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Choisir le statut juridique de votre entreprise

Entreprise individuelle, EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée), SARL (société à responsabilité limitée), SAS (société par actions simplifiée), SA (société anonyme), SNC (société en nom collectif)… Les possibilités sont nombreuses mais choisir le bon statut juridique est non seulement difficile mais surtout, déterminant. En effet, le développement de l’entreprise, la répartition du pouvoir et la responsabilité des dirigeants (…) dépendent entièrement du statut juridique. Comment faire le bon choix ?

La dépendance du statut juridique avec le nombre d’associés

On entend par forme juridique le cadre juridique qui permet à l’entreprise de voir le jour en toute légalité. Que l’activité soit commerciale, industrielle, artisanale ou libérale, l’entrepreneur a le choix entre deux grandes formes juridiques : l’entreprise individuelle (EI) ou la société (SARL, SA, EURL…).

Le choix entre entreprise individuelle ou société dépend d’abord de la volonté de s’associer ou non : seule la société permet de créer une entreprise à plusieurs. Mais l’inverse n’est pas forcément vrai puisque certains types de sociétés comme l’EURL ou la SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle) vous permettent de rester 100% maître à bord. Quel que soit le cas, il est possible d’embaucher des salariés.

De manière générale, une EURL comprend un seul associé, une SARL compte entre 2 et 100 associés, une SA au minimum 7 associés, une SAS ou une SASU 1 associé et une SNC 2 associés ; dans ces quatre derniers cas, il n’y a pas de limite pour le nombre d’associés.

Les implications du statut juridique de l’entreprise individuelle

• En entreprise individuelle, le créateur est responsable de ses dettes puisque son patrimoine personnel est confondu avec ses biens professionnels. En cas de problème, les créanciers sont en droit de saisir les biens personnels du créateur. 

• Soyez toutefois rassuré car la loi vous donne le droit de préserver vos biens fonciers tels que votre maison ou votre appartement familial. Pour bénéficier de ce droit, vous devez procéder à une déclaration d’insaisissabilité établie par un notaire pour un coût moyen de 400€.

Notez que l’insaisissabilité du bien n’empêche aucunement de le vendre : dans ce cas, le montant de la vente demeure également insaisissable s’il est utilisé dans un délai d’un an pour acheter un nouveau bien immobilier à usage non professionnel. Lors de l’achat, ce nouveau bien restera insaisissable à hauteur de la somme provenant de la vente du précédent bien.

Par ailleurs, un entrepreneur individuel a également la possibilité d’opter pour le régime de l’EIRL (entrepreneur individuel à responsabilité limitée) qui lui permet de constituer un patrimoine affecté à son activité professionnelle distinct de son patrimoine personnel. En cas de difficultés, seul ce patrimoine de biens affectés à son activité professionnelle pourra être saisi par les créanciers.

Les bénéfices de votre entreprise seront soumis à l’impôt sur le revenu sauf si vous exercez sous le régime de l’EIRL qui rend possible l’option pour l’impôt réservée aux sociétés.
– Votre régime social relève de celui des indépendants (travailleurs non-salariés), géré par le RSI (Régime social des indépendants). Ce régime social concerne les entrepreneurs individuels (parmi lesquels figurent les auto-entrepreneurs, des gérants minoritaires de SARL et de l’associé unique d’EURL
• En recrutant du personnel, l’entrepreneur individuel risque donc souvent gros car en cas de conflit juridique, il peut être responsable à 100%, y compris sur ses biens personnels.
• Les règles de fonctionnement de l’entreprise ont l’avantage d’être réduites.
Si vous envisagez de créer une petite activité à titre principal ou complémentaire, vous pouvez choisir le régime de l’auto-entrepreneur et bénéficier de formalités de création allégées et d’un statut social et fiscal simplifié. Cependant, n’oubliez pas que l’auto-entrepreneur est avant tout un entrepreneur individuel et qu’il ne s’agit pas d’un statut juridique en tant que tel !

Les implications du statut juridique des sociétés

• Les sociétés comportent en général moins de risques dans la mesure où la responsabilité du dirigeant est limitée à ses apports (sauf certains cas comme la SNC où les associés sont responsables indéfiniment, sur l’ensemble de leurs biens personnels et solidairement.

• Le choix de la société impose davantage de formalisme.

• Une société et une entreprise individuelle n’exigent pas les mêmes besoins. Si les besoins sont conséquents, il est peut-être judicieux de créer une SA ou une SAS, afin de pouvoir ouvrir le capital à des investisseurs.
Dans les sociétés de type SA, SAS, SARL et SASU, la responsabilité des associés est limitée au montant de leurs apports tandis que dans les SNC, les associés sont responsables sur l’ensemble de leurs biens personnels, indéfiniment et solidairement.

• Suivant que l’activité est exercée en société ou en entreprise individuelle, le régime social n’est pas le même. Ainsi, un gérant minoritaire ou égalitaire de SARL, PDG ou DG de SA cotise au régime des salariés.

• Selon la forme juridique choisie, les bénéfices de l’entreprise sont soumis soit à l’impôt sur le revenu (entreprise individuelle, EURL) soit à l’impôt sur les sociétés (SARL, SA, SAS, SASU). Dans le premier cas, la déclaration fiscale prend en compte les revenus personnels du créateur et le bénéfice de l’entreprise. Dans le second, seuls les bénéfices de la société sont déclarés.

Faites le bon choix !

Si vous vous lancez seul, il s’agit d’une EI, d’une EURL ou d’une SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle) ; si vous créez à plusieurs, il sera question d’une SARL, d’une SAS, d’une SA ou d’une SNC (société en nom collectif).

Si vous avez un patrimoine à protéger, tournez vous vers la forme sociétale qui permet de séparer patrimoine personnel et biens professionnels. L’entreprise individuelle présente en effet l’inconvénient de mêler les deux. De même, si vous un montant de capitaux élevé vous est nécessaire, privilégiez la forme sociétale (SA ou SAS) qui permet d’accueillir des investisseurs extérieurs.

Par ailleurs, certaines activités imposent d’elles-mêmes le choix de la structure juridique comme c’est par exemple le cas des débits de tabac qui sont contraints à l’exploitation en entreprise individuelle ou en société en nom collectif. C’est pourquoi nous vous conseillons de vous renseigner auprès d’organismes professionnels concernés sur le statut juridique propre à votre secteur d’activité.

Malgré les informations véhiculées par ce qui précède, vous hésitez encore à choisir entre société et entreprise individuelle. Si tel est le cas, vous disposez d’autres formules qui vous permettront d’être porté juridiquement par une autre structure afin de tester votre activité ou de répondre à une demande ponctuelle.

