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L’employé modèle, une histoire cubaine

Je cherche depuis longtemps comment décrire un employé modèle. Comment définir un VRAI collaborateur ? Existe-t-il un employé tellement brillant qu’on le veut à nos côtés tout le temps ? Dans mes recherches je suis tombé sur ce texte et je souhaite vous le faire partager :

Dans tout le panorama de l’histoire cubaine, un homme reste gravé dans ma mémoire, tel un astre superbe.
Lorsque la guerre éclata entre l’Espagne et les États-Unis, il s’avéra urgent d’établir le contact avec le chef des insurgés. Garcia se trouvait dans une place forte, quelque part dans les montagnes de Cuba. Personne ne connaissait l’endroit. Aucun courrier ou télégramme ne pouvait lui parvenir. Le président devait s’assurer de sa coopération, et vite.

Que faire?

Quelqu’un dit au Président : « Il n’y a qu’un seul homme qui puisse vous trouver Garcia, c’est le dénommé Rowan. »

On fit appeler Rowan et on lui donna une lettre à remettre à Garcia. Je ne raconterai pas en détail comment le dénommé Rowan prit la lettre, la sella dans une sacoche en tissu huilé, l’attacha contre sa poitrine, débarqua sur une plage cubaine après quatre jours de voyage en bateau, disparut dans la jungle, et réapparu trois semaines plus tard de l’autre côté de l’île, après avoir traversé à pied un pays hostile, pour remettre sa lettre à Garcia. La chose que je voudrai souligner est ceci : McKinley donna à Rowan une lettre que celui-ci devait porter à Garcia. Rowan prit la lettre sans même demander : « Où est-ce qu’il est ? ».

Nom de Dieu ! Voilà un homme dont le buste devrait être coulé dans un bronze indestructible et placé dans toutes les universités du pays. Ce ne sont pas de lecture ou d’instruction dont les jeunes gens ont besoin, mais d’un bon redressement de la colonne vertébrale, afin d’apprendre à être droits, dignes de confiance, et à agir promptement avec concentration et énergie, faire les choses qui doivent être faites : « Apporter Un Message A Garcia »

Le Général Garcia est mort aujourd’hui, mais il y a d’autres Garcia. Quiconque a déjà entrepris la réalisation d’un projet nécessitant de nombreux participants, n’a pu qu’être consterné devant la stupidité du citoyen moyen – l’incapacité ou le refus de se concentrer sur une tâche et de l’accomplir. On fait les choses à moitié, avec une inattention stupide ou une morne indifférence. Tel semble être la norme. Et celui qui veut réussir son projet ne peut y parvenir sans menacer, soudoyer ou forcer coûte que coûte d’autres gens à l’aider. À moins que Dieu, dans son immense bonté, n’accomplisse un miracle et lui envoie un Ange de Lumière afin de lui venir en aide.
Vous, lecteur, faites-en l’expérience : vous êtes assis dans votre bureau, avec six employés de bureau à votre service. Appelez l’un d’entre eux et demandez-lui : « Regardez, s’il vous plaît, dans l’encyclopédie et rédigez-moi un bref compte-rendu sur la vie de Correggio ».

L’employé dira-t-il calmement : « Oui, monsieur. » et s’en ira-t-il accomplir sa tâche ?

Je vous parie que non. Il vous regardera d’un œil vitreux et posera l’une ou l’autre de ces questions :

  • C’était qui ?
  • Quelle encyclopédie ?
  • Elle est où, cette encyclopédie ?
  • C’est mon boulot de faire ça ?
  • Vous voulez dire Bismarck, plutôt, non ?
  • Pourquoi c’est pas Charlie qui le fait ?
  • Il est mort ?
  • C’est pressé ?
  • Vous ne voulez pas que je vous apporte le bouquin pour regarder vous-même ?
  • Pourquoi vous voulez savoir ça ?

Je vous parie à dix contre un que, lorsque vous aurez répondu à ses questions, expliqué comment trouver l’information et pourquoi vous la voulez, l’employé ira demander à l’un de ses collègues de l’aider à trouver Garcia – pour ensuite revenir vers vous et vous dire que cet homme n’existe pas. Il se peut que je perde mon pari avec quelques-uns d’entre vous mais, en vertu de la loi des probabilités, j’ai de grandes chances de le gagner.
Maintenant, si vous êtes malin, vous ne perdrez pas votre temps à expliquer à votre « assistant » que Correggio se trouve dans le C et nom dans les K. Avec un petit sourire, vous lui direz très gentiment : « Laissez tomber ». Et vous irez regarder vous-même.

C’est cette incapacité à agir de manière indépendante, cette stupidité morale, cette infirmité de la volonté, ce refus de relever le défi avec enthousiasme, qui font que le vrai socialisme, dans sa forme la plus pure, ne sera pas possible avant longtemps. Si les gens sont déjà incapables d’agir pour eux-mêmes, que feront-ils lorsqu’ils devront agir pour le bien de tous ?

Il semblerait nécessaire d’avoir un surveillant armé d’un bâton. Et c’est souvent la menace de se faire « virer » à la fin de la semaine qui force tel ou tel employé à faire son boulot. Passez une annonce pour trouver un sténographe et, parmi les gens qui se présenteront, neuf sur dix ne connaîtront ni l’orthographe ni la ponctuation. Ils ne penseront même pas en avoir besoin.

Une telle personne pourrait-elle écrire une lettre à Garcia ?

« Vous voyez ce comptable ? » me disait le contremaître d’une usine.
« Et bien, c’est un bon comptable, et si je devais l’envoyer en ville faire une course, il se peut qu’il y parvienne. Mais il se peut aussi, qu’en chemin, il s’arrête dans quatre ou cinq bars et qu’une fois arrivé sur Main Street, il ait oublié ce pour quoi je l’avais envoyé ».

Pourrait-on faire confiance à cet homme pour qu’il porte un message à Garcia ?

On a récemment entendu beaucoup de gens s’apitoyer sur le sort des « pauvres émigrés que l’on exploite pour leurs sueurs dans les usines » et des « vagabonds sans abri cherchant un travail décemment rémunéré ». En général, ces commentaires sont suivis de critiques acerbes envers les hommes qui sont au pouvoir.
Pas une larme n’est versée pour l’employeur qui s’arrache les cheveux en essayant vainement d’obtenir un travail intelligent de la part de bons à rien. Pas un mot n’est dit à propos de sa patience infinie à l’encontre de ces « aides » qui ne font que traînasser lorsqu’il a le dos tourné.

Dans chaque magasin et dans chaque usine, on est obligé de faire une sélection. L’employeur doit sans cesse renvoyer des employés qui se sont révélés inutiles à l’entreprise. Et en engager d’autres.
Que les temps soient durs ou pas, le tri continue. Evidemment, quand les temps sont durs et le travail rare, on trie plus subtilement. Mais sans cesse, il faut écarter les incapables et les inutiles. C’est la survie du plus apte.
Dans leur propre intérêt, les employeurs se doivent de ne garder que les meilleurs – CEUX QUI PEUVENT PORTER UN MESSAGE A GARCIA.

Je connais un homme plutôt brillant, mais totalement incapable de gérer sa propre entreprise. Personne ne songerait non plus à l’employer, car cet homme est obsédé par l’idée qu’un patron le persécuterait, ou tenterait de le persécuter. Il ne peut donner d’ordres, et ne peut pas en recevoir.
Si on lui donnait un message à porter à Garcia, il est probable qu’il répondrait : « Portez-le vous-même ! ». Aujourd’hui, cet homme parcourt les rues en quête d’un travail, le vent soufflant à travers son manteau élimé. Ceux qui le connaissent n’osent pas l’employer, car c’est un agitateur qui ne sait qu’attiser le feu de la discorde. Il est imperméable à la raison, et la seule chose qui puisse le remettre dans le droit chemin, c’est le bout pointu d’une botte taille 45. Bien sûr, je sais que quelqu’un d’aussi moralement atteint est autant à plaindre qu’un handicapé physique.

Mais dans nos plaintes, n’oublions pas non plus les hommes qui ont à cœur la réussite de grandes entreprises, leurs heures de travail ne sont pas comptabilisées. Ils attrapent des cheveux blancs bien avant l’âge en s’acharnant à enrayer l’indifférence bornée, la paresse imbécile et l’ingratitude de ceux qui, sans l’entreprise, seraient affamés et à la rue.

