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Choisir sa formation

Einstein lui-même disait : « Tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien ! ». Lorsque vous êtes dirigeant d’entreprise, plus aucune hiérarchie n’est là pour vous tirer vers le haut. La solution ? Faire une formation ! Mais comment choisir la formation qui vous convient le mieux ?

Il est essentiel de prendre régulièrement de la hauteur et de monter en compétences. Mais comment s’orienter ? Comment identifier et choisir la formation et les organismes adéquats, sans y perdre trop de temps et d’argent ?

Définissez vos besoins en formation

Cette réflexion préalable est essentielle. Le retour sur votre investissement formation en dépend. En effet, vous serez amené à réagir sur des programmes pédagogiques prédéfinis par des organismes et qui vous correspondront rarement à 100 %. Le choix de votre formation devra être le meilleur compromis entre un programme et vos besoins spécifiques.

Comment procéder ?

Tout d’abord, listez de manière exhaustive les tâches que vous ne maîtrisez pas aujourd’hui, ou avec lesquelles vous n’êtes pas à l’aise. Puis hiérarchisez ces tâches par ordre d’importance, en retenant en priorité celles qui ont un impact majeur sur le développement ou le maintien de votre entreprise. Ensuite écartez de cette liste celles que vous pouvez déléguer à un collaborateur ou à un sous-traitant expert. Conservez uniquement les tâches qui ne dépendent que de vous. Et enfin pour chacune d’elles, vous allez ensuite répondre à la question suivante : « Au terme de cette formation, je serai capable de… ».

Choisissez le format de formation le mieux adapté

Prenez le temps de lire les programmes pédagogiques qui vous sont proposés sur le marché. Attention, le prestige d’un organisme n’est pas un gage de qualité !

1. La formation inter-entreprise

Il s’agit d’une formation dispensée en général par de très gros organismes, sur une durée de 2 et 5 jours par groupe de 5 à 15 participants, issus d’horizons variés. Formation de volume, elle s’appuie essentiellement sur leurs catalogues et déploient de nombreux programmes de formation. Ces formations ne peuvent pas s’adapter à vos besoins spécifiques en général. Leur force est dans la standardisation. L’avantage de cette formule est de permettre de sortir ainsi de votre quotidien pour échanger avec d’autres participants d’horizons variés.

2. Les MBA et les executive programs

Certaines compétences nécessitent une réflexion globale et un temps d’apprentissage plus long. Vous pourrez souhaiter une progression plus significative, reconnue par une certification officielle, un label ou un diplôme. Dans ce cas, choisissir le MBA ou le programme executive, en anglais ou en français. Les écoles de management les plus connues en proposent. Les réseaux d’anciens de ces écoles sont actifs et peuvent vous ouvrir des portes commerciales. Vous trouverez sur le marché des programmes plein temps et mi-temps.

3. La formation individuelle sur-mesure

Les organismes, petits et grands, vous proposeront de concevoir des programmes sur-mesure. L’avantage : bénéficier de toute l’attention du formateur, tout en vous assurant que vos besoins et attentes sont comblés à 100 %. Ce qui compte ici, c’est la qualité de l’audit fait en amont de la formation. Le coût sera quasiment le même que celui d’une formation inter-entreprise, avec l’aspect sur-mesure en plus. La durée de ces programmes est à peu près la même que celles des formations inter-entreprises.

4. Le coaching

Le ROI (retour sur investissement) du coaching est souvent très bon par rapport à celui de la formation et son prix est moindre. Les objectifs de la formation et du coaching ne sont pas exactement les mêmes. Si la formation vise l’acquisition ou le développement de compétences, le coaching, quant à lui, vise la réussite d’un projet de changement. L’avantage du coaching est l’écoute attentive et les entrainements spécifiques que proposent les formateurs.

En conclusion, bien choisir sa formation passe avant tout par une bonne identification de vos besoins. Formation inter-entreprises, MBA et executive programs, formation individuelle ou coaching, tout dépendra de la bonne identification de ceux-ci.

Les thèmes de formation les plus demandés par les dirigeants

  • Développement international
  • Leadership
  • Conduite du changement
  • Management et gestion d’entreprise

Comment sélectionner un formateur compétent ?

  1. Choisissez l’organisme qui aura le mieux compris vos enjeux et reformulé vos besoins et objectifs. Vérifiez sa créativité et interrogez-le sur sa méthodologie de conception et sur son suivi post-formation.
  2. Demandez à choisir vous-même le formateur, assurez-vous de son expertise et de ses références sur le thème en question.
  3. Validez sa pédagogie et jugez sur des faits : pédagogie classique ou originale, universitaire ou pratique.
  4. Si vous aimez le côté opérationnel : validez le déroulé pédagogique proposé. Privilégiez une pédagogie active et interactive.
  5. Attention au « faux sur-mesure » : beaucoup d’organismes font en réalité du standard qu’ils vendent au prix du sur-mesure et se contentent de modifier quelques exercices.

Faites financer votre formation

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter les sites suivants :

  • Les fonds gérés par l’AGEFICE servent prioritairement à financer les formations des chefs d’entreprise non salariés inscrits au RCS et dont le code NAF correspond à une activité commerciale, industrielle ou de services, ou les formations du conjoint collaborateur si celui-ci est non salarié de l’entreprise ni d’une autre.
  • Les artisans, professions libérales, médicales et les chefs d’entreprise qui ont une double immatriculation RC/RM dépendent soit du FIF-PL, soit du FAF des métiers.
  • Pour connaître le montant et conditions de financement, rendez-vous sur les sites Internet des organismes : www.agefice.fr www.fifpl.fr

Aritcle PAR SANDRINE VICTOIRE | COACH DE DIRIGEANTS | CABINET BEHAVE

Pourquoi trouver du temps pour se former ?

Lorsqu’un dirigeant me dit qu’il n’a pas le temps de se former, je lui réponds que ce n’est pas une question de temps mais de priorité. Comme tant d’autres, quel est donc son vrai problème ?

La tête dans le guidon, les mains dans le cambouis, happé par l’urgence, le dirigeant, notamment de petite entreprise, est accaparé de toute part. Est-il vraiment réaliste pour ce dirigeant d’aller se former à diriger une entreprise , alors que sa préoccupation première serait, au contraire, d’inventer les journées de 25 heures ?
Pour autant, un constat peut être fait : lorsqu’il a créé sa boîte, le chef d’entreprise avait-il envisagé une telle dépendance de son organisation à son égard ? N’avait-il pas plutôt imaginé une organisation rentable, qui puisse fonctionner seule ou presque, qui soit une source de sérénité et non de problèmes récurrents ? Or, combien de chefs d’entreprise peuvent aujourd’hui, en toute honnêteté, affirmer qu’ils ont atteint ces objectifs ?

