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Interview de Paola Fabiani, Fondatrice de Wisecom

Interview de Paola Fabiani, fondatrice de Wisecom, un centre d’appels nouvelle génération qui a implanté ses locaux en plein cœur de la capitale afin de développer l’autonomie et l’implication de ses équipes.

Quel est votre parcours avant l’entrepreneuriat ?

Il est assez atypique car j’ai passé mon bac très jeune, à 16 ans, avant de me lancer dans un DEUG « économie » à l’université Paris 2 Panthéon-Assas puis de suivre un DUT par correspondance. Dès ma majorité, je suis rentrée chez Téléperformances, alors leader dans le domaine des centres d’appels, en tant que téléconseillère. J’ai évolué au sein de cette structure avant de changer pour devenir chef de projet chez Performance LFC à l’âge de 20 ans. La structure comportait à l’époque 60 personnes. En 4 ans, nous sommes passés à 500 personnes et l’entreprise a été rachetée par le groupe Armatis, qui est aujourd’hui devenu le n°4 français du secteur. J’occupais alors le poste de directrice des opérations. Neuf Télécom m’a ensuite recruté et m’a proposé de devenir Directrice des ventes chez eux. J’y suis restée un peu moins d’un an, avant de monter ma propre structure.

Qu’avez-vous aimé dans le fait d’entreprendre ?

Ce que j’apprécie beaucoup dans le fait de créer sa structure, c’est le fait de dessiner son projet, d’être en quelque sorte l’architecte, le bâtisseur des contours de l’entreprise. J’adore l’aspect créatif de l’entrepreneuriat, le fait de définir ses propres règles, ses propres systèmes d’évolution et de management…

Avez-vous toujours voulu entreprendre ?

J’y ai toujours pensé. Gérer des « business unit » vous donne l’impression d’entreprendre, puisque vous évoluez dans une petite structure au sein d’une seconde plus importante. Vous devez gérer des ratios, atteindre les objectifs en termes de marges de rentabilité, être responsable des équipes, etc. Tous ces choix ont parfois un fort impact stratégique d’ailleurs ! Je trouve que la notion d’entrepreneuriat est finalement très large. Est-ce vraiment créer sa propre société ou être responsable d’une structure ou d’un projet ? J’ai toujours été dans cette dynamique de création. En revanche, si l’idée de créer une entreprise m’est venue assez facilement, j’ai eu plus de difficultés à réfléchir au concept.

Comment est-il né ?

Avec mes associés, nous avons observé les évolutions du secteur des centres d’appels, ainsi que les évolutions que nous pressentions. Le métier s’est transformé, notamment avec la délocalisation des équipes à l’étranger. Nous avons également observé un changement du rapport des clients aux centres d’appels. Même si le rôle de conseil de ces centres s’est peu à peu affaibli, il existe encore de nombreux clients qui ont besoin d’une réponse sur-mesure et humaine face à leur problématique. Ils vont aujourd’hui rechercher un centre d’excellence qui fera preuve d’innovation tant au niveau des méthodes de management, de la localisation des locaux, que de la capitalisation sur les ressources humaines. Nous avons voulu opter pour ce positionnement, afin de fournir à nos clients un véritable conseil adéquat et localisé dans leur pays.

Pourquoi avoir décidé d’installer les locaux dans Paris ?

Dans un centre d’appels, le conseiller constitue la ressource principale. Nous voulions trouver l’endroit le plus central pour toucher une grande diversité dans les profils. Nous recherchons des collaborateurs qui peuvent aller de l’high tech à la cuisine, en passant par la santé. Tout le monde ne possède pas les mêmes appétences et la spécialisation des conseillers est un atout auprès des clients. Dans un second temps, nous voulions également limiter le temps de trajet de nos collaborateurs. Nous ne voulions pas qu’ils passent plus d’une heure dans les transports pour venir travailler, nous avons donc installé le centre à l’endroit qui nous semblait le plus central : les Champs-Elysées. La stratégie est payante, car nous recevons 600 à 700 CVs chaque mois alors que nous ne postons que des annonces gratuites ! Notre localisation permet à la fois d’avoir un choix de profils variés et nos collaborateurs apprécient de pouvoir rentrer rapidement chez eux, particulièrement les jeunes mamans et les seniors.

Allez-vous attaquer l’international ?

Oui. Nous souhaitons nous implanter au Québec, car il s’agit d’un pays francophone. Cela nous permettrait également de nous rapprocher du marché nord-américain. Au bout d’un moment, le nombre de nos annonceurs n’est pas extensible. Nous allons arriver à saturation. Attaquer d’autres marchés peut donc s’avérer un bon relais de croissance. Par contre, il va falloir que nous fassions attention à ne pas croire que cela sera facile ! Nous devrons bien prendre en compte la spécificité de chaque pays.

Vous avez monté votre boîte à 25 ans. Quel est votre regard sur ceux qui se lancent très jeunes ?

Dans l’imaginaire collectif, le jeune n’est pas forcément celui à qui l’on fait confiance, alors qu’un entrepreneur plus âgé obtiendra plus facilement l’adhésion de tous. Je ne suis pas certaine que cela soit toujours vrai. Ce qui est sûr, c’est qu’un jeune entrepreneur n’est pas très aidé. Vous commencez à connaître toutes les aides financières, juridiques et administratives au moment où vous êtes déjà entrepreneur ! C’est malheureux. En France, nous ne donnons pas vraiment envie aux prochaines générations d’entreprendre. Je pense que nous ne mettons pas suffisamment en avant les entrepreneurs à succès. Il serait utile de changer cette mentalité selon laquelle l’entrepreneur s’enrichit sur le dos de tout le monde. à mon sens, il est plus intelligent d’expliquer qu’il est normal de s’enrichir, si l’on rencontre le succès !

