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Escape Hunt : 60 minutes chrono pour s’évader

À seulement 28 ans, Erwan de Puymorin se retrouve plongé dans l’univers entrepreneurial. Le concept de son entreprise, Escape Hunt, fondée en 2013, s’inscrit dans la fameuse tendance des « escape games ». Portrait. 

Quel est votre parcours (estudiantin, professionnel et personnel) avant la création de votre entreprise ?

J’ai obtenu un Master en Entrepreneuriat à PSB (ex ESG), puis j’ai occupé un poste dans l’immobilier d’entreprise chez CBRE. J’ai par la suite créé ma propre entreprise avec mes associés, Escape Hunt, une franchise mondiale du divertissement proposant des escape rooms.

Quand avez-vous créé votre propre société ? Dans quel secteur ? Et surtout, pourquoi (anecdote, déclic) ?

Avec mes associés, nous avons fondé Escape Hunt (EH) en décembre 2014, après six mois de préparation, à Bruxelles, dans le divertissement et après avoir constaté, grâce à un proche qui avait obtenu la franchise australienne, que celle-ci représentait une véritable opportunité.

Comment avez-vous réussi à développer votre entreprise ?

Dans un premier temps, grâce à l’attrait suscité par cette activité innovante : nous étions primo-accédant sur la ville de Bruxelles. Son succès a ensuite été suivi d’un excellent bouche à oreille.

Comment vous êtes-vous financé ?

Grâce à nos fonds propres.

Quelles ont été les principales difficultés rencontrées ? Et inversement, les principales satisfactions ?

Les difficultés liées aux normes propres à chaque pays ainsi que les différences en termes de fiscalité, d’administratif, de contrats, d’implantation dans des pays dont nous n’avions pas la maîtrise ni la connaissance.

Les satisfactions : Lancement d’EH Bruxelles suivi du lancement d’EH Paris en propre, suivi des franchises pour Bordeaux, Marseille, Nancy, Clermont-Ferrand, La Rochelle, Nantes, Metz et récemment, Luxembourg (en propre également), le tout sur une période de deux ans et demi !

Avez-vous une anecdote à partager ?

Nous sommes en B to C, cela apporte son lot d’anecdotes mais il faudrait un article dédié à cela, tellement il y en a.

Quelles sont les perspectives d’avenir pour votre entreprise ? Pensez-vous vous développer à l’international ? Pensez-vous à effectuer des levées de fonds ?

Non, pas de levée de fonds en perspective. Nous préférons le développement en propre ou sous forme de franchises. Pour ce qui concerne notre perspective, elle se matérialise par l’ouverture, prochainement, de la Floride.

Que représente l’entrepreneuriat pour vous ?

La possibilité de créer de la valeur, de fédérer un ensemble de personnes autour d’un même projet et dans une même direction.

Quel conseil donneriez-vous à un entrepreneur qui se lance pour réussir ?

Rome ne s’est pas construite en un jour, persévérez, ou alors, comme les canards, ayez l’air tranquille en surface et pédalez comme un fou par en-dessous.

Aujourd’hui, comment faites-vous pour développer votre réseau ?

Par la rencontre de personnes grâce à notre réseau personnel, qui n’est toutefois pas assez développé hélas, par manque de temps.

Pouvez-vous me donner les chiffres de votre entreprise (date de création, nombre de salariés, chiffre d’affaires…) ?

Décembre 2014, environ 35/40 collaborateurs sur nos branches en propre (Bxl-Par-Lux) et 1 million d’euros de chiffre d’affaires pour l’année 2016.

Contrat de professionnalisation ou d’apprentissage, quelles différences ?

De plus en plus appréciés des étudiants et des entreprises, les contrats d’alternance fleurissent aux quatre coins de l’Hexagone. Ceux-ci présentent plusieurs avantages et servent à immerger les jeunes dans le monde du travail, tout en permettant à la firme de former un futur collaborateur. Il existe deux types de contrats d’alternance : celui dit Contrat d’apprentissage et celui de professionnalisation. Voyons lequel vous convient le mieux !

Pourquoi recruter un apprenti ?

Après tout, c’est vrai, vous pouvez recruter des stagiaires qui vous coûtent moins chers même si vous en prenez plusieurs ! Le principe de l’alternance se révèle toutefois, très avantageux, lorsque vous pensez davantage sur le long terme. Fin 2015, on recensait plus de 402 000 apprentis en France et ce chiffre continue d’augmenter. Tout d’abord, former un alternant prend du temps mais vous permet de préparer un futur collaborateur : vous le laissez s’imprégner de la culture de votre société, il dispose de plus de temps qu’un stagiaire pour se former aux tâches qui lui incombent…

L’objectif consiste à former un professionnel, alors, profitez-en pour modelez le salarié parfait ! Cette démarche présente également des avantages sur le plan financier. Vous pouvez bénéficier d’une prime à l’embauche pouvant aller jusqu’à 4 000 euros. Depuis la loi Fillon de 2007, vous bénéficiez aussi de réduction de charges patronales en recrutant un alternant en contrat pro et, pour finir, le coût de la formation est pris en charge par l’OPCA (Organisme Paritaire Collecteur Agréé) de la branche concernée ou par le CFA (Centre de Formation d’Apprentis) dans le cadre d’un contrat d’apprentissage. Ces établissements peuvent même vous verser une aide à l’exercice de la fonction tutrice ?. Il existe, néanmoins, deux types de contrats d’alternance, qui répondent à des objectifs différents et rapportent tous les deux des avantages différents à l’entreprise. Découvrons ensemble lesquels.

Le contrat d’apprentissage : une formation diplômante

Destiné aux jeunes entre 16 et 25 ans, le contrat d’apprentissage s’inscrit dans le cadre d’une formation et permet d’obtenir un diplôme. Il confère aussi la possibilité d’obtenir « un titre à finalité professionnelle inscrit au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP), dont l’ensemble des titres professionnels relevant du Ministère chargé de l’emploi », rappelle le site travail-emploi.gouv.fr. Tout comme le contrat de professionnalisation, il demeure limité dans le temps, entre un et trois ans. L’entreprise peut, toutefois, choisir d’embaucher l’apprenti en CDI (Contrat à Durée Indéterminée).

