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L’Art de diriger à la manière de SUN TZU

« L’Art de la guerre » est le tout premier traité de stratégie militaire écrit au monde (IVe siècle avant J.C.) dans lequel SUN TZU développe des thèses originales qui s’inspirent directement de l’ancienne philosophie chinoise. Domitille Germain a repris ces principes pour les transposer au monde de l’entreprise dans son livre récemment publié : « SUN TZU : de l’Art de la guerre à l’Art de diriger ».

Le parallèle paraît d’emblée assez évident :
Au souverain correspondent les actionnaires,
Au général le dirigeant,
Aux officiers les cadres,
Aux soldats les salariés,
À la nation l’entreprise,
À l’autre tout ce qui peut menacer la pérennité et la croissance de l’entreprise,
À la guerre entre soi et l’autre la lutte de l’entreprise contre une menace quelle qu’elle soit

Et enfin, à la victoire la survie et la prospérité de l’entreprise.

Cependant, le plus important pour le dirigeant ne consiste pas, contrairement aux idées reçues, à se lancer dans la bataille contre un concurrent afin de le vaincre, mais bien au contraire à s’appliquer d’abord à construire l’invincibilité de son entreprise.

Les 5 facteurs de l’invincibilité

Les 5 facteurs de l’invincibilité devraient permettre de déterminer avec une quasi-certitude l’issue du combat dans lequel l’entreprise veut s’engager. Il s’agit de :

  • La Vertu qui représente le sens porté par l’organisation. C’est elle qui donne un but au travail réalisé chaque jour par les salariés au sein de leur entreprise et qui leur permet de comprendre le pourquoi de leur engagement. Elle se traduit par des actions concrètes portées par le dirigeant qui mobilisent le personnel et l’encadrement
  • Le Ciel qui concerne l’environnement de l’entreprise qu’il soit économique, politique ou résultant d’une catastrophe naturelle. Le dirigeant doit prendre toutes les mesures susceptibles de protéger son entreprise et tenter d’anticiper ces événements d’autant qu’ils peuvent avoir une incidence à court, moyen ou long terme sur elle. Il ne les maîtrise cependant pas
  • La Terre qui constitue le terrain d’action privilégié de l’entreprise. Il s’agit, en effet, de ses activités, de ses marchés, de ses clients, de la concurrence et de ses partenaires. Elle peut les étudier tout à loisir pour mieux les comprendre (études de marché, business intelligence…) et les utiliser pour développer sa stratégie en relation avec le Ciel
  • Le Commandement qui s’identifie en la personne du dirigeant, c’est-à-dire qu’il est directement le reflet de sa personnalité, de ses qualités personnelles et professionnelles, de son expérience et de son réseau de relations
  • La Règle enfin qui concerne la discipline, la hiérarchie et la logistique, c’est-à-dire l’ensemble des règles, des procédureset des processus mis en œuvre par l’entreprise pour réaliser ses activités au jour le jour etpour assurer une bonne gouvernance et des conditions de fonctionnement adéquates.

S’agissant de facteurs sur lesquels le dirigeant a la maîtrise, la Vertu, le Commandement et la Règle doivent être des terrains d’action à privilégier. Il conviendra donc de vérifier que les actions engagées atteignent bien les objectifs assignés pour, le cas échéant, y apporter les mesures correctives qui conviennent, mais également d’engager tous les changements et toutes les améliorations susceptibles de renforcer l’entreprise et d’accroître sa performance. Ce n’est qu’en travaillant sur elle-même qu’elle assurera son invincibilité.

A ce moment, elle sera en mesure de se préoccuper de sa concurrence à qui elle devra appliquer une analyse s’appuyant sur les 5 mêmes facteurs afin d’identifier un point faible et par là même, la meilleure façon de la vaincre. C’est sur cette base que le dirigeant déterminera une stratégie victorieuse. Domitille Germain l’a qualifiée de « mouvement stratégique ».

Faire la grève, est-ce que ça paie ?

L’actualité sociale foisonne d’exemples de grèves qui se succèdent et semblent se ressembler. Depuis quelques semaines, les mouvements sociaux qui paralysent certains secteurs se sont multipliés. D’un côté, certaines professions (salariés de la SNCF, contrôleurs aériens et chauffeurs de taxi) revendiquent certains droits, défendent leurs acquis ou s’opposent à une nouvelle règlementation. De l’autre, les usagers peinent à comprendre les tenants et aboutissants de ces mouvements de grève, leurs causes et leurs conséquences. Une certitude : le seul point commun entre tous ces mouvements tient dans les conséquences de la grève sur le contrat de travail et sur le salaire des grévistes.

Les effets de la grève, quels sont-ils ?

Il faut distinguer ses effets sur …

Pour toute la durée de la grève, le contrat de travail se trouve simplement suspendu. (art. L. 2511-1
du code du travail)
Le salarié en grève, bien qu’il cesse d’être tenu de fournir le travail, continue de faire partie du personnel de l’entreprise : il ne peut aller travailler chez un autre employeur, sous peine de se voir imputer la rupture du contrat.
A l’inverse, l’employeur ne peut, pour le licencier, prendre prétexte de l’absence prolongée d’un salarié, dès lors que cette absence est due à une grève de caractère licite, suivie par une partie du personnel de l’entreprise.

  • le salaire

La suspension du contrat de travail pour faits de grève emporte celle de l’obligation pour l’employeur de payer les salaires et ce, en raison de l’inexécution momentanée de l’obligation de travail.
En principe, la retenue opérée sur la rémunération du salarié gréviste est proportionnelle à la durée de l’arrêt de travail. Pour ce faire, l’abattement de salaire doit être calculé sur l’horaire mensuel des salariés et non par jours calendaires, même lorsque la convention collective prévoit que les nécessités inhérentes à la profession ne permettent pas de déterminer la répartition des heures de travail.


Qu’en est-il du forfait jours ?

A défaut d’accord collectif ayant fixé d’autres modalités, la retenue sur salaire encas de grève d’un salarié en forfait jours se calcule en fonction d’un salaire horaire « fictif » lorsque la grève est d’une durée inférieure à la journée complète ou à la demi-journée.
En revanche, lorsqu’un accord collectif précise qu’aucune retenue sur salaire ne peut être effectuée en cas d’absence inférieure à une demi-journée, cette règle doit être appliquée en cas de grève.

