Accueil Blog Page 1030

Entreprises solidaires : financez-vous !

Il n’y a pas que les entreprises solidaires et innovantes qui ont droit à leurs financements ! Les sociétés citoyennes et solidaires peuvent bénéficier de l’aide financière de Garrigue ou des Cigales.

Garrigue : pas sans une cigale

Pour bénéficier d’un financement de GARRIGUE, les entreprises doivent privilégier l’utilité sociale reposant sur 4 critères principaux des l’entreprises solidaires : production d’utilité sociale définie selon la nature du produit (défini comme durable) et l’accessibilité des emplois créés ; respect de l’homme et de l’environnement ; fonctionnement démocratique et viabilité économique. De ce fait, les principaux secteurs d’activités de GARRIGUE sont le commerce équitable, les produits biologiques, l’insertion ou développement local et les énergies renouvelables ou l’environnement.

Grâce à l’épargne citoyenne de ses sociétaires, GARRIGUE apporte des fonds propres. C’est-à-dire que le financement se fait sous forme de prises de participations minoritaires, comprises entre 5 et 30 %, au capital de société (SARL, SCOP, SCIC, SAS, SA). GARRIGUE ne peut pas intervenir auprès des entreprises individuelles ni des associations.

La durée d’intervention est fixée à 5 ans. Durant cette période, GARRIGUE accompagne les gérant(e)s. à l’issue de cette période, l’objectif de GARRIGUE est de revendre sa participation en priorité au gérant(e) et aux salariés de la société. Pour que GARRIGUE puisse intervenir financièrement, il faut la présence au capital d’au moins une CIGALES. Les financements maximum s’élèvent pour une société en création à 5 000 euros en capital et 10 000 euros en comptes courants d’associés et pour une société en développement à 30 000 euros en apport en capital et 30 000 euros en comptes courants d’associés.

Les CIGALES

Les CIGALES, Clubs pour une Gestion Alternative et Locale de l’épargne Solidaire, interviennent dans les mêmes types d’entreprises que GARRIGUE. Un club CIGALES regroupe entre cinq et vingt membres qui mettent en commun mensuellement de l’épargne. Ces fonds ont vocation à soutenir les entreprises via des prises de participation minoritaire au capital. Le financement apporté est plus faible, en moyenne 2 500 € par projet, mais plusieurs CIGALES peuvent intervenir dans un même projet.
La force des CIGALES est l’effet de levier, l’accompagnement humain et l’effet de réseau. Le dossier de financement est commun CIGALES-GARRIGUE. Dès qu’un club se sera positionné, il pourra passer devant le comité mensuel d’engagement Ile-de-France de GARRIGUE. l

Pour en savoir plus
GARRIGUE : www.garrigue.net
CIGALES d’Ile de France :
www.cigales-idf.asso.fr

Bénéficiez de réductions fiscales en investissant dans le solidaire

Impôts sur les Revenus (IRPP)
Toute personne souscrivant à Garrigue avant le 31 Décembre 2011 pourra bénéficier de la réduction fiscale de 22 % sur l’IRPP au titre de l’année 2011 dans la limite d’un plafond de 40 000 € pour les couples soumis à une imposition commune, et de 20 000 € pour les autres contribuables. La fraction excédant ces limites ouvre droit à une réduction d’impôt dans les mêmes conditions au titre des trois années suivantes.

Impôts de Solidarité sur la Fortune (ISF)
Toute personne souscrivant à Garrigue avant le 30 septembre 2011, pourra bénéficier de la réduction fiscale de 50 % sur l’ISF au titre de l’année 2011 dans la limite d’un plafond de 45 000 €.

Témoignage de François MAGUEUR – BATVERT

Pourquoi avoir choisi de faire appel aux Garrigues ?
J’étais déjà financé par des Cigales et pouvais donc bénéficier de cette opportunité de trouver des fonds supplémentaires et les réseaux de financement des entreprises solidaires. à cela s’ajoute les conseils d’un fonds d’investissement qui m’ont paru essentiels.

Qu’est-ce que les Garrigues et les Cigales vous ont apporté ?
Leurs membres m’ont donné un avis pertinent sur mon projet. Et l’avantage est que cet avis était porté par des personnes que je ne connaissais pas : l’affect ne rentrait donc pas dans leur jugement. Ils m’ont aussi apporté un soutien opérationnel notamment sur la gestion de trésorerie, le plan de communication ou le merchandising.

Recommanderiez-vous de passer par des Cigales ?
Oui, et surtout dans le cas d’un projet de type commerce qui ont du mal à avoir le soutien des investisseurs qui n’y voient pas de possibilités de grande rentabilité à court terme. Les Cigales soutiennent l’économie locale, et notamment dans le domaine du développement durable.

Se lancer dans le recyclage

En octobre 2010, il n’existait encore aucune filière de recyclage de matelas en France. Jeremy Settbon est arrivé le premier sur un marché qui s’apprête à connaître une croissance spectaculaire grâce au Grenelle de l’environnement.

Aujourd’hui nos vieux matelas sont collectés, compactés et enfouis dans des décharges. Ils mettront plus de 100 ans à se biodégrader alors même qu’ils sont recyclables à 95 % ! Chaque année, ce sont 120 à 150 000 tonnes de matelas, soit environ 5 millions de pièces, qui sont jetées. Mais heureusement, cela ca ne va pas durer…

Au 1er janvier 2012, dans le cadre de la nouvelle réglementation de la REP Ameublement (Responsabilité élargie des producteurs), tous les fabricants de mobilier devront assurer le recyclage des produits qu’ils fabriquent. Et il faut savoir que les matelas font partie intégrante de ce secteur.

Les premières étapes de l’entreprise

Il y a 3 ans, Jeremy Settbon, aujourd’hui président de Recyc-Matelas Europe, voit un reportage sur la création de la filière du recyclage des déchets électriques. Suite à cela, il commence à étudier la problématique du traitement des encombrants. Il se rend vite compte que rien n’est alors mis en place sur le marché français, ni même européen. Il s’adresse alors au Canada où les comportements sont plus disciplinés en matière d’écologie. Là-bas, il visite les usines de la société Recyc-Matelas qui déconstruit les sommiers et matelas puis valorise les matières récupérées. Cette visite le convainc de l’intérêt de cette filière.

En 2009, il se consacre à la consultation du marché français : les fabricants de lit, le secteur de la collecte des matelas, les acteurs actuels du traitement-enfouissement, les collectivités locales etc. Il observe que le problème n’est pas simple et personne ne connaît le marché ! « Mais partir d’une feuille blanche et construire à partir de zéro, c’est justement cela qui est passionnant pour un chef d’entreprise » déclare Jeremy Settbon.

