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Le régime du compte courant d’associé

Les besoins de financement de l’entreprise varient et peuvent excéder les ressources en capitaux permanents. Les apports en comptes courants par les associés peuvent se substituer aux financements proposés par les établissements de crédit.

Pour la société, le financement en compte courant est généralement moins onéreux que le recours à l’emprunt classique. Pour l’associé, c’est un mode de financement plus attrayant fiscalement que le prêt ordinaire.

Le capital représente les apports effectués lors de la création de la société, et chaque associé reçoit un nombre de parts sociales en proportion de son apport. En cours d’activité, les associés peuvent consentir à la société des avances ou prêts. Le compte courant d’associés représente la situation financière de chaque associé pris individuellement et ce, sans tenir compte des apports initiaux enregistrés dans le capital.

Le compte courant d’associé

Il s’analyse ainsi comme une créance sociale de l’associé envers la société, remboursable et rémunérée. Le terme « compte courant » est trompeur dans la mesure où il s’agit d’un compte au sens comptable sur lequel figurent les sommes volontairement déposées par l’associé pour améliorer la trésorerie de l’entreprise ou celles auxquelles il renonce temporairement (salaire, remboursement de frais, etc.). Pour la banque, les comptes courants d’associés sont considérés comme des quasi-fonds propres en cas de blocage (indisponibilité des sommes pendant une durée constatée dans une convention entre la société et l’associé concerné), ce qui pourra faciliter, le cas échéant, l’obtention d’un crédit.

Les conditions de remboursement

Les conditions de remboursement sont généralement précisées dans les statuts ou dans une convention. à défaut de régime spécifique, l’associé peut demander le remboursement à tout moment. Cependant, la jurisprudence est venue préciser que l’associé peut être tenu pour fautif lorsque sa demande de remboursement est faite abusivement.

Les intérêts éventuels

Le solde créditeur du compte courant d’associés peut être rémunéré. Pour que les intérêts soient déductibles fiscalement :

  • le capital doit être entièrement libéré ;
  • le taux d’intérêt doit être égal à la moyenne des taux effectifs moyens pratiqués par l’établissement de crédit pour des prêts aux entreprises à taux variable d’une durée supérieure à 2 ans. Pour les sociétés dont l’exercice 2010 coïncide avec l’année civile, le taux maximum d’intérêt déductible est de 3,82 %.

Les intérêts des comptes courants d’associés, constituent pour les personnes physiques des revenus de capitaux mobiliers qui peuvent être placés, sur option sous le régime du prélèvement forfaitaire libératoire au taux de 31,3 % (en tenant compte des prélèvements sociaux). En outre, et pour les associés dirigeants, l’option ne peut être exercée que dans la mesure où leurs avances n’excèdent pas 45 000 euros.

Le top 10 des livres pour devenir riche

Aymeric BINET, conseil en gestion de patrimoine spécialisé pour les chefs d’entreprises, vous livre quelques recettes et astuces pour gérer au mieux votre patrimoine. Le top 10 des livres pour devenir riche

Il existe de nombreux ouvrages qui ont pour objectif d’expliquer au lecteur comment faire fortune. Ce mois-ci, voici une sélection des meilleures ventes de ces livres qui peuvent vous rapporter gros. Une sélection de lectures idéales pour vos longues journées sur la plage cet été !

  1. « Sauvez-vous votre argent ! » de Marc Fiorentino. Le best seller du moment. Depuis la crise de 2008, le monde de l’épargne et du patrimoine est bouleversé. Marc Fiorentino a donc décidé d’aider tous ceux qui ne savent plus à quel saint financier se vouer. Avec ce petit guide extrêmement clair, précis et plein d’humour, il nous donne tous les conseils les plus avisés et les plus fiables pour placer son argent de 10 000 à 1 000  000 €.
  2. « Devenez Riche » de Ramit Sethi, adapté par Michael Ferrari. A lire en complément du premier. Très bien écrit, cet ouvrage présente un programme sur 6 semaines, pour améliorer ses finances et devenir riche. Simple et efficace !
  3. « Père Riche, Père Pauvre » de Robert Kiyosaki. Présenté en six leçons simples, l’auteur (à succès mondial) vous propose un parallèle entre la mentalité d’un père riche et celle d’un père pauvre. Les leçons vous aideront à vous enrichir, quoi qu’il advienne dans ce monde où l’incertitude et les changements s’accentuent.
  4. « Les 7 habitudes de ceux qui réalisent tout ce qu’ils entreprennent » de Stephen Covey. 7 habitudes à développer, les unes après les autres, afin de réussir tous vos projets.
  5. « Comment se faire des amis » de Dale Carnegie. L’art de se lier avec les autres en toute sincérité et dans tous les aspects de votre vie. Car il n’y a pas de réussite dans la vie sans les autres.
  6. « Comment je suis devenue rentière en 4 ans » d’Elise Franck. Les explications détaillées d’Elise Franck sur la méthode qu’elle a utilisée pour devenir rentière en seulement 4 années en investissant dans l’immobilier à Paris.
  7. « Réfléchissez et devenez riche » de Napoléon Hill. Une méthode élaborée avec les 500 plus grosses fortunes américaines pour apprendre à quoi vous devez penser pour devenir riche comme eux.
  8. « S’organiser pour Réussir : Getting Thing Done (Méthoded GTD) » de David Allen. Une méthode pour réussir à vous organiser et devenir beaucoup plus productif sans stress.
  9. « L’art de se lancer : Le guide tout terrain pour tout entrepreneur » de Guy Kawasaki. Ce multi-entrepreneur, célèbre aux états-Unis, vous livre son retour d’expérience afin de réussir vous aussi à créer votre entreprise et à connaître le succès.
  10. « Tout le monde mérite d’être riche, ou tout ce que vous n’avez jamais appris à propos de votre argent » d’Olivier Seban. Les règles à appliquer pour prendre les bonnes décisions avec votre argent.

Article par AYMERIC BINET | FONDATEUR | FINANCIÈRE GUIZOT

Manager à l’international

Quelques conseils pour manager à l’international et gérer l’impact des cultures et communiquer en comprenant les valeurs de chacun.

Alors que le phénomène de mondialisation s’accroît, plusieurs études révèlent que la plupart des managers ne savent pas ou peu répondre aux problématiques interculturelles.

Bien connaître son entreprise pour mieux l’adapter à l’international

Pour mener à bien ses actions de management à l’international, il est d’abord nécessaire de se connaître soi-même, de bien maîtriser son comportement, son style de communication, etc. Cela permet de mieux comprendre comment les autres nous perçoivent. Une notion en vogue pour les entreprises qui souhaitent s’exporter est le « Mindfulness ». Il s’agit là d’un concept issu de la tradition bouddhiste et que les entreprises appliquent de plus en plus à leur management en situation interculturelle. On peut traduire ce concept par le terme « plénitude ». Concrètement, il s’agit d’être conscient de ses actions et de ses motivations pour pouvoir analyser au mieux chaque situation.

Communiquer de manière efficace est un point essentiel !