Mais, il existe des exceptions.

L’employeur est tenu de payer les salaires pour la durée de la grève dans plusieurs situations,notamment, lorsque des salariés grévistes assurent un service minimum à la demande de l’employeur ou en application d’un accord d’entreprise, ou lorsque le principe de la suppression du salaire des grévistes est écarté par accord de fin de conflit.

  • le paiement des primes

Réduire ou supprimer une prime à un salarié en raison de sa participation à une grève est discriminatoire, à moins que d’autres absences, autres que celles que la loi assimile à du temps de travail effectif (jours RTT, congés payés…), entraînent la même suppression.( art. L. 2511-1
du code du travail)
Ainsi n’est pas discriminatoire la suppression d’une prime pour fait de grève dès lors qu’une absence pour maladie, qui n’est pas légalement assimilée à du temps de travail effectif, a les mêmes conséquences.
Cette solution s’applique qu’elle que soit la prime : prime d’assiduité, prime de fin d’année, prime d’ancienneté…

L’exercice du droit de grève suspend l’exécution du contrat de travail pendant toute la durée de l’arrêt de travail de sorte que ces jours ne sont pas assimilés à des périodes de travail effectif pour le calcul des congés payés.
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  •  l’indemnisation des salariés en inactivité

Salarié malade avant la grève

Le complément conventionnel de rémunération doit être versé dès lors qu’une partie du personnel a pu continuer à travailler pendant la période de grève sansavoiràsedemandercequelesalariéauraitfaitdanslecasoùiln’auraitpasétémalade. Toutefois, lorsque l’ensemble du personnel non gréviste n’a pu travailler et que l’employeur ne leur a pas versé de salaire, celui-ci n’est pas tenu de verser les indemnités complémentaires pour maladie (sauf dispositions conventionnelles contraires).

Gréviste malade


Lorsqu’un salarié participe à une grève avant de tomber malade, l’employeur n’est pas tenu de lui verser des allocations complémentaires et ce, jusqu’à la cessation de la grève, date à laquelle elles commenceront à lui être versées.


Accidents du travail

L’accident survenu au cours d’une grève ne peut être considéré ni comme un accident du travail, ni comme un accident du trajet, puisque le contrat de travail est suspendu pendant la grève.

  • les salariés non grévistes

Durant la grève, l’employeur est tenu de fournir aux salariés non grévistes les moyens d’effectuer leur travail et de leur verser le salaire correspondant.
 A défaut de situation contraignante, l’employeur ne peut diminuer la rémunération contractuelle des salariés non grévistes au motif qu’il les a affectés à un travail différent de celui qu’ils accomplissent habituellement. Cette règle s’applique aussi aux entreprises de travail temporaire.

L’employeur est libéré de ses obligations si et seulement s’il apporte la preuve qu’il s’est trouvé dans l’impossibilité de faire fonctionner l’entreprise notamment, lors de piquets de grève, d’une occupation des locaux ou d’impératifs de sécurité.

Néanmoins, même si l’employeur a été contraint, du fait de la grève, d’arrêter totalement les installations de l’atelier de production pour des impératifs de sécurité, il lui incombe, dans la mesure du possible, de fournir aux salariés non grévistes des tâches supplétives en rapport avec l’exécution de leur contrat de travail. A défaut, il sera tenu de rémunérer tous les salariés qui s’étaient tenus à sa disposition.

Pour plus de détails sur ce thème

Nous vous invitons à consulter l’ouvrage intitulé « Le travail de demain : rénovation ou révolution ? », pages 104 et suivantes, par Haïba OUAISSI, publié aux éditions LGDJ, juin 2014.

La formule magique de l’innovation en Europe : retour à la dictature scolaire ?

Dans le domaine de l’éducation, la liberté est à la mode. En Europe, des écoles avant-gardistes en entrepreneuriat et innovation développent de grands espaces de libertés pour leurs élèves, des espaces ouverts au développement personnel, permettant un apprentissage ludique par des pédagogies innovantes.

Les exemples sont multiples : une école de leadership créatif dans une ancienne usine à Amsterdam ; les « Pilotes du chaos » (Kaospiloten) dans une maison d’habitation au bord de la mer au Danemark ; des ateliers dans la nature entre kayak et escalade en Bourgogne. Et les offres se multiplient chaque année.

Un nouveau style d’apprentissage

Ce qui caractérise ces écoles, c’est une transparence totale dans l’espace, les contenus et les échanges, un apprentissage par l’expérience et la passion, et l’abandon des rôles classiques professeur/élève. Telles sont les marques de fabrique de la nouvelle génération de formations en entrepreneuriat, notamment dans les pays nordiques et en Europe centrale. Leur objectif est la création de profils véritablement « entrepreneuriaux », très demandés par l’Union Européenne depuis le début du siècle.

En y regardant de plus près, ces programmes n’affichent souvent ni objectifs visibles ni cadre délimité. « Ce matin je me suis levé et me suis demandé ce qu’on allait faire aujourd’hui » nous confia un jour le directeur d’une école d’entrepreneuriat à Amsterdam… Cette absence de cadre et de direction peut sembler déstabilisante, mais elle est voulue. Cela doit préparer les étudiants à la réalité économique – imprégnée d’incertitude et de complexité. Et ainsi considéré, cet écosystème scolaire parait pertinent.

Un effet secondaire parfois indésirable 

Pourtant, après des études au pays des merveilles, nos jeunes super-héros, confrontés à la réalité, se retrouvent souvent privés de la magie de l’espace éducatif et de leurs co-aventuriers. Ces visionnaires créatifs se sentent alors étrangers dans un monde qui ne parle pas leur langue. Être capable d’innover, c’est bien, mais à quoi bon si l’on n’est pas entendu ? Faut-il dès lors abandonner la liberté d’esprit et cet apprentissage centré sur l’individu ?

Car à l’autre extrême se situent les écoles de tradition ancienne. La discipline, le cadre et le respect des règles y règnent. Paradoxalement, dans ces systèmes rigides et stricts, les élèves sont poussés à trouver des niches, contourner les règles et se créer des espaces de liberté pour respirer. Ils apprennent de fait à s’adapter dans tous les circonstances – pour survivre.