Les étapes suivantes de l’entreprise

En Mars 2010, la société Recyc-Matelas Europe est créée. En septembre, l’entreprise trouve des locaux près d’une zone fluviale, très pratique pour gérer la logistique des matelas. Les machines sont achetées et les locaux, mis aux normes. Le démarrage de l’exploitation se fait finalement en octobre 2010. Recyc-Matelas Europe devient la première et la seule entreprise française destinée à la filière du recyclage de matelas. 500 000 € ont été investis pour l’installation de l’entreprise et 350 000 € ont été empruntés pour l’achat des machines avec le soutien d’Oséo et celui de l’Ademe est en cours d’étude pour un financement. Le chiffre d’affaires est réalisé aux deux-tiers par le traitement et à un tiers par la valorisation des déchets.

La technique de déconstruction a été testée avec des matelas provenant d’un acteur renouvelant son parc de matelas. Recyc-Matelas est depuis en partenariat avec l’entreprise La Compagnie du Lit. Cette dernière, dans le cadre d’une démarche environnementale pro-active, anticipe la réglementation et recycle régulièrement ses lits en fin de vie.

L’entreprise aujourd’hui

Aujourd’hui le travail commercial de l’entreprise consiste à faire l’éducation de ses futurs clients : les informer sur la future réglementation, en expliquer les conséquences, puis présenter les services qu’apporte Recyc-matelas Europe. Dans leur majorité, les clients se chargent de la collecte et Recyc-matelas Europe assure toute la déconstruction et la revalorisation des matelas. Des documents de traçabilité sont remis à chaque client. à brève échéance, deux à trois très gros contrats vont être officialisés et l’entreprise sera à l’équilibre fin 2011. Le potentiel de traitement est aujourd’hui de 350 000 matelas.

Les perspectives de développement

Jeremy Settbon prévoit d’ouvrir 2 nouveaux sites en France dès cette année, toujours proches de ports, et avec de nombreuses créations d’emploi à la clef. Recyc-Matelas Europe a une démarche sociale importante pour sa gestion des ressources humaines. La priorité est donnée à l’embauche de personnes handicapées ou en rupture de société, en étroite collaboration avec le Pôle emploi de Mantes-la-Jolie. Tous les postes sont pourvus en CDI.

Les conseils de Jeremy Settbon, président de Recyc Matelas Europe

  • Pour se lancer dans le recyclage et créer une entreprise sur un marché absolument neuf, mais à très fort potentiel par rapport à l’évolution des réglementations en matière de déchets, « il faut surtout être persévérant » conseille Jeremy Settbon. Vu le développement actuel de l’entreprise, sa persévérance semble payer !
  • Être persévérant, tant dans l’élaboration de son projet que dans ce qu’il implique : créer Recyc-Matelas  m’a demandé beaucoup de persévérance, notamment pour trouver les filières de réemploi des matières récupérées.
  • Savoir cerner ses compétences, car on ne peut pas être excellent dans tous les domaines. Il ne faut pas hésiter à aller chercher des personnes à très forte compétence dans les fonctions que l’on maîtrise le moins

Portrait par ELISABETH LECUYER | CONSULTANTE

Créez de l’enthousiasme, pratiquez l’humour !

Chaque mois, Laurent Tylski – conférencier professionnel spécialiste de l’accélération du changement – nous apporte ses conseils pratico-pratiques pour développer l’impact des communications en public. Créez de l’enthousiasme, pratiquez l’humour !

« L’orateur n’est pas un humoriste, et pourtant, rien de tel qu’un rire ou un sourire bien dosé pour rehausser et impacter votre expression orale. »

Un solide sens de l’humour n’est jamais superflu car il est l’adrénaline des optimistes… Si l’humour doit séduire par sa forme, il doit aussi bien convaincre ou informer par son fond. Et n’oubliez pas que pour oser l’humour et faire rire l’auditoire, il faut lui donner la permission de le faire !

Voici quelques clés qui vous permettront de pouvoir saupoudrer votre menu :

• Un sourire ne coûte rien et produit beaucoup. Règle de base pour susciter l’adhésion : soyez vous-même souriant. Comment voulez-vous détendre l’atmosphère si vous affichez une tête d’enterrement ? Commencez en coulisse (ou pratiquez discrètement dans les toilettes) en faisant travailler vos zygomatiques. Rendez votre visage mobile, c’est lui qui donnera le ton de la convivialité et mettra vos interlocuteurs à l’aise.

• Pratiquez le lapsus volontaire. Bien entendu, rien de tel qu’un lapsus involontaire. Pourtant, nos amis politiques le savent bien, un bon lapsus, préparé à l’avance et lâché par mégarde, produit toujours son effet.

• Choisissez une citation humoristique pour égayer votre propos. Nos humoristes de tous bords sont très forts pour les bons mots. Reprenez les phrases clés : bien adaptées elles font mouche à tous les coups…

• Insérez dans votre diaporama une image drôle qui permettra de donner une bouffée d’oxygène à votre auditoire. Choisissez là avec soin. Elle devra être en lien avec votre sujet, mais suffisamment décalée pour créer la rupture. Au moment de la présentation de votre slide, laissez planer un doute et un suspens en marquant un silence solennel.

Pratiquer l’humour dans votre entreprise. Sachez rebondir avec bienveillance et avec à-propos sur une question, une remarque voire une objection de la part de vos interlocuteurs. Osez être surpris : « Je ne m’y attendais pas à celle-là ! ». Plus vous serez spontané et plus cela sera perçu comme un trait d’humour.

• L’autodérision est également un moyen efficace de faire rire sans attaquer. Vous pouvez la pratiquer sur vous-même, voire sur votre entreprise. Attention à l’attaque directe, toujours drôle mais souvent malvenue et mal perçue.

• La phrase décalée de répétition. Vous pouvez utiliser la technique du disque rayé pour faire passer un message humoristique. Votre phrase clé fera sourire la première fois et détendra carrément l’atmosphère au fur et à mesure des répétitions.

Et n’oubliez pas : soyez toujours sérieux sans vous prendre jamais au sérieux !

Article par LAURENT TYLSKI | CONFÉRENCIER PROFESSIONNEL | ACTEO CONSULTING

Le régime du compte courant d’associé

Les besoins de financement de l’entreprise varient et peuvent excéder les ressources en capitaux permanents. Les apports en comptes courants par les associés peuvent se substituer aux financements proposés par les établissements de crédit.

Pour la société, le financement en compte courant est généralement moins onéreux que le recours à l’emprunt classique. Pour l’associé, c’est un mode de financement plus attrayant fiscalement que le prêt ordinaire.

