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Alibaba veut aider les entreprises françaises à s’implanter en Chine

Le groupe Alibaba, créé par le charismatique Jack Ma et dirigé aujourd’hui par Daniel Yong ZHANG, part à la conquête du monde. Installé depuis janvier 2016 en France, il compte une dizaine de salariés en mode start-up et a un objectif précis, aider les entreprises françaises à développer leur marché en Chine, notamment grâce à leur plateforme Tmall.

Un marché chinois en pleine expansion

Alors qu’en France, les achats sur mobile progressent doucement, en Chine, il semble que l’utilisation du paiement sur mobile est dans le quotidien des chinois. « 80 % des transactions de la plateforme Alibaba sont effectuées depuis un mobile. Comme de nombreuses économies en voie de développement, les Chinois ont sauté une étape en passant directement au mobile sans passer par la case PC. » raconte Sébastien Badault, directeur général d’Alibaba France. L’e-commerce en Chine devrait représenter 42 % de la croissance de la consommation des ménages en 2020 soit 1,6 trillion de dollars avec plus de 400 millions d’acheteurs en ligne.

Alibaba, une entreprise à surveiller

En 2016, Alibaba a réalisé 486 milliards de dollars de transaction sur l’année contre 482 milliards pour Walmart, faisant d’Alibaba le plus important Retailer du monde. Le 11/11 Singles Day est le plus important jour de shopping, encore plus grand que le Black Friday et Cyber Monday réunis, générant pour le groupe Alibaba 14.3 milliards de dollars en une journée. 75% des ventes d’Alibaba sont réalisées sur mobile en Chine. L’une des raisons de ce succès est la fluidité en termes de paiement sur mobile grâce notamment à l’application AliPay qui est une solution développée par Alibaba. Sébastien Badault nous confie : « En Chine, tout est simple, rapide et fluide. Il est possible d’ acheter un soda à la machine ou une boisson chez Starbucks en payant avec sontéléphone. Les Chinois n’ont pas de carte de crédit, ils n’ont pas de cash, ils ont leur téléphone et sont généralement équipés de deux batteries.. ». 

Tmall, une plateforme pour toucher le marché chinois

« Notre métier est d’accompagner les marques françaises pour développer leurs ventes sur le marché chinois. » raconte Sébastien Badault. Plus de 200 marques françaises sont déjà présentes sur la plate-forme d’Alibaba, Tmall comme l’Oréal, Décathlon, l’Occitane, Cache-Cache etc… « Nous souhaitons nous assurer que les marques qui passent par notre plateforme vont fonctionner en sélectionnant avec elles les produits les plus demandés par les consommateurs chinois » annonce Sébastien Badault. Grâce à leur moteur de recherche Taobao, ils sont capables d’identifier une tendance des requêtes des consommateurs chinois sur des produits. Avec 434 millions de consommateurs et 65% de part du marché de l’e-commerce en Chine, cela représente pour les marques françaises un énorme potentiel de développement. Les innovations en termes de paiements sur mobile sont extrêmement développées grâce à leur application Alipay.

Qui est Sébastien Badault ?

Dès l’âge de 13 ans, il part aux Etats-Unis avec sa famille pour s’y installer. A la sortie de l’université, il travaille pour une start-up américaine sport.com spécialisée dans les sports US et qui va l’influencer sur ses choix professionnels. Passionné par l’environnement de la technologie et d’internet, il est embauché chez Amazon en France pendant 5 ans où il participe à son lancement puis passe 10 ans chez Google France et enfin il prend la tête d’Alibaba. « Après 10 années passées chez Google, je pensais à mon tour me lancer dans l’entrepreneuriat mais j’ai été séduit par le côté pionnier d’Alibaba »

Les conseils de Sébastien Badault

« Se remettre en cause en permanence et ne pas se reposer sur ses lauriers, penser au coup d’après, être à l’affut des tendances et être ambitieux ! »

Un entrepreneur pour le moins international

Interview de Jean-Marie Mirallez, fondateur de Markets Consulting Int., l’entreprise qui permet aux sociétés étrangères de collaborer avec les françaises. 

Quel est votre parcours (estudiantin, professionnel et personnel) avant la création de votre entreprise ?