C’est l’effet secondaire d’une formation trop (en)cadrée. Ces jeunes sont capables de s’adapter à une réalité incertaine et complexe. Mais sont-ils pour autant capable d’innover ?« Nos étudiants savent survivre en entreprise, mais souvent ils imposent leur manière de fonctionnertrop rigidement aux autres » confesse un enseignant d’une école d’ingénieur en France.

La nécessité d’un équilibre

Il semble donc nécessaire de rechercher un équilibre. Les individus tendent naturellement vers la liberté. Nous en avons besoin – non seulement pour survivre, mais pour vivre. C’est de cette liberté que des solutions créatives à nos problèmes peuvent émerger. Cependant, sans limites, nous nous perdons. Sans souhaiter un retour à la dictature scolaire, il faut rester prudent avec les aires de jeux trop libres, qui ne permettent pas aux futures générations de s’adapter au langage de nos challenges.

Parce que s’habiller devient « Facil »

Cette jeune entrepreneure, Hélène Martial, possède l’envie d’entreprendre. C’est ainsi avec enthousiasme qu’elle décide de lancer sa propre marque : Facil, une ligne de vêtements pour femmes rondes.

Un projet, un concept

Après une licence professionnelle spécialisée sur le marché US, Hélène Martial décide de sauter le pas. Dirigeante mais aussi fondatrice, elle lance la marque Facil. Le concept ? Valoriser la femme ronde en apportant un choix de vêtements à la fois tendance et coloré, et ce, à un prix abordable.

La provenance de l’idée

Hélène Martial, se veut également une personne empathique puisque c’est en discutant avec une de ses amies que lui apparaît l’idée de créer ce projet. « Cette amie se trouve être une très jolie femme mais ronde. Elle prétendait ne pas arriver à s’habiller et ne se trouvait pas belle. Cela m’a fait beaucoup de peine car c’est une très belle femme et elle ne doit pas se dévaloriser ainsi », confie la dirigeante.

Elle décide alors de se lancer dans la création d’une ligne de vêtements pour femmes rondes. Ayant travaillé dans l’univers de la mode, elle a toujours eu le désir d’entreprendre. Si elle prévoit de travailler dans le textile car c’est un domaine qui lui parle, elle ne s’imagine pas forcément se lancer dans la création d’une ligne de vêtements de grande taille. Pourtant à ce moment précis, cela lui apparaît comme une évidence.

Une stratégie simple mais bien pensée

Bien que la commercialisation ne prenne effet qu’en septembre prochain, la dirigeante souhaite faire pas mal de « home marketing ». Cette notion se définit comme des réunions chez elle, entres filles en l’occurrence. Les femmes ont l’occasion de discuter, boire un verre, etc. Et à la suite de cela, la fondatrice peut proposer ses différents produits, et les convives ont la possibilité de les acheter.

Pour ce qui concerne la stratégie promotionnelle, Hélène Martial crée une page Facebook. En relation avec la plupart des associations de femmes rondes d’Ile de France, elle s’appuie fortement sur les associations pour femmes rondes ainsi que sur les groupes, notamment ceux de Facebook. Elle publie de nombreux post sur Facebook autour de la femme (produits de beauté et autres).

Elle met astucieusement ses compétences commerciales, acquises de par sa formation, au service de sa marque.

La fondatrice ne s’arrête pas là puisqu’elle crée également un magazine qui complète l’univers de la marque.

Croire en son projet et aller au bout de son idée …

Au départ, Hélène Martial cherche à construire son business plan, mais ne sachant comment s’y prendre, elle se tourne vers un organisme qui l’aide à poser sur papier son projet. Elle suit alors le programme de CréaJeunes de l’Adie. Ce qui lui permet de mettre en place son business plan, d’avoir une idée de ce qui l’attend.

Entre temps, la dirigeante tombe enceinte de son 2ème enfant. Elle décide de tout mettre entre parenthèses le temps d’agrandir sa petite famille et reprend son projet fin d’année 2013. Elle suit une autre formation nommée Stand up, en partenariat avec HEC (Ecoles des hautes études commerciales). Lauréate d’un prix, la créatrice gagne la mise à disposition gratuite d’un bureau pendant 3 mois.

Puis, début 2014, en janvier, la dirigeante réfléchie : « Peu importe si j’ai du financement ou pas, je me lance quoi qu’il arrive. Je ne veux pas faire du manque d’argent un frein. Que j’ai beaucoup d’argent ou pas, je veux créer avec cet esprit-là ». En fin de compte, elle obtient un financement très rapidement. Elle fait en effet appel à Initiative qui lui accorde un prêt d’honneur.

Juste avant cela, elle va voir deux banques : une lui dit qu’elle ne peut pourra pas vendre des vêtements car elle n’est pas styliste de formation. Elle trouve cette réflexion absurde. Mais le 2ème banquier, partenaire d’Initiative (la Banque Populaire) qu’elle rencontre croit de suite en son projet et le finance.

Passer outre les difficultés

A l’époque demandeur d’emploi, Hélène Martial éprouve le besoin de trouver un organisme afin de faire un business plan gratuitement. Elle se rend dans des salons d’entrepreneurs, puis se tourne vers CreaJeunes.
Jeune maman, il n’est pas facile pour elle de concilier le tout.

Enfin, elle souligne un manque de soutien : « Quand on parle de son projet, tant que les gens ne voient rien de concret, ils considèrent que l’on ne fait rien, alors que nous, en tant qu’entrepreneurs, on fait malgré tout de nombreuses choses. La morale est donc d’avoir les bons interlocuteurs. La difficulté c’est de s’enlever la barrière de l’autocensure surtout de l’argent, et de ne pas se dire que si on n’a pas d’argent, on ne peut rien faire. »

Ambitions & développement

La fondatrice ambitionne d’offrir un CDI à sa styliste freelance et construire, son équipe, « sa petite team », quand la marque sera plus développée.

Sur le long terme, la dirigeante aimerait, simplement, que ses clientes soient satisfaites en France, pour ensuite viser le marché américain. Elle donne d’ailleurs un nom français à son produit dans cette optique. « Les américains aiment bien les petits noms français tout comme nous aimons les noms américains ». Hélène Martial envisage, sur le long terme, un développement à l’international et d’exporter ses produits outre-Atlantique.