Le capital représente les apports effectués lors de la création de la société, et chaque associé reçoit un nombre de parts sociales en proportion de son apport. En cours d’activité, les associés peuvent consentir à la société des avances ou prêts. Le compte courant d’associés représente la situation financière de chaque associé pris individuellement et ce, sans tenir compte des apports initiaux enregistrés dans le capital.

Le compte courant d’associé

Il s’analyse ainsi comme une créance sociale de l’associé envers la société, remboursable et rémunérée. Le terme « compte courant » est trompeur dans la mesure où il s’agit d’un compte au sens comptable sur lequel figurent les sommes volontairement déposées par l’associé pour améliorer la trésorerie de l’entreprise ou celles auxquelles il renonce temporairement (salaire, remboursement de frais, etc.). Pour la banque, les comptes courants d’associés sont considérés comme des quasi-fonds propres en cas de blocage (indisponibilité des sommes pendant une durée constatée dans une convention entre la société et l’associé concerné), ce qui pourra faciliter, le cas échéant, l’obtention d’un crédit.

Les conditions de remboursement

Les conditions de remboursement sont généralement précisées dans les statuts ou dans une convention. à défaut de régime spécifique, l’associé peut demander le remboursement à tout moment. Cependant, la jurisprudence est venue préciser que l’associé peut être tenu pour fautif lorsque sa demande de remboursement est faite abusivement.

Les intérêts éventuels

Le solde créditeur du compte courant d’associés peut être rémunéré. Pour que les intérêts soient déductibles fiscalement :

  • le capital doit être entièrement libéré ;
  • le taux d’intérêt doit être égal à la moyenne des taux effectifs moyens pratiqués par l’établissement de crédit pour des prêts aux entreprises à taux variable d’une durée supérieure à 2 ans. Pour les sociétés dont l’exercice 2010 coïncide avec l’année civile, le taux maximum d’intérêt déductible est de 3,82 %.

Les intérêts des comptes courants d’associés, constituent pour les personnes physiques des revenus de capitaux mobiliers qui peuvent être placés, sur option sous le régime du prélèvement forfaitaire libératoire au taux de 31,3 % (en tenant compte des prélèvements sociaux). En outre, et pour les associés dirigeants, l’option ne peut être exercée que dans la mesure où leurs avances n’excèdent pas 45 000 euros.

Le top 10 des livres pour devenir riche

Aymeric BINET, conseil en gestion de patrimoine spécialisé pour les chefs d’entreprises, vous livre quelques recettes et astuces pour gérer au mieux votre patrimoine. Le top 10 des livres pour devenir riche

Il existe de nombreux ouvrages qui ont pour objectif d’expliquer au lecteur comment faire fortune. Ce mois-ci, voici une sélection des meilleures ventes de ces livres qui peuvent vous rapporter gros. Une sélection de lectures idéales pour vos longues journées sur la plage cet été !

  1. « Sauvez-vous votre argent ! » de Marc Fiorentino. Le best seller du moment. Depuis la crise de 2008, le monde de l’épargne et du patrimoine est bouleversé. Marc Fiorentino a donc décidé d’aider tous ceux qui ne savent plus à quel saint financier se vouer. Avec ce petit guide extrêmement clair, précis et plein d’humour, il nous donne tous les conseils les plus avisés et les plus fiables pour placer son argent de 10 000 à 1 000  000 €.
  2. « Devenez Riche » de Ramit Sethi, adapté par Michael Ferrari. A lire en complément du premier. Très bien écrit, cet ouvrage présente un programme sur 6 semaines, pour améliorer ses finances et devenir riche. Simple et efficace !
  3. « Père Riche, Père Pauvre » de Robert Kiyosaki. Présenté en six leçons simples, l’auteur (à succès mondial) vous propose un parallèle entre la mentalité d’un père riche et celle d’un père pauvre. Les leçons vous aideront à vous enrichir, quoi qu’il advienne dans ce monde où l’incertitude et les changements s’accentuent.
  4. « Les 7 habitudes de ceux qui réalisent tout ce qu’ils entreprennent » de Stephen Covey. 7 habitudes à développer, les unes après les autres, afin de réussir tous vos projets.
  5. « Comment se faire des amis » de Dale Carnegie. L’art de se lier avec les autres en toute sincérité et dans tous les aspects de votre vie. Car il n’y a pas de réussite dans la vie sans les autres.
  6. « Comment je suis devenue rentière en 4 ans » d’Elise Franck. Les explications détaillées d’Elise Franck sur la méthode qu’elle a utilisée pour devenir rentière en seulement 4 années en investissant dans l’immobilier à Paris.
  7. « Réfléchissez et devenez riche » de Napoléon Hill. Une méthode élaborée avec les 500 plus grosses fortunes américaines pour apprendre à quoi vous devez penser pour devenir riche comme eux.
  8. « S’organiser pour Réussir : Getting Thing Done (Méthoded GTD) » de David Allen. Une méthode pour réussir à vous organiser et devenir beaucoup plus productif sans stress.
  9. « L’art de se lancer : Le guide tout terrain pour tout entrepreneur » de Guy Kawasaki. Ce multi-entrepreneur, célèbre aux états-Unis, vous livre son retour d’expérience afin de réussir vous aussi à créer votre entreprise et à connaître le succès.
  10. « Tout le monde mérite d’être riche, ou tout ce que vous n’avez jamais appris à propos de votre argent » d’Olivier Seban. Les règles à appliquer pour prendre les bonnes décisions avec votre argent.

Article par AYMERIC BINET | FONDATEUR | FINANCIÈRE GUIZOT

Manager à l’international

Quelques conseils pour manager à l’international et gérer l’impact des cultures et communiquer en comprenant les valeurs de chacun.

Alors que le phénomène de mondialisation s’accroît, plusieurs études révèlent que la plupart des managers ne savent pas ou peu répondre aux problématiques interculturelles.

Bien connaître son entreprise pour mieux l’adapter à l’international

Pour mener à bien ses actions de management à l’international, il est d’abord nécessaire de se connaître soi-même, de bien maîtriser son comportement, son style de communication, etc. Cela permet de mieux comprendre comment les autres nous perçoivent. Une notion en vogue pour les entreprises qui souhaitent s’exporter est le « Mindfulness ». Il s’agit là d’un concept issu de la tradition bouddhiste et que les entreprises appliquent de plus en plus à leur management en situation interculturelle. On peut traduire ce concept par le terme « plénitude ». Concrètement, il s’agit d’être conscient de ses actions et de ses motivations pour pouvoir analyser au mieux chaque situation.

Communiquer de manière efficace est un point essentiel !