Quels conseils donneriez-vous à un jeune porteur de projet ?

Je lui dirais de ne pas se focaliser uniquement sur le fait de réaliser du chiffre d’affaires. La partie logistique et administrative possède aussi son importance. Vouloir sans cesse conquérir de nouveaux clients peut faire oublier que la fidélisation est tout aussi importante. Il faut également avoir une croyance dans votre projet et ne pas entreprendre pour devenir milliardaire. Cela risquerait de biaiser vos analyses. Il ne faut pas négliger le choix de l’expert-comptable. Il s’agit d’un poste clé sur lequel on a tendance à faire des économies, mais c’est une erreur. Pensez que l’association avec des partenaires doit découler d’une bonne alchimie et non d’un bénéfice purement pécuniaire. Il faut qu’il y ait une véritable complémentarité entre associés.

Interview de Frédéric Utzmann, Cofondateur de CertiNergy

Entretien exclusif avec Frédéric Utzmann, cofondateur de l’entreprise CertiNergy, société de services en efficacité énergétique, qui a connu une croissance fulgurante en moins de 10 ans.

Comment en êtes-vous arrivé à l’entrepreneuriat ?

Mes parents étaient médecins libéraux, ce qui constitue un élément important de la construction de mon ADN. Au même titre qu’un artisan ou un commerçant, ils ont joui d’une liberté professionnelle associée à de grandes responsabilités. C’est pourquoi il demeurait important pour moi de trouver un projet qui me permette également de retrouver cet équilibre entre la liberté d’agir et la responsabilité dans les tâches que l’on accomplit. Je fais également partie d’une génération qui a observé l’explosion de la bulle internet et le boom des créations d’entreprises dans le domaine du numérique. J’ai regardé tout cela alors même que je réfléchissais à mon avenir professionnel. Cela m’a certainement influencé pour me lancer !

Quel a été votre parcours ?

Je suis diplômé de Polytechnique, puis d’HEC, dont je suis sorti en 2004 pour intégrer la direction stratégique du Groupe Saint-Gobain. J’y ai passé environ un an, puis j’ai évolué au sein du groupe pour travailler sur le projet « Nova », qui consistait à développer l’innovation, notamment en améliorant les relations de l’entreprise avec les start-up et PME innovantes. Cela m’a rapproché à nouveau du monde entrepreneurial. J’ai pu rencontrer de nombreux créateurs et j’ai observé un fourmillement d’idées incroyables. Dans la mesure où je faisais l’interface entre les start-up et le groupe, je pouvais observer les avantages et les inconvénients de chaque côté. Et j’avais le sentiment que mon histoire personnelle allait plutôt évoluer du côté des start-up que des grands groupes… 

Vous avez lancé votre boîte, Certinergy, en 2008. Quelle a été la genèse de l’aventure ?

Le Grenelle de l’environnement se tenait en France et j’étais relativement convaincu qu’il existait des opportunités dans le domaine de l’efficacité énergétique. En travaillant sur le sujet, je me suis intéressé à une nouvelle réglementation que peu de gens connaissait : le dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE). Dans la mesure où ce dispositif semblait intéressant et efficace mais très méconnu, je me suis décidé à lancer une activité de conseil afin d’aider les gens à mieux l’utiliser. Par hasard, la même année, j’ai rencontré un jeune cadre de Saint-Gobain, Edouard Jounet, qui désirait créer une entreprise sur le même sujet ! Il avait 24 ans, j’en avais cinq de plus. Nous avons décidé de nous lancer ensemble dans l’aventure.

Quelle a été votre stratégie de développement ?

Comme nous étions de jeunes créateurs, nous avons axé notre développement de deux manières. D’abord, nous voulions rapidement nous tourner vers les clients. Il s’agit d’une des leçons fondamentales que j’ai retenue de mon expérience chez Saint-Gobain. L’important reste de coller au besoin de ses clients et pas nécessairement de développer ce que l’on imagine être la meilleure solution. Il faut facturer ses services rapidement !

Si des clients payent pour ce que vous faites, c’est que votre projet semble sur la bonne voie. Nous avons rapidement vendu des certificats d’économies d’énergie et des missions de conseil. Ensuite, il a fallu nous entourer d’un comité stratégique, constitué de personnes plus expérimentées qui pouvaient nous aider à mûrir le projet. Côté financement, nous avons levé 600 000 € au bout de six mois, ce qui nous a permis de rassurer les clients, les partenaires et les premiers collaborateurs sur la stabilité de la boîte. L’année suivante, nous avons effectué une seconde levée de fonds d’un montant identique. 

Comment continue-t-on à cultiver l’esprit start-up lorsqu’on devient une eti ? 