L’apprentissage s’organise selon un rythme précis : formation pratique en entreprise et théorique au CFA. Le temps passé dans la firme doit être de 400 heures annuelles, pour lesquelles la société doit reverser un salaire à l’apprenti. Il reste moins élevé par rapport à celui d’un contrat de professionnalisation. Dans ce dernier type de cas, pour un étudiant âgé de plus de 21 ans, la somme en question s’élève à 78 % du SMIC, et implique, néanmoins, quelques modifications selon l’âge et l’année d’exécution du contrat.
Pour l’entreprise, ce contrat présente ainsi l’avantage de verser un salaire moins important à l’employé, sans compter qu’il en présente plusieurs autres. En fonction de sa taille, la firme se voit également exonérée de certaines cotisations fiscales. Elle bénéficie aussi d’un crédit d’impôt de 1 600 euros par apprenti ainsi que d’une indemnité compensatrice de forfait d’au moins 1 000 euros par étudiant. Cette dernière lui est versée par la région, qui prend en charge le financement des formations d’apprentissage au travers des CFA.

Le contrat de professionnalisation pour former un salarié

Plus récent, le contrat de professionnalisation a vu le jour, à l’origine, dans le but d’aider les jeunes ayant abandonné l’école ou les professionnels en recherche de qualification. Les demandeurs d’emploi âgés de 26 ans et plus, les bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active (RSA), de l’Allocation Adulte Handicapé (AAH), de l’Allocation Spécifique de Solidarité (ASS) ou encore d’un Contrat Unique d’Insertion (CUI) font partie des candidats pouvant prétendre à ce type de contrat. Aujourd’hui, ce dispositif s’adresse également aux étudiants ayant entre 16 et 25 ans mais conserve quelques variantes. Il s’agit davantage d’une formation qualifiante : son objectif premier consiste à décrocher un emploi.

Ainsi, la formation peut aboutir sur une embauche ou sur un certificat reconnu par la profession ou l’Etat. Il peut être question d’un document de type CQP (Certificat de Qualification Professionnelle) ou d’un titre répertorié au répertoire RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles). Sachez que la rémunération en contrat pro demeure plus élevée que celle d’un apprenti et varie entre 55 % et 100 % du SMIC, selon l’âge et le diplôme du salarié.
Pour les sociétés, ce contrat ne débouche pas sur une exonération totale d’impôt mais allège tout de même les charges patronales et reste entièrement financé par la formation professionnelle à travers un prélèvement sur la masse salariale des entreprises. Autre détail intéressant : les salariés en formation ne sont pas pris en compte dans les effectifs de la firme.

Des conditions à respecter pour accueillir un alternant

Dans le cadre d’un contrat d’apprentissage, « Toute entreprise du secteur privé, y compris les associations, peut embaucher un apprenti si l’employeur déclare prendre les mesures nécessaires à l’organisation de l’apprentissage. À ce titre, l’employeur doit notamment garantir que l’équipement de l’entreprise, les techniques utilisées, les conditions de travail, d’hygiène et de sécurité, les compétences professionnelles et pédagogiques du maître d’apprentissage sont de nature à permettre une formation satisfaisante », rappelle le site travail-emploi.gouv.fr. Il en va de même pour un contrat de professionnalisation : l’étudiant s’avère considéré comme un salarié à part entière, « à ce titre, les lois, les règlements et la convention collective lui sont applicables dans les mêmes conditions qu’aux autres salariés, dans la mesure où leurs dispositions ne sont pas incompatibles avec les exigences de leur formation. »
Beaucoup de firmes se disent prêtes à recruter des alternants mais s’aperçoivent, parfois trop tard, qu’elles n’en ont pas les moyens. L’entreprise reste tenue de fournir le nécessaire à ses apprentis pour travailler et doit se trouver en mesure de le payer. Depuis la loi du 5 mars 2014, l’employeur se doit d’ailleurs d’attribuer un tuteur à chaque salarié en contrat d’alternance, il vous faut donc une personne suffisamment disponible et capable de former cet apprenti entre vos murs.

Le buzz de la semaine : le webzine Konbini relaie des propos douteux

Vendredi dernier, un nouvel ouragan s’est abattu sur la twittosphère. Le média Konbini, connu pour son ton décalé, a publié la vidéo d’un micro-trottoir sur la meilleure façon de séduire la gent féminine… L’un des participants invitait à « faire boire les filles » et la diffusion de tels propos a profondément choqué les viewers. Accusé de cautionner des « méthodes de violeur », le webzine a manifestement opéré un mauvais choix de publication.

« Faire boire la fille »

Le webzine d’information et de divertissement Konbini jouit d’une certaine popularité auprès du grand public. Sur un ton décalé, il dénonce, tour à tour, l’homophobie ou le racisme en relayant, par exemple, les propos fédérateurs de Paul Pogba lors de la campagne RESPECT lancée par l’UEFA : « peu importe qui vous êtes et d’où vous venez, il y a une manière de jouer au football et de l’apprécier. Si nous réussissons à augmenter la diversité et l’accessibilité dans le football, il se développera et s’améliorera pour tous. Je pense que le football peut contribuer à réunir les communautés et à montrer que nous sommes tous égaux, sur le terrain et en dehors ».

On peut aussi y consulter des articles sur une start-up ougandaise fabriquant des serviettes hygiéniques à bas coût ou encore les résultats d’un sondage présentant Bernie Sanders comme la personnalité politique préférée des Américains. Un positionnement qui fait que, lorsque les internautes ont découvert une vidéo contenant des propos tendancieux vendredi dernier, cela a suscité leur indignation. Le film en question, d’une durée de 1min30, se présentait sous la forme d’un micro-trottoir, dans lequel on demandait aux passants la meilleure technique pour « draguer une fille ». Au bout de 40 secondes, on pouvait entendre un participant dévoilant sa recette secrète pour conquérir l’objet de son affection : « faut faire boire la fille un maximum. » Conscient du caractère potentiellement sexiste de son idée, celui-ci ajoute avec un grand sourire et un calme olympien « technique de chien mais efficace ». Le féminisme en prend un coup…