Est-ce que j’en fais un peu trop ?

C’est possible. Mais à l’heure où le monde s’enlise dans la boue, j’aimerais adresser un mot de sympathie à l’homme qui réussit.

Á l’homme qui, contre vents et marées, dirige les efforts des autres pour découvrir que ça ne sert qu’à une seule chose : Fournir le gîte et le couvert.

J’ai apporté ma gamelle à l’usine et travaillé pour un salaire journalier. J’ai aussi employé des ouvriers.
Et je sais que de chaque côté, il y a beaucoup à dire. Il n’y a aucune gloire à être pauvre. Je ne souhaite à personne de s’habiller de haillons. Tous les employeurs ne sont pas des rapaces avides et tyranniques. Les pauvres ne sont pas tous des hommes vertueux.
Mon coeur va à l’homme qui fait son travail quand le «patron» est absent, ainsi que quand il est au bureau.
Et l’homme à qui l’on donne un message à porter à Garcia, l’homme qui empoche la lettre sans rien dire, sans poser de questions stupides, sans avoir la sournoise intention de la lancer dans le caniveau le plus proche, qui n’a d’autre objectifs que de remettre cette lettre à bon port, cet homme ne sera jamais viré et n’aura jamais à faire grève pour obtenir une augmentation.

La civilisation semble lancée dans une longue et pénible quête pour trouver de tels individus.
Tout ce que ce genre d’homme désire lui sera accordé. Son type est tellement rare que l’employeur ne peut se permettre de le laisser partir. On a besoin de lui dans toutes les villes, tous les villages, tous les bureaux, tous les magasins et toutes les usines. Le monde le réclame à cor et à cri, cet homme qui peut…

PORTER UN MESSAGE A GARCIA.

Ecrit en 1899
Par Elbert Hubbard (1856 -1915)

Les avantages fiscaux du leasing

Lorsqu’une entreprise décide de renforcer sa flotte de véhicules, plusieurs possibilités s’offrent à elle. L’achat du véhicule au comptant est possible pour les entreprises qui disposent d’un cash-flow important. Pour les autres, soucieuses de préserver leur trésorerie, l’achat à crédit est une possibilité, ou encore le leasing, qui regroupe de nombreux produits (LLD, crédit-bail et LOA).

Le choix des entreprises en France

Selon les chiffres 2012 fournis par l’Observatoire du véhicule d’entreprise, 82 % du parc automobile des grosses entreprises (plus de 10 000 salariés) est composé de véhicules acquis en LLD, 6 % en LOA et 12 % en achat. Plus la taille de la société diminue, plus les parts de marché de la location avec option d’achat, et de l’achat, augmentent. Dans les TPE (moins de 10 salariés), 44 % des véhicules sont acquis par les entreprises via un achat, tandis que la LOA concerne 50 % des voitures acquises.

Cela dit, quelles sont les raisons qui poussent les entreprises françaises à opter pour le leasing ? Pourquoi ne pas opter pour un achat à crédit classique ? Pour trouver ces motifs, il faut chercher du côté des avantages fiscaux et comptables que procure le leasing par rapport à l’acquisition classique d’un véhicule.

Les avantages fiscaux et comptables du leasing

Tout d’abord, un véhicule acquis par le leasing (LOA ou LLD) n’apparaît pas sur le bilan de l’entreprise. Cela évite ainsi de l’alourdir. Le leasing permet donc de préserver les capacités d’investissement et d’endettement de la société.

Second avantage, les loyers du leasing sont comptabilisés comme des charges dans le compte de résultat, ce qui permet donc de diminuer le bénéfice imposable, soit le montant de l’impôt versé au fisc. Veuillez noter que cette déductibilité est plafonnée à 18 300 € par véhicule (9 900 € si les émissions en CO2 du véhicule sont supérieures à 200 grammes par km), sauf s’il s’agit d’un utilitaire (déductibilité totale). Pour calculer le montant du loyer déductible (aussi appelée réintégration fiscale), vous diviserez ce plafond par la durée, en mois, du leasing.

Enfin, le leasing permet à une société désireuse d’acquérir un véhicule de ne pas devoir avancer la TVA. Alors que la TVA des loyers est, quant à elle, complètement récupérable dans les conditions de droit commun.

Zoom sur 3 aides pour les entreprises mises en place par l’Etat

Devant l’importance du déficit de la balance commerciale française, le Gouvernement Français a mis en place plusieurs aides afin d’inciter les entreprises à se développer à l’export. Nous allons parler de trois d’entre elles :

Le Crédit d’impôt export : 

Afin de pouvoir bénéficier du Crédit d’Impôt export, l’entreprise doit remplir trois conditions :

  • Elle doit recruter une personne ou avoir recours à un volontaire international en entreprise affecté au développement des exportations
  • Elle doit avoir employé moins de 250 salariés pendant la période de 24 mois qui suite le recrutement de la personne
  • Elle doit réaliser un chiffre d’affaires inférieur à 50 millions d’euros ou disposer d’un total de bilan inférieur à 43 millions d’euros pendant la période de 24 mois qui suit le recrutement de la personne ou du volontaire.

Les dépenses éligibles vont être :

  • Les frais et indemnités de déplacement et d’hébergement liés à la prospection commerciale en vue d’exporter ;
  • Les dépenses visant à réunir des informations sur les marchés et les clients ;
  • Les dépenses de participation à des salons et foires expositions ;
  • Les dépenses visant à faire connaître les produits et services de l’entreprise en vue d’exporter ;
  • Les indemnités versées aux volontaires internationaux en entreprise ;
  • Les dépenses liées aux activités de conseil fournies par les opérateurs spécialisés du commerce international ;
  • Les dépenses exposées par un cabinet d’avocats pour l’organisation ou la participation à des manifestations hors de France ayant pour objet de faire connaître les compétences du cabinet.

Ce crédit d’impôt est égal à 50 % du montant des dépenses dans la limite d’un plafond de 40 000 euros pour une période de 24 mois qui suit le recrutement de la personne ou du Volontaire International en Entreprise.

L’assurance prospection COFACE :

Cette assurance a été mise en place afin de limiter les risques des entreprises qui souhaitent se développer sur des marchés sur lesquels elles sont peu ou pas présentes.

Les différentes dépenses couvertes peuvent être :

Des actions ponctuelles de prospection, comme la participation à :

  • Des manifestations commerciales,
  • Des colloques agréés, 
  • Des programmes structurés de prospection de plusieurs années dans un ou plusieurs pays (sous réserve d’un examen des perspectives de débouchés).
  • L’ensemble des frais que l’entreprise engage pour sa démarche de prospection de la zone garantie
  • Les études de marché,
  • Les déplacements et frais de séjour à l’étranger des salariés de l’entreprise,
  • Les salaires de ces salariés pendant la durée de leurs déplacements,
  • Les services export : frais de création pour les besoins de la prospection et frais de personnel,
  • L’adaptation de produits aux normes,
  • Les frais fixes d’agents locaux à l’étranger,
  • Les frais de fonctionnement d’un bureau ou d’une filiale commerciale,
  • Les frais de publicité,
  • La création d’un site internet,
  • La participation à des manifestations professionnelles à caractère international, agréées par la Compagnie;
  • Les conseils juridiques et fiscaux concernant les pays couverts,
  • Les frais de dépôt de marques ou de brevets,
  • Les frais de financement de l’action de prospection,
  • L’Ensemble des frais que l’entreprise engage pour sa démarche de prospection de la zone garantie,
  • Etc. 

En ce qui concerne son montant :

La quotité garantie compris entre 25% et 75%, selon la taille et le fait que l’entreprise soit innovante ou non.

Si l’entreprise a déjà bénéficié d’un ou plusieurs contrats d’assurance prospection et a remboursé au moins 80 % des indemnités qui lui ont été versées par la Coface, elle bénéficiera automatiquement, lors du dépôt d’un nouveau dossier d’assurance prospection, d’un relèvement à 80 % de sa quotité garantie.

