Accueil Blog Page 1033

Ne pas laisser son internationalisation au hasard

L’international peut tirer le développement des PME… et on peut les y aider. Focus sur l’action des Chambres de Commerce et d’Industrie pour booster l’internationalisation des entreprises.

Entendons-nous bien, jamais aucun des six cents conseillers en développement à l’international des CCI ou des conseillers en innovation ne recommandera à une entreprise, plus encore s’il s’agit d’une TPE ou d’une PME, de s’engager à l’exportation ou à la recherche d’une implantation à l’étranger, sans au préalable avoir effectué un véritable diagnostic de ses forces, de ses faiblesses et de sa capacité réelle à initier une telle stratégie.

Une aventure à bien préparer

Nombre d’entreprises qui n’avaient ni les ressources humaines suffisantes ou adéquates, ni les moyens financiers, ou encore dont les produits étaient trop peu élaborés, trop peu sûrs, ou dont les brevets étaient trop peu protégés, se sont un jour retrouvées en difficulté. Leur survie même a été menacée par la tentative de cette aventure à l’étranger.

Disons-le d’emblée, un des grands atouts du réseau des Chambres de Commerce et d’Industrie de France, dont nous savons que la couverture nationale s’appuie sur une proximité forte des entreprises dans les territoires où elles sont implantées, est justement cette capacité à avoir une vision et une approche globale de l’entreprise. De cet avantage, naît non seulement la connaissance de l’entreprise, mais aussi très souvent, la connaissance de l’entrepreneur et de ses  collaborateurs.

Le reste, si on peut oser le dire ainsi, n’est plus alors que la question de l’enchaînement d’étapes plus ou moins logiques, tant souvent le rôle de l’opportunisme, ou du hasard, peut être grand dans une démarche d’exportation par exemple. Le rôle alors de chacune des composantes de l’équipe de France de l’Export est donc de limiter au maximum, et de minimiser, cette intervention du hasard.

De la préparation à l’action

La baisse continue du nombre d’entreprises françaises exportatrices, et au contraire le poids grandissant de la part des grands contrats dans les exportations françaises, conduit les acteurs que nous sommes, mais aussi les autres partenaires de cette équipe de France de l’Export, à sans cesse rechercher à identifier, pour ne pas dire parfois à débusquer, les PME-PMI voire les TPE-TPI non encore exportatrices mais qui en auraient le potentiel. La faiblesse de notre tissu d’entreprises et notamment d’entreprises patrimoniales, ne facilite guère cette tâche.

Le constat, aujourd’hui maintes fois réitéré, du trop petit nombre d’ETI, est bien connu et ce n’est malheureusement pas par de simples incantations que l’on pourra renverser cette tendance ! Toujours est-il qu’aujourd’hui, les dispositifs d’accompagnement ont considérablement évolué et que le réseau des Chambres de Commerce et d’Industrie de France par exemple, en métropole mais aussi à l’étranger, avec l’agence Ubifrance, avec l’appui dans certains cas des collectivités territoriales, sont en ordre de marche.

Le choix de la structure d’accompagnement

Pour l’entreprise, les étapes de l’exportation sont clairement identifiées, les acteurs positionnés, l’entreprise ayant le choix – devant pouvoir garder le choix de la structure qui l’accompagnera. Les CCI, en l’occurrence, sont en mesure d’intervenir dès les premières phases d’information, tant par des rencontres collectives, que d’ores et déjà dans une relation individuelle à l’entreprise.

C’est là en l’occurrence que le rôle du diagnostic export intégré, tel qu’il est réalisé en Rhône-Alpes, en Normandie ou dans les Pays de la Loire par les CCI, est déterminant. Les premières rencontres avec les experts pays des CCI françaises à l’étranger ou ceux d’Ubifrance permettent alors d’affiner un projet, d’en préciser les contours et les modalités.

L’organisation des manifestations collectives autour d’une mission de prospection ou de la participation à un salon professionnel permet alors de franchir, une première fois, avec des chances de réussite optimisées, la frontière avec l’étranger. Les préalables, notamment en termes de connaissance des pratiques de l’export et de leur financement, deviennent impératifs. Incoterms, moyens de paiement, flux logistiques ne peuvent être improvisés. Leur choix détermine, par la suite, toute une série de conséquences mesurables au préalable.

Quelle organisation pour les CCI de France ?

Le réseau consulaire a, depuis longtemps déjà, érigé parmi ses priorités le développement à l’international des entreprises. 600 collaborateurs, partout en France qui sont chargés d’informer les entreprises, de les conseiller, de les accompagner sur les marchés étrangers, de leur faciliter leurs conditions d’implantation.

La capacité des CCI à avoir une vision globale des entreprises par l’intermédiaire de leur service « industrie », ou encore le réseau « Europe Entreprise Network » ou bien même par les Centres de langues qu’elles gèrent, permet non seulement la mise en œuvre d’une stratégie de développement international mais aussi, d’organiser le renforcement des éléments de compétitivité de ces mêmes entreprises.

Une mutualisation des compétences intéressantes

La mutualisation des compétences rassemblées sous la bannière CCI International à l’échelle régionale comme à l’échelle nationale décidée courant 2010 doit permettre d’accélérer désormais le travail sur trois axes de progrès :

  • d’une part, la visibilité du réseau des CCI et de ses actions,
  • d’autre part, la création de normes de fonctionnement et de produits,
  • enfin, le renforcement de la synergie entre CCI elles-mêmes, entre les CCI en métropole et les Chambres de Commerce et d’Industrie Françaises à l’Etranger, entre le réseau consulaire et les autres acteurs du commerce extérieur français : Ubifrance, l’agence française pour le développement international des entreprises, les collectivités territoriales, etc…

L’association CCI international : une opportunité

La création de l’Association CCI International, l’Association des CCI françaises pour l’internationalisation des entreprises, dans laquelle se retrouvent CCI de France et Chambres de Commerce et d’Industrie Françaises à l’étranger, leurs têtes de réseau respectives (ACFCI et UCCIFE), est venue illustrer cette ambition. Cette démarche du réseau consulaire s’inscrit également dans la prise de conscience de la nécessité d’une synergie forte entre les différents acteurs en charge de la promotion des entreprises françaises à l’étranger.

