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Brin de Jardin : « Imaginez votre brin de Paradis », Anne-Sophie Bourrigaud

« Tous les chemins mènent à Rome », c’est ce que tend à prouver le parcours professionnel d’Anne-Sophie Bourrigaud ! Le nerf de la guerre est de parvenir à réaliser ce à quoi nous aspirons réellement… Peu importe les moyens puisque, finalement, ce qui compte est le résultat ! Jeune femme rayonnante, Anne-Sophie se lance le défi de donner des allures de Paradis à vos extérieurs.

Le souci du détail

La conviction première de cette entrepreneure était de prouver, à travers Brin de Jardin, qu’en chacun de nous sommeille l’âme d’un jardinier. Dans cette perspective, la transparence s’est naturellement imposée comme une de ses valeurs fondamentales. Les produits commercialisés par la jeune entrepreneure s’efforcent d’être au plus proche des tendances actuelles, tout en respectant l’environnement. D’ailleurs, les divers objets fabriqués à base de sacs de café témoignent de ce respect, tout en possédant une forte valeur ajoutée à la faveur de leur unicité !

La soif du contact humain

Organiser des événements est un moyen efficace pour augmenter sa côte de popularité. Anne-Sophie a clairement assimilé cette notion, et a récemment lancé un Show-room éphémère dans le quartier atypique du Marais ! Cette initiative était surtout destinée à manifester une présence physique à ses clients, pour aller au-delà d’un simple e-commerce. Sous le thème du « Paradis à Paris », trois ambiances ont donc été créées afin d’illustrer les différentes possibilités d’agencement d’un espace. Cet évènement était également l’occasion d’élire « un ange égérie » voué à établir une continuité avec la culture de l’entreprise.
« Là où la volonté est grande, les difficultés diminuent. »

Si aujourd’hui la toute jeune entreprise possède un bilan positif, cela n’a pas toujours été le cas. 

Rétrospectivement, Anne-Sophie se souvient avoir pâtie des lenteurs administratives françaises ! Après avoir hésité entre le statut « d’auto-entrepreneure » provisoire à celui de société, l’entrepreneure opte finalement pour le second choix et se confronte ainsi immédiatement à la dure réalité : il n’est pas si simple de monter sa boite, et ce, y compris lorsque vous êtes bien entouré. La recherche du bon interlocuteur, qui connaît et comprend ses besoins, a été un des enjeux d’Anne-Sophie, notamment lors du financement bancaire.

3 questions à Anne-Sophie Bourrigaud

• Quel enseignement tirez-vous de cette expérience ? 

Il s’agit de faire des choix et ne pas redouter l’effort, ni même plier devant l’obstacle qui se dresse face à soi. Le jeu en vaut la chandelle. C’est un réel épanouissement que de parvenir à construire quelque chose à l’image de ce que l’on avait imaginé – voire mieux ! Alors, il faut foncer : avoir la main solide et être méthodique, mais ne pas surtout pas hésiter.

• Avez-vous une anecdote à nous raconter ?

Certaines personnes me soutiennent tellement que leurs cris d’encouragement sonnent dans mes oreilles comme si l’enjeu était le même pour eux que pour moi. C’est très valorisant !

• Un conseil pour ceux qui se lancent dans l’aventure ?

Il est primordial de rester fidèle à ses valeurs et ne pas perdre en chemin sa motivation et sa sérénité. Sachez aussi relativiser les situations que vous rencontrerez, bien que ce ne soit pas toujours évident lorsqu’on est seul dans la barque !

TOP 10 des blagues d’entreprises

C’est le début de semaine… Vous trainez des pieds. Et si vous mettiez un peu d’ambiance pour bien commencer la journée ? Une petite blague à vos collègues ne fait de mal à personne. Quoique…

1. Deux chefs d’entreprise discutent :
– Comment fais-tu pour que tes employés arrivent toujours à l’heure le matin ?
– C’est très simple : j’ai trente employés et seulement vingt places de parking

2. Dans une entreprise, un homme est convoqué par son chef :
– C’est la quatrième fois que vous arrivez en retard, que dois-je en déduire ?
– Ben, qu’on est jeudi ?

3. – Chef, vous aviez dit que vous m’augmenteriez si vous étiez satisfait de moi !
– C’est exact. Mais je n’ai jamais été satisfait de quelqu’un demandant une augmentation.

4. – Nous ne pouvons hélas pas vous engager. Nous n’avons pas de travail pour vous.
– Oh, vous savez, moi ça ne me dérange pas !

5. – Vous commencez lundi. Nous vous payerons en fonction du travail fourni.
– Je ne pourrais jamais vivre avec si peu…

6. – Chef, pourrais-je quitter le bureau trois heures plus tôt, pour pouvoir aller faire du shopping avec ma femme ?
– Il n’en est pas question !
– Merci, chef. Je savais que vous ne me laisseriez pas tomber !

7. – Pourquoi Daniel ne fiche-t-il rien aujourd’hui ?
– Il remplace le chef.

8. La secrétaire : « Chef, j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle ! »
Le chef : « Eh bien, donnez-moi la bonne ! »
La secrétaire : « Vous n’êtes pas stérile ! »

9. Deux chefs d’entreprise discutent :
– Moi, fait l’un, je traite mes clients comme mes cigarettes.
– Comment cela?
– Je les roule toujours moi-même !

10. Notre chef est mort, c’est très triste, évidemment. Mais qui est l’autre personne décédée ?
– L’autre personne ?
– Ben, oui. Sur le faire-part il était écrit : « Avec lui disparaît notre meilleur collaborateur ».

Comment passer à la télé ?

Qui ne rêve pas de passer un jour sur une chaîne nationale pour parler de son entreprise ? La télévision, c’est un peu le sommet de l’échelle des médias. Les conséquences sont donc généralement très avantageuses : les milliers de téléspectateurs deviennent des clients potentiels de votre produit ou de vos services. Mais la télévision est précisément la source d’actualité la plus difficile d’accès. Alors comment faire ? Comment passer à la télé ? Et comment réussir son passage à la télévision ?

