise par plusieurs personnes, soucieuses d’investir dans une idée qui leur plaît. Ces investissements sont, individuellement, de faibles montants. Une fois cumulés, ils permettent de financer des projets qui auraient eu quelques difficultés à trouver des investissements dans les réseaux traditionnels. Le crowfunding se fait via des réseaux sociaux en ligne tels que Kisskissbankbank, Ulule ou Friendsclear.

Le microfinancement solidaire :

Aussi appelé le « microcrédit », ce type de financement consiste en l’attribution de prêts de faibles montants accordés à des entrepreneurs qui ont des difficultés à accéder aux prêts bancaires. Ce financement peut constituer un capital de départ pour des petits projets. Des organismes tels que l’Adie ou Babyloan sont devenus de vraies références dans le domaine du microcrédit en France.

La bourse :

Une stratégie de financement réservée aux entreprises de croissance et qui apporte de nombreux avantages. Cette technique de financement permet de garder plus d’indépendance dans la gestion de son entreprise, tout en accédant à des financements importants, source d’un développement rapide.

Le corporate venture :

Des fonds d’investissements filiales de grands groupes industriels financent des projets du même secteur d’activité. Ils interviennent le plus souvent en phase de création, parfois en phase de développement. Les sommes investies dépassent en général les 300 000 €. Grâce à ces parts prises dans les capitaux de jeunes entreprises du secteur, les grands groupes contrôlent les avancées industrielles de leur marché. Mais l’expertise ainsi offerte peut s’avérer très précieuse pour le développement d’un projet.

3 questions à Catherine Barbaroux, présidente de l’Adie

Présentez-nous l’Adie.

L’Adie aide les personnes qui n’ont pas les moyens d’entreprendre et n’ayant pas accès au crédit bancaire traditionnel à créer leur entreprise. En général, ces micro-entrepreneurs montent des projets dont le besoin de financement n’excède pas 10 000 €. En plus de les soutenir financièrement, nous les aidons à finaliser leur projet en amont et les suivons tout au long de la vie de leur entreprise. Plus qu’un simple microcrédit, nous proposons également un accompagnement juridique, comptable, commercial ou en marketing, par exemple… Cet accompagnement est dispensé grâce à l’engagement de nos 1 700 bénévoles.

Les entreprises financées grâce à l’Adie sont-elles pérennes ?

Oui, tout à fait, les projets que nous accompagnons ont un taux de pérennité comparable à la moyenne nationale des entreprises créées sur le territoire français. À deux ans, le taux de pérennité est de 68 %, et à 3 ans, il est de 59 %. D’autre part, le taux de remboursement des prêts par les entrepreneurs soutenus par l’Adie est bon : près de 98 % des microcrédits sont bien remboursés par les micro-entrepreneurs que nous finançons.

Ce prêt représente un effet de levier pour accéder à d’autres financements ?

Oui, nous prêtons en moyenne 3 000 €. Nous essayons de coupler ces microcrédits à des prêts d’honneur et à des subventions territoriales ce qui permet d’augmenter le capital de départ.