Contrairement à ce que l’on peut souvent croire, le commerce extérieur français ne se porte pas mal ; c’est sa structure qui pose problème : dépendance aux grands contrats, dépendance aux grands groupes, alors que le socle général des entreprises exportatrices ne cesse de diminuer ces dernières années en dépit des efforts d’identification des nouveaux exportateurs. Il y a donc aussi urgence à renforcer les entreprises qui sont elles déjà engagées sur la voie de l’exportation et nous pouvons, CCI de France et partenaires de l’équipe de France de l’Export, vous y aider.

Article par DOMINIQUE BRUNIN | DÉLÉGUÉ GÉNÉRAL | UCCIFE & CCI INTERNATIONAL |

Vente Privée à la conquête du monde !

Interview de Jacques-Antoine Granjon, le PDG fondateur du site de ventes événementielles quotidiennes Vente Privée.com.

Sur quels pays est développée votre entreprise ?

Nous avons ouvert notre site de ventes quotidiennes évènementielles, Venteprivée.com, en Allemagne, Espagne, Italie, Grande Bretagne, Belgique et Autriche. Et nous travaillons actuellement sur l’ouverture prochaine de notre site sur le marché des états-Unis. Je pense que l’entreprise a un potentiel énorme à l’étranger.

Quel pourcentage de votre chiffre d’affaires est actuellement réalisé à l’étranger ?

Nous réalisons 22 % de notre chiffre d’affaires en dehors de la France. Nous prévoyons de continuer à développer notre chiffre d’affaires en France tout en nous implantant de plus en plus à l’international.

Avec le succès que vous rencontrez en France, est-ce plus facile pour vous de vous imposer à l’étranger ?

L’expérience nous a montré qu’à chaque fois que nous démarrons Vente Privée dans un nouveau pays, c’est quasiment comme si nous repartions de zéro. C’est comme si dans chaque pays nous devions monter une nouvelle start-up ! Nous devons proposer aux clients une nouvelle habitude de consommation, une expérience qualitative d’achat différente.

Quel est l’état de votre concurrence à l’international ?

Nous ne sommes plus seuls sur le marché. Notre succès en France a inspiré beaucoup d’entrepreneurs depuis 2007. Et il s’est créé quelques 500 copies de notre modèle de par le monde. Les consommateurs étrangers ont découvert notre modèle via les entreprises qui nous imitent. Mais tous ces sites qui se sont créés ne représentent pas des concurrents majeurs pour nous. Ce sont des concurrents locaux qui font localement les chiffres que nous faisons nous-mêmes localement. Par exemple, en Allemagne Ventre Privée fait 70 millions d’euros de chiffre d’affaires, tout comme un de nos concurrents locaux. Mais aucun de nos concurrents ne réussit à faire le milliard d’euros que nous faisons à l’échelle globale de l’Europe ! Aucun de nos concurrents locaux ne dépasse les 100 millions d’euros de chiffre d’affaires… Nous nous différencions de la concurrence dans chaque pays par la qualité de nos offres et de nos services.

Avez-vous entrepris votre développement international dès le lancement de votre entreprise ?

Non, nous avons attendu car je pense qu’on ne peut pas réussir un développement à l’international si l’on n’a pas une base très solide dans son pays. Nous avons commencé à lancer Vente Privée sur les marchés internationaux lorsque nous étions déjà très bien implantés en France, en 2007. à l’époque nous faisions déjà 300 millions d’euros de chiffre d’affaires sur le marché français.

Pourquoi avoir choisi de vous développer à l’international ?

A l’international, il y a des marchés très importants et il n’y avait aucune raison de les laisser à d’autres !

Comment avez-vous abordé le développement international de l’entreprise ?

Nous avons été très terre à terre. Dans chaque pays il y a une langue, des coutumes et des maturités différentes à prendre en compte. Parfois il faut gérer le fait que la monnaie n’est pas la même qu’en France. Et il faut à chaque fois analyser l’état des infrastructures et des moyens logistiques dans le pays cible. Tous ces éléments doivent être pris en compte avant de déployer l’entreprise dans le pays, sans oublier de garder l’objectif principal qui est de proposer partout la même qualité d’offres et de services.

Quelle stratégie avez-vous adopté pour vous développer dans chaque pays ?

Nous avons monté des sociétés qui sont des filiales à 100 % de Vente Privée.
Pour gérer ces filiales, avez-vous fait le choix de recruter des personnes localement ?
Oui. Ce qui est très difficile, c’est de savoir si ce seront les bonnes personnes pour développer l’entreprise. Pour cela, nous regardons si ces personnes arrivent à se « nourrir » de l’ADN de Vente Privée, si elles ont l’agilité nécessaire pour s’adapter à l’entreprise et si elles seront capables d’adapter localement notre réussite en France. Pour recruter ces directeurs de filiales et ces équipes, nous faisons appel à des cabinets de recrutement ou à des chasseurs de têtes.

Comment vous y prenez-vous pour conquérir l’énorme marché américain ?

Nous allons ouvrir dans peu de temps le site dédié au marché américain. Pour les états-Unis, ma stratégie a été légèrement différente que pour les autres pays. J’ai choisi de lancer l’entreprise sur le marché en nouant un partenariat avec le très puissant American Express. Je pense qu’en nous associant avec cette entreprise qui compte quelques 42 millions de membres, ce sera plus facile de nous faire connaître sur le marché !

Quelles difficultés avez-vous rencontré lors de cette démarche internationale ?

Ce qui est le plus dur je pense est de réussir à s’adapter aux particularités locales. Il faut réussir à transférer l’ADN puissant de l’entreprise, conserver le modèle, tout en ayant une vision locale de la problématique du marché. Et à chaque fois c’est une aventure différente. De plus, quand vous vous implantez dans un pays, tout est plus difficile pour vous que pour une entreprise locale, il faut le savoir.

Quelle a été votre plus belle réussite au niveau de votre développement à l’international ?