Convaincre la chaîne

Convaincre une chaîne de vous recevoir et de parler de votre entreprise demande toute une préparation qui comprend plusieurs étapes.

Il faut déjà admettre que c’est à vous et à vous seul de faire la démarche de joindre les directeurs des chaînes, des programmes ou des rédactions télévisuelles. Ce qui compte en tout cas c’est le travail de veille que vous devez faire chaque jour.

Puis, vient le temps où vous devez communiquer avec les médias : il vous faut pour cela des supports officiels à envoyer tels que des communiqués et dossiers de presse, qui doivent être parfaits. Votre communication doit être percutante et persuasive. Quand vous joindrez les représentants, parlez de vos passages médiatiques déjà accomplis. Cela permet de rassurer sur la crédibilité de votre entreprise et sur l’intérêt que les téléspectateurs pourront avoir à vous regarder, ce que souhaite avant tout la chaîne. Vous pouvez donc ajouter directement dans vos emails les liens et autres documents justifiant vos passages dans les médias. Plus ce sera fourni plus vous parviendrez à ce qu’on s’intéresse à vous. Et cela vous permettra d’accéder aux castings que la chaîne organise pour s’assurer que vous êtes à la hauteur.

Prouver son expérience

Avant le casting, faites un récapitulatif des informations que vous avez et que vous voulez diffuser, des contradictions possibles au sein même de votre discours et pensez aux arguments que l’on peut vous opposer. L’interview télévisée nécessite des qualités orales importantes, respirez, ne bégayez pas, montrez le charisme qui vous habite et ne vous laissez jamais emporter par vos émotions. Vous devez prouver que vous êtes un expert dans votre domaine et que votre entreprise vaut de l’or. Mais attention, ne transformez pas votre passage télévisuel en spot publicitaire. Placer à tout prix le nom de son entreprise ou dénigrer aussi souvent que possible les concurrents sont rarement payants. Montrez au contraire que vous respectez les autres, mais que vous croyez dur comme fer à votre projet, à votre entreprise. Pour réussir votre prestation vous devez vous montrer concentré mais pas crispé. Donc souriez, vous deviendrez rapidement un « bon client » télévisuel, quelqu’un d’agréable si vous êtes concret et naturel. Celui-ci ne tombe pas dans les pièges qu’on peut lui tendre et sait recentrer un débat. Vous paraîtrez ainsi avoir une attitude et une image maitrisée pour renforcer votre crédibilité. Votre personnage doit être proche du public, pédagogue. Il vous faut évidemment de l’entrainement, des mises en situation pour paraître le plus naturel possible. Convoquez vos amis, votre famille pour faire un véritable travail critique et vous permettre ainsi de vous remettre en question.

Réussir le jour J

Inutile de vous dire d’arriver à l’heure. Le look doit être travaillé, soigné, de sorte à coller l’activité de votre entreprise tout en restant professionnel (n’y allez pas avec un t-shirt au nom de la marque). Un danseur peut se permettre d’être plus excentrique qu’un entrepreneur qui lui viendra en costume ou au moins en chemise et pantalon à pinces. 

Que vous soyez en direct ou non, faites attention à votre élocution : faites simple mais correct. En clair, il est inutile d’utiliser un vocabulaire trop compliqué mais prononcez et articulez chaque mot qui sort de votre bouche. Sortez des mots clés, simples mais efficaces pour que les spectateurs puissent vous retrouver facilement sur leur tablette le jour de votre passage. Le but est simplement de ne pas laisser transparaître le stress ou l’émotion. Gardez une tonalité neutre, l’agressivité est à bannir même si vous n’êtes pas d’accord avec les reproches que l’on peut vous faire ou par des questions déstabilisantes.

Sachez enfin qu’on en dit beaucoup plus que ce que l’on croit avec notre corps. Le paraverbal est tout aussi important. Contrairement au langage verbal qui peut éventuellement filtrer l’information, le corps ne sait pas mentir mais si vous êtes déjà de bonne humeur et motivé, heureux de le faire vous paraitrez plus spontané. Il n’y a pas de gestes ou de positions particulières à adopter, le naturel le fera pour vous. Evitez simplement de rester les bras croisés pendant plus de cinq minutes car cela peut être vu comme un signe de repli. Evitez également de vous caresser le menton après une question, on vous croira perplexe. Ne croisez pas les jambes, ne coincez pas vos pieds derrière ceux d’une chaise ou d’un fauteuil, c’est une attitude qui représente l’angoisse.

C’est bon à savoir

Même s’il fait chaud ou que le maquillage vous gêne, veillez à ne pas vous éponger le front quand vous êtes à l’antenne. Vous pourriez laisser croire au téléspectateur que vous passez un moment difficile.
Certaines couleurs ne passent pas très bien sur un plateau de télévision comme le blanc, qui réfléchit trop ou le rouge satin à cause de ses effets luisants. Les vêtements bleus ou verts peuvent également se prêter à des arrière-plans, des animations graphiques, renseignez-vous au préalable pour ne pas être fondu dans le décor.
Enfin, n’oubliez pas qu’avec un micro sur votre cravate ou dans la poche de votre veste, tout le monde en régie peut vous entendre y compris si vous téléphonez dans les coulisses.

Interview de Cyril Paglino, Fondateur de Wizee

Interview de Cyril Paglino, ancien champion de break dance, ancienne star de l’émission Secret Story… et surtout serial entrepreneur à succès qui vient de vendre son entreprise, Wizee.

Votre parcours est assez atypique pour un entrepreneur ?