Les réponses possibles

Alors, comment sortir de cette spirale infernale et obtenir d’autres résultats ? Ne pas rester seul en recherchant un associé complémentaire se faire accompagner par un consultant qui saura « coacher » le chef d’entreprise mais également, et surtout, se former. Parce que la formation reste une action simple, abordable, peu coûteuse et surtout, efficace.

10 bonnes raisons de prendre du temps pour se former

  1. La formation vous permet de prendre du recul sur l’urgence du quotidien, et de réfléchir calmement aux améliorations à apporter au fonctionnement de votre entreprise.
  2. La formation vous sort de votre bulle en vous informant des évolutions de votre environnement (règlementaire, concurrentiel, culturel…).
  3. La formation vous permet d’acquérir ou de compléter vos connaissances professionnelles.
  4. La formation est un moment privilégié pour rencontrer d’autres chefs d’entreprise… et constater que l’on n’est jamais seul à rencontrer certains problèmes.
  5. De la formation jaillit souvent l’étincelle, l’idée qui va amener à changer le cours des choses : après tout, ce n’est pas parce que certains résultats n’ont pas correspondu à vos attentes jusqu’à présent que cela doit continuer ainsi.
  6. On ne sait jamais de quoi demain sera fait : votre secteur d’activité est florissant mais qu’en sera-t-il demain ? La formation vous aide à préparer au mieux un avenir incertain.
  7. La formation est souple puisque vous décidez non seulement des thèmes à explorer mais également de la durée des actions.
  8. La formation vous sensibilise à des méthodes pédagogiques que vous pourrez réutiliser auprès de vos salariés.
  9. La formation est une action peu coûteuse, si on la compare à des journées de conseil, surtout si vous mobilisez des financements (AGEFICE ou FIFPL, crédit d’impôt formation, etc.).
  10. La formation vous aide à construire votre réussite professionnelle… et personnelle. L’un n’est jamais bien loin de l’autre.

Article PAR PASCAL VIAUD | CONSULTANT ET FORMATEUR | QUALIXEL

La formation, un atout économique et managérial

Une entreprise performante est une entreprise qui s’adapte à son marché et encourage ses salariés à aller de l’avant. La formation booste la motivation des troupes et donc vos résultats. Quelques questions à Emmanuelle Maufrais, directrice d’AGEFOS PME Ile de France.

Pourquoi un dirigeant de pme doit-il investir dans la formation de ses salariés ?

Les bonnes raisons ne manquent pas ! Investir dans la formation est un formidable outil stratégique et managérial. L’acquisition de nouvelles compétences améliore la compétitivité de la société, répond à un besoin conjoncturel ou à une évolution technologique de l’entreprise. Enfin, cela accroît l’engagement du personnel.

La formation est aussi un levier de management alors…

Aujourd’hui, le premier capital de l’entreprise est sa ressource humaine. Réussir à bien manager les hommes est la clé du succès sur des marchés ultra-concurrentiels. Mettre en place une politique de formation est un sérieux atout. Car des salariés qui évoluent, qui sentent que leur dirigeant mise sur eux, sont des salariés heureux et qui s’engagent davantage dans leur travail.

Comment être sûr de choisir les bonnes ?

Un besoin d être formé doit être anticipé et appréhendé sur un mode gagnant-gagnant. L’entreprise et le collaborateur doivent s’investir. Aujourd’hui, les actions ne sont plus décidées à l’initiative exclusive de l’entreprise ; le collaborateur a les moyens d’être proactif. Grâce au DIF (Droit Individuel à la Formation) ou à la VAE (Validation des Acquis de l’Expérience), il peut faire des choix en fonction de sa situation et de ses objectifs personnels.

Comment agefos pme île de France facilite l’accès ?

La refonte de notre site, www.acces-formation.com, permet à tous les dirigeants d’entreprise adhérente de moins de 50 salariés d’accéder directement et de manière conviviale à un catalogue que nous avons triées sur le volet. Autre nouveauté, le catalogue s’est enrichi de formations en e-learning, donc à distance et en blended learning, à savoir un mixte entre sessions en salle et à distance.

Quid de la prise en charge des coûts ?

Pour permettre l’accès au plus grand nombre de salariés, les coûts de formation sur le site sont pris en charge par AGEFOS PME Ile de France moyennant une participation financière de 50 euros HT par stagiaire. L’accès à la formation est accessible à tous.

Un plan de formation, en avant marche !

Le principe ? Ce dispositif regroupe toutes les actions de formation prévues pour l’adaptation des salariés à leur emploi, le développement de leurs compétences et leur maintien dans l’entreprise.

Quelles formations ? Pour cela, déterminez les savoir-faire et savoir-être à améliorer pour développer votre entreprise. L’entretien professionnel peut vous aider à déceler les besoins.

Les outils ? Les traditionnelles sessions de formation en présentiel mais aussi les nouveaux outils comme le e-learning et le blended learning sont des alternatives intéressantes pour les salariés éloignés et/ou débordés.

Le suivi ? C’est la clé de réussite d’un plan de formation. Outre le bon déroulement des sessions de formation, mesurez-en l’efficacité à travers, par exemple, des questionnaires de satisfaction.

Interview de Les frères Truchot, Fondateurs de Gleeden

Connaissez-vous le site Gleeden ? Ce nouveau site de rencontre dédié aux infidèles qui a fait beaucoup parler de lui. Une entreprise qui attire ou agace, mais qui connaît un très fort succès. Rencontre avec les deux créateurs iconoclastes, les frères Truchot.

Votre entreprise a une structuration assez originale. Pouvez-vous expliquer ?

Ravy Truchot (RT) : Nous avons fondé, avec nos fonds propres en 2008, Blackdivine, une société américaine d’investissement dans le monde du web. La revente d’une première entreprise nous a permis de financer cette création. Au sein de cette entreprise, nous avons développé 3 sites Internet qui fonctionnent déjà bien : Ugotawish, un site de e-commerce dédié à la mode féminine, Touchvibes, une agence digitale et Gleeden, notre site de rencontre pour extraconjugal.

Blackdivine : société d’investissement ?

Teddy Truchot (TT) : Notre volonté a été de créer un groupe Internet dans lequel nous développons nos propres idées. à côté de cela nous avons une activité de financement. Nous aidons des start-up en prenant en échange des parts de capital : nous leur apportons de l’argent et des services mutualisés.