La première chose à connaître lorsqu’on souhaite s’exporter est le principe du KISS pour « Keep It Short and Simple ». En clair, faites court et simple ! C’est une notion essentielle pour éviter toute ambigüité. Il est également conseillé de s’assurer de la bonne réception et compréhension du message par l’interlocuteur. Enfin, il faut être très attentif à la gestuelle (postures, expressions du visage) et notamment aux lapsus comportementaux qui traduisent des intentions réelles mais non conscientes. En effet, d’après les recherches du professeur en psychologie sociale Albert Mehrabian, effectuées dans les années 70, 93 % du message est véhiculé par le non verbal. Ceci nous montre l’importance de veiller à nos gestes et à ceux des autres. Ces gestes pourront être faciles à interpréter quelque soit la langue que pratique l’interlocuteur. être attentif au non verbal représente donc une clé importante pour faciliter les échanges interculturels.
Enfin, au vu du climat actuel de changement, il est important d’analyser notre comportement ainsi que celui des autres membres de l’équipe face aux imprévus afin d’évaluer leur capacité d’adaptation et d’anticiper les réactions de l’équipe. Savoir s’adapter et anticiper les difficultés : voici les clés pour réussir son management d’équipe en situation d’export.

Les 10 compétences clés du « manager à l’international  »

(Basées sur un outil intitulé « International Profiler » conçu par l’organisme anglais World Work)

  • La capacité d’écoute, et notamment l’écoute « active ».
  • La flexibilité qui comprend notamment la volonté d’apprendre et de communiquer en langues étrangères.
  • La perception.
  • L’habilité à influencer.
  • La capacité à anticiper les changements.
  • L’« openness », c’est-à-dire la franchise, la tolérance et l’ouverture d’esprit aux idées nouvelles.
  • La transparence.
  • L’autonomie.
  • Les connaissances culturelles du pays, de l’entreprise et des partenaires.
  • La capacité à créer des synergies.

Article par BRENDA TURNNIDGE | CONSULTANTE-PARTENAIRE | CSP FORMATION

Interview de Jacques Birol, Cofondateur de Keljob

Le co-fondateur du site de recherche d’emploi Keljob, Jacques Birol, auteur du livre « 52 conseils éternels pour entreprendre et innover » et du site dédié aux entrepreneurs qui innovent www.52-tiki.com, répond à nos questions en exclusivité.

L’entrepreneuriat : était-ce une vocation pour vous ?

Mon parcours jusqu’à la création de Keljob était loin de l’entrepreneuriat. Durant toute la première partie de ma vie, j’ai été dirigeant salarié dans le monde de la publicité. L’agence dans laquelle je travaillais avait été rachetée par le groupe Publicis et je suis devenu président d’une enseigne du groupe. Au moment où j’accédais à ce poste, nous perdions les compétitions. Je suis allé prendre conseil de pros auprès du patron des filiales qui m’a dit trois choses : Gagne, gagne et gagne !

Et ces conseils ont-il porté leurs fruits ?

J’ai dit à mes équipes que j’allais leur faire pleinement confiance et me concentrer désormais sur « faire gagner ce qu’ils proposeraient ». J’ai compris qu’en tant que patron mon boulot était de faire gagner l’entreprise et que l’équipe était là justement pour se poser la question du « comment faire bien ». Ce changement d’état d’esprit a fait tout basculer : nous nous sommes mis à gagner 70 % des contrats !

Alors quel a été le déclic qui vous a fait venir à l’entrepreneuriat ?

Un jour le PDG du groupe m’a appelé pour me dire qu’il me remplaçait, alors que tout roulait. C’est une décision que j’ai dû appliquer sans délai, mais que j’ai eu du mal à avaler. Le déclic s’est produit là : je ne voulais plus dépendre de quiconque à un étage supérieur qui me dirait ce que je ferai demain.

Vous êtes tout de suite parti sur le projet Keljob ?

Non, au départ je me suis lancé avec des amis sur un projet de création d’un hôtel de luxe avant-gardiste et basé sur l’éco-conception en Polynésie. Mais ça a été un échec total ! Pourtant l’idée était excellente car aujourd’hui l’hôtel existe et il fonctionne très bien ! Mais l’hôtel a été construit par une personne qui devait devenir notre partenaire…

A quoi attribuez-vous l’échec de ce premier projet entrepreneurial ?

Déjà nous n’étions pas du métier, ce qui nuisait à notre crédibilité. Puis nous avons eu l’illusion de croire qu’on pouvait partir avec peu de sous, qu’on réussirait à convaincre les investisseurs de toute façon. Enfin, je pense que le problème est que nous avons travaillé sur ce projet un peu comme un hobby. Mais le hobby cela n’existe pas dans l’entrepreneuriat ! Parmi les associés, il faut qu’il y en ait au moins un qui soit véritablement obsédé par le projet.

Cet échec vous a-t-il apporté quelque chose sur le plan personnel ?

J’ai fait la liste de toutes les erreurs que nous avons commises sur ce projet. Cela a constitué pour moi un très bon apprentissage ! Avec cet échec, j’ai surtout appris que la réussite ne dépend pas du fait d’avoir un beau projet ou d’être intelligent. Ce n’est qu’une question de motivation de l’équipe. La preuve : pour obtenir des financements nous avions présenté notre projet à des banquiers qui nous ont dit que cela ne marcherait pas. Peu de temps après, nos concurrents ont présenté la même chose aux mêmes banquiers qui ont décidé de les suivre !

Vous avez tout de suite rebondi en créant Keljob ?

Pierre Siquier m’a parlé du projet Jobcollector un midi. Je crois avoir envoyé un mail vers 2 h du matin : je trouvais l’idée géniale et j’étais de la partie si on rajoutait un zéro partout dans le plan. J’avais la conviction qu’une création d’entreprise innovante n’a d’intérêt que si on a pour elle de grandes ambitions. De plus, le modèle de Keljob, un méta-moteur de recherche d’annonces d’emploi, n’existait pas encore en Europe.

Est-ce que cela a été facile pour vous de lever des fonds ?

Moins évident que prévu car notre premier rendez-vous avec les business angels est tombé le jour même où la bulle Internet a éclaté ! Mais les financeurs ont été convaincus par notre projet, bien que personne ne comprenait vraiment le concept de Keljob, pas même moi ! Ils nous ont dit qu’ils étaient prêts à investir significativement à condition que nous mettions en jeu nos fonds personnels et que nous réussissions à convaincre des business angels pour rassembler 800 000 €. Lorsque nous avons réussi cela, ils nous ont mis à disposition 2,5 millions d’euros avec l’obligation d’ouvrir le site 3 mois plus tard avec plus de 100 000 offres d’emplois en ligne et déjà 15 clients : un défi énorme !

Quel a été le secret de la réussite de ce projet ?

Assurément cela a été la vitesse. Nous savions que nous étions dans une vraie course de vitesse car l’enjeu était de réussir à être les premiers à se placer sur le marché. Nous avons fait le dépôt de l’entreprise le 15 avril, date à laquelle nous n’avions rien du tout. Et le site a ouvert le 3 juillet en remplissant les promesses faites aux investisseurs ! Pour arriver à cela, nous avons travaillé jour et nuit.

Vous vous êtes très vite fait connaître du grand public. Comment avez-vous procédé ?

Nous avons créé une identité forte pour que la marque s’impose facilement dans les esprits. Le nom et le logo devaient eux aussi jouer sur la vitesse : ils devaient être reconnaissables plus vite que tous les autres. Puis nous avons eu un gros coup de chance : nous avons pu sponsoriser les J.O. de Sydney qui ont fait de très fortes audiences à la télévision. Trois mois après notre lancement, nous étions le 5e site emploi français.

Pourquoi vous êtes-vous retiré de l’aventure seulement deux ans après ?

J’avais rempli mon contrat. Le marché de l’emploi s’était complètement retourné. Il allait s’effondrer de 80 %. J’ai donc quitté l’opérationnel pour concentrer nos moyens sur le commercial, ce qui a marché. Je suis resté actionnaire. Les autres fondateurs sont partis ultérieurement, après que Keljob ait rejoint Adenclassified et soit introduit en bourse avec succès, voici 3 ans.