Aujourd’hui, l’entreprise est constituée de nombreuses équipes de 5 à 70 collaborateurs, qui répondent chacune à des problématiques différentes en fonction des clients. Nous avons réussi à absorber la croissance de la société en diversifiant nos offres. Agir ainsi nous a également permis de conserver une dynamique entrepreneuriale très forte au sein de la société. Nous avons constamment maintenu cette dose d’agilité, de réactivité, d’envie et d’appétit pour la croissance. Dans un second temps, nous avons profondément structuré l’entreprise, en embauchant des personnes au sein de différents services comme les finances, l’informatique, la communication ou les RH. Nous avons fortement investi pour mettre en place ces équipes qui soutiennent le développement du reste de l’entreprise. Cette forte structuration, associée à l’appui de partenaires commerciaux externes qui soutiennent notre développement, ainsi qu’à l’engagement et l’implication de nos équipes constituent les trois éléments clés de notre forte croissance. 

Le secteur de la performance énergétique est-il une passion ? 

La défense de l’environnement me touche, bien sûr, comme tout le monde je suppose. Ce qui me motive principalement, c’est le gaspillage économique que représente l’inefficacité énergétique. Il existe encore de nombreuses usines dans lesquelles nous pourrions mener de simples projets qui pourraient stopper ce gaspillage ! Il en va de même pour les ménages. Par exemple, lorsque des particuliers changent une chaudière chez eux, il est important d’en acheter une performante immédiatement, au risque que cela leur coûte beaucoup plus cher dans 20 ans, au moment de la changer à nouveau… Ce sont autant d’occasions manquées dans le domaine que je trouve inacceptables. Mais si globalement j’aime ce secteur, c’est plutôt l’entreprise qui constitue ma passion première. J’apprécie le fait de développer mon activité, créer de l’emploi et satisfaire mes clients. Le secteur dans lequel j’ai entrepris m’intéresse évidemment, mais mon moteur principal se situe clairement du côté de l’entreprise. 

Comment conciliez-vous vie professionnelle et vie personnelle ? 

La vie professionnelle fait partie de la vie personnelle pour tout entrepreneur. En ce qui me concerne, les deux sont imbriquées. Bien sûr, quand vous êtes passionné par votre projet, ce dernier déborde facilement sur la vie personnelle, d’autant plus si vous travaillez dans une boîte en forte croissance. C’est mon cas : je travaille beaucoup ! Je me dis en permanence que tout ira mieux dans un an, mais l’année d’après, j’ai toujours de nouvelles choses à réaliser. 

Quelles sont vos perspectives pour les prochaines années ?

Le secteur de l’énergie est en plein bouleversement. Avant, nous parlions électrons, molécules, gaz et production d’énergie. Aujourd’hui, on bascule dans le monde du service, de l’accompagnement, de l’efficacité et de la flexibilité. à titre d’exemple, E-On, l’entreprise Allemande équivalente à EDF a annoncé début 2015 qu’elle allait se séparer de ses activités de production d’électricité pour se concentrer sur les services énergétiques et le renouvelable. C’est une tendance très lourde du secteur ! S’ajoute à cela le fait que les attentes du consommateur changent. Ils veulent être accompagnés et désirent consommer moins, mieux et moins cher. Pour une entreprise comme la nôtre, cela représente des nouvelles opportunités de business colossales. J’attends cela avec envie et excitation. 

3 Conseils de Frédéric Utzmann

  • Agissez plutôt que de trop réfléchir ! Un des maux français est de parfois vouloir faire les choses trop bien ou d’attendre d’avoir tout compris avant de se lancer. Il ne faut pas hésiter ! Ce qui fait la différence, particulièrement au début d’une aventure entrepreneuriale, c’est la rapidité d’action.
  • Acceptez de changer d’idée en cours de route. J’ai rencontré de nombreux porteurs de projets qui se posaient trop de questions sur leur idée. Je ne crois pas que les entreprises qui réussissent aujourd’hui ont débuté avec la bonne idée en tête. Ayez conscience que l’on apprend en faisant et en écoutant ce que les consommateurs disent autour de nous. 
  • Facturez vos clients rapidement. Cela va permettre de financer le développement de votre boîte et vous indiquer les services qui fonctionnent et ceux qui ne marchent pas. 

Tout savoir avant l’arrivée d’un contrat pro dans sa boîte

Formation en alternance, le contrat de professionnalisation permet aux jeunes ainsi qu’aux adultes de retrouver le chemin de l’emploi. L’arrivée d’un alternant au sein de l’entreprise demande de prendre en considération un certain nombre de questions. Pour l’employeur, quelles sont les choses importantes à savoir concernant le contrat de professionnalisation ?

Le choix du maître d’apprentissage

Ce contrat nécessite la prise en charge de l’alternant dans l’entreprise. Pour cela, le dirigeant de la société a l’obligation de nommer un maître d’apprentissage sur la base du volontariat. Celui-ci devra accompagner l’alternant dans sa formation et, en accord avec le CFA, lui permettre d’engranger les compétences nécessaires pour obtenir son diplôme. Il faut donc choisir un maître d’apprentissage qualifié, justifiant une expérience de trois ans dans l’activité correspondant au diplôme (ou deux ans si la personne possède elle-même ce diplôme). Un tuteur ne peut avoir que trois apprentis simultanément, dont un « redoublant ».

La question de la durée du contrat

La période d’apprentissage est susceptible de s’échelonner sur une période comprise entre six mois et quatre ans. Le contrat est un CDI durant le temps de la formation selon le diplôme passé, le plus souvent un an. Il peut s’étendre jusqu’à quatre ans dans le cas d’un travailleur handicapé. Toute modification de la durée du contrat doit être entérinée par le CFA. Même si les contrats compris entre six mois et un an sont les plus courants, ceux-ci peuvent aller jusqu’à deux ans pour les jeunes de 16 à 25 ans ne disposant pas de qualification, les personnes touchant les minima sociaux, dans le cas d’un accord de branche spécifique ou dans le cadre du Contrat Unique d’Insertion (CUI).