Pendant la période d’amortissement, à l’issue de chaque période de 12 mois, l’entreprise reverse, un pourcentage des recettes réalisées pendant l’exercice sur la zone garantie (mêmes taux que ceux retenus en période de garantie), dans la limite des indemnités versées.

A la fin du contrat, les indemnités non remboursées, du fait de recettes insuffisantes à la fin de la période d’amortissement, restent définitivement acquises à l’entreprise.

Le Prêt pour l’Export :

L’objectif de ce prêt va être de financer les dépenses immatérielles des programmes d’investissements visant au développement d’une activité à l’exportation ou une implantation à l’étranger.
Les opérations financées par ce prêt vont être 

Les investissements immatériels :

  • frais d’adaptation des produits et services aux marchés extérieurs,
  • Les coûts de mise aux normes,
  • Les dépenses de design,
  • Les dépenses de prospection,
  • La participation aux foires et salons,
  • Le recrutement et formation de l’équipe commerciale export,
  • Les dépenses liées aux Volontaires internationaux en entreprise (VIE),
  • Les dépenses de communication, frais d’échantillonnage…

Les Investissements corporels à faible valeur de gage :

  • Le matériel conçu ou réalisé par l’entreprise pour ses besoins propres,
  • Les moules,
  • Le matériel informatique,
  • Les dépenses liées à l’installation et à la représentation à l’étranger
  • Etc.

L’augmentation du besoin en fonds de roulement (BFR) générée par le projet de développement.

Les caractéristiques de ce prêt sont les suivantes :

  • Le montant de ce prêt à taux fixe va être compris entre 40 000 et 150 000 euros. 
  • Il est limité aux fonds propres et quasi fonds propres de l’entreprise
  • Il est conclu pour une durée de 6 ans avec un différé d’un an
  • Il n’y a pas de garantie, ni de la part de l’Entreprise, ni de la part du dirigeant

Buzz me, I’m famous

Dans un post précédent, j’insistais sur la répétitivité des relations presse, composante nécessaire du succès d’une campagne de communication. Aujourd’hui, je vous propose de nous arrêter sur le “Buzz”, sa puissance, ses dangers et surtout… comment favoriser son éclosion dans votre campagne de relations presse.

Le buzz… cet effet qui du jour au lendemain fait d’une marque “inconnue” la référence absolue de son marché. Cette déferlante “magique”, nourrie de bouche-à-oreille, qui va définitivement asseoir le succès de votre entreprise et de ses produits. La promesse est telle que nombre d’entrepreneurs sont prêts à y consacrer l’intégralité de leur ressources pour “faire le buzz”.

Or, la réalité du marché est moins féérique : pour un Facebook, un Twitter ou un Carambar, il y a 100, 1 000 ou 10 000 marques dont on n’entend pas parler. Ou, plus justement, dont la voix n’arrive pas à se faire entendre.

Sans parler du “bad buzz”, petit frère teigneux du buzz auquel je consacrerai – exemple à l’appui – un prochain post.

Pourquoi certaines marques arrivent-elles à buzzer et d’autres pas ? La liste des raisons est sans fin, mais voici sans doute les principales :

  • Le timing et les événements exogènes : vous êtes prêt(e)s, votre produit est définitivement génial et vos milliers d’heures de test attestent de sa robustesse. Vous avez travaillé d’arrache-pied avec votre attaché(e) de presse, le communiqué de presse est brillant, les photos parfaites et le jour et l’heure d’envoi sont décidés. C’est une certitude, dès la sortie de l’annonce presse, les journalistes et bloggeurs vont vous assaillir de coup de fils, les utilisateurs vont s’arracher votre produit et vous allez pouvoir savourer l’intensité du succès.

    Vous lancez l’annonce.
    Silence.
    Aucun des journalistes que vous appelez ne décroche.

    Vous scrutez les médias avec angoisse, vérifiez que votre téléphone est bien chargé.
    Et coup de tonnerre : Google vient de racheter Apple ! (c’est une métaphore). La nouvelle fait la une de tous les supports et votre annonce n’est reprise nulle part.

    Est-il besoin d’épiloguer ?

  • Les moyens mis en place à l’occasion d’un lancement presse sont décisifs également et jouer les “David” en face de “Goliath” qui viennent de lever plusieurs millions d’euros auprès d’investisseurs quand votre entreprise repose uniquement sur votre énergie, votre enthousiasme et vos fonds personnels tourne rarement en votre faveur. Il suffit de repenser à la récente campagne “Carambar arrête les blagues”. Tous les médias en ont parlé : de France Inter aux 20h des grandes chaînes en passant par les bloggeuses / bloggeurs les plus suivis. Voici une synthèse des efforts mis en oeuvre : un “press kit” en forme de cartable envoyé à 100 influenceurs, une vingtaine de community managers à l’œuvre, création de 80 vidéos personnalisées… Pour de très beaux résultats, certes. Mais ces moyens restent hors de portée de la plupart des entrepreneurs.
  • La notoriété de l’entrepreneur est tout aussi importante.
    Quand Marc Simoncini ou Xavier Niel ou encore Bill Gates lancent une nouvelle société ou fondation, leur voix résonne beaucoup plus fort que celle des “primo-entrepreneurs”.

Loin de moi l’idée de jeter l’opprobre sur le Buzz. Il me semble simplement important de rester objectif : Oui, un bon Buzz peut changer la face de votre business en quelques jours et parfois même en quelques heures. Bien sûr un bon Buzz est la preuve irréfutable que votre produit ou service est effectivement celui que les utilisateurs attendaient. Et ce message que le Buzz amplifie, vous le portez depuis la seconde où l’idée de créer votre entreprise a germé dans votre esprit.

L’essence même du Buzz est d’amplifier. Mais, sans de longues heures de développement, de présentation, de test… il n’y aurait pas grand chose à amplifier. Si cela peut sembler paradoxal, je pense que la vraie nature du Buzz n’est pas d’être spontané, mais plutôt de se bâtir dans la durée.

Finalement, la vraie magie du “Buzz” se niche une fois de plus dans la répétitivité. Et l’agilité. Pour favoriser son éclosion, il faut en nourrir la nature vorace : multipliez les annonces, les tribunes, les jeux concours, les promotions, réagissez à l’actualité de vos concurrents ou aux évolutions législatives. Soyez agiles et présent(e)s sur tous les fronts. Avec chaque nouvelle annonce, proposez un angle de traitement différent de votre entreprise et de votre produit : vous démultiplierez ainsi vos chances d’être “couverts” par des médias variés qui permettront à vos utilisateurs potentiels de vous identifier. D’utiliser votre produit/service. De l’apprécier et d’en parler autour d’eux. Ce qui permettra à d’autres utilisateurs de découvrir votre produit… Bref, de tout mettre en place pour que le Buzz décolle et vous avec !

Le bonheur d’une levée de fond !

C’est une tribune-éclair, un peu particulière, que je choisis de vous adresser ce jour, après un long silence. EnvoiMoinsCher.com a clôturé il y a quinze jours un financement de 2,6 millions d’euros, et ouvert à cette occasion son capital au fonds d’investissement CapHornInvest.

Ces derniers mois ont été en majeure partie dédiés à la finalisation de cette opération, et je voudrais aujourd’hui partager à la fois l’immense joie que nous avons ressentie et un peu de ce qu’a été l’aventure que j’ai entamée il y a maintenant 4 ans.

Pas à pas 

Entreprendre n’est pas de tout repos. Les choses ne se déroulent jamais vraiment comme prévu. « Monter une entreprise, c’est comme pousser un petit caillou avec le bout de son nez » a l’habitude de me dire un ami proche. C’est vrai, beaucoup d’efforts, récompensés par des avancées qui paraissent toujours trop courtes ; beaucoup d’implication également, des sacrifices, forcément. Des doutes, tous les jours, et à tous les stades de développement de la société. Et finalement, se retourner et réaliser que notre activité est aujourd’hui 20 fois celle qu’elle était il y a 4 ans !

Un duo solide 

Le président fondateur d’EnvoiMoinsCher.com et moi-même avons la chance de former un tandem très complémentaire, créateur de valeur pour la société. Respect de l’autre et de ses compétences, écoute, échange, transparence et confiance ont été de précieux alliés pour traverser les périodes difficiles, et atténuer la solitude à laquelle le créateur d’entreprise est souvent confronté. 

