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Pourquoi s’implanter en Corée ?

La Corée du Sud n’a pas chômé pour passer du statut de pays émergent à celui de puissance économique avec laquelle il faut compter. Le « dragon » asiatique s’est développé avec une rapidité phénoménale, et peut se targuer de grands groupes dans des secteurs clés. 

Parmi ces poids lourds, Samsung, le géant des téléphones qui concurrence Apple, ou le conglomérat Hyundai, champion de l’automobile notamment. L’industrie sud-coréenne est très ouverte à l’Europe, surtout depuis l’accord de libre-échange de 2011, qui démantèle la quasi totalité des droits de douanes dans les deux sens. Saisissez votre chance dans ce pays de 50 millions d’habitants, où la population est curieuse et très bien formée à l’international. Le marché asiatique n’attend que vous, alors armez-vous d’ambition !

Pourquoi la Corée ?

L’économie coréenne regorge d’opportunités pour les entrepreneurs français. La Corée est un pays ouvert aux importations et aux investissements étrangers. Grande partenaire du géant chinois, elle possède une capacité d’innovation et un esprit entrepreneurial séduisants pour qui voudrait s’implanter sur le continent asiatique. L’économie coréenne, c’est presque la moitié du PIB français pour un petit territoire très urbanisé, d’après Dominique Boutter, directeur du bureau UbiFrance à Séoul. Outre la capitale coréenne, une métropole qui compte entre 20 et 22 millions d’habitants, il faut également compter avec  Pusan, 2ème ville du pays et  10ème port mondial, qui offre d’immenses possibilités de commerce extérieur. L’industrie représente 40% du PIB du pays, un eldorado lorsqu’on connaît les difficultés de la France à reconvertir la sienne. La Corée s’est spécialisée dans la transformation de matières premières et s’est hissée au 7ème rang des exportateurs mondiaux. Parmi les secteurs porteurs, le ferroviaire, l’aéronautique, l’ingénierie, la construction, les équipements industriels, la consommation de biens et de services comme le luxe, les cosmétiques, les loisirs, l’agroalimentaire. Autant dire, pour reprendre quelque peu Dominique Boutter, qu’on a peu de souci à se faire sur ce qui pourrait ne pas marcher en Corée.

Comment communiquer ?

La Corée ne connaît pas la crise de la presse papier telle qu’elle est présentée en France. Les Coréens lisent régulièrement les journaux et il est important que vous mettiez en place une communication afin de faire connaître votre entreprise. Pour cela, utilisez les journaux de langue anglaise, très consultés par le monde du business. Le Korea Times ou le Korea Herald sont bien représentés. Faites aussi appel aux quotidiens économiques, comme le Maeil Business Newspaper ou le Korea Economic pour poster pubs et annonces. Les Coréens sont très au fait des nouveaux moyens de communication que constituent internet et les réseaux sociaux. Le taux de pénétration du haut-débit y est l’un des plus forts au monde, soit 93% de la population, affirme UbiFrance. Bannissez Google et Yahoo pour votre référencement, très peu utilisés, et préférez-leur les portails locaux Naver et Daum, leaders des moteurs de recherche et de la diffusion média en Corée. Enfin, tirez parti de l’application mobile avec contenu multimédia Kakaotalk, utilisée par plus de 80 millions de personnes dans le monde et par 70 % des possesseurs coréens de smartphone.

Les secteurs à privilégier

L’environnement : Le Gouvernement coréen s’est fixé ces dernières années des objectifs ambitieux en matière d’environnement, avec notamment le plan stratégique « Low Carbon, Green Growth » dévoilé en 2008, et l’annonce en 2009 d’un « Green New Deal », programme de 50 trillions KRW (38,5 Mds USD) investis entre 2009 et 2012 dans les technologies « vertes » : transports, gestion de l’eau, des déchets, de l’air et des forêts, construction durable… Il s’est aussi fixé pour objectif de réduire de 35 % les émissions de gaz à effet de serre du pays d’ici 2020 et devra pour cela favoriser l’introduction de nouvelles technologies pour renforcer l’efficacité énergétique et limiter les rejets de l’industrie coréenne, des bâtiments, des transports en général (ITS). Les efforts en matière de protection de l’environnement porteront prioritairement sur les transports, les infrastructures urbaines, l’outil industriel, les énergies renouvelables, la lutte contre la pollution de l’air, le traitement des déchets et de l’eau.

Les transports : La Corée a une double approche dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre. D’un côté, avec le soutien des autorités locales, les industriels coréens du secteur automobile ont prévu de commercialiser à grande échelle des véhicules électriques et hydrogènes dès 2014 (production projetée de 1,2 million de véhicules électriques en 2014, démarrage de la production de véhicules à hydrogène en 2013) mais disposent d’un retard technologique à rattraper pour certains composants (moteurs, batteries, stations de recharge…). De l’autre, les pouvoirs publics souhaitent également développer et mettre en service des systèmes intelligents afin d’accroître l’efficience des réseaux de transport. Par la même occasion, le développement des ITS permettra d’améliorer et d’augmenter la sécurité dans les transports, ce qui constitue aussi une priorité pour les autorités coréennes.

Le secteur ferroviaire semble prendre la pente ascendante alors que le gouvernement coréen a fait connaître son désir de placer Séoul à 2h du reste du pays. Les investissements de l’Etat pour l’industrie ferroviaire témoignent de cette ambition. Le pays veut aussi développer une économie des transports écologique et performante. Les entreprises françaises sont déjà bien implantées en Corée (Alstom, Systra, Thalès, Siemens France, Véolia, RATP) et donnent à la France une image sérieuse dans ce domaine. Le pays manque d’expérience en matière de lignes à grande vitesse et s’appuie beaucoup sur l’importation. La France peut donc apporter son aide dans les technologies de signalisation, pantographe, attelage, carénage, transmission finale, matériel roulant. Les opérations d’installation, de suivi et de maintenance sont contenues dans des appels d’offres générales : c’est donc toute une filière qui est ouverte aux entreprises françaises. Celles-ci sont les premières fournisseuses de matériel de transport en Corée. Ce marché est porteur d’une croissance future très importante.

