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ClubDojo, une alliance entre réseaux, services et expertises

Officiellement, le 31 mars dernier, ClubDojo voit le jour avec pour co-fondatrice et dirigeante, Isabelle Sthémer. Ce club créé pour des entrepreneurs instaure un climat de confiance au sein duquel ceux-ci peuvent développer leur business en réseau.

Du point de vue du concept …

ClubDojo, c’est un club d’affaires qui réunit une communauté d’entrepreneurs – essentiellement des entrepreneurs de petite taille, des TPE, des start-ups, des professions indépendantes voire des commerçants – autour de la notion de partage de réseaux et d’expertises.

L’objectif : accompagner cette démarche de partage en proposant du networking, des formations et de nombreux services, ce qui favorise l’éclosion de conseils et de recommandations croisées pertinentes.

L’offre s’articule autour de deux évènements de networking par mois, les DojoNights qui ont lieu les 1er et 3ème lundis du mois, d’une master class le 4ème samedi du mois, et d’un catalogue de services négociés avec des partenaires, valorisés par un système de crédits à dépenser dans l’année.

Elle a pour but d’aider les entrepreneurs à trouver des réponses aux nombreuses questions qu’ils se posent au quotidien, et ce, sans trop avoir à chercher. « C’est ça l’esprit d’un club », affirme Isabelle Sthémer.

Un développement spécifique

ClubDojo se développe à la fois aux plans quantitatif et qualitatif.

Quantitatif, pour que le club devienne numériquement de plus en plus important. « Je me rapproche de réseaux d’entrepreneurs existants, pour leur expliquer ce qu’apporte le ClubDojo, quelle est sa différence, sa valeur ajoutée, par rapport à d’autres clubs, et pour nouer des partenariats avec eux », confie la présidente. 

Pour ce qui est des concours de création d’entreprise, le principe est identique. « Les candidats sont accompagnés le temps du concours, mais dès lors que le concours est terminé, il n’y a plus d’accompagnement, du moins pour les candidats qui n’ont pas reçu de prix. Donc en fait, la question qui se pose est de savoir : comment vont-ils faire croître leur entreprise, comment vont-ils pouvoir la développer ? » explique Isabelle Sthémer. ClubDojo se positionnera alors comme structure d’accueil et de développement de leur entreprise. C’est aussi du développement quantitatif. 

Concernant le développement qualitatif, ClubDojo va essayer de rendre son offre aussi attractive et diversifiée que possible de telle sorte que les membres puissent y trouver la réponse à toutes leurs questions, quelles qu’elles soient. 

De manière plus concrète, ClubDojo fait partie intégrante de l’écosystème DojoCrea, créé sur des fonds privés. Pour l’instant, réseau d’espaces de coworking parisien assorti d’un programme d’accélération de startups, il est à terme destiné à se transporter dans d’autres régions de France ainsi qu’à l’international, sous forme de franchises ou de licences d’expoitation : des négociations sont d’ailleurs actuellement en cours à Lyon, Marseille, Nantes, Strasbourg, Coulommiers mais aussi à Lisbonne, Bruxelles, Genève, New-York ou Shanghaï. ClubDojo s’appuie sur cette structure existante qu’est DojoCrea. C’est en quelque sorte une « business unit » (partie de l’organisation qui fonctionne comme une fonction distincte, indépendante, département, division ou entreprise autonome) de DojoCrea. Mais partout où DojoCrea s’installera, se développera un ClubDojo local.

3 questions à Isabelle Sthémer, présidente de ClubDojo

Avez-vous engagé une levée de fonds ?

« Pour l’instant pas, ce n’est pas à l’ordre du jour puisqu’on va générer des recettes pour le groupe DojoCrea qui vont servir à faire fonctionner le club. Le reste des recettes va aussi nourrir l’écosystème DojoCrea donc ce n’est pas ClubDojo qui va lever des fonds mais qui va développer des mises en relations et des partenariats permettant à Dojocrea de se doter de nouveaux moyens. Nous en tant que business unit, on n’a pas à lever des fonds, on a juste à développer notre univers. Cette offre que nous proposons a une valeur. C’est un peu le modèle d’une association, avec un investissement qui est minime au départ. Il est question de mettre en place une offre qui va servir à générer des cotisations qui vont à leur tout servir à faire fonctionner le club mais qui pourront aussi être réinvesties dans le groupe DojoCrea ».

Quel conseil donneriez-vous à de jeunes ou futurs entrepreneurs ?

« Mon conseil est très orienté compte tenu de l’activité que j’exerce au sein du ClubDojo. C’est évidemment de rejoindre ClubDojo, pour actualiser ses connaissances tout au long des diverses étapes de la vie de son entreprise, pour pouvoir bénéficier d’un maximum de services, mais aussi et surtout pour avoir la possibilité de développer son business grâce au réseau. D’une façon générale, tout entrepreneur qui débute doit faire du réseau. Pour cela, ClubDojo est le dispositif idéal ! « 

Auriez-vous une anecdote ou un regret au cours au cours de votre parcours de dirigeante ?

« Je ne suis pas nouvelle dans l’entrepreneuriat puisque j’en ai eu moi-même une première expérience entre 1993 et 2000, dans laquelle je me suis lancée seule. A l’époque, des dispositifs comme ClubDojo n’existaient pas. Si j’avais pu en bénéficier, j’aurais su prévenir les difficultés que j’ai eues à gérer et qui m’ont conduite à liquider ma société. Je pense notamment à une salariée qui, parce que le contrat de travail que je lui avais fait n’était pas bien ficelé, a subtilisé 40% de mon chiffre d’affaires. Si j’avais fait appel à un juriste à ce moment-là, si j’avais eu accès à ce juriste facilement, comme vont pouvoir le faire les membres du ClubDojo, j’aurais pu éviter cela, j’aurais pu continuer. Je regrette, 20 ans après, de ne pas avoir pu bénéficier d’un tel dispositif ».

[Web] Où en est la confidentialité des échanges effectués sur Facebook ?

La confidentialité des comptes Facebook existe si les comptes sont bien paramétrés. Si tous les critères de confidentialité ne sont pas respectés, les propos que tient un salarié peuvent se retourner contre lui et peuvent lui être reprochés.

La question du droit à la liberté d’expression sur les réseaux sociaux est à nouveau à l’ordre du jour. Depuis le 24 mars dernier, un salarié qui n’a pas activé tous ses critères de confidentialité de son compte Facebook s’expose au fait que tous ses propos soient vus par d’autres salariés, ce qui pourrait aboutir à un licenciement.

La cour d’appel de Lyon n’a cependant pas suivi le conseil du prud’homme qui avait validé un licenciement pour faute grave. Cette décision reprenait différents arguments avancés par l’entreprise, notamment des propos échangés entre la personne incriminée et sa famille, qui étaient jugés diffamatoires autant pour les salariés que pour les dirigeants de l’entreprise.