En quoi le domaine du web vous a-t-il attiré particulièrement ?

TT : Dans le monde du web tout se fait plus rapidement et on peut facilement se développer à l’échelle internationale. On peut conquérir de nouveaux clients sans pour autant avoir de commerciaux. Les perspectives de développement étaient donc plus rapides et à une dimension beaucoup plus importantes.

Pourquoi avoir monté une société américaine ?

RT : Nous cherchons à investir dans des sociétés à fort potentiel et il est vrai qu’on trouve beaucoup plus de très bons dossiers aux états-Unis. Il y a toujours plus d’avance là-bas qu’en Europe. Cela est lié également à notre histoire personnelle car nous avons vécu aux états-Unis.

Comment vous est venue l’idée du site Gleeden ?

TT : Nous avions remarqué que ce qui fonctionne le mieux sur Internet sont le sexe et la rencontre. Nous avons mis de côté le sexe pour partir sur le thème de la rencontre. Mais ce secteur est monopolisé par des leaders imbattables. Il fallait donc nous démarquer très nettement des autres sites. Une étude sur les sites de rencontre nous a dévoilé que sur ces sites, 1 membre sur 3 se dit célibataire alors qu’il est en couple. L’idée a alors naturellement germé de créer un site pour répondre à ce type d’utilisateurs. Le côté innovant et borderline nous plaisait bien et c’est d’ailleurs ce sur quoi on a joué pour nous faire connaître.

Comment vous êtes-vous fait connaître ?

TT : Au départ nous avons communiqué essentiellement autour des relations presse. Cette stratégie a payé puisque nous avons atteint les 750 000 visiteurs la première année. Nous commençons à investir les médias traditionnels pour passer à une nouvelle dimension de développement. Nous avons notamment sponsorisé la météo d’une chaîne télévisée, ce qui a provoqué un énorme pic d’inscriptions !
RT : Nous avons pour chaque projet une vision très précise de la stratégie marketing à mettre en place, avant même de le lancer. Dès le départ, Gleeden a été conçu en sachant que les médias allaient adorer le projet et que nous ferions parler de nous !

Pourquoi avoir créé un site de rencontre si spécialisé ?

RT : Nous avons décidé de le spécialiser car je pense que nous sommes à une époque où la tendance du marché est d’aller vers l’hyperspécialisation. On est passé d’un monde de sites généralistes à une préférence pour des sites très spécialisés sur un secteur très particulier.
TT : Je pense que les gens cherchent à se retrouver dans des communautés qui partagent les mêmes valeurs et les mêmes envies.

Cela ne vous dérange pas de faire du business avec un thème amoral ?

TT : Les gens n’ont pas besoin de nous pour être infidèles. Nous mettons à disposition une plateforme pour des personnes qui ont ce besoin à la base et qui sont sûrement déjà infidèles.

RT : Nous n’avons pas inventé l’infidélité. Notre message c’est « à bas l’hypocrisie ! ». Il faut se rappeler qu’un certain grand patron a, à l’époque, créé le minitel rose ! Aujourd’hui en France on est très fier de lui car il a créé de nombreux emplois.

TT : Nous sommes fiers d’avoir créé une marque impertinente. Et ce positionnement commence à attirer des personnalités qui nous soutiennent. C’est le cas de l’écrivain Eliette Abecassis, symbole de l’esprit intellectuel mais libre penseur. Le site Gleeden a été dénoncé comme illégal par vos détracteurs… Avant de lancer le site, nous avons fait appel à une équipe d’avocats qui ont fait en sorte que le site soit parfaitement légal.

Vous avez lancé Gleeden avec vos fonds propres uniquement. Pourquoi ?

RT : Nous travaillions sur ce projet depuis longtemps et nous étions convaincus qu’il serait un succès. Dès lors, nous avons estimé que l’entreprise serait vite rentable et qu’il ne servait à rien de chercher des financements.

Quels sont les avantages d’entreprendre en famille ?

TT : Le principal avantage selon moi c’est la confiance qu’on a en l’autre.
RT : Et puis je pense qu’on partage les mêmes valeurs. Comme nous avons été éduqués de la même manière, nous partageons plus facilement une vision commune.
TT : Pour notre part, ce qui est intéressant c’est que nous avons 11 ans d’écart et cette différence apporte à chacun un point de vue différent sur les choses. Cela nous permet de nous challenger mutuellement. Ne pas penser de la même manière, c’est une vraie force.

Quelle est votre ambition entrepreneuriale ?

TT : Nous souhaitons déjà que Blackdivine devienne un groupe international reconnu.

5 conseils

  1. Viser loin pour arriver le plus loin possible.
  2. Créer une équipe forte car c’est l’équipe qui fait tout.
  3. Entreprendre en famille !
  4. Garder au maximum l’autonomie de votre entreprise. Levez de l’argent si vous en avez besoin, mais faites-le au bon moment, sans vous précipiter pour récupérer des fonds. Entourez-vous plutôt de bons partenaires qui ont autre chose à vous apporter que de l’argent.
  5. Penser tout de suite à l’international : il faut penser large, surtout dans le monde du web : il n’y a pas de limites. Se restreindre au territoire français est dommage, surtout dans le monde du web où il est si simple de s’internationaliser. Pour cela, il est important de trouver un nom qui puisse fonctionner dans toutes les langues.

Interview de Charles Znaty, Cofondateur de Pierre Hermé Paris

Charles Znaty, co-fondateur de la maison Pierre Hermé Paris, mondialement célèbre pour ses fameux macarons et sa vision innovante de la pâtisserie, répond à nos questions pour vous.

Votre parcours jusqu’à la création de la Maison Pierre Hermé ?

Je travaillais dans la communication et le design lorsque j’ai cofondé la maison Pierre Hermé. Au départ j’ai conservé mon agence de communication. Puis, quand le projet Pierre Hermé Paris est arrivé à maturité, les personnes qui étaient à mes cotés dans l’agence de communication sont entrées chez Pierre Hermé, et j’ai mis fin à cette activité. On peut dire qu’il y a une société qui a servi d’incubateur à l’autre.

Comment avez-vous rencontré Pierre Hermé ?

Dans mon agence de design, nous avions parmi nos clients des marques de luxe et chefs étoilés, dont Pierre Hermé, qui était déjà considéré par ses pairs comme « le meilleur pâtissier au monde ». à l’époque Pierre travaillait pour Fauchon. Nos routes se sont croisées naturellement, nous avons développé une amitié, puis un projet entrepreneurial commun. Nous souhaitions créer une marque au rayonnement international dont la marque de fabrique était la créativité, l’esthétique et la perfection du goût.