J’ai obtenu un  Bac Technique et une Licence d’anglais (Université Paul Valery à Montpellier). Puis j’ai eu l’opportunité de faire un séjour d’un an au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. J’ai occupé les postes de Responsable des centrales d’achats pour le compte de HEUGA / INTERFACE (US) et de Directeur commercial pour le compte de LAURENT SA (Import exclusif de produits US)

Quand avez-vous créé votre propre entreprise ? Dans quel secteur ? Et surtout pourquoi (anecdote, déclic) ?

J’ai créé Markets Consulting Int.  en 2001, qui s’occupe de représenter de sociétés étrangères (US. Italie. Danemark. Turquie, UK etc…) en France, désireuses de se développer commercialement. Je m’occupe en particulier de la logistique hospitalière et des petits matériels de restauration (développement de  concepts produits). Habitué aux techniques américaines (Sales représentative) j‘ai créé le même concept en France.

Pouvez-vous me donner les chiffres de votre entreprise (date de création, nombre de salarié, chiffre d’affaires…) ?

L’entreprise ne comporte que moi et cela me convient (rire). Elle a réalisé un CA 2015 de 220 000 € et a été créée en septembre 2001.

Avez-vous une anecdote à partager ?

Je suis parti de New York (aéroport de NEWYARK) le 10 Septembre 2001 !

Quelles ont été les principales difficultés rencontrées ? Et inversement les principales satisfactions ?

La principale difficulté reste de créer un propre réseau de clientèle mais a contrario ma première satisfaction réside dans la reconnaissance de l’efficacité de mes actions et la satisfaction de mes clients, fidèles pour certains depuis 2001.

Quelles sont les perspectives d’avenir pour votre entreprise ? Pensez-vous vous développer à l’international ? Pensez-vous effectuer des levées de fonds ?

Ma société continuera tant que des chefs d’entreprises voudront développer leur business en France et à l’étranger, donc de l’avenir en perspective ! Je n’envisage pas de faire de levées de fonds car cela fonctionne très bien comme cela. Je me suis autofinancé jusque-là.

Comment conciliez-vous vie professionnelle et vie personnelle ?

Lors de la création de mon entreprise, j’ai fait  des sacrifices mais maintenant je réalise un équilibre dans ma vie personnelle.

Que représente l’entrepreneuriat pour vous ?

Une vraie liberté dans mes choix et une manière de m’exprimer sur le terrain.

Quel conseil donneriez-vous à un entrepreneur qui se lance pour réussir ?

Surtout ne manquez pas ténacité si le projet est viable car c’est souvent le facteur de réussite. N’ayez pas peur de commettre des erreurs et de recueillir le maximum de conseils extérieurs, ce sont souvent les clés d’une entreprise qui avance.

L’entrepreneure au service de votre communication

S’il y a bien une chose que l’on peut dire c’est que Maryse Masse ne regrette pas de s’être lancée dans la création d’entreprise. Interview d’une entrepreneure qui ranime vos relations presse et booste votre communication. 

Quel est votre parcours (estudiantin, professionnel et personnel) avant la création de votre entreprise ?

Je suis diplômée d’Audencia (Nantes) promotion 1989. De 1989 à 1991, j’ai évolué en tant que responsable des relations publiques à la Banque Nationale de Paris. Les deux années qui ont suivi, je suis devenue responsable des relations extérieures chez Bis SA. (travail temporaire). Enfin de  de 1992 – 2005, j’étais la directrice de la communication chez Relais & Châteaux.

Quand avez-vous créé votre propre entreprise ? Dans quel secteur ? Et surtout pourquoi (anecdote, déclic) ?

En février 2006, je crée l’agence Maryse Masse Communication. La création de l’agence était une suite naturelle de mon parcours aux Relais & Châteaux. Bien souvent les membres me demandaient des contacts d’agences pour leurs propres besoins, un jour je me suis dit qu’il devait bien rester une place pour créer la mienne. Nous réalisons aujourd’hui un chiffre d’affaires de plus de 250.000 euros.

Quelles ont été les principales difficultés rencontrées ? Et inversement les principales satisfactions ?