Or, selon la cour d’Appel de Lyon, l’employeur n’était pas en mesure de prouver que le public pouvait lire ces propos. En effet, pour avoir la possibilité de lire la malheureuse conversation, il fallait renseigner le nom et le prénom du salarié, afin d’accéder à son mur. Seuls les collègues de l’intéressé pouvaient donc avoir accès à ses propos. Et si les propos qui lui sont reprochés attestent plus d’un malaise que d’une réelle envie de porter atteinte à l’entreprise, les juges considèrent qu’ils dénigrent l’entreprise. La cour d’Appel de Lyon admet donc la cause réelle et sérieuse du licenciement.

Cette décision reprend la distinction effectuée en matière de réseaux sociaux. Nous avons d’un coté l’espace dit privé du salarié, et de l’autre l’espace public, là où l’utilisateur doit faire attention à ce qu’il publie sous peine d’être sanctionné, et ce depuis le 15 novembre 2011 : un arrêt prononcé par la cour d’Appel de Besançon a reconnu que des propos publics pouvaient justifier un licenciement. A l’inverse, un autre arrêt de la Cour de cassation considère que des propos tenus sur le « mur » du profil des salariés n’est pas une injure publique.

Offshore 5 millions : comment réussir sa fraude fiscale ?

« Offshore 5 millions » est un petit jeu de société qui vous permet de planquer votre fortune sur un compte offshore. Cyril de Breville, son créateur, se révèle tout aussi original et audacieux…

Trader puis mannequin

Cyril de Breville est une personnalité qui maîtrise ses sujets et est passionné par eux, certes, mais tout à fait incernable. Est-il animé d’une soif de curiosité, de création ou de challenge ? Dur à dire, toujours est-il que son parcours est des plus éclectiques. Ce qu’il voulait faire plus petit en témoigne : pompier, pâtissier « de luxe », et puis surtout pilote de chasse (métier pour lequel il a passé les tests). Mais Cyril opte finalement pour un bac scientifique et des études de commerces en intégrant l’European Business School.

Une spécialisation dans la finance le pousse à devenir trader pour une grande banque. Le futur père d’Offshore aime bien manier les chiffres, mais ne fait que manipuler… Lui qui rêve de créer. Cyril change alors radicalement de cap, et se relance dans la photo qu’il avait commencé à l’école. En parallèle, il s’inscrit au cours Florent pour devenir acteur. Tout cela ne semble pas suffire au jeune homme, qui démarre une licence de psychologie. « C’est une forme de science que je trouve assez liée à la création… Cela m’intéressait beaucoup » précise t’il. 

En tant que mannequin, Cyril de Breville défile et pose pour quelques grandes marques, tandis qu’il cumule quelques petits rôles comme acteur. On le voit notamment jouer le rôle du garde du corps de Sarkozy dans le film La Conquête ! Ces expériences lui permettent d’être à l’aise avec lui-même et son image, lui font gagner une certaine aisance. Quand on le questionne sur parcours aussi chargé que dispersif, il répond : « Découvrir c’est comme l’entrepreneuriat. C’est une nature d’être, on l’est ou on ne l’est pas. C’est une manière de pensée, une prédisposition ».

Un Monopoly politiquement incorrect

Eté 2002, Cyril vient de finir le cours Florent et sa licence, et se retrouve désœuvré. Que faire ? Il imagine un personnage millionnaire qui se heurterait au système fiscal français… puis décide d’en faire un jeu de société, pour faire rêver les gens. Le concept est simple : le gagnant est celui qui dépose en premier 5 millions d’euros sur un compte offshore. Le jeu, évidemment inspiré de la fiscalité bleu-blanc-rouge, offre nombre de possibilités. Le joueur attaque ses adversaires en leur mettant des impositions, se sauve grâce aux cartes « Paradis fiscal » ou « Résident suisse », ruine son voisin avec la « Banqueroute », etc. Il crée Offshore 5 millions en un mois, dessine les cartes et s’adresse à un graphiste pour la numérisation. « Il y a beaucoup de travail entre l’idée rigolote et la réalisation.

Aussi, il faut prévoir tous les mécanismes, toutes les situations de jeu. C’est comme créer un algorithme » assure le créateur. Le plus dur est à venir : commercialiser le jeu. Le créateur a beaucoup de mal à convaincre les éditeurs, qui trouvent le concept légèrement trop « politiquement incorrect ». Dix ans après sa création, Cyril de B. sort finalement son jeu, qui est publié exactement 4 jours avant l’affaire Cahuzac ! « C’était son heure… » commente t’il, « il y a 10 ans, l’exil fiscal était déjà d’actualité mais beaucoup moins médiatique. C’est peut être pour cela que je n’ai pas trouvé preneur ».

L’auto-financement et l’auto-édition

Face à la frilosité des grandes maisons du jouet, l’auto-édition s’impose pour l’entrepreneur. En effet, mis à part la filiale française du géant Ravensburger qui est intéressé ( l’accord coule finalement au niveau du siège allemand), personne n’ose parier sur le jeu. Il part en fonds propres en investissant un peu moins de 20 000€, et commande 3000 exemplaires d’Offshore 5 millions, ce qui représentait déjà une prise de risque. « Mais je croyais en mon jeu, donc ce n’était pas un problème » affirme t’il. Seul problème : il ne reste plus assez de liquidités pour assurer la publicité du produit. Pour vendre le 1er produit des « Editions de Breville », Cyril doit donc continuer à tout faire seul -et compter sur le buzz.

Il va démarcher les clients lui-même, et convaincre un par un les différents points de vente pour vendre son jeu. Afin de communiquer sur le produit, la même technique est adoptée : le créateur frappe à toutes les portes, passe par Le Point, Le Nouvel Observateur, jusqu’à être invité dans l’émission Les Grosses Têtes de Philippe Bouvard en septembre 2013 ! Aujourd’hui, plus de 1000 exemplaires sont vendus et « Offshore 5 millions » est présent dans 25 points de vente différents.

Une stratégie ficelée sur le (très) long terme

Pour Cyril de Breville, « Offshore 5 millions » est un jeu qui peut très bien fonctionner à l’international, notamment avec l’austérité en Europe, et le franc-parler sur l’argent dans les pays anglophones. Actuellement, le jeu est aussi vendu au Luxembourg, est en cours de traduction en anglais, et devrais débarquer rapidement chez nos voisins transalpins. Le but pour l’auto-éditeur est de dénicher un distributeur, afin d’accomplir un but à peine caché : connaître le même succès international que le Monopoly. « Il a été créé dans les années 30 par un chômeur qui s’est débrouillé de ses propres moyens. C’est un jeu qui a un peu les mêmes axes qu’Offshore: il joue avec le système capitaliste et n’est pas forcément très correct, le but étant de s’enrichir en ruinant son adversaire ! »

Pour toucher le marché américain, Cyril pense à « stariser » son jeu en faisant appel à un acteur hollywoodien pour la publicité ; et au réseau de la jet-set sur la côte ouest pour créer un lancement spécial de soirée. « Il faut une communication qui soit aussi originale que le jeu » s’explique t’il. L’entrepreneur ne se fixe aucune limite, et a même un projet de jeu télévisé sur le même concept. Cerise sur le plateau, un contact en Chine et en Russie étudie le terrain pour une éventuelle diffusion encore plus exotique. Nul doute que la récente affaire Depardieu puisse simplifier sa tâche. « Je peux faire rire Poutine » conclue Cyril…

Questions choisies :

Comment a t’on l’idée de créer un jeu de société ?