L’électricité et l’efficacité énergétique : Quinzième économie, mais 11ème consommateur d’électricité mondial (430 Mds kWh en 2011), la Corée se caractérise par une grande inefficience énergétique. En 2011, la Corée occupait le 15ème rang mondial en termes de production d’électricité (444 Mds Kwh en 2009) provenant principalement du charbon (43 %), et du nucléaire (34 %), ainsi que dans une moindre mesure du gaz naturel (18 %), du pétrole (3,5 %) et de l’hydro-électricité (<1 %). Les ambitions d’atteindre 11% d’électricité produite à partir d’énergies renouvelables d’ici 2030 offre de nombreuses opportunités. L’accent sera particulièrement mis sur l’éolien offshore et le photovoltaïque mais la Corée expérimente tous types de solutions (biomasse, géothermie, énergie marémotrice, etc.). Compte tenu des contraintes du pays, des efforts importants devront être engagés pour réduire la consommation d’énergie et d’électricité dans les secteurs industriels, les transports et le résidentiel. Dans ce dernier domaine, des objectifs ambitieux ont été fixés en matière d’efficacité énergétique des logements : le Plan quinquennal pour la croissance verte, adopté en 2009, prévoit ainsi de passer de 160 000 logements « verts » (caractérisés par leur faible consommation en énergie) en 2009 à 1,5 millions en 2020, en intégrant des technologies nouvelles (généralisation des réseaux intelligents (smart grids) d’ici 2030, développement de nouveaux matériaux pour l’isolation, et optimisation du chauffage, utilisation du solaire, intégration des IT , etc.). Les perspectives de croissance du secteur du nucléaire sont bonnes. La production d’électricité d’origine nucléaire devrait représenter 59 % du mix énergétique en 2030. Le gouvernement coréen investira 4 milliards d’euros jusqu’en 2030 pour renforcer la sûreté et la compétitivité nucléaires

L’industrie pétrochimique et les EPC coréens : Pour la période 2010-2012, 12,8 milliards USD d’investissement ont ainsi été annoncés par les entreprises pétrochimiques en Corée pour augmenter leurs capacités de production. Malgré son manque de ressources en hydrocarbures, la Corée compte parmi les premiers raffineurs mondiaux avec des acteurs comm  SK Energy, S-Oil, GS Caltex ou Hyundai Oilbank. Bien qu’aujourd’hui très compétitive en termes de produits pétrochimiques de base, la Corée dépend toujours fortement des technologies et savoir-faire étrangers afin de se spécialiser  vers des produits à plus haute valeur ajoutée, et d’améliorer la compétitivité et la sécurité de ses usines. En 2011, les EPC coréens ont remporté 9,1 milliards USD de contrats pour la construction d’usines dans l’oil & gaz à travers le monde, essentiellement au Moyen-Orient. Dans la pétrochimie, le montant des contrats a atteint 8,7 milliards USD, majoritairement en Asie.

Les télécommunications : Dès les années 1980, les secteurs public et privé (tels que les groupes industriels Samsung Electronics et LG Electronics et les trois opérateurs nationaux SK, KT et LGU+) ont soutenu massivement le développement du réseau télécom national et de ses infrastructures. L’industrie coréenne des télécommunications s’est développée rapidement, faisant de la Corée un acteur incontournable de ce secteur, et un leader mondial dans le secteur IT : le pays représente ainsi 9 % du marché des TIC en Asie-Pacifique et ce secteur représente 30 % de la valeur ajoutée industrielle du pays. La Corée du Sud est le premier producteur mondial de téléphones portables et le pays dispose des connexions internet  les plus rapides au monde. Le taux de pénétration des téléphones mobiles a atteint 105% en 2011 et plus 60% des 50,7 M d’abonnés utilisent les réseaux 3G. Enfin, les smartphones ont franchi la barre des 20 millions d’unités vendues fin 2011 en Corée, et la 4G LTE a été lancée par les 3 opérateurs nationaux. De plus, les fournisseurs et sous-traitants locaux ne sont pas en mesure de répondre seuls à la forte demande des fabricants de terminaux et d’équipements et à l’exigence d’innovation des opérateurs, la Corée importe donc des équipements, appareils, pièces détachées et logiciels. Les technologies innovantes en lien avec les smartphones et la technologie LTE sont recherchées, tout comme les applications et services associés à la technologie NFC. D’autre part, la sécurité des données devient de plus en plus prépondérante, en parallèle avec la montée en puissance du stockage des données en cloud : big data et cloud computing devraient être de grandes tendances de 2013. Si les grands groupes coréens qui dominent le secteur IT peuvent s’avérer difficiles à approcher par une PME/ETI française, ceux-ci sont toutefois à la recherche de technologies innovantes. Plus généralement, il est recommandé pour les sociétés du secteur des télécommunications de faire appel à des distributeurs ou partenaires locaux, avec lesquels il est nécessaire de communiquer régulièrement et de nouer une relation personnalisée, accompagnée de visites fréquentes, avec une forte implication personnelle des dirigeants.

L’électronique : En électronique, s’il n’existe pas de marché pour des produits grand public ou des composants électroniques de base, il existe bien des opportunités dans les secteurs innovants tels que les biotechnologies, les nanotechnologies, la photonique et les économies d’énergie. La robotique de service et le green IT devraient également être des grandes tendances de 2013. Le gouvernement prévoit de multiplier l’industrie robotique du pays par 10 d’ici 2022 et va investir KRW 350 Mds (US$ 316 millions) sur les années à venir pour ce faire. De plus, le gouvernement coréen souhaite réduire les émissions de CO2 de 30% d’ici 2020. Pour évaluer les futures infrastructures de la croissance verte, le projet national smart grid a été lancé sur l’ile de Jeju. En 2012, la Corée est le premier producteur mondial de semi-conducteurs D-RAM, le premier producteur d’écrans LCD et le premier producteur de téléphones portables.  Pour ces appareils, Samsung est le 1er producteur mondial avec 29% de parts de marché, LG est en 5eme position avec 4% de parts de marché).