C’est de savoir prendre notre temps. Nous avons une vision à long terme et nous y allons pas après pas. On ne fait pour l’instant pas encore le même succès dans les pays étrangers qu’en France mais nous nous installons petit à petit, dans la durée. Je pense que c’est cela la plus grande réussite de notre démarche internationale.

Quelle est la clé de la réussite à l’international pour une entreprise ?

C’est ce que je répète toujours et que nous nous efforçons d’appliquer au sein de Vente Privée dans chaque pays : proposer la meilleure qualité d’offres et de services. Il n’y a pas d’autres secrets !

5 conseils :

1. Ne pas penser que ça va être facile.
2. Être à l’écoute du marché et ne pas croire qu’on a toujours raison.
3. Garder son adn en le mutant légèrement avec l’adn local pour s’adapter.
4. Avoir une vision à long terme.
5. Avoir la même culture dans l’entreprise française que dans les filiales locales.

La prise et la préparation du RDV

Une fois le barrage de la secrétaire passé et la découverte du prospect effectuée, (voir les précédents articles), il ne reste plus qu’à décrocher un rendez-vous. Mais quel comportement adopter pour conclure cette prise et la préparation du RDV ?

Il est vrai que lorsque l’on est en campagne de prise de rendez-vous, on reste souvent fixé sur « LE rendez-vous » et l’on a peur de prendre des RDV qui s’annoncent inutiles. Mais en réalité, dans le monde d’aujourd’hui, personne ne vous recevrait s’il n’avait pas une once d’intérêt pour votre offre.
Le RDV doit être une suite logique à votre entretien téléphonique. Lors de la prise du premier RDV, vous devez quand même garder à l’esprit qu’il est essentiel de penser bénéfice pour votre futur client, et ce, sans trop rentrer dans le détail de votre offre. La proposition de RDV doit intervenir assez tôt dans votre entretien, et être amenée comme une évidence. Il n’y a pas « d’instant T » pour prendre le RDV. Mais, pour tirer son épingle du jeu, l’important au téléphone est de mener la danse : gardez un ton directif et, surtout, n’oubliez pas que le silence est votre pire ennemi au téléphone. Ayez votre agenda toujours ouvert afin de n’avoir aucun blanc, aucune hésitation, ce qui facilitera également la mise en place d’une organisation intelligente de vos RDV.

La technique infaillible pour fixer un rendez-vous

Ne jamais dire : Quand peut-on se voir ? Quand serez-vous disponible ? Seriez-vous prêt à nous rencontrer ? Instaurez une relation de confiance avec votre interlocuteur et éveillez sa curiosité : deux points essentiels lors d’une proposition de RDV.

Si votre prospect n’est pas convaincu et qu’il dit par exemple : « envoyez moi d’abord une documentation », restez à l’écoute, c’est le moment d’aborder la prise de RDV ! Profitez des questions du prospect pour justement proposer d’y répondre au cours d’un prochain entretien. Proposez sans silence une date de RDV. Sachez qu’il est de bon ton d’essayer par deux fois de caler un RDV avant de passer à la proposition de rappeler la personne.

Avant de conclure l’appel, reprenez toutes les coordonnées de votre « futur client » : ligne directe, numéro de téléphone portable, adresse de sa société et adresse e-mail. Profitez-en aussi pour lui redonner votre nom et un numéro de téléphone où il pourra vous joindre. Afin de bien ancrer le RDV auprès de votre prospect, faites-vous expliquer le trajet le plus adapté pour venir chez lui, ou expliquez lui précisément comment venir chez vous.

Le jour J, le secret d’un RDV réussi, c’est la préparation

Il faut arriver avec une vision claire et factuelle de son prospect ou client : Quel est son CA ? Est-il en progression ? Quels devis ai-je déjà signés avec lui ? Et pourquoi ils n’ont pas abouti ? Quels sont ses besoins ? Quelle peut être sa problématique ? De quels services peut-il avoir besoin ? Quels peuvent être ses principales objections et comment y répondre ?

A savoir :
• Lorsque vous vous déplacez, 20 % des RDV sont reportés en moyenne.
• Lorsque le client vient chez vous, 25 % en moyenne ne viennent pas sans se désister et 35 % reportent le RDV.

Si vous avez donc un objectif de nombre de RDV à effectuer par semaine, il vaut mieux surbooker votre agenda. Annoncez ensuite que vous lui envoyez un e-mail de confirmation dans la journée. L’idée est qu’il ait une trace écrite de votre engagement. Si le RDV est prévu à plus longue échéance, faites « une piqûre de rappel », également par e-mail, 2/3 jours avant la date. Ne le faites jamais par téléphone, le risque serait de voir le RDV s’annuler !

Vous devez être méthodique et surtout persévérant : ne lâchez jamais le prospect une fois que vous l’avez ferré !

Préparez un argumentaire avec vos principaux points forts et les réponses aux objections les plus courantes.

Chacun peut être séduit pour des raisons différentes : certains ont besoin de preuves, d’autres d’émotions, les derniers d’efficacité. Certains veulent sauver la terre, d’autres sont obnubilés par le ROI. Certains souhaitent savoir comment ça marche, et d’autres à quoi ça sert ! Alors, à chaque besoin, son argumentaire. Face à de multiples interlocuteurs, vous devrez varier votre champ lexical.

De l’entraînement, toujours de l’entraînement

Se mettre en situation avec le pitch elevator. Cet exercice d’habileté consiste, à l’origine, à se présenter et à se mettre en valeur face à un client en un temps record. Vos domaines d’expertise, projets d’avenir et avantages concurrentiels majeurs doivent alors être présentés en moins d’une minute. Testez votre présentation. Vérifiez que vous connaissez bien vos points de différenciation par rapport à vos concurrents et que vous avez des preuves à apporter aux prospects pour étayer votre argumentation. Préparez-vous également aux questions fermées ou à celles qui peuvent être contredites, anticipez une alternative aux propositions qu’essaieront de vous présenter le client (ex : il va demander une réduction de prix que vous ne pouvez pas accorder : proposez-lui alors des outils supplémentaires en compensation).