Un bonheur partagé

Cette levée de fonds, que nous avons réalisé seuls, sans l’assistance d’un conseil financier, est la victoire d’une équipe entière, de 10 personnes dédiées à la performance et à la qualité de service. Une équipe de jeunes gens dynamiques, enthousiasmés par l’histoire qu’ils écrivent, qui a amené EnvoiMoinsCher.com à l’équilibre, et est prête à entamer le deuxième chapitre : faire d’EnvoiMoinsCher la solution incontournable pour l’envoi de colis 100% via internet.

Merci à cette équipe de choc, merci à nos partenaires et à tous les clients qui nous font confiance.
A très vite pour une nouvelle tribune !

Interview de Patrick Dalsace, Cofondateur de LaFourchette

Entretien exclusif avec Patrick Dalsace, cofondateur de la solution de réservation de tables en ligne LaFourchette.

LaFourchette n’est pas votre première expérience entrepreneuriale, non ?

C’est vrai. En 2000, j’ai monté Jtech France, une société qui existe toujours, et qui importe des États-Unis des bippers pour la restauration et l’hôtellerie. Cela a été une aventure incroyable ! Je n’y connaissais rien, je n’avais que les pages jaunes pour faire de la prospection et je n’avais aucun fonds propre ! Et très rapidement la société a commencé à avoir des clients et une certaine légitimité.

Comment avez-vous connu votre associé ?

Fin 2001, la société Internet de Bertrand Jelensperger n’a pas réussi à résister à l’éclatement de la bulle de l’époque. En 2002, son frère Marc, un de mes meilleurs amis a joué les « go-between ». Dès le premier rendez-vous le courant est bien passé entre nous et nous nous sommes associés dans JTECH France.

Votre première entreprise fonctionnait. Pourquoi avoir décidé de vous lancer dans un nouveau projet de création ?

Nous avons eu envie de faire un peu autre chose… Alors nous avons commencé à chercher des idées. Notre premier projet était un site de vente de lentilles moins chères que chez les opticiens. Nous avions fait tout un business plan, mais la difficulté était qu’à l’époque en France, il était interdit de vendre ce produit de santé sur Internet. Notre autre idée était de créer un site de vente par abonnements de lames de rasoir ou de chaussettes…

Et comment êtes-vous arrivés au concept de LaFourchette alors ?

Nous partagions nos bureaux avec l’ancien directeur Europe de Yahoo. Nous lui avons parlé de nos différents projets et il nous a tout de suite mis en garde. Il nous a dit « Ce que j’ai appris dans ma vie professionnelle, c’est que votre domaine de compétence c’est le m2 de connaissance qu’il y a sur votre bureau ! ». Et sur notre bureau, il n’y avait que des livres liés à la restauration. Il nous a conseillé de nous lancer plutôt sur un business lié à notre domaine de compétence afin d’aller plus vite et d’être plus crédibles. Quelques temps après, en allant à l’étranger, nous avons découvert qu’apparaissaient des solutions de réservations de tables en ligne. C’est comme ça que l’idée de LaFourchette est née.

Et votre première entreprise ?

Nous avons 6 salariés qui travaillent toujours sur son développement. JTECH France est une très petite entreprise, toujours leader sur son secteur d’activité. Mais c’est vrai que c’est beaucoup plus petit que LaFourchette.

Les restaurateurs vous ont-ils tout de suite fait confiance ?

Nous avions la chance d’avoir un réseau de restaurateurs qui nous connaissaient déjà bien grâce à JTECH France et qui nous ont suivis sur LaFourchette. D’autres nous ont pris pour des fous ! En même temps, je trouve ça toujours flatteur : nous sommes des fous qui apportont de vraies solutions à une vraie problématique !

Vous avez fait très vite une première levée de fonds. Est-ce que ça a été difficile de lever ?

Je pense que ça a été moins difficile que pour beaucoup d’autres. Bertrand Jelensperger et moi avions déjà créé une entreprise qui fonctionnait dans ce secteur d’activité et nous avions déjà des restaurants partenaires de LaFourchette, ce qui a donné confiance aux business angels. De plus, sur les 800 000 € dont nous avions besoin, nous avions réussi à en trouver 400 000 auprès de personnes que nous connaissions. à ce moment là, nous avons croisé la route de Pierre-Edouard Sterin, le fondateur des coffrets Smart-Box. Dès le départ, il a cru en LaFourchette et en nous et a souhaité investir. Le timing n’était pas bon car nous étions sur le point de signer avec nos business angels. Nous avons donc préféré décliner son offre tout en restant en contact avec Pierre-Edouard. Quand il a fallu faire une deuxième levée de fonds un an et demi plus tard en décembre 2008, il nous a suivis. Or, il faut se rappeler qu’à l’époque, la bourse venait de s’effondrer. Et entre le début des négociations et la signature, Pierre-Edouard Sterin n’est jamais revenu sur la valorisation de LaFourchette. Cela nous a marqués.

Etes-vous toujours actionnaires majoritaires de l’entreprise ?

Non, c’est Otium, le fonds de Pierre-Edouard Stérin qui est l’actionnaire majoritaire. Des fonds d’investissements sont également entrés au capital en 2012, quand nous avons levé 8 millions d’euros. Est-ce que cela change quelque chose pour nous ? Absolument pas ! On a toujours la même envie avec plus de moyens !

Quelle a été la plus grosse difficulté dans le démarrage de LaFourchette ?

Je pense que cela a été d’expliquer aux restaurateurs notre concept. Leur faire comprendre qu’être réservable en ligne c’est rendre service à leurs clients, que le yield management qui se traduit à travers des promotions est utile, tout comme de vrais avis clients qui permettent au client final de se faire une bonne idée du restaurant dans lequel il va aller. Pas toujours facile… Mais globalement Bertrand et moi n’avons que des bons souvenirs et de toute façon nous n’avons pas le temps de nous souvenir du reste. Notre philosophie a toujours été de nous servir des obstacles que nous rencontrions pour nous élever, faire grandir LaFourchette, plutôt que d’essayer de les contourner.

Et quel est alors votre meilleur souvenir dans l’aventure ?

Quand nous avons rencontré le grand chef Paul Bocuse, il a tout de suite dit : « Vous vous rendez-compte, la petite pizzeria du coin qui est sur LaFourchette est plus facilement réservable que mon restaurant » ! Il a tout de suite adhéré au concept. Et, récemment, quand un journaliste l’a questionné sur son éviction du Champerard, Paul Bocuse a répondu : « Confidence pour confidence, je fais partie des Chefs qui accordent plus de confiance à LaFourchette ».

5 conseils

  • Rester concentré sur son « core business ». On est souvent sollicité sur 1 000 autres sujets, sans compter une envie naturelle d’entreprendre. Or, pour réussir son projet, il faut faire abstraction de tout parasitisme, identifier avec certitude la source du revenu et travailler dessus exclusivement.
  • Mettre en place un middle management solide et lui faire confiance. Je ne crois absolument pas à l’omniscience d’une seule et même personne. La réussite est forcément collective. Et pour y arriver, il faut réussir à fédérer autour de soi, autour d’un projet des talents.
  • Surveiller sa trésorerie. Y a-t-il besoin de rajouter un commentaire ?
  • Avoir une vision claire et s’y tenir. La vision c’est ce qui permet de définir une stratégie. La stratégie permet ensuite de définir des objectifs et donc de fédérer une équipe.
  • Avoir du plaisir dans son travail. Confucius disait : « Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie ». C’est vrai !

L’encadrement juridique des délais et retards de paiement

La clientèle constitue le socle fondamental et vital de l’existence et de la croissance d’une entreprise. Elle est ardue à capter, parfois dure à fidéliser et souvent compliquée à satisfaire. Ce sont les raisons pour lesquelles les entrepreneurs prennent un soin tout particulier à choyer leur clientèle et à entretenir une relation de confiance avec elle. La survenance d’un incident de paiement vient souvent compliquer cette relation dans un environnement économique incertain où 70% des entreprises disent devoir faire face à les retards de paiement et les impayés.