Entreprendre, c’est un état d’esprit et une façon d’être, voire de vivre. On n’apprend pas à être entrepreneur à l’école. Ce n’est pas un long fleuve tranquille, c’est un peu comme les montagnes russes. On peut monter très haut dans les émotions certains jours et descendre très bas quand les choses vont moins bien. Il faut apprendre à gérer cela. Je pense que l’isolement est une grande difficulté : on passe pour un extra-terrestre auprès de certaines personnes qui ne comprennent pas pourquoi on se lance dans l’aventure (alors qu’on avait un poste sympa de salarié).   Et comme on travaille beaucoup, on peut s’éloigner de certaines personnes.

Mais rien ne vaut la liberté de construire la vie que l’on a envie de vivre et de façonner une entreprise à son image mais aussi la chance de rencontrer davantage de personnes, on noue des liens avec des gens que l’on n’aurait jamais pu connaître autrement et on choisit ses clients.

Comment vous êtes-vous financé ?

Je n’ai pas fait de montage financier particulier.  L’aide d’un banquier fidèle pour la création du compte.

Avez-vous une anecdote à partager ?

A propos de lâcher prise, un de mes clients me « dispute » à chaque fois qu’il m’envoie un mail le dimanche (jour où il a du temps dans son planning d’hôtelier) et que je réponds… Parfois il n’ose plus m’écrire ce jour-là…

Quelles sont les perspectives d’avenir pour votre entreprise ? Pensez-vous vous développer à l’international ? Pensez-vous effectuer des levées de fonds ?

Je compte poursuivre le développement de l’agence dans les secteurs de l’hôtellerie, la gastronomie et plus généralement l’art de vivre tout en gardant ce qui fait l’atout de l’agence, selon nos clients : « Small is beautiful ».

Que représente l’entrepreneuriat pour vous ?

Pour moi c’est un état d’esprit, avant tout. Un profond désir de liberté, d’indépendance, d’une vie plus riche et excitante. On prend son envol, on voit qu’on reste en l’air… et cela donne des ailes…  C’est aussi une vie plus rock’n roll car le risque fait partie du quotidien, on voit les choses différemment.

Comment conciliez-vous vie professionnelle et vie personnelle ?

Il n’est pas  toujours évident de trouver le point d’équilibre : certes on est assez libre d’organiser son planning mais on ne fait pas 35 heures … Il faut se discipliner pour lâcher prise de temps en temps.

Quel conseil donneriez-vous à un entrepreneur qui se lance pour réussir ?

Connaître ses capacités et compétences, avoir confiance en soi et son savoir-faire et surtout ne  pas craindre l’échec. L’atout majeur c’est créer et entretenir son réseau professionnel et pour cela la curiosité envers les autres permet d’ouvrir des portes.

Aujourd’hui comment fais-tu pour développer ton réseau ?

J’adhère à certaines associations comme le Press Club de France ou Information Presse & Communication. Je réalise un travail d’échanges  sur LinkedIn pour nouer des contacts ou les entretenir avec les acteurs du secteur hôtelier. Et bien sûr le Club Dynamique !

Existe-t-il encore des secteurs d’activité non exploités par les start-up ?

Très en vogue, les start-up contrairement aux idées reçues ne pas sont nées avec l’univers du dot-com. Au 18ème siècle, de nombreuses jeunes pousses issues de l’émergence du chemin de fer ont attiré des investissements massifs lors d’une période boursière désormais appelée Railway mania. Il en sera de même avec la Radio mania qui entoure le développement de la TSF entre 1912 et 1920. Un pic d’intérêt est à nouveau observé entre 1997 et 2001 pour les start-up liées à la biotechnologie et l’exploration minière. Privilégiant l’innovation, ces jeunes entreprises sont-elles cantonnées au high-tech ou sont-elles présentes dans tous les secteurs d’activité ?

Un problème de sémantique

L’avènement du web dans les années 90 a entraîné l’émergence d’une économie numérisée totalement nouvelle. Présentant les immenses possibilités de cet univers, de nombreux entrepreneurs se sont lancés sur un terrain vierge où tout était à créer.
Ces entreprises débutantes sont immédiatement qualifiées de start-up et le terme connaît un engouement lié notamment à l’explosion du web langage. Les internautes popularisent l’appellation start-up en l’attribuant spécifiquement aux jeunes pousses de l’univers dot-com ! Hors ce terme bousier anglo-saxon s’applique depuis fort longtemps à toute jeune entreprise en devenir à risque et fort potentiel proposant un produit ou un service innovant. Dès lors on comprend que le champ de prolifération des start-up est sans limite.