Encore une fois, c’est comme l’entrepreneuriat, c’est une question d’état d’esprit, d’initiative. Mais Offshore est très étudié. Pour moi, il y a un côté « mise en scène » et représentation du réel nécessaire que j’ai saisi grâce à mon expérience de comédien. Et puis, bien sûr, il faut avoir la fibre créatrice –créer un jeu revient à monter sa boîte à plus petite échelle : on a juste d’autres enjeux et d’autres calculs à prendre en compte.

Comment le confectionner ?

C’est vrai qu’il n’y a pas d’école. Pour la confection, c’est ma licence de psycho’ qui m’a, je pense, beaucoup aidé. Un bon jeu de société est bien pensé psychologiquement, et fait activer des mécanismes psychologiques positifs. Il faut déjà trouver une thématique qui ne soit pas négative dans le psychisme des gens. Le côté « offshore », un petit peu « anti-système » correspond à un fantasme assez français. Ensuite, il y a le côté « voyeur » où l’on peut voir le compte en banque de l’adversaire ; et le côté « je suis l’état », étant donné que l’on distribue des impôts au joueur adverse.

De quoi vous êtes-vous inspiré ?

Du Monopoly et du Mille-bornes. Comme le mien, ce sont des jeux qui peuvent s’inscrire sur le long terme, étant donné que ce sont des thématiques qui reviennent. L’off-shore n’est pas nouveau : il est né avec les Grecs qui voulaient éviter les taxes portuaires et ont créé des zones libres de taxes…

[Emploi] Quelles sont les motivations des cadres à changer de poste ?

Selon le baromètre Deloitte-Nomination, publié jeudi 12 juin, un cadre sur 5 (environ 22%) a changé de poste en 2013 (que ce soit en interne ou en externe). La construction de la carrière professionnelle s’est inscrite dans une stratégie personnelle, et dépasse le contexte économique et social du moment. Quels sont aujourd’hui les cadres qui changent d’entreprise pour s’accomplir ?

Les jeunes au même rang que les seniors

Les jeunes sont les plus disposés à bouger. En effet, les moins de 35 ans sont 31% à bouger. Mais ils sont rattrapés par les seniors, qui bougent encore plus : 52% des 45-50 ans ont une grande mobilité externe, ainsi que pour les plus de 55 ans. Cette mobilité des seniors peut s’expliquer par une raison toute simple, liée à la démographie. Même si les chiffres du chômage ne le reflètent pas, il existe des secteurs en France qui ont besoin de ressources, secteur qui ont besoin d’une certaine expertise dans leur domaine. Les seniors sont donc appelés, car ils possèdent une grande expérience.

Les hommes et les femmes au même niveau également

Le taux de mobilité internet et celui de mobilité externe sont égaux, avec une forte progression du taux de mobilité interne en 2009. Ce phénomène se justifie par la crise et ses retombées sur les entreprises : il y eut un gel des recrutements externe. Les entreprises se sont rabattues sur le recrutement interne, car cela représentait de nombreux avantages : temps de formation moins long, temps d’intégration moins long également car le salarié connaît déjà l’entreprise.

Néanmoins il existe des disparités suivant la taille de l’entreprise : la mobilité externe est moindre chez les entreprises de 50 à 200 salariés (- 7 points depuis 2012), mais elle explose chez les entreprises de plus de 2 000 salariés. Enfin, les hommes et les femmes sont à égalité dans la mobilité, à la seule différence que les femmes changent plus facilement d’entreprise que les hommes.

Un but à atteindre pour les cadres : faire parti de la Direction Générale

Le taux de mobilité interprofessionnelle (changer de secteur d’activité) chez les cadres est d’environ 35%. Une des fonctions qui font rêver est celle de la Direction Générale. 20% des cadres veulent être nominé à ce poste. Le fait que beaucoup de fonctions dans l’entreprise se financiarisent, la direction financière et juridique n’est plus le cœur des cadres maîtrisant cette compétence. Une grande diversité de profil a maintenant accès à cette fonction. De plus, maintenant, on peut affirmer que mobilité et croissance vont ensemble. Les cadres qui sont en écoute du marché (près de 80%) et ceux qui recherchent activement (80% des cadres en poste) veulent dans un premier temps évoluer dans leur carrière et dans leurs responsabilités. Le témoin de la réussite professionnelle d’un cadre est non pas la rémunération, mais le niveau de responsabilité. Une étude appuie cette affirmation : pour 9 cadres sur 10, la rémunération est motivante MAIS pour seulement la moitié d’entre eux, une meilleure rémunération entraînerait une meilleure motivation.

Mutum : le prêt avec une monnaie virtuelle

Mutum se veut le 1er site de prêt entre particuliers, fonctionnant grâce à une monnaie virtuelle : les mutums, et à un ingénieux principe de réciprocité.

Des archétypes de chefs d’entreprises, il y en a beaucoup. Parmi eux, le cliché du jeune homme diablement dynamique, récemment sorti d’une école de commerce, voulant monter un projet innovant. Frédéric Griffaton, cofondateur de Mutum, en fait partie. Mais avec quelque chose en plus.

Le roi du lycée

Le jeune dirigeant a en effet un parcours très commercial, en étant notamment sorti de l’Ecole supérieure de vente de la chambre de commerce. Il s’y est aguerri de secteurs assez généraux comme le droit, le marketing et la gestion financière. Plus personnellement, Frédéric Griffaton est un homme d’action, aux qualités organisationnelles. Dès le lycée, il construit un festival pluri-culturel, fait « par les étudiants, pour les étudiants ». Une bonne expérience, qui a rassemblé près de 1500 personnes, et s’est retrouvée lucrative de surcroit. Il a ensuite enchainé l’organisation d’évènements jusqu’à ses 22 ans, en montant plusieurs projets de solidarité international et mouvements de jeunesse. « J’ai la fibre entrepreneuriale, certes, mais surtout des convictions » corrige Frédéric, qui est passé par de nombreuses TPE pour y appréhender la réalité du monde du travail et le sens de l’effort.
Il travaille actuellement en tant que commercial chez Booster Academy. Un poste qu’il ne compte pas lâcher de sitôt malgré ses projets, à l’inverse peut être d’un archétype cité plus haut. A 25 ans, Frédéric est lucide : le salariat est précieux, lui permettant de monter en compétences, construire un réseau et de s’assurer.