– Le portage salarial est une alternative à la création d’entreprise qui permet l’exercice d’une activité par des professionnels sans création d’entreprise. Avec ce statut, vous bénéficiez des avantages de l’indépendance et du statut de salarié sans les inconvénients. Le professionnel « porté » devient salarié de la société de portage salarial en signant un contrat de travail avec celle-ci. Il reste autonome dans sa prospection, sa négociation, la réalisation de ses missions et facture ses clients à travers la société de portage salarial. Pour le versement du chiffre d’affaires sous forme de salaire et de frais, la société de portage salarial prélève une commission commerciale ainsi que les charges qu’elle reverse aux différentes caisses de cotisation. En optant pour le portage salarial, les contraintes administratives demeurent absentes et les risques liés à son activité sont limités. Le portage est destiné aux métiers de la prestation intellectuelle non règlementés comme les webmasters, les développeurs, les graphistes, les chefs de projet, les chargés de marketing, etc.

– La couveuse accueille des porteurs de projets qui sont des acteurs n’ayant pas encore créé une véritable activité professionnelle au sens juridique et fiscal. Ce dispositif propose un coaching individuel et collectif, met en œuvre des méthodes et des outils pour le développement des capacités entrepreneuriales et la sécurisation du développement du projet d’entreprise. Lorsque le porteur de projets est en couveuse, il peut prospecter, produire et vendre ses produits ou ses prestations avant l’officialisation de son activité. Le test en couveuse permet ainsi de former la personne concernée au métier de chef d’entreprise.

– Les coopératives d’activités et d’emploi (CAE) s’adressent à des personnes qui, souhaitant créer leur entreprise, cherchent d’abord à tester la viabilité de leur projet. Elles offrent à ces porteurs de projet, généralement demandeurs d’emplois, un lieu d’accueil et un statut : ils peuvent être à la fois entrepreneur et salarié de la coopérative. La CAE réunit des entrepreneurs-salariés dont les activités peuvent, ou non, avoir des liens entre elles.

Par conséquent, avant de peser les avantages et inconvénients de chaque cas, demandez vous si vous préférez vous noyer dans la solitude ou dans la multitude…

[Web] Entrepreneur Engine, un incubateur en ligne

Nouvelle plateforme sur internet, Entrepreneur Engine propose aux créateurs et dirigeants d’entreprise un service de mise en relation avec des experts de l’entrepreneuriat. Outre un appui en termes d’hébergement, de conseil et de financement, l’incubateur dématérialisé permet à la communauté d’internautes de débattre et d’échanger de bonnes pratiques.

Entrepreneur Engine répond présent aux nouveaux entrepreneurs

Après avoir constaté la croissance de la création d’entreprises en France qui représente 20% des entreprises émergentes en Europe, Entrepreneur Engine juge insuffisante la capacité d’accueil des incubateurs. Ceux-ci semblent en effet réservés aux entreprises innovantes et l’accompagnement paraît être limité dans le temps. Devant ce triste bilan, le projet d’Entrepreneur Engine vise à donner accès à l’incubation à tous les porteurs d’idées, 24h/24 et pour une durée indéterminée. Depuis le 1er janvier 2014, la plateforme Internet propose un accompagnement adapté aux auto-entrepreneurs, aux créateurs de start-up et aux dirigeants de PME.  

Une nouvelle forme d’accompagnement

L’accompagnement d’Entrepreneur Engine s’articule autour de trois pôles : la création, l’accélération et la prévention des obstacles. Suivant des modalités de fonctionnement simple, l’entrepreneur s’inscrit gratuitement et remplit un questionnaire décrivant son parcours, le profil de sa société et son produit. Ensuite, il exprime ses besoins tels que la notoriété, l’acquisition du client, le recrutement… Entrepreneur Engine rappelle les personnes inscrites sur le site afin de recevoir des précisions sur sa demande puis de le mettre en relation avec des partenaires du site. L’intérêt est d’être immédiatement dirigé vers le bon interlocuteur et de bénéficier de ristournes sur les prix publics.

L’expérience entrepreneuriale à votre service

La plateforme ne se réduit pas à la mise en relation. Elle représente également un véritable écosystème entrepreneurial au sein duquel la communauté des membres peut partager ses expériences et discuter de sujets actuels. Entrepreneur Engine fédère une cinquantaine de dirigeants aguerris qui proposent de coacher de jeunes entrepreneurs. Avec 66% d’inscrits âgés de 18 ans à 35 ans, l’e-incubateur ne manque pas de candidats.

Entrepreneur Engine veut accélérer sa montée en puissance afin de remplir l’objectif ambitieux fixé pour les 6 prochaines années. Le but est d’accompagner 50 000 entreprises et de générer 200 000 emplois. 

Pitchy : le nouvel outil des frères Business, , Lionel et Benjamin Chouraqui

L’entrepreneuriat, c’est une passion qu’ils ont dans le sang. Aujourd’hui à la tête de Pitchy, Lionel et Benjamin Chouraqui, la petite trentaine, proposent un outil novateur pour les start-up et PME.

Depuis les bancs de l’école

Pour Lionel, la volonté de monter sa propre entreprise avec Benjamin remonte à ses 9 ans ! Le désir d’entreprendre semble ne jamais les avoir quittés depuis. Les deux frères, ayant seulement un an d’écart, s’inscrivent dans des écoles de commerces et de management : HEC et l’ESSEC, en vue de les préparer au métier d’entrepreneur. A respectivement 24 et 25 ans, ils lancent leur première société : Cap Enseignement Supérieur, aidant à la préparation aux grands concours. Une petite chambre d’étudiant de 7m2 leur sert à l’époque de lieu de travail… Aujourd’hui la boîte existe toujours, et a clôturé le dernier exercice à 2 million d’euros de CA. En parallèle, Lionel et Benjamin se font repérés par de grandes écoles, et deviennent responsables de cours sur l’entrepreneuriat, notamment à l’ESSEC. Et Pitchy, leur nouveau-né, apparaît septembre en 2013.

Pitchy : le pitch vidéo

Quand ils dispensaient encore des cours à l’ESSEC, les jeunes professeurs ont eu besoin de créer une vidéo pour leurs étudiants. Ils avaient déjà conscience de l’importance du support sur le public, et de son accessibilité. Seulement les coûts sont faramineux ! Entre 3000 et 5000€ pour une vidéo d’1min30 ! Ils décident alors de faire eux même cette vidéo, et… le résultat est franchement raté. Pour Lionel et Benjamin, la réalisation d’un clip professionnel reste tout un art, mais rarement abordable ! Pitchy naît alors pour proposer de combler ce trou dans le marché : en essayant de démocratiser la vidéo, de la rendre accessible à tous, et ce, notamment aux auto-entrepreneurs, start-up et PME.