Une avalanche de critiques

Repérée par le journal Libération, la diffusion de ce conseil fort avisé ne tarde pas à générer le bad buzz. Les internautes s’indignent, rappelant qu’une personne sous l’emprise de l’alcool n’est plus maîtresse de ses actes et dénoncent rapidement l’incitation au viol. Envahi par une vague de critiques, le site se voit obligé de retirer la vidéo mise en ligne le jeudi soir et le lendemain, à 10h58 présente ses excuses officiellement sur Twitter au travers de deux messages : « Nous avons publié hier une vidéo qui relayait des propos inappropriés. Vous avez été nombreux à nous écrire pour nous signaler ce contenu », suivi d’un autre texte d’excuses : « Nous nous excusons auprès de tous ceux que nous avons pu choquer ». Un geste pris en note mais pas forcément accepté par tout le monde car ces posts suscitent tout autant de reproches : « Le problème n’est pas que vous ayez choqué, c’est que personne dans votre rédaction ne l’ait été », tweete une certaine Julia Castanier. « Au lieu de faire de fausses excuses mettez-vous vraiment en cause car vous avez participé à valider aux yeux de plein de gens une situation de viol », rétorque une internaute sous le pseudo de camphoto, avant de compléter sa pensée : « La moindre des choses serait de venir s’exprimer dessus et de rappeler pourquoi ce qui a été dit et ce que vous avez validé est immonde. » Ce que le rédacteur en chef, Louis Lepron, s’est empressé de faire peu de temps après.

Quand le rédacteur en chef s’en mêle…

Face à l’ampleur qu’on pris les choses, le rédacteur en chef s’est vu dans l’obligation d’intervenir. Pas d’excuses cette fois-ci, juste la reconnaissance d’une faute commise par la rédaction. « Nous avons fait une erreur, nous l’assumons, et ça ne se reproduira pas », assure-t-il, après avoir insisté sur le fait que cela « va à l’encontre de toutes les idées et valeurs pour lesquelles le média s’est battu ces dernières années » et que « c’est, au-delà d’être d’un propos choquant, un exemple flagrant de la culture du viol ».

Un combat féministe loin d’être terminé

Plusieurs organisations de défense du droit des femmes se sont indignées devant la négligence du site. Le collectif « Prenons la Une », cofondé par deux journalistes, Léa Lejeune et Claire Alet, ancienne journaliste d’Alternatives économiques, fait partie des premiers à avoir réagi. Cet organisme se concentre sur le traitement médiatique des violences faites aux femmes et tweetait, en réponse à Konbini, que le média « allait trop loin » et qu’il « faudrait préciser qu’on est dans l’incitation au viol ». Les polémiques dénonçant le sexisme sur ce même réseau social restent, néanmoins, monnaie courante. Pas plus tard que le mois dernier, lors de la visite de Rihanna à l’Élysée, le caricaturiste Alex s’était vu adresser une foule de reproches pour son dessin indiquant que la chanteuse viendrait parler d’éducation sexuelle au président. Celle-ci le rencontrait en réalité dans le but d’aborder l’éducation des populations défavorisées. Autre exemple, en décembre 2016, la SNCF essuyait les quolibets des internautes quand elle se vantait de l’écart « de seulement 4 % » entre les salaires masculins et féminins dans la société. Les débats de ce type demeurent récurrents et les micro-bloggers de Twitter se sont, jusqu’à maintenant, toujours révélés présents pour crier à l’injustice.

L’entrepreneur qui recharge les batteries !

À 32 ans, Christophe Matias a décidé de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale en fondant Electric Loading, spécialisée dans les bornes de rechargement pour véhicules électriques. Portrait.

Quel est votre parcours (estudiantin, professionnel et personnel) avant la création de votre entreprise ?

Après avoir obtenu un BEP Électronique, j’ai rejoint l’armée de terre où j’ai été formé en télécommunication, énergie et informatique. Puis, je suis parti à l’étranger pour occuper des postes à responsabilité. J’ai, par la suite, créé mes propres sociétés dans différents domaines pour, sept ans plus tard, revenir en France afin de commencer une nouvelle aventure.

Quand avez-vous créé votre propre entreprise ? Dans quel secteur ? Et surtout, pourquoi (anecdote, déclic) ?

J’ai fondé la société en novembre 2015, dans le secteur du véhicule électrique car, à l’époque, aucune réponse viable n’était proposée aux utilisateurs de ces véhicules.

Comment avez-vous réussi à développer votre société ?

Tout reste encore à faire mais le développement de cette société passe notamment par de forts partenariats avec les industriels afin de promouvoir notre technologie.

Quel a été, pour vous, le moment clé de votre réussite ?

Il y a encore de nombreux moments clés à vivre mais à chaque récompense de prix comme la FRENCH TECH ou le DIGITAL 77, cela nous conforte dans notre objectif.

Comment vous êtes-vous financé ?

Pour l’instant, la société se finance par des prêts, subventions et de la « love money ».

Quelle est la principale difficulté rencontrée ?

Le manque de moyens demeure un grand frein à notre développement mais beaucoup d’industriels nous font désormais confiance.

Quelles sont les perspectives d’avenir pour votre entreprise ? Pensez-vous vous développer à l’international ? Pensez-vous à effectuer des levées de fonds ?

Nous souhaitons développer l’activité, en premier lieu, en Europe et présentons un projet au CES 2018 pour attaquer le marché américain.

Nous sommes actuellement en phase de levée de fonds.

Que représente l’entrepreneuriat pour vous ?

L’entrepreneuriat se place comme une façon de changer notre monde en proposant des solutions qui bouleversent notre vision actuelle.

Comment conciliez-vous vie professionnelle et vie personnelle ?

Difficilement, d’autant plus que ma compagne s’avère, elle-aussi, entrepreneure. Il reste néanmoins important de compartimenter et de chercher à se ressourcer auprès de sa famille.

Quel conseil donneriez-vous à un entrepreneur qui se lance pour réussir ?

Ne pas avoir peur de l’échec, cela fait partie de l’apprentissage de tout entrepreneur.

Aujourd’hui, comment faites-vous pour développer votre réseau ?

J’intègre des réseaux d’entrepreneurs et via mon réseau personnel.

Pouvez-vous me donner les chiffres de votre entreprise (date de création, nombre de salariés, chiffre d’affaires…) ?