La grille de rémunération

Le contrat pro obéit à des règles strictes en matière de rémunération des alternants. Le salaire versé varie selon son âge et le niveau de sa formation initiale. Les jeunes entre 16 et 20 ans avec une formation inférieure au bac pro toucheront 55 % du Smic, contre 65 % s’ils possèdent une formation supérieure. De 21 à 25 ans, les alternants percevront 70 % du Smic dans le premier cas de figure et 80 % dans le second. Enfin, toutes les personnes âgées de plus de 26 ans passant un contrat de professionnalisation auront un salaire équivalent à 85 % du Smic au minimum. Il existe des cas particuliers en termes de rémunération, fixés selon des accords de branche collectifs.

La possibilité d’une période d’essai

Une autre option est disponible pour les employeurs souhaitant embaucher une personne dans le cadre d’un contrat de professionnalisation : recourir à une période d’essai. Elle obéit alors aux mêmes règles que celles appliquées pour tous les autres salariés, et ce dans le cadre de la réglementation établie par le Code du travail. Pour un CDD dépassant les six mois, la période d’essai sera d’un mois. Pour un CDI, la durée de la période d’essai est plus variable. Elle s’étend sur une période de deux mois s’il s’agit d’ouvriers ou d’employés, de trois mois pour les techniciens et les agents de maîtrise, et enfin de quatre mois pour les cadres.

Pourquoi aller voir l’administration fiscale au préalable, avant de créer sa boite ?

Étapes obligatoires et incontournables de la création d’entreprise, les formalités fiscales s’avèrent indispensables pour tous les entrepreneurs. Les questions légales et de respect du formalisme imposent effectivement de solliciter l’administration des impôts pour pouvoir enregistrer son entreprise et pouvoir commencer une activité. En quoi consistent alors ces différentes étapes qui ponctuent la vie de l’entreprise pour des raisons fiscales ?

Des formalités fiscales obligatoires et nécessaires

Jugées parfois fastidieuses et contraignantes malgré les efforts de simplification entrepris par les pouvoirs publics ces dernières années, les formalités fiscales restent cependant nécessaires. Un rapport de Global Competitiveness du forum économique mondial pour 2014-2015 a en effet jugé que la France se classait au 121ème rang mondial sur 144 pays en ce qui concerne les lourdeurs administratives. Avant de créer une entreprise les particuliers comme les professionnels doivent consulter cette administration particulière pour des raisons légales. Le paiement de l’impôt sur les sociétés ou l’imposition sur les revenus non-salariés dépendent en effet du statut juridique de l’entreprise, dont les taux d’imposition et les modalités de paiement diffèrent largement. La nature de l’activité de l’entreprise impose alors une fiscalité différente, dont seule l’administration fiscale est jugée compétente et a autorité légale pour la contrôler. De nombreuses formalités administratives et fiscales sont ainsi imposées aux futurs entrepreneurs, qui doivent souvent prendre rendez-vous afin de respecter ces impératifs. Une déclaration obligatoire au service des impôts est en effet nécessaire concomitamment à la création et au dépôt des statuts de l’entreprise, de même qu’en cas de reprise d’un fonds de commerce ou de rachat d’une entreprise existante.

Un unique interlocuteur pour les PME

Mis en place au 1er janvier 2016, le service des impôts des entreprises ou SIE est le seul interlocuteur légal des PME, artisans et commerçants. Initiée par le Gouvernement, cette réforme concerne à la base les 30 000 plus grandes entreprises avant de s’étendre aux PME, et a pour principal objectif de simplifier les procédures. Avant cette mesure les futurs entrepreneurs et repreneurs devaient s’adresser au centre des impôts de leur domicile ou à une trésorerie locale située dans leur département. Désormais le SIE est habilité à recevoir toutes les déclarations fiscales des professionnels et à procéder au prélèvement de l’impôt. Déclaration, paiement ou remboursement de la TVA, paiement de l’impôt sur les sociétés ou déclaration et paiement de la taxe professionnelle : le service des impôts aux entreprises est l’interlocuteur privilégié des PME et PMI.

Les relais des services des impôts

Le Centre de Formalités des Entreprises est également compétent pour gérer les questions fiscales des entrepreneurs et constitue la plateforme de centralisation de toutes les démarches des professionnels. Professions libérales, artistes et auteurs et bien d’autres professions dépendent ainsi du CFE, chargé de récolter leurs déclarations. C’est au CFE compétent que les entrepreneurs doivent déclarer leur chiffre d’affaires et revenus non-salariés ou commerciaux, à charge ensuite pour le centre d’examiner la régularité de ces ressources en fonction des obligations dictées par les services fiscaux. L’URSSAF constitue également un service bien connu des futurs entrepreneurs, car celui-ci est chargé de procéder au recouvrement des cotisations sociales. Le site est alors impérativement à consulter par tous les professionnels concernés par le paiement de charges sociales.

Ils ont inventé la première cigarette électronique intelligente

Entrepreneurs dans l’âme et passionnés d’innovation technologique, les six membres de la start-up Enovap veulent participer à la révolution de la santé connectée. Ils ont inventé la première e-cigarette accompagnant en temps réel les fumeurs dans leur arrêt du tabac. Portrait.