La solution Pitchy devient en fait un véritable outil d’entreprise, totalement innovant en France. L’entreprise ne connait ainsi aucune concurrence directe ; si ce n’est les personnes faisant leurs vidéos « maison », et les agences de production. Sur celles-ci, les frères Chouraqui ont de solides arguments. Le temps : une réalisation « traditionnelle » livrera le rendu final au bout de 3 semaines à 2 mois, contre 30minutes pour Pitchy avec un coût allant de 99 à 399€ . Enfin, le story-board assure un véritable rendu « professionnelle » ; et la richesse des modèles standardisés n’empêche pas l’originalité et l’unicité de chaque vidéo. Mais, plus important encore, c’est l’impact que peut avoir un clip Pitchy sur un site web. Le référencement Google est optimisé, la vidéo multipliant par 53 les chances d’apparaitre en 1ère page. Le taux de conversion est quand à lui augmenté de 30%, et le temps passé sur le site par internaute, de 400% !

Les difficultés d’une création

Aujourd’hui âgés de 31 et 33 ans, Lionel et Benjamin ont surtout eu une bonne vision. Ne pouvant s’inspirer de modèles préexistants (étant la 1ère solution de la sorte), ils ont observé les services alternatifs. Soit les sites de modèles standardisés, proposant des offres personnalisables, comme Vistaprint pour les cartes de visites ; ou 1&1 pour les noms de domaines. Ils empruntent aussi le même business model, en vendant directement le produit à l’internaute.

Le financement n’a pas été laborieux pour les deux entrepreneurs. Ils ont réalisé une première levée de fonds pour le lancement, et sont en passe d’en valider une seconde, 7 mois après la création de la boîte. Les investisseurs ont en effet été séduits du caractère innovant et infiniment pratique de la solution. Pitchy est aussi accompagné par Bpi France, intéressé par le projet. Les difficultés sont plutôt apparues dans le domaine technique. Il s’agissait de créer un nouvel outil technologique, un logiciel de montage vidéo sur un serveur, encore jamais envisagé.

Les deux frères ont alors fait le tour d’une dizaine d’agences web dans la capitale, qui leurs répondent que le projet n’est pas réalisable, ou n’st pas fiable. Il y eut alors une question assez lourde sur la faisabilité, qui n’a pourtant pas fait douter Lionel Chouraqui : « On est entrepreneur, du coup on ne s’est jamais dit que ce n’était pas possible. Mais on a été étonné de la complexité, et on a eu des surprises tous les jours ».

Le développement

Après avoir trouvé Timmxware, l’agence qui leur a fait confiance, Pitchy ne s’arrête plus. Lionel et Benjamin sont conscients du rythme à tenir lors de la première année, et se focalisent totalement sur leur produit, tout en ayant une vision à long terme.

Les objectifs que se sont fixés les deux hommes sont clairs, et centrés autour de la demande : arriver à toujours mieux comprendre les réels besoins des clients, développer la technologie pour faciliter l’utilisation, et puis enfin, penser à l’internationalisation. Une partie non négligeable de la clientèle de Pitchy étant déjà internationale. L’objectif final de la boîte est de devenir une market place, permettant aux créateurs de déposer leurs modèles sur le site.

Questions choisies :

Avez-vous une anecdote sur Pitchy ?

Oui ! La semaine dernière, nous étions à un salon où nous avions un stand. Et le stand juste en face de nous diffusait une vidéo Pitchy ! Attirés par les vidéos des deux stands, un stand voisin est venu nous voir, et nous avons gagné des clients. C’est génial, cela signifie que l’accueil client est très fort ! Nos clients recommandent le produit, et nous envoient souvent des messages de remerciement.

Quels sont les erreurs à éviter pour votre 1ère année ?

Il faut surtout ne pas perdre de temps : pendant la 1ère année, c’est un peu comme une course contre la montre. Et, ça parait simple, mais ne surtout pas oublier que le client est au centre du projet. Enfin, on se doit d’améliorer sans arrêt la techno’. On a bien conscience que le chemin va être long…

Si vous aviez un conseil particulier à prodiguer ?

« Lève toi et marche ». Cette maxime du Nouveau Testament résume tout. Quand on est entrepreneur et tenté par un projet, il faut simplement y aller ! C’est la motivation qui conditionne tout, et aussi le fait de franchir le pas ! Il ne faut pas que les risques fassent peur, l’entrepreneur intelligent doit facilement les éviter.

[Start-up] Champs magnétiques : La nouvelle recette d’un jeune entrepreneur français pour perfectionner les GPS

Le MIT a publié son classement des dix jeunes Français les plus innovants. Parmi les élus, figurait David Vissière, un jeune entrepreneur français au CV impressionnant : Math sup, math spé au lycée Louis-le-Grand ainsi que polytechnique résument, à peu de choses près, la formation qu’a suivi ce jeune créateur. L’idée qui lui a permis de figurer dans ce classement est la suivante : perfectionner la localisation GPS grâce aux champs magnétiques.

Une invention qui pourrait révolutionner les GPS du grand public

Après l’obtention de son diplôme à polytechnique en 2002 parmi le corps d’élite des ingénieurs de l’armement, David Vissière a engagé sa carrière dans les forces de l’air où il sera pilote pendant 2 ans.
Mais après ce début de carrière militaire, le jeune entrepreneur a voulu faire basculer son avenir vers ce qui l’intéressait vraiment : les systèmes de navigation.

Le jeune homme s’est plongé dans le vif du sujet en analysant tous les systèmes de navigation pour répondre à la question suivante : comment combler le faussé qui existe entre les systèmes de localisation que l’on trouve pour le grand public et les systèmes ultra perfectionnés qu’il a pu utilisé pendant son début de carrière dans l’armée ? La véritable problématique se trouve surtout dans les coûts, il fallait trouver une technique permettant de se rapprocher des résultats obtenus à l’armée tout en restant compétitif sur le marché.

Utiliser les champs magnétiques, voilà la réponse qu’a apportée le créateur. Les champs magnétiques permettent une localisation plus précise et ont surtout l’avantage de permettre de localiser dans des lieux fermés. Beaucoup d’entre nous ont déjà vécu des pertes de signal GPS en passant sous un tunnel ou en entrant dans un bâtiment par exemple, mais grâce à cette invention, ces désagréments n’existeront plus. Le deuxième avantage de ce système est qu’il est abordable financièrement pour le marché du grand public, c’est ce qui a permis à David de prendre la décision de monter son entreprise.