Date de création : 2015

Nombre de salariés : 6

Chiffre d’affaires 2017 : 800k€

Crédit photo : Nicolas Moulard

Tout savoir sur la création d’une EURL

La microentreprise, la SASU et l’EURL constituent les choix principaux qui s’offrent à un entrepreneur souhaitant se lancer seul dans l’aventure. Ce dernier présente, toutefois, plusieurs avantages, notamment dans le cas où vous souhaitez bénéficier d’une grande liberté et protéger vos biens personnels en cas d’éventuels pépins. Zoom sur la création d’une EURL.

Pourquoi choisir l’EURL ?

Signifiant littéralement « Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée », l’EURL représente l’équivalent de la SARL, sauf que ce type de société ne compte qu’un seul associé. Ce statut juridique se destine donc à des entrepreneurs souhaitant démarrer seuls leur affaire pour la gérer librement, tout en bénéficiant de la légitimité d’une forme sociétale. L’un des premiers avantages impliqués par le statut d’EURL réside dans la stricte séparation des patrimoines. Comme dans le cas d’une SARL, l’associé de ce type de société n’est responsable qu’à hauteur de ses apports à l’entreprise. Pas de saisie de ses biens personnels en cas de liquidation ou de pertes. Les apports effectués peuvent prendre diverses formes, matérielle ou numéraire. Restez, toutefois, vigilants car les banques tentent souvent de contourner cette option en obligeant le fondateur à prendre la responsabilité personnelle de l’entreprise. L’un des autres atouts de ce statut se trouve dans la facilité à le transformer : dans le cas où l’associé souhaite faire entrer de nouveaux investisseurs à son capital, il n’a pas à se lancer dans une procédure de dissolution pour en créer une nouvelle. Il lui suffit de modifier ses statuts et de publier l’opération dans un journal d’annonces légales. Enfin, les formalités de création d’une EURL se révèlent plus simples que celles nécessaires dans le cas de la création d’autres entreprises. Ce processus compte en vérité assez peu d’étapes, qui commencent par la rédaction des statuts.

Rédiger ses statuts d’entreprise

La création d’une telle entreprise débute avec la rédaction de ces documents, qui organisent le fonctionnement de la firme. Imposés par la loi, les statuts attribuent notamment le rôle que chacun occupe dans la société et doivent faire l’objet d’un enregistrement auprès du Registre du Commerce et des Sociétés (RCS). Au niveau du contenu, ces textes doivent comporter certaines mentions obligatoires : la forme sociale, soit la SARL unipersonnelle, la dénomination sociale, la durée de vie de la société (qui démarre lors de l’immatriculation de la société, ndlr), l’adresse du siège social, Le montant du capital social, l’évaluation des éventuels apports en nature, le nombre des parts sociales et leur libération, la mention du dépôt des fonds des apports en numéraire ainsi que la date de clôture de l’exercice social. Les statuts doivent aussi décrire toutes les activités menées de façon claire et précise, sans trop s’étendre. Il s’agit de l’objet social, qui doit prévoir au minimum les perspectives d’avenir de l’entreprise.
Du fait de leur importance sur le plan légal et juridique, il demeure préférable de faire appel à des avocats pour écrire ses statuts. Dans le cas où les textes sont rédigés sous seing privé, c’est-à-dire par le dirigeant de la firme, la validation d’un professionnel est obligatoire. Le document doit présenter la contresignature d’un avocat ainsi que celle des avocats des différentes parties prenantes, affirmant avoir éclairé leurs clients sur toutes les conséquences juridiques de cet acte. Si vous le souhaitez, vous pouvez également les faire écrire par acte authentique, c’est-à-dire par un officier public, comme un notaire ou un huissier de justice.

Fonctionnement interne et régime social

Comme vous l’avez défini dans vos statuts, votre entreprise fonctionne selon un modèle précis. Ces textes permettent à l’associé unique de l’EURL d’établir librement sa gérance, par exemple. Il peut décider de diriger la firme ou d’attribuer cette fonction à un tiers. Dans une telle situation, il reste, tout de même, en mesure, s’il le précise dans les statuts, d’exiger de ce dernier qu’il le consulte avant de prendre certaines décisions. Si l’associé constitue aussi le dirigeant de l’entreprise, il exerce tout pouvoir normalement détenu par l’assemblée d’une SARL. Il fixe d’ailleurs lui-même le montant de sa rémunération. En termes de régime social, l’associé unique d’EURL pratiquant son activité au sein d’une telle entreprise constitue un travailleur non-salarié. Selon son activité, il se voit donc affilié à la même caisse que les artisans si sa société a un objet artisanal, et à celle des commerçants, si elle présente un objet commercial ou industriel. Lorsque la société correspond à une activité libérale, celle-ci demeure affiliée au régime de ces professions.

Combien coûte la création d’une EURL ?

Créer sa société demeure payant et l’EURL ne fait pas exception à la règle. Une fois que vos statuts sont officiellement déposés et que votre entreprise existe, il vous faut réfléchir au prix que ces démarches vont vous coûter. Le montant total nécessaire à la création de ce type d’entreprise correspond, en réalité, à celui issu des différentes étapes du processus. Indiquées sur le site du Service Public, ces sommes se révèlent moins importantes que dans le cas de la création d’un autre type de société et relativement peu élevées. La première dépense à prendre en compte est celle liée à la publication dans un journal d’annonces légales, qui coûte en moyenne 200 euros. L’immatriculation représente la deuxième dépense : s’il s’agit d’une entreprise commerciale, il vous faut l’inscrire au RCS. Cette opération chiffre à 41,50 euros. Dans le cas d’une société artisanale, l’inscription au Répertoire des métiers remplace le RCS et coûte, en moyenne, 230 euros.

Comment utiliser le Facebook Live pour votre business ?

La diffusion en direct sur internet connaît un succès grandissant. Initié par Twitter avec Periscope, le « livestream » permet à n’importe qui muni d’un Smartphone et d’une connexion internet de se filmer tout en retransmettant sa vidéo en temps réel. Si le Facebook Live se révèle de plus en plus tendance chez les particuliers, certaines entreprises y voient, elles aussi, là un fabuleux moyen de communication gratuit. Les détails.