C’est l’histoire de six jeunes en quête d’entrepreneuriat et passionnés d’innovation technologique. Le fruit de cette rencontre a donné naissance à Enovap, une cigarette électronique d’un nouveau genre qui permet de réguler sa consommation de nicotine et de suivre ses progrès en temps réel sur une application smartphone. Le but ? Accompagner pas à pas les fumeurs dans leur démarche d’arrêt du tabac.

Du projet de fin d’étude au montage d’une start-up

L’architecte de cette invention se prénomme Alex Scheck, le PDG actuel d’Enovap. Élève à l’école d’ingénieur ECE Paris entre 2009 et 2014, l’idée lui est venue lorsqu’il devait choisir son projet de fin d’étude. Il explique : « Je m’intéressais aux objets connectés depuis un certain temps et voulais m’investir dans un projet qui puisse avoir un impact sur beaucoup de personnes. La cigarette électronique m’est apparue comme tel et je me suis rendu compte qu’il y avait peu d’innovation autour de ce produit. De plus, bien que celui-ci ait été conçu pour aider les gens à arrêter de fumer, je ne retrouvais plus cette visée dans les produits proposés sur ce marché. »

Un travail long et minutieux pour élaborer le prototype final

Soutenu par l’incubateur de son école ainsi que différents réseaux professionnels dédiés aux jeunes entrepreneurs, Alexandre Scheck travaille à l’élaboration d’un prototype final en collaboration avec cinq amis qui ont décidé de rejoindre l’aventure. Durant plusieurs mois, ils rencontrent plusieurs tabacologues afin d’élaborer une cigarette électronique « véritablement au service des fumeurs souhaitant arrêter le tabac », selon Alexandre Scheck. Un travail long et minutieux qui demande des compétences pointues en informatique appliqué à l’e-santé. Un autre défi à relever est la question des premiers financements. « Il fallait trouver au moins 200 000 euros pour développer le prototype final. La première moitié de cette somme a été constituée grâce à nos fonds personnels. L’autre partie a été réunie grâce aux aides de la Banque publique d’investissement (Bpifrance), le Réseau Entreprendre, la région Champagne-Ardenne et la fondation Norbert Ségard », confie le PDG d’Enovap.

Casser la mauvaise image de l’e-cigarette dans les médias

Mais il reste certains obstacles à surmonter, comme le confie Aymard De Ravignan, ancien élève de l’école d’entrepreneuriat Advancia et directeur commercial et marketing d’Enovap :
« Actuellement, la cigarette électronique est assez décriée par les médias et les industriels du tabac. De plus, quand on lance un produit en lien avec la santé des gens, il y a un certain nombre de normes à respecter, ce qui est tout à fait normal. Mais en fonction des gouvernements, les lois santé ont tendance à bouger et c’est parfois difficile de s’adapter. Par exemple, il est probable que la publicité en faveur de la cigarette électronique soit interdite en mai 2016. En termes de communication sur les vertus de notre produit, cela risque de nous poser un problème. »

Premières récompenses et cohésion de l’équipe

Malgré ces challenges, l’équipe reste soudée et déterminée à réussir le lancement de leur innovation. Car chez Enovap, tout le monde a compris que l’entrepreneuriat est une aventure où persévérance et détermination sont de mises. D’ailleurs, cet état d’esprit leur a déjà apporté des premières récompenses. Fin 2014, leur e-cigarette reçoit la médaille d’Or au concours Lépine et par la fondation Norbert Ségard dans la catégorie « Santé & Innovation ». En 2015, Enovap est lauréat du concours I-lab organisé par Bpifrance. Début 2016, l’équipe s’est envolée pour Boston afin de participer au Mass Challenge, plus grand accélérateur mondial de start-up.

Une campagne de crowdfunding réussie et signe d’un succès futur

La commercialisation de la vapoteuse Enovap est prévue pour début 2017. En collaboration avec un bureau d’étude indépendant et le studio de design Helium, spécialisé dans les objets connectés, l’équipe prépare rigoureusement ce lancement. A cet effet, une campagne de financement participatif a été lancée le 22 mars 2016 sur la plate-forme Wellfundr. Signe avant-coureur d’un futur succès, en sept jours à peine, l’objectif de collecte de 30 000 euros a été atteint. A ce jour, Enovap a récolté près de 42 000 euros et la campagne se termine mardi 26 avril 2016. Et Alexandre Scheck de conclure : « Ces premiers résultats prouvent la force de cohésion de notre équipe et notre capacité à nous remettre en question pour avancer. Je crois que ce sont deux clefs pour réussir dans l’entrepreneuriat. Surtout dans les technologies de l’e-santé, un secteur d’avenir en plein essor. »

Ces entreprises qui contribuent à inverser la courbe du chômage

Les conséquences de la crise financière ont été rudes pour l’économie française, avec la disparition de 350000 emplois dans le secteur privé entre 2008 et 2013. Cependant, malgré ce climat morose, des entreprises sont parvenues à créer de l’emploi sur cette période, comme l’a prouvé une étude réalisée par Xerfi et Trendeo recensant les 500 principales sociétés créatrices d’emplois. Quelles sont donc ces entreprises qui contribuent à inverser la courbe du chômage ?