Une nouvelle tendance

Auprès de Mathieu Jeanne-Beylot (de 2 ans son cadet), avec qui il travaille depuis 1 an et demi dans une association, le futur entrepreneur ressent une bonne entente professionnelle et l’envie de monter un projet. L’idée de base des 2 associés est de faire échanger des robes de soirées… Puis, après une longue étude de marchée, ils arrivent sur un benchmarking de sociétés comme Zilok (site de location entre particulier et professionnel), OuiCar (site de location de voitures entre particuliers) ou ILokYou (site de location, vente et service entre particuliers). Ce travail leur fait visualiser un énorme marché en pleine croissance et une des nouvelles tendances du web : simplifier et humaniser les rapports et échanges entre internautes.

« Plus tu partages, plus tu possèdes »

Les deux jeunes hommes créent dès lors Mutum, qui se définit comme le 1er site de prêt et d’emprunt d’objets, valorisé par une monnaie virtuelle. La solution se distingue d’une simple plateforme de prêt, et se rapproche du troc grâce aux mutums, qui représentent les crédits. Seulement les particuliers restent propriétaires. Le concept est audacieux : plus l’internaute référence d’objets à prêter sur le site, plus il amasse de crédits, et plus il augmente son pouvoir d’achat d’emprunt. L’invention d’une monnaie virtuelle avec les mutums a plusieurs utilités pour Frédéric. C’est d’abord la base du concept car elle enclenche le principe de réciprocité entre utilisateurs, ce qui les pousse à « jouer le jeu », et donc à améliorer le référencement. Le slogan de la marque l’explique bien : « Plus tu partages, plus tu possèdes ». C’est ensuite un moyen de rémunération : le business model, qui consiste en une commission, repose entièrement dessus. Enfin, la monnaie virtuelle représente un bel outil marketing, qui permet d’exposer le projet. Mais Mutum a d’autres caractéristiques ! Dotée d’un système de géolocalisation et d’une garantie bancaire sur les objets de plus de 20€, la solution écarte la « peur du virtuelle », et humanise et sécurise les échanges. Les utilisateurs vont ainsi se rencontrer physiquement, ce qu’on retrouve peu sur Ebay ou Leboncoin.

« Moutoum » est à suivre

Encore en phase d’amorçage, la stratégie de financement est bien orchestrée. Frédéric et Mathieu ont démarré en fonds propres, et lancent une opération de love money. Ils organiseront pour le tout début de l’été une campagne de crowdfunding (ils demandent 10 000€ sur le site KissKissBankBank). Le but est de décupler leur capital pour aller chercher -grâce aux 1ers travaux et 1ers résultats- des subventions. Encore une fois lucides et prévoyants, les cofondateurs ont une politique de sous-traitance sur « tous ce qu’ils ne maîtrisent pas », pour ne prendre aucun risque avec Mutum. A prononcer « moutoum », précise Frédéric, le nom venant du latin, et faisant référence au premier contrat en tant que mutuelle de l’antiquité romaine…

Questions choisies :

Qu’est ce qui va être le plus dur pour votre démarrage ?

Arriver à une masse critique suffisante pour démarrer. La difficulté sur ce genre de solution est d’atteindre les 20, 30 000 utilisateurs. Mais nous sommes optimistes : la plateforme n’est pas encore lancée, et nous avons déjà bon nombre de pré-inscrits alors que nous n’avons pas encore communiqué ! Il y a aussi des pièges à éviter. Il nous faut faire attention à la stratégie de communication, ne pas aller « à tout va » mais être qualitatif. Cela ne sert à rien de compter 10 000 inscrits la 1ère année. Il nous faut des personnes qui utilisent bien la solution, pour montrer que ça fonctionne.

Quelle est votre différence sur le marché ?

Là où tous nos concurrents sont à 5 ou 10 000 utilisateurs après deux ans d’activité, la différence est qu’ils ont assez peu d’objets référencés. Car ils n’ont pas ce principe de « donnant-donnant » qui pousse les gens à proposer plus d’objets. Notre idée est, avec seulement 2000 utilisateurs, d’avoir autant d’objets référencés que nos concurrents. De plus, la personne est remboursée si sont objet est cassé ou autre. Plus rien ne l’empêche de référencer son appareil de cuisine particulier, son nettoyeur haute-pression, etc…

Un entrepreneur qui t’inspire ?

Jeff Bezos. Super intelligent, super pragmatique, et doté d’une impressionnante vision à long terme. Ce serait beau d’avoir le même profil « futuriste » que lui !

Zoomdle bouleverse les codes du shopping en ligne

C’est une petite trouvaille qui a fait son entrée sur la pointe des pieds, dans le monde des applications. La société Zoomdle, créée en janvier, est une start-up qui révolutionne l’expérience shopping et projette à court terme d’atteindre des objectifs ambitieux. 

« L’anecdote à l’origine de Zoomdle est assez marrante » explique Axel Canus, le Directeur Général qui pilote l’aventure. « Philippe Journo, son PDG, était en vacances l’été dernier avec son épouse feuilletant un magazine au bord de la piscine. Elle, a vu un sac, dans les pages mode, qui lui plaisait particulièrement. Lui, utilisait au même moment l’application Shazam. Ils se sont dit que ce serait merveilleux de pouvoir flasher un produit et utiliser une technologie intelligente pour faire du shopping. » 

Fort de son expérience dans le commerce classique (Philippe Journo est PDG et fondateur de La Compagnie de Phalsbourg, spécialisée dans l’immobilier commercial), il est mis en relation avec Axel Canus grâce à une amitié commune. Il lui donne les rênes du projet. Ce trentenaire passionné par l’esprit start-up se charge lui-même des recrutements et s’entoure rapidement d’une équipe complémentaire de 8 personnes pour mettre sur pied l’application Zoomdle (zoomdle.com).

Révolutionner l’acte d’achat

Lancée en avril, l’application Zoomdle s’adresse plus particulièrement aux femmes. Pour l’utiliser, il faut un magazine Biba ou Grazia (deux supports du groupe Mondadori, actuellement partenaires de la start-up) et un coup de cœur pour un produit figurant dans les rubriques modes flashables des magazines, estampillées de la pastille Zoomdle.

L’application s’appuie sur une technologie de reconnaissance visuelle et propose une expérience différente du shopping. En flashant la page du magazine, les lectrices peuvent s’offrir en un clic le produit désiré. « A partir de ce moment là, nous nous chargeons de tout jusqu’à la livraison effectuée en moins de 24 heures si la commande est passée avant midi » explique Axel Canus. « Nous faisons le choix d’un très beau packaging pour mettre en valeur l’achat. La cliente a l’impression de recevoir chez elle un cadeau ».