3 questions à Hélène Martial, fondatrice et dirigeante de Facil

Quel type d’entrepreneure êtes-vous ?

« Enthousiaste ! »

Si vous aviez un conseil à donner à de jeunes ou futur entrepreneurs ?

« Etre convaincu, vraiment croire en son projet. Si on ne croit pas soit même en son projet, les autres n’y croiront jamais. Si on n’a pas cette confiance en soi, infaillible, alors que des personnes prétendent que notre projet n’est pas qualitatif et qu’ils ne feraient pas appel à ses services, si toi tu y crois vraiment, lances-toi. Le conseil c’est de vraiment avoir confiance en soi parce qu’une fois qu’on a confiance, qu’on sait vraiment bien défendre son projet, tout le monde adhère. Ensuite, de ne pas voir le manque d’argent comme un obstacle. Sur le papier, il y a beaucoup d’offres, d’aides, cela semble très simple au départ mais c’est difficile. Pour que l’argent soit effectivement viré sur un compte bancaire c’est une vraie galère, il faut être déterminé, ne rien lâcher. »

Votre projet en 3 mots ?

« Mon projet se définit par le partage, l’accomplissement, ainsi qu’une belle perspective d’avenir. »

3 méthodes pour facturer en auto-entrepreneur

Alors que le parlement vient d’adopter définitivement le projet de loi sur la réforme du régime auto entrepreneur, les fondements de l’auto-entrepreneuriat pourraient devenir les principes de base de la création d’entreprise en France. L’occasion de revenir sur un fondamental, celui de la facturation, à travers 3 moyens de facturer en auto entreprise.

Suite à l’adoption au début de juin du projet de loi sur l’Artisanat, le Commerce et les TPE par le parlement français, les auto-entrepreneurs peuvent (enfin) être soulagés.

Cependant, même si les bases du régime restent inchangées (plafond de chiffre d’affaires selon le type d’activité, paiement des cotisations par rapport aux encaissements), certaines obligations devraient voir le jour à partir du 1er janvier 2015 (le portail myAE.fr revient sur ces changements dans une chronique spéciale : Quels changements à venir pour 2015 ?).

Intéressons-nous aujourd’hui à une autre obligation liée à la gestion de la facturation, valable pour toutes les entreprises et donc aussi pour les auto-entrepreneurs. Elle consiste à émettre une facture à un client en tant que preuve comptable. Listons ici 3 façons de facturer en auto entrepreneur.

Utiliser un tableur ou un traitement de texte

Cette première méthode de facturation est sans doute la plus répandue pour un auto-entrepreneur qui lance son activité. Effectivement la majorité des ordinateurs ou pc portables ont par défaut un tableur ou un traitement de texte déjà installé (par exemple, Excel ou Word).

Cette méthode a l’avantage d’être utilisée sans coût supplémentaire de la part de l’auto-entrepreneur, mais cela demande tout de même de créer son propre modèle de facturation en respectant toutes les obligations et mentions légales à faire apparaitre sur le document comptable.
De plus, il est important de rappeler qu’un document comptable envoyé à un client ne doit pas être modifiable ou éditable. C’est la raison pour laquelle il est plutôt déconseillé de créer ses factures directement depuis un tableur ou un traitement de texte.

Profiter du facturier proposé par le site officiel de l’auto-entrepreneur

Une seconde méthode peut être envisageable en imprimant le facturier papier proposé par le site officiel de l’auto entrepreneur (www.lautoentrepreneur.fr). L’auto–entrepreneur peut ainsi utiliser par exemple le modèle de factures à adresser à un client professionnel ou bien le modèle de notes justificatives pour une vente au détail à un particulier.

De cette manière l’auto entrepreneur possède rapidement un document comptable avec toutes les mentions obligatoires (numéro SIREN, TVA non applicable art. 293 B du CGI, etc.). Seul bémol, la facturation se fait sur papier et manuellement. Toutes les factures doivent être imprimées, classées et stockées. Cela demande une organisation pour regrouper tous les documents de ventes et d’achats de l’auto entreprise.

S’équiper d’un logiciel de facturation en ligne dédié à l’auto-entrepreneur

La 3ème méthode, combinant les avantages d’avoir une facturation informatisée et centralisée (première méthode) plus une facturation légale au format PDF (deuxième méthode), consiste à s’équiper d’un logiciel de gestion adapté au régime -entrepreneur.

Depuis la création du statut de l’auto-entreprise ces types d’outils ont tendance à se développer sur le web grâce aux avantages d’Internet. Une simple recherche sur Google avec le terme « logiciel de facturation pour auto-entrepreneur » et vous pourrez trouver celui qui convient à votre besoin.

Conclusion sur la facturation en auto entrepreneur

En conclusion, à vous de choisir votre mode de facturation selon les bénéfices que la méthode vous procure.
A titre d’exemple, voici quelques critères à prendre en considération dans votre choix final : respect des obligations du régime auto-entrepreneur en termes de comptabilité, automatisation des actions, personnalisation des documents, temps passé, suivi simplifié, accessibilité en temps réel, mobilité, prix raisonnable, …

Les solutions E-mailing, un atout stratégique pour les entrepreneurs

Les entrepreneurs acquièrent une visibilité en ligne de différentes façons. Le SEO (Search Engine Optimization) et le SMO (Social Media Optimization) sont les moyens les plus utilisés. Les entreprises disposant d’un budget assez conséquent peuvent également recourir aux Ads (publicités). Mais il y a un levier de trafic bien trop souvent sous-exploité et qui demeure toute aussi efficace : l’e-mailing.

Quels sont les enjeux de l’e-mailing ?

En prospectant vos futures clients grâce à ce moyen de communication, votre démarche ne sera pas perçue comme intrusive (contrairement aux bannières et autres Ads présentent sur le net). Le tout est de savoir présenter un e-mailing dynamique, attractif, et engageant pour votre cible. Pour un e-mailing marketing efficace, voici les 5 règles d’or à respecter :

1. Etre bien identifiable. De nombreux emails sont jeter à la corbeille car les destinataires ne comprennent pas d’où ils proviennent.

2. Adaptez votre e-mailing au mobile. Vos prospects consultent leurs e-mails sur différents supports (ordinateurs, tablettes, Smartphones). Votre e-mail doit donc être « Responsive ».