O2 Développement

Ce groupe spécialisé dans les services à la personne arrive en tête des entreprises créatrices d’emplois en France depuis 2008. La société a connu en effet un développement spectaculaire, avec une multiplication par quatre de son chiffre d’affaires sur la période 2008-2013. Elle est passée de 4 à 163 agences, et a pour cela recruté 6100 personnes sur les cinq années évoquées, pour porter ses effectifs à 9500 salariés. O2 Développement apparaît ainsi comme la principale entreprise à avoir endigué le chômage en France ces dernières années, devançant des groupes pourtant bien plus puissants sur le plan économique.

EDF

Le géant de l’énergie EDF se situe à la deuxième place de ce classement, avec au total 5800 créations d’emplois sur la même période de temps. La présence de l’entreprise paraît ici logique au vu de son importance dans le paysage national : elle compte ainsi près de 28 millions de clients pour plus de 150000 employés. Les effectifs du groupe se concentrent dans le domaine de la production d’énergie et de l’ingénierie (l’entreprise assure notamment l’exploitation du parc nucléaire français). Des embauches pour permettre d’accroître les capacités de production sont encore attendues ces prochaines années.

Airbus Group

Nouvelle appellation d’EADS depuis 2014, Airbus Group est l’un des géants mondiaux de la construction aéronautique. Entre 2008 et 2013, la société a recruté 5400 personnes afin de pourvoir aux besoins de ses différentes filiales. L’entreprise s’articule autour de trois pôles principaux, l’aviation commerciale, la défense et l’aérospatiale, et la fabrication d’hélicoptères. Elle emploi 144000 personnes dans le monde, avec trois grands centres de production en France (Toulouse, Nantes, Saint-Nazaire). Ce dernier site a vu l’embauche de 390 salariés pour la seule année 2013.

Safran

Cet équipementier et motoriste occupe une position de leader dans le secteur de l’aéronautique. Il s’agit d’un fleuron de la haute technologie française, fort d’un chiffre d’affaires tutoyant les 15 milliards d’euros. L’entreprise possède environ 60 % de ses effectifs sur le territoire national, soit près de 40000 personnes. Sur la période évoquée, elle a créé 3900 emplois, un chiffre non négligeable dans la lutte contre le chômage. Ces recrutements permettent de pourvoir en main-d’œuvre les nombreuses filiales du groupe essaimées dans toute la France.

Auchan

Le groupe agroalimentaire Auchan arrive enfin à la cinquième place de ce classement, grâce à la création de 3800 postes sur la même période. L’entreprise, propriété de la famille Mulliez, a axé depuis 2010 son développement autour des supermarchés de proximité, comme l’a montré le déploiement massif des enseignes Simply Market. Cette nouvelle stratégie a entraîné de nombreuses embauches, une tendance qui devrait se confirmer à l’avenir si le groupe persiste dans sa logique d’investissement.

Focus en région sur… l’Ile-de-France, terre d’entrepreneurs ?

A l’échelle française comme européenne, la création d’entreprise compte certaines régions particulièrement propices au démarrage d’une activité. Forte de son immense bassin de population et d’infrastructures performantes, l’Ile-de-France peut ainsi apparaître comme un territoire attractif pour les projets d’entreprises. Peut-on pour autant considérer aujourd’hui l’Ile-de-France comme une terre d’entrepreneurs par excellence ?

Les atouts de la région

Grâce à l’attractivité de la capitale, l’Ile-de-France peut tout d’abord être vue comme une région de rang mondial, comptant en son sein des millions d’actifs et des filières d’activités très diverses. Avec près de douze millions d’habitants, il s’agit avec la région londonienne de la plus forte concentration de population en Europe. De plus, la région se montre particulièrement dynamique du point de vue économique, avec un PIB dépassant les 600 milliards d’euros (soit 30 % du PIB français, et 5 % du PIB de l’Union européenne). Ces raisons font de l’Ile-de-France une zone prisée par les créateurs d’entreprises qui n’hésitent pas à s’y installer pour lancer leur affaire, parfois dans des espaces conçus à cet effet (écoparcs et écopôles).

Des entreprises présentes dans tous les secteurs

Paris est une métropole mondiale qui a la particularité d’avoir développé son économie dans le secteur des services tout en conservant un tissu industriel fort. La diversité des entreprises présentes dans la région est un argument de poids pour les porteurs de projets, assurés de trouver sur place de nombreux interlocuteurs. On dénombre 840000 entreprises en Ile-de-France, en majorité dans le domaine des services (63 %), du commerce (18,5 %) et de la construction (10 %), l’industrie et les transports représentant quant à eux 5 et 3,5 % des sociétés existantes. Un vaste marché est donc présent dans la région, qui justifie le fait qu’un tiers des 500 plus grosses sociétés au monde y possèdent un siège.

Une politique de soutien active

La région Ile-de-France met en œuvre plusieurs initiatives afin d’attirer les entrepreneurs. Cela passe par un programme de soutien au développement des PME, comprenant différentes gammes de financement. Un dispositif spécial (PM’up) a également été conçu dans ce but. Les jeunes entrepreneurs sont aussi encouragés avec des prêts d’honneur et une aide au TPE via le portail Creersaboîte.fr. Les chefs d’entreprise peuvent compter sur l’offre d’accompagnement de Paris-Région Entreprises pour être aidés dans leur parcours. Cette politique volontariste permet à l’Ile-de-France de rester nettement en tête des régions créatrices d’entreprises en France avec 125000 sociétés fondées chaque année.