« Une ambiance start-up »

Pour mettre sur pied l’idée, l’équipe de Zoomdle se rapproche de la presse magazine féminine en partant du constat que leurs lectrices sont « une cible plus à même d’acheter ». Mais pas seulement ! « La réalité est que la presse papier n’est pas dans son meilleur état », analyse Axel Canus. « Une technologie comme Zoomdle permet d’entamer une migration vers le 100% digital. Nous proposons une valeur ajoutée aux titres et un véritable partenariat, vu que nous versons aux magazines une contribution financière ».

Pour l’instant, seules quelques pages sont concernées par le « flash-and-buy » proposé par Zoomdle. Les produits sont choisis au préalable par les journalistes des magazines. Ensuite l’équipe de la start-up prend contact directement auprès de la marque pour savoir si le produit est disponible et noue un partenariat avec le fournisseur.

L’argent n’est pas la difficulté principale de l’équipe de Zoomdle (son actionnaire principal, Philippe Journo figure en 2013 au 143e rang des plus grandes fortunes françaises du magazine Challenges). Toutefois, la petite entreprise connait d’autres difficultés. « Comme toute start-up, nous avons des barrières à l’entrée. Notre véritable difficulté est l’approvisionnement. » Surtout que l’équipe se cale sur le rythme de sortie des magazines – pour l’instant, un mensuel et un hebdomadaire. « C’est intensif ! » admet Axel Canus « Nous travaillons beaucoup et nous nous amusons aussi… Une ambiance start-up en définitive ! »

Une entrée sur le marché « soft launch »

L’application intègre le marché sur la pointe des pieds en privilégiant les deux magazines partenaires. « Nous avions la possibilité d’organiser un lancement en grande pompe ou privilégier une stratégie soft launch. Nous avons choisi cette dernière option » précise Axel Canus. Peu de communication est organisée en amont sinon sur les réseaux sociaux des médias féminins et auprès des clients cibles. Un moyen également de vérifier si la chaine logistique fonctionne et si aucun couac technologique ne vient perturber la sortie de Zoomdle.  » Il n’y a rien de pire qu’une première expérience basée sur la déception… » analyse le Directeur Général.

Le pari est réussi puisque, depuis début avril, 10 000 téléchargements de l’application ont été enregistrés et que les premiers retours des marques et des magazines partenaires sont positifs. Actuellement, la start-up négocie avec d’autres titres de presse et ambitionne d’être présente dans 10 titres d’ici la fin de l’année. A l’avenir, elle souhaite aussi multiplier l’offre sur l’ensemble des pages d’un magazine, y compris les publicités, et révolutionner l’acte d’achat – pas seulement auprès des femmes – pour vendre de la décoration, des accessoires ou – pourquoi pas- des voitures ? La révolution digitale est en marche.

3 questions à Axel Canus, directeur général de Zoomdle

Quel a été votre parcours jusqu’à la création de Zoomdle ? 

A la sortie de mes études, je m’associe, pendant deux ans et demi, pour créer DepotWeb, une chaine de dépôt-vente aux enchères sur eBay. Je cofonde par la suite LP Sports, spécialisé dans la gestion d’infrastructures sportives, avec qui je lève des fonds. En 2010, j’accompagne le développement de la start-up Citydeal, devenue Groupon avant d’être membre fondateur de Jumia, en 2012, une entreprise de commerce électronique, au sein de Rocket Internet France et Afrique.

Qu’est-ce qui vous intéresse dans l’entrepreneuriat ?

J’ai une passion pour les start-ups et plus précisément pour celles spécialisées dans le web. Après mon Master à l’ESCP Europe, j’ai baigné dans la création d’entreprise et ça m’a mis en appétit !

Quelles sont vos relations avec le monde de la presse ?

C’est un milieu passionnant qui marche à une vitesse folle et qui peut-être comparé à la gestion d’une start-up. Le rythme de bouclage d’un magazine en moins d’une semaine est effréné. Travailler avec la presse me plait beaucoup. Surtout que nous avons un objectif commun : apporter de la valeur aux clients.

Quels sont les vrais droits de vos stagiaires ?

Vous décidez de prendre un, voire plusieurs stagiaires, sous votre aile. De prime abord, cette démarche peut sembler anodine. Vous devez toutefois vous informer de tous les droits qui leur sont accordés car légalement, vous serez tenu responsable en cas d’abus. Souvenez-vous, « nul n’est censé ignorer la loi » …

Les cas de recours à un stagiaire

Pour avoir recours à un stagiaire, vous devez respecter certaines conditions. Pour être qualifié de stage, ce dernier doit correspondre à une mise en situation temporaire dans un milieu professionnel donné. Un stage doit s’apparenter à l’opportunité pour un étudiant d’acquérir des compétences professionnelles en rapport avec sa formation. Pour ce faire, vous devez donc lui confier des missions conformes à celles convenues avec son établissement, en lien avec son projet théorique. En d’autres termes, c’est pour l’étudiant le moyen de passer de la théorie à la pratique.

Pour rester dans un cadre légal, certaines règles sont de rigueur quant au recours au stagiaire. Cela n’est en effet pas possible dans certains cas.

Il vous est interdit, en l’absence de contrat de travail, de faire du stage l’objet d’un remplacement d’un de vos salariés en cas d’absence, de suspension de son contrat de travail ou de licenciement. Vous ne devez pas non plus prendre un stagiaire pour exécuter une tâche régulière correspondant à un poste de travail permanent (un stagiaire n’a pas, à l’inverse du salarié, d’obligation de production) ; pour faire face à un accroissement temporaire d’activité, ou pour occuper un emploi saisonnier.

Notez également que les stages découlant d’une convention entre le stagiaire (ou son représentant légal s’il est mineur), l’établissement d’accueil et l’entreprise d’accueil, sont obligatoires. Aucun stage hors convention n’est autorisé. D’après la Charte des stages étudiants en entreprise de 2006 : « Il ne peut y avoir de stages hors parcours pédagogique ». La durée du stage ne doit pas excéder 6 mois par année d’enseignement.

Un délai de carence doit d’ailleurs être respecté entre deux stages au sein de la même entreprise. Ce délai correspond au tiers de la durée du stage précédent. Dans le cas où le stage est interrompu avant son terme à l’initiative du stagiaire, cette obligation ne prend pas effet.

Les caractéristiques de la convention

La convention définit les activités confiées au stagiaire ; précise les dates de début et de fin du stage, ainsi que la durée hebdomadaire maximale de présence du stagiaire ; mentionne les modalités d’autorisation d’absence ; indique le montant de la gratification obligatoire et les modalités de son versement ; détaille les avantages éventuels dont le stagiaire peut bénéficier (restauration, hébergement ou remboursement des frais, etc) ; indique le régime de protection sociale dont bénéficie le stagiaire, notamment en cas d’accident de travail. Vous devez d’ailleurs tenir à jour la liste des conventions de stage conclues.