Le book de présentation

Veillez à vous équiper d’un book de présentation de l’entreprise, à sortir si le besoin s’en ressent. Il doit réunir des preuves à présenter pour mettre en valeur votre société : articles de presse, testimoniaux…

Concentration extrême de votre présentation

Attention à la présentation de type power point : souvent trop longue, trop centrée sur soi et pas assez interactive. Forcez-vous à bannir l’ordinateur et à présenter votre concept et vos atouts sur la base d’un seul et unique slide. Vous y gagnerez en énergie, serez plus concentré sur les bénéfices clients et sur les réactions de votre interlocuteur.

Et n’oubliez pas ! Le jour du RDV, a fortiori le premier, vous êtes là pour en savoir le plus possible sur la personne qui est en face de vous : sur ses attentes, ses peurs, ses enjeux, ses objectifs de l’année, l’ambiance dans son équipe, les ventes… Bon rendez-vous !

Coaching : prise et la préparation du RDV

Eva Marechal | Psychologue Clinicienne | evapsy@free.fr

Un bon vendeur fait appel aux outils PNL, qu’il le sache ou non. C’est pourquoi je vous propose de centrer votre attention sur trois éléments-clés dans la phase de prise et de préparation du rendez-vous :

  • La préparation intérieure : Vous allez être l’acteur de votre prise de rendez-vous. Travaillez le scénario avec précision et placez-vous dans un état d’esprit positif : c’est votre estime de soi qui doit être mise en avant. Réfléchissez aux trois qualités professionnelles qui vous définissent le mieux et surtout écrivez-les.
  • L’observation : Vous avez peu d’éléments sur votre interlocuteur téléphonique, mais vous pouvez tout de même vous synchroniser sur la VOIX de votre client : soyez attentif à son débit verbal, à son rythme de parole, au  volume ou au ton, à la longueur des phrases… Suivez votre interlocuteur dans sa manière de s’exprimer, mais sans le singer (attention !).
  • L’adaptation : Vous devez rester suffisamment centré sur votre interlocuteur pour saisir son état d’esprit : prenez la température de l’humeur de votre client ; mettez-vous en phase avec lui. Cela vous permettra de trouver un cadre d’accord qui vous satisfera tous deux.
  • Enfin, n’oubliez pas que la reformulation (« si j’ai bien compris… ») est un outil puissant pour faire avancer un entretien orienté vers la prise de rendez-vous.

Article par EVELYNE PLATNIC-COHEN | FONDATRICE & PDG | BOOSTER ACADEMY

Le b-a Ba de l’impôt sur les sociétés

Les bénéfices des sociétés de capitaux et sociétés assimilées sont taxés à l’impôt sur les sociétés dès lors qu’elles relèvent d’un régime réel d’imposition (simplifié ou normal). Zoom sur l’impôt sur les sociétés.

Quelles sociétés sont soumises à l’impôt sur les sociétés ?

Peuvent être soumises à l’impôt sur les sociétés :

  • les sociétés de capitaux quel que soit leur objet (SARL, SA, SAS, société en commandite par actions (SCA), les sociétés coopératives) ;
  • les sociétés de personnes (SNC, EIRL, EURL, société en participation, etc.), lorsqu’elles ont exercé leur possibilité d’option pour l’impôt sur les sociétés ou lorsqu’elles se livrent à des activités industrielles ou commerciales ;
  • les collectivités privées ou publiques (associations loi 1901, fondations, syndicats…) lorsqu’elles se livrent à une activité lucrative, ou sans se livrer à une telle activité, perçoivent des revenus provenant de leur patrimoine (revenus fonciers, bénéfices agricoles, certains revenus mobiliers).
    L’impôt sur les sociétés ne frappe en principe que les bénéfices réalisés par des entreprises exploitées en France, les revenus des immeubles possédés en France ainsi que les bénéfices attribués à la France en vertu de l’application d’une convention fiscale internationale.

Remarque :
Les entreprises étrangères peuvent être imposées en France sur les bénéfices provenant de leurs établissements stables situés en France. Cette notion d’établissement est établie à partir des critères conventionnels propres à la convention fiscale internationale qui lie la France au pays concerné. En l’absence de convention, l’établissement est défini, notamment, comme une installation possédant un caractère de permanence et une autonomie propre (succursale, usine…).

Quel est le taux de l’impôt sur les sociétés ?

Les bénéfices et les plus-values des sociétés, qui ne peuvent prétendre à une imposition atténuée, sont taxés au taux de l’impôt sur les sociétés fixé à 33,1/3 %.

Toutefois sont soumis au taux réduit de l’impôt sur les sociétés les bénéfices des PME :

  • dont le chiffre d’affaires est inférieur (pour un exercice, ramené s’il y a lieu à 12 mois) à 7,63 M € ;
  • s’il s’agit d’une société, dont le capital est entièrement libéré à la clôture de l’exercice est détenu de manière continue pour 75 % au moins par une ou plusieurs personnes physiques ou par une ou plusieurs sociétés dont le chiffre d’affaires répond également aux conditions de chiffre d’affaires et de détention.

Un seul niveau d’interposition est autorisé. Le taux réduit est fixé à 15 % et s’applique dans la limite d’un résultat imposable de 38 120 €.

Certaines plus-values sont taxées au taux réduit de :

  • 0 % pour les titres de participation (autres que les titres de sociétés à prépondérance immobilière) ;
  • 15 % pour les droits tirés de la propriété industrielle ;
  • 19 % pour les titres de sociétés à prépondérance immobilière cotées, cessions immobilières de certaines sociétés foncières et organismes de logements sociaux, ainsi que la réévaluation libre d’immeubles et titres de sociétés immobilières.

Remarque :
Les organismes à but non lucratif sont taxés à des taux différents selon la nature des revenus (24 % pour les revenus de la location d’immeubles, dépôts, cautionnement et compte courant, 15 % pour les dividendes perçus au cours d’exercice clos à compter du 31/12/2009 et 10 % pour les produits des obligations, titres participatifs…).

Comment est liquidé l’impôt sur les sociétés ?