Les logiciels : Si la Corée est en pointe dans le hardware, elle est en retard dans le software. Des opportunités existent, localisation et service sont les clés pour réussir sur ce marché. Pour le SaaS, une adaptation en langue locale est nécessaire, et il est souvent recommandé de faire appel à un distributeur local. Les applications aux télécoms présentent également des opportunités : en plus des logiciels embarqués dans les terminaux mobiles pour les fabricants, il existe un marché pour les solutions dédiées aux opérateurs de télécoms

Les jeux vidéo constituent un marché intéressant en Corée. D’après les études UbiFrance, ce secteur a connu une augmentation de 12,9% en 2010, avec un volume d’affaires de 4,7 milliards d’euros, et continue de progresser. Les jeux en ligne sont toujours très en vogue (85% des revenus) et suite à l’explosion récente du nombre de smartphones on constate une explosion des jeux mobiles (+60% de croissance en 2010). Sur internet, les jeux préférés des coréens sont les RPG (jeux de rôle), les FPS (jeux de shoot) et les jeux de sport. Le modèle de gratuité prime, compensé par la vente d’applications et de produits d’agrément. Les jeux éducatifs sont également appréciés des parents, et l’apprentissage de l’anglais est toujours bien reçu.

Le marché des produits cosmétiques a subi une métamorphose profonde ces dernières années. Les ventes étaient de 6,7 milliards d’euros en 2012 et la croissance continue, rapporte UbiFrance. La Corée constitue le 3ème marché d’Asie et le 12ème marché au monde et la France y détient 20% des parts. C’est un marché massif, aux produits divers, avec un fort potentiel en termes d’innovation. Les deux premiers acteurs coréens, Amorepacific et LG Household & Healthcare sont implantés dans tous les circuits de distribution, et constitue une concurrence tant au niveau des produits finis et matières premières qu’à la distribution. Passez par un agent pour vous s’implanter en Corée est indispensable. Un des autres points clefs pour réussir dans le secteur des cosmétiques consiste à renouveler régulièrement ses gammes de produits. Pensez aussi à vous associer à de bons prescripteurs (les mannequins ou célébrités qui représenteront votre marque). Quelques pistes de tendances : les traitements contre la chute des cheveux, les produits à base de plantes, d’argile ou d’algues bio, d’ingrédients innovants ou originaux (notamment à base de bave d’escargot), les cosmétiques pour hommes.

Le marché du prêt-à-porter féminin est en pleine croissance et représentait 14,5 milliards d’euros en 2012, si l’on en croit les business tendances dégagées par UbiFrance. Le système de production s’est fortement modernisé et il y a de plus en plus de créateurs coréens. E-Land domine le marché et les concurrents Cheil Industrie, LG Fashion et Kolon importent de plus en plus pour rattraper le leader. Le style casual/sport connaît une certaine vigueur. Les matières dites « organiques », « bio » sont prometteuses. Les consommatrices ont entre 30 et 50 ans et sont très soucieux de leur style et de l’image des marques qu’ils portent. Le moyen-haut de gamme est à privilégier pour les entreprises françaises. Enfin, de nombreux types d’entrées sur le marché sont possibles : des grandes surfaces au dépôt de licence grâce avec un agent-importateur, en passant par le recours à la master-licence (peu coûteux mais qui risque de porter atteinte à votre image de marque) et les magasins spécialisés.

La puériculture est un bon secteur pour investir, que ce soit dans les jouets ou les vêtements. Selon UbiFrance, la Corée représente en 2012 un marché potentiel de 8,7 millions d’enfants de 0 à 14 ans. Grâce à des comportements qui favorisent l’avènement de l’enfant roi, le marché du prêt-à-porter et des accessoires pour enfants et bébés en 2012 est estimé à 552,6 millions d’euros, soit une augmentation de 12,7 % par rapport à 2011. C’est un marché ouvert, à multiples entrées : télé-achat, grandes surfaces, magasins spécialisés multimarques. On doit souvent passer par un agent importateur-distributeur ou par le marché des licences. Il a une forte tendance « well-being » et les produits bio, et les scandales de produits chinois, dominants mais quelquefois dangereux pour la santé des enfant, ont développé l’exigence des consommateurs coréens. Il y a aussi un attrait pour le luxe, on le voit avec le succès de Baby Dior et de Bon Point.

Les vins et les boissons alcoolisées : La consommation de vin en Corée a doublé en 10 ans, d’après UbiFrance. La France est le 1er fournisseur de vins de la Corée en valeur (31,5 % de part de marché en 2012) mais le 4e en volume (13,9 %, derrière le Chili (23,6 %), l’Espagne (20,7 %) et l’Italie (17 %). Le vin français bénéficie d’une excellente image mais son niveau de prix lui confère encore une place réduite dans les habitudes de consommation d’une population qui, en grande majorité, ne connait pas ce produit. La Corée du Sud est l’un des premiers pays consommateurs d’alcool au monde. L’engouement des Sud-Coréens pour les vins et boissons alcoolisées étrangers est cependant de plus en plus marqué, notamment en raison de l’occidentalisation de la société. Particulièrement sensibilisée aux questions de santé, la jeune génération et la population féminine sont désormais les moteurs de la croissance et de la diversification de la consommation vers des boissons moins alcoolisées : les consommateurs s’intéressent de plus en plus aux appellations, cépages, régions ou pays de production, type (blanc, pétillant, rosé), bières de spécialité, liqueurs et alcools pour cocktails…, autant de secteurs d’excellence de la France !