Comment vous partagez-vous les tâches en tant qu’associés ?

Pour ce qui est de la création des recettes, c’est le domaine de prédilection de Pierre. Mon rôle c’est de lui apporter les moyens nécessaires pour pouvoir créer en toute liberté. En dehors de cela, nous nous répartissons les rôles dans l’entreprise tout en restant dans un dialogue permanent sur tous les aspects de la vie de l’entreprise. Depuis le début, nous partageons toujours un même bureau.

Quel est le cœur de métier de la maison Pierre Hermé ?

Nous faisons de la « pâtisserie haute-couture », c’est-à-dire que nous vendons de la pâtisserie de haute qualité et à des prix sensiblement plus chers que les autres acteurs de la profession.

Les investisseurs vous ont-ils facilement fait confiance lorsque vous avez lancé le projet ?

Quand nous avons souhaité ouvrir notre première boutique à Paris, en 1996/1997, notre projet a vraiment fait l’unanimité… tous les financiers auxquels j’ai présenté mon premier Business Plan trouvaient notre projet dénué d’intérêt ! Pourquoi investir dans une pâtisserie ? Il y a tout de même un fonds d’investissement qui m’a proposé de nous suivre, mais sur un projet « sérieux » ! En 1996, la mode était à la vente sur Internet. Il faut dire aussi qu’à cette époque, personne n’avait encore entendu parler de macarons…

Pourquoi tant de difficultés à convaincre les financeurs alors que les produits étaient bons ?

La communauté financière a toujours beaucoup de mal avec les idées innovantes car elle manque de base de comparaison sur l’état du marché. Sans celle-ci, il est très complexe d’asseoir la rationalité d’un investissement financier sur des chiffres ou des faits. Les investisseurs se basaient sur ce qui existait, à savoir les boulangeries pâtisseries de quartier à Paris. Si un entrepreneur vient leur expliquer qu’il compte ouvrir une pâtisserie qui fera cinq ou dix fois le chiffre d’affaires moyen de ces fonds de commerce, ils se montrent hésitants, c’est normal ! Et cela est vrai sur tous les marchés : commerce, presse, Internet… Si l’idée est vraiment innovante, l’entrepreneur sera confronté à des personnes qui auront du mal à comprendre. Mais il faut s’accrocher car l’innovation entrepreneuriale est un combustible des plus essentiels au dynamisme économique. Même si, en France, ce n’est pas ce que l’on sait le mieux financer…

Alors qu’avez-vous fait ?

Nous avons commencé par faire du conseil, d’abord pour le compte du Groupe boulangeries Paul qui venait de racheter à Paris la boutique Ladurée de la rue Royale. Nous avons redéployé et développé le concept qui a connu par la suite le succès que l’on sait. Nous sommes également intervenus pour une chaîne de pâtisseries aux états-Unis. Puis, nous avons ouvert la première boutique Pierre Hermé Paris à Tokyo en septembre 1998.

Comment s’est poursuivi votre développement ?

Nous avons ouvert une boutique à Paris en 2001, tout en continuant notre développement à Tokyo. Depuis 2008, nous sommes entrés dans une phase de développement plus importante, en France, au Japon et à Londres. Aujourd’hui il existe 23 points de vente Pierre Hermé Paris détenus en propre. Le groupe fait 30 millions de chiffres d’affaires par an et emploie 400 salariés.

Comment avez-vous réussi à vous imposer au Japon alors que vous étiez une marque naissante ?

A Tokyo, nous avons eu la chance de rencontrer notre associée Jennifer Tabary qui a fait le pari de développer notre marque sur place dès le début. Cela a grandement facilité la compréhension de ce marché particulièrement complexe et compétitif. La construction s’est faite ensuite par étapes successives.

Avez-vous adapté vos produits ?

Lorsque j’ai cherché à comprendre le marché japonai,s j’ai rencontré des experts dans le domaine de la pâtisserie japonaise… Ils m’ont expliqué que le goût japonais n’était pas comparable au goût occidental et notamment que les japonais apprécient davantage les saveurs peu marquées et peu sucrées. Ils disaient également que les tailles des pâtisseries se devaient d’être réduites par rapport à la France Beaucoup de bons conseils… que nous nous sommes bien gardés d’appliquer !

Nous nous sommes interrogés pendant environ 1 minute avec Pierre Hermé, avant de conclure que nous allions proposer des produits aux goûts que nous aimions et dans des tailles normales. Et c’est finalement ce refus d’essayer de plaire à un consommateur « imaginaire » qui a été la raison de notre succès au Japon. Au lieu de penser en termes de marketing et marché, nous sommes restés accrochés à notre conviction que la création et l’innovation doit savoir décoller des attentes des consommateurs. Immédiatement, les japonais ont adopté cette véritable qualité du produit, en outre, ils ont été sensibles à notre souci du détail et à notre goût pour la précision. Ce sont des valeurs essentielles à la Marque.

Souhaitez-vous déployer sur d’autres marchés internationaux ou restez-vous focalisé sur le Japon ?

Aujourd’hui nous sommes également présents au Royaume-Uni. L’objectif est à la fois de se déployer dans d’autres villes du Japon mais aussi dans d’autres pays de la zone Asie Pacifique, en Europe, aux états-Unis et au Moyen-Orient. Mais, nous prenons notre temps pour nous développer à notre rythme.

C’est donc une volonté de vous développer doucement ?

C’est à la fois une volonté et une exigence de qualité. Cela prend du temps de former un pâtissier de qualité. La plupart des managers en production sont des pâtissiers qui travaillent aux côtés de Pierre Hermé depuis plusieurs années ! Une bonne partie d’entre eux étaient présents à ses cotés avant même la création de l’entreprise.

Vous développez de nouveaux produits. Est-ce une volonté stratégique de vous diversifier ?

Vous faites allusion aux bougies parfumées ou ce genre de choses… Il y a moins de stratégie derrière tout cela qu’il n’y parait ! Il y a plus d’envie que de stratégie. Ces diversifications restent une partie tout à fait marginale de notre offre que nous avons développée. Notre stratégie c’est de continuer à faire des bons produits dans le domaine de la pâtisserie et du chocolat. L’envie c’est notre philosophie !

La marque Pierre Hermé est un succès commercial. Elaborez-vous vos produits en suivant une stratégie marketing ?