L’impayé, dont l’impact négatif sur la trésorerie des entreprises est parfois fort, se traduit principalement par une facture impayée, de traites à la date fixée, par des reports successifs d’échéances, des contestations non justifiées de la part des clients, voire des chèques sans provision.

Lors de la survenance d’un impayé, le réflexe premier du dirigeant sera d’adapter sa réaction en fonction de l’importance du client et des sommes dues. Le volume de chiffre d’affaires qu’il représente, les relations commerciales antérieures et les possibles relations commerciales futures sont autant d’éléments qui détermineront la réponse à adapter. Que cette réponse consiste à accorder des délais de paiement ou à entamer une procédure de mise en recouvrement ou d’injonction de payer, l’entreprise devra tout de même compenser cette perte de chiffre d’affaires.

Aux fins de prévenir le risque d’impayé et d’en atténuer les conséquences financières, les entreprises peuvent adapter leurs documents commerciaux. Elles pourront ainsi intégrer diverses clauses dans leurs conditions générales de vente, leurs devis, leurs bons de commande et/ou leurs factures : clause limitant les délais de réclamation, clauses compromissoire ou attribution de compétence, clause résolutoire, clause pénale ou clause de réserve de propriété.

Au-delà de ces diverses clauses contractuelles, insérées par les parties au contrat, les dirigeants d’entreprise peuvent également, et en ont même l’obligation dans certains cas, s’appuyer un arsenal juridique hérité d’une législation européenne désormais intégralement transposée dans notre droit national.

1. L’impact macro-économique des retards de paiement

« Une défaillance sur 4 est due à des retards de règlement ». Ce constat établi par Thierry Millon, responsable des analyses Altares éclaire le dirigeant d’entreprises sur les difficultés de recouvrer sa créance post facturation mais plus encore sur les risques engendrés par ces retards de paiement.

Il ressort de l’analyse trimestrielle d’Altares de février 2013 sur les comportements de paiement des entreprises en France et en Europe que « seules 31,5 % des entreprises françaises ont réglé leurs factures dans les délais sur le quatrième trimestre 2012 ». Ce chiffre illustre une dégradation de la situation et une augmentation du non-respect des délais de règlement par les entreprises françaises. Dans ce domaine, la France détient d’ailleurs un triste record puisque le même rapport établit que plus de 36,6 % des entreprises françaises décalent leurs paiements jusqu’à 15 jours après la date prévue sur la facture, soit 10 points de plus que la moyenne européenne.

Ces retards de paiement engendrent un assèchement dangereux de la trésorerie des TPE et PME qui se chiffre en milliards à l’échelle du pays. Dans son rapport annuel 2012, l’Observatoire des délais de paiement mesure que le respect des délais procurerait un supplément de trésorerie estimé à 13,4 milliards d’euros pour les PME. (http://www.banque-france.fr/fileadmin/user_upload/banque_de_france/publications/observatoire-delais-de-paiement-rapport-2012.pdf). La rationalisation des retards de paiement est donc un enjeu économique majeur pour les entreprises.

2. La mise sous tutelle juridique des délais et retard de paiement par l’Union Européenne

Consciente des enjeux majeurs que représente une politique maîtrisée des retards de paiement, l’Union Européenne a rapidement décidé d’encadrer juridiquement les délais et retards de paiement et ce, afin d’en juguler les dérives et effets néfastes pour l’économie européenne. La Commission européenne a ainsi adopté deux directives visant à réduire les délais de paiement dans les transactions commerciales au sein de l’Union.

La première, la directive 2000/35 du 29 juin 2000, avait pour objectif principal, en matière de transactions commerciales, d’octroyer le droit, pour le créancier, d’exiger des intérêts lorsque le paiement intervenait plus de 30 jours après la date de la facture (sauf délai plus long prévu contractuellement par les parties).

La seconde, la directive 2011/7/UE du 16 février 2011, se veut un peu plus contraignante, puisqu’elle instaure un délai de règlement de 60 jours entre entreprises, mais laisse aux acteurs la possibilité de définir des conditions différentes dans leurs transactions commerciales. Cette directive introduit aussi la possibilité de permettre au créancier de facturer des intérêts pour retard de paiement sans donner aucune notification préalable de non-paiement ni aucune autre notification similaire au débiteur pour lui rappeler son obligation de payer. Pour les rédacteurs de la directive, il s’agit avant tout de combattre des retards de paiement devenus « financièrement intéressants pour les débiteurs » en raison notamment du faible niveau ou de l’absence des intérêts pour retard de paiement facturés.

Afin de renforcer l’impact de ces directives et de sensibiliser les Etats membres de l’Union Européenne, les PME, ainsi que les autorités publiques, aux droits conférés par la directive 2011/7/UE sur ce sujet, la Commission européenne a mis en place une campagne européenne sur le retard de paiement dans les 27 États membres et en Croatie, d’octobre 2012 à décembre 2014.

3. La transposition en droit français

Le législateur français a pris la mesure des directives européennes relatives à la lutte contre le retard de paiement dans les transactions commerciales en transposant en droit français les dispositions desdites directives.

La transposition de la directive du 29 juin 2000 se fit en deux temps. Tout d’abord à travers les modifications apportées au code de commerce par les dispositions de l’article 53 de la loi n° 2001-420 du 15 mai 2001 relative aux nouvelles régulations économiques, dite loi NRE, puis dans un deuxième temps lors de l’entrée en vigueur le 1er janvier 2009 de la loi de modernisation de l’économie, dite loi LME .Cette dernière posa de façon plus précise les jalons en matière de délais de paiement.

Les dispositions de la directive 2011/7/UE furent elles transposées en droit français au travers de la loi du 22 mars 2012 relative à la simplification du droit et à l’allégement des démarches administratives, dont les dernières mesures sont entrées en vigueur et applicables depuis le 1er janvier 2013. En laissant moins de place à la libre volonté et négociation des parties quant aux ajustements possibles dans la fixation des délais maximum, cette transposition s’est voulue moins souple que ne le prévoyait et le permettait la directive.

a. Les délais maximum de paiement

Bien qu’il s’agisse ici de présenter les modalités d’encadrement juridique des délais de paiement, il doit tout de même être souligné que le paiement comptant peut toujours être exigé par une entreprise, de sorte que le client a alors l’obligation de payer le bien ou la prestation le jour de la livraison ou de la réalisation. En revanche, un paiement à réception implique un délai d’au moins une semaine, incluant le temps d’acheminement de la facture.

Les délais de paiement entre professionnels sont donc régis par des textes qui ont pour objectif de créer un cadre plus normé, et dont les conditions doivent obligatoirement figurer dans les conditions générales de vente et les factures.

Deux types de délais de paiement codifiés à l’article L. 441-6 du code de commerce peuvent être appliqués:

  • Le délai légal, qui s’impose en dehors de toute disposition contraire figurant aux conditions de vente ou convenue entre les parties ; le délai de règlement des sommes dues est alors fixé au 30ème jour suivant la date de réception des marchandises ou d’exécution de la prestation demandée.
  • Le délai conventionnel, qui ressort de conditions plus favorables introduites dans les conditions générales de vente, mais qui ne peut dépasser 45 jours fin de mois ou 60 jours, à compter de la date d’émission de la facture.

Le choix entre les 60 jours calendaires (de date à date) ou les 45 jours fin de mois relève de la liberté contractuelle. Le mode de calcul retenu doit être précisé dans les conditions générales de ventes ou dans le contrat. Comme il s’agit d’un maximum, ce délai peut être réduit d’un commun accord entre le fournisseur et son client.

Concernant le délai de 45 jours fin de mois, deux modes de calcul sont possibles :

  • Ajouter 45 jours à la fin du mois d’émission de la facture
  • Ajouter 45 jours à la date d’émission de la facture, la limite de paiement intervenant à la fin du mois au cours duquel expirent ces 45 jours.

L’article 441-6 alinéa 12 du code de commerce indique qu’est puni d’une amende de 15 000 euros le fait de ne pas respecter les délais de paiement mentionnés ci-dessus.

Le fait pour un débiteur d’exiger de son fournisseur qu’il retarde l’émission de la facture, afin d’allonger le délai de règlement effectif, est considéré comme un abus.Tout délai supérieur à ce maximum est également considéré comme abusif et peut donner lieu à l’application d’une amende civile de deux millions d’euros en vertu des dispositions de l’article L. 442-6 du code de commerce.