Si vous décidez d’embaucher votre stagiaire dans les 3 mois suivant la fin de son stage, la durée du stage se trouve déduite de la période d’essai et est prise en compte pour le calcul des droits liés à l’ancienneté.

Du point de vue de la rémunération

Lorsqu’un stagiaire travaille plus de deux mois, et ce, de manière consécutive ou non, au sein d’un même organisme d’accueil, au cours de la même année scolaire ou universitaire, il doit obligatoirement être rémunéré. Une obligation qui vise aussi bien les entreprises, les administrations publiques, les associations, ou tout autre organisme d’accueil. Cette indemnité obligatoire prend la forme d’une gratification minimale fixée à 2, 875 euros par heure, soit 436, 05 euros par mois. Ceci pour un temps complet, qui correspond à 35 heures hebdomadaires. Cette gratification est d’ailleurs exonérée de charges sociales, et ce, aussi bien pour l’organisme d’accueil que pour le stagiaire. Elle est toutefois soumise aux cotisations et aux contributions sociales au-dessus du seuil de franchise. Son calcul s’effectue par rapport à celui fait sur la fraction excédentaire.

Il s’agit là non pas d’un salaire, mais d’une gratification mensuelle. Due dès le premier jour du stage, cette gratification ne doit pas être versée en fin de stage, mais chaque mois. Sachez également que le stage ne donne au stagiaire, ni droit aux congés payés, ni à d’autres indemnités.

3 types de cotisations à connaître

La cotisation accident du travail est un type de cotisation auquel vous devez impérativement rattacher votre stagiaire. Il est question du régime général de la Sécurité sociale. Cela concerne les risques des accidents du travail et des maladies professionnelles. L’affiliation de votre stagiaire doit se faire auprès de la CPAM (Caisse Primaire d’Assurance Maladie) de son lieu de résidence et le paiement de la cotisation accidents du travail/maladies professionnelles (AT/MP) sont liées au montant de la gratification. Au titre d’une année scolaire ou universitaire commençant en septembre, le calcul de la cotisation AT/MP se fait par année civile. Le versement de cette cotisation AT/MP s’effectue dans les 15 premiers jours du mois de mars suivant.

Concernant la cotisation maladie, qui renvoie à l’assurance maladie, en tant qu’étudiant, sachez que votre stagiaire bénéficie du régime de sécurité social. Autrement dit, il s’agit du régime étudiant, ayant droit du régime de ses parents, ou de la couverture maladie (CMU : Couverture Maladie Universelle).

Pour ce qui et de la cotisation chômage, elle tend à rappeler que la stagiaire, ne détient pas le statut de salarié. Les contributions d’assurance chômage ne sont pas dues. Et cela, même dans le cas où la gratification versée au stagiaire dépasse le seuil de franchise.

Les nouveaux droits octroyés aux stagiaires

Dans le but d’améliorer le statut de stagiaire, une nouvelle loi tend à vous imposer, en tant qu’entreprise, des règles supplémentaires. Ceci, dans le souci de pallier les abus en termes de nombre ou de statut des stagiaires. L’Assemblée nationale, suivie du Sénat, passe au vote dans une logique d’amélioration du statut des stagiaires en renforçant la politique d’encadrement de leur stage. 

Au niveau du temps de travail, les heures de travail des stagiaires sont limitées. La convention de stage vient notifier ce droit en stipulant que vous n’avez pas le droit de faire travailler vos stagiaires d’une durée supérieure à celle de vos salariés. Autrement dit, généralement, de 35 à 39 heures par semaine.

Vous ne pourrez, par ailleurs, plus prendre, de manière consécutive, des stagiaires plus de 6 mois au sein de votre entreprise. Aucune dérogation ou exception ne sera tolérée.

Des congés accordés à vos stagiaires existent désormais. Cela dans le cas d’une grossesse, de paternité ou d’adoption. Dans ces conditions, à une durée équivalente à celle prévue pour vos salariés, vos stagiaires auront la possibilité de bénéficier de congés et d’autorisations d’absence. Cela doit ainsi être prévu dans la convention de stage. 

Sachez également que, pour un stage de plus de 2 mois, vous avez l’obligation de rémunérer vos stagiaires le premier jour du mois. 

D’ici 2015, la gratification minimale de vos stagiaire devrait d’ailleurs se voir augmentée de 87 euros et passer ainsi de 436 à 523 euros approximativement. En plus de cela, dans la limite du montant annuel du SMIC, les stagiaires ne seront plus imposés sur leurs indemnités de stage.

Pour assurer la sécurité des stagiaires, vous avez l’interdiction de leur confier des tâches dites « dangereuses » afin de les protéger et de préserver leur santé.

Enfin, vous pouvez offrir à vos stagiaires des tickets restaurant ainsi qu’une compensation partielle des frais de transports. Cela peut s’avérer judicieux dans votre politique de recrutement de stagiaires, par exemple.

Clevermate, le haut de gamme pour révolutionner les cours particuliers

L’usage veut que vous trouviez le professeur de votre petite Anna, par le bouche-à-oreille ou les petites annonces affichées dans les boulangeries. L’ambition de Clevermate : révolutionner l’univers des cours particuliers en lui donnant un coup de jeune.

Derrière la jeune pousse Clevermate (clevermate.fr) se cache un groupe de 5 : quatre garçons et une fille, tous issus de grandes écoles : art, école de commerce, école d’ingénieur et Science Po. L’idée a germé dans l’esprit de Jean Laverty, co-fondateur de la start-up, de créer une plateforme de mise en relation d’étudiants issus des meilleures formations françaises avec des élèves/parents d’élèves qui recherchent un professeur particulier. 

Innover sur le marché des cours particuliers

« Nous avons tous été de l’autre côté de la barrière » explique Jean Laverty. « Quand j’étais au lycée, j’ai eu recours à des professeurs particuliers. Ce n’est pas réservé aux mauvais élèves mais à tous ceux qui veulent s’améliorer. » Devenu étudiant, il donne, à l’époque, lui-même des cours particuliers pour gagner un peu d’argent. 

Persuadé que le système des cours particuliers n’est pas optimal, voire même « archaïque », Jean Laverty s’entoure d’une équipe de développeurs web, de designer et de communicants pour créer Clevermate.  « Nous avons souhaité innover sur le marché en créant une plateforme similaire à Airbnb ou Blablacar » explique t-il. « Le professeur peut choisir ses élèves, ses tarifs et les lieux des cours. Et inversement, nous apportons une valeur ajoutée à l’élève/parent d’élève en offrant la possibilité de choisir son professeur suivant son CV, ses loisirs, sa photo… Nous privilégions la confiance, la sécurité et le service client. »

Pour mettre sur pied le projet, le groupe cherche des aides publiques et s’entoure de Business Angels et de « love money ». Il participe également à l’incubateur de Science Po. Le site de Clevermate est mis en ligne à la fin de l’année 2013. Les fondateurs espèrent organiser une première levée de fonds d’ici la rentrée de septembre pour développer la partie technique et commerciale. L’équipe travaille le soir et le week-end autour du projet en attendant des financements qui permettraient de s’y consacrer à plein temps.