La première chose à connaître lorsqu’on souhaite s’exporter est le principe du KISS pour « Keep It Short and Simple ». En clair, faites court et simple ! C’est une notion essentielle pour éviter toute ambigüité. Il est également conseillé de s’assurer de la bonne réception et compréhension du message par l’interlocuteur. Enfin, il faut être très attentif à la gestuelle (postures, expressions du visage) et notamment aux lapsus comportementaux qui traduisent des intentions réelles mais non conscientes. En effet, d’après les recherches du professeur en psychologie sociale Albert Mehrabian, effectuées dans les années 70, 93 % du message est véhiculé par le non verbal. Ceci nous montre l’importance de veiller à nos gestes et à ceux des autres. Ces gestes pourront être faciles à interpréter quelque soit la langue que pratique l’interlocuteur. être attentif au non verbal représente donc une clé importante pour faciliter les échanges interculturels.
Enfin, au vu du climat actuel de changement, il est important d’analyser notre comportement ainsi que celui des autres membres de l’équipe face aux imprévus afin d’évaluer leur capacité d’adaptation et d’anticiper les réactions de l’équipe. Savoir s’adapter et anticiper les difficultés : voici les clés pour réussir son management d’équipe en situation d’export.

Les 10 compétences clés du « manager à l’international  »

(Basées sur un outil intitulé « International Profiler » conçu par l’organisme anglais World Work)

  • La capacité d’écoute, et notamment l’écoute « active ».
  • La flexibilité qui comprend notamment la volonté d’apprendre et de communiquer en langues étrangères.
  • La perception.
  • L’habilité à influencer.
  • La capacité à anticiper les changements.
  • L’« openness », c’est-à-dire la franchise, la tolérance et l’ouverture d’esprit aux idées nouvelles.
  • La transparence.
  • L’autonomie.
  • Les connaissances culturelles du pays, de l’entreprise et des partenaires.
  • La capacité à créer des synergies.

Article par BRENDA TURNNIDGE | CONSULTANTE-PARTENAIRE | CSP FORMATION

Interview de Jacques Birol, Cofondateur de Keljob

Le co-fondateur du site de recherche d’emploi Keljob, Jacques Birol, auteur du livre « 52 conseils éternels pour entreprendre et innover » et du site dédié aux entrepreneurs qui innovent www.52-tiki.com, répond à nos questions en exclusivité.

L’entrepreneuriat : était-ce une vocation pour vous ?

Mon parcours jusqu’à la création de Keljob était loin de l’entrepreneuriat. Durant toute la première partie de ma vie, j’ai été dirigeant salarié dans le monde de la publicité. L’agence dans laquelle je travaillais avait été rachetée par le groupe Publicis et je suis devenu président d’une enseigne du groupe. Au moment où j’accédais à ce poste, nous perdions les compétitions. Je suis allé prendre conseil de pros auprès du patron des filiales qui m’a dit trois choses : Gagne, gagne et gagne !

Et ces conseils ont-il porté leurs fruits ?

J’ai dit à mes équipes que j’allais leur faire pleinement confiance et me concentrer désormais sur « faire gagner ce qu’ils proposeraient ». J’ai compris qu’en tant que patron mon boulot était de faire gagner l’entreprise et que l’équipe était là justement pour se poser la question du « comment faire bien ». Ce changement d’état d’esprit a fait tout basculer : nous nous sommes mis à gagner 70 % des contrats !

Alors quel a été le déclic qui vous a fait venir à l’entrepreneuriat ?

Un jour le PDG du groupe m’a appelé pour me dire qu’il me remplaçait, alors que tout roulait. C’est une décision que j’ai dû appliquer sans délai, mais que j’ai eu du mal à avaler. Le déclic s’est produit là : je ne voulais plus dépendre de quiconque à un étage supérieur qui me dirait ce que je ferai demain.

Vous êtes tout de suite parti sur le projet Keljob ?

Non, au départ je me suis lancé avec des amis sur un projet de création d’un hôtel de luxe avant-gardiste et basé sur l’éco-conception en Polynésie. Mais ça a été un échec total ! Pourtant l’idée était excellente car aujourd’hui l’hôtel existe et il fonctionne très bien ! Mais l’hôtel a été construit par une personne qui devait devenir notre partenaire…

A quoi attribuez-vous l’échec de ce premier projet entrepreneurial ?

Déjà nous n’étions pas du métier, ce qui nuisait à notre crédibilité. Puis nous avons eu l’illusion de croire qu’on pouvait partir avec peu de sous, qu’on réussirait à convaincre les investisseurs de toute façon. Enfin, je pense que le problème est que nous avons travaillé sur ce projet un peu comme un hobby. Mais le hobby cela n’existe pas dans l’entrepreneuriat ! Parmi les associés, il faut qu’il y en ait au moins un qui soit véritablement obsédé par le projet.

Cet échec vous a-t-il apporté quelque chose sur le plan personnel ?

J’ai fait la liste de toutes les erreurs que nous avons commises sur ce projet. Cela a constitué pour moi un très bon apprentissage ! Avec cet échec, j’ai surtout appris que la réussite ne dépend pas du fait d’avoir un beau projet ou d’être intelligent. Ce n’est qu’une question de motivation de l’équipe. La preuve : pour obtenir des financements nous avions présenté notre projet à des banquiers qui nous ont dit que cela ne marcherait pas. Peu de temps après, nos concurrents ont présenté la même chose aux mêmes banquiers qui ont décidé de les suivre !

Vous avez tout de suite rebondi en créant Keljob ?

Pierre Siquier m’a parlé du projet Jobcollector un midi. Je crois avoir envoyé un mail vers 2 h du matin : je trouvais l’idée géniale et j’étais de la partie si on rajoutait un zéro partout dans le plan. J’avais la conviction qu’une création d’entreprise innovante n’a d’intérêt que si on a pour elle de grandes ambitions. De plus, le modèle de Keljob, un méta-moteur de recherche d’annonces d’emploi, n’existait pas encore en Europe.

Est-ce que cela a été facile pour vous de lever des fonds ?

Moins évident que prévu car notre premier rendez-vous avec les business angels est tombé le jour même où la bulle Internet a éclaté ! Mais les financeurs ont été convaincus par notre projet, bien que personne ne comprenait vraiment le concept de Keljob, pas même moi ! Ils nous ont dit qu’ils étaient prêts à investir significativement à condition que nous mettions en jeu nos fonds personnels et que nous réussissions à convaincre des business angels pour rassembler 800 000 €. Lorsque nous avons réussi cela, ils nous ont mis à disposition 2,5 millions d’euros avec l’obligation d’ouvrir le site 3 mois plus tard avec plus de 100 000 offres d’emplois en ligne et déjà 15 clients : un défi énorme !

Quel a été le secret de la réussite de ce projet ?