Oui, sur mon CV aucune expérience ne semble en lien l’une avec l’autre. Et pourtant, toutes mes « vies » précédentes m’ont apporté des choses qui me servent concrètement aujourd’hui dans ma vie entrepreneuriale, que ce soit au niveau du mental ou de mon réseau. Malgré tout, je pense que j’ai toujours eu cette envie d’entreprendre, ce besoin de liberté, de création, de dépassement de moi…
Vous avez donc fait vos premières armes en tant que champion de break dance ?
C’est bien ça. Lorsque j’étais adolescent, le break dance a été une vraie révélation pour moi. Je m’y suis engagé avec passion et j’ai enchaîné les récompenses. J’ai gagné plusieurs fois de suite les tournois de France et d’Europe avec mon équipe et j’ai fait le tour du monde pour participer à des concours ou des représentations. En 2007, après une carrière déjà bien chargée et un corps qui commençait à en subir les effets, j’ai décidé de mettre un terme à ma carrière de danseur. Je suis alors rentré à Paris avec la volonté de me lancer dans l’entrepreneuriat.

Puis cela a été l’aventure Secret Story… Comment l’avez-vous vécue ?

à mon retour à Paris, j’ai rapidement reçu un message de la société de production Endemol sur mon compte Myspace. Elle me proposait selon ses termes de faire de la « figuration dans une maison » pour un salaire tout à fait honorable ! Ayant vécu les années précédentes aux quatre coins du monde, je n’avais pas suivi le déchainement médiatique provoqué par l’émission Secret Story. J’ai pensé donc avoir à faire à un bon plan qui allait me permettre de bien gagner ma vie pendant 2 mois, tout en étant oublié par le public quelques jours après ma sortie. Or, les choses ne se sont pas exactement passées comme je l’avais prévu… L’émission a fait un carton et la célébrité m’a suivi à mon retour dans la « vraie vie ». Mais le quotidien de V.I.P ne m’attirait pas. Ce que je voulais, moi, c’était créer mon entreprise.

Alors vous avez enchaîné avec une première expérience entrepreneuriale ?

Trois mois après la fin de l’émission, j’ai créé ma première entreprise, le site de rencontres Nid2Love. L’argent gagné lors de l’émission m’a permis de vivre alors que je me démenais pour faire décoller mon entreprise. La téléréalité peut être un bon moyen de financer l’entrepreneuriat ! Au bout d’un an, j’ai finalement décidé de mettre fin à cette entreprise qui ne fonctionnait pas. Une première expérience soldée par un échec, mais qui m’a permis d’apprendre mon nouveau métier d’entrepreneur dans le monde du digital.

Vous avez fait ensuite un petit retour dans la vie de salarié. Pourquoi ?

Je ne suis pas resté longtemps au chômage. Le groupe Lagardère m’a appelé pour me proposer un poste au sein de la rédaction du site de Première. Je ne pouvais pas refuser une telle offre ! Ma troisième carrière, celle de journaliste, a alors démarré. Pendant un an et demi, j’ai profité d’être immergé dans le monde du web pour parfaire mon apprentissage du digital. En parallèle, je potassais des livres sur l’entrepreneuriat, le marketing… De même, je me rendais à de nombreuses conférences sur l’entrepreneuriat. J’étais déterminé à combler toutes mes lacunes pour réussir ma prochaine création d’entreprise. Car, malgré cet écart dans la vie salariale, je ne m’étais pas détourné de ma passion pour l’entrepreneuriat.

C’est à ce moment là que vous avez créé Wizee ?

Oui, je n’ai pas été long à me lancer de nouveau dans la création d’entreprise. J’ai monté Wizee, une régie publicitaire digitale, avec un ami dès 2010. L’entreprise aide à la fois les célébrités à gérer leur communication sur Internet et les marques à nouer des contrats avec des stars. Bénéficiant du réseau dans le showbiz que j’avais eu l’occasion de me créer au cours de ma carrière de danseur, puis en étant convié à de nombreuses soirées très « selects » par la suite, ma start-up a pu décoller vite et devenir rapidement rentable. Nous avons fait en 2012 une levée de fonds de 300 000 € auprès de business angels prestigieux tels qu’Oleg Tscheltzoff de Fotolia ou Simon Istolainen de Mymajorcompany pour accélérer notre développement.

Vous êtes vous-même également business angel ?

En effet, je m’investis dans plusieurs autres projets dans les secteurs du digital et du « food » en tant qu’investisseur. Je n’apporte pas des sommes très élevées, mais je suis présent pour conseiller les entrepreneurs que je soutiens et leur faire bénéficier de mon réseau. Je m’apprête d’ailleurs à investir dans une start-up d’un secteur que je ne connais pas du tout mais qui me passionne, la robotique.

Vous avez récemment vendu Wizee, racontez-nous.

Oui tout à fait, nous avons vendu Wizee à l’agence de publicité Change, qui va pouvoir porter l’entreprise à un nouveau niveau de développement. Cette vente me permet de vivre une nouvelle fois l’expérience du salariat, au sein de l’agence Change que j’ai intégrée. Cette expérience va me permettre de me plonger au sein d’une structure plus importante et de perfectionner ainsi mes compétences en management.

…avant de créer une nouvelle entreprise ?

Oui, je sais que ma passion pour l’entrepreneuriat me rattrapera bientôt ! Je suis déjà en train de réfléchir au prochain challenge, la création d’une nouvelle entreprise, d’ici deux ans sûrement. Le projet est déjà à l’étude, l’associé est trouvé, mais top secret sur le reste ! Seule information que je peux vous donner : ça va cartonner !

Au final, que vous ont apporté vos expériences précédentes ?

Ma carrière sportive de haut niveau m’a donné une aptitude à l’effort intense et répété, ainsi que le goût pour la compétition, deux qualités nécessaires je pense pour mener une entreprise à la réussite. J’ai gardé cette envie de tout donner pour être le meilleur, même si cela demande de faire des sacrifices. J’ai conservé de mes précédentes « carrières » également un bon réseau de célébrités qui m’a permis de faire grandir rapidement mon activité. Et mon passage par la téléréalité ne m’a pas « grillé » dans le monde entrepreneurial, loin de là.