Les start-up dans les faits

La Silicon Valley s’est développée sur le modèle économique de la start-up. Les succès enregistrés par la pépinière californienne ont eu un retentissement mondial. Hewlett Packard, Intel, Google ou eBay nés au milieu des vergers symbolisent tout autant le rêve américain que la capacité du numérique à s’imposer avec succès dans tous les secteurs. L’innovation aujourd’hui reste étroitement liée aux technologies numériques.
Ces dernières investissent tous les secteurs économiques et sociaux. L’éducation et l’agriculture représetent deux secteurs emblématiques de cette démonstration. Des startups comme LiveMento, Adways ou EduPad sont en passe de révolutionner l’enseignement en offrant un soutient virtuel efficace et des contenus numérisés ludiques et pédagogiques.

Airinov de son côté ambitionne de faire du drone un allié fidèle de l’agriculteur. L’engin volant assurant une analyse des besoins du sol en arrosage ou en enrichissement. Les données numériques recueillies permettent de gérer au plus juste les besoins des cultures et de le faire au niveau intra parcellaire.

La création de start-up en France demeure particulièrement dynamique et touchent tous les secteurs. BlaBlaCar s’illustre dans le transport, Venteprivée.com dans le e-commerce, Netatmo dans les stations météo connectées et Parrot dans le drone ludique. Toute une génération de jeunes entrepreneurs rêvent de changer le monde et d’emboîter le pas de Xavier Niel (Free) ou de Marc Simoncini (Meetic).

Aujourd’hui aucun secteur n’échappe à l’émergence et la croissance des start-up et ce pour une raison bien simple, l’innovation numérique est en passe de changer le monde ! Le terme de révolution numérique demeure à comprendre très littéralement : un changement brutal et radical !

Les start-up d’aujourd’hui restent à 90% liées à cette révolution. Le numériques représente pour ces dernières un outil virtuel qui s’applique à un secteur d’activité bien réel. Comme dans toute révolution, aucun secteur n’est épargné par le changement. Les start-up sont donc présentes dans tous les secteurs d’activité et contribuent à forger un monde nouveau. Et la France prend une part très active dans ce processus, un gage rassurant pour l’avenir économique du pays !

L’entrepreneur qui vous aide dans votre comptabilité

Interview de Jean-Philippe Duquerroy, ce dirigeant qui a su concevoir des solutions simples pour permettre aux créateurs et dirigeants d’entreprise de ne plus subir la comptabilité.

Quel est votre parcours (estudiantin, professionnel et personnel) avant la création de votre entreprise ?

Après un parcours dans le domaine informatique, je me suis orienté dans le marketing et la communication. Cela m’a permis d’intégrer une agence parisienne spécialisée dans le webmarketing, qui faisait l’acquisition clients à l’aide des différents leviers digitaux (référencement naturel, référencement payant, affiliation, emailing, display, …). En tant que directeur marketing, c’est cette expertise que je mets aujourd’hui à profit dans le développement de nos deux plateformes de gestion à destination des entreprises.

Quand avez-vous créé votre propre entreprise ? Dans quel secteur ? Et surtout pourquoi (anecdote, déclic) ? Pouvez-vous me donner les chiffres de votre entreprise (date de création, nombre de salarié, chiffre d’affaires…) ?

Le premier déclic fut la création en 2009 du régime auto entrepreneur en France. Nous avons alors lancé, avec deux autres associés (François Aupetit et Olivier Gasquet) la plate-forme myAE (www.myae.fr) dédiée aux auto-entreprises. Au départ nous étions un simple éditeur de factures en ligne pour notre entourage personnel. En quelques mois, grâce au bouche à oreille, nous comptions plus de 5 000 inscrits. Depuis myAE.fr est devenu un portail d’informations et de gestion regroupant plus de 78 000 membres.