Miser sur l’économie collaborative

Pour recruter les 450 professeurs inscrits sur la plateforme, l’équipe de Clevermate fait appel aux grandes écoles et à leur BDE (bureau des étudiants). Le site ambitionne de se développer sur l’ensemble du territoire français et créer un maillage dense. Pour l’instant, cependant, l’offre se concentre à 90% en Ile de France. Sur le site, la géolocalisation permet de trouver un professeur au plus proche de chez soi. 

Clevermate s’adresse à tous les élèves, de l’enseignement primaire aux études supérieures. « Nos professeurs issus des plus prestigieuses formations peuvent également aider les étudiants à préparer leur entrée dans les grandes écoles vu qu’ils sont passés par là ! » explique Jean Laverty. 

Les tarifs horaires sont fixés par les professeurs (autour de 15€ pour le primaire à 40€ pour le supérieur) et en tant que société de service à la personne, Clevermate permet de bénéficier d’un système de défiscalisation de 50%. En cas de désistement, le site met également en place une assurance annulation pour le professeur. A la fin de chaque leçon, un reporting est rédigé à destination des parents. La qualité de l’enseignement d’un professeur peut être évaluée sur le site grâce à la mise en place d’un espace de commentaires ou la possibilité de recommander ou non un enseignant. 

« Notre vision est de rendre accessible les compétences à tous » explique Jean Laverty dont le site est à ce jour 100% gratuit. « Nous misons sur l’économie collaborative, en cherchant la valeur là où elle est pour la mettre à disposition. Nos professeurs ont des compétences élevées et leur savoir est encore tout frais. »

3 questions à Jean Laverty, co-fondateur de Clevermate

Selon vous, quelles sont les trois qualités que doit avoir un professeur ? 

L’écoute, la compétence et la souplesse.

Qu’est-ce qui motivent des étudiants à devenir professeur particulier ? 

Outre les petits jobs dans les bars, les cours particuliers restent un des meilleurs moyens pour un étudiant de financer ses études ou ses a-côtés. Le côté financier n’est toutefois pas le seul critère à prendre en compte. Chez Clevermate, nous valorisons l’échange et j’ai moi-même des élèves avec qui je suis resté en très bons termes. 

Pourquoi ne pas proposer une aide online ? 

Le numérique est un super outil, toutefois nous croyons dans la valeur ajoutée de l’échange. La vision sous-jacente de Clevermate est fondée sur la transmission. Nous pensons que les professeurs sont bien plus utiles s’ils sont à-côté de leurs élèves pour discuter ou faire des dessins d’explication !

10 bonnes raisons de ne pas se laver avant d’aller au travail

La dictature de la douche matinale a fait son temps. Les anciens se sont acharnés dura nt des années à nous faire croire que la douche était une étape obligatoire pour démarrer la journée. Ne suivez pas ce mouvement sans savoir, il y a des tas de raisons de ne pas se laver … et de bonnes raisons !

Vous n’êtes pas sorti du weekend

Vendredi soir, après votre journée de travail, vous vous êtes douché dès votre retour chez vous. Vous avez été en contact avec le facteur lorsque vous avez signé votre recommandé mais vous avez utilisé votre propre stylo alors pas d’inquiétude, aucun transfert de microbes n’a eu lieu. Durant votre weekend, vous n’avez pas mis le nez dehors. Mais alors, si vous n’êtes pas sorti, pourquoi donc voulez-vous vous laver ?

Trop se laver peut légèrement nuire à votre épiderme

Comme tous les dermatologues vous le diront, votre peau n’apprécie guère tous les gels douche et savons divers ou d’être frottée comme si vous tentiez d’effacer du feutre indélébile. En plus, si c’est pour arriver au travail avec un gros bouton prêt à exploser en plein milieu de votre visage, se laver ne remédie en rien aux tendances « calculette ». Et n’allez pas croire que c’est une excuse bidon provenant d’un gros dégueulasse plein de pustules. Une douche n’a jamais été la solution aux peaux saines alors inutile de perdre votre temps !

Aussitôt propre aussitôt sale

Inutile de prendre une douche avant de partir au travail car le temps descendre les escaliers de votre immeuble, vous serez déjà en sueur ! Inutile d’ajouter la transpiration causée par l’agacement des embouteillages, par votre peur d’arriver en retard ou par la gymnastique du volant réalisée pour effectuer un créneau entre deux voitures étroitement serrées lorsque vous vous garez ! Avec toutes ces épreuves matinales, vous arrivez à votre bureau la chemise collant votre peau, des auréoles sous les aisselles et une odeur de « dur, dur de sentir bon ». Vous auriez mieux fait d’économiser de l’eau…et du temps ! Peut-être auriez-vous évité les bouchons et votre retard ? Et si vous malgré tous ces petits tourments matinaux vous n’avez pas transpiré, du tout, et bien raison de plus pour ne pas vous laver. En plus, si cela ne dérange personne, vous pouvez faire la même chose avec les dents…

Trop chaude, trop froide…

Il faut l’avouer, l’eau n’est jamais à la bonne température.
Pourquoi indiquer le chaud par du rouge et le froid par du bleu dans la mesure où presque personne n’utilise l’un ou l’autre de manière individuelle. En regardant ces couleurs, il est fort probable que vous sortiez gelé de la douche dans un cas et brûlé au 2ème degré dans l’autre. Pourquoi n’existe-t-il pas une couleur pour « température idéale » ? C’est décidé, tant que les fabricants de douche ne feront pas les efforts nécessaires et évidents, vous boycottez.

Une odeur qui vous poursuit

L’odeur fade et commerciale du savon ne reflète pas au mieux votre personnalité et ne miroite pas une image des plus remarquables. Sentir comme tout le monde ? Sûrement pas, car vous êtes loin d’être le mouton qui tente de se confondre dans le troupeau. Dans notre société aseptisée, il devient de plus en plus difficile de se distinguer. Du coup, pour vous, ne pas prendre de douche et laisser émaner tout ce que vous avez de plus humain (la puanteur, la sueur, ce n’est pas donné à tout le monde !). Ne pas prendre de douche c’est votre manière de crier votre différence.

Un peu d’homogénéité ne fait pas de mal

Vous voulez accorder corps et cheveux pour ne pas paraître négligeant sur l’une des parties de votre personne. De manière générale, vous ne vous lavez pas les cheveux plus d’une fois par semaine, alors pourquoi voudriez-vous vous laver le reste du corps. Autant que cela fasse ton sur ton. Rillan pour les cheveux ras et rutilant pour la peau à la sueur séchée. Ben, réfléchissez, si vous ne lavez que l’un ou l’autre, cela va se remarquer. Au moins, si vous êtes crade de la tête aux pieds, personne ne remarquera vos cheveux gras, votre teint hâlé par la poussière…en revanche, il va falloir trouver une bonne idée pour l’odeur !