Un outil directement intégré aux réseaux sociaux

On ne vous le répétera jamais assez, une bonne stratégie de communication implique une activité régulière et soutenue sur les médias sociaux. Ces sites, dont les services demeurent gratuits pour la plupart, constituent de merveilleux outils pour gagner en visibilité et donnent la possibilité d’entrer directement en contact avec les consommateurs, alors, autant les utiliser ! Moyen parfait pour véhiculer l’image de son entreprise, renforcer le lien avec les personnes investies et conquérir des fans, le « livestream » suscite un fort engouement auprès du grand public. Selon son réseau social, Facebook, ses utilisateurs passeraient trois fois plus de temps à regarder ce type de contenus par rapport à d’autres types de vidéos. Son avantage réside dans son intégration au sein même du géant des réseaux sociaux. Il est ainsi possible d’interagir et de répondre aux messages écrits de vos « viewers » en direct. Visibilité accrue, meilleure proximité avec les spectateurs : inutile d’aller chercher bien loin pour vous rapprocher de vos fans, followers, clients, partenaires…, et de tous ceux qui vous suivent sur Facebook. Vous pouvez également, désormais, filmer votre entreprise en direct, ce qui a tendance à lui confèrer une image sympathique et surtout, à la rapprocher de ceux qui la soutiennent sur le web.

Diffuser une image naturelle en mode 4.0

Le « livestream » se révèle très en vogue. Qu’à cela ne tienne, faites en profiter votre entreprise ! Une diffusion en direct donne le sentiment à ceux qui regardent la vidéo que vous ne trichez pas. Vous vous rapprochez ainsi davantage de votre communauté virtuelle en vous montrant tel que vous êtes. Ce côté « sans trucage » confère une impression de sincérité. Évidemment, il reste important de préparer votre live avant de le tourner afin de bien remplir vos objectifs et d’éviter les couacs même s’il induit un sentiment de proximité avec ses fans et qu’il serait dommage de passer à côté. Les petits bugs ou accidents face caméra peuvent d’ailleurs vous servir s’ils font rire les spectateurs et ne nuisent pas à votre réputation. Avant de procéder à la diffusion, pensez à faire un peu de « teasing », informez vos relations de votre intention de sorte à ce qu’un maximum de personnes se connectent pour voir votre vidéo. Lorsque cette dernière est en cours, elle apparaît également dans le fil d’actualité de ceux qui vous suivent. Un moyen de gagner encore plus de viewers pendant la diffusion.

Que diffuser dans un Facebook Live ?

Votre live est susceptible d’attirer de nombreux spectateurs, il faut donc bien réfléchir à ce que vous allez montrer dedans et à la façon de le faire. Le caractère spontané du Facebook Live renforce la crédibilité de votre image comme de vos produits. Vous pouvez ainsi vous en servir pour présenter votre produit en situation réelle. Comme une publicité en direct, vous n’avez qu’à expliquer le fonctionnement de celui-ci à votre communauté. La vidéo peut d’ailleurs leur servir de mode d’emploi ! Toujours dans l’idée d’expliquer et de vous rapprocher de ceux qui vous suivent, vous pouvez également choisir de proposer un live dédié à l’assistance. Le but étant de répondre aux questions des consommateurs et de détailler certains points qu’ils ne trouvent pas clairs. Il est d’ailleurs possible d’activer la discussion instantanée avec vos spectateurs et ainsi de mettre en place une assistance en direct.

Générer du lead à travers le livestream

En plus d’échanger avec ceux qui vous connaissent déjà, vous disposez d’une capacité à générer du lead grâce au Facebook Live, ce qui signifie que vous pouvez intéresser d’autres personnes « qui passaient par-là ». Comme la diffusion s’affiche dans le fil d’actualité de tous ceux qui vous suivent, l’information gagne rapidement du terrain et peut toucher un plus grand nombre de personnes que vous celles attendues. Pour vous permettre de garder ces nouveaux contacts en mémoire, le réseau social dispose de plusieurs fonctionnalités telles que Lead Ads. Il s’agit de faire apparaître des fenêtres « pop-up » sur l’écran des prospects, comprenant un questionnaire conçu par vos soins et vous permettant d’en savoir plus sur eux. Ceux-ci restent évidemment libres d’accepter ou de refuser d’y répondre. Vous pouvez aussi réutiliser votre vidéo live, la reposter sur Facebook, sur Youtube voire même la diffuser sur votre propre site !

Attention au bad buzz !

Toute la dimension « live » vous rapproche de vos viewers et peut attirer de nouveaux prospects mais attention à ne pas sombrer dans le bad buzz ! Un live mal préparé, une erreur technique irréparable pendant le tournage, un invité surprise ou encore un salarié qui passe en fond de la vidéo, peuvent casser tout le professionnalisme de celle-ci. Installez-vous dans un endroit adapté, où les bruits extérieurs ne viendront pas vous déranger et assurez-vous que votre décor tient la route. Il serait dommage de manquer votre effet et de vous faire discréditer à cause d’un live mal géré.

Digital : les nouveaux défis de l’emploi dans l’informatique

S’il existe un secteur en perpétuelle évolution, c’est bien celui de l’informatique et du digital ! Les limites de la technologie ne cessent d’être repoussées et les emplois liés à ce domaine s’adaptent et se transforment. Mais alors, quels défis les travailleurs de cette filière doivent-ils affronter et quels sont, aujourd’hui, les métiers de l’informatique ? Zoom sur la situation.

IT et emploi : quels enjeux ?