Spécialités alimentaires : La Corée du Sud importe près de 75 % de ses besoins en produits alimentaires. Cette proportion tend à augmenter pour les spécialités alimentaires. Depuis 6 décennies, la Corée du Sud est très influencée par le modèle alimentaire américain. Hausse du pouvoir d’achat, intérêt de plus en plus prononcé pour l’Europe, rôle de la population féminine sont entre autres les raisons d’une inversion de tendance, couplés à une demande de sécurité alimentaire. Les pays qui se distinguent sont la France et l’Italie, et progressivement l’Espagne. L’origine France est accueillie de façon plus que positive : produits alimentaires considérés comme très qualitatifs, s’inscrivant pleinement dans les évolutions de la consommation vers le plaisir du goût. Parmi les spécialités étrangères, notamment françaises, qui séduisent le plus les consommateurs coréens, l’on retrouve : le fromage, la chocolaterie, la biscuiterie, la pâtisserie, la confiserie, les huiles et sauces, les condiments, les boissons sans alcools, les viandes de porc et de volaille sans oublier la charcuterie (secteur nouvellement ouvert aux productions françaises sur demande d’agrément).

Le marché des dispositifs médicaux est peu développé mais en pleine croissance (8%, un des taux les plus forts de l’OCDE, affirme UbiFrance). Cela s’explique par la pression démographique et le vieillissement de la population (l’espérance de vie est en augmentation). L’assurance maladie s’ouvre à de plus en plus de personnes, et le tourisme médical a été favorisé par le gouvernement en 2008. On compte plusieurs clusters médicaux. 2000 PME locales avec un chiffre d’affaires de moins de 780000 euros sont implantées en Corée. Vous trouverez toute la règlementation nécessaire pour les médicaments auprès de la Korea Food and Drug Administration. La France est positionnée sur les infrarouges et les ultraviolets. Il existe des possibilités d’exportation dans l’imagerie et les équipements comme les scanners.

La maroquinerie est un secteur où la France est bien représentée grâce à son savoir-faire dans le luxe. Les marques comme Dior, Vuitton et Chanel y sont très prisées, car elles symbolisent un produit étranger de qualité et tendance. Le volume d’affaires de ce secteur est très important, notamment grâce à la Chine, qui inonde le marché de produits bon marché (60% des importations selon UbiFrance). Tâchez de vous démarquer en apportant une touche d’originalité à votre produit. L’image de celui-ci est fondamentale : les Coréens mettent un point d’honneur à la façon dont ils se montrent. Pour ce qui est du luxe, il a de beaux jours devant lui. La Corée, ancien pays émergent, s’enrichit, et sa population compte de plus en plus de millionnaires qui consomment cher afin de valoriser leur réussite. A noter que la vente en ligne est en pleine expansion pour les produits de luxe.

La décoration d’intérieur trouve en Corée de nombreux débouchés et représentait 4,38 milliards d’euros en 2011 d’après les données UbiFrance. L’agglomération de Séoul est une bonne cible. 60% des Coréens vivent en appartement. Les femmes, les jeunes mariés et les 50-60 ans achètent le plus de biens d’ameublement. L’entrée de gamme et le haut de gamme sont respectivement occupés par la Chine et par l’Italie. L’entreprise Grange ou les designers Ligne Roset et Roche Bobois, sont des exemples de bons producteurs français présents en Corée. Le milieu de gamme reste néanmoins la solution la plus lucrative dans ce secteur concurrentiel, car il n’est pas occupé. Intéressez-vous au quartier Nonhyeon, dans le district de Gangnam, pour distribuer dans les grands magasins ou les magasins spécialisés. Les architectes, réunis en réseaux pour les grands projets, restent votre atout majeur pour la vente aux professionnels.

L’exemple de « Cent-degrés »

Les entreprises françaises qui réussissent en Corée, ça existe ! Cent-degrés, une PME de conseil et de design spécialisée dans la création d’image de marque pour les entreprises de cosmétique, a réussi son implantation en Chine, en passant par UbiFrance pour deux missions de prospection. Elle tente maintenant de pénétrer le marché coréen. Pour son dirigeant, il est important de « construire de belles marques », car il est vrai que les Coréens sont attachés à l’image. Cette entreprise de jeunes créateurs est un modèle d’ambition, et la réussite n’a pas été facile. Il faut savoir dans quelle langue passer l’entretien, pour choisir, au cas où, un interprète (il est assez aisé d’en trouver en Corée). L’expérience de Cent-degrés montre que les Coréens sont sympathiques, mais très exigeants. Evitez de passer pour arrogant, ils n’aiment pas cela. Soyez humble sans lésiner sur la connaissance des technologies. Enfin, transmettez vos valeurs, elles seront une preuve de votre conviction.

Conclusion

En définitive, la Corée est accessible à tout entrepreneur. Son économie, dynamique et à taille humaine, est ouverte aux idées novatrices. La consommation des coréens est très dynamique dans l’habillement, les cosmétiques et les loisirs par exemple, et le luxe s’y vend très bien. Privilégiez le haut de gamme pour vous implanter dans ce pays aux normes exigeantes mais aux possibilités si grandes. La tertiarisation à marche forcée de l’économie vous laisse la chance de vous imposer dans le secteur des télécommunications, des nouvelles technologies en rapport avec internet ou des transports verts. Misez sur l’image de marque et la qualité du produit : la France a bonne réputation en Corée !

Vers une généralisation des outils informatiques à moindre coût ?

En informatique, les périodes de rupture de l’offre alternent avec des périodes de stabilisation et de généralisation des usages des outils informatiques, devenus plus faciles à déployer grâce à leur raisonnable maturité. En 2013, après une période de très fortes innovations, nous sommes entrés dans une période de « stabilisation de l’offre », et c’est une excellente nouvelle pour les petites et moyennes entreprises ; elles vont pouvoir concentrer leur énergie sur la mise en œuvre des innovations nées dans la période 2007 – 2012.