C’est là un des aspects originaux de notre projet d’entreprise : nous n’envisageons pas la finalité commerciale comme un pré-requis. Nous ne décidons pas de créer nos produits en pensant au potentiel business qu’il y a derrière. Nous élaborons des produits qui nous plaisent, de manière très libre. La seule chose qui guide nos choix c’est le plaisir ! La création d’abord ! Ce n’est qu’ensuite que nous envisageons quel type de stratégie marketing et commerciale pourrait porter le produit. Je pense que cette manière de fonctionner est essentielle pour les PME. Il faut mettre l’innovation et la créativité au centre même du projet entrepreneurial. Si l’on veut se démarquer des concurrents, il faut se différencier par rapport à ce qu’on trouve déjà sur le marché : pour cela il est nécessaire de libérer la créativité entrepreneuriale des contraintes marketing.

Vous avez réussi à imposer une marque forte en France et à l’étranger. Qu’est-ce qui fait la force de cette marque ?

Nos produits doivent répondre à des critères draconiens de qualité, tout en étant originaux. Beaucoup trop d’entreprises négligent la qualité au profit de la rentabilité. Notre marque a réussi à s’imposer car on ne met jamais en boutique un produit que l’on pourrait trouver ailleurs. C’est principalement ce caractère unique et original que nos clients recherchent. Nous avons aussi largement développé le macaron. C’est aujourd’hui notre produit-phare.

 5 conseils

  1. Lorsqu’on vous dit non c’est une mauvaise idée ! Il est possible que ce soit un indicateur que vous êtes sur la bonne voie.
  2. Toujours se méfier des conseils ! N’écoutez pas forcément les conseils qu’on vous donne sur la stratégie à adopter par rapport à un marché. Comme disait Mao Tsé-Toung : l’expérience est une lanterne qui éclaire le chemin parcouru !
  3. Mieux vaut compter sur ses propres forces, que trop écouter les autres.
  4. Innovez ou bien présentez une solution compétitive. Il y a 2 façons d’envisager les choses : innover, créer ou au contraire apporter une solution plus compétitive, économique à ce qui existe déjà. Être entre les 2 est une voie dangereuse ou du moins compliquée.
  5. Ne pas forcément adapter vos produits au marché que vous souhaitez conquérir.

Elaborer ses premiers contrats de travail

Perçu par les juristes comme un outil de gestion indispensable, les contrats de travail demeurent pour trop d’employeurs source de contraintes. La rédaction d’un contrat de travail revêt pourtant une importance non négligeable tant elle peut être source de contentieux.

Rédiger les premiers contrats de travail est une étape importante dans la vie d’une entreprise qui requiert d’avancer par étapes en se posant les questions adéquates.

Rédiger un contrat de travail : une nécessité ?

Aussi surprenant que cela puisse paraître, le contrat à durée indéerminée à temps complet n’est pas obligatoirement écrit. Il est alors qualifié d’oral, de verbal ou de tacite.

Mais même dans cette hypothèse, l’employeur reste tenu de remettre au salarié un écrit contenant des clauses générales qui forment la relation de travail : l’identité des parties, la nature du contrat, le lieu de travail, la date d’embauche, la qualification professionnelle, la rémunération, la durée du travail, les textes applicables et la période d’essai.

Hormis cette hypothèse, les autres types de contrats doivent nécessairement être écrits sous peine de requalification en contrat à durée indéterminée à temps plein. C’est notamment le cas du contrat à durée déterminée ou temporaire, du contrat de travail à temps partiel ou intermittent, ou encore des contrats spécifiques prévus pour les personnes en difficulté.

Les questions à se poser avant toute rédaction

Avant de se livrer à la rédaction d’un document qui conditionnera le déroulement des relations contractuelles entre le salarié et la société, il est important de délimiter le cadre dans lequel s’inscrivent ces dernières et de tenir compte des spécificités de l’emploi occupé.

Il conviendra donc de s’interroger sur : Quelle est la convention collective applicable à cette relation de travail ? Son contenu peut-il affecter la rédaction du contrat de travail (période d’essai, temps de travail, seuils de rémunération minimums…) ? S’agit-il de pourvoir durablement un poste de l’entreprise ou simplement de faire face de façon temporaire à un besoin de main d’œuvre (surcroît temporaire d’activité ou absence d’un salarié) ? Le salarié sera-t-il cadre ? Quelle est sa nationalité ? Quelle sera sa durée de travail ? Sa rémunération, fixe et variable ?

Si certains points s’imposeront en raison des nécessités de l’entreprise, d’autres pourront donner lieu à des négociations avec le futur embauché.

Définir le socle contractuel ou l’existence de clauses « indispensables »

La « base » du contrat de travail est composée du « socle contractuel ». Les clauses qui s’y rapportent ne peuvent être modifiées sans l’accord du salarié.

Il s’agit de la rémunération, qu’elle soit fixe ou variable. La fixation de cette dernière comporte des limites importantes : le respect du SMIC mais également des salaires minimaux conventionnels, l’interdiction des discriminations et l’interdiction des clauses d’indexation des contrats de travail. En outre il est indispensable de définir avec précision la rémunération variable et ses conditions d’octroi. Il s’agit aussi de la qualification du salarié : définir précisément mais sans exhaustivité les missions et responsabilités du salarié ; à défaut, son refus d’exécuter une mission ne constituera pas un manquement. La mention du lieu de travail du salarié peut quant à elle être couplée à une clause de mobilité afin de permettre la mutation du salarié hors de son secteur géographique initial. Enfin, la clause sur la durée de travail d’un contrat à temps plein rappelle la possibilité d’avoir recours aux heures supplémentaires.

Les clauses dites facultatives

Certaines clauses dites « facultatives » peuvent également être insérées dans le contrat de travail. Elles doivent néanmoins être maniées avec circonspection : elles ne seront valables, aux yeux des juges, qu’à condition d’être justifiées par les intérêts légitimes de l’entreprise, la nature des tâches accomplies et proportionnelles au but recherché.

Adapter le contrat aux spécificités de l’entreprise 

Il pourra s’agir de la clause de non concurrence, qui doit être indispensable à la protection des intérêts légitimes de l’entreprise, limitée dans le temps et l’espace, tenir compte de la spécificité de l’emploi occupé et comporter une compensation financière, de la clause d’exclusivité : totale ou limitée au secteur de l’employeur et de la clause de discrétion ou de confidentialité.