Assurément cela a été la vitesse. Nous savions que nous étions dans une vraie course de vitesse car l’enjeu était de réussir à être les premiers à se placer sur le marché. Nous avons fait le dépôt de l’entreprise le 15 avril, date à laquelle nous n’avions rien du tout. Et le site a ouvert le 3 juillet en remplissant les promesses faites aux investisseurs ! Pour arriver à cela, nous avons travaillé jour et nuit.

Vous vous êtes très vite fait connaître du grand public. Comment avez-vous procédé ?

Nous avons créé une identité forte pour que la marque s’impose facilement dans les esprits. Le nom et le logo devaient eux aussi jouer sur la vitesse : ils devaient être reconnaissables plus vite que tous les autres. Puis nous avons eu un gros coup de chance : nous avons pu sponsoriser les J.O. de Sydney qui ont fait de très fortes audiences à la télévision. Trois mois après notre lancement, nous étions le 5e site emploi français.

Pourquoi vous êtes-vous retiré de l’aventure seulement deux ans après ?

J’avais rempli mon contrat. Le marché de l’emploi s’était complètement retourné. Il allait s’effondrer de 80 %. J’ai donc quitté l’opérationnel pour concentrer nos moyens sur le commercial, ce qui a marché. Je suis resté actionnaire. Les autres fondateurs sont partis ultérieurement, après que Keljob ait rejoint Adenclassified et soit introduit en bourse avec succès, voici 3 ans.

Que vous a appris cette aventure entrepreneuriale pour la suite ?

J’avais vraiment envie d’être libre dans mon travail. Comme nous avions cédé plus de la moitié de nos parts aux investisseurs, nous n’étions plus libres. Cette expérience m’a permis d’observer qu’il y avait toute une partie de la communication qui n’était pas encore développée, la communication de l’innovation. J’ai donc formalisé une méthode de communication de l’innovation. J’enseigne aujourd’hui cette matière à HEC et ai développé une activité de conseil spécialisé dans ce domaine.

Alors comment « vendre » l’innovation ?

Il faut s’adapter à ce que l’interlocuteur a dans la tête. Le but n’est pas de changer les opinions mais d’en faire adopter de nouvelles. Mais pour faire adopter un nouveau point de vue, il faut déjà comprendre quel est le point de vue initial. La vérité vient du client… Oui, mais quand on l’a écouté ! Après il ne faut pas utiliser de mots trop forts comme le terme « révolution » qui peuvent choquer ou faire peur. Il faut toujours utiliser une rhétorique basée sur trois concepts : rêver, expliquer et rassurer.

3 conseils

  1. Soyez positif et toujours sympathique. Daniel Carasso, le créateur de la marque Danone disait que c’est le fait d’être sympathique qui lui avait ouvert la porte du succès dans les affaires. Il disait que « si les gens savaient ce qu’on gagne à être sympathique, le monde entier serait sympathique ». Il ajoutait que la deuxième chose importante en business est de toujours faire plaisir aux gens à travers ses produits.
  2. Timing is everything ! Tout n’est qu’une question de bon timing : il faut arriver au bon moment pour proposer son idée. Et le talent d’entrepreneur est là : réussir à savoir quand arrive ce bon moment, et le saisir.
  3. Ne lâchez jamais l’affaire. Et battez-vous jusqu’au bout. Il n’y a pas de mauvaises idées d’entreprise, il n’y a que des idées qu’on abandonne avant qu’elles réussissent. Et si l’on est capable de tenir le temps, cela prouve qu’on a la motivation suffisante pour réussir. Bien sûr il faut s’organiser pour pouvoir tenir ce temps au niveau financier. La persévérance finit par convertir le temps en allié.

Interview de Olivier Laouchez, Cofondateur du groupe média Trace

Olivier Laouchez, co-fondateur du groupe média Trace, spécialisé dans les musiques urbaines et les célébrités sportives et qui s’impose petit à petit à l’international, nous répond en exclusivité

Comment êtes-vous arrivé à la création d’entreprise ?

Question de tempérament et de personnalité. J’ai toujours été chef de classe à l’école ! J’aimais la notion de leadership. J’ai créé un journal au lycée qui se vendait très bien ! Quand j’étais étudiant, j’ai fait des stages en entreprise et j’avais beaucoup de mal à accepter des organisations hiérarchiques. Je me disais donc que, dès que je le pourrai, je ferai en sorte que mon supérieur hiérarchique, ce soit moi !

Vous avez créé votre première entreprise juste après vos études ?

Des amis avaient le projet de monter une chaîne de télévision pirate en Martinique. Je sentais qu’il y avait un véritable marché pour une chaîne privée à l’époque où il y avait encore un monopole de la télévision publique. J’ai donc décidé de me lancer avec eux. Parallèlement à cela, j’ai créé une société de production qui est devenue le plus gros producteur de clips aux Antilles. Puis, pour gagner de l’argent, j’ai monté une société d’ingénierie financière spécialisée dans la défiscalisation. L’argent que j’ai gagné dans la finance, je l’ai réinvesti dans la chaîne de télévision. Et nous avons créé Antilles Télévision (ATV), la première chaîne privée autorisée par le CSA aux Antilles. J’ai ensuite pris la direction du label musical Secteur Ä qui produisait des artistes urbains à partir de Sarcelles.

Justement, que vous a apporté cette expérience entrepreneuriale ?

En arrivant des Antilles, je ne connaissais pas du tout le milieu du rap français. à la direction d’ATV, j’étais considéré comme un « jeune notable » et je me suis retrouvé plongé dans le monde du hip hop en banlieue parisienne ! Secteur Ä était alors un des labels les plus importants de cet univers. Le rap était devenu le moyen d’expression privilégié de toute une génération. La puissance des titres et la popularité des artistes pouvaient se décliner en de multiples activités. Nous avons par exemple lancé Dia, la marque de vêtements grâce aux artistes du Secteur Ä. J’ai énormément appris de cette époque et de ce milieu. J’ai pu confronter ma formation classique à l’ESCP à celle de l’ESR – l’école Supérieure de la Rue !

Quand avez-vous eu l’idée de monter Trace ?

Depuis la Martinique, j’avais étudié le modèle de développement de la chaîne de télévision urbaine américaine « BET » (Black Entertainment Television) qui est devenue une formidable success story valorisée plus de 4 milliards de dollars. J’étais même allé les voir pour leur proposer de développer leur chaîne en France et à l’international. Ils m’avaient très gentiment éconduit en m’expliquant que s’ils voulaient faire quelque chose en dehors des états-Unis, ils n’avaient pas besoin de moi !

Comment avez-vous créé Trace ?