Le secteur de l’IT (« Information Technology », en anglais, qui signifie littéralement « Technologies de l’information », en français, ndlr) regroupe tous les professionnels évoluant dans le milieu de l’informatique et, plus largement, du digital. Ce dernier se porte très bien et présente un pourcentage de chômage toujours en régression. Il s’agit d’un secteur en pleine expansion et qui implique de répondre à une demande croissante car les entreprises semblent avoir des besoins insatiables : à elle seule, la filière des logiciels et des services informatiques réunit, actuellement, 20 200 entreprises et 412 000 salariés. Un secteur porteur qui compte déjà ses afficionados. Plusieurs sites sont d’ailleurs dédiés à l’évolution de l’emploi dans l’informatique, tels que lesjeudis.com.
Entreprendre dans cette filière présente d’excellentes perspectives d’avenir même si, posséder une capacité de gestion et développer d’autres compétences se révèlent incontournables. L’un des grands challenges des professionnels de l’informatique consiste notamment à se maintenir à niveau. Le monde digital évoluant rapidement, des améliorations sont apportées tous les jours et les personnes impliquées se doivent d’être flexibles et d’apprendre vite. L’un des autres grands défis de l’univers digital découle de son caractère novateur : se montrer capable d’anticiper l’avenir et cela de la façon la plus précise possible est l’enjeu. La conception du monde de demain passe aussi par l’analyse de celui d’aujourd’hui. Autrement dit, si la situation et les attentes du public sont mal comprises, le produit final se soldera par un échec. Pour être plus sûr de faire mouche, il peut s’avérer intéressant de compter des profils variés dans ses rangs. Un atout de taille permettant une vision plus large de la société actuelle et qui contribue au fait de proposer des services plus complets.

Des profils plus variés qu’il n’y paraît

Lorsqu’on évoque le milieu de l’informatique, l’image d’un adolescent à lunettes rivé sur son écran d’ordinateur nous vient aussitôt à l’esprit… Un cliché à la peau dure pourtant loin de dépeindre la réalité ! Le secteur de l’IT se compose de nombreux professionnels issus de domaines différents : techniciens, développeurs, scientifiques mais aussi commerciaux, rédacteurs techniques ou encore testeurs. On peut très bien imaginer, par exemple, une situation dans laquelle les développeurs et les spécialistes des langages de programmation conçoivent des solutions visant à répondre à tel ou tel problème. Les rédacteurs se chargeraient ensuite de mettre par écrit les procédures, vendues plus tard par d’autres professionnels. En somme, il faut de tout pour faire un monde et, étant donné que celui de demain se digitalise, les profils qui le façonnent se révèlent très divers et complémentaires !

Un secteur qui offre des opportunités aux cadres

L’IT demeure un secteur relativement récent. Pour s’organiser, les sociétés fleurissant dans ce domaine recrutent en masse des cadres. Le secteur des activités informatiques et télécommunications représente le premier recruteur de cadres avec plus de 37 000 embauches effectuées en 2015 (dont 6 650 créations de postes, ndrl), selon une étude menée par l’Apec (Association pour l’emploi des cadres) en 2016. Les entreprises rencontrent, par ailleurs, des difficultés à trouver la personne idéale, faute de candidats suffisamment qualifiés. Pour contrer ce phénomène, plusieurs événements sur le thème de l’emploi dans l’informatique et le digital sont organisés tout au long de l’année. D’après le site de l’Apec, les jeunes diplômés représenteraient, néanmoins, 27 % des embauches et le nombre total de celles-ci dans l’IT devrait croître de 15 % en 2017. Boostées par l’état très positif du marché, les firmes installées dans ce secteur se disent, pour la grande majorité, prêtes à recruter.

Mesdames, à vos claviers !

Il s’agit d’une réalité bien connue, l’informatique n’attire pas autant de femmes que d’hommes, ce qui implique que celles-ci manquent cruellement à l’appel. Le taux moyen de femmes diplômées d’écoles d’ingénieurs s’élève à seulement 23 %, tandis que ces dernières représentent 43 % des élèves de terminale scientifique. Si ce nombre augmente lentement et si les mentalités suivent ce changement, les femmes se heurtent, toutefois, quasi-systématiquement au célèbre plafond de verre leur interdisant de dépasser un certain niveau hiérarchique. Plusieurs projets voient le jour pour pallier cette réalité. Aussi, mesdames, n’ayez pas peur de vous aventurer sur la terre du numérique !

Entreprendre ou trouver le job de ses rêves dans le digital

Avec de telles perspectives d’avenir et d’embauche dans ce secteur, l’IT a de beaux jours devant lui. Si vous songez à créer votre entreprise dans ce domaine, renseignez-vous tout de même en amont : ce marché demeure très concurrentiel et il serait dommage de tomber au milieu d’une meute de loups plus expérimentés dévorant votre projet. Servez-vous, par exemple, de l’innovation afin de conquérir un territoire inexploré de l’informatique, qui en regorge et en réclame toujours plus !

Film d’entreprises, un levier de développement

Devenus tendance, les films d’entreprises constituent non seulement un moyen pour se faire connaître, mais également pour soigner l’image d’une société. Voici les points importants à prendre en compte dans la réalisation d’un film d’entreprises institutionnel.

Quelles sont les catégories existantes ?

Le vidéo-clip, une nouvelle manière, originale et dynamique, pour présenter une compagnie et ses activités. Cette idée ingénieuse semble séduire de plus en plus d’établissements. En effet, pouvant sortir une firme de l’ombre, les films d’entreprises constituent un concept qui marche.

Il existe plusieurs catégories de films promotionnels réalisables. Le film de produit, très médiatisé sur le web, consiste à mettre en avant un bien spécifique. Permettant de booster la popularité du produit en question, l’objectif est d’en augmenter la visibilité sur internet.

Souvent sous forme d’interview, le film institutionnel présente en détail les spécificités de votre société ou de votre activité. Pour ce qui est du film événementiel, il met en avant les événements de l’entreprise, comme les séminaires ou encore les journées portes ouvertes.

Le film publicitaire, comme son nom l’indique, est axé sur l’aspect publicitaire de la firme. De type télévisé, un film publicitaire peut engendrer l’interview des intervenants de votre événement par un journaliste.

Se faire connaître: quelle stratégie pour son film d’entreprises ?

Un clip permet de communiquer avec les clients. C’est pourquoi il faut déterminer le type de client à cibler dans ce genre de vidéo. Il est donc essentiel de ne pas minimiser l’enjeu d’un film promotionnel, autant pour l’image de la compagnie que pour son développement.

Un film d’entreprise représente un moyen de se différencier de la concurrence. Mettant en valeur un établissement, l’utilisation de ce type de vidéo gagne de plus en plus d’ampleur chaque jour.
Mais la réalisation d’un film institutionnel ne doit pas être prise à la légère. Il faut trouver la bonne stratégie à adopter.