Période de rupture : 2007 – 2012

La période 2007 – 2012 a vu naître un très grand nombre de ruptures majeures dans l’offre et l’arrivée de nombreuses solutions innovantes, dans tous les domaines des infrastructures et des usages.

Sans vouloir être exhaustif, je peux citer :
● Les postes de travail mobiles : smartphones, tablettes, PC portables.
● Les réseaux sans fil haut débit, 3G+ et 4G/LTE.
● Les Clouds publics industriels : Amazon Web Services, Google…
● Les applications transverses SaaS (Software as a Service) : CRM, RH, budgets
● Les solutions de Bureautique+ telles que Google Apps sur le Cloud.

Ces ruptures ont donné naissance à des produits et solutions qui ont atteint, en 2013, un niveau de maturité raisonnable.

Postes de travail : des prix en forte baisse

J’ai une autre bonne nouvelle à vous annoncer : nous allons assister, au cours des 2 à 3 prochaines années, à une forte baisse du prix de vente des postes de travail professionnels utilisés dans les entreprises.

En 2013, il faut encore débourser :

  • Entre 300 € (LG Nexus 4 8 Go) et 900 € (Apple iPhone 5 64 Go) pour un smartphone.
  • Entre 200 € (Google Nexus 7 8 Go) et 1 100 € (Microsoft Surface Pro avec clavier) pour une tablette.
  • Entre 300 € (Chromebook Samsung) et 1 500 € (Apple MacBook pro Retina) pour un PC portable.

En 2015, les fourchettes de prix de ces produits seront les suivantes :

  • Entre 100 € et 300 € pour un smartphone.
  • Entre 100 € et 300 € pour une tablette.
  • Entre 200 € et 900 € pour un PC portable.

 Fin 2015 le « panier moyen » devrait baisser d’environ 50 %, avec des performances en hausse. C’est une excellente nouvelle pour les entreprises.

Période de déploiement intensif : 2013 – 2016

Les briques de base de cette R2I, Révolution Industrielle Informatique, sont bien connues :

  • Des réseaux sans fil haut débit, à coût raisonnable.
  • Des postes de travail mobiles, à coût raisonnable.
  • Toute la puissance de calcul dont on a besoin sur des Cloud publics, à coût raisonnable.
  • Des centaines de services SaaS, à coût raisonnable.
  • La possibilité d’assurer une excellente sécurité et confidentialité, à un coût raisonnable.

Sur le plan financier, ces innovations dans les usages vont permettre d’accélérer le basculement d’une approche CAPEX, investissements, vers une démarche en priorité orientée vers des budgets OPEX, de fonctionnement. Tous les dirigeants assisteront aussi avec plaisir à une baisse de leurs coûts informatiques.

Si, Directeur Général ou DSI de mon entreprise, je devais définir une cible 2016 raisonnable en quelques mots simples, ce serait :

100 % de mes clients, 100 % de mes collaborateurs peuvent, depuis n’importe quel objet mobile, accéder, en tout lieu, chaque fois qu’ils le souhaitent, à l’ensemble des services qu’ils sont en droit d’attendre de mon entreprise.

Linkeo séduit les TPE

Portrait de de Ludovic Jaffrès, fondateur de Linkeo

Actuellement, il est indispensable pour une entreprise de posséder un site internet afin de répondre à la demande des consommateurs, mais également d’assurer la longévité de l’organisation. Cependant, bon nombre de structures ne maitrisent pas cet outil de commercialisation et de communication. Ainsi, pour combler le besoin des professionnels, Linkeo a vu le jour.

Lancée en 2000 par Jérôme Callec, Linkeo est une structure qui met à la disposition des professionnels des services de créations de sites internet à des prix raisonnables. En effet, la structure fait appel à 150 conseillers spécialistes du web afin de venir en aide à ses 25 000 clients français. Ils ont pour principale mission de « rassurer, conseiller les clients et s’assure qu’ils font le bon investissement », explique Ludovic Jaffres, PDG de Linkeo.

Les principales cibles de l’entreprise sont les très petites entreprises. « Notre clientèle type est constituée d’entreprises de 1 à 10 salariés », poursuit Ludovic Jaffres.

Hormis ses prestations d’accompagnement, Linkeo mise sur des prix bas pour séduire le maximum de personnes en leur proposant des abonnements mensuels.

Linkeo a atteint un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros. Une des raisons de son succès est son offre variée adaptée aux diverses attentes, puisqu’elle propose une technologie qui permet la création d’un site standard mais aussi personnalisé.

L’entreprise parisienne voudrait étendre son champ d’action en internationalisant son offre. Linkeo vise le marché américain, elle a débuté la prospection de nouveaux clients au Canada et envisage d’installer une filiale à New York.

Se financer à l’international

L’export coûte. En vous exportant, votre activité s’intensifie. Les nouveaux appels d’offre créent des besoins de financement et les taxes peuvent poser problème à la bonne tenue de votre trésorerie. Voici quelques astuces de développement et se financer à l’international.

Le développement de votre activité entraîne une augmentation des stocks pour satisfaire à la demande spécifique locale.

Vous pouvez recourir aux régimes douaniers suspensifs pour vos importations de matières premières ou de composants, afin de retarder ou supprimer les taxes.

Gérez votre production

Traitez la gestion de votre production de façon plus performante, retardez par exemple la différenciation des produits. Optimisez les flux selon le nouvel approvisionnement nécessaire.

Les créances clients mettront plus longtemps à vous parvenir à cause de l’augmentation de votre chiffre d’affaires et à la concurrence sur le marché international. De plus, les transferts de fonds induisent des délais retardés qui font peser un déficit sur votre trésorerie.

Le problème des taxes

Si votre entreprise est très implantée à l’étranger, vous payez la TVA sur les matières premières que vous achetez en France alors que vos ventes ne sont pas soumises à cette taxe : vous êtes débiteur. Demandez donc un régime AI2 après une inspection des impôts pour payer vos achats en France hors taxe.