L’impôt sur les sociétés donne lieu au versement de quatre acomptes trimestriels effectués avec le relevé d’acompte (formulaire n° 2571). Lorsque, après la clôture de chaque exercice, la société établit la déclaration des résultats de cet exercice, elle doit procéder spontanément à la liquidation de l’impôt sur les sociétés correspondantes. Le montant de l’impôt ainsi liquidé est alors comparé au montant des acomptes déjà versés au titre de l’exercice. Cette comparaison fait apparaître, soit un complément d’impôt à acquitter, soit un excédent de versement.

Lorsque l’impôt finalement dû est supérieur au montant des acomptes déjà versés, la différence représente le solde de liquidation. Le paiement du solde est effectué lors du dépôt du relevé de solde (2572) au plus tard le 15 du quatrième mois qui suit la clôture de l’exercice. Ainsi, pour les sociétés dont l’exercice coïncide avec l’année civile, le solde doit être versé au plus tard le 15 avril.

Quelles sont les modalités de paiement ?

L’entreprise a le choix sur les modalités de paiement de son impôt sur les sociétés : numéraire, chèque, virement, télérèglement, voire par imputation de créances détenues sur l’état. Toutefois, les entreprises, dont le chiffre d’affaires hors taxe réalisé au titre de l’exercice précédent est supérieur à 500 000 euros, doivent acquitter l’impôt sur les sociétés par télé-règlement (le seuil de chiffre d’affaires est abaissé à 230 000 € à compter du 1er octobre 2011).

Notons par ailleurs, que les entreprises dont le montant de l’impôt sur les sociétés excède 763 000 € sont assujetties à une contribution sociale de 3,3 % assise sur l’impôt sur les sociétés calculé au taux normal de 33,1/3 % sur le résultat de l’exercice. Enfin, les sociétés passibles de l’IS dont le chiffre d’affaires HT est supérieur à 15 M € sont redevables de l’imposition forfaitaire annuelle (IFA) jusqu’en 2014.

Article par EMMANUELLE BADIN | CONSULTANTE FISCALE INFODOC-EXPERTS | CONSEIL SUPÉRIEUR DE L’ORDRE DES EXPERTS-

La RSE dans sa PME : par où commencer ?

La responsabilité sociétale des entreprises (RSE), n’est-elle qu’une contrainte de plus pour les PME ? Loin de cet a priori, les expériences réussies de valorisation du développement durable dans les TPE et PME se multiplient. Brigitte Thieck Regal, chef de file Développement Durable pour la CGPME Ile-de-France, et fondatrice du cabinet EcoEthic, nous fait part de son expérience en conseil et formation des PME dans ce domaine.

Où en est-on actuellement de la RSE dans les PME ?

La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est une déclinaison dans l’entreprise des principes du Développement durable. Cela se traduit par des actions concrètes dans les domaines de la préservation de l’environnement, de l’équité sociale/sociétale et de la rentabilité économique. La plupart des PME et TPE se sentent concernées par ces questions. Certaines tentent désormais de s’adapter pour répondre aux nouvelles contraintes réglementaires, aux demandes croissantes des donneurs d’ordre publics et privés et aux nouveaux marchés potentiels qui s’ouvrent concomitamment (« green business »…). La prise en compte de la RSE par les PME est donc devenue un facteur de différenciation et de pérennité. La démarche de RSE réduit à terme les risques juridiques et économiques. Les PME ne disposent malheureusement pas souvent des ressources suffisantes en interne pour pouvoir adapter leur organisation et répondre à ces nouvelles demandes.

Quels arguments donneriez-vous à un dirigeant qui pense que la RSE est une démarche trop lourde pour sa petite entreprise ?

Il faut apprendre à regarder la RSE au travers de ce qu’elle peut rapporter en termes de maîtrise des dépenses, d’économies directes, de nouveaux produits et/ou services innovants qui répondent à de nouveaux marchés. S’il existe encore aujourd’hui de nombreuses idées reçues sur le sujet, il commence à y avoir des retours d’expériences de PME qui ont su transformer « ces nouvelles contraintes » en de véritables opportunités économiques. Les PME mènent déjà des actions liées à la RSE, mais elles n’en ont pas toujours conscience et ne savent pas comment les valoriser. Une PME peut agir dans un premier temps en mettant en œuvre des actions simples et peu coûteuses. Elle pourra ensuite mettre en œuvre des actions plus « complexes », soit parce qu’elles nécessitent des changements de comportement individuel, des investissements, soit parce qu’elles conduisent à remettre en cause le business model.

Les enjeux en termes de RSE sont liés non seulement à l’entreprise, sa culture, son contexte, mais dépendent aussi beaucoup du secteur d’activité dans lequel elle opère. Je conseillerais enfin au chef d’entreprise de s’appuyer sur le savoir-faire et la connaissance de ses salariés en lançant un projet d’entreprise autour de la mise en œuvre de la RSE. Cela permettrait à l’entreprise de devenir autonome dans la construction de sa démarche et d’en faire un véritable projet fédérateur et mobilisateur. Les bénéfices pour les salariés seraient multiples : savoir répondre aux nouvelles attentes des clients (acquérir les nouvelles compétences) ; devenir un acteur du changement organisationnel, culturel lié à la prise en compte de la RSE et participer à un projet d’entreprise porteur de progrès social, sociétal et environnemental.

Quels types d’actions les PME pourraient-elles mettre en œuvre simplement ?

Je leur conseillerais de commencer par exemple par le pilier environnemental à travers des actions d’identification et d’analyse des impacts de chacune de leurs activités sur l’environnement :

  • Que « prélève » l’entreprise dans l’environnement : consommation d’eau, d’énergie, de matières premières ?
  • Que « rejette » l’entreprise dans l’environnement : nature et quantité de déchets générés, polluants atmosphériques, gaz à effet de serre, bruit émis, atteinte à la biodiversité (faune, flore et santé de l’Homme) ?

Ce diagnostic pourrait aboutir à la mise en place d’éco-gestes et de procédés plus propres pour améliorer certaines pratiques actuelles.

Pourriez-vous citer un exemple réussi de « plan RSE » mis en œuvre dans une entreprise ? Quel est l’élément qui a porté cette réussite ?