Trace est née en 2003, suite au rachat du magazine américain Trace mag et de la chaîne de télévision MCM Africa rebaptisée Trace. Pendant un an et demi, nous avons continué à développer le magazine avant de le céder en licence à son créateur. Nous avons lancé la chaîne d’abord en France et en Afrique, puis très vite à l’international où le hip hop explosait.

Et aujourd’hui, qu’est devenue l’entreprise ?

Nous avons développé 6 versions de notre chaîne musicale dans 150 pays et avons étendu la marque dans le monde du mobile, de la radio et des événements. Nous employons plus de 50 salariés et une quinzaine de correspondants dans le monde. Cette année, nous allons faire environ 16 millions d’euros de chiffres d’affaires, et depuis 4 ans nous avons une rentabilité forte. Sur les chaînes musicales, nous sommes numéro 2 en France et leader en Afrique, Océan Indien et dans la Caraïbe. Nous avons des positions fortes en Asie, au Moyen-Orient, en Pologne et en Russie également.

Sur quoi repose votre modèle économique ?

70 % des revenus de Trace proviennent des distributeurs de télévision payante, comme CanalSat, Free ou Orange qui nous reversent une partie des abonnements. 15 % de notre chiffre d’affaires est généré par des revenus de nos licences de marque dans le mobile et la radio, et le solde de 15 % vient de la publicité. Aujourd’hui l’international représente 65 % de nos revenus. Notre business modèle est solide car il repose sur des sources de revenus multiples et sur des abonnements sous forme de contrats pluriannuels avec les distributeurs.

Comment avez-vous fait pour imposer votre chaîne française à l’international ?

Nous avons d’abord développé les meilleurs produits possibles en adaptant nos chaînes aux réalités de chaque zone géographique grâce à des versions localisées. Puis nous avons rendu accessible les chaînes par satellite dans le monde entier grâce à un partenariat avec EUTELSAT et nous sommes allés partout à la rencontre des clients pour les démarcher, en nous appuyant parfois sur des agents locaux. Enfin, nous avons eu une stratégie de pricing agressive en nous plaçant toujours un peu moins cher que nos concurrents internationaux type MTV. Nous nous sommes également beaucoup appuyés sur nos bonnes relations avec les artistes urbains dans chaque pays qui sont de fait les ambassadeurs de Trace chez eux. Et nous avons aussi monté beaucoup d’évènements terrains.

Vous avez eu beaucoup de mal à trouver des fonds ?

J’ai galéré en France pendant 4 ans pour trouver le financement nécessaire ! J’ai présenté mon projet à des dizaines de fonds d’investissement, de banques, des industriels… Tout le monde trouvait l’idée super, mais personne n’osait prendre le risque d’investir. Pourtant sur le papier, j’avais tout ce qu’il fallait : une expérience réussie en télévision (ATV), en musique (Secteur Ä), une formation de gestionnaire grâce à l’ESCP. Mais manifestement ça ne suffisait pas…

Et puis un peu par hasard et par réseau grâce à Alexandre Michelin (un ami martiniquais alors directeur des programmes de CanalSat et actuel directeur Europe des contenus de MSN), j’ai rencontré à Paris un banquier de Goldman Sachs New York. Mon projet a plu à son fonds d’investissement et, après encore une année de négociation, Goldmand Sachs a fini par investir pour lancer Trace. En plus de leur argent, j’ai mobilisé ma famille et des amis de l’ESCP qui ont investi une partie de leurs économies.

Avoir Goldman Sachs comme investisseur, cela doit crédibiliser l’entreprise ?

Absolument. Il y a des centaines de projets de création de chaîne de télévision chaque année. Et les distributeurs ont tendance à faire confiance davantage à ceux qui arrivent avec un solide back up financier. La télévision est une industrie qui coûte très cher.

Goldman Sachs est-il sorti de votre capital ?

Oui, il y a un an, après être resté 7 ans dans le capital, Goldman Sachs a souhaité sortir comme le font quasiment tous les investisseurs financiers. Grâce aux bons résultats de TRACE et avec les apports de 2 fonds d’investissement (Citizen Capital et Entrepreneur Venture), de 2 banques (OBC et Caisse d’Epargne) nous avons fait un leverage management buyout qui fait que je possède aujourd’hui 1/3 du capital, le management 16,5 %, et nos 2 fonds 49 %.

Vous entamez cette année une nouvelle phase de développement qui se traduit par de nouvelles prises de risques. Pourquoi ?

Nous investissons pour pouvoir diffuser 12 chaînes en HD, proposer de nouvelles applications mobile et web de toutes nos chaînes et surtout lancer Trace Sport, la première chaîne au monde exclusivement consacrée à la vie des célébrités sportives. Nous accélérons également notre déploiement à l’international avec l’ouverture de nouveaux bureaux en Afrique et d’une filiale en Angleterre. Aussi, nous savons que ces investissements vont peser sur notre rentabilité 2011, mais nous voulons assurer les fondamentaux pour le futur. Nous serons plus solides avec des positions fortes TV + web + mobile que simplement TV, nous serons également plus forts en ayant 2 piliers éditoriaux musique + sport plutôt que seulement musique, et notre expansion internationale nous permet d’être moins dépendant de la conjoncture économique d’une zone particulière.

Vous êtes très fortement engagé en faveur des cultures urbaines. Qu’est-ce que cet engagement représente pour vous ?

Quand j’étais au Secteur Ä, j’ai pu voir à quel point cette culture urbaine, dite des banlieues, était mal exposée par les médias traditionnels voire méprisée par certains d’entre eux. J’ai donc décidé de mettre à profit mon expertise audiovisuelle pour promouvoir cette culture des jeunes. Dès cette année, nous avons pris la décision d’aller plus loin et de créer la Fondation d’entreprise Trace dont l’objectif est de contribuer à la réussite des jeunes quelles que soient leurs origines et classes sociales. Nous allons soutenir des projets qui aident des jeunes dans leur intégration professionnelle et dans leur formation.

Vous pensez qu’on peut davantage faire bouger les choses grâce à l’entrepreneuriat que par la politique ?

Je pense que beaucoup des problèmes connus par la France (violence, racisme, pauvreté, exclusion etc.) sont liés à la faible croissance économique et à l’absence d’innovation. La création d’entreprise (et donc d’emplois) contribue à apporter des solutions en dynamisant l’économie. Ils sont aussi liés au fait que, même en ayant un diplôme en poche, la jeunesse des banlieues se retrouve sans travail à cause d’une véritable exclusion. Le risque pour les plus fragiles d’entre eux est que cela finisse par mener à la délinquance. Je me bats pour faire comprendre que les différences culturelles sont une formidable richesse pour la France, alors qu’aujourd’hui elles constituent un frein pour l’accès au travail de beaucoup de jeunes. L’intégration des jeunes de banlieue dans la vie professionnelle et donc économique doit être une priorité.