Le second déclic est venu de nos utilisateurs myAE, appréciant notre application. Ils nous ont demandé de les aider dans les changements de régime afin, entre autres, de pouvoir facturer avec la TVA. Nous avons donc profité de cette opportunité pour lancer en 2011 la plate-forme Evoliz (www.evoliz.com) à destination des petites entreprises. Cette plateforme compte aujourd’hui plus de 22 000 inscrits.

Au départ nous étions trois et  nous sommes aujourd’hui une équipe de 10 personnes. Toujours à l’écoute de nos utilisateurs, nous faisons évoluer nos applications pour leur libérer du temps sur la gestion afin qu’ils se consacrent pleinement au développement de leur activité. C’est pour cela qu’Evoliz.com permet d’automatiser la comptabilité à travers de multiples fonctionnalités (CRM, facturation, relances des impayés, synchronisation des relevés bancaires, création des dépenses par scan ou photo, génération automatique des écritures comptables, etc.).

Quelles ont été les principales difficultés rencontrées ? Et inversement les principales satisfactions ?

L’une des difficultés lors du lancement d’une startup réside dans le choix des priorités et dans la répartition des tâches avec un effectif réduit. Il faut réussir à jongler entre l’administratif, le commercial, la communication, les ressources humaines, … . C’est la raison pour laquelle nous nous sommes attaqués au sujet de la facturation, en sachant que nous sommes les premiers utilisateurs de notre solution Evoliz

Inversement, l’une des plus grandes satisfactions est le fait de convaincre d’autres personnes de rejoindre le projet et de réussir à recruter de nouveaux collaborateurs pour donner vie à cette belle aventure humaine.

Comment vous êtes-vous financé ?

Nous nous finançons par la commercialisation d’abonnements récurrents sur les 2 outils et aussi à l’aide de levées de fonds auprès du cabinet comptable ORCOM.Ce qui nous a permis d’associer nos compétences techniques à leur expertise en comptabilité pour proposer un logiciel au service des entrepreneurs, développé par des entrepreneurs.

Avez-vous une anecdote à partager ?

La rencontre avec notre investisseur. Il y a un facteur chance, ou le destin diront certains, dans la création d’entreprise ! A la suite du lancement d’un concours pour les créateurs, nous avons été contactés pour participer à cet événement. Le jour même, mon associé a failli  ne pas être présent car il y a eu un problème de train. Heureusement pour nous il est arrivé à temps pour présenter notre portail à toute l’assemblée. Et parmi les personnes présentes dans la salle, nous ne le savions pas encore, il y avait notre futur investisseur. J’ai appris de cette expérience qu’il ne faut jamais rater une opportunité qui pourrait booster son business, et surtout qu’il faut aussi par ses actions forcer un peu la chance !

Quelles sont les perspectives d’avenir pour votre entreprise ? Pensez-vous vous développer à l’international ? Pensez-vous effectuer des levées de fonds ?

De par notre modèle économique en mode SaaS (Software as a Service) nous sommes effectivement capables d’internationaliser notre fonctionnement. Cela fait partie des sujets actuellement en cours. Nous allons, entre autres, renforcer les équipes dans les prochains mois pour nous positionner sur plusieurs pays européens ainsi qu’accélérer la commercialisation de notre plate-forme auprès de partenaires complémentaires à notre cœur de métier.

Comment conciliez-vous vie professionnelle et vie personnelle ?

Même si la déconnexion totale est difficile, la famille est essentielle pour maintenir cet équilibre vie personnelle / vie professionnelle. J’essaye aussi de retourner un maximum dans ma Bretagne natale pour me ressourcer et être au calme. C’est important de prendre du recul et de profiter des amis, les meilleures idées viennent lors de bons moments autour d’une table, ce fut notre cas 😉

Que représente l’entrepreneuriat pour vous ?

Le fait de transformer une idée imaginée autour d’une table entre amis en une entreprise pérenne avec des collaborateurs épanouis, ravis de se lever tous les matins pour faire changer les choses. C’est un réel plaisir d’avancer tous ensemble!

Quel conseil donneriez-vous à un entrepreneur qui se lance pour réussir ?

Celui de s’associer avec des personnes complémentaires permettant plus facilement de répartir chaque rôle dans l’équipe, et de cette manière, d’accélérer le développement, la commercialisation et la communication de votre produit pour dégager vos premiers revenus.