Arrivée sur le marché prévue d’ici trois ans

Sysnav, c’est le nom que David Vissière a donné à l’entreprise qu’il a créée en 2009 suite à l’idée qui lui a valu l’apparition de son nom dans le classement des dix jeunes français les plus innovants.
Avec un chiffre d’affaires annuel atteignant aujourd’hui un million et demi d’euros et un effectif de 15 salariés, l’entreprise parvient à se développer économiquement sans commerciaux ni marketeurs. Des partenaires du secteur automobile et portuaire ont été séduits par l’idée sans même que la promotion de l’idée n’ait été faite. Preuve que l’idée a de fortes chances de trouver sa place sur le marché et de se démocratiser.

Le créateur a confié au Figaro qu’il comptait rendre accessible sa technologie au grand public « d’ici trois ans ». Le futur de nos systèmes de navigation se trouve très probablement entre les mains de ce jeune entrepreneur français innovant.

Comment lancer sa marque dans le milieu de la mode ?

Lancer sa marque de vêtement peut être le rêve de toute une vie. Pour autant, suivre la mode parce qu’on l’aime est différent de créer ses propres vêtements. Et développer sa marque est différent de la vendre. La mode est un univers riche et s’y préparer est nécessaire avant de faire le grand saut.

Design, création et inventivité sont les atouts nécessaires pour lancer une marque de vêtements, de bijoux ou d’accessoires. Mais la mode c’est aussi un business. Un business créatif, certes, mais un business tout de même. Les chiffres et l’analyse sont des paramètres qu’il faudra prendre en compte avant et tout au long de votre aventure si vous souhaitez que votre entreprise soit viable.

Bien se connaître et connaître son projet

Cerner son projet est primordial avant de commencer. La mode est un secteur large, vous posez les bonnes questions ne sera pas une étape superflue pour établir un fil rouge auquel vous raccrocher. Ce sera aussi l’identité de votre marque. Le soin que vous allez apporter à votre projet vous permettra de le connaître en profondeur, de soigner les détails et de mieux le vendre lorsque vous y serait amené.

Toute une batterie de questions apparaît donc comme primordiale : quelle ligne de prêt-à-porter lancez-vous ? A qui souhaitez-vous vendre ? Créerez-vous une seule gamme de produits ou plusieurs ? Quel positionnement allez-vous adopter ? Le marché choisi est-il réceptif ? Vos produits seront-ils bas de gamme ou de luxe ? Vous spécialisez-vous dans une niche spécifique ? Habillerez-vous les hommes, les femmes ou les deux sexes indifféremment ? Quelles matières allez-vous utiliser ? Quelles valeurs souhaitez-vous que vos produits transcrivent ? Quelle esthétique souhaitez-vous leur donner ? Quelle palette de prix allez-vous choisir ?
L’ensemble de ces questions peut se résumer en une dernière : quel est votre but ? Apprenez à connaître vos ambitions, le projet de vie que vous souhaitez donner à votre entreprise et la compatibilité avec le vôtre. Souhaitez-vous travailler dans la simplicité ou créer un empire de la mode ? Etes-vous sensible au stress négativement ou positivement ? L’ensemble de cette réflexion détermine l’entreprise que vous allez créer ainsi que sa taille désirée. Cela vous poussera également à être à l’aise avec votre projet et à ne pas vous laisser emporter dans quelque chose qui pourrait être mal taillé pour vous.

Garder un œil attentif au marché

En phase de démarrage, il est important de cerner le marché dans lequel vous allez évoluer et de comprendre quelles sont les tendances et les opportunités qu’elles soient locales, nationales ou internationales. Le tout : approprié à votre projet. 

Pour mieux vous donner la possibilité de connaître votre marché, partez à la rencontre de clients potentiels qu’ils soient des particuliers, magasins de détails ou fournisseurs de textiles. Ce sont eux qui vont faire la tendance à laquelle vous devrez coller. Gardez donc en mémoire leurs besoins, les raisons pour lesquelles ils achètent tel vêtement ou tel bijou plutôt qu’un autre. Savoir ce que les acheteurs veulent vous permettra de vendre ce dont ils ont besoin. Réfléchissez également aux marges en plus du coût de production. Ce sont les marges de profit qui vont permettre à votre business de se maintenir.

Donnez-vous également les moyens de connaître la concurrence.

Analyser le segment sur lequel les entreprises se situent, quels sont leurs tarifs, le style de leur prêt-à-porter, les partenaires avec lesquels ils travaillent, le matériel qu’ils utilisent et la qualité de leur tissu. Accréditez-vous d’un maximum d’informations et d’histoires de professionnels auxquels vous souhaitez ressembler dans quelques années. Leurs histoires vous conforteront dans l’idée que les galères sont légions et que les challenges sont quasi-quotidiens. Notez également qu’il faut compter environ deux ans pour acquérir une certaine notoriété dans le milieu de la mode.

Rapprochez-vous au moins virtuellement de plateformes de la mode qui nourrissent régulièrement d’études l’actualité du secteur. Vous trouverez sur des sites comme celui de l’Institut français de la Mode (ifm-paris.com) des études ciblées et un observatoire économique de l’industrie du textile. Construisez également votre réseau dans le domaine. Un site comme r3ilab.fr peut vous être bénéfique. Ce réseau innovation immatérielle pour l’industrie vise à promouvoir au sein des secteurs de la mode, du textile et des industries connexes un recours accru à l’innovation et à la créativité au sens large.

Entourez-vous de personnes compétentes…

Lancer une marque de prêt-à-porter nécessite des compétences dans plusieurs domaines, ce qui vous conduira peut-être à vous entourer de personnes pour vous aider dans la construction et la mise en place de votre projet. Styliste, graphiste, juriste, avocat, comptable, commercial sont autant de rôle que vous serez amener à faire jouer ou à endosser. Choisissez des personnes de confiance qui seront capables de vous apporter des conseils pertinents et un soutien de poids dans votre projet. Avoir un conseiller légal pour vous aider dans la comptabilité et vous donner des conseils pourrait être un sage investissement. Des associations offrent également leurs services et aident aux démarches. Rapprochez-vous au maximum d’elles.