Une terre d’innovation

Les entrepreneurs du numérique ont toute leur place dans l’écosystème francilien. Les pouvoirs publics de la région promeuvent l’innovation technologique et cherchent à favoriser le développement des jeunes pousses. L’Ile-de-France réunit 3000 start-up et plus de 100000 mètres carrés d’incubateurs uniquement à Paris (un record en Europe). Des pôles de compétitivité ont été mis en place, de même que des organismes performants tels que l’agence régionale du numérique, la Fonderie, ou le Numa, espace de coworking et accélérateur de start-up précurseur en région parisienne. L’Ile-de-France est donc un territoire privilégié pour les entrepreneurs, et ce quel que soit leur domaine d’activité.

Un entrepreneur engagé dans l’écologie

Après 14 ans passés dans la grande distribution alimentaire, Carlos Cunha a lancé une agence de conseil spécialisée dans l’audit environnemental. Le but ? Allier sa passion pour l’écologie à l’entrepreneuriat afin d’agir concrètement en faveur de la planète.

A 45 ans, Carlos Cunha, fondateur et gérant d’Elius, une société de conseil en éco-responsabilité, n’est pas de ceux qui restent spectateurs face aux enjeux environnementaux. Et l’entrepreneuriat s’est révélé être le parfait réceptacle de son aspiration : « En lançant ma boîte, l’idée était de mettre mes compétences en gestion commerciale au service de l’une de mes passions, l’écologie ».

Déjà entrepreneur à 25 ans

En 1994, il lance en autodidacte une entreprise de vente de matériel électrique pour les professionnels. Chef d’entreprise à tout juste 25 ans, il se forme aux métiers de la négociation commerciale B to B durant quatre ans, avant d’être recruté par la grande distribution alimentaire en 2000. Pendant 14 ans, il enchaîne différents postes de chef de magasins franchisés. « Mais au bout d’un moment, j’ai senti que j’avais fait le tour de ce secteur. J’ai ressenti le besoin de changer de vie », se remémore Carlos Cunha, le regard plongé dans le lointain. Il poursuit : « Je voulais devenir acteur et non plus spectateur de la transition écologique. Et puis, à 45 ans, je me suis dit que si je devais me lancer dans un projet qui m’enthousiasmait vraiment, c’était maintenant ou jamais. »

Nouveau grand saut dans l’entrepreneuriat

En juin 2015, il quitte définitivement la grande distribution et continue à travailler à la création d’une société de conseil analysant l’éco-responsabilité des entreprises et des villes. Il explique à ce sujet : « Basé sur des statistiques chiffrés et des normes environnementales, l’idée est d’étudier l’empreinte écologique de mes clients et valoriser leurs acquis en matière d’éco-responsabilité. En fonction des résultats obtenus, un label leur est attribué, ce qui les encourage à aller plus loin dans la démarche environnementale. » Après plusieurs mois de labeur pour affiner les contours de son projet, avec ses fonds propres, il lance officiellement l’agence de conseil Elius en janvier 2016.

Si Elius a connu un bon démarrage, Carlos Cunha se confie sur certaines difficultés qu’il a rencontrées : « Ce n’est jamais simple de débuter une activité lorsqu’on est seul aux commandes et sans aucune aide de l’Etat. De plus, la question environnementale est assez stratégique dans certaines entreprises et mairies. Les lobbyistes et les considérations politiques interfèrent parfois. Il faut redoubler de rigueur pour faire un audit rigoureux et à 100% indépendant. La fiabilité et la confiance est centrale pour la pérennité de mon entreprise. »

Persévérance et humilité

Pour l’entrepreneur, la persévérance et l’humilité se révèlent être les clefs pour développer sa société, qui l’« amène parfois à travailler jusqu’à très tard le soir ». Aujourd’hui, Elius possède deux collaborateurs : Carlos Cunha et une personne en charge de l’aspect marketing et partenariat de l’entreprise. Pour la suite, le fondateur entend agir sur deux volets : consolider l’activité de l’agence principale située à Villiers-sur-Marne en région parisienne et engager des agents commerciaux freelance pour faire la promotion de son label écologique dans l’ensemble de la France. Une percée à l’international est aussi envisagée dans un futur plus lointain. Et l’entrepreneur de conclure : « La clef pour y arriver ? Toujours savoir me remettre en question et préserver la passion de ce que je fais. »

Ces entreprises qui cartonnent dans le domaine des transports

Avec les réussites fulgurantes d’entreprises nées du numérique comme Uber et BlaBlaCar, le secteur des transports est devenu un domaine privilégié dans lequel créer son business. Nombre d’entreprises se sont positionnées sur ce créneau et certaines ont su en peu de temps occuper une place de leader dans leur spécialité. Quelles sont les sociétés à cartonner aujourd’hui dans le secteur du transport ?

Drivy

Cette entreprise créée fin 2010 fait à l’heure actuelle figure de référence en matière de location de voitures entre particuliers. Son principe est simple : permettre de louer sa voiture pour une courte durée, quand on ne l’utilise pas, auprès de n’importe quel particulier partout en France. Un site et une application mettent en relation les propriétaires de véhicules et les locataires, regroupant aujourd’hui une communauté de plus de 400000 membres. En 2014, la start-up a réalisé une levée de fonds à hauteur de six millions d’euros, et elle envisage à présent de conquérir le marché européen.