Que vous a appris cette aventure entrepreneuriale pour la suite ?

J’avais vraiment envie d’être libre dans mon travail. Comme nous avions cédé plus de la moitié de nos parts aux investisseurs, nous n’étions plus libres. Cette expérience m’a permis d’observer qu’il y avait toute une partie de la communication qui n’était pas encore développée, la communication de l’innovation. J’ai donc formalisé une méthode de communication de l’innovation. J’enseigne aujourd’hui cette matière à HEC et ai développé une activité de conseil spécialisé dans ce domaine.

Alors comment « vendre » l’innovation ?

Il faut s’adapter à ce que l’interlocuteur a dans la tête. Le but n’est pas de changer les opinions mais d’en faire adopter de nouvelles. Mais pour faire adopter un nouveau point de vue, il faut déjà comprendre quel est le point de vue initial. La vérité vient du client… Oui, mais quand on l’a écouté ! Après il ne faut pas utiliser de mots trop forts comme le terme « révolution » qui peuvent choquer ou faire peur. Il faut toujours utiliser une rhétorique basée sur trois concepts : rêver, expliquer et rassurer.

3 conseils

  1. Soyez positif et toujours sympathique. Daniel Carasso, le créateur de la marque Danone disait que c’est le fait d’être sympathique qui lui avait ouvert la porte du succès dans les affaires. Il disait que « si les gens savaient ce qu’on gagne à être sympathique, le monde entier serait sympathique ». Il ajoutait que la deuxième chose importante en business est de toujours faire plaisir aux gens à travers ses produits.
  2. Timing is everything ! Tout n’est qu’une question de bon timing : il faut arriver au bon moment pour proposer son idée. Et le talent d’entrepreneur est là : réussir à savoir quand arrive ce bon moment, et le saisir.
  3. Ne lâchez jamais l’affaire. Et battez-vous jusqu’au bout. Il n’y a pas de mauvaises idées d’entreprise, il n’y a que des idées qu’on abandonne avant qu’elles réussissent. Et si l’on est capable de tenir le temps, cela prouve qu’on a la motivation suffisante pour réussir. Bien sûr il faut s’organiser pour pouvoir tenir ce temps au niveau financier. La persévérance finit par convertir le temps en allié.

Interview de Olivier Laouchez, Cofondateur du groupe média Trace

Olivier Laouchez, co-fondateur du groupe média Trace, spécialisé dans les musiques urbaines et les célébrités sportives et qui s’impose petit à petit à l’international, nous répond en exclusivité

Comment êtes-vous arrivé à la création d’entreprise ?

Question de tempérament et de personnalité. J’ai toujours été chef de classe à l’école ! J’aimais la notion de leadership. J’ai créé un journal au lycée qui se vendait très bien ! Quand j’étais étudiant, j’ai fait des stages en entreprise et j’avais beaucoup de mal à accepter des organisations hiérarchiques. Je me disais donc que, dès que je le pourrai, je ferai en sorte que mon supérieur hiérarchique, ce soit moi !

Vous avez créé votre première entreprise juste après vos études ?

Des amis avaient le projet de monter une chaîne de télévision pirate en Martinique. Je sentais qu’il y avait un véritable marché pour une chaîne privée à l’époque où il y avait encore un monopole de la télévision publique. J’ai donc décidé de me lancer avec eux. Parallèlement à cela, j’ai créé une société de production qui est devenue le plus gros producteur de clips aux Antilles. Puis, pour gagner de l’argent, j’ai monté une société d’ingénierie financière spécialisée dans la défiscalisation. L’argent que j’ai gagné dans la finance, je l’ai réinvesti dans la chaîne de télévision. Et nous avons créé Antilles Télévision (ATV), la première chaîne privée autorisée par le CSA aux Antilles. J’ai ensuite pris la direction du label musical Secteur Ä qui produisait des artistes urbains à partir de Sarcelles.

Justement, que vous a apporté cette expérience entrepreneuriale ?

En arrivant des Antilles, je ne connaissais pas du tout le milieu du rap français. à la direction d’ATV, j’étais considéré comme un « jeune notable » et je me suis retrouvé plongé dans le monde du hip hop en banlieue parisienne ! Secteur Ä était alors un des labels les plus importants de cet univers. Le rap était devenu le moyen d’expression privilégié de toute une génération. La puissance des titres et la popularité des artistes pouvaient se décliner en de multiples activités. Nous avons par exemple lancé Dia, la marque de vêtements grâce aux artistes du Secteur Ä. J’ai énormément appris de cette époque et de ce milieu. J’ai pu confronter ma formation classique à l’ESCP à celle de l’ESR – l’école Supérieure de la Rue !

Quand avez-vous eu l’idée de monter Trace ?

Depuis la Martinique, j’avais étudié le modèle de développement de la chaîne de télévision urbaine américaine « BET » (Black Entertainment Television) qui est devenue une formidable success story valorisée plus de 4 milliards de dollars. J’étais même allé les voir pour leur proposer de développer leur chaîne en France et à l’international. Ils m’avaient très gentiment éconduit en m’expliquant que s’ils voulaient faire quelque chose en dehors des états-Unis, ils n’avaient pas besoin de moi !

Comment avez-vous créé Trace ?

Trace est née en 2003, suite au rachat du magazine américain Trace mag et de la chaîne de télévision MCM Africa rebaptisée Trace. Pendant un an et demi, nous avons continué à développer le magazine avant de le céder en licence à son créateur. Nous avons lancé la chaîne d’abord en France et en Afrique, puis très vite à l’international où le hip hop explosait.

Et aujourd’hui, qu’est devenue l’entreprise ?

Nous avons développé 6 versions de notre chaîne musicale dans 150 pays et avons étendu la marque dans le monde du mobile, de la radio et des événements. Nous employons plus de 50 salariés et une quinzaine de correspondants dans le monde. Cette année, nous allons faire environ 16 millions d’euros de chiffres d’affaires, et depuis 4 ans nous avons une rentabilité forte. Sur les chaînes musicales, nous sommes numéro 2 en France et leader en Afrique, Océan Indien et dans la Caraïbe. Nous avons des positions fortes en Asie, au Moyen-Orient, en Pologne et en Russie également.

Sur quoi repose votre modèle économique ?

70 % des revenus de Trace proviennent des distributeurs de télévision payante, comme CanalSat, Free ou Orange qui nous reversent une partie des abonnements. 15 % de notre chiffre d’affaires est généré par des revenus de nos licences de marque dans le mobile et la radio, et le solde de 15 % vient de la publicité. Aujourd’hui l’international représente 65 % de nos revenus. Notre business modèle est solide car il repose sur des sources de revenus multiples et sur des abonnements sous forme de contrats pluriannuels avec les distributeurs.

Comment avez-vous fait pour imposer votre chaîne française à l’international ?

Nous avons d’abord développé les meilleurs produits possibles en adaptant nos chaînes aux réalités de chaque zone géographique grâce à des versions localisées. Puis nous avons rendu accessible les chaînes par satellite dans le monde entier grâce à un partenariat avec EUTELSAT et nous sommes allés partout à la rencontre des clients pour les démarcher, en nous appuyant parfois sur des agents locaux. Enfin, nous avons eu une stratégie de pricing agressive en nous plaçant toujours un peu moins cher que nos concurrents internationaux type MTV. Nous nous sommes également beaucoup appuyés sur nos bonnes relations avec les artistes urbains dans chaque pays qui sont de fait les ambassadeurs de Trace chez eux. Et nous avons aussi monté beaucoup d’évènements terrains.