3. Soyez clair dans votre démarche. Pensez à fournir toutes les informations utiles.

4. Présentez votre email marketing de façon claire et agréable à lire pour le prospect. Pensez à aérer votre contenu, et intégrer des boutons CTA aux endroits stratégiques.

5. Soigner l’objet de votre e-mail, c’est la première chose que votre prospect va voir. C’est dans cet élément que vous devrez intégrer vos mots clés et expressions incitant à l’action.

Cette phase d’acquisition est certainement la plus difficile à mettre en place, mais pas la plus stratégique. Vient ensuite la seconde phase : la fidélisation. Suite à vos premières campagnes, il vous sera impératif d’analyser vos résultats. Vous pourrez ainsi en tirer des conclusions vous permettant d’adapter votre e-mailing pour le rendre plus efficace.

Comment mettre en place des campagnes d’e-mailings ?

Il existe de nombreux outils permettant la gestion de campagnes e-mailing. Le plus populaire reste Mailchimp. Cette solution SaaS vous permet de créer des newsletters complètes et personnalisables, et de les envoyer à vos contacts. La fonction la plus appréciée de cet outil est la segmentation dans l’envoi des emails. Ses nombreuses options font de Mailchimp le logiciel d’emailing le plus utilisé. Mais attention cette solution est en anglais.

Pour une alternative en français, il existe la solution : Mailkitchen. Cet outil gratuit et très intuitif propose des fonctionnalités utiles comme la liaison à votre compte Google Analytics, vous permettant ainsi de disposer de statistiques plus poussées pour vos campagnes.  Vous pourrez aisément analyser vos données et savoir quelle stratégie mettre en place pour augmenter le taux d’ouverture de vos campagnes.

Le choix de votre solution e-mailing est primordial, car il déterminera la stratégie future de votre acquisition et de votre fidélisation clients. Pensez également à choisir un outil qui vous permettra d’envoyer newsletters mais aussi des mails automatiques.

Plus qu’un levier de trafic, l’e-mailing a des fonctions axées relationnel client et viennent compléter les fonctions de vos logiciels de CRM. L’e-mailing est un véritable atout à intégrer dans sa stratégie entrepreneuriale. 

Comment détecter l’addiction de votre salarié à la Coupe du Monde de football ?

Les enthousiastes du ballon attendent cet événement depuis 4 ans (et oui, c’est long !). La coupe du monde de football ne vous intéresse pas plus que cela. Cette année, vous avez la chance (ou pas) d’avoir un de vos salariés plutôt sportif. Vous vous demandez s’il n’est pas devenu un peu accro au football ?

 Il portera le même maillot pendant près d’un mois

Il faut avouer que garder le même maillot pendant aussi longtemps peut lasser, mais cela restera une faute de goût tant que votre salarié en possède plusieurs dans sa garde-robe. En revanche, s’il ne possède qu’un maillot aux couleurs du drapeau, cela risque de ne pas sentir très bon au bout d’un certain temps. Mais qu’importe ! Quand on est un vrai supporter, on peut tout supporter, même le pire ! Espérons qu’il ne fasse pas trop chaud au bureau, sinon ceux qui travaillent à côté de lui vont mouiller le maillot…

Il va rapidement être en surpoids

Rappelons que le régime nutritionnel du supporter est particulier. Pour éviter toute confusion avec la pelouse, il évite tout ce qui est vert. Pour être certain de ne pas être anémié, il privilégie les aliments riches en « acides gras saturés ». Il va parfois jusqu’à demander des burgers sans salade et des milkshakes avec un supplément de chantilly et Nutella. Il pratique le « couding » tous les soirs avec sa bière fétiche. Mais il risque de le regretter au milieu de l’été, lorsqu’il ressemblera davantage au bonhomme Michelin avec ses bourrelets et ses kilos en trop qu’à un athlète.

Il tente de se débarrasser des images en double

Vous vous souvenez avec un soupçon de nostalgie de vos récréations enfantines lorsqu’avec vos camarades d’école vous échangiez vos images de séries, de personnages de BD, de voitures, etc. pour les coller et remplir votre album. Aujourd’hui, vous avez 20 ans de plus alors quand un de vos salariés fanfaronne à côté de la machine à café en se vantant de posséder l’autocollant de Blaise Matuidi. S’il est là, ce n’est pas pour parler du travail mais tout simplement pour échanger les autocollants Panini obtenus en double au moment de leur achat chez le marchand de journaux avant la pause déjeuner !

Il a posé ses congés jusqu’au 14 juillet

Malin, notre supporter à toute épreuve ! Il s’est montré calculateur à fond les ballons ! La durée légale des congés payés est de 25 jours en France et il suffit de poser 21 jours consécutifs pour profiter pleinement de la compétition de la coupe du monde de football. Sans doute ce salarié plein de bonnes intentions prétendra vouloir partir de mi-juin à mi-juillet en raison des coûts moins élevés des billets d’avion ou arranger ses collègues qui ont une famille. Le pire, c’est qu’il ose dire qu’il regardera les matchs de la coupe du monde de chez lui, assis devant la télévision, pop-corn à droite et bière à gauche !

Il a modifié son mobilier et ses accessoires de bureau

Mettre un fond d’écran aux couleurs du Brésil et une plante qui siffle les hymnes nationaux des participants dès qu’une personne passe devant, c’est devenu une tendance à la mode. Ce salarié n’a pas oublié de changer sa tasse, illustrée par l’équipe de France. Il a même accroché des banderoles de tous les pays sur les quatre murs de son bureau. Il a également cloué un tableau des matchs et des scores au mur pour que chacun puisse en profiter.

Il suit tout ce qui se passe sur les réseaux sociaux

Ça tweet, ça tweet ! Les alertes ne cessent de sonner toutes les 2 ou 3 minutes. Et chaque fois, votre salarié fait des bonds de 15 mères en hurlant à qui veut l’entendre les dernières nouvelles footballistiques. « Hey, les joueurs viennent de descendre du bus ! ou « ohlala, tous les joueurs se trouvent dans les vestiaires » ou encore « attention, le match commence dans 2 minutes », etc. Sur son mobile, il a activé toutes les alertes en rapport avec la Coupe du Monde. Heureusement, la sonnerie sélectionnée est agréable…

My Art Makers apporte du talent à votre idée !