Si c’est prioritaire, c’est donc que ce n’est pas urgent

Vous avez vraiment des choses plus importantes à effectuer le matin. Il y a votre dessin animé préféré, vous devez chercher comment vous vêtir, boire deux litres de café… Et vous ne disposez que d’un quart d’heure. Franchement, croyez-vous vraiment qu’une douche a sa place dans ce calendrier matinal déjà bien chargé ? Il vous reste l’option de vous lever plus tôt mais sérieusement, qui va se lever minutes plus tôt pour prendre une douche ? Pas vous, c’est certain !

Se laver est responsable de nombreux accidents domestiques

Les études le prouvent, les accidents domestiques liés aux tâches matinales arrivent au premier rang dans le classement. Alors il faudrait être inconscient pour risquer de glisser sur la savonnette, de tomber à la renverse en enjambant la baignoire ou vous étrangler avec le rideau de douche… Non, inutile de prendre des risques. Vous avez perdu trop d’amis dans des accidents idiots. La sécurité avant tout…S’il vous arrivait malheur, à quoi servirait-il d’être propre ? Un mort qui sent bon, quelle aubaine !

Soyons juste

Si vous ne vous lavez pas avant d’aller travailler, ce n’est pas juste pour économiser de l’eau e du savon ni pour des raisons écologiques. C’est pour montrer à vos collègues qui puent de la gu… que vous aussi vous avez votre mot à dire… Du moins, il n’y a pas de raison de subir sans réagir. La vie est une jungle et il faut lutter pour s’imposer et imposer son odeur. E puis…le partage, c’est une bonne chose !

Profiter des moyens de notre époque

Bon ok, nous l’avons compris, vous laver avant d’aller travailler ne fait pas partie de vos habitudes. Votre secret ? Vous asperger de déodorant auquel vous ajoutez le dernier parfum en vogue… Vous embaumez si fort que la confusion et le mélange des parfums crée une nouvelle odeur…

Faut-il fermer son entreprise en été ?

C’est un choix qui se présente à vous en tant que dirigeant d’entreprise. Aucune loi n’exige l’adoption d’une décision concernant les vacances. Vous, Monsieur le chef d’entreprise, vous pouvez choisir de fermer la société (autorisé par la loi) durant l’été ou bien maintenir l’activité. Dans les deux cas, des modalités légales et administratives sont à effectuer. Que vous restiez ouvert ou décidiez de fermer votre entreprise en été, chaque choix possède ses conséquences.

En cas de fermeture de l’entreprise

Si vous décidez de fermer votre entreprise durant l’été, cela implique d’imposer des dates de congés à vos salariés. Imposer ne veut pas forcément choisir ce qui vous arrange vous, Mr l’entrepreneur ! Avant de prendre votre billet d’avion à titre personnel, consultez les représentants du personnel (comité d’entreprise et/ou délégués du personnel). Avant de décider de la fermeture de l’entreprise et des dates de départs en congés annuels, vous devez, en respectant un délai suffisant, accomplir certaines démarches.

Pour commencer, vous devez consulter votre comité d’entreprise. Celui-ci est constitué dans toutes les entreprises d’au moins 50 salariés par le biais d’élections. Toutefois, une entreprise de moins de 50 salariés peut également établir un CE.
Le comité d’entreprise comprend un président, (le chef d’entreprise ou son représentant, des membres élus qui composent la délégation salariale. Le nombre de membres élus du CE dépend de l’effectif de l’entreprise. Le comité d’entreprise peut comporter des représentants syndicaux qui assistent aux séances du CE avec voix consultative.

Le comité d’entreprise doit assurer une expression collective des salariés. Il dispose d’attributions en matière sociale et culturelle comme les chèques vacances, les cadeaux, etc. ainsi qu’en matière économique grâce à la prise en compte des intérêts des salariés dans les décisions concernant la gestion et l’évolution économique et financière de l’entreprise, l’organisation du travail, la formation professionnelle et aux techniques de production.

Dans la mesure où vous fixez la période des congés payés et l’ordre des départs, les délégués du personnel doivent aussi être consultés. Si cette fermeture entraîne un fractionnement du congé principal de 24 jours ouvrables, vous devez même recueillir l’avis conforme des délégués du personnel (Code du travail, art. L. 3141-20) c’est-à-dire leur accord exprès ou, en l’absence de délégué du personnel, obtenir l’accord des salariés.

Une fois fixés vos congés et ceux de vos salariés, informez ces derniers par une annonce officielle (orale, c’est bien mais écrite, c’est mieux !) des dates de fermeture au moins 2 mois à l’avance (au plus tard le 1er mars de la même année).

En l’absence de dispositions conventionnelles ou d’usage, vous devez fixer l’ordre des départs après avoir consulté les délégués du personnel. Cet ordre des départs doit être établi en considérant la situation de famille du salarié (les possibilités de congé de son conjoint ainsi que l’existence ou non d’enfants scolarisés à charge), l’ancienneté du salarié et la prise en compte d’une éventuelle activité chez d’autres employeurs. Pour la satisfaction de chacun, trouvez un arrangement à l’amiable avec les différents employeurs du salarié (Code du travail, art. L. 3141-14).

Pour gérer la prise des congés payés, vous pouvez décider de fermer votre entreprise à certaines dates. Attention, dès lors que des conjoints ou partenaires liés par un pacte civil de solidarité (PACS) travaillent dans la même entreprise ont le droit d’obtenir un congé simultané (Code du travail, art. L. 3141-15).

De nombreuses TPE et PME ferment pendant une partie de l’été. Sachez que cette décision peut mettre en difficulté les salariés qui n’ont pas acquis assez de jours de congés. Tandis que ceux-ci pouvaient bénéficier du chômage partiel, cette aide financière vient de disparaître.

En cas de non-fermeture de l’entreprise

Si vous maintenez l’activité de votre entreprise, vous devez mettre en place un échelonnement des vacances/congés d’été de vos salariés. Dans ce cas, vous êtes obligé de communiquer à chaque salarié ses dates de vacances au moins un mois à l’avance.
Par ailleurs, en cas de crise, la fermeture de l’entreprise peut se révéler bénéfique puisque la procédure permet de solder les compteurs de congés en grande partie et ainsi de vous assurer la présence des salariés en période plus active. Chacun de vos salariés bénéficie de 2,5 jours ouvrables de congé par mois de travail. Par conséquent, si vous faites le calcul, un salarié travaillant 12 mois pendant la période censée figurer la fermeture estivale (1er juin de l’année précédente au 31 mai), il aura droit à 30 jours de congés payés.