Vous avez eu beaucoup de mal à trouver des fonds ?

J’ai galéré en France pendant 4 ans pour trouver le financement nécessaire ! J’ai présenté mon projet à des dizaines de fonds d’investissement, de banques, des industriels… Tout le monde trouvait l’idée super, mais personne n’osait prendre le risque d’investir. Pourtant sur le papier, j’avais tout ce qu’il fallait : une expérience réussie en télévision (ATV), en musique (Secteur Ä), une formation de gestionnaire grâce à l’ESCP. Mais manifestement ça ne suffisait pas…

Et puis un peu par hasard et par réseau grâce à Alexandre Michelin (un ami martiniquais alors directeur des programmes de CanalSat et actuel directeur Europe des contenus de MSN), j’ai rencontré à Paris un banquier de Goldman Sachs New York. Mon projet a plu à son fonds d’investissement et, après encore une année de négociation, Goldmand Sachs a fini par investir pour lancer Trace. En plus de leur argent, j’ai mobilisé ma famille et des amis de l’ESCP qui ont investi une partie de leurs économies.

Avoir Goldman Sachs comme investisseur, cela doit crédibiliser l’entreprise ?

Absolument. Il y a des centaines de projets de création de chaîne de télévision chaque année. Et les distributeurs ont tendance à faire confiance davantage à ceux qui arrivent avec un solide back up financier. La télévision est une industrie qui coûte très cher.

Goldman Sachs est-il sorti de votre capital ?

Oui, il y a un an, après être resté 7 ans dans le capital, Goldman Sachs a souhaité sortir comme le font quasiment tous les investisseurs financiers. Grâce aux bons résultats de TRACE et avec les apports de 2 fonds d’investissement (Citizen Capital et Entrepreneur Venture), de 2 banques (OBC et Caisse d’Epargne) nous avons fait un leverage management buyout qui fait que je possède aujourd’hui 1/3 du capital, le management 16,5 %, et nos 2 fonds 49 %.

Vous entamez cette année une nouvelle phase de développement qui se traduit par de nouvelles prises de risques. Pourquoi ?

Nous investissons pour pouvoir diffuser 12 chaînes en HD, proposer de nouvelles applications mobile et web de toutes nos chaînes et surtout lancer Trace Sport, la première chaîne au monde exclusivement consacrée à la vie des célébrités sportives. Nous accélérons également notre déploiement à l’international avec l’ouverture de nouveaux bureaux en Afrique et d’une filiale en Angleterre. Aussi, nous savons que ces investissements vont peser sur notre rentabilité 2011, mais nous voulons assurer les fondamentaux pour le futur. Nous serons plus solides avec des positions fortes TV + web + mobile que simplement TV, nous serons également plus forts en ayant 2 piliers éditoriaux musique + sport plutôt que seulement musique, et notre expansion internationale nous permet d’être moins dépendant de la conjoncture économique d’une zone particulière.

Vous êtes très fortement engagé en faveur des cultures urbaines. Qu’est-ce que cet engagement représente pour vous ?

Quand j’étais au Secteur Ä, j’ai pu voir à quel point cette culture urbaine, dite des banlieues, était mal exposée par les médias traditionnels voire méprisée par certains d’entre eux. J’ai donc décidé de mettre à profit mon expertise audiovisuelle pour promouvoir cette culture des jeunes. Dès cette année, nous avons pris la décision d’aller plus loin et de créer la Fondation d’entreprise Trace dont l’objectif est de contribuer à la réussite des jeunes quelles que soient leurs origines et classes sociales. Nous allons soutenir des projets qui aident des jeunes dans leur intégration professionnelle et dans leur formation.

Vous pensez qu’on peut davantage faire bouger les choses grâce à l’entrepreneuriat que par la politique ?

Je pense que beaucoup des problèmes connus par la France (violence, racisme, pauvreté, exclusion etc.) sont liés à la faible croissance économique et à l’absence d’innovation. La création d’entreprise (et donc d’emplois) contribue à apporter des solutions en dynamisant l’économie. Ils sont aussi liés au fait que, même en ayant un diplôme en poche, la jeunesse des banlieues se retrouve sans travail à cause d’une véritable exclusion. Le risque pour les plus fragiles d’entre eux est que cela finisse par mener à la délinquance. Je me bats pour faire comprendre que les différences culturelles sont une formidable richesse pour la France, alors qu’aujourd’hui elles constituent un frein pour l’accès au travail de beaucoup de jeunes. L’intégration des jeunes de banlieue dans la vie professionnelle et donc économique doit être une priorité.

De quoi rêvez aujourd’hui ?

J’ai le sentiment d’avoir beaucoup de chance : j’ai une famille, une entreprise qui se développe dans le monde entier, je voyage beaucoup et je rencontre des gens extraordinaires dans des secteurs passionnants. Par contre, je suis un insatisfait permanent : au niveau de mon business, je veux qu’on aille toujours plus vite et plus loin. Je suis conscient que pour Trace la route est encore longue mais que notre exemple contribue à apporter de l’espoir à toute une génération.

5 Conseils

  1. Avoir beaucoup d’empathie : Quand on aborde un RDV, il faut savoir exactement ce qu’on en attend, tout en se mettant à la place de celui que vous aurez en face et qui n’a pas forcément le même agenda ou les mêmes intérêts que vous. Ceci est d’autant plus important quand on travaille à l’international où les gens n’ont pas la même culture que soi.
  2. Voyager, sortir de France : Tout n’a pas été inventé ici. Pour trouver de bonnes idées, il faut savoir sortir de la France.
  3. Savoir qu’il n’y a pas de deals parfaits. Parfois pour avancer vers ses objectifs il vaut mieux accepter des compromis… mais sans aller jusqu’à la compromission.
  4. Bien négocier ses contrats : Quand les problèmes arrivent il est trop tard pour rediscuter ses engagements contractuels. Alors il faut prendre le temps de bien négocier avant de signer un contrat et bien réfléchir à tous les cas de figure qui pourraient se produire.
  5. Si possible, ne pas créer son entreprise avant d’avoir un premier client : Il est possible de signer des contrats pour une entreprise en cours de constitution. Cela permet de ne pas avoir à payer les charges de lancement de l’entreprise avant d’avoir été payé par le client.

Qui peut m’aider pour mon développement à l’international ?

La France compte beaucoup de grands groupes qui se révèlent être de vrais champions de l’international. Et pourtant, au niveau de ses plus petites entreprises, la situation est loin d’être aussi optimiste : les PME se font encore trop rares au-delà de nos frontières. De nombreuses solutions sont mises en place pour booster aider le développement à l’international des PME, le programme France- Export en est un bon exemple.

Pour faire bouger la situation et booster l’internationalisation des petites entreprises françaises, UbiFrance et les Missions économiques proposent un accompagnement sur mesure à toutes les entreprises. L’objectif ? Que nos PME puissent faire le poids face à leurs concurrentes européennes et qu’elles abordent les marchés étrangers avec de réelles chances d’y déboucher commercialement. Pour ce faire, le dispositif national d’accompagnement des PME à l’international, s’est organisé autour de l’Agence UbiFrance – Missions économiques, avec un réseau de 1 000 personnes installées à l’étranger dans 63 bureaux, sur 44 pays.

Un dispositif harmonisé : l’équipe de France de l’export

La force du dispositif public est de travailler dans un réseau d’alliance avec d’autres partenaires, acteurs publics ou privés agissant tous pour l’internationalisation des PME. Ensemble, ils ont créé l’Équipe de France de l’export qui, par une mise en relation des moyens et des actions, vise à faciliter l’approche des marchés internationaux pour les entreprises françaises.