Cette start-up propose une nouvelle plateforme d’art mettant en relation professionnels et amateurs. Le but est de promouvoir l’art contemporain tout en donnant une meilleure visibilité égalitaire aux artistes. Mais MyArtMakers est aussi la 1ère solution numérique redonnant ses lettres de noblesse à la commande !

Adrien et l’art contemporain

Adrien Saix est ingénieur généraliste de formation. En complément, il décide d’effectuer une année à HEC Paris, en suivant un master de gestion de projet qui lui enseigne les bases de la stratégie, de la communication et du marketing.
A ses côtés, nous avons Yohan Doaré et Bertrand Debrie, deux étudiants de l’Institut Internet et Multimédia de Paris. Sensibilisés par le marché de l’art (la mère de l’un est tisserande d’art, une des toutes dernières pratiquantes en France), les deux compères avaient déjà travaillé ensemble sur un site internet d’art.

L’idée de MyArtMakers vient d’Adrien. « Je ne m’étais jamais intéressé à l’art » avoue-t-il, « alors que des amis achetaient régulièrement des œuvres dans les galeries ou sur internet ». Le jeune homme se pose alors une question simple : pourquoi lui, ne s’est-il pas tourné, à un moment donné, vers l’art ? Adrien réalise que l’art contemporain reste assez élitiste, peut être même snob en apparence, en tout cas encore peu accessible. L’entrepreneur, humant quelques possibilités, réalise une étude de marché longue de 6 mois sur le marché de l’art contemporain, afin de comprendre son identité et ses ressorts.

Créer un vecteur de création

Il finit par imaginer une solution qui mettrait en contact « professionnels de l’art », et amateurs ou collectionneurs. Sauf que des galeries en ligne, Adrien le sait, il en existe déjà plusieurs. En plus que de proposer aux artistes de partager leurs œuvres à vendre, le créateur choisit de ressusciter le principe de la commande. « Avec le système de la commande, par rapport à un achat d’œuvre classique, on inverse la logique d’acquisition de l’œuvre » soutient-t-il, « c’est le client qui vient vers le créateur ».

Adrien, pour monter le projet, fait appel à Yohan et Bertrand : « lorsque j’ai eu cette idée, il me fallait un développeur et un créatif pour l’environnement visuel de la marque ». Les trois jeunes hommes avaient déjà collaboré sur un projet à HEC. La complémentarité de l’équipe est donc parfaite, et Adrien confirme : « J’avais confiance en leurs compétences, et on avait la même philosophie sur le long terme ».

Le concept et ses enjeux

Le concept de la solution est limpide : le client vient avec une envie et/ou une idée en tête, l’exprime grâce à un formulaire très étudié lui permettant de définir au mieux ce qui l’attend et lance un appel d’offres à toute la communauté d’artistes du site. En faisant l’essai, on peut donc s’attendre à une commande d’une sculpture abstraite, représentant tel thème ; ou une commande plus « pratique », par exemple une huile sur toile de 21x46cm avec une dominante de tons chauds. A partir de là, les artistes sont prévenus et libre de répondre à l’annonce. L’autre type de commande, la « commande coup de cœur », permet de passer directement une commande à un artiste particulier. Dans les deux cas, le client a la possibilité de suivre la confection de l’œuvre, en communiquant via messages et photos avec l’artiste.

Pour Adrien, réinstaurer la commande (comme elle était utilisée pendant la Renaissance Italienne) invite à une personnalisation de l’art : « Des artistes qui vous ressemblent » ou « Envie d’une œuvre aussi unique que vous ? » clament les slogans de MyArtMakers. L’appel d’offre, gratuit et sans engagement, permet à l’amateur de confronter différentes approches d’artistes à son idée originelle, et donc à le sensibiliser à l’art. Le fer de lance, derrière tout cela, est bien sûr une démocratisation de l’art contemporain. Qui est permise par une meilleure visibilité.

Business model

En plus que de permettre le premier pas dans l’art contemporain, la solution est pensée pour les artistes. MyArtMakers offre une certaine visibilité à toute sa communauté de créateurs, qui sont posés sur un pied d’égalité contrairement aux aléas inégalitaires du marché « physique » de l’art. Ces derniers peuvent grâce au site se forger une communauté d’amateurs, de collectionneurs, avec le système de « likes », de partage et de suivi qui est mis en place.

Pour Adrien Saix, le business model de la société repose sur cette dualité. L’artiste fait son profit, le service est gratuit pour le client, et la commission prise par le site l’est sur les gains de l’artiste. La commission est de 15%, ce qui rend la solution très abordable face à ses concurrents : 20-30% pour les autres sites (« les galeries du web sont très nombreuses, même Amazon se met à la vente d’art » affirme Adrien »), et 50% pour les galeristes physiques.

Quel avenir ?

La société, fondée en février 2014, s’est lancé grâce aux fonds initiaux des cofondateurs. Mais l’équipe prospecte déjà pour réussir de futures levées de fonds. Plusieurs stades de développement sont gravés dans le marbre : passer à l’international pour élargir et diversifier la communauté d’artistes ; développer la fonctionnalité du site de manière à présenter les actualités des créateurs, afin de les rapprocher de leur communauté (la technique d’Adrien : « On prend du facebook, du twitter, du linkedin, et on l’applique au marché de l’art ») ; et la publication prochaine d’un webzine d’art, qui mettra en valeur les artistes du site.

La société n’a que 4 petits mois et déjà 15 commandes ont été passées, recevant à chaque fois entre 5 et 20 réponses d’artistes. De bon augure pour la nouvelle famille de Médicis du web.

Questions choisies :

Et quelle va être la première difficulté ?

Bien communiquer pour faire connaître notre service. Notre approche est très innovante, et il faut faire comprendre aux gens que ça n’engage à rien de venir passer une commande pour appréhender le point de vue des artistes. L’art est universel, destiné à chacun de nous, pas réservé à une élite comme beaucoup le croient encore.

Grâce à internet, le fonctionnement du marché de l’art est en train d’évoluer ?

Tout à fait. Le marché de l’art sur internet a commencé à prendre son envol vers 2010. Depuis, il connait un taux de croissance à deux chiffres sur les ventes en ligne. Il y a une vraie démocratisation de l’art. Les artistes prennent de plus en plus conscience de l’intérêt d’Internet et des technologies 2.0. Avant, il y avait les galeries commerciales et les artistes subventionnés. Les artistes qui n’avaient pas de réseau, même avec un immense talent, avaient du mal à réussir. Avec internet, on peut aujourd’hui abattre toutes ces barrières. 