Pensez votre crédit fournisseur

Concernant la durée du crédit fournisseur, prenez garde aussi bien au prix qu’aux conditions de règlement : choisissez une durée de crédit satisfaisante pour ne pas avoir à demander un rallongement plus tard et apparaître comme une entreprise en difficulté de paiement. Vos fournisseurs seraient tentés de passer à des solutions de paiements plus sûres, mais aussi plus coûteuses.

Entreprendre au féminin, et alors ?

Quand on est une femme entrepreneur, et qu’on est diplomate, on nous dit faible, si notre bureau est bien rangé, on nous dit super femme d’intérieur, et quand nous réglons nos factures à temps, on rigole de nous. Pourtant nos clients sont contents, nos fournisseurs et nos collaborateurs aussi.

Voici 3 stéréotypes qui peuvent vraiment énerver, et des répliques possibles

Combien de fois avez-vous entendu : « c’est un métier d’homme tu sais, tu vas te faire marcher sur les pieds, tu n’as pas la poigne » ?

Alors que tout le monde se plaint de son patron qui ne veut pas que sa femme bosse, qui est dépassé par un rien, qui s’en prend à tout le monde dès qu’une courbe de vente baisse.

• Combien d’organismes spécialisés dans l’aide et le financement des entrepreneurs femmes vous proposent gardes d’enfant et autres aides à la survie de la famille et de la maison ?

Alors que vous n’avez pas d’enfant, ou êtes célibataire, ou que votre famille se porte très bien merci, c’est juste que j’ai besoin d’un prêt, d’un juriste, d’un comptable, non je ne suis pas auto entrepreneur, je suis gérante de SARL.

• Combien de fois vous vous êtes contraintes à rire bêtement en présentant votre « petite » boîte face à un costard cravate qui regarde jusqu’à où remonte votre jupe en parlant de millions d’euros d’investissement?

Alors que vous avez doublé votre chiffre cette année, que vos clients sont de bonnes PME ou des services publics, et que, oui je sais pour ma jupe, toi ton petit pantalon tu crois pas qu’il est un peu moulant ? Vendre c’est séduire, ça vaut pour tout le monde.

Pour faire réussir une entreprise, il faut savoir faire plusieurs choses à la fois, écouter son client et répondre rapidement, gérer le temps et les conflits, prévoir ses dépenses et ses rentrées, organiser des événements d’entreprise, se faire connaître, être en représentation, faciliter la communication, etc. Ces qualités ont-elles quelque chose à voir avec la féminité ou la masculinité ? Ou sont-elles juste des qualités de dirigeant(e) ?

Les applis du boss !

Les applis se multiplient. Pour bosser sans un pli, voici les applis du boss qui vous simplifient la vie.

Any.Do, c’est l’outil anti-procrastination. Organisez votre journée sans stress. La « to do list » s’affiche automatiquement selon vos critères de récurrence. Vous pouvez partager les activités et tâches avec vos amis via Facebook, Twitter, ou par SMS. Le design est agréable et le tout est gratuit.

Document to go, toute la bureautique pour mobiles. Word, Excel, Powerpoint, Pdf… Vous pouvez très bien vous passer d’un ordinateur pour ce genre de choses.

Camcard : permet de photographier une carte de visite et de la scanner automatiquement. Les données sont immédiatement disponibles sur Camcard et vous pouvez la synchroniser avec d’autres interfaces. Plus de temps perdu à trier vos cartes. Gratuit jusqu’à 20 contacts, 2 contacts supplémentaires par semaine. Si vous avez plus de contacts, c’est 2,99$ pour une offre illimitée.

Indeed, pour trouver rapidement des demandes d’emplois. Afin de pourvoir facilement vos postes, vous n’avez qu’à taper l’intitulé dans le moteur de recherche, et Indeed vous redirige vers des offres publiées sur de nombreux sites spécialisés. Ciblez vos nouvelles recrues !

How to tie a tie : pour nouer sa cravate comme un patron. Nœud simple, Windsor, Petit Nœud, Demi-Windsor : devenez un maître de l’élégance en une appli ! Respect !

Buffer vous aide à gérer vos réseaux sociaux. Programmez vos posts et organisez au mieux votre communication sur ces outils si importants. Finis, les silences radio de 3h à cause d’une réunion, finis les 10 annonces successives après la pause déjeuner.

Mention, pour rester informer même en veille si quelqu’un a tapé vos mots clés, a réagi sur facebook ou a tweeté sur votre boîte…

Camscanner, le scanner pratique. Non seulement vous pouvez scanner vos documents pour les obtenir en format Pdf, mais aussi les modifier et les envoyer sur d’autres terminaux et à vos collaborateurs et collègues.

Evernote, une application très complète pour tout noter et ne rien oublier, comme l’éléphant du logo !

Avec Invoice2Go, vous pouvez créer sur votre mobile vos factures personnalisées et les envoyer à votre nouveau client sans attendre. Les devis sont aussi compris dans l’offre. Agréable, et efficace.

Google Translate, l’appli gratuite, se change en interprète afin de tout traduire rapidement dans 70 langues. Vous ne pourrez plus dire qu’on vous parle en Chinois.

Calculs Co & TVA, qui est un site complet à l’origine, vous permet de calculer sans vous tromper la TVA, le taux de marge, et le PVHT. Pour les nuls en maths, et les autres.

AirFrance : pour afficher les vols, les horaires, les prix et les retards… Bon à savoir pour les entrepreneurs de classe internationale !

PocketMoney, pour garder un œil sur vos budgets, dépenses et virements professionnels. Un ensemble de graphiques complets vous aidera à y voir clair. Besoin d’un conseil sur votre livre de comptes ? La version complète coûte 4,99$.

Pour les créatifs, il y a Paper. Créez ce que vous voulez grâce à des outils papier très précis pour un rendu tout simplement beau et ergonomique. Stimulez votre créativité. « Faster,
better, smarter »

Et vous, quelles sont vos applis business préférées ?

(Source : le Journal du Net)

Innovation en France : des dispositifs peu utilisés par les PME ?