Adapter le contrat aux spécificités de l’emploi occupé

Le poste occupé par le salarié impose parfois l’insertion de clauses spécifiques telles que la clause de mobilité qui doit obligatoirement être délimitée géographiquement, la clause prévoyant la mise à disposition d’un véhicule de fonction qui devra définir les conditions d’utilisation de ce dernier, la clause d’objectifs : utiles notamment pour les commerciaux, elle doit toutefois fixer des objectifs réalistes et le salarié doit bénéficier de l’ensemble des moyens nécessaires pour les atteindre et la clause de forfait : à distinguer des forfaits jours ou heures qui ne peuvent être conclus que lorsqu’ils sont prévus par des accords collectifs. La clause de forfait prévoit la rémunération du salarié sur la base d’un forfait incluant les heures normalement effectuées et les heures supplémentaires majorées, dont le nombre est fixé au sein de cette clause.

Savoir faire évoluer le contrat

Le contrat de travail est un contrat à exécution successive : il n’existe donc que parce qu’il se réalise dans le temps. Il en résulte que ce dernier ne peut qu’être évolutif, sa rédaction n’étant pas « gravée dans le marbre ». Il sera ainsi possible de conclure des avenants ou de faire évoluer certaines dispositions en ayant recours à des accords collectifs (NAO…).

A qui confier cette rédaction ?

Parce que le droit du travail est en perpétuelle évolution, la rédaction des contrats de travail en conformité au code du travail et aux conventions collectives est un acte qui nécessite une parfaite maîtrise de l’environnement juridique. Il est donc préférable de faire appel à un juriste afin que vos actes soient en conformité avec le droit.

Article par KATHY AZEVEDO & THOMAS GODEY AVOCATS
CABINET BRL ASSOCIÉS

Accompagner la croissance des entreprises

Puis-je compter sur mon expert-comptable en phase de développement et de croissance des entreprises ? La réponse est résolument oui !

Développer une entreprise en croissance est grisant, probablement même euphorisant, mais nécessite de bien s’entourer pour répondre aux questions que tout entrepreneur se pose : comment financer mon développement ? Comment recruter mon ou mes premiers salariés ? Comment étudier une démarche à l’export ? Ou encore comment piloter mon activité…

L’expert comptable : sa mission de base

L’expert-comptable apporte bien entendu ses compétences en matière de comptabilité et de gestion. Il est également qualifié pour clarifier des aspects juridiques liés aux obligations légales de l’entreprise, notamment en matière de droit du travail et de gestion sociale, ou pour mener un travail d’audit.

Un conseiller de l’entreprise

Pour toutes ces interrogations et tout au long de la vie de l’entreprise, l’expert-comptable est au côté du dirigeant pour le conseiller sur les meilleures orientations à prendre. Plus simplement, il est présent pour échanger avec lui sur ses préoccupations de dirigeant. Cela permet d’éviter ainsi de vivre la solitude du chef d’entreprise. L’expert-comptable pourra notamment l’accompagner dans sa recherche de croissance externe : sélection des cibles, évaluation, établissement du plan d’affaires, accompagnement pendant toute la période de négociation et de croissance des entreprises

… voire conseiller à l’export

Idem en matière d’accompagnement à l’export. L’expert-comptable pourra faire un diagnostic de faisabilité du projet, identifier les appuis et les financements adéquats, veiller à l’optimisation fiscale du projet et vous orienter vers les bons interlocuteurs.

Ouverture et transparence au service de l’économie

Le 23 juillet 2010 restera une date importante pour les experts-comptables. La loi sur les réseaux consulaires et les services votée ce jour constitue une nouvelle source de développement qui doit permettre à terme d’élargir sensiblement le périmètre des missions des experts-comptables, notamment en direction des particuliers. Si cette profession règlementée voit des perspectives positives dans cette évolution, leurs interlocuteurs sauront également en tirer des avantages qu’ils soient clients, banquiers ou administrations.

  • L’intervention exclusive d’un professionnel indépendant, compétent et surtout intègre bénéficie à l’économie dans son ensemble.
  • La transparence de l’information financière est en effet un facteur clé du développement économique et l’expertise-comptable est l’atout majeur pour atteindre cet objectif de croissance.
  • La mobilisation des experts comptables dans la sortie de crise en est une bonne illustration récente.
    Plus que jamais, toute la profession démontre qu’elle est résolument en phase avec son environnement. C’est tout le sens de l’action que les experts mènent au niveau de l’institution ordinale.

Responsabilité de l’expert-comptable

Professionnel indépendant, l’expert-comptable est responsable des travaux qu’il exécute. Sa responsabilité ne saurait toutefois être confondue avec celle du dirigeant. L’expert-comptable est assuré pour garantir ses clients en cas de faute. C’est donc une forte garantie pour les entreprises qui font appel à lui.

Travail en équipe et intervention personnelle

Il se fait assister par ses associés, des collaborateurs salariés ou des experts indépendants. Il peut déléguer une partie des travaux mais doit conserver la maîtrise de l’exécution et la responsabilité finale de la mission.

L’expert-comptable est tenu à une obligation de moyens

Celui-ci a une obligation de moyens et non de résultats. Son devoir est d’exécuter la mission qui lui est confiée avec toute la compétence et le soin que l’on est en droit d’attendre d’un professionnel normalement éclairé et diligent.

Respect des règles inhérentes à une profession libérale

Membre d’une profession libérale, il exerce ses fonctions dans le respect des règles de déontologie définies par la profession. Il a notamment l’obligation de maintenir et de développer ses connaissances grâce à une formation continue obligatoire. Cette obligation est vérifiée dans le cadre du contrôle de qualité.

Surveillance de l’exercice de la profession

Chaque circonscription par les Conseils Régionaux de l’Ordre. En cas de litige, le client peut demander au Conseil Régional d’intervenir en conciliation ou en arbitrage, ce qui évite la voie judiciaire. En cas de différent, l’intervention amiable du Conseil Régional des experts-comptables permet en effet de régler au mieux des situations conflictuelles.

Article PAR PASCAL LEVENÉ | PRÉSIDENT | ORDRE DES EXPERTS-COMPTABLES | RÉGION BRETAGNE

Faire de la santé un modèle de management

La perception du mal-être au travail est devenue, à tort ou à raison, plus aigüe dans l’opinion publique. En réaction, les entreprises doivent travailler sur des facteurs objectifs comme l’aménagement d’un poste de travail pour le bien-être et la santé des salariés.

Quelle perception les salariés ont-ils de leur santé ? Cette question fait apparaître des problèmes de différentes natures, notamment psychosociaux, liés au stress… Claire Marcadet, Responsable du Cabinet CRHprev, nous explique tous ces enjeux, au cœur des formations proposées par la CGPME Ile-de-France et ses partenaires.