Je pourrais citer une entreprise du secteur de la logistique, secteur très concurrentiel (vente à distance) qui a su, il y a cinq ans, lancer un projet d’entreprise autour de la RSE en y associant l’ensemble de son personnel. Cela s’est notamment traduit par le référencement dans son catalogue de produits plus respectueux de l’environnement et de la santé/sécurité des travailleurs (ces produits étaient fabriqués dans des pays émergents). Ils ont su monter des partenariats avec leurs fournisseurs et des associations qui leur ont délivré des attestations démontrant le respect des principes de la RSE dans le cycle de fabrication des produits. Ces nouveaux produits qui ne représentaient au départ que quelques références, représentent aujourd’hui près du tiers de leur chiffre d’affaires. Leurs concurrents peinent aujourd’hui à rattraper leur retard.

De quoi ont besoin les PME pour faire le pas vers plus de RSE ?

Etre accompagnées dans la montée en compétence nécessaire pour intégrer la RSE dans leur organisation afin de pérenniser leur activité en créant de la valeur ajoutée sur le long terme. Cet accompagnement les aidera à identifier les enjeux et les priorités d’actions et à structurer leur démarche de RSE, en y associant leurs salariés, leurs clients et leurs fournisseurs tout en bénéficiant du retour d’expériences d’autres entreprises plus avancées dans ce domaine.

En quoi consiste l’accompagnement de la CGPME Ile-de-France ?

La CGPME Ile-de-France et ses partenaires vont proposer aux entreprises d’accompagner le dirigeant et son équipe dans l’acquisition de compétences en matière de RSE, dans sa dimension valorisation des ressources humaines et des compétences. D’ici quelques mois, un outil d’autoévaluation et d’autoformation sera mis en ligne sur www.cgpme-idf.fr, permettant aux PME d’évaluer leurs pratiques et d’identifier des axes de progrès en matière de RSE. Des ateliers thématiques et un cycle de formation (autodiagnostic, management, valorisation…) seront proposés, avec la possibilité pour une vingtaine de PME de s’inscrire dans une démarche pilote d’accompagnement par des experts

Article par CGPME ILE-DE-FRANCE

Faut-il passer au logiciel libre ?

Dans une entreprise le budget alloué aux licences des logiciels n’est pas négligeable, que ce soit pour la bureautique, les systèmes d’exploitation, les systèmes de gestion ou le serveur central, tout fait l’objet de l’achat ou de la location d’une licence d’utilisation. Alors, faut-il faire le choix de passer aux logiciels libres pour son entreprise ?

On entend de plus en plus parler des fameux « logiciels libres » qui sont complètement gratuits et même plus fiables que ceux vendus par des éditeurs. Il existe des logiciels libres et gratuit pour à peu près tout. Beaucoup économisent déjà grâce à eux, comme par exemple la gendarmerie nationale et l‘administration centrale qui utilisent la suite bureautique Open Office, les ordinateurs de l’Assemblée nationale qui ne tournent plus sous Windows mais sous Ubuntu, et nombre de serveurs d’entreprise qui utilisent un Linux plutôt qu’un Windows Server…

Une fiabilité qui n’est plus à prouver

De plus, leur fiabilité n’est plus à prouver : le navigateur web Firefox, totalement gratuit, a atteint les 30 % de parts de marché mondial, 75 % des serveurs web sont des Apaches, un autre logiciel libre bien connu des éditeurs de sites web… Votre entreprise sera peut-être amenée à faire le choix du logiciel libre dans le cadre de la création ou du renouvellement du parc informatique et donc de l’achat de licences de logiciels de bureautique, ou encore lors de l’installation d’un serveur dans l’entreprise ou le choix d’un logiciel de gestion communément appelé ERP.

Parmi tous ces choix, celui de l’utilisation de système d’exploitation et de suites bureautiques libres et gratuits sera le plus délicat à faire, cela à cause du problème de compatibilité, car plus l’entreprise est importante et plus elle a de fichiers à envoyer à ses clients/fournisseurs, plus il sera donc difficile de s’éloigner des standards imposés par Microsoft et sa suite Office.

Un changement de système d’exploitation délicat

Le changement de système d’exploitation sera donc délicat si vous êtes dépendant d’un logiciel qui nécessite Windows sur chaque poste de votre entreprise. Un professionnel pourra vous aider à savoir ce qu’il est possible de faire selon l’usage des logiciels dans votre entreprise. En ce qui concerne l’installation d’un serveur dans vos bureaux, ce choix dépend de votre utilisation et des logiciels communs nécessaires. Les serveurs sous Linux sont beaucoup moins chers et plus fiables, mais ne peuvent supporter des logiciels de gestion conçus pour Windows. Enfin le choix du logiciel de gestion est particulièrement important, et beaucoup de facteurs entrent en jeu : les différentes fonctions demandées au logiciel, le mode d’accès par poste ou par une interface, l’existence d’un support fourni par l’éditeur.

Chaque cas est unique et demandera d’être vérifié avant un quelconque transfert, surtout en ce qui concerne les choix bureautiques. En général, les logiciels libres pourront être gages de fiabilité et d’économies, mais le passage vers ces solutions pourra peut-être s’avérer impossible pour cause de changement d’habitudes ou besoin de compatibilité.

Dans tous les cas l’avis d’un professionnel s’avèrera indispensable. 

Article par FRANTZ KLEIN | DIRECTEUR TECHNIQUE | ADVEN MAINTENANCE

Mon entreprise est-elle prête à être vendue ?

La transmission d’entreprise est un acte de gestion qui vise deux objectifs différents : donner à l’entreprise les moyens de se vendre sur un marché concurrentiel tout en garantissant sa pérennité et se créer un capital dans les meilleures conditions. Ces deux approches sont interdépendantes et nécessitent de s’y prendre en amont de la vente effective.