Votre artiste favori, qui vous inspire ?

Sur la plateforme, l’artiste Neela, à qui j’ai commandé « Architecture Urbaine » pour faire un cadeau unique à mon père, que j’ai adoré. Et chez les peintres classiques, j’aime beaucoup Claude Monet.

Renaissance Factory relance les start-up

Après une riche carrière dans le conseil marketing, Françoise Govare fonde Renaissance Factory, un « agitateur » et « accélérateur» qui se lance pour mission de rebooster les start-up.

Une marketing woman

A la sortie de l’ESCP dans les années 1980, Françoise Govare passe une première partie de sa vie professionnelle (à peu près douze ans) au service du marketing de Jacques Vabre, Danone ou encore L’Oréal. Elle se dirige ensuite dans l’univers de la distribution, attirée par la problématique du client et sa fidélisation. Son poste chez Prisunic -qui deviendra plus tard Monoprix- la fait s’atteler au concept « comment redéployer la consommation dans les centre-ville ? ». Françoise s’oriente vers la cosmétique, et rentre chez LVMH puis Sephora, et participe à son rapide et heureux développement international (Europe et Japon notamment) La relation client et le CRM sont au centre des débats.

« Toutes ces expériences ont été bien utiles ont forgé mes connaissances et ma passion du retail et des marques» affirme la marketing woman, qui a fait un passage de quelques années en Suisse dans l’univers Richemont ( Baume et Mercier) Puis Françoise G., peut être essoufflée par l’international, décide enfin de rentrer en France pour accompagner opérationnellement les marques et enseignes de distribution. Elle aide les groupes de mode et cosmétique à initier le virage du e-commerce dans les années 2005, un nouveau canal de distribution déjà essentiel. « J’ai exercé un métier qui s’est perpétuellement renouvelé et qui a toujours été au cœur de la stratégie d’entreprise » s’enthousiasme-t-elle.

Développer les nouvelles start-ups

Après un passage de 2 ans à Casablanca en 2010 /2011 pour ouvrir le plus grand mall commercial et luxe d’Afrique (Le Morocco Mall avec l’arrivée d’un grand nombre de marques à forte notoriété internationale et notamment des Galeries Lafayette et Fnac en franchise), Françoise Govare a une « intuition de carrière » : lors d’une discussion avec un ami nait l’idée d’une structure de conseil et d’accompagnement venant en aide aux start up en difficulté. Elle se fera alors entourer de 3 « digital natives » et encourager par un serial entrepreneur et président d’un fond d’amorçage, lui aussi sensibilisé au taux d’échec de start-ups aux idées innovantes, qui n’arrivent pas à passer le cap de la 2nde année. C’est sur ce socle qu’elle fonde Renaissance Factory avec le soutien financier de fonds d’investissement.

Quel est précisément le concept ? « Nous ne sommes pas un fonds d’investissement et pas vraiment un accélérateur. Nous ne sommes pas uniquement une plateforme de mise en relation et de coaching » indique le site web de la société. Renaissance Factory se présente plutôt comme un agitateur stratégique, qui ne cherche pas à déstabiliser la start-up, mais à la rebooster et l’accompagner sur toute sa chaîne de valeur. « On part du principe que la clé de la réussite, c’est une bonne stratégie et une excellente exécution. On aide à appliquer de nouvelles stratégies avec les équipes adéquates. Nous sommes très pragmatiques » complète Françoise Govare.

Un changement de modèle

Le premier modèle de la société était assez différent. Au démarrage les cofondateurs s’étaient mis d’accord pour racheter directement les sites marchands grâce a des levées de fonds, se fixant sur 2 à 4 rachats par an. Il y eut un unique rachat au cours des 8 premiers mois, insuffisant pour poursuivre sur cette voie. Renaissance Factory, devant les difficultés de cette solution (trop complexe, risqué et chronophage) a revu sa copie et pivoté vers un nouveau modèle.

Renaissance Factory n’intervient pas en « early stage » et oriente ses actions vers les start-ups qui ont une preuve de concept et un historique d’au moins 12 à 24 mois. Elle ne se limite pas au numérique, et accompagne également des PME dont les leviers de croissance sont liés à une véritable stratégie digitale et les aide à implémenter ce basculement et à renforcer l’équipe. Francoise et Aurélia Denoual (cofondatrice de RF, spécialisée dans le marketing d’acquisition et la stratégie digitale,) sont très à l’écoute de ces jeunes start-up en difficulté. Elles profitent déjà d’un bouche à oreille positif qui leur a amené de nouveaux clients.

Questions choisies :

Comment voyez-vous le développement de Renaissance Factory ?
Dans 5 ans, on aimerait travailler pour des entreprises qui nous fassent confiance sur toute la chaîne de valeur du repositionnement jusqu’à la constitution de l’équipe de fondateurs. On souhaite s’inscrire dans la durée, pour les aider à croitre. Aujourd’hui, les start-ups se font aider de différentes façons : pour faire des levées de fonds, pour développer leur stratégie, pour faire de la RH ou se faire coacher en tant que dirigeant, etc. Mais à chaque fois, c’est isolé. Nous cherchons à constituer un réseau d’experts idépendants et un écosystéme suffisamment riche pour aider de façon fluide les start-ups sur tous ces domaines et leur permettre de se développer harmonieusement. Et bien sur nous pouvons lur proposer des associés ou des bras droits en phase avec leurs besoins réels. Adieu la solitde du créateur !

Quel est votre conseil envers une start-up en amorçage ?
-Que les fondateurs gardent leur « drive »et leurs ambitions même s’ils doivent changer de cap, tout en ayant l’humilité de se remettre en question et de se faire aider dans les domaines qu’il ne maîtrise pas. Etre lucide si les résultats ne viennent pas et réfléchir au pivot avant qu’il ne soit trop tard
-Apprendre à ne pas travailler seul. Imaginer tout de suite de s’associer avec un talent complémentaire ou à un mariage avec une autre start-up. Beaucoup de retours d’investisseurs nous expriment leur sentiment de gâchis devant toutes ces jeunes pousses prometteuses qui, à défaut de s’associer, foncent droit dans le mur…

Le recrutement en entreprise vu et corrigé par Vadequa

Le logiciel pensé et créé par Arnaud Knobloch et Martin Delemotte en 2010, apporte une aide aux dirigeants qui souhaitent recruter des salariés en adéquation avec leur culture d’entreprise. La société lance à présent ses services en Allemagne et en Angleterre. 