Interview de Olivier Aizac, Cofondateur de Le Bon Coin

Quel a été votre parcours jusqu’à la création de leboncoin.fr ?

Après une première expérience en Chine, j’ai rejoint l’incubateur de projets Internet Havas avec la mission d’aider les journaux à prendre le virage du web, ce qui était le gros défi de l’époque. Puis je suis passé sur le site de petites annonces Bonjour.fr. En parallèle j’ai lancé Modelo, un site qui proposait des modèles de lettres pour les particuliers. Cette expérience m’a permis d’apprendre à gérer et développer une société avec peu de moyens. C’est à ce moment là que les dirigeants de Schibsted, un groupe de presse scandinave, m’ont contacté pour développer en France un site qu’ils avaient lancé avec succès en Suède, Blocket. 

Pourquoi vous ont-ils choisi ? 

Ils cherchaient quelqu’un ayant une expérience du web, de la petite annonce et de l’international, tout en ayant une dimension entrepreneuriale. Même si ma tâche était de développer un projet au sein d’un groupe en étant salarié, j’étais tout de même dans une dimension entrepreneuriale : il nous a fallu tout construire de zéro en France, et nous n’étions pour cela que deux. 

Vous deviez partir de zéro : mais vous aviez déjà le produit ?

Nous héritions seulement du logiciel de notre grand frère suédois que nous devions complètement adapter au marché français. Nous avons par exemple fait le choix de nous développer sur l’immobilier ou sur l’emploi dès le départ, chose qui n’existait pas sur le site Blocket. Pareil pour le nom. Blocket, qui signifie bloc-notes en suédois, ne veut rien dire chez nous. Nous devions trouver un nom qui corresponde bien à l’esprit français. L’idée de prendre un nom typique de bistrot, qui parle de proximité et de convivialité s’est imposée naturellement.

Vous avez connu une croissance très rapide, était-ce facile à gérer ?

Lorsqu’une entreprise connait une croissance très rapide, le plus difficile est de s’assurer qu’elle ne perde pas son âme. L’objectif est de continuer à bien faire son métier, sans partir dans toutes les directions. Il faut aussi trouver ce qui fait la force de la société et qui explique sa réussite afin de ne jamais perdre cet élément. Lorsqu’on recrute constamment de nouvelles personnes, il faut faire en sorte que l’état d’esprit, la culture de l’entreprise persiste.Ça a été un vrai défi pour nous !

Et vous, comment avez-vous fait pour maintenir la culture d’entreprise en passant rapidement de 2 à 200 salariés ? 

Déjà nous sommes très attentifs aux profils que nous recrutons, au parcours d’intégration et à l’implication des équipes dans ce recrutement. Chaque nouvel employé doit avoir une vision globale de ce que l’on fait et de qui fait quoi pour que « la mayonnaise » prenne. Nous travaillons beaucoup en interne sur cet esprit d’échange, de proximité, que l’on infuse à tous les niveaux de l’entreprise et qui fait le succès de notre site.

C’est donc cela le secret de la réussite de leboncoin.fr ?

Oui, mais également sa simplicité d’usage. Sur le site, on trouve très facilement ce que l’on cherche, on contacte la personne directement, on se donne rendez-vous… Souvent, les sites Internet jouent sur le principe de l’intermédiation. Nous, au contraire, nous souhaitons redonner le pouvoir aux utilisateurs. Je pense aussi que leboncoin.fr répond à une nouvelle logique de consommation qui se développe avec la crise. La consommation a évolué, on est aujourd’hui dans une dynamique de solidarité et une envie de donner une seconde vie à des produits qui pourraient être simplement jetés.

Vous n’avez pas été tentés de copier les modèles d’eBay ou de Price Minister ?

Quand nous nous sommes lancés en 2006, c’était le début de la démocratisation du net, on passait au haut débit. Le corollaire est qu’Internet devenait accessible à tous. Donc nous avons tout de suite pris l’option de construire l’outil le plus simple possible, sans avoir à suivre des enchères, et en pouvant contacter le vendeur directement. Mais, mine de rien, c’est très compliqué de faire simple !
Comment votre rôle de dirigeant a évolué entre le moment où vous étiez deux et aujourd’hui ?
Ce n’est plus du tout le même rôle. A la base, j’ai fait à peu près tous les métiers de l’entreprise. Un des aspects le plus compliqué a été de devoir confier, et donc abandonner, certaines tâches que j’aimais faire. D’un rôle 100% opérationnel, je suis passé à une mission plus stratégique : je m’assure que tout est cohérent dans ce que nous faisons, je réfléchis à ce que nous allons faire ensuite, je porte la vision, je dialogue avec les actionnaires, les journalistes, les partenaires… Devoir abandonner l’opérationnel, ce qu’on croyait faire notre légitimité dans l’entreprise, n’est pas toujours évident.

Vous dites être inspiré par la méthode de management scandinave. En quoi est-elle différente ?

C’est un management où il y a beaucoup plus de proximité. Par exemple, lorsque le patron de Shibsted, qui est quand même un des dirigeants les plus puissants de la presse en Europe, vient parler aux équipes ici, il ne débarque pas avec tout son aréopage. Il cultive un rapport très simple avec les gens. C’est une culture plus pragmatique, très centrée sur les résultats et sur la définition d’objectifs.

Quel est votre moteur pour garder le même enthousiasme depuis 7 ans ?

Je pense déjà que le succès est dopant ! Se dire que tout ce que l’on met en place se concrétise par des choses très positives, forcément c’est plus motivant pour se lever le matin que si vous voyez que tout ce que vous entreprenez rate lamentablement ! Et puis nous participons à la création d’une économie plus durable, plus raisonnée. Le fait de collaborer ainsi à quelque chose qui a du sens apporte un formidable moteur au quotidien.