Quand on parle santé dans l’entreprise, de quoi parle-t-on plus précisément ?

Pour l’entreprise, agir en faveur de la santé des salariés signifie s’adapter à des situations et à des organisations de travail nouvelles et se les approprier. Ce qui est tout à fait possible si l’entreprise réunit les conditions adaptées, s’appuyant notamment sur de nouvelles bases de compétences chez les salariés par la fixation d’objectifs de production réalistes prenant en compte les réalités du terrain et les capacités humaines et leurs limites.
Cela implique pour l’entreprise de concevoir des organisations qui permettent de dégager des marges de manœuvre dans le travail reconnues comme nécessaires pour la santé des salariés, cadres et du chef d’entreprise lui-même notamment dans le cadre des PME.

De nouvelles questions en termes de santé au travail apparaissent-elles actuellement avec plus d’acuité ?

On oublie souvent que le travail a un rôle structurant psychologiquement : c’est un facteur de santé et d’équilibre. Aussi lorsque le travail n’est pas adapté ou que le salarié, le cadre ou le chef d’entreprise se trouve « empêché » de le faire dans les règles de l’art, alors on touche là à quelque chose de plus profond : à l’armature de la santé mentale. Ainsi l’absence de reconnaissance dans le travail, le fait de réaliser son travail sous « pression », avec des injonctions contradictoires et de ne plus avoir de marges de manœuvre pour pouvoir agir sur ces conditions de travail, tout cela augmente le risque de pathologies professionnelles.

Le lien entre productivité, intensification, organisation du travail et conséquences sur la santé est mis en évidence par de nombreuses études. C’est pourquoi la prévention revêt tout son caractère fondamental : elle se propose d’agir le plus en amont sur les éléments déterminants de ces situations. Elle permet également la prise de conscience des enjeux considérables en termes de santé et de coûts financiers.
Les actions de formations aux conditions de travail, au stress et aux risques psychosociaux mises en place dans le cadre du partenariat CGPME Ile-de-France/CRAMIF et notre cabinet CRHprev participent à ce processus dynamique de prévention.

Les PME sont-elles sensibilisées sur ce type de thématique ?

L’expérience que nous avons après une première évaluation d’une vingtaine d’actions mises en place pour les TPE et PME met en évidence une méconnaissance des questions de santé et de sécurité ainsi qu’une certaine solitude de ces TPE/PME. Il ressort aussi des difficultés, tant au niveau financier que des compétences concernant la prévention des risques professionnels pour mettre en place des actions concrètes et efficaces.
A chaque formation organisée avec la CGPME Ile-de-France /CRAMIF, nous demandons une évaluation aux participants et elles sont très favorables. Ils trouvent des réponses à leurs questionnements et aux modalités de mobilisation des ressources existantes au niveau des différents acteurs de la prévention.

Pourquoi les chefs d’entreprise ont-il intérêt à considérer la santé comme un enjeu essentiel dans leur entreprise ?

Ils ont un intérêt tant du point de vue humain qu’économique : pour éviter un absentéisme médical coûteux au salarié, à l’entreprise et au contribuable, pour favoriser la productivité et la motivation, et aussi par rapport à l’exigence de mise en conformité avec la législation en vigueur (Loi n° 91414 du 31 décembre 1991, Décret n°2001-1016 du 5 novembre 2001,…). En effet, le manquement à ses obligations de prévention pour le chef d’entreprise peut-être ainsi considéré comme une faute inexcusable, en matière de maladie professionnelle ou d’accident du travail, entraînant de lourdes sanctions. Alors n’hésitez pas à vous tourner vers la formation !

Article PAR CGPME ILE-DE-FRANCE |

Un blog professionnel : pourquoi faire ?

Le blog professionnel est devenu un outil de communication très utilisé depuis quelques années. L’usages des blogs professionnels sont multiples.

Attirer de nouveaux clients, ciblés et qualifiés

Les blogs ont pour avantage de correctement être indexés par les moteurs de recherche. Son attractivité dépend quasi exclusivement de la ligne éditoriale. Plus le sujet abordé est spécifique, plus vous aurez de chance que les moteurs de recherche le fassent apparaître.

Communiquer avec ses clients

Les blogs ont permis au lecteur de devenir actif en laissant notamment des commentaires. Il faut bien évidemment mettre celui-ci à contribution même si tout ce qui sera écrit ne sera pas forcément amusant ou plaisant. La relation n’existe qu’à partir du moment où les commentaires sont ouverts et ne sont pas modérés sauvagement et que vous répondiez aux commentaires (en utilisant vous aussi les commentaires). Ce lien peut aussi s’établir au travers des articles au moyen de sondages pour déterminer les attentes, en impliquant les internautes dans un processus, en dédiant une tribune à des lecteurs avertis…

Impliquer vos clients dans votre réflexion les conforte dans leur opinion qu’ils ont de vous. Vous gagnez par la même occasion un retour utilisateur à moindre coût. Pourquoi ne pas élaborer votre prochaine campagne avec vos lecteurs par le biais d’un concours ou d’une autre activité stimulante ?

Parler de ses clients est une bonne stratégie pour en attirer de nouveaux client. Ceci permettra de consolider votre image auprès de ceux déjà acquis. Vous pourrez aussi montrer comment vous êtes parvenu à les satisfaire.

Communiquer autour de son métier et de ses produits

La manière dont vous travaillez ou les anecdotes concernant vos produits sont autant d’éléments qui humanisent votre relation et votre manière de communiquer. Le blog professionnel, ce type de communication concerne principalement les blogs « corporate » ou ceux réunissant toutes les actualités de produits d’une marque ou d’une entreprise. Il peut être utile de communiquer sur des éléments tels que le chiffre des ventes, une nouvelle campagne promotionnelle, des nominations, des utilisations insolites des produits (exemple : Dragées Mentos + Diet Coke), des secrets de fabrication (pas trop secrets non plus)…

Dans le cadre d’une campagne promotionnelle, ne pas hésiter à reproduire les supports de communication et ce quel que soit leur nature : les utilisateurs seront tentés de réutiliser vos illustrations, de les commenter (dans le cadre de vidéos notamment), voire de bloguer à leur tour ?