La loi du 22 mars 2012 précitée a prévu la possibilité, pour certains secteurs, de conclure des accords dérogatoires aux dits plafonds légaux, sous réserve qu’un certain nombre de conditions soient réunies. Il existe à ce titre des exceptions pour les produits alimentaires périssables, les secteurs des transports et de la construction, ou les livraisons vers les départements et collectivités d’outre-mer.

En dépit de ces différentes mesures destinées à encadrer les délais de paiement, les entreprises sont toutes susceptibles d’être victimes de retards de paiement de la part de leurs clients. Il incombe dès lors de savoir quelles sont les pénalités de retard qui peuvent être exigées puis recouvertes. Dans ces domaines encore, les deux directives européennes susmentionnées et les lois de transposition ont contribué à encadrer la fixation des pénalités de retard et les modalités de recouvrement.

b. Les pénalités de retard

Les documents commerciaux tels que conditions générales de vente, bons de commande et facture doivent obligatoirement préciser les conditions d’application et le taux d’intérêt des pénalités de retard.

Les pénalités de retard sont exigibles le jour suivant la date de règlement figurant sur la facture dans le cas où les sommes dues sont réglées après cette date.

Les dispositions nouvelles qui entrent en vigueur le 1er janvier 2013 s’appliqueront aux contrats conclus à compter de cette date, ainsi qu’aux contrats conclus antérieurement à cette date et toujours en cours, pour les créances dont le délai de paiement commence à courir après cette date.

  •  La détermination du taux des pénalités de retard

Les entreprises sont libres de fixer le taux des pénalités de retard infligées à leurs clients en cas de retard de paiement, et disposent de plusieurs moyens pour le faire dans les limites fixées par la loi et notamment l’article L.441-6 alinéa 12 du code de commerce :

  • La méthode de l’intérêt légal.Toute entreprise peut déterminer le taux applicable aux intérêts de retards en se basant sur le taux de l’intérêt légal. Dans ce cas, il faudra garder à l’esprit que ce taux ne peut pas être inférieur à 3 fois le taux d’intérêt légal. Au regard des taux d’intérêt légaux extrêmement bas depuis quelques années, les entreprises n’ont pas intérêt à retenir cette méthode de détermination car il n’est pas très dissuasif pour leurs clients.
  • La méthode taux BCE. Lorsque l’entreprise n’a rien prévu, elle peut alors réclamer le taux d’intérêt appliqué par la Banque centrale européenne à son opération de refinancement la plus récente majoré de 10 points de pourcentage. Il doit être précisé que le taux BCE à appliquer pendant le premier semestre de l’année sera celui en vigueur au 1er janvier de l’année considérée et le taux à appliquer pendant le second semestre sera celui en vigueur au 1er juillet de l’année considérée.
  • La méthode du taux fixe.Dans la mesure où l’objectif premier du taux appliqué aux pénalités de retard doit être dissuasif, et de la rendre la plus prévisible possible, il est possible de choisir un taux fixe assez élevé. Un taux de 15% est ainsi possible.

Les intérêts de retard appliqués dans un contrat entre professionnels jouissent d’une double protection en ce qu’ils ne sont pas soumis aux règles sur le taux d’usure et qu’ils sont considérés par la jurisprudence comme des intérêts ; ces intérêts de retard sont l’application d’une disposition légale supplétive et ne s’apparentent pas à une clause pénale qui, elle, pourrait être réduite en raison de son caractère abusif. (Cass. com. 2 nov. 2011 n° 10-14.677). Ainsi, le juge n’a aucun pouvoir de contrôle sur le taux prévu pour déterminer les pénalités de retard.

Les textes ont prévu une automaticité de la computation et de l’exigibilité des pénalités de retard. Les pénalités de retard sont en effet exigibles sans qu’un rappel soit nécessaire. Tout professionnel en situation de retard de paiement en est de plein droit débiteur à l’égard du créancier.

La protection octroyée par le législateur s’accompagne aussi d’obligations pour l’entreprise qui faute de ne pas respecter les dispositions régissant les conditions d’application et de fixation du taux peuvent se voir infliger deux amendes :

  • Une amende de 15 000 euros qui vient sanctionner (i) le fait de ne pas indiquer dans les conditions de règlement les conditions d’application et le taux d’intérêt des pénalités de retard et (ii) le fait de fixer un taux ou des conditions d’exigibilité des pénalités de retard selon des modalités non conformes aux dispositions de l’article L.441-6 alinéa 12. (Amende prévue par l’article L.441-6 du code de commerce).
  • Une amende de 75 000 euros, laquelle amende peut être portée à 50 % de la somme facturée ou de celle qui aurait dû être facturée, qui sanctionne le fait pour une facture professionnelle de ne pas faire mention du taux des pénalités exigibles le jour suivant la date de règlement inscrite sur la facture.

Nous recommandons donc de préciser sur les conditions générales de vente et les factures professionnelles la mention suivante « En application des dispositions des articles L.441-6 et L441-4 du code de commerce, toute somme non payée à l’échéance prévue donne lieu, sans mise en demeure préalable, au paiement d’intérêts de pénalités de retard au taux de […] ».

  • Calcul et exigibilité des pénalités de retard

L’article L. 441-6 du Code de commerce précise que les « pénalités de retard sont exigibles sans qu’un rappel soit nécessaire », reprenant ainsi les termes de la jurisprudence de la cour de cassation qui avait reconnu, sous le visa du même article du code de commerce que « les pénalités de retard pour non-paiement des factures sont dues de plein droit, sans rappel » (Cass. com., 3 mars 2009, pourvoi 07-16.527).

En cas de retard de paiement, le fournisseur n’a donc pas besoin d’adresser une mise en demeure à son client pour faire courir les pénalités de retard car celles-ci courent automatiquement dès le jour suivant la date de règlement mentionnée sur la facture ou, à défaut de mention d’une date de règlement sur la facture, dès le 31e jour suivant la date de réception de la marchandise ou d’exécution de la prestation.

Il convient de préciser que la Cour de cassation dans le même arrêt du 3 mars 2009 précité avait précisé que les disposition de l’article L. 441-6 du code de commerce répondent à des considérations d’ordre public particulièrement impérieuses et que dès lors un fournisseur ne peut pas déroger à l’article L. 441-6 du Code commerce et prévoir dans ses conditions générales de vente que les pénalités de retard ne sont exigibles qu’à compter de la mise en demeure adressée au client et non à compter du jour suivant la date de règlement prévue sur la facture.

L’assiette de calcul des pénalités de retard est constituée des sommes dues par l’acheteur. Les pénalités de retard doivent donc être calculées sur la base du prix toutes taxes comprises figurant sur la facture et non sur celle du prix hors taxes. Elles cessent d’être dues le jour où les sommes sont portées sur le compte du créancier, la loi prévoyant que « le règlement de la facture est réputé réalisé à la date à laquelle les fonds sont mis, par le client, à la disposition du bénéficiaire ou de son subrogé ».

Une application stricte des textes et de la jurisprudence voudrait qu’il n’y ait pas de facture à émettre car ces pénalités sont dues de plein droit et c’est au client de les calculer. En pratique, il vaut mieux émettre une facture. Celle-ci est toutefois n’est pas soumise à TVA puisqu’il s’agit de pénalités.

Au regard de l’imposition des intérêts de retard, l’article 237 sexies du code général des impôts précise que  » les produits et charges correspondant aux pénalités de retard mentionnées aux articles L. 441-3 et L. 441-6 du code de commerce sont respectivement rattachés, pour la détermination du résultat imposable à l’impôt sur le revenu ou à l’impôt sur les sociétés, à l’exercice de leur encaissement et de leur paiement. » Ainsi, les pénalités de retard ne seront imposables que lors de leur encaissement pour le créancier et déductibles que lors de leur paiement pour le débiteur.

c. L’indemnisation pour les frais de recouvrement

Une des dispositions phare prévue par la récente loi de simplification du droit du 22 mars 2012 est celle relative aux frais de recouvrement. Entrée en vigueur le 1er janvier 2013, elle s’applique aux contrats conclus à compter de cette date, ainsi qu’aux contrats conclus antérieurement à cette date et toujours en cours, pour les créances dont le délai de paiement commence à courir après cette date.