Effectuer un diagnostic réaliste de votre entreprise

Cette phase est très délicate : elle consiste à faire le point sur votre entreprise et évaluer ses forces et ses faiblesses. Prenez en compte tout ce qui peut attirer des repreneurs et augmenter la valeur de votre entreprise (un système d’information performant, des procédures claires…). N’oubliez pas les éléments pouvant, a contrario, freiner un repreneur et diminuer la valeur de votre entreprise (une dépendance trop forte de l’entreprise au dirigeant par exemple).

Vous pourrez alors mettre en place votre « plan de pérennité » pour l’entreprise. Il comprend les actions à mener pour rendre votre entreprise attractive aux yeux d’un repreneur, et celles permettant d’optimiser les conséquences fiscales et patrimoniales de l’opération. Il vous faudra établir le calendrier de ces étapes.
La conception et la mise en œuvre d’un plan de transmission peuvent prendre plusieurs années. Vous pouvez d’ores et déjà prendre des mesures de sauvegarde : dispositions en faveur du conjoint, mesures de prévoyance et d’assurance en cas de décès ou d’invalidité (valable aussi pour les associés), provisions pour les charges futures…

Les questions à se poser

Il vous faut analyser le mode de fonctionnement de votre entreprise :

  • Y a-t-il des procédures clairement établies ?
  • Qui fait quoi au sein de la structure ?
  • Les contrats commerciaux sont-ils signés ?
  • Le droit du travail est-il scrupuleusement appliqué ? (Y a-t-il un délégué du personnel élu ?)
  • La situation fiscale (TVA, taxe professionnelle, d’apprentissage…) et sociale (cotisations URSSAF, maladie, retraite) est-elle saine ?

Les informations à obtenir

Les étapes du diagnostic doivent vous permettre de mettre à jour les forces comme les faiblesses, les opportunités comme les menaces et, ainsi, vous permettre de réagir avant la vente.
La répercussion en sera immédiate, l’entreprise sera plus saine, elle intéressera plus de repreneurs, vous pourrez vendre plus rapidement, au meilleur acheteur et en faire un véritable investissement à long terme pour le repreneur.

Cela peut signifier : embaucher, former du personnel, réinvestir dans un outil de production plus performant, remettre à jour des contrats commerciaux qui avaient été renouvelés oralement, vérifier que vos fournisseurs sont toujours les plus compétitifs, effectuer une opération de croissance externe… Bref, mettre en œuvre toutes les actions qui vous permettront de mieux valoriser votre entreprise. Dans le jargon, on appelle cela « habiller la mariée » !

Rendre la mariée plus belle !

Parallèlement, le cédant doit apprendre à regarder son entreprise avec un œil extérieur. Un premier état des lieux lui permet de définir ses points forts et ses points faibles. Puis il doit imaginer les moyens d’optimiser son affaire avant de la mettre sur le marché : développer son portefeuille de clients, recruter du personnel qualifié ou former les salariés en poste, envisager une croissance externe, se séparer de l’immobilier non stratégique, ou tout simplement « toiletter » les comptes… Il faut en profiter pour réaliser un mini-audit juridique de l’entreprise, afin de s’assurer qu’aucun blocage ne viendra retarder le processus une fois qu’il sera enclenché (par exemple, un point obscur dans la situation immobilière de l’entreprise, la présence d’associés minoritaires, des contentieux en cours, etc.).

Mais si vous voulez profiter d’une opportunité, vous avez intérêt à ce que votre entreprise soit toujours une « belle mariée » pour être toujours prête à être vendue. En effet, savoir vendre au bon moment est une donnée essentielle du processus de cession. Contrairement à la pente naturelle du chef d’entreprise, qui tend au fil des années à se désengager de son affaire, il vaut mieux vendre quand tout va bien et continuer à investir jusqu’au dernier moment.

Article par PASSER LE RELAIS

Défiscalisez avec la loi Girardin Industrielle

La Girardin Industrielle permet de défiscaliser ses revenus grâce à un apport en compte courant d’une SNC, destiné à financer du matériel à destination d’exploitants en Outre-mer. Qui peut être concerné par ce type d’investissement méconnu ? Ce dispositif intéresse tout contribuable domicilié en France et qui paye un minimum de 5 000 euros d’impôt.

Les contribuables concernés peuvent bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu à raison des investissements productifs neufs qu’ils réalisent dans les départements d’Outre-mer, à Mayotte, en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie Française. L’investissement doit être fait dans le cadre d’une entreprise exerçant une activité agricole ou une activité industrielle, commerciale ou artisanale.

Montant de la réduction d’impôt en Girardin Industrielle

La réduction d’impôt est de 47,5 % du montant hors taxes des investissements productifs.

Exemple : Un contribuable voulant gommer 28  500 € d’impôt sur ses revenus, investira 23 750 € dans une SNC. L’exploitant versera 6 000 € et la banque financera le solde, soit 30 250 €, pour que l’investissement total représente 60 000 € (47,5 % d’avantage fiscal) dit la loi Girardin Industrielle. L’année suivante, l’investisseur aura donc une réduction d’impôt de 28 500 € sur ses revenus de l’année d’investissement. Il aura donc gagné : 28 500 € (l’économie d’impôt) – 23 750 € (son apport) soit un gain de 4 750 €. La rentabilité de son investissement sera donc de 4 750/23 750 €, soit 20 %.

Le moment de l’investissement

Il faut savoir qu’il est souvent plus intéressant d’investir en début d’année car, pour démarrer et réussir un projet le plus vite possible, les opérateurs offrent un rendement souvent plus élevé. Par exemple, si un particulier décide de signer en février pour 40 000 € de réduction fiscale, il devra verser 31 200 €. En revanche, s’il souscrit en novembre, son apport sera de 32 400 €. Dans le premier scénario, son gain net sera de 8 800 € (40 000 – 31 200) et la rentabilité de 28,2 % (8 800/31 200). Dans le second, le gain sera de 7 600 € (40 000 – 32 400) et le rendement de « seulement » 23,4 % (7 600/32 400 €).
Malgré le récent rabot des niches fiscales, le dispositif Girardin Industriel conserve tout son intérêt.

Pour les TPE / PME, vous faites quoi ?