Les acteurs qui peuvent vous aider pour votre développement à l’international

Chacun de ces acteurs a un rôle bien spécifique, que ce soit en amont ou en aval de la démarche de prospection internationale de l’entreprise, et selon le profil de l’entreprise. Les Chambres de Commerce et d’Industrie assurent un accompagnement de proximité, de diagnostic export et de suivi aux entreprises désireuses de démarrer ou de développer leurs activités internationales. Elles les orientent vers le bon acteur selon la stratégie développée. Oséo conçoit des solutions de financement du développement international pour les PME et les entreprises innovantes. La Coface assure notamment le risque lié à la prospection commerciale sur les marchés étrangers. Les Conseillers du commerce extérieur, des chefs d’entreprises expatriés bénévoles, parrainent les PME et les coachent pour faciliter leur implantation à l’étranger. Tout l’enjeu reste alors pour les entreprises de solliciter ces différents acteurs pour mettre toutes les chances de son côté.

Différentes solutions d’accompagnement

L’accompagnement d’Ubifrance pour les entreprises se situe à la fois au niveau individuel et au niveau collectif. Ses services facilitent la première approche des marchés étrangers à l’entreprise de la manière la plus sécurisée possible et au meilleur rapport qualité prix. Ils s’articulent autour de plusieurs axes d’accompagnement :

Les conseils sur la stratégie d’export 

Pour réussir le développement à l’international, l’important est de se poser les bonnes questions : ai-je les moyens de mon développement international ? Y aura-t-il suffisamment de ressources humaines dans l’entreprise pour suivre les contacts pris ? Quelle formule vais-je choisir : un agent sur place, un V.I.E, un directeur de l’export en interne, un chargé d’affaires à l’international ? Quel acteur pourra m’aider ? Suis-je prêt à développer mon entreprise ? Autant de questions pour lesquelles les CCI aident les entreprises à fonder les meilleures stratégies.

La validation des marchés porteurs potentiels 

Certaines PME peuvent être tentées de prospecter largement, pour voir. Or, il existe des marchés mieux adaptés que d’autres à certains produits ou qui correspondent à de vraies opportunités de développement. En fonction de l’offre de la PME, UbiFrance conseille les chefs d’entreprise sur les marchés à aborder en priorité et selon le degré d’innovation ou de technologie, sur les pays les plus porteurs.

L’accompagnement sur les salons 

Pour les PME, faire de l’international commence souvent déjà par la visite des salons professionnels qui ont lieu aux quatre coins du monde. Le but de cette présence est de mieux connaître les produits concurrents, de trouver des agents, des distributeurs, des partenaires… Le programme France Export, propose plus de 1000 opérations collectives, chaque année, dans le monde entier ; elles vont du Pavillon France sur salon, aux Rencontres d’acheteurs, Présentations de produits et technologies françaises et missions de découvertes, elles sont autant d’opportunités pour les nouveaux exportateurs de prospecter de nouveaux marchés en étant sérieusement accompagnés.

La préparation et le suivi de la prospection

Les PME doivent penser à adapter et traduire leurs supports de communication (site Internet, catalogue, plaquette), communiquer sur leur présence avant un salon, anticiper sur leur capacité à suivre les contacts qu’elles auront liés lors de leur déplacement. Ubifrance aide les PME à réaliser et diffuser des communiqués de presse, à monter des conférences de presse et à gérer les retours de ces actions.

Les aides financières

Chaque année, un millier d’opérations est donc financée par les pouvoirs publics au titre du programme France-Export. Par ailleurs, les démarches de prospection à l’international peuvent être soutenues financièrement, si la faisabilité a été validée et si la stratégie de développement est cohérente. Voici quelques une des aides destinées à booster l’internationalisation des PME :

Oséo

Le financement de l’exportation, c’est d’abord le financement du développement avec le Prêt pour l’Export et le Contrat de développement international. Il soutient les entreprises innovantes et les PME en garantissant leurs prêts bancaires et en proposant des produits de financement adaptés aux contraintes de l’international. Le financement couvre les dépenses immatérielles ( s, prospection, salons, frais de recrutement, coûts d’adaptation aux normes étrangères, création d’une filiale, etc.). Les prêts sans garanties d’Oséo peuvent permettre aux PME, par exemple, de travailler leurs outils de communication, d’adapter leurs ressources humaines, de prospecter un marché ou d’ouvrir un showroom à l’étranger.

UbiFrance :

  • Sidex : l’aide financière vise à financer la première mission de prospection individuelle de la PME sur un nouveau marché. Le chef d’entreprise peut en cumuler 2 par an. Sa somme est égale à 300, 400 ou 800 €, en fonction de la proximité de la zone cible.
  • Innovex : l’aide financière pour les entreprises innovantes des Pôles de compétitivité fonctionne sur le même modèle que le Sidex. Son montant peut s’élever à 1300 € pour un voyage sur une zone grand large.

La Coface 

Son principal outil de garanties publiques est l’Assurance Prospection, dispositif qui permet de couvrir le risque d’échec d’une prospection commerciale à l’étranger sur une période de un à quatre ans et d’obtenir dans certains cas, un préfinancement des actions

Les aides régionales ou départementales 

A côté de tous ces outils nationaux, sont proposés au niveau territorial des aides visant à favoriser le développement économique et l’internationalisation des PME qui y sont implantées. Ces aides sont très diverses selon le territoire. Ce peut-être par exemple des financements pour un déploiement sur des marchés cibles ou une possibilité de se faire financer l’envoi d’un V.I.E la première année pour les entreprises qui essaient cette formule pour la première fois. Pour savoir ce que propose votre région, rendez-vous dans votre chambre de commerce qui pourra vous renseigner.

Un guichet unique de proximité pour répondre à toutes les questions sur l’international

Face à la multiplicité des acteurs d’accompagnement à l’international, les entreprises sont souvent freinés par le doute quant au choix de la structure à privilégier. Les Chambres de Commerce et d’Industrie sont le point d’entrée de proximité du dispositif global d’appui pour les nouveaux exportateurs et les PME.

UBIFRANCE met à disposition des entreprises 50 fiches pratiques téléchargeables gratuitement sur le site www.ubifrance.fr pour bien se lancer sur les marchés étrangers.

Agenda de l’exportateur

Le Programme France Export donne accès à l’ensemble des entreprises françaises, sur un site unique, www.programme-france-export.fr au  programme consolidé des manifestations collectives à l’étranger. Il rassemble des opérations subventionnées par les pouvoirs publics et pilotées par les principaux partenaires de l’équipe de France de l’Export composée d’UbiFrance, du réseau des Chambres de Commerce et d’Industrie en France et à l’étranger, de l’ADEPTA et de SOPEXA (avec le soutien financier, pour ces 2 dernières du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation et de la Pêche), ainsi que les opérations bénéficiant du label France.

Article par ELISABETH ROCHAS | DIRECTRICE RÉGIONALE UBIFRANCE IDF | UBIFRANCE

Exporter son site Internet de e-commerce

Vous gérez un site de e-commerce et souhaitez vous orienter à l’international ? Ces quelques conseils vous permettront de vous poser les bonnes questions avant de vous lancer.

« Vous rêvez d’imposer votre site de e-commerce à l’étranger pour connaître une success story à l’international ? Avant de vous lancer, vous devrez prendre soin de bien traduire et adapter le site. Un principe simple à connaître : plus le site est fourni, plus il y a des mots à traduire, plus l’adaptation sera coûteuse et plus les délais seront longs. »

La traduction de l’enveloppe du site

Elle peut se mener directement dans les fichiers php, html, xml du site. Cela évite l’étape de réintégration. Il ne faut pas oublier la traduction des balises « Méta » des images, « Titles » et autres meta-tags ou balise meta servant au référencement naturel.