Les derniers indicateurs d’innovation de la Commission Européenne, collectés dans des enquêtes nationales normalisées (Community Innovation Survey , CIS), identifient un groupe de pays « leaders » en innovation se démarquant nettement du reste de l’Europe : la Suède, le Danemark, l’Allemagne et la Finlande. Dans ce classement, la France n’arrive malheureusement qu’à la 11ème place du second groupe de pays, baptisé « suiveurs », juste au-dessus de la moyenne européenne. Cette position est d’autant plus paradoxale que la France a une politique d’incitation à la R&D particulièrement volontaire avec notamment des outils fiscaux attractifs dédiés aux entreprises ayant une activité de R&D.

La question du financement

Ces financements indirects qui regroupent les incitations fiscales par le biais de crédits d’impôt, d’abattements fiscaux, de réduction des cotisations sociales et des taxes sur les salaires des travailleurs de la R&D sont mis en œuvre à posteriori des dépenses de R&D et ne semblent pas répondre complètement aux besoins des entreprises et entrepreneurs dans la planification et la mise en œuvre d’une stratégie d’innovation

Les financements directs ont vocation à répondre à ces besoins. Ils sont mis en œuvre à priori, sur la base d’un dossier technique présentant le projet ainsi que d’une estimation fine des dépenses à engager pendant les 1 à 3 années du projet.

Les financements directs se décomposent eux-mêmes en 3 catégories :

  •  Les appels à projets
  • Les prêts à taux zéro et avances remboursables 
  • Les investissements en fonds propres

Les appels à projets

Les appels à projets expriment le souhait d’une entité publique d’apporter son soutien à des projets relevant d’un secteur spécifique ou agissant auprès d’un public spécifique, dans le but de répondre à un besoin. Le cadre d’un appel à projets est toujours clairement défini et s’articule autour des principaux points suivants :

  • Une ou plusieurs thématiques de R&D ainsi que les ambitions et objectifs visés par le projet
  • Une date limite de dépôt des dossiers de candidatures
  • Les exigences vis-à-vis du consortium à élaborer (nombre et type de partenaires)
  • Les perspectives de commercialisation et de mise sur le marché
  • Les taux et plafonds de financement, variant en fonction du type d’entreprise soumettant le projet (TPE / PME/ ETI / Grands groupes) et du type de projet (recherche industrielle / développement expérimental)

Dispositif particulièrement avantageux car prenant la forme d’une subvention (non remboursable), l’appel à projets a toujours une date limite de dépôt des dossiers et des critères de sélection (un cahier des charges). La majorité des réponses à appels à projets doivent être portées par des consortia (plusieurs entreprises ; une entreprise et un laboratoire de recherche…) et démontrer leur véritable caractère innovant.

Afin d’illustrer le propos, on peut notamment citer les différentes vagues d’appels à projets qui se sont succédé depuis 2010 dans le cadre du Programme Investissements d’Avenir, et qui ont concerné des thématiques telles que :

  • la santé (démonstrateurs, cohortes, cancer…),
  • les énergies (énergies décarbonnées, nucléaire),
  • les transports (véhicules hybrides, navires « du futur »)
  • l’économie numérique (nanoélectronique, résilience, logiciel embarqué, e-éducation, big data, cloudcomputing …)
  • etc.

Excepté quelques-unes très au fait du sujet, nous constatons et déplorons qu’une grande majorité des PME ne bénéficie pas de ce puissant outil d’innovation collaboratif et d’aide au financement amont des travaux de R&D.

Par Elodie VANNIER et Abdou SAMB 

Vin en canette : le pari d’une start-up

Après les sodas, les jus de fruit et l’eau, le vin sera bientôt commercialisé en canette, dans les grandes surfaces. C’est l’énorme pari lancé par la start-up française Fabulous Brands, avec son Winestar.

Même si l’idée du vin en canette ne va pas ravir les puristes, cela marquera une grande révolution dans le monde du vin. Avec son idée innovante, la start-up française part dans un premier temps à l’attaque des cantines, trains ou avions.

L’entreprise explique que le vin en canette facilitera la consommation et souligne qu’avec le vin en canette on ne sera pas « obligé d’ouvrir une bouteille pour boire juste un verre, on pourra transporter et ouvrir facilement son vin en pique-nique ou en voyage ou encore le stocker plus aisément dans sa cuisine ».

Une gamme de douze références, provenant des meilleurs domaines dans les appellations les plus prestigieuses seront proposées par Winestar

Fabulous Brands mise sur la qualité de la canette et indique que cette dernière « est le conditionnement idéal puisqu’elle protège parfaitement son contenu de l’air et de la lumière », enfin la start-up souligne que la canette en aluminium est respectueuse de l’environnement.

Avec cette innovation, la start-up vise 1,3 million d’euros de chiffre d’affaires cette année en France.

Satisfaire les besoins : que fait la concurrence ?

La méthode NOMEAC part du principe que l’entrée d’un produit ou d’un service sur un marché doit comporter un angle innovant pour s’imposer rapidement. En effet, on peut lancer une entreprise sans aucune innovation mais dans ce cas il faudra une force très importante en ressources (financières, humaines, de communication) pour se faire une place au milieu des concurrents. Or, dans la plupart des cas, ce sont les ressources qui manquent le plus aux nouveaux entrepreneurs. Trouver une innovation est donc obligatoire. De plus, celle-ci donne de plus grandes perspectives de développement en France et à l’international.

Comment innover ? En trouvant des solutions…. Innovantes

Dans la méthode, on enquête sur les besoins de la cible visée et on va donc trouver des désirs et des attentes peu ou pas satisfaits. Comme pour la détection des besoins, c’est l’enquête qui va nous indiquer ce que propose la concurrence (marketing de la demande) ce qui est plus simple et moins coûteux que la traditionnelle étude de marché.