Votre meilleur souvenir dans l’aventure leboncoin.fr ?

C’est le plaisir de voir les équipes grandir, de voir que le projet n’est plus uniquement porté par moi mais par toute une équipe.

Et le moment le plus difficile ?

Il y a des coups durs dans la vie d’une société, des problèmes techniques, des gens qui partent, des crises médiatiques… On en fait toute une montagne avant mais, une fois que c’est passé, on se rend compte que ce n’était pas si difficile que ça, et l’on sait que, la prochaine fois, on pourra gérer. Parfois il y a des difficultés, mais on sait que, plus tard, ce sera oublié ou qu’on en rigolera !

3 Conseils

Croire à ce que l’on fait. 

Cette croyance en son propre projet représente le principal moteur de l’entrepreneur, il ne doit donc pas la perdre ! La conviction qu’un créateur d’entreprise a dans le potentiel de son projet sera sa principale force pour réussir.

Se remettre en question. 

Certes, il est bon d’avoir une conviction sans faille dans son projet, mais peut-être que celui-ci est totalement à côté de la plaque ! Il faut donc développer sa capacité à écouter ses utilisateurs, ses clients, constamment, afin de faire évoluer son projet dans le bon sens.

Eviter de se disperser. 

C’est le principal écueil dans lequel l’entrepreneur doit éviter à tout prix de tomber. Il faut rester concentré sur son sujet, et ne pas se précipiter sur plusieurs projets de développement en même temps, au risque de se perdre.

Comment faire pour s’étendre à l‘international ?

S’étendre à l’international est le rêve de nombreuses entreprises. Reste à savoir quelle attitude adoptée au niveau de la mise en œuvre du projet. Le respect de cette mise en place pourrait devenir une source d’opportunités non négligeables pour votre entreprise …

Le phénomène de l’internationalisation

L’internationalisation a pour objectif principal la pénétration de nouveaux marchés ainsi que le développement de ses produits et/ou services à l’échelle mondiale. Cet accroissement étend considérablement la notoriété de l’entreprise et augmente la clientèle potentielle touchées par le produit ou service. Mais également votre chiffre d’affaires et votre rentabilité. L’internationalisation peut passer notamment par le changement de mode de distribution. 

Parallèlement à cela, d’autres raisons stratégiques sont à l’origine de l’internationalisation. L’une d’entre elles réside dans le processus de réduction des coûts. Elle consiste à transférer l’ensemble ou une partie des activités, des capitaux et des emplois d’une entreprise à l’étranger. Mais quel est l’intérêt pour une entreprise de délocaliser ?

L’intérêt de la délocalisation

Pour une entreprise, il s’agit d’un moyen de bénéficier d’avantages compétitifs se traduisant en termes de conditions économiques à savoir :

  • un faible coût de main d’œuvre et donc un faible coût de production, 
  • une éventuelle flexibilité concernant le droit du travail (suivant les pays visés), 
  • une fiscalisé plus légère, 
  • l’existence d’un pôle technologique, 
  • un dynamisme économique, 
  • un environnement plus favorable, 
  • une baisse des coûts de transport et des tarifs douaniers, 
  • la satisfaction des clients étrangers souhaitant la proximité de leur fournisseur.

En outre, l’internationalisation s’ouvre à toute entreprise quelle que soit sa taille, ce qui rend d’autant plus facile son accès aussi bien pour des grandes entreprises que pour des petites et moyennes entreprises.

C’est pourquoi de nombreuses entreprises perçoivent, et à juste titre, par le biais de l’internationalisation, une occasion d’augmenter leur succès. Toutefois, la réussite demande une évaluation rigoureuse des risques qu’elle engendre.

La part de gestion des risques

Avant toute spéculation, place à la réflexion. Le phénomène de l’internationalisation est à nuancer. Il induit en effet, en premier lieu, une bonne gestion des risques. Bien que cela constitue votre socle, votre choix d’internationaliser votre entreprise ne doit en aucun cas reposer uniquement sur votre produit ou service…

Il vous est d’abord nécessaire de contrôler si vos finances sont adaptées à l’internationalisation dont il est question. 

Ensuite, vous devez déterminer si votre produit ou service s’adapte à la demande spécifique du marché visé. Il est primordial de vérifier que selon le pays au sein duquel les exportations de marchandises auront lieu, la demande correspond à votre produit.

Vous devez également vous assurer des détails techniques non sans importances comme la mobilité éventuelle des collaborateurs. D’autres points jouent également comme les méthodes de distribution, la langue officielle, le coût du marketing, …
Allez sur le terrain et prendre en compte les spécificités locales

Un voyage de prospection et la participation à des cours et à des séminaires en vue de l’acquisition du savoir-faire spécifique au pays destinataire, sont à prévoir. Détenir des contacts sur place peut se révéler être un atout. Ils peuvent s’obtenir au préalable par le biais de centres ou d’entreprises spécialisées (Oseo, Ambassades, CCI, Fargate, etc).

Avant d’espérer percer à l’international, il faut donc prendre conscience de l’importance des spécificités locales pour pouvoir corriger et améliorer la stratégie de votre entreprise. Une étude de la concurrence locale vous sera souvent nécessaire afin de vous positionner par rapport à votre concurrence.

Une évaluation objective

L’évaluation des risques doit être faite de manière objective, vous pouvez d’ailleurs obtenir un point de vue externe en ayant recours à un conseiller, toujours dans le souci de garder votre objectivité. Plus vous serez objectif dans votre analyse, plus les risques potentiels après avoir effectué cette analyse, seront faibles.

La mise en place de l’internationalisation peut donc être résumée en trois phases : l’analyse, la planification et l’application. Pour conclure, la réussite de l’internationalisation, mais également sa durabilité, repose avant tout sur la prise de décisions en connaissance de fait.