De quoi rêvez aujourd’hui ?

J’ai le sentiment d’avoir beaucoup de chance : j’ai une famille, une entreprise qui se développe dans le monde entier, je voyage beaucoup et je rencontre des gens extraordinaires dans des secteurs passionnants. Par contre, je suis un insatisfait permanent : au niveau de mon business, je veux qu’on aille toujours plus vite et plus loin. Je suis conscient que pour Trace la route est encore longue mais que notre exemple contribue à apporter de l’espoir à toute une génération.

5 Conseils

  1. Avoir beaucoup d’empathie : Quand on aborde un RDV, il faut savoir exactement ce qu’on en attend, tout en se mettant à la place de celui que vous aurez en face et qui n’a pas forcément le même agenda ou les mêmes intérêts que vous. Ceci est d’autant plus important quand on travaille à l’international où les gens n’ont pas la même culture que soi.
  2. Voyager, sortir de France : Tout n’a pas été inventé ici. Pour trouver de bonnes idées, il faut savoir sortir de la France.
  3. Savoir qu’il n’y a pas de deals parfaits. Parfois pour avancer vers ses objectifs il vaut mieux accepter des compromis… mais sans aller jusqu’à la compromission.
  4. Bien négocier ses contrats : Quand les problèmes arrivent il est trop tard pour rediscuter ses engagements contractuels. Alors il faut prendre le temps de bien négocier avant de signer un contrat et bien réfléchir à tous les cas de figure qui pourraient se produire.
  5. Si possible, ne pas créer son entreprise avant d’avoir un premier client : Il est possible de signer des contrats pour une entreprise en cours de constitution. Cela permet de ne pas avoir à payer les charges de lancement de l’entreprise avant d’avoir été payé par le client.

Qui peut m’aider pour mon développement à l’international ?

La France compte beaucoup de grands groupes qui se révèlent être de vrais champions de l’international. Et pourtant, au niveau de ses plus petites entreprises, la situation est loin d’être aussi optimiste : les PME se font encore trop rares au-delà de nos frontières. De nombreuses solutions sont mises en place pour booster aider le développement à l’international des PME, le programme France- Export en est un bon exemple.

Pour faire bouger la situation et booster l’internationalisation des petites entreprises françaises, UbiFrance et les Missions économiques proposent un accompagnement sur mesure à toutes les entreprises. L’objectif ? Que nos PME puissent faire le poids face à leurs concurrentes européennes et qu’elles abordent les marchés étrangers avec de réelles chances d’y déboucher commercialement. Pour ce faire, le dispositif national d’accompagnement des PME à l’international, s’est organisé autour de l’Agence UbiFrance – Missions économiques, avec un réseau de 1 000 personnes installées à l’étranger dans 63 bureaux, sur 44 pays.

Un dispositif harmonisé : l’équipe de France de l’export

La force du dispositif public est de travailler dans un réseau d’alliance avec d’autres partenaires, acteurs publics ou privés agissant tous pour l’internationalisation des PME. Ensemble, ils ont créé l’Équipe de France de l’export qui, par une mise en relation des moyens et des actions, vise à faciliter l’approche des marchés internationaux pour les entreprises françaises.

Les acteurs qui peuvent vous aider pour votre développement à l’international

Chacun de ces acteurs a un rôle bien spécifique, que ce soit en amont ou en aval de la démarche de prospection internationale de l’entreprise, et selon le profil de l’entreprise. Les Chambres de Commerce et d’Industrie assurent un accompagnement de proximité, de diagnostic export et de suivi aux entreprises désireuses de démarrer ou de développer leurs activités internationales. Elles les orientent vers le bon acteur selon la stratégie développée. Oséo conçoit des solutions de financement du développement international pour les PME et les entreprises innovantes. La Coface assure notamment le risque lié à la prospection commerciale sur les marchés étrangers. Les Conseillers du commerce extérieur, des chefs d’entreprises expatriés bénévoles, parrainent les PME et les coachent pour faciliter leur implantation à l’étranger. Tout l’enjeu reste alors pour les entreprises de solliciter ces différents acteurs pour mettre toutes les chances de son côté.

Différentes solutions d’accompagnement

L’accompagnement d’Ubifrance pour les entreprises se situe à la fois au niveau individuel et au niveau collectif. Ses services facilitent la première approche des marchés étrangers à l’entreprise de la manière la plus sécurisée possible et au meilleur rapport qualité prix. Ils s’articulent autour de plusieurs axes d’accompagnement :

Les conseils sur la stratégie d’export 

Pour réussir le développement à l’international, l’important est de se poser les bonnes questions : ai-je les moyens de mon développement international ? Y aura-t-il suffisamment de ressources humaines dans l’entreprise pour suivre les contacts pris ? Quelle formule vais-je choisir : un agent sur place, un V.I.E, un directeur de l’export en interne, un chargé d’affaires à l’international ? Quel acteur pourra m’aider ? Suis-je prêt à développer mon entreprise ? Autant de questions pour lesquelles les CCI aident les entreprises à fonder les meilleures stratégies.

La validation des marchés porteurs potentiels 

Certaines PME peuvent être tentées de prospecter largement, pour voir. Or, il existe des marchés mieux adaptés que d’autres à certains produits ou qui correspondent à de vraies opportunités de développement. En fonction de l’offre de la PME, UbiFrance conseille les chefs d’entreprise sur les marchés à aborder en priorité et selon le degré d’innovation ou de technologie, sur les pays les plus porteurs.

L’accompagnement sur les salons 

Pour les PME, faire de l’international commence souvent déjà par la visite des salons professionnels qui ont lieu aux quatre coins du monde. Le but de cette présence est de mieux connaître les produits concurrents, de trouver des agents, des distributeurs, des partenaires… Le programme France Export, propose plus de 1000 opérations collectives, chaque année, dans le monde entier ; elles vont du Pavillon France sur salon, aux Rencontres d’acheteurs, Présentations de produits et technologies françaises et missions de découvertes, elles sont autant d’opportunités pour les nouveaux exportateurs de prospecter de nouveaux marchés en étant sérieusement accompagnés.

La préparation et le suivi de la prospection

Les PME doivent penser à adapter et traduire leurs supports de communication (site Internet, catalogue, plaquette), communiquer sur leur présence avant un salon, anticiper sur leur capacité à suivre les contacts qu’elles auront liés lors de leur déplacement. Ubifrance aide les PME à réaliser et diffuser des communiqués de presse, à monter des conférences de presse et à gérer les retours de ces actions.