La structuration et le contenu des fiches de présentation des produits :

Limitez la description de vos produits au strict nécessaire et faites en sorte de privilégier les répétitions. Pour cela, créez un modèle de fiche, définissez les phrases types à réutiliser, créez un identifiant pour chaque constituant permettant de découper les fiches par « blocs identiques »… et soyez économe en mots. Des outils de mémorisation de la traduction pourront être ainsi utilisés, permettant de réduire le coût de la traduction en réutilisant les segments déjà traduits.

Le référencement naturel

En fonction de votre différentes stratégies web, définissez vos contraintes de SEO en précisant les mots clés à retenir dans la langue visée, la densité minimum souhaitée par page, etc.

Les images et les vidéos

Utilisez le plus possible des images, schémas ou symboles parlants, sans texte. Ne produisez pas de vidéos avec une voix-off, optez pour un sous-titrage, moins couteux à traduire.

La planification

Pour obtenir une qualité optimale, un traducteur traduit autour de 1 700 à 2 000 mots par jour. Un chiffre à retenir au moment de la planification de votre projet et de ses étapes.

La stratégie dite de « longue traîne »

Cette longue traîne n’existe pas en traduction… Même si vous pensez ne vendre certains produits qu’une fois par an… il vous en coûtera tout de même la traduction de leurs fiches descriptives. Donc, si vous souhaitez cibler un nouveau pays, proposez dans un premier temps uniquement vos produits phares !

Les 7 principaux points sur lesquels vous concentrer pour adapter votre site :

  • Cadrer en amont les sujets comme la distribution, le SAV, les aspects juridiques et les problématiques de paiements.
  • Traduire l’enveloppe du site : les différentes pages de présentation de la société, le processus de paiement, les explications sur la livraison, les images avec texte, etc.
  • Traduire la base de données produit – de loin le plus coûteux.
  • Traduire les modèles divers de mails, factures, CGV/CGU, etc.
  • Traduire tous les éléments de communication et marketing (bannières, vidéos, tutoriaux, CP, etc.).
  • Définir la langue d’échanges avec les clients (par écrit/par téléphone) et s’organiser en conséquence.
  • Définir le processus de mise à jour en continu du site (petites annonces évènementielles, mises à jour de la base de données produit, etc.) dans la langue visée.

Article par VINCENT RIVALLE | ASSOCIÉ | TRAD ONLINE

Financez votre développement à l’export

Votre activité internationale induit des besoins spécifiques en matière de financement du développement à l’export. Il faut vous s’efforcer de les minimiser afin d’alléger au maximum vos frais financiers et maintenir votre compétitivité.

Lors de vos opérations de développement à l’international, il est nécessaire pour vous de bien suivre l’évolution de votre besoin en fonds de roulement et de maîtriser les variables internes qui concourent à son augmentation. Des commandes importantes, des difficultés de recouvrement de créances clients ou de nouvelles dépenses de prospection peuvent engendrer un déséquilibre de votre assise financière. Vos besoins de financement s’accroissent et il convient alors de rechercher des financements du développement à l’export aux meilleures conditions possibles.

Les actions en interne à mettre en œuvre

Ces actions concernent plus spécifiquement les postes qui contribuent à l’augmentation du BFR (stocks, créances clients, TVA) sans pour autant négliger les mesures qui permettent d’en limiter le montant (crédits fournisseurs).

L’action sur les éléments de l’actif : les stocks et les en-cours

Tout développement d’activités engendre inévitablement un accroissement de stocks, a fortiori lorsqu’il s’agit des ventes internationales. Dans ce cas, leur valeur est alourdie en raison des adaptations consenties pour répondre aux attentes de la demande étrangère :

  • Augmentation des stocks tant de composants conformes aux normes locales et aux exigences des clients étrangers que de produits finis avec la multiplication des modèles,
  • Consignation éventuelle d’un stock de pièces détachées en afin d’assurer un service après-vente dans les meilleures conditions possibles.
    Autant d’éléments qui sont générateurs de BFR et qui exigent une surveillance accrue et des actions afin d’en limiter l’accroissement :
  • Recours aux régimes douaniers suspensifs (régimes d’entrepôt, de perfectionnement) pour vos importations de matières premières et/ou de composants afin de différer le paiement des droits de douane, voire de bénéficier d’un remboursement de ceux-ci ;
  • Utilisation de méthodes plus performantes en matière de gestion de production en retardant, par exemple, la différenciation des produits le plus tardivement possible dans le processus de fabrication ;
  • Gestion plus rationnelle des stocks pour définir les niveaux requis et les rythmes d’approvisionnement optimaux.

Les valeurs réalisables (créances clients et effets à recevoir)

Elles voient leur montant global augmenter avec le développement de l’activité. Une première raison tient à l’augmentation du chiffre d’affaires, et donc à celle, corrélative, des créances clients. Une deuxième résulte de l’allongement de la durée moyenne du crédit-clients. Il est fréquent que, par rapport à l’activité domestique, l’activité export entraîne un allongement de la durée réelle de crédit. Même si elles ne constituent pas son premier critère de décision, les facilités de paiement accordées à un acheteur étranger pèsent dans les choix de ce dernier, la concurrence internationale s’exerçant aussi sur cette composante de l’offre. Une troisième raison tient au fait que le paiement effectif du client étranger est souvent plus long en raison de la relative lenteur des transferts de fonds.

Les autres créances 

Lorsque votre entreprise a une activité fortement exportatrice, elle peut se trouver en permanence en position créditrice en matière de TVA puisque vos ventes se réalisent hors taxes alors que vous acquittez de la TVA sur vos achats qui est déductible. Cette récupération se fait auprès de l’administration fiscale, mais avec un décalage qui génère des besoins de financement. Si tel est votre cas, vous pouvez, après accord de l’inspection des impôts, effectuer des achats HT aussi bien en France, qu’à l’étranger avec, dans ce cas, utilisation d’un AI2.

L’action sur les éléments du passif 

Elle concerne essentiellement la durée du crédit fournisseur. Il faut donc faire de celle-ci un élément important de la négociation achat. Lors de la sélection des fournisseurs, la combinaison prix/conditions de règlement doit être examinée attentivement, en tenant compte de son incidence sur la trésorerie. Il est d’ailleurs préférable de négocier une durée de crédit satisfaisante dès le démarrage de la relation commerciale. Le faire par la suite donne une image négative : l’entreprise qui sollicite un allongement de la durée de crédit de la part de ses fournisseurs apparaît, à tort ou à raison (et le plus souvent à raison), comme une entreprise en difficultés financières. Les fournisseurs seront alors incités à utiliser des modes de règlement plus sûrs que ceux utilisés jusqu’alors et qui sont aussi plus coûteux.

Les possibilités de financement externe

Les outils classiques de financement de l’exploitation à votre disposition sont les crédits de prospection, les crédits de financement des stocks à l’étranger, les crédits de mobilisation de créances et les avances de trésorerie. Parallèlement, vous avez maintenant à votre disposition l’affacturage qui vous décharge d’une partie ou de la totalité de la gestion des créances sur une société tierce mais également le crédit global d’exploitation.

Les crédits de prospection

Cous envisagez la prospection de nouveaux marchés. Vous allez devoir faire face à des dépenses particulières, qui viennent en excédent de vos dépenses courantes (études de marché, participation à des salons, etc.). Pour alléger votre trésorerie, vous pouvez souscrire une assurance prospection auprès de Coface (www.coface.fr) et profiter du parrainage bancaire. Dans ce dernier cas, vous bénéficiez d’un financement intégral de votre prospection par votre banque, à un taux préférentiel.