Vous pouvez améliorer votre image en dévoilant vos coulisses. Vous pouvez ainsi inviter des personnes à visiter vos locaux, créer une série thématique d’articles décrivant un processus, expliquer les choix de l’entreprise (notamment stratégique), décrire un évènement externe…

Affirmer son expertise

Les blogs d’expertise vous positionnent en tant que leader. L’expertise peut prendre différentes formes (analyses, conseil, retour d’expérience, interview, diffusion de tout livrable). Ceci aura un fort impact en termes d’images même si certains craignent toujours une fuite de leur savoir. Assoir son expertise permet de mettre en avant ses connaissances et compétences, de faire une démonstration de qualité, de se différencier de la masse, de communiquer autour de ses valeurs, de dynamiser son activité, d’accroître son rôle consultation et de focaliser l’attention. Ceci valorisera également le CV de vos salariés qui se prêteront au jeu.

Usages internes à l’entreprise

Les blogs internes sont surtout destinés à des organisations décentralisées afin de favoriser la circulation de l’information. Cela s’applique donc majoritairement à des entreprises établies sur plusieurs lieux géographiques ou dont la taille dépasse la quarantaine d’individus.

La grande force des blogs interne réside dans la captation des opinions des salariés : les encouragements, les suggestions et même les craintes. Ces blogs doivent répondre à une question simple : « qu’est-ce qu’il se passe dans mon entreprise aujourd’hui ? ».

Si la communication interne a l’avantage de détecter les malaises, cela impose en revanche une prise de conscience de leur existence ainsi qu’une certaine réactivité. Faute de quoi, les salariés/utilisateurs/participants feront preuve de lassitude et de démotivation.

Fédérer une communauté

Plusieurs possibilités s’offrent à vous pour offrir un cadre d’expression à votre communauté : plate-forme de blogs, des forums, un espace de concertation. Créer une plate-forme de blogs ou à défaut, un espace de discussion entraînemécaniquement la création de contenu par vos utilisateurs, rendant ainsi votre service plus utile.

Les lecteurs, réels et potentiels, sont intéressés par ce qui se passe près de chez eux. Cela concerne aussi bien l’actualité que les évènements (sorties, restaurants, concerts, etc.) ou encore les anecdotes (faits historiques, vie au quotidien, etc). L’intérêt de cette pratique est d’attirer du trafic sur un contenu qu’on n’aurait pas forcément pu rédiger nous-mêmes.

Offrir une plate-forme, hébergée par vos propres soins ou en recourant à un service tiers, est aussi bien un investissement financier qu’un engagement vis-à-vis de la communauté.

Nos Conseils Rédactionnels

Offrir au lecteur ce qu’il vient chercher
Evitez le baratin commercial et utilisez des mots sur lesquels vous souhaitez attirer vos prospects. L’important n’est pas de dire qu’on est le meilleur : le prospect ne cherche pas forcément le meilleur produit mais celui qui répond à ses attentes.

Communiquer sur vos valeurs
Ceci améliorera votre image. Parlez-en dès que vous en avez l’occasion et intégrez-les à votre discours habituel. à la clé : un bon capital sympathie.

Communiquer sur votre activité
Les implications et évènements de l’entreprise peuvent servir votre image. Vos clients et prospects prennent connaissance de vos activités et sont susceptibles de les apprécier.

Offrir du contenu de référence
Un bon vecteur d’attraction reste la publication de contenu qu’on ne trouve pas ailleurs. Il peut se matérialiser sous forme de présentations, d’articles, d’analyses, d’outils ou de statistiques, entre autres.

Article par THOMAS PARISOT | CONSULTANT WEB FREELANCE | CYNETICMONKEY

Penser et gérer autrement sa flotte

Une voiture inutilisée 90 % du temps ? Le pire investissement qu’une entreprise puisse faire ! C’est le constat de la société Carbox qui propose d’installer l’auto-partage en entreprise… et est devenue en 3 ans le leader absolu du secteur.

Quel dirigeant accepterait de rémunérer un collaborateur qui ne travaillerait que 10 % de son temps ? Qu’elles soient en location longue durée ou achetées, les voitures de société peuvent être potentiellement le pire investissement d’une entreprise car, en général, elles passent leur vie au parking !

Un système sur mesure, innovant et simple

Tous ces constats ont permis à la société Carbox de concevoir un service innovant d’auto-partage. Le principe est simple : après analyse des besoins de l’entreprise, le nombre approprié de véhicules est mis au service des collaborateurs. Ceux-ci réservent en ligne un véhicule de taille adaptée, pour 2h ou la journée, selon leurs besoins. Ils accèdent alors à la voiture avec le badge entreprise.

Une belle réussite

Aujourd’hui Carbox est le leader français de l’auto-partage avec 300 véhicules en service. L’entreprise ambitionne de mettre à disposition 15 000 véhicules d’ici 2016. Leurs principaux clients sont les sièges sociaux de grandes entreprises comme L’Oréal, Société Générale, ou Sodexo, des sites industriels de grande superficie, et enfin les collectivités locales ou l’état, qui doivent mutualiser leurs flottes. « Airbus par exemple a totalement supprimé sa flotte de véhicules de service sur site pour la remplacer par le système d’auto-partage » explique Benoît Chatelier, l’un des deux fondateurs de Carbox. Créée en 2008, la société a déjà fait plusieurs levées de fonds, en 2008 et 2010, pour un montant total de 1,1 million d’euros. Elle s’apprête à conclure une nouvelle levée de fonds très importante en cette fin d’année. Car l’entreprise, qui loue ses produits, a besoin de bénéficier de solides garanties financières.

Un comportement long à changer

Mais la plus importante difficulté de l’entreprise reste de gérer les nombreux appels d’offres ! Car la commercialisation de services innovants correspond à un cycle de vente long. Installer l’auto-partage dans son entreprise demande un changement de comportement des décisionnaires qui peut prendre du temps, ce qui représente le principal frein au développement de Carbox. Mais il faut bien comprendre que, à la fois sur le plan économique et sur le plan environnemental, le bilan est sans appel : l’auto-partage économise en moyenne 8 voitures, diminue sensiblement les bouchons, réduit les émissions de gaz à effet de serre et diminue les déchets futurs à recycler.

Le développement de Carbox

La société compte développer de nouveaux types d’offres : l’auto-partage en BtoB, tel que l’offre CarPlus développée avec Renault ou encore une alternative à la voiture de fonction .
Cette dernière offre est en test chez 2 grands comptes et intéresse particulièrement les nouvelles générations qui ne souhaitent pas s’encombrer d’une voiture et qui sont habituées au service et à l’économie d’usage.
En échange de la valeur de la voiture de fonction, le collaborateur obtient des crédits mobilité tels que taxis, billets de train et locations de voiture. Le parc actuel de voiture de fonction en France est de 500 000 véhicules : une belle perspective de croissance pour Carbox !

Article par ELISABETH LECUYER | CONSULTANTE