Rencontre avec Hervé Grimaud, Directeur Général de Recylum, l’éco-organisme en charge du recyclage des ampoules électriques

Chaque fois que nous achetons une ampoule, nous payons une contribution d’une dizaine de centimes qui est reversée à Recylum. A quoi sert cet argent ?

 A beaucoup de choses ! L’éco-organisme Recylum a trois objectifs très clairs : informer les publics, collecter les ampoules et assurer le recyclage. Le montant de la contribution payée sur chaque ampoule sert à financer cette fonction globale du recyclage.

Où se fait le recyclage ?

Le recyclage se fait exclusivement en Europe et très majoritairement en France, et nous avons une traçabilité totale de la chaîne. Rien ne part au bout du monde. D’ailleurs il y aurait une certaine incohérence écologique à faire revenir d’Asie ou d’ailleurs les matériaux issus du recyclage (laine de verre, verre etc…).

On a pu voir beaucoup d’actions de votre part vis-à-vis du grand public… un peu moins pour les PME…

C’est vrai nous avons commencé par le plus évident et sans doute le plus facile : le grand public et cela a donné de bons résultats. Maintenant nous prenons un deuxième souffle, car nous voulons atteindre les flux plus diffus et qui sont moins faciles à collecter.

Quel est votre plan d’actions pour les PME et TPE ?

Nous avons plusieurs solutions à proposer. Sachant que la collecte et le tri des déchets sont des éléments importants, nous avons créé 2 vecteurs différents:

  • 1er vecteur : des partenariats avec des grands acteurs de fournitures de bureaux. JM Bruneau, et Fiducial, nos partenaires, se sont engagés à déposer chez leurs clients des displays Lumibox. Ces Lumibox servent à recueillir toutes les ampoules recyclables et seront ramassés par les mêmes entreprises. D’ailleurs la présence de ces displays est de nature à activer le réflexe du tri. En effet, changer des ampoules est un acte peu fréquent et il est obligatoire d’imprégner les esprits de la nécessité du tri.
  • 2e vecteur : nous avons lié des accords avec plus de 45 entreprises collectrices de déchets. Celles-ci vont également pouvoir déposer des Lumibox dans les entreprises.
    Toutes les entreprises avec lesquelles nous avons créé des partenariats sont listées sur notre site.

Et chez Recylum, quelle est votre politique de développement durable ?

D’abord toutes nos Lumibox sont en carton recyclé et bien sûr recyclable. De plus, nous sommes en préparation de la réalisation de notre bilan carbone. 

Mon entreprise a été cambriolée !

Dans une formule lapidaire, l’article 311-1 du Code Pénal énonce que le vol est la soustraction de la chose d’autrui. Il est puni d’emprisonnement et d’amendes. C’est un acte condamné par la morale depuis la nuit des temps. Heureusement les assurances sont là pour dédommager les entrepreneurs en cas de vol dans leur entreprise

Chacun pense au Moïse de Cecil B. de Mille, brandissant le décalogue où l’on peut lire : « tu ne voleras point ». Mais la vie ce n’est pas du cinéma ! Et la délinquance vis-à-vis des entreprises pénalise le fonctionnement des PME. Le vol dans une entreprise d’écrans d’ordinateurs, sur des chantiers des matériaux ou dans un commerce de marchandises est une triste réalité. En effet, si l’on se réfère aux chiffres 2008, on a dénombré en un an plus de 70 200 cambriolages d’entreprises. Les chiffres sont même en dessous de la réalité, car certains cambrioleurs camouflent leur méfait en incendie. Inutile d’évoquer le montant des vols de marchandises dans la distribution avec plus de 4,7 milliards d’euros de marchandises volées en 2009. Ce pactole qui disparait donne le tournis.

Comment s’assurer contres les cambriolages ?

Fort heureusement, les contrats d’assurance des locaux professionnels et industriels comportent tous une garantie vol. Celle-ci est même couplée avec la tentative de vol qui exige un commencement d’exécution et le vandalisme qui a pour objet non pas la soustraction mais la détérioration ou la destruction des biens.

Mais que garantit-on ? La disparition, la détérioration ou la destruction du matériel et des marchandises contenus dans les locaux. Ainsi que ceux qui sont en vitrine fixe de devanture, pour les commerçants, et qui ne nécessitent pas une intrusion. Les contrats garantissent également, sous conditions, le vol d’espèces, de fonds et de valeurs renfermés dans les locaux, transportés hors des locaux pour encaissement, ou conservés au domicile du porteur. évidemment, l’étendue de ces garanties est fixée par des montants repris, dans les conditions particulières des contrats, exprimés en euros, ce qui a le mérite d’être compréhensible. Il arrive qu’ils soient mentionnés en « nombre de fois l’indice ». La formulation est réservée aux matheux et totalement absconse pour un non professionnel. Alors n’hésitez-pas à vous faire préciser exactement le montant de l’indice. Et retenez qu’il augmente régulièrement avec la vie du contrat.

La charge de la preuve

A l’occasion d’un sinistre vol, dans tous les cas, il appartient à la victime d’apporter la preuve des circonstances du vol et de fournir, à l’assurance, une déclaration auprès des services de police ou de gendarmerie. En cas d’effraction ou d’agression, les traces matérielles seront faciles à constater. Dans certaines circonstances, il faudra un faisceau d’indices pour étayer vos déclarations. Quoi qu’il en soit, ne rêvez pas : il sera exceptionnel de trouver les auteurs de ces délits. Quant aux biens dérobés, oubliez-les !

Il convient en revanche de concentrer vos efforts sur la collecte de tous éléments de preuves, factures, bons de commandes, photos, témoignages qui peuvent attester l’existence de ces biens afin de préciser le chiffrage d’un préjudice par l’expert ou « le régleur » missionné par votre assureur. Et pensez qu’un bien ancien, en état neuf, même d’usage occasionnel n’a pour prix que sa valeur… comptable, c’est-à-dire celle inscrite au bilan ou celle vétusté et TVA déduites.

C’est à ce moment que vous prendrez conscience de la qualité de votre contrat d’assurance, mais également de celle de vos équipements de sécurité !

Article par BERNARD COHEN-HADAD | FONDATEUR | ASSURER SA PME