10 conseils pour entreprendre en Chine

Entreprendre en Chine implique une démarche très différente de celle à laquelle le monde occidental nous a habitués. Quelques petits conseils peuvent vous être utiles si votre prochaine destination est la Chine.

Séparez le travail des moments de détente

Ne mélangez pas travail et détente : sachez faire la différence entre la réunion de travail, purement professionnelle, au cours de laquelle on discute des affaires et un repas plus détendu durant lequel vous allez parler d’un tas de choses mais surtout pas de travail. Les chinois n’apprécient pas de mélanger les choses. Le côté formel des propositions professionnelles nécessite d’être modéré dans les moments de relâchement. Dans le cas où toutes les réponses attendues ne sont pas au rendez-vous, ne harcelez pas vos hôtes et attendez la réunion. En Chine, les affaires, c’est comme la chasse : qui que vous soyez, quels que soient vos moyens, prenez la peine d’y aller pas à pas en attendant le moment propice à la saisie de votre proie.

Offrez un petit présent

Depuis toujours, les présents sont sacrés dans la culture chinoise. Une bouteille de champagne, une bouteille de vin rouge, une boîte de chocolat, etc. seront les bienvenus. Simples et/ou prestigieux Ce sont des attentions qui les touchent. La simplicité et/ou le prestige (suivant votre budget) des cadeaux n’est pas primordial car les chinois sont touchés avant tout par l’intention. Ils sont réputés pour se plaire dans le luxe mais ils raffolent également de tout ce qui est français.

Respectez les traditions

Les Chinois sont exigeants sur tout ce qui est formel et intransigeants concernant le respect des règles. Néanmoins, ne vous étranglez pas avec votre nœud de cravate, vous devez rester simple en veillant à ne pas en faire trop d’un côté comme de l’autre. Vous pouvez discuter avec un responsable, un ministre même, avec qui il faut tâcher de nouer des relations d’amitié sincères : plus ouverts que vous ne le pensez, les chinois comprennent tout à fait que vous puissiez être en accord ou en désaccord avec eux tout en vous vouant une grande sympathie.

Faites une sieste

Combien de fois avez-vous assisté, scandalisé, à l’assoupissement d’un de vos collègues lors de réunions, de conférences, de discussions, etc. ? Sachez qu’en Chine, il est tout à fait admis de faire une vraie pause. Il ne s’agit pas d’un manque de respect, mais d’une coutume.

Goûtez aux saveurs asiatiques

Avant de vous installer pour monter une entreprise, prenez la peine de goûter la Chine. Sortez de votre hôtel cinq étoiles et partez à la découverte du pays. Faire un voyage dans les terres est un bon moyen de comprendre et d’éprouver les émanations culturelles du pays. Visitez des entreprises, mangez dans de petits restaurants, observez comment vivent les Chinois, etc. Si vous parvenez à comprendre les chinois, vous aurez un aperçu de la manière dont raisonnent leurs chefs politiques…et de ce qui vous attend si vous voulez entreprendre en Chine.

Montrez de la sérénité

Veillez non seulement à ne pas mettre mal à l’aise les chinois mais également à ne pas paraître vous-même dans un état de mal être. En Chine, il faut faire preuve d’assurance devant ses interlocuteurs et surtout ne pas se laisser impressionner. En revanche, ne tentez pas de faire pression en appuyant sur les points faibles de la personne. Quelle que soit la situation, ne changez pas d’avis car les Chinois ont besoin de pouvoir vous faire confiance. Ils apprécient d’avoir en face d’eux des gens qui paraissent équilibrés dans leurs pensées.

Ne tournez pas autour du pot lorsqu’il s’agit d’argent

Les Chinois ressemblent sur ce point aux Américains : ils n’ont aucun tabou avec l’argent. Si vous négociez un contrat avec eux, soyez clair et précis. La fluidité des informations est un moyen de gagner leur confiance et de maintenir le lien qui vous unit.

Renseignez vous sur la culture chinoise

Entre la Chine et la France, la différence des cultures est énorme. Par exemple, ne vous sentez pas en joie en voyant quelqu’un vêtu de blanc car en Chine, c’est la couleur du deuil. De même n’offrez jamais une horloge ou un chapeau parce que ce sont également des références à la mort.

Faites preuve de subtilité

Être raffiné lorsqu’il s’agit de faire passer une idée est toujours bienvenu. Les chinois sont particulièrement touchés par l’art de faire passer un message par des images… Soyez original !

Montrez que vous aimez la Chine

Les Chinois adorent qu’on aime leur pays tout comme il est agréable quand quelqu’un aime le notre. Il n’est pas nécessaire d’en faire trop mais n’hésitez pas à exprimer votre goût prononcé pour leur culture.

Vous vous rendez bientôt en Chine pour affaires ? Alors prenez note de ces quelques conseils qui, s’ils ne prennent pas de place dans vos bagages, vous seront d’un grand secours lors de votre séjour.

MyBusyMeal : un repas et des rencontres qui vont changer votre vie

« Le métier que j’exerce, c’est ce que j’ai toujours voulu faire. Et réaliser un projet avec mon frère, c’était un rêve »

Fabien Carraro passe un bac scientifique et se dirige vers ce qui le passionne vraiment : les sciences. Et plus précisément, la biologie et la chimie. Au contact de ses amis, des majors de promotion, son niveau et sa motivation s’améliorent nettement. Pour autant, il reste assis au fond de l’amphithéâtre et avoue avoir été de ces étudiants qui vont faire en fin d’année les photocopies des notes de leurs camarades : « Je m’en sortais comme ça. Je pense que les profs devaient se dire que j’étais vraiment un bon étudiant vu le tas de détails notés lors des partiels, liés aux différentes copies de cours que je récupérai en fin d’année ». Aussitôt ses études finies à l’âge de 26 ans, Fabien. C décroche son premier travail qu’il exerce toujours aujourd’hui à une échelle internationale.