JeLoueMonCampingCar.com

Depuis 2012, le site JeLoueMonCampingCar.com a réussi à se tailler la part du lion sur le marché français de la location de vans, de fourgons et de camping-cars. Sur un principe identique à Drivy, le site se focalise sur les véhicules de taille plus importante. Il a connu un succès foudroyant, avec une croissance de plus de 250 % sur la seule année 2014 ! Une levée de fonds et une augmentation du personnel ont permis à l’entreprise de se développer et de renforcer sa place sur le marché français, avant une implantation attendue à l’international.

Captain Train

Si le site de la SNCF reste le leader français dans la vente de billets de train en ligne, son concurrent Captain Train ne cesse de réduire son retard depuis son lancement en 2012. Disponible via une application pour iPhone et Android, ce service performant mise sur la simplicité pour séduire les utilisateurs. Plus de 600000 personnes s’en servent pour acheter en ligne leurs billets de train, pour près de 5000 ventes quotidiennes. Gratuit, le site permet de réserver ses billets partout en France et en Allemagne. En pleine croissance, l’entreprise entend se développer encore prochainement.

OuiCar

Forte d’une communauté comptant 300000 membres, cette entreprise connaît un grand succès dans le domaine de la location de voitures. Simple d’utilisation, le site s’est spécialisé dans le service de proximité en facilitant les recherches de véhicules par zone géographique. Depuis le rachat de son concurrent Unevoiturealouer.com en 2014, la société est sur une phase ascendante, comme l’a prouvé sa levée de fonds de 3 millions d’euros. OuiCar est aujourd’hui la cinquième entreprise française en termes de nombre de locations automobiles.

Tripndrive

Fondée en 2013, la société Tripndrive est l’un des leaders français dans le secteur de la location de véhicules. Le principe de ce service utilitaire est à la base de son succès : permettre aux voyageurs empruntant les principaux aéroports français de bénéficier d’un parking gratuit, en échange de la location de leur voiture à des particuliers (plus une rémunération au kilomètre). Sept aéroports sont actuellement partenaires de l’entreprise, ainsi que plusieurs grandes gares. Le site a déjà dépassé la barre des 10000 utilisateurs et devrait s’étendre bientôt au reste de l’Europe.

Focus sur ces entrepreneurs investis en politique

Depuis quelques années, de plus en plus de chefs d’entreprise se lancent en politique. L’Assemblée nationale compte une trentaine d’anciens entrepreneurs dans ses rangs, la plupart faisant partie du groupe parlementaire Les Républicains. Cette tendance est plus marquée encore aux Etats-Unis. Quels sont donc les principaux entrepreneurs à avoir investi le champ politique ?

Donald Trump

Il s’agit du chef d’entreprise reconverti dans la politique le plus célèbre. Candidat aux primaires américaines, Donald Trump s’appuie sur son immense fortune personnelle (estimée à 4,5 milliards de dollars) pour faire campagne. Magnat de l’immobilier, célèbre pour ses nombreuses constructions dans l’Etat de New York, son discours populiste lui a permis de faire une entrée remarquée en politique. Bien que multipliant les dérapages, il semble plus que jamais en position de force dans la course à l’investiture républicaine en vue des prochaines élections présidentielles.

Mitt Romney

Plus modéré que Donald Trump, Mitt Romney a cependant usé des mêmes méthodes pour percer en politique, en se servant de sa fortune s’élevant à 200 millions de dollars. Cet entrepreneur à succès est le cofondateur de Bain Capital, une filiale du cabinet Bain & Company réputé pour ses conseils stratégiques aux entreprises. La défense des valeurs de l’entrepreneuriat a constitué la base de son discours. Cet engagement lui a permis de devenir gouverneur du Massachusetts puis de remporter la primaire républicaine en 2012, échouant de peu à la présidence face à Barack Obama.

Serge Dassault

En France, Serge Dassault est le chef d’entreprise le plus connu de la scène politique. Fort du succès du Groupe Dassault dont il a hérité de la présidence en 1987, il est à la tête d’un patrimoine considérable, d’une valeur de 17,5 milliards d’euros. Il obtient ses premiers mandats locaux dans les années 1980 avec le RPR mais débute son véritable engagement sur le tard, à 70 ans, en devenant en 1995 maire de Corbeil-Essonnes. Il occupe par la suite le poste de sénateur. Son parcours politique pourrait néanmoins être mis entre parenthèses en raison de ses démêlés judiciaires.

Jean-Christophe Fromantin

Chef d’entreprise et conférencier reconnu, Jean-Christophe Fromantin a lui aussi fait le pari de s’essayer à une carrière politique. Il est le fondateur de la société Eurochallenge à la fin des années 1980, spécialisée dans les activités de conseil en import/export. Il connaît de nouveaux succès durant la décennie suivante, en tant que dirigeant d’Export Entreprises puis en participant au lancement du site Globaltrade.net. Engagé à droite, il est élu maire de Neuilly-sur-Seine en 2008 puis devient conseiller général et député des Hauts-de-Seine en 2012. En 2014, il échoue cependant à la présidence de l’UDI.

Denis Payre

Parmi les élus locaux, on trouve également des entrepreneurs ayant fait le choix de s’engager en politique. C’est notamment le cas de Denis Payre, homme d’affaires au parcours atypique : fondateur de sa première entreprise, Business Objectifs en 1990, il est sacré « Entrepreneur de l’année » en 1996 puis crée la société de livraison Kiala en 2001. En 2013, il quitte les affaires pour tenter d’influer sur la vie de ses concitoyens en créant un nouveau parti, « Nous Citoyens », qui aspire à proposer un candidat aux élections présidentielles de 2017.