… avant de vous lancer

Dès la mise en route de votre projet, protéger votre marque en déposant le logo et le nom auprès de l’INPI, qui vous en garantit le monopole d’exploitation sur le territoire français pour 10 ans, renouvelable indéfiniment. Si votre boutique n’est pas encore en ligne, faîtes cependant attention à protéger votre marque de manière proactive en achetant le nom d’une URL avec votre marque, qui vous permettra de développer votre site plus tard.
Externaliser la production ou la conserver en interne va dépendre de plusieurs facteurs : votre expertise, la quantité, le matériel que vous allez utiliser, le coût de la production, le type de vêtements, la quantité de produits. Vous pouvez aussi commencer avec une petite audience en développant votre entreprise lentement et en vous faisant remarquer via des marchés, des foires et des salons avant d’ouvrir votre e-shop ou votre boutique ce qui vous demandera plus de capitaux pour la location d’un local. Si vous commencez seul, l’équipement de base correspond à des tables de découpes, des machines de découpes, machines à coudre, presse. Vous serez amené à gérer vos stocks et vos expéditions. 

N’oubliez pas d’utiliser la présence sur internet. Faîtes connaître vos produits via les réseaux sociaux sur une page qui leur est spécifique par exemple. Soignez également vos profils professionnels sur des plateformes comme LinkedIn et utilisez les blogs pour présenter votre ligne de vêtements. Les contacts avec la communauté de blogueurs est également très avantageux.

A plus large échelle, vous pouvez être amené à démarcher des boutiques qui acceptent d’acheter la gamme de vêtements que vous avez l’intention de produire. Accentuez les liens avec votre réseau. Munissez-vous aussi d’un book et de persévérance tout en gardant à l’esprit l’identité et ce qui fait l’unicité de votre marque.

Ma p’tite culotte : de la lingerie qui vous donne le sourire, Interview Charline Goutal

Lauréate en 2ème position du concours Zee entrepreneurs, Charline Goutal a réalisé une performance orale lors de la présentation de son entreprise, déjà bien avancée. À cette occasion, nous l’avons rencontrée…

Une entrepreneuse dans Ma P’tite Culotte

Après avoir monté une première entreprise avec des anciens de Microsoft, Charline G. reçoit une proposition des plus alléchantes chez Louis Vuitton. Son passé la rattrape : passionnée par la lingerie et l’entrepreneuriat, elle souhaite concilier les deux ; l’envie d’entreprendre est toujours présente et l’hésitation est grande. Un jour, tandis que la jeune femme se maquille, un déclic se fait et dans sa tête tout devient clair : « je me suis dit ça y est, c’est ça, « Ma P’tite Culotte » ! ».
L’idée de la jeune femme à fort potentiel créatif part d’un constat simple : en effet, sur le marché de la lingerie, nous avons deux extrêmes à savoir d’un côté la lingerie « entrée de gamme » qui tant en style qu’en qualité est assez éphémère et de l’autre côté la lingerie « haut de gamme » très traditionnelle surtout en style (très dentelle, très noir, etc.). L’idée est vraiment de proposer une nouvelle perspective pour la lingerie et la séduction sous l’humour.
La jeune entrepreneuse construit l’idée seule des points de vue de la stratégie et du business plan. Puis, elle propose à Laurent Michel-Amadry, un ami de longue date, de la rejoindre dans l’aventure pour prendre en charge la gestion de l’entreprise avec elle. Le jeune homme accepte et aujourd’hui, ils développent ensemble « Ma P’tite Culotte » avec leurs compétences complémentaires. Si Charline G. a choisi Laurent MA., c’est principalement parce qu’ils partagent tous deux les mêmes valeurs humaines et professionnelles.

Ma P’tite Culotte, une entreprise qui se bouge les fesses

Depuis le début de l’aventure, Charline G. est très exigeante, tant avec elle qu’avec les autres. Selon elle, le perfectionnisme est le facteur clé de succès de son entreprise, d’autant plus dans un secteur aussi concurrentiel. Malgré sa vision toute tracée de son projet, la « Madame Eureka » de « Ma P’tite Culotte » reste ouverte aux propositions de son équipe qui enrichissent le développement du projet. Et vous, viendrez vous visiter maptiteculotte.com ?

Questions

Le fait que ce soit « Made in France » est-il important à vos yeux ?

Le fait que ce soit Made in France est une véritable condition, c’est-à-dire que nous avons envie de créer, d’animer et de stimuler l’écosystème français, surtout en matière de lingerie qui était l’un des fleurons historiques de l’industrie française, donc c’est davantage une conviction qu’un argument marketing et cela crédibilise complètement la qualité de notre produit tant dans la confection que dans le tissage des tissus et la création.

Est-ce qu’un jour vous monterez votre entreprise toute seule ?

Non. Pour moi, l’entrepreneuriat n’est pas quelque chose que l’on fait seul. Au-delà de construire un projet, monter une entreprise est une véritable aventure humaine des plus enrichissantes.

[Management] Remplacer l’eau par de l’alcool dans les entreprises : la nouvelle technique de cocooning des entreprises américaines

Comment inciter les employés d’une entreprise à vouloir rester le plus longtemps possible au bureau ? C’est la question à laquelle la plupart des chefs d’entreprises aimerait trouver une réponse. Les entreprises aux Etats-Unis, et notamment dans la Silicon Valley, ont essayé d’apporter une réponse : rendre l’alcool accessible aux salariés pour les inciter à rester le plus longtemps sur leur lieu de travail.

L’image d’une entreprise conviviale 

Le Wall Street journal qui a constaté que les entreprises commencent à instaurer la consommation d’alcool dans leurs locaux, a consacré un article sur cette nouvelle tendance qui vise à garder les employés le plus longtemps possible sur leur lieu de travail.

Ce constat est d’ailleurs plus particulièrement vrai dans la Silicon Valley où le nombre de start-ups et de petites sociétés innovantes est plus important qu’ailleurs.

Grace à cette nouvelle technique, les employés peuvent se retrouver jusqu’à tard autour de leur distributeur de bières ou encore autour d’un verre de whisky et discuter de l’entreprise ou du travail fait ou à faire. De ce fait, la vie privée et professionnelle se mêlent, l’entreprise devient un lieu aussi convivial et chaleureux que chez soi, et par conséquent, les employés se sentent plus concernés par la vie de l’entreprise.

Une idée qui pourrait s’exporter en France ?

Cette version hard du cocooning commence à prendre de l’ampleur outre atlantique mais pourrait elle s’appliquer dans les entreprises françaises ?

Aucune loi ni décret n’interdit officiellement la consommation d’alcool sur son lieu de travail. Cependant, la plupart des entreprises inscrivent sur leur règlement intérieur que le fait de boire de l’alcool est prohibé avec en général l’exception des pots de départ par exemple. Les entreprises en général, mènent une lutte sans merci contre l’alcool dans l’entreprise qui est considérée comme néfaste.