De l’idée au projet

Le cadre commercial est amené à voyager pour son travail et il se déplace souvent seul. Dans son hôtel, devant son assiette… Souvent confronté à ces moments de solitude et des idées plein la tête, le co-fondateur de MyBusyMeal détecte un besoin de rencontrer d’autres professionnels autour d’un déjeuner ou d’un dîner. Si Fabien. C a eu l’idée, c’est avec son frère qu’il met en route le projet en février 2013 : « Je voulais faire la société avec lui donc nous avons travaillé ensemble dès le départ ». Le concept de MyBusyMeal est simple : il consiste à géolocaliser des personnes et des repas autour de soi à un moment T afin de partager un peu plus qu’un repas et d’alimenter ainsi son réseau professionnel.

Une innovation pleines de solutions

Ce que les deux frères espèrent changer avec leur start-up, c’est vous aider à rencontrer les bonnes personnes qui pourront vous orienter et participer à l’accélération de votre projet. Les rencontres avec d’autres professionnels permettent de se constituer un réseau et d’avoir les bonnes cartes en main pour concrétiser vos idées. Selon l’ainé des deux fondateurs, les gens se disent souvent : « Moi aussi, j’ai déjà eu un projet en tête mais je ne suis pas allé plus loin parce que je ne connaissais pas les bonnes personnes ayant les compétences nécessaires à la réalisation de ce projet ». Contre ces difficultés, qui empêchent nombre de gens de réaliser leurs rêves, MyBusyMeal est le remède.

Vers le succès

Après deux mois d’existence seulement, MyBusyMeal rencontre un franc succès auprès de nombreux professionnels, en France comme à l’étranger, et cet attrait pour le réseau n’est pas sur le point de disparaître, bien au contraire. Les deux frères souhaitent réaliser un deuxième projet ambitieux et complètement fou qui pourrait toucher tout le monde ; et la seule personne à pouvoir mettre cela en place est Richard Branson. Malheureusement, Fabien Carraro ne souhaite pas en dévoiler davantage pour le moment…

Questions choisies

Quels sont les trois mots par lesquels vous caractériseriez votre projet et pourquoi ?

D’abord « novateur », puis « actuel » dans la mesure où les réseaux sociaux tendent à « s’essouffler » parce qu’il y a trop de virtuel ; et « authentique » parce que les rencontres sont bien réelles et les personnes bien présentes physiquement lors des repas… Ce sont des relations avant tout professionnelles certes, mais humaines. Et ce type de rencontres va sans doute se généraliser car le système lui-même pousse les gens à ce mode de vie… Cela va changer beaucoup de choses : même si vous êtes nécessairement derrière votre ordinateur, il y aura toujours le besoin impérieux de faire des rencontres et celui-ci va devenir de plus en plus fort…Vous ne pourrez jamais créer votre entreprise en restant assis à votre bureau caché derrière votre ordinateur.

Avec le caractère innovant de MyBusyMeal, pourquoi ne vous êtes-vous pas présenté à des concours ?

Il est vrai que nous aurions potentiellement pu gagner de l’argent, mais en même temps pas forcément… Le verdict peut s’avérer être un frein, par exemple si vous vous faites casser votre projet 2, 3, voire quatre fois. Et c’est d’ailleurs ce qui est arrivé lorsque nous avons présenté notre projet à des sociétés : ils nous ont dit que cela existait déjà… Comme nous étions davantage à la recherche d’un partenaire, cela ne nous a pas tellement freinés. On a trouvé un partenaire qui a tout de suite été enthousiasmé par le projet. Par ailleurs, un concours revient à dévoiler votre projet avant même qu’il ne soit mis en place. Après, nous sommes plus dans l’efficacité avec une volonté d’aller au bout du projet et de le réaliser que de passer des concours.

Demain, MyBusyMeal rencontre un clash… En tant que chef d’équipe, comment réagissez-vous ?

Je suis quelqu’un d’enthousiaste et j’ai l’empathie nécessaire pour parvenir à fédérer. Même en cas de crise, j’arrive à stabiliser les choses et à entrainer les autres pour aller de l’avant. Il faut discuter, communiquer… Si du jour au lendemain cela clash, je suis quelqu’un qui rebondit facilement : on sait quels risques on prend. Même si nous avons risqué une bonne partie des économies, nous savons que nous n’avons pas fait n’importe quoi. Je pense qu’on a qu’une seule vie et pour ne pas avoir trop de regrets à la fin, il faut pouvoir se dire qu’on a fait le maximum.

Zlatan managerait-il bien des équipes ?

Les performances du footballeur suédois Zlatan Ibrahimović font de l’attaquant du Paris-Saint-Germain un joueur de renommé mondial. Cette star du football au style inimitable est d’autant plus connue pour son charisme et son arrogance. Entre sa personnalité et ses compétences, Zlatan serait-il un bon manager ?

Sa technique lui confèrerait probablement une excellente maîtrise : Zlatan serait à classer dans les perfectionnistes cherchant toujours à aller au bout de ses compétences. Cette qualité indispensable à un bon manager permettrait à ses collaborateurs de tirer profit de son engagement. D’ailleurs, son esprit compétitif lui confèrerait toute la détermination nécessaire pour réussir de manière individuelle ou collective en poussant les autres. 

Son charisme devrait le transposer comme un modèle : Son équipe devrait très logiquement le suivre, sans difficulté, dans ses décisions.

Sa capacité à admettre ses erreurs serait appréciée des équipes : Le personnage ne cherche en principe pas de prétexte pour justifier ses échecs, ce qui laisse à penser qu’en tant que manager, il ne jettera pas la faute sur un des membres de son équipe.