Les crédits de financement des stocks à l’étranger

Cotre développement export peut vous conduire à constituer des stocks à l’étranger, de façon à pouvoir rapidement répondre à la demande. Ces stocks sont souvent en consignation et vous en demeurez propriétaire jusqu’à leur écoulement. Leur financement pèse sur votre trésorerie, aussi vous pouvez demander à votre banque un crédit de financement des stocks, en euros ou en devises : son montant et sa durée dépendent de la nature et de la valeur des marchandises stockées.

Le crédit global d’exploitation

Alors que l’affacturage suppose en quelque sorte une délégation à une société tierce du recouvrement de vos créances, le crédit global d’exploitation vous laisse la pleine responsabilité de ce dernier. Dans le cadre d’une convention que vous passez avec votre banque, celle-ci s’engage à fournir, dans certaines limites, le financement nécessaire à votre activité sous forme d’autorisation annuelle de découvert, à un taux unique négocié. Ce crédit se substitue à toutes les formes de crédits à court terme classiques (découvert, escompte, mobilisation de créances nées, avances en devises…). Cette formule présente l’avantage de la simplicité et de la souplesse : le montant du découvert s’adapte à vos besoins. Le taux est unique et inférieur à ceux que vous pouvez obtenir par les voies classiques.

Article par UBIFRANCE

Faire appel au capital investissement pour reprendre une entreprise

A divers moments de la vie d’une entreprise, il arrive que la capacité financière propre de l’entrepreneur, celle de ses proches ou encore celle de la société elle-même ne suffisent pas pour financer correctement un projet entrepreneurial. C’est à ce moment que peut se poser la question de faire entrer des fonds d’investissement.

Les investisseurs

Les acteurs investissant au capital de l’entreprise peuvent être des clients ou fournisseurs de la société (ce qui peut être un inconvénient pour la suite), des personnes physiques ayant de l’argent à investir et s’intéressant particulièrement à un secteur d’activité (on les appelle business angels) ou encore des professionnels de l’investissement en capital.

Ces derniers peuvent prendre des participations minoritaires ou majoritaires au capital de sociétés innovantes ou non, pour une durée d’environ 5 ans et pour des montants qui peuvent être de quelques dizaines de milliers d’euros à plusieurs centaines de millions d’euros. Ils sont souvent spécialisés dans une typologie d’investissement, certains investiront dans tous les secteurs d’activité alors que d’autres privilégieront les biotechnologies. Certains investiront plusieurs millions d’euros par entreprise alors que d’autres financeront des montants inférieurs à 30 000 €.

Typologie des besoins de financements

On peut noter 4 types de besoin en financement, qui représentent 4 moments de la vie de l’entreprise :

  • la création d’entreprise : Un investisseur en capital peut permettre de lancer une activité ou un produit, ou encore de financer un investissement important ; c’est notamment cela qui a permis la création de Skype et de Google.
  • le développement d’entreprise : Un investisseur en capital peut permettre de financer le développement d’une entreprise qui pourra avoir besoin d’argent frais pour développer de nouveaux marchés par exemple ; notons que la différence entre l’investissement en capital et l’emprunt bancaire réside dans le fait que le premier finance la croissance alors que le second finance l’activité.
  • le retournement d’entreprise : Il s’agit de l’investissement dans des sociétés en difficultés mais qui ont un potentiel important.
  • l’acquisition d’entreprise : Dans certains cas, l’apport du repreneur est trop faible par rapport au prix de l’entreprise, il pourra utiliser l’emprunt bancaire et un investissement supplémentaire en capital pour financer l’acquisition d’une entreprise ; on parlera de LBO.

Cas particulier du LBO

Un LBO (de l’anglais Leverage Buy Out pour acquisition d’entreprise avec effet de levier) est un principe qui permet d’acquérir une entreprise en endettant une société holding. Par exemple avec un apport de 100, un repreneur pourra acquérir une société valant 300 (les 200 manquants étant financés par un emprunt bancaire qui sera remboursé par les dividendes futurs de la société acquise).

Plus concrètement prenons l’exemple d’un repreneur cherchant à acquérir une société dans un secteur spécifique ; son apport s’élève à 100. Au fil de ses recherches il trouve une entreprise valant 450, soit trop cher par rapport a la somme dont il dispose. Le principe du LBO lui permet d’endetter une société « holding » créée pour l’occasion afin d’acquérir la société, que l’on appellera « société cible ».Dans notre cas, son apport est encore trop faible pour pouvoir emprunter le solde, il choisira de faire entrer un financier au capital de la société holding afin de pouvoir « lever » plus de dette et aboutir au montage suivant :

  • apports en fonds propres des actionnaires de la société holding : 150 (100 par le repreneur – soit 2/3 du capital – et 50 par le financier – soit 1/3 du capital)
  • endettement bancaire de la société holding : 300
  • valeur de la société cible : 450 (apport + endettement = 450)

Les 3 leviers d’une opération LBO

Lors d’une opération de LBO on parle de 3 leviers :

  • levier financier : le repreneur et le financier ont pu acquérir une société valant 450 avec un apport de 150.
  • levier juridique : le repreneur détient le pouvoir de décision dans la société cible même s’il a apporté 22 % de sa valeur (100/450) car il est majoritaire au capital de la société holding
  • levier fiscal : les intérêts de l’emprunt sont déductibles.

Durée de l’investissement

La durée de l’investissement est souvent limitée et l’investisseur souhaitera céder à un moment ou à un autre sa participation (environ 5 ans) ; cette cession pourra se faire :

  • à l’entrepreneur lui-même soit directement soit par un LBO secondaire : ce principe repose sur le même principe qu’un LBO sauf qu’au lieu d’apporter de l’argent à la société holding, le repreneur apportera des parts sociales ou actions ce qui permettra d’endetter la société holding
  • à un tiers : par exemple une autre société d’investissement rachètera la participation du financier.
  • par la cession de la totalité de l’entreprise : si le repreneur décide de vendre la société, l’investisseur souhaitera également céder sa participation
  • par introduction en bourse : dans le meilleur des cas.

LE CONSEIL FUSACQ :

Faites-vous accompagner par des professionnels dans votre recherche de fonds

Vous avez trouvé une cible mais le bouclage du plan de financement nécessite l’aide d’un investisseur extérieur. Pour le trouver, faites appel à un leveur de fonds (ou à un cabinet spécialisé en reprise d’entreprise) qui vous accompagnera activement dans votre démarche. Le fait de travailler avec un tel expert vous crédibilisera auprès des différents acteurs du capital investissement qui analyseront plus volontiers votre dossier. De plus, de par sa connaissance du monde de l’investissement, le leveur de fonds vous fera gagner un temps précieux dans le ciblage des investisseurs potentiels et améliorera les conditions de votre opération.

Le chiffre

60 % des repreneurs envisagent de se faire accompagner par des investisseurs dans leur projet de reprise.

Témoignage – Christophe Charpilienne Sénéchal

Reprendre une société en pleine période de crise économique : un défi insensé ?
C’est pourtant le pari qu’a fait Christophe Charpilienne. Ce repreneur pense ainsi que « en ces temps difficiles, avoir son destin entre ses mains peut être plus rassurant. Malgré la crise, des besoins subsistent et de nouveaux marchés se créent ».