Danièle Linhart, sociologue du travail, confie au Figaro : « Il me paraît très compliqué qu’un tel concept puisse s’installer dans les entreprises françaises, dans la mesure où cette tendance est radicalement opposée à notre vision de la consommation d’alcool au travail ».

Malgré cette analyse, la sociologue et directrice des recherches au CNRS ne réfute pas que le fait de chouchouter ses salariés reste une bonne chose pour qu’ils se sentent le plus à l’aise possible au sein de leurs entreprises. Reste à voir si les entreprises françaises sont prêtes à tenter l’expérience de lâcher encore plus de lest à leurs salariés pour qu’ils puissent se sentir comme à la maison.

Bendnote : quand la musique est bonne …à apprendre, Interview Olivier Morvan

Diplômé d’ HETIC en 2010 et pratiquant la musique en autodidacte, Olivier Morvan a fait de ses deux passions son métier en créant Bendnote. La start-up compte aujourd’hui plus de 6000 élèves.

Olivier Morvan connait bien la difficulté d’apprendre la musique. C’est pour résoudre celle-ci qu’il décide de monter Bendnote, une école de musique sur Internet qui permet aux internautes d’apprendre la guitare, la basse, la batterie, le chant et bientôt le piano. Il comprend rapidement que la création d’un contenu vidéo, des partitions synchronisées avec la vidéo sur laquelle l’internaute peut changer l’angle de vue, sera déterminant dans la réussite de l’entreprise. Il monte rapidement le nombre de cours vidéo à 600 références.

Pour compléter son offre, il ajoute des fonctionnalités comme l’échange entre utilisateurs mais aussi professeurs auxquels ils peuvent poser des questions. Il poursuit son amélioration en proposant, chaque jour, entre 21h et 22h, Bendnote des cours en direct qui offrent la possibilité de discuter avec des professeurs et d’échanger. Olivier Morvan a développé une grille d’application qui s’appelle Bendnote Play, un logiciel qui permet de passer rapidement à la pratique rapidement et en temps réel avec d’autres musiciens venant de n’importe où en France.

Bendnote, une école de musique en ligne

Sur le marché de la pédagogie musicale, Bendnote arrive déjà en deuxième position avec un produit qui se distingue nettement de son concurrent tant en termes technologiques que de contenus. Plus le temps passe, plus les produits proposés par Bendnote sont différents. L’idée des deux associés est de toujours avoir un outil e-learning avec un maximum de contenu et d’interactivité.

L’interactivité passe par des cours privés, des cours en direct, des cours collectifs, des cours par tchat ou en visio. De plus, il y a sur le site de Bendnote une partie sociale qui offre aux membres de discuter ou de jouer avec les autres adhérents.

Bendnote fonctionne dans une logique d’école. En effet dans une école, l’apprentissage se fait avec un prof et avec la réalisation de projets grâce à l’échange entre les élèves ; or, c’est justement le cas avec Bendnote.

L’idée de notre jeune entrepreneur n’est pas de partir sur de la théorie ou de comprendre l’harmonie depuis J.-S. Bach. Le but de Bendnote est avant tout de mettre en pratique ce que l’on apprend pour jouer et se faire plaisir.

Une levée de fonds prometteuse

Bendnote parvient à effectuer une levée de fonds en décembre 2013 afin de permettre un développement sur 3 axes : le premier concerne l’enrichissement des contenus et la venue de nouveaux instruments ; le deuxième consiste dans l’amélioration du site sur de nouvelles fonctionnalités à mettre à disposition ; le troisième vise l’amplification de la communication de Bendnote sur différents leviers en ligne comme Adwords, Facebook, des affiliations par des partenariats, des concours, etc.

De cette levée de fonds, les deux associés sont particulièrement heureux d’avoir attiré des investisseurs possédant une véritable expertise, apportant ainsi leurs compétences et leurs réseaux pour développer Bendnote.

Les objectifs d’Olivier. M et de son associé est d’enrichir le site, d’augmenter le nombre d’élèves et de devenir le leader européen de la pédagogie sur Internet.

Questions :

Qu’est-ce qui vous a donné envie d’entreprendre ?

C’est avant tout le fait de créer quelque chose… Je me souviens des premiers rendez-vous avec mon associé, Jean Fontanille : nous étions devant une feuille blanche et nous réfléchissions à ce que nous allions faire. Entre le moment où nous suggérions des idées et aujourd’hui, il est satisfaisant de voir tout le chemin parcouru et de se rendre compte que rien n’est jamais acquis.

Au début, Jean et moi avons rencontré beaucoup de difficultés concernant le positionnement que nous avons changé plusieurs fois. Ces discussions et ces échanges permettent selon moi de s’épanouir et c’est précisément cela que je souhaitais depuis le départ en devenant entrepreneur.

L’entrepreneuriat, c’est également la liberté. Même si cette liberté est relative dans la mesure où entreprendre demande beaucoup d’énergie et d’investissement, cela fait partie intégrante du processus de création.

Si j’ai voulu entreprendre, c’était pour offrir un service utile aux gens et non pas pour réaliser un pur produit marketing pour développer un projet ni même pour être mon propre patron.

Rendre service aux gens, voir que quelque chose peut se développer, pouvoir recruter des personnes… C’est tout cela qui me plaisait dans le fait d’entreprendre.

De même, la gestion, le développement des vidéos sur le site, la recherche de partenariats, la possibilité de tout tester rapidement, etc., tous ces aspects d’une entreprise sont véritablement passionnants.

Vous êtes lauréat de la première édition de Zee entrepreneurs qui a eu lieu en avril 2013 : pour quelles raisons avez-vous participé à ce concours ?

En réalité, je ne pensais pas participer au concours parce que j’étais en train de développer le site à cette époque-là et évidemment je voulais absolument travailler là-dessus. Mais les équipes de l’ACCET et mon associé actuel m’ont convaincu de me présenter au concours.

Aujourd’hui, je me dis que j’aurais eu tort parce que ce concours m’a apporté beaucoup de choses : tout d’abord, lorsqu’on pitch un projet, on apprend un mode de présentation bien particulier et en écoutant d’autres entrepreneurs expliquer leur concept, leur business model, ça enrichit . on reçoit aussi des conseils apportés par des personnes d’expérience : à nous de les suivre ou non mais en tous les cas le fait d’entendre ces conseils donne une résonance à ce qu’on peut raconter ; au-delà de cela, j’ai gagné un ordinateur qui est aujourd’hui utilisé par notre premier salarié que nous avons recruté suite à notre levée de fonds ; enfin, le projet a eu pas mal de retombées médiatiques via Le Parisien et France 3 qui ont d’une certaine manière contribué à crédibiliser notre projet pour lever des fonds.