Son palmarès aiderait les autres à relever des défis : Sportif professionnel de haut niveau, Zlatan est suffisamment entraîné pour porter sur ses épaules le poids d’une équipe même lors d’un échec. Sa mentalité lui permet de masquer ses faiblesses pour ne montrer que la force et la réussite, une source de motivation dans laquelle les membres d’une équipe peuvent puiser.

Il pourrait développer de nouveaux produits : Zlatan semble avoir bien compris le sens de l’expression « Time is money ». Il optimise son temps en se servant de sa popularité exceptionnelle. Sa biographie intitulée Moi Zlatan s’est littéralement transformée en best-seller. Sa notoriété ne se limite pas aux frontières nationales, ce livre s’est vendu à plus d’un demi-million d’exemplaires en Suède où un timbre à son effigie y a même été créé en 2014 ! Un manager capable d’un tel profit juste en usant de sa popularité dispose de pouvoirs de communication importants. Cela peut servir à promouvoir l’entreprise pour améliorer la notoriété mais aussi l’image de l’entreprise.

De manière générale, le football étant un jeu d’équipe, le profil de manager devrait correspondre parfaitement à Zlatan.
A première vue, avoir un tel manager, c’est le pied. En est-il de même si on associe l’ensemble des facettes de sa personnalité ?

Un jeu d’équipe ?

Un côté égocentrique et individualiste pourrait le faire détester : Zlatan Ibrahimović est souvent décrit comme une personne qui possèderait ces deux traits de personnalité. Cette partie est à l’exacte opposée du manager décrit comme idéal. Le management consiste à piloter l’action collective au sein d’une organisation, et ne tend en aucun cas à privilégier les droits, les intérêts et la valeur d’un individu par rapport à ceux du groupe ou à se focaliser principalement sur sa propre opinion. Il faut au contraire privilégier l’intérêt commun en vue d’attendre l’objectif et, pour cela, être à l’écoute des autres membres de son équipe. 

Sa communication ne fédèrerait peut-être pas : personnage à forte personnalité, son caractère s’illustre à travers les médias. Il sait se faire remarquer, parfois trop … Déclarations chocs, provocations médiatiques, rien ne semble affecter l’imperturbable Zlatan. Mais ses attaques ne visent que l’équipe adverse. S’il arrive qu’il fasse des reproches aux membres de sa propre équipe ce n’est, d’après lui, qu’une question d’exigence. Ses remarques seraient faites dans le but d’améliorer la stratégie, l’efficacité et la performance de son équipe.

Pourtant Zlatan n’est pas autant apprécié que ses performances. Qualifié par certains d’insouciant, cet emblème du football n’attache que très peu d’importance à ce qu’on pense de lui et suscite l’admiration au même point qu’on peut le détester. Il prend des risques, mais pas tant démesurés qu’il n’y parait car il sait pertinemment qu’à lui seul, il incarne quasiment le club de la capitale. L’image de l’entreprise pourrait se voir entachée par une telle attitude, inacceptable pour un manager. Un comportement dont les médias sont très friands. Cela renverrait également aux salariés une image négative de leur manager. Cette image tendrait à diminuer considérablement l’estime qu’ils portent à leur manager, et amoindrir la part de respect qui lui est accordé.

Des compétences plus que favorables au statut de manager, mais une personnalité en opposition avec des qualités essentielles à ce poste, Manager Zlatan est l’essence même du paradoxe. Mais ce qui est sûr, c’est qu’il ne laisse personne indifférent.

Repreneurs d’entreprises : avez-vous votre permis ?

A ma connaissance, la plupart des repreneurs d’entreprises possèdent leur permis de conduire. Pour l’obtenir, ils ont suivi des cours pour obtenir le code, puis ont bénéficié des conseils d’un moniteur pour maîtriser la conduite d’un véhicule. Viendrait-il à l’idée d’un conducteur sans permis de prendre le volant, seul et de nuit ?

C’est pourtant ce que pratiquent beaucoup de repreneurs d’entreprises qui ne font pas l’effort de passer leur « permis de reprendre ». Comme il existe un code la route, il existe un code de la reprise que dispensent les formations dans ce domaine. Elles enseignent au repreneur ce qu’il faut faire et ne pas faire sur la route, comment conduire et se conduire. Elles lui enseignent les meilleures pratiques lui permettant de rallier sans encombre un point A (salariat) à un point B (entrepreneuriat).

C’est seulement lorsque le repreneur a acquis ces fondamentaux qu’il peut envisager sérieusement de se mettre au volant pour conduire son projet de reprise.

Toutefois, pour passer de la théorie à la pratique, le repreneur averti, conscient de son inexpérience en la matière, optera pour la conduite accompagnée. Un conseil acheteur aguerri jouera le rôle du moniteur et lui évitera les fausses manœuvres et les risques inutiles.

La reprise d’entreprise s’apparentant à la conduite de nuit, le repreneur sera bien inspiré d’utiliser un véhicule bien équipé :

  • Le cadrage de projet sera son GPS. Il lui indiquera la destination et le meilleur moyen d’y parvenir.
  • Les antibrouillards seront d’une grande utilité pour percer l’opacité des informations à recueillir sur les cibles convoitées.
  • Un airbag efficace s’avèrera souvent nécessaire pour encaisser les chocs provoqués par les négociations stoppées net par les cédants. Les repreneurs avertis disposant de dossiers alternatifs repartiront alors plus facilement sur un itinéraire bis.
  • L’expert-comptable et l’avocat du repreneur constitueront les phares de la voiture. Ils éclaireront le chemin, mettront en lumière les nombreux pièges d’un trajet souvent semé d’embuches.

Comme conduire un véhicule, conduire un projet de reprise d’entreprise est une affaire sérieuse. Cela demande de la préparation (formation et cadrage de projet), et un accompagnement par les meilleurs « moniteurs » (conseil acheteur, expert-comptable et avocat).