Les aides financières

Chaque année, un millier d’opérations est donc financée par les pouvoirs publics au titre du programme France-Export. Par ailleurs, les démarches de prospection à l’international peuvent être soutenues financièrement, si la faisabilité a été validée et si la stratégie de développement est cohérente. Voici quelques une des aides destinées à booster l’internationalisation des PME :

Oséo

Le financement de l’exportation, c’est d’abord le financement du développement avec le Prêt pour l’Export et le Contrat de développement international. Il soutient les entreprises innovantes et les PME en garantissant leurs prêts bancaires et en proposant des produits de financement adaptés aux contraintes de l’international. Le financement couvre les dépenses immatérielles ( s, prospection, salons, frais de recrutement, coûts d’adaptation aux normes étrangères, création d’une filiale, etc.). Les prêts sans garanties d’Oséo peuvent permettre aux PME, par exemple, de travailler leurs outils de communication, d’adapter leurs ressources humaines, de prospecter un marché ou d’ouvrir un showroom à l’étranger.

UbiFrance :

  • Sidex : l’aide financière vise à financer la première mission de prospection individuelle de la PME sur un nouveau marché. Le chef d’entreprise peut en cumuler 2 par an. Sa somme est égale à 300, 400 ou 800 €, en fonction de la proximité de la zone cible.
  • Innovex : l’aide financière pour les entreprises innovantes des Pôles de compétitivité fonctionne sur le même modèle que le Sidex. Son montant peut s’élever à 1300 € pour un voyage sur une zone grand large.

La Coface 

Son principal outil de garanties publiques est l’Assurance Prospection, dispositif qui permet de couvrir le risque d’échec d’une prospection commerciale à l’étranger sur une période de un à quatre ans et d’obtenir dans certains cas, un préfinancement des actions

Les aides régionales ou départementales 

A côté de tous ces outils nationaux, sont proposés au niveau territorial des aides visant à favoriser le développement économique et l’internationalisation des PME qui y sont implantées. Ces aides sont très diverses selon le territoire. Ce peut-être par exemple des financements pour un déploiement sur des marchés cibles ou une possibilité de se faire financer l’envoi d’un V.I.E la première année pour les entreprises qui essaient cette formule pour la première fois. Pour savoir ce que propose votre région, rendez-vous dans votre chambre de commerce qui pourra vous renseigner.

Un guichet unique de proximité pour répondre à toutes les questions sur l’international

Face à la multiplicité des acteurs d’accompagnement à l’international, les entreprises sont souvent freinés par le doute quant au choix de la structure à privilégier. Les Chambres de Commerce et d’Industrie sont le point d’entrée de proximité du dispositif global d’appui pour les nouveaux exportateurs et les PME.

UBIFRANCE met à disposition des entreprises 50 fiches pratiques téléchargeables gratuitement sur le site www.ubifrance.fr pour bien se lancer sur les marchés étrangers.

Agenda de l’exportateur

Le Programme France Export donne accès à l’ensemble des entreprises françaises, sur un site unique, www.programme-france-export.fr au  programme consolidé des manifestations collectives à l’étranger. Il rassemble des opérations subventionnées par les pouvoirs publics et pilotées par les principaux partenaires de l’équipe de France de l’Export composée d’UbiFrance, du réseau des Chambres de Commerce et d’Industrie en France et à l’étranger, de l’ADEPTA et de SOPEXA (avec le soutien financier, pour ces 2 dernières du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation et de la Pêche), ainsi que les opérations bénéficiant du label France.

Article par ELISABETH ROCHAS | DIRECTRICE RÉGIONALE UBIFRANCE IDF | UBIFRANCE

Exporter son site Internet de e-commerce

Vous gérez un site de e-commerce et souhaitez vous orienter à l’international ? Ces quelques conseils vous permettront de vous poser les bonnes questions avant de vous lancer.

« Vous rêvez d’imposer votre site de e-commerce à l’étranger pour connaître une success story à l’international ? Avant de vous lancer, vous devrez prendre soin de bien traduire et adapter le site. Un principe simple à connaître : plus le site est fourni, plus il y a des mots à traduire, plus l’adaptation sera coûteuse et plus les délais seront longs. »

La traduction de l’enveloppe du site

Elle peut se mener directement dans les fichiers php, html, xml du site. Cela évite l’étape de réintégration. Il ne faut pas oublier la traduction des balises « Méta » des images, « Titles » et autres meta-tags ou balise meta servant au référencement naturel.

La structuration et le contenu des fiches de présentation des produits :

Limitez la description de vos produits au strict nécessaire et faites en sorte de privilégier les répétitions. Pour cela, créez un modèle de fiche, définissez les phrases types à réutiliser, créez un identifiant pour chaque constituant permettant de découper les fiches par « blocs identiques »… et soyez économe en mots. Des outils de mémorisation de la traduction pourront être ainsi utilisés, permettant de réduire le coût de la traduction en réutilisant les segments déjà traduits.

Le référencement naturel

En fonction de votre différentes stratégies web, définissez vos contraintes de SEO en précisant les mots clés à retenir dans la langue visée, la densité minimum souhaitée par page, etc.

Les images et les vidéos

Utilisez le plus possible des images, schémas ou symboles parlants, sans texte. Ne produisez pas de vidéos avec une voix-off, optez pour un sous-titrage, moins couteux à traduire.

La planification

Pour obtenir une qualité optimale, un traducteur traduit autour de 1 700 à 2 000 mots par jour. Un chiffre à retenir au moment de la planification de votre projet et de ses étapes.

La stratégie dite de « longue traîne »

Cette longue traîne n’existe pas en traduction… Même si vous pensez ne vendre certains produits qu’une fois par an… il vous en coûtera tout de même la traduction de leurs fiches descriptives. Donc, si vous souhaitez cibler un nouveau pays, proposez dans un premier temps uniquement vos produits phares !

Les 7 principaux points sur lesquels vous concentrer pour adapter votre site :

  • Cadrer en amont les sujets comme la distribution, le SAV, les aspects juridiques et les problématiques de paiements.
  • Traduire l’enveloppe du site : les différentes pages de présentation de la société, le processus de paiement, les explications sur la livraison, les images avec texte, etc.
  • Traduire la base de données produit – de loin le plus coûteux.
  • Traduire les modèles divers de mails, factures, CGV/CGU, etc.
  • Traduire tous les éléments de communication et marketing (bannières, vidéos, tutoriaux, CP, etc.).
  • Définir la langue d’échanges avec les clients (par écrit/par téléphone) et s’organiser en conséquence.
  • Définir le processus de mise à jour en continu du site (petites annonces évènementielles, mises à jour de la base de données produit, etc.) dans la langue visée.

Article par VINCENT RIVALLE | ASSOCIÉ | TRAD ONLINE