Par conséquent, le fait d’être lauréat de la première édition de Zee entrepreneurs a été très bénéfique pour Bendnote. Mais de manière générale, l’expérience des concours est toujours très intéressante pour les projets et enrichissante pour les entrepreneurs que nous voulons devenir.

Est-ce l’entrepreneur ou le musicien qui est au fondement de Bendnote ?

J’étais musicien amateur avant d’effleurer le fait d’être entrepreneur. Je fais de la guitare depuis quasiment quinze ans en autodidacte. J’ai appris avec des DVD parmi lesquels ceux de Jimmy Hendrix qui était mon « dieu » de l’époque. Parallèlement, j’ai développé mes études dans le web et j’ai travaillé en agence par la suite. Mais il est vrai que j’avais toujours en tête de monter les prémisses d’une école en ligne.

Durant mes études, j’ai travaillé avec Christophe Godin, un guitariste pour le site duquel j’ai travaillé. Et c’est lui qui m’a mis en relation avec mon associé d’aujourd’hui et c’est cette rencontre-là qui a vraiment été le déclic.

De mon côté, j’apportais effectivement toutes les compétences web et la partie gestion et de son côté, Jean Fontanille apportait les parties pédagogique et artistique, le réseau. Nous formons un binôme extrêmement complémentaire et je pense que c’est la clé de la réussite de Bendnote.

HipHop NewStyle : quand la passion devient entreprise, Hamid Aouachria

C’est avec un baccalauréat littéraire en poche et après deux années de droit à l’université Paris Descartes, qu’Hamid Aouachria entrepreneur à la tête d’HipHop NewStyle, fait ses premiers pas dans le milieu de la danse. En 2002, il décide de tout laisser tomber, sans même en parler à sa famille, et suit son instinct. De là, il devient très vite un des ambassadeurs de la danse hip-hop à qui il donne un second souffle.

Là où on ne l’attendait pas.

Lorsque l’on a 22 ans et que l’on rentre dans un milieu où on ne vous attend pas, il n’y a pas grand monde qui vous prend au sérieux. L’artiste cherche donc à se construire une certaine crédibilité aux yeux de ses concurrents, mais aussi des professionnels déjà bien établis dans le domaine du hip-hop français. Le chorégraphe envisage tout de suite une perspective professionnelle et seulement après quelques cours, il décide faire de la danse son corps de métier.

Pourtant novice à l’époque, le jeune homme se révèle doué, et ne tarde pas à trouver sa place. Tout s’enchaine assez rapidement et de fil en aiguille, l’entrepreneur se met à son compte. Bien qu’il ne soit pas prêt et qu’il manque de technique, Hamid Aouachria gagne en confiance ce qui le pousse à louer un local où il donne des cours et établi le noyau dur de son futur réseau. Mais cela ne suffit pas : l’entrepreneur voit grand !

Une perspective différente 

HipHop NewStyle se constitue d’abord sous forme associative. Le danseur professionnel met ses services à disposition : ambassadeur, chorégraphe et directeur artistique. Hamid Aouachria est partout. Son but ? Développer un écosystème relatif à la danse hip-hop et tout ce qui gravite autour de cet art en proposant un maximum de services. HipHop NewStyle s’articule autour de trois pôles : les ateliers de danse, le service de spectacles clé en main, ainsi qu’une partie évènementielle propre à la promotion de la marque.

Si l’activité s’effectue en tant qu’association, Hamid Aouachria décide de ne pas tomber dans le travers d’un fonctionnement « beaucoup moins organisé ou sérieux ». Il décide d’aller à contrario et se calque sur l’esprit et la dynamique d’une entreprise pour gagner en qualité. Cette initiative porte ses fruits, puisque HipHop NewStyle, c’est aujourd’hui 20 intervenants, 26 cours réguliers et une progression depuis sa création.

La démocratisation de la culture urbaine

Hamid Aouachria prend du recul et veut aller encore plus loin. Il désire faire du « hip-hop un genre beaucoup plus organisé ». Cette volonté est accentuée en 2003 lorsqu’il investit dans la création d’un site internet : pari osé à l’époque, mais qui a permis à la marque de grandir et de gagner en visibilité. Hamid Aouachria est alors l’un des premiers à faire un site professionnel sur cette danse urbaine. Dans la foulée, il en profite pour acheter tous les domaines HipHop NewStyle ce qui lui permet, selon lui, aujourd’hui d’optimiser le référencement de son site sur Google.

L’entrepreneur a une vision de son avenir : il veut démocratiser le hip-hop en ouvrant son activité à un large public. Pour cela, il veut créer un maximum de partenariats et dynamiser l’univers de la danse urbaine. Voici le bel exemple d’un entrepreneur qui n’a pas froid aux yeux !

3 questions à Hamid Aouachria :

Avez-vous un modèle particulier ?

Non, j’ai beaucoup trop d’égo pour avoir un modèle. Cela dit, j’ai beaucoup de respect pour toutes les personnes qui sont derrière le festival Juste Debout. C’est aujourd’hui le plus grand rassemblement hip-hop du monde et ça se passe en France, ce n’est pas rien ! Je dois aussi dire, que je suis admiratif des institutions qui subliment la culture hip-hop, même si parmi elles il y a des concurrents. Cette concurrence ne m’aveugle pas, je suis conscient du travail qui ça représente et cela force au respect !

Comment est représentée la danse hip-hop en France et à l’étranger ?

Avant de répondre à cette question, il faut bien préciser qu’il y a une différence entre la culture hip-hop et la danse hip-hop. Il existe un certain fantasme américain qui me dépasse. Il est vrai que cette culture aux États-Unis est beaucoup plus développée, elle constitue un marché énorme. Pour ce qui est de la danse, la France n’a rien à leur envier. Toutefois, il subsiste un problème chez nous qui fait que peu de personnes osent monter un business autour de cette thématique : on est beaucoup trop attaché aux diplômes. On est dans une société qui a pour règle de mettre les gens dans des cases, alors que dans d’autres pays, on s’intéresse beaucoup plus aux résultats. Il y a un certain enthousiasme dont on manque cruellement et qui nous empêche d’avancer.

Était-ce difficile de vous constituer une certaine crédibilité aux yeux des professionnels ? 