Produit : prenons l’exemple du vélo

L’intuition de départ est de proposer des vélos qui sont plus visibles la nuit que les cycles actuels. Ce besoin s’exprime surtout par les parents qui ont des enfants se déplaçant à vélo pour les trajets « école- maison » et « pour jouer avec leurs copains ».
La concurrence propose des parties du vélo recouvertes de peinture réfléchissante (garde boue, pédale….) et des vêtements comportant des bandes réfléchissantes. Personne ne propose un vélo qui va plus loin dans sa visibilité. Cet axe de travail sera donc privilégié pour aboutir à retenir des solutions supérieures sur ce critère. Par exemple : surface d’éclairage très importante, pneus réfléchissants, peinture du cadre réfléchissante.

Cet exemple montre que la concurrence peut être directe ou indirecte. Dans notre exemple, on a les fabricants de vélos ou les fabricants de vêtements adaptés à la pratique du vélo.

Avantage prépondérant

L’avantage prépondérant sera choisi parmi les 3 solutions dégagées. Le cas réel à fait ressortir les vélos fabriqués avec un cadre à peinture réfléchissante. Avant de choisir l’avantage prépondérant, il faut analyser les tendances lourdes (ici sur la sécurité) pour ne pas s’engouffrer dans un simple mouvement de mode éphémère. Avec l’exemple du vélo, on est sur des mouvements de société qui depuis longtemps privilégient les outils pour faire diminuer la mortalité des usagers.

Exemple de SERVICE innovant pour sourds & malentendants

Le besoin

«Notre pays compte aujourd’hui 4 millions de sourds et malentendants. On évalue à plus de 40 millions en Europe, le nombre de personnes concernées par ce handicap, qui est aussi le premier en nombre de personnes touchées. De plus, l’allongement de l’espérance de vie a pour conséquence l’augmentation du nombre d’hommes et de femmes connaissant des problèmes de surdité avec l’âge. La communication orale représente pour les individus le vecteur principal d’échange au quotidien, et on mesure donc facilement l’importance de la privation de cette capacité».

Les réponses « concurrentes »

Les sourds utilisent plusieurs moyens pour communiquer :

  • la Langue des Signes Française ou LSF
  • l’oralisation et la lecture labiale, si on est à proximité
  • À distance : les webcam, pour échanger à l’écran en LSF, le “Tchat’” ou messagerie instantanée, les SMS, les MMS, la visiophonie mobile ou Visio 3G, les emails, les formulaires ou les fax
  • Mais compter uniquement sur l’écrit provenant de personnes ignorant les spécificités du monde sourd n’est pas une solution efficace.

La réponse DEAFI, avec son avantage prépondérant

«Mettre en place la première plateforme de relation client accessible aux sourds et malentendants, opérée par des sourds et malentendants. Car pour DEAFI, un conseiller clientèle a pour vocation de communiquer efficacement avec ses clients, et qui mieux qu’un sourd peut communiquer efficacement avec un sourd ?
Il a suffi à DEAFI de développer une solution de communication « multicanaux » adaptée pour créer un environnement innovant et apporter de nouvelles réponses inédites aux attentes de qualité des entreprises et de leurs clients.
Concrètement, DEAFI forme les vidéo-conseillers aux métiers de la relation clientèle puis pilote et accompagne leur intégration, et leur appropriation de votre métier : banque, assurance, télécommunications, services consommateurs, administration, assistance, helpdesk, hotline. Tous les métiers de la relation client deviennent accessibles » (Source : le site de DEAFI SAS, créée en 2009)

Quelques exemples de tendances lourdes : le low cost, l’information rapide, l’amélioration de la forme et de la santé ,les loisirs sur mesure……

Le virus du numérique !

Romain Dausset est le patron de FacileIT, une agence digitale dont le cœur de métier est la création de sites et d’applications. En parallèle, il aide les start-ups du numérique à se développer.

Ce n’est pas pour rien que Romain Dausset dit avoir attrapé le « virus de l’entrepreneuriat ». Déjà féru d’informatique au lycée, il poursuit sa formation d’ingénieur avant de mettre rapidement en place des solutions de développement pour les PME du net.

Objectif : « faciliter la vie »

Romain Dausset tombe très jeune dans la marmite de l’entrepreneuriat ! Encore étudiant, il crée « Job-Junior.com » en 1999, un site Internet qui permet alors à de nombreux jeunes de trouver un job d’été. Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, il fonde « FacileIT » l’année suivante au sein de l’incubateur de son école d’ingénieur. L’entreprise réalise des sites Internet et des applications web ou mobiles. « Je côtoie beaucoup d’entrepreneurs pour qui ce n’est pas évident d’appeler les clients tous les jours, de prendre rendez-vous, de développer son côté business. D’ailleurs, je suis aussi passé par cette galère ! » relève Romain Dausset. Pour lui, développer la dimension commerciale est le problème de la plupart des start-ups de l’Internet. à ce titre, « Seednetworking », l’association qu’il dirige, organise des soirées de mise en relation business entre commerciaux et entrepreneurs. Dernier projet en date ? Ma prospection.com. Objectif : aider les start-ups à développer leur pôle commercial. « Construire des outils pour le plus grand nombre. », c’est le credo de Romain Dausset.

Une entreprise qui marche… et veille au développement des autres

L’équipe de FacileIT comporte aujourd’hui 5 salariés. La société travaille aussi bien pour son propre compte que pour des entreprises sur des domaines aussi variés que la création d’une application de jeu de belote ou qu’un outil de networking. Romain a fêté récemment sa 100 000e application téléchargée sur l’Apple Store, un succès qui prouve la vitalité de l’entreprise. Sa philosophie de l’entrepreneuriat ? Le partage. « Apprendre de l’expérience des autres, rencontrer de nouvelles personnes, échanger sur les projets qui se créent. ». Le côté « création », hérité de sa formation d’ingénieur, le motive tout autant. C’est ainsi que FacileIT s’est imposée comme une entreprise de communication digitale sur laquelle on peut compter !