Pour que la vidéo puisse séduire le public, elle doit être attractive et captivante. Afin de susciter l’intérêt des gens, le film d’entreprise devra transmettre et énoncer clairement un message. Il faut mettre en avant le côté visuel car la diffusion du son peut être réduite à néant dans les lieux bruyants.

Diffusion du clip: comment faire ?

Incontestablement, le meilleur canal pour diffuser sa vidéo dans le monde demeure le web. Il est le moyen le plus utilisé pour les diffusions de film d’entreprise. Simple et gratuit, il permet à la fois une visibilité d’une grande partie des internautes, et autorise le partage à grande échelle !

En dépit du web, il est possible de diffuser un film d’entreprise dans une salle de cinéma. Actuellement, plusieurs salles de cinéma proposent ce genre de vidéos. La télévision est aussi une façon rusée pour les propager.

Pour éviter d’alourdir la vidéo, il est plus judicieux de la faire courte, mais n’oubliez pas néanmoins de retracer en détail les points essentiels qui fondent la société aujourd’hui. Pensez à définir le message que vous souhaitez diffuser bien en amont !

A travail égal, salaire égal ?

On connaît tous ce fameux principe « à travail égal, salaire égal ». Suivant cette règle, il est possible juridiquement de comparer le salaire de vos salariés. Vous devez veiller au respect des lois et réglementations en vigueur. Alors qu’en est-il de ce principe et comment s’applique-t-il ?

Le respect d’un principe

Avec votre statut, vous aviez autrefois le pouvoir de déterminer librement les rémunérations de vos salariés, ce, à la différence d’aujourd’hui. Dans le cadre de la lutte contre les discriminations, le droit communautaire a imposé l’égalité salariale entre hommes et femmes. Au travers du fameux « à travail égal, salaire égal », on note la référence au principe de l’égalité salariale. Pourtant, il existe des cas où, pour un travail donné, les salaires ne sont pas les mêmes.

Le Code de commerce protège les salariés contre les différences de traitement en raison du sexe, de l’ethnie, de la nationalité, ou de la race. Cela ne signifie pas qu’en tant qu’employeur, vous êtes obligé de rémunérer de façon identique deux salariés effectuant le même travail.

Vous êtes toutefois tenu de rémunérer de la même manière vos salariés si ceux-ci sont placés dans une situation qui se veut identique. Pour être considéré comme étant dans une situation identique, les salariés doivent accomplir le même travail ou un travail de valeur égale. Il est estimé que des salariés n’effectuant pas un travail de valeur égale exercent des fonctions n’ayant pas une valeur égale. « Sont considérés comme ayant une valeur égale les travaux qui exigent des salariés un ensemble comparable de connaissances professionnelles consacrées par un titre, un diplôme ; de pratiques professionnelles ; de capacités découlant de l’expérience acquise ; de responsabilités et de charges physiques ou nerveuses.

La règle « à travail égal, salaire égal » ne s’applique que pour des salariés exerçant au sein d’une même entreprise. Autrement dit, ce principe est sans application lorsqu’il s’agit de salariés d’entreprises différentes, peu importe qu’ils soient soumis à la même convention collective.

Critères admissibles à la différence de salaire pour des mêmes fonctions

Si d’autres critères divergent, un intitulé identique de fonctions et des fonctions réellement identiques ne permettent pas nécessairement de se prévaloir d’une même rémunération. Certains critères peuvent en effet justifier d’une différence de rémunération, à savoir : la formation, les diplômes s’ils sont d’un degré différent, les performances, l’expérience professionnelle acquise auprès de l’employeur en question ou auprès d’un autre employeur, l’ancienneté à condition d’être intégrée dans le salaire de base et pas prise en compte lors d’une prime spéciale, la nature du travail effectué (taches différentes ou responsabilités particulières, les responsabilités confiées, la qualité du travail mesurée avec des critères objectifs et mesurables, le marché du travail (la pénurie de candidat peut offrir à l’employeur la possibilité de mieux payer certains salariés que d’autres, la situation familiale (le nombre d’enfants peut procurer des avantages par exemple), un parcours professionnel atypique comme le reclassement d’un salarié sur un poste qui correspond à son état de santé qui se fait généralement sans modification de salaire et qui peut ainsi induire des disparités salariales.

Critères non justifiés pour une différence de rémunération pour des fonctions identiques

D’autres critères ne peuvent toutefois pas justifier d’une différence de rémunération. Il s’agit de la catégorie socio-professionnelle, de statuts juridiques différents (salariés du privé ou fonctionnaires, CDI ou intermittents), ainsi que du fait d’être embauché avant ou après l’entrée en vigueur d’un accord collectif, ou de la dénonciation d’un accord collectif (sauf dans le cas où il relève de la compensation d’un préjudice résultant de l’accord en question).

Ce principe prend effet quel que soit le type de rémunération. Ainsi, « les salaires de base et tout autre avantage payé directement ou indirectement par l’employeur » est pris en compte. Qu’il s’agisse de primes, tickets restaurant, ou même de nombre de jours de congé, cela rentre en considération dans la comparaison de deux rémunérations.

Inégalités entre hommes et femmes

Encore aujourd’hui, des inégalités entre les hommes et les femmes persistent. Et ce, particulièrement en termes d’emploi, mais aussi en matière de rémunération. L’INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques) accuse ces inégalités qui sont présentes sur le plan professionnel.

Sur le marché du travail les femmes occupent en effet une position nettement moins favorable que celle des hommes. Souvent en situation de sous-emploi, on note que le nombre de femmes à travailler à temps partiel comparativement à celui des hommes est multiplié approximativement par 4. Le nombre d’enfants à élever que les femmes détiennent fait varier la nature de leur poste. Plus ces dernières ont d’enfants à charge, plus la probabilité qu’elles occupent des postes à temps partiel est élevée.

Concernant la rémunération, on constate un écart important par comparaison avec la rémunération des hommes. Les femmes perçoivent un salaire inférieur à celui des hommes d’environ 20%, et ce, toute catégorie socio-professionnelle confondue.