Au sein même du milieu de la danse hip-hop, il y a un laisser-aller qui fait que l’on est très peu pris au sérieux. Personnellement, j’ai tout de suite voulu associer les bases du fonctionnement d’une entreprise à mon activité. HipHop NewStyle veut être représentatif du fait que le hip-hop peut être associé au monde du travail et à la création de métiers. C’est pour cela que je me suis associé à une agence de communication afin que notre image soit très professionnelle. Je veux professionnaliser les rapports entre les acteurs de ce milieu et qu’il y ait un échange de savoir-faire. Cette crédibilité, je l’ai aussi acquise lorsque je me suis installé dans des locaux. Cela génère tout de suite une certaine attention sur ce que je fais et on me prend plus au sérieux.

L’écotaxe va-t-elle plomber les entreprises ?

Tout juste nommée ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, Ségolène Royal souhaite revenir sur l’écotaxe qu’elle avait déjà qualifiée en 2013 de « mesure totalement absurde ». Mais quel impact l’écotaxe engendre-t-elle sur les entreprises ?

L’enjeu de l’écotaxe

Inscrite en 2009 dans la loi Grenelle 1, l’écotaxe est une taxe qui concerne les dommages environnementaux. Plus précisément, elle est versée par les entreprises dont les activités industrielles sont polluantes et donc nuisibles à l’environnement. Elle est ainsi prélevée sur les poids lourds qui circulent sur les routes françaises. Ils sont concernés qu’ils soient vides ou chargés lorsque le poids est supérieur à 3,5 tonnes. Cette taxe est applicable pour un propriétaire travaillant en compte propre ou en compte d’autrui, qu’il soit français ou étranger.

On dégage trois enjeux principaux de l’écotaxe. Le premier repose sur la réduction des impacts environnementaux du transport routier de marchandises. Le second n’est autre que la favorisation du report modal. Le report modal ou transfert modal désigne en fait la modification des parts de marché des différents modes de transports entre elles. Le dernier point repose sur le financement de l’inter-modalité, concept qui implique l’utilisation du plusieurs modes de transport au cours d’un même déplacement, et l’entretien des routes.

L’écotaxe repose sur une logique écologique

Elle vise à inciter à la modification des comportements en faveur du respect de l’environnement et à l’utilisation de modes de transport plus durables. Elle permet par ailleurs de faire payer l’usage des routes par l’utilisateur réel et ainsi de les rentabiliser. L’intégralité de la part de l’écotaxe revient à l’État. Cette recette serait reversée à l’agence qui finance les infrastructures de transport en France, l’AFITF. Grâce à ces recettes dégagées, il est donc rendu possible de financer les infrastructures de transport, notamment pour des infrastructures de modes de transport plus durables comme le transport ferroviaire et le transport fluvial. En ce qui concerne la part provenant de la circulation sur les routes départementales ou communales, s’estimant à 150 millions d’euros, elle sera réservée aux collectivités concernées. Chacune d’entre elles entretient en effet leur part du réseau routier. Une part importante serait consacrée à la gestion de l’écotaxe, à savoir la pose et entretien des portiques, la collecte, le système informatique, les équipements de contrôle, etc.

Cette part se chiffre aux alentours des 250 millions d’euros. L’écotaxe doit rapporter 1,15 milliards d’euros par an. Étant donné que cette taxe concerne aussi les camions vides, dans une logique dissuasive, elle inciterait les transporteurs à rationaliser d’autant plus leurs trajets.

Les limites de l’écotaxe

Certes, l’écotaxe est payée par les transporteurs routiers. Cette charge est toutefois répercutée sur les chargeurs, autrement dit, ceux qui effectuent les commandes et induisent la prestation des transports. Un mécanisme de majoration forfaitaire du prix de la prestation de transport a été adopté définitivement le 24 avril 2013 et validé par le Conseil Constitutionnel le 23 mai 2013. L’écotaxe engendre en moyenne une augmentation du prix du transport de l’ordre de 4,1%. Les transporteurs routiers augmentent alors le prix de leur prestation pour pallier la hausse des charges. Indirectement, ce n’est donc plus les transporteurs qui payent cette taxe mais les entreprises qui passent commande auprès de ces fournisseurs. En augmentant le prix de leurs prestations, les fournisseurs prennent le risque de perdre des clients, du moins de faire baisser le nombre de transactions auprès de ces clients. Cela a un impact direct sur leur chiffre d’affaires qui se voit alors contraint à la baisse. En réponse à cela, les clients peuvent à leur tour choisir d’augmenter le prix de vente de leurs produits. Ainsi, le prix des produits transportés par la route augmenterait.

Qu’en est-il des routes non soumises à l’écotaxe ?

L’écotaxe ne prend-t-elle pas le risque de voir les poids lourds affluer sur ces routes dans le souci de réduction des charges ? La probabilité de voir les routes non soumises à l’écotaxe envahies par les transporteurs routiers reste faible. Les transporteurs font le choix, dans la mesure du possible, de prendre des itinéraires directs et rapides. Ils ne vont donc pas s’attarder à faire des détours induisant de trop forts ralentissements. Le jeu n’en voudrait pas la chandelle. Cela n’exclut pas pour autant le fait que certains transporteurs, dans le cas où ils ont le choix entre deux itinéraires, pour un temps de trajet similaire, vont privilégier les routes non soumises à l’écotaxe.

Les routes taxées sont déterminées par décret. Elles résultent d’une concertation avec les collectivités locales.
Le montant de l’écotaxe est évalué en fonction de la taille mais aussi de l’âge du véhicule. D’un point de vue technique, ce coût est évalué selon le nombre d’essieux que présente le véhicule, c’est-à-dire le nombre d’axes du véhicule supportant deux roues à ses extrémités. Ce prix varie également avec le niveau des émissions polluantes du véhicule. Plus le véhicule pollue, plus le coût de l’écotaxe est important. Les véhicules récents sont généralement moins polluants en raison de normes plus exigeantes sur la pollution. Ces véhicules payeront donc une écotaxe moins élevée.

La loi du 1er janvier 2014 fixe le prix de l’écotaxe à 13 centimes par kilomètre en moyenne. Les barèmes ont été publiés le 23 mai 2013 au Journal Officiel (JO). La parution au JO implique que le prix de l’écotaxe est censé être connu de tous par le principe suivant : « Nul n’est censé ignoré la loi ». En raison de leur éloignement du reste de l’espace européen, certaines régions bénéficient d’un abattement de la taxe. Cela signifie qu’ils peuvent bénéficier d’une déduction d’impôt sur une part imposable. On note 50% d’abattement pour les routes de Bretagne et 30% pour celles d’Aquitaine et de Midi-Pyrénées. On relève par ailleurs une réduction de 10% pour les abonnées à un service de télépéage.