En plus des pénalités de retard, la loi nouvelle institue un droit en faveur du créancier de percevoir de manière automatique une indemnité forfaitaire pour couvrir ses frais de recouvrement, à la condition que le débiteur ne fasse pas l’objet d’une procédure de sauvegarde, de redressement ou de liquidation judiciaire. Cette indemnité est donc due de plein droit par le professionnel en situation de retard et donc exigible sans qu’un rappel soit nécessaire et sans formalité.

Le montant minimum de cette indemnité forfaitaire a été fixé à 40,00 € par le décret n° 2012-1115 du 2 octobre 2012 (article D 441-5 du code de commerce). Le montant de l’indemnité doit figurer, comme les pénalités de retard, dans les conditions de règlement (art. L 441-6 C. Com) et être mentionné sur la facture (art. L 441-3 C. Com).

Le créancier sera en droit de réclamer au débiteur, outre le montant forfaitaire, une indemnisation supplémentaire s’il justifie de frais de recouvrement supérieurs à l’indemnité forfaitaire, notamment du fait de l’intervention d’un avocat ou d’une société de recouvrement.

Par Michael HERSZBEIN
Avocat au barreau de Paris

Comment parier sur la co-création communautaire

A l’ère de Kickstarter et du crowdsourcing, nous assistons à une redéfinition des processus de création et de l’expérience consommateur, à la naissance de nouveaux usages, en rupture avec le modèle classique du marketing rendu inadéquat par le passage à la société de l’Internet.

L’exemple d’ Amplitude Studios

L’expérience d’Amplitude Studios (1) illustre cette tendance de fond à l’implication communautaire. Fondé en 2011 par Mathieu Girard and Romain de Waubert, deux anciens d’Ubisoft, Amplitude Studios s’est positionné sur le jeu vidéo de stratégie 4X (2), une niche que les leaders mondiaux de l’industrie hésitent à développer. Grande ambition pour un petit studio indépendant alors inconnu, dont la stratégie était de construire une communauté autour de son premier jeu Endless Space et d’impliquer les joueurs dès le stade du développement. Avec plus de 330.000 copies déjà vendues (dont 90% à l’international), Endless Space est l’un des grands succès récents du jeu vidéo indépendant français.

Internet, outil de renforcement des relations directes entre les individus, permet aux producteurs de contenus de rencontrer leurs publics, il rend possible la mise en réseau et la création de communautés de clients qui vont collaborer au développement et à l’amélioration de ces contenus. Le codesign facilite le passage du stade de l’innovation au marché. « Un objet technologique fini, mis directement dans les mains des utilisateurs, a beaucoup moins de chance de se dissoudre en usage qu’un objet pour lequel et les utilisateurs et les créateurs auront effectué un travail cognitif conjoint, dont le but est, justement, de dissoudre la technologie pour en faire un usage » (3), explique l’enseignant et expert d’Internet Serge Soudoplatoff.

L’entreprise bénéficie ainsi d’une vision plus fidèle des attentes des clients, et le risque de décalage avec le marché est diminué. Pour impliquer ses clients, l’entreprise se doit d’ouvrir des plateformes de co-création, des forums, lieux de partage et d’observation. «Il vaut mieux proposer le plus vite possible des objets certes imparfaits, mais qui serviront de point d’accroche à des utilisateurs chevronnés qui pourront ainsi effectuer la première alchimie entre le projet et l’usage, puis effectuer un retour vers la création technologique» (4), souligne Serge Soudoplatoff. C’est aussi une façon pour une jeune société aux moyens limités comme Amplitude Studios d’externaliser en partie son service marketing, les clients véhiculant eux-mêmes une image positive de l’entreprise par le bouche-à-oreille.

Les avantages concurrentiels sont tels qu’une entreprise ne peut plus ignorer la co-création pour s’imposer sur le marché. Soudoplatoff parle d’interactions porteuses de sens: « Là où le sens était habituellement porté par des absolus : les experts, les patrons, les chefs, les professeurs, il descend pour se nicher maintenant dans ces interactions entre les individus, générant ainsi de nouvelles polarités, dont le phénomène communautaire en est l’expression la plus visible» (5). C’est sur ce phénomène communautaire qu’a parié l’équipe d’Amplitude avec son concept de Games2Gether, « Une toute nouvelle façon pour les joueurs du monde entier de participer à la création d’un jeu vidéo ». L’interaction communautaire n’est certes pas un concept nouveau de l’industrie du jeu vidéo : la popularité des développeurs de jeux indépendants a grandi à travers les communautés Internet, sollicitées pour les aider à éradiquer les bugs ou pour suggérer de nouvelles fonctionnalités, mais ceci après la sortie du jeu.

 Là où Amplitude a innové, et l’un des facteurs déterminants du succès d’Endless Space, c’est d’avoir impliqué la communauté de gamers dès le processus de développement du jeu. 

Le critique de jeux vidéo Wes Fenlon remarque que « la tendance est de considérer le feedback comme l’équivalent d’une réunion de conception » (6). Plutôt que de développer leur premier jeu en secret puis de créer l’anticipation par des teasers et une stratégie de marketing agressif en post-développement, Amplitude Studios a choisi une approche de co-création.

La première étape, en mars 2012, deux mois avant la sortie en version alpha du jeu (la version alpha d’un jeu commence à être jouable mais comporte encore beaucoup de bugs) : construire une communauté, un forum, et donner aux fans un droit de vote.
La deuxième étape : attirer l’attention des amateurs de jeux vidéo en établissant l’univers d’Endless Space et en proposant aux membres de la communauté d’apporter leur propre contenu. Les fans ont la possibilité de suggérer des fonctionnalités et de participer à des concours créatifs. « Quand vous êtes un petit développeur, toute aide est la bienvenue, votre équipe n’est jamais assez large », a déclaré le co-fondateur d’Amplitude Romain de Waubert. Il n’est pas question d’abandonner pour autant la vision créative à la communauté. Pour de Waubert, son devoir de directeur créatif est d’être d’abord à l’écoute de son équipe : « Ce sont vos premiers clients, les premiers joueurs… Il n’y a pas de problème avec la vision, parce qu’il n’y a qu’une seule version de celle-ci, contrôlée par Amplitude… Nous voulons exposer constamment et clairement notre vision et expliquer pourquoi certaines idées n’y correspondent pas» (7).
L’un des avantages de cette technique de codesign : l’économie de temps de développement. Le feedback instantané permet à l’équipe créative de se concentrer sur les problèmes majeurs et de déterminer rapidement ce qui plaît aux joueurs. Afin de rendre le développement d’Endless Space aussi transparent que possible, Amplitude rend publics des documents de création à usage interne.

La version alpha de Endless Space est sortie le 2 mai 2012. Tous ceux qui avaient précommandé le jeu pouvaient y jouer. En deux semaines, les forums comptaient déjà 13.000 membres (60.000 aujourd’hui). « L’innovation du produit est fortement liée à l’innovation du procédé » (8), écrit Soudoplatoff. Pour Romain de Waubert, le forum est un «metagame», un jeu dans le jeu, en évolution permanente. Les joueurs aident non seulement à développer de nouvelles idées pour le jeu, mais aussi à améliorer l’expérience Games2Gether. Pour de Waubert, le concept de G2G est indissociable d’Endless Space : « Nous réservons des journées entières de développement aux réactions de la communauté ». « Amplitude Studios a créé un modèle de développement auquel d’autres entreprises devraient prêter attention », écrit Wes Fenlon. « S’il ne s’agit pas des premiers à prendre en compte les commentaires des fans, Amplitude Studios a développé une nouvelle façon de faire, entre vision créative et développement communautaire » (9).

C’était une stratégie risquée qui a remarquablement réussi à Amplitude Studios. « Depuis ses débuts dans un appartement au quatrième étage (sans ascenseur) à Paris au début de 2011 à sa sortie définitive sur Steam (10) le 4 juillet 2012, Endless Space est à la fois un travail de passion et une aventure inattendue pour notre petite équipe », a déclaré Jeff Spock, Narrative Director d’Amplitude Studios. La société compte aujourd’hui trente employés à Paris.