Avant le mois de septembre 2010, date à laquelle ils mettent sur pied Vadequa (fr.vadequa.com), les deux associés n’ont pas idée de ce que sera leur entreprise. Ce qu’ils savent en revanche, c’est qu’ils veulent créer, peu importe le secteur. Ils sont passionnés par l’entrepreneuriat. « Nous avons constaté que le marché des ressources humaines est un marché porteur. Nous nous sommes lancés sans rien y connaître » explique Arnaud Knobloch, le CEO de Vadequa et l’un des fondateurs avec son associé Martin Delemotte. 

Les deux amis finissent leurs études en informatique. Au bout d’un an, ils choisissent de se retrouver à Montpellier pour créer leur entreprise. Leur projet est incubé au Languedoc-Roussillon Incubation et, reçoit en décembre 2010, l’agrément BIC de Montpellier. Vadequa est lauréat de concours comme « Talents de la création d’entreprise » du réseau BGE et reçoit le Prix Oseo de la création d’entreprise innovante en 2012. Concours et aides de la région leur permettent un support financier, important pour le développement de leur logiciel. 

Mutation et maturation du projet 

Au départ, l’idée des deux associés se base sur leur expérience personnelle. A la fin de leurs études, ils ont la chance de se voir proposer des postes dans différentes entreprises. Laquelle choisir ? « Nous n’avions aucun moyen de savoir si la société nous correspondait » explique Arnaud Knobloch. « Nous avons donc eu l’idée de mettre au point un logiciel à destination des jeunes diplômés pour calculer leur adéquation à la culture d’entreprise« . Le site fonctionne bien, puisque 15 000 personnes s’y inscrivent. Toutefois, les deux associés se confrontent très vite au problème de monétisation.

Après réflexion, ils décident de donner une rotation à leur projet et de créer un logiciel, non plus à destination des étudiants mais à destination des chefs d’entreprise. En collaboration avec le laboratoire Epsylon de l’Université Montpellier 1 et 3 et l’Ecole des Mines d’Alès, ils travaillent à mettre au point des outils de gestion des ressources humaines d’une société autour du thème de la culture d’entreprise.

Vadequa propose deux produits. L’un est un système pour déterminer les valeurs en lien avec la culture de l’entreprise. L’enquête est menée auprès des collaborateurs de la société via un questionnaire en ligne. Le second produit est un outil de gestion qui intègre ces données dans le module de recrutement et permet la présélection de candidats dont l’adéquation avec les valeurs et la culture d’entreprise est la plus forte.

Lancement sur le marché européen 

Pour communiquer sur leurs logiciels RH, l’équipe de Vadequa, composée actuellement de 5 personnes, a, pendant un temps, mentionné seulement le bonheur des salariés dans l’entreprise. Conscient que cela n’est pas l’unique enjeu pour un chef d’entreprise, leur discours intègre à présent les données financières. « Des études ont montré qu’un salarié heureux au travail est plus motivé dans ses missions, plus efficace et moins absent. Le retour sur investissement existe donc bel et bien » . Les tarifs pour utiliser le logiciel sont variables et débutent à 2000 € par an.

La société compte aujourd’hui une soixantaine de clients convaincus que l’adéquation aux valeurs de l’entreprise est une notion importante à prendre en compte pour un recrutement. « On se bat pour évangéliser » note toutefois Arnaud Knobloch. « Les entreprises nous disent le plus souvent que notre projet est génial mais dans la réalité, ils ne veulent pas le mettre en place et préfèrent recruter à la manière « old school » suivant les diplômes et l’école dont sont issus les candidats à l’embauche ». Car si le modèle de recrutement évolue, le savoir-être et l’adéquation aux valeurs de l’entreprise sont des notions encore très anglo-saxonnes. 

Grâce à un client suisse qui a besoin d’utiliser le logiciel en anglais puis en allemand, Vadequa intègre deux nouvelles langues. Une traduction qui a pris du temps. Loin de se cantonner à la littéralité, les questionnaires intègrent les spécificités de chaque marché pour répondre au mieux aux attentes des sociétés clientes. Présent dans 6 pays européens avec le lancement le mois dernier du logiciel en Allemagne et en Angleterre, « Vadequa est le seul logiciel sur la culture d’entreprise en Europe » atteste Arnaud Knobloch. « Les autres concurrents sont Américains. Nous avons souhaité nous développer avant qu’ils n’arrivent sur le marché européen ».

3 questions à Arnaud Knobloch, CEO de Vadequa

D’où vous vient l’envie d’entreprendre ? 

C’est marrant parce que je ne sais pas vraiment. Dans ma famille et dans celle de mon associé, aucun de nos proches n’est entrepreneur. Mais le fait qu’ils soient travailleurs indépendants et non salariés a certainement aidé. Lors de mes études, je me suis énormément nourri de lectures à propos de la Silicon Valley et des start-ups. 

Vous tenez un blog sur l’entrepreneuriat, les start-ups et les tendances techs. (blog.arnaudknobloch.com) Qu’est-ce qui vous motive à le faire ? 

J’aime partager mon expérience. Dès que je le peux et qu’on m’en donne l’opportunité, j’interviens dans les écoles auprès d’étudiants. Lors de mes études, j’ai eu un professeur de création d’entreprise qui donnait des cours très peu théoriques. J’adorais ! Je me suis alors dit que si je créais mon entreprise, je ferais de même. 

Quels conseils donnez-vous aux plus jeunes qui veulent se lancer ?

Je leur dis la vérité. Je pense qu’ils ne sont pas assez habitués à l’entendre. En cours, on ne leur parle jamais de ces tabous de l’entrepreneuriat : qu’ils ne se verseront pas de salaire avant deux ans, qu’ils continueront à vivre comme un étudiant, les tensions avec leur petite amie… Parfois ça leur fait peur. Mais c’est nécessaire.