Le choix de la reprise était clair dès le départ pour cet entrepreneur, tout comme le secteur d’activité de l’entreprise cible. Christophe Charpilienne a donc adhéré au CRA et est tout de suite tombé sur l’annonce de reprise de Sénéchal, une entreprise de peinture décoration et ravalement qui correspondait en tous points à sa recherche.

Pendant 9 mois le repreneur a mené de front son projet de reprise et un emploi à temps plein. La négociation avec le chef d’entreprise a été très rapide et la lettre d’intention fut vite signée. Il fallait donc réaliser un business plan qui avait pour but de soutenir le projet de reprise auprès des établissements financiers, ainsi qu’à baliser la route une fois la reprise réalisée. Par prudence, le repreneur avait intégré une baisse du C.A. les 2 premières années. Une holding de reprise a été constituée en partenariat avec une société de capital investissement. Cette holding a pu apporter 40 % du montant de la transaction et lever auprès de banquiers le solde de 60 %. Enfin l’intervention en garantie d’Oséo a été décisive pour faciliter l’obtention des financements. Christophe Charpilienne a également fait appel à un cabinet d’avocats pour l’accompagner tout au long du processus de reprise.

Aujourd’hui l’entreprise se développe avec son nouveau chef d’entreprise aux commandes. Verdict du repreneur : « si c’était à refaire, je le referai dès demain » !

L’export, une véritable problématique pour les PME françaises

La France gagnerait beaucoup à voir ses PME se développer à L’export. Pour cela, les PME pourraient utiliser les nombreux outils qui leurs sont proposés en France à cet effet.

La France se trouve confrontée à une véritable problématique : depuis 13 ans, son déficit commercial n’a pas cessé de se creuser pour atteindre 54 milliards d’euros en 2008. Depuis le pic d’excédent commercial de 27 milliards d’euros en 1997, la France a ainsi perdu 80 milliards d’euros de parts de marché à l’export ! Pourtant, de grands industriels français tels que Airbus, Alsthom ou encore Areva ont signé d’importants contrats à l’étranger et continuent à se développer à l’export, ce qui montre bien que la technologie française est extrêmement compétitive. Des freins s’observent essentiellement au niveau des PME qui représentent pourtant 90 % des entreprises françaises et 80 % des salariés, même si certaines d’entre elles montrent un dynamisme exceptionnel !

Alors que faire pour aider davantage nos entreprises à exporter

Pour les entrepreneurs français, le déficit d’informations constitue un des principaux freins à l’exportation. Mais ce n’est pas tout. La mentalité française est également en cause : les dirigeants français pensent encore au niveau local, régional ou national et oublient trop souvent de regarder la concurrence à l’international. Certes, les pays émergents nous concurrençaient jusqu’à présent sur des produits à faible valeur ajoutée tels que le textile, pour lesquels nous avons perdu notre compétitivité du fait de bas coûts pratiqués en Asie et au Moyen-Orient. Mais avec la qualification de la main-d’œuvre et des investissements croissants en R&D, la situation dans ces pays a depuis bien changé : aujourd’hui, les PME françaises sont en concurrence directe avec des entreprises venues de BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et d’ailleurs qui proposent des produits pour lesquels nous avons un véritable savoir-faire.

Un des exemples les plus marquants est celui de l’Inde et notamment de Bangalore, une ville devenue au cours de la dernière décennie le laboratoire mondiale de l’informatique, accueillant les entreprises du monde entier. Sans oublier la Chine devenue concurrente sur des produits de haute technologie. La concurrence des pays émergents qui se mesurait auparavant en volume et en coût, porte désormais en plus sur la qualité de sa main d’œuvre et sur sa R&D.
Pour survivre et se développer, les PME françaises ne peuvent plus se contenter des situations acquises et se développer sur le seul marché intérieur sur lequel elles sont désormais attaquées.
Elles vont devoir actionner tous les leviers de croissance possible. L’export en est un. Encore faut-il qu’elles sachent comment se tourner efficacement vers l’international…

Etat des lieux des outils les plus performants pour exporter

L’euro a perdu 20 % par rapport au dollar en passant d’environ 1,50 à 1,20 dollars. Dans ce contexte extrêmement favorable aux exportations, les PME françaises et européennes doivent réagir très vite en se dotant des meilleurs outils. Disposant de ressources bien plus limitées qu’une grande entreprise, elles doivent nécessairement optimiser leurs démarches d’export.

Les outils à votre disposition

Il existe actuellement toute une gamme d’outils tels que les missions économiques mises en place par l’état, les aides des Chambres de commerce à l’international, les crédits assurance export proposés notamment par la Coface, etc. Les structures d’aides à l’export mettent notamment à disposition des entreprises des informations clés sur le potentiel des marchés ciblés, les modalités d’exportation, la concurrence, etc.

Ces outils de veille et d’intelligence économique sont essentiels, mais une fois l’étape de recherche d’informations franchie, les PME ne peuvent pas se permettre de rester passives et attendre que les clients frappent à leur porte. Certes, il est essentiel de participer à des missions économiques à l’étranger pour se rendre visible, mais cela n’est pas suffisant. Les PME doivent aller à la rencontre du marché. Des bases de données mondiales « vivantes » existent et permettent précisément d’identifier les contacts locaux. Leur vocation : mettre les entreprises en relation les unes avec les autres au niveau international.

La nécessité d’avoir des bases de données à jour

Toutefois, dans la jungle des offres, seules des bases de données structurées, mises à jour régulièrement et localement pourront garantir l’efficacité de cet outil en termes de fraicheur de l’information et de pertinence de données.

A ce titre, une étude de l’EIAA (European Interactive Advertising Association) de décembre 2009 révèle que 70 % des PDG d’entreprises françaises souhaitant exporter ont focalisé leur budget sur les outils de e-marketing. Pourquoi ? Les avantages cités semblent évidents : une disponibilité 24h/24h, des coûts réduits et contrôlables et un ciblage des intérêts locaux et individuels. Les PME françaises semblent avoir acquis plus de maturité pour faire connaître leur entreprise et leurs produits à l’étranger, notamment grâce à Internet. 60 % des PME exportatrices disposent par exemple d’un site Web en langues étrangères, ce vecteur de communication devançant pour la première fois les salons professionnels. Encore faut-il le rendre visible à l’international !

Les places de marchés : une opportunité

Les places de marchés BtoB offrent par ailleurs la possibilité d’envoyer des demandes de devis aux fournisseurs potentiels dans le monde entier. Se rendre visible sur ces plateformes est donc primordial : en procédant ainsi, la PME se met en situation d’être contactée en priorité par les industriels au moment où ils ont des besoins. à l’inverse, les acheteurs présents sur les salons ne sont pas forcément en phase d’achat…

Loin de relever d’une simple décision managériale, la démarche à l’export se structure sur le long terme et doit s’inscrire dans la continuité. En France, environ 30 000 entreprises sont des exportateurs « accidentels », c’est-à-dire qui ne s’inscrivent pas dans une démarche d’internationalisation pérenne et s’exposent ainsi à de mauvaises expériences.

Mais, par delà les outils d’aide à l’export, le vrai moteur reste l’innovation ! En dépit de tous les efforts et moyens mis en place, si une PME ne propose pas un produit ou un service nouveau à forte valeur ajoutée, elle est vouée à l’échec. Sur ce point, les PME françaises n’ont pas à rougir, bien au contraire. Elles disposent de tous les ingrédients pour réussir à l’export : un véritable savoir-faire, des outils performants pour exporter et un contexte particulièrement favorable… L’heure est venue d’exporter… Il ne reste plus qu’à foncer !

Article par BERTRAND MACABEO | DIRECTEUR GÉNÉRAL |KOMPASS INTERNATIONAL |