Notes :

(1) Amplitude Studios est une des participations de L.T. Sachs
(2) eXplore, eXpand, eXploit, eXterminate
(3) Serge Soudoplatoff, «Le codesign comme nouvelle approche de la relation client à l’ère du web 2.0»
(4) Ibid, p.11
(5) Ibid, p.5
(6) Wes Fenlon, « Endless Space: How 4X strategy fans have helped design the genre’s next big thing », 31 juillet 2012 (traduction de l’auteur)
(7) Craig Chapple, « Community sourcing : Creating Endless Space », 19 avril 2013 (traduction de l’auteur)
(8) Serge Soudoplatoff, op. cit.
(9) Wes Fenlon, op. cit.
(10) Steam est une plate-forme de distribution en ligne de jeux vidéo comptant plus de 50 millions de clients

Les réseaux sociaux ont-ils un impact sur les marchés financiers ?

Les réseaux sociaux tels que Twitter, Facebook sont connus pour accroître et propager des rumeurs en tous genres. Les marchés financiers ne sont pas épargnés. Les réseaux sociaux ont-ils un impact sur les marchés financiers ?

Le 23 avril dernier, un faux tweet a été lancé, ce qui aurait pu coûter cher à Wall Street. Ce tweet annonçait un attentat à la Maison-Blanche, ce qui attira un début d’affolement et une perte de 150 points de l’indice de Dow Jones. Toutefois, quelques minutes plus tard, un démenti a été publié, ramenant ainsi le marché à son point de départ.

Eric Hunsader, de la société Nanex explique que « le plongeon de Wall Street est intervenu dix-sept secondes exactement après la publication du faux tweet ». Ce sont les nombreux « retweets » qui ont donné de la véracité à cette fausse information. C’est dire à quel point les réseaux sociaux ont un impact considérable sur l’environnement financier.

Avant même les médias traditionnels et avec une grande rapidité, les réseaux sociaux relayent des informations. On constate également l’influence que génèrent ces informations propagées sur les investisseurs. En ce qui concerne la bourse, Twitter serait meilleur «pronostiqueur » que les traditionnels sondages d’investisseurs, selon une étude réalisé par le Predicting financial markets.

Twitter semble prendre de l’avance sur le géant du web Google dans l’anticipation des problèmes, comme par exemple lors de la crise de l’été 2011. Des prestataires tels que GNIP, Tops et StreamBase proposent d’apporter des informations aux sociétés de finance, en reprenant des données apparaissant sur les réseaux sociaux quotidiennement.

Réussir sa défiscalisation DUFLOT !

Le nouveau dispositif Duflot est venu remplacer le dispositif Scellier. Comment fonctionne-t-il ? A qui s’adresse-t-il ? Que faut-il en retenir ?

Alléchant sur le papier, le dispositif DUFLOT permet à l’investisseur de profiter d’une réduction d’impôt sur le revenu de 18% du montant de l’investissement (étalée sur 9 ans), là où le Scellier était à 13%. La loi DUFLOT outremer, quant à elle, ouvre droit à une défiscalisation de 29% du prix du logement. L’objectif annoncé par le gouvernement, était de construire 500 000 nouveaux logements par an dont 150 000 logements sociaux. Tout en apportant sur le marché, une offre de logements à prix abordable, et répondant à la démarche de développement durable avec les normes BBC.

Malgré ces taux alléchants pour tout investisseur, là où le bât blesse c’est que pour en profiter il faut louer le logement neuf 20% moins cher que le prix du marché. De nouveaux décrets d’application sont venus atténuer cette contrainte avec la mise en place d’un « coefficient multiplicateur ». A la condition de bien choisir son logement on peut faire une belle affaire en investissant pour sa retraite par exemple, tout en défiscalisant.

Conditions posées par la loi DUFLOT :

  • être domicilié fiscalement en France
  • acquérir un logement neuf ou en état futur d’achèvement
  • s’engager à louer le logement nu à usage d’habitation principale pendant une durée minimale de 9 ans
  • le logement ne peut être loué à un ascendant ou un descendant, ou à toute personne du même foyer fiscal
  • l’engagement de location doit prendre effet dans les 12 mois qui suivent la date d’achèvement de l’immeuble ou de son acquisition si elle est postérieure
  • respect des zones d’investissement éligibles A bis, A, B1, la zone B2 éligible que jusqu’au 30 juin 2013, puis soumise à agrément au-delà de cette date, quant à la zone C elle est exclue…
  • limitation à deux acquisitions DUFLOT par an, avec le montant limite de 300 000 euros
  • le bien doit être achevé dans les 30 mois qui suivent l’ouverture du chantier ou la date d’obtention du permis de construire
  • respect des plafonds de loyer et de ressources
  • l’investissement en loi DUFLOT peut être réalisé en personne physique, régime de l’indivision, mais également en SCI (société civile immobilière) ou par l’intermédiaire de SCPI (Société civile immobilière).

5 conseils donnés par notre cabinet pour réussir votre investissement en loi DUFLOT.

1. Défiscalisez à plein!

Sachant que la loi du 1er janvier 2013 fixe un plafond de niches fiscales à 10 000 euros y compris pour un investissement réalisé en DUFLOT, et que d’autre part, la loi DUFLOT n’autorise pas les reports d’excédants de crédits d’impôts ; pour optimiser cet investissement, il est important de bien calculer ses dépenses récurrentes donnant déjà droit à des crédits d’impôts. Et cela, pour évaluer au mieux l’intérêt du DUFLOT ou non selon son foyer fiscal.

2. Privilégiez les petits logements!

Avec l’arrivée du coefficient multiplicateur (de 0.7 à 1.2) consistant à appliquer au plafond de chaque zone fixé par Bercy une formule, les petites surfaces sont très favorisées, et le plafond des loyers est moins pénalisant. Ce coefficient est inversement proportionnel à la surface du bien, maximisant ainsi le rendement des petites surfaces du type studio, ou F2.

3. Choisir avec précision son lieu d’investissement!

Toutes les études tendent à montrer que la rentabilité du dispositif DUFLOT varie en fonction du lieu de l’investissement. L’intérêt se situe dans les villes où les loyers rejoignent ceux du marché. Quelques agglomérations sont donc à privilégier comme Toulouse, Marseille, Montpellier, Lille, Brest, Marcq-en-Barœul, Nantes… Concernant la région parisienne, l’on privilégiera les villes populaires aux banlieues chics où les prix y sont trop élevés et les loyers bien au-dessus des plafonds du DUFLOT. « Au cabinet, nous nous attachons à ce critère, primordial surtout dans le cadre du DUFLOT pour optimiser sa rentabilité ».

4. Et pourquoi pas 2 !

Là où le Scellier se limitait à un seul investissement, le DUFLOT quant à lui, permet l’achat de deux logements, et ajoute un plafond au prix d’achat de 5500 euros le mètre carré. Sans compter le plafond de 300 000 euros qui permet à un investisseur de défiscaliser jusqu’à 6000 euros par an pendant 9 ans en France hexagonale. Tous ces éléments prônent en faveur d’un double investissement (deux studios par exemple).

5. Se mettre au clair avec le fisc !

Pour réussir son investissement DUFLOT, encore faut-il remplir correctement les formalités administratives et surtout fiscales adéquates. Sachant que la déclaration du logement, et d’impôt pour le logement se réalisent pour la première fois l’année qui suit celle de l’achat ou de l’achèvement du logement, il conviendra de compléter une flopée de formulaires fiscaux:

  • 2044-EB concernant l’engagement de location
  • 2044 pour déclarer le revenu foncier et le reporter dans le 2042 aux « revenus fonciers »
  • 2042-C afin de déclarer le prix de revient du logement
  • déclarer le logement au centre des impôts fonciers de la commune dans les 90 jours suivant son achèvement
  • H1 ou H2 pour bénéficier de l’exonération partielle ou totale de la Taxe foncière

« Il faut voir dans le dispositif DUFLOT, un bon moyen de se constituer un patrimoine locatif transmissible à long terme avec le coup de pouce du fisc. La rentabilité quant à elle, est à prendre avec des pincettes, et surtout accompagner des précieux conseils de spécialistes pour veiller à optimiser réellement votre investissement. »