Recours au procès et modalités de preuve

Si l’un de vos salariés estime qu’il se trouve victime d’une inégalité de traitement, il doit apporter la preuve de ce qu’il avance. Il doit prouver qu’il effectue le même travail qu’un, voire plusieurs autres salariés, et bien entendu, prouver qu’il ne perçoit pas une rémunération identique à la leur. De par votre statut de dirigeant, vous avez l’obligation d’apporter la preuve que l’inégalité de traitement dont votre salarié est victime repose bien sur un critère objectif.

Méfiez-vous, l’implication dans le travail d’un salarié n’est pas considérée comme un critère objectif mais subjectif. Pour ce qui concerne une présence moindre au poste, évaluée de manière quantitative, elle n’est pas prise en considération à partir du moment où elle n’est pas fautive.

Il est possible pour un salarié de faire une demande au juge afin que ce dernier impose à un tiers de produire des éléments probants, c’est-à-dire des éléments qui constituent une preuve. Cela pour avoir accès aux rémunérations pratiquées dans l’entreprise utilisatrice. En cas d’abstention ou de refus de l’autre partie de déférer à une décision ordonnant la production de ces pièces, le juge jugera selon son intime conviction.

Le buzz de la semaine : un distributeur de savon raciste ?

Peut-être avez-vous vu circuler cette vidéo qui a créé le buzz la semaine dernière, montrant un distributeur automatique de savon refusant de servir une main noire tendue. Ce phénomène, qui a indigné la twittosphère, résulterait d’une malheureuse coïncidence physique mais soulève des questionnements plus graves. 

La première machine raciste ?

A la fin de la semaine dernière, la twittosphère était en émoi ! Publiée le 16 août dernier, la vidéo de Chukwuemeka Afigbo, Manager chez Emeka, une société nigériane travaillant pour Facebook, a fait le tour du monde en quelques minutes. Celle-ci montre un distributeur de savon automatique servant généreusement une main blanche mais refusant de faire de même pour une main noire quelques secondes après. Retweetée 150 000 fois et aimée plus de 200 000 fois, il ne s’agit pourtant pas d’une première ! En 2015, un certain Teej Meister postait sur YouTube un court film tourné dans les toilettes du Marriott Marquis Hotel d’Atlanta qui montrait le même phénomène. Ce dernier commentait son expérience : « Je n’ai pas été blessé, mais ça m’a intrigué. Pourquoi ne me reconnait-il pas ? J’ai essayé tous les distributeurs dans ces toilettes et aucun ne fonctionnait avec moi. » Cette vidéo recense, aujourd’hui, plus de trois millions de vues et soulève une polémique. Plusieurs autres internautes ont renchéri, sidérés, à coups de commentaires incendiaires et de vidéos montrant des dispositifs automatiques refusant de servir des mains de couleur foncée.

Une confusion due à la réflexion de la lumière

Ce triste phénomène aurait, néanmoins, une explication scientifique. D’après Richard Whitney, de la compagnie Particle, une firme américaine spécialisée dans l’internet des objets, « le distributeur utilise une technologie proche de l’infrarouge, qui envoie une lumière invisible depuis une petite ampoule LED. Lorsque les mains passent devant le détecteur, elles réfléchissent cette lumière vers le détecteur qui s’enclenche ». Les distributeurs automatiques de savon utilisent, effectivement, un capteur infrarouge pour détecter la lumière réfléchie par la peau. Sauf qu’une peau foncée absorbe la lumière au lieu de la renvoyer comme le ferait une peau claire. Dans de telles circonstances, il semble donc « normal » que le dispositif ne puisse reconnaître qu’une main blanche. Avant de se voir commercialisés, ces distributeurs doivent, tout de même, subir une série de tests, ce qui constitue le cœur de la polémique : ce problème aurait ainsi dû être détecté et réglé dès le départ !

Une observation qui soulève plusieurs questions

Dans un pays comme les États-Unis, où la population reste très mixte, ne pas détecter les peaux foncées représente un sérieux problème. Cette nation compte plus de 42 millions de personnes à la peau noire, tandis que la population totale s’élève à plus de 325 millions d’Américains. Il paraît donc étrange, vu l’importance de la population concernée, que les concepteurs des dispositifs incriminés n’aient pas pensé au cas où une main plus foncée se présenterait devant le capteur infrarouge. Il semble encore plus étonnant, aux yeux de certains, que ces mêmes scientifiques n’aient pas fait tester ces produits à des personnes à la peau plus sombre. Cette attitude laisse entendre que le distributeur aurait été conçu par et pour des Blancs, d’où la polémique. La non-considération des peaux foncées dans le cas d’un système aussi banal qu’un distributeur de savon rend de nombreux internautes perplexes quant à son mode de conception et à la considération portée à ces personnes en général. Beaucoup d’entre eux dénoncent un racisme sous-jacent mais la marque du distributeur filmé ne s’est pas encore exprimée à ce sujet.

Plusieurs épisodes similaires

Il ne s’agit, malheureusement pas, du premier cas où les Noirs se voient oubliés par les grands groupes. En juillet 2015, Google devait présenter des excuses suite à une coquille dans son logiciel de reconnaissance faciale. Ce dernier étiquetait « gorille » sur une photo où posaient deux personnes de couleur Noire. La même année, un autre scandale éclaboussait le groupe : la recherche « nigga house » (« maison de nègres », en français, ndlr) dans Google Maps donnait sur la Maison Blanche (à l’époque, Barack Obama, encore président des États-Unis, l’occupait, ndlr). La célèbre marque à la pomme, Apple, s’est également vue attaquée lorsque des journalistes du Huffington Post ont découvert que son automate, Siri, gaffait dans certaines réponses. Lorsqu’ils lui demandaient « que veut dire bitch ? », le logiciel indiquait « une femme en argot Noir ». Les Asiatiques ne sont pas en reste non plus. Un peu plus tôt, en 2009, la société Nikon se trouvait dans une situation tout aussi embarrassante : certains de ses appareils photos confondaient yeux bridés et clignements. Le problème récurrent du racisme dans la technologie se pose dans chacune de ces situations. Jacques Henno, journaliste spécialiste des nouvelles technologies, exprime son point de vue à ce sujet : « La technologie n’est pas raciste par essence. Mais elle est pensée et testée par des Blancs jeunes pour des Blancs jeunes.»