Aujourd’hui comment fais-tu pour développer ton réseau ?

Principalement à l’aide des différents réseaux sociaux professionnels tels que LinkedIn, Viadeo et Twitter. Sans oublier les événements ou soirées networking pour partager nos expériences respectives et échanger sur notre quotidien d’entrepreneur.

Le marché secondaire des noms de domaine et la spéculation

L’achat d’un nom de domaine intervient généralement après plusieurs heures, plusieurs jours voir même dans certains cas plusieurs semaines de réflexion. Si le choix d’un nom de domaine est si difficile c’est qu’il va occuper une place centrale dans une stratégie de visibilité. Un nom de domaine doit être perçu comme une véritable marque à partir de laquelle une stratégie marketing va être développée.

Le travail d’analyse et de recherche aboutissant au choix d’un nom de domaine peut être effectué à l’aide d’outils fournissant les mots clés les plus usités par les internautes. Des outils de suggestions de mots clés comme Google AdWords, Keywordtool.io ou SemRush permettent de déterminer quelles sont les expressions les plus utilisées dans les moteurs de recherche pour des thématiques données. Ces résultats ventilés avec les mots clés les plus courants sur les réseaux sociaux comme Twitter ou Facebook permettent de choisir de manière chirurgicale un nom de domaine.

Malheureusement, ce nom de domaine a de très grandes chances d’être déjà réservé ! Avant de décliner l’expression du nom de domaine ou de lancer un nouveau un cycle de recherche, une chance subsiste de pouvoir acquérir le nom de domaine tant convoité. Cette chance a pour nom « second marché des noms de domaine » et est trop souvent ignorée ou oubliée.

Qu’est-ce que le second marché des noms de domaine ?

Le second marché des noms de domaine permet d’acquérir des noms de domaine déjà réservés par un particulier ou une société. Si les transactions entre acquéreurs et vendeurs peuvent être effectuées de manière directe, elles sont généralement réalisées par l’intermédiaire de places de marché. Sur ces dernières, les vendeurs enregistrent les noms de domaines dont ils désirent se séparer. Ils indiquent également pour chacun s’il est vendu contre un prix fixé ou s’il est mis aux enchères.

Certaines places de marché, afin de favoriser les transactions, peuvent déterminer un prix de vente maximum pour les noms de domaine enregistrés. Les vendeurs ont alors la possibilité de demander un audit de leur nom de domaine afin de pouvoir dépasser ce seuil.

Si l’on parle d’achat et de vente de noms de domaine, il est important de rappeler que l’on n’achète pas un nom de domaine mais un droit d’utilisation auprès d’un registrar et ce pour une période donnée. Le détenteur d’un nom de domaine peut renouveler cette réservation avant la fin de cette période. Il est ainsi possible de conserver un nom de domaine ad vitam æternam.

Valeur des noms de domaine sur le second marché

L’acquisition d’un nom de domaine sur le second marché est généralement plus onéreuse que la réservation d’un nom de domaine sur le premier marché, où le prix correspond en grande partie aux frais d’enregistrement.

Sur le second marché, les prix sont fixés par les revendeurs et certains, voir même une majorité, ont fait de leurs ventes une véritable activité professionnelle, appelée domaining. Ces vendeurs sont appelés des domaineurs. Cette activité spéculative ne doit pas être confondue avec le cyber-squatting, qui consiste à enregistrer des noms de domaine dans le but de tirer profit de la réputation d’une marque.

Si l’internet francophone est peu propice aux domaineurs, certaines ventes peuvent dépasser les dizaines de milliers d’euros. Par exemple, le nom de domaine credit.fr a été vendu en 2010 pour 587 500 euros. Les extensions anglophones sont plus sujettes aux ventes spectaculaires. Facebook a par exemple racheté le nom de domaine fb.com pour 8,5 millions de dollars!

Si la spéculation occupe une place importante sur le second marché, il est heureusement possible d’acquérir à des prix raisonnables des noms de domaine. Certains webmasters utilisent en effet ces places pour revendre des noms de domaine qu’ils n’utilisent pas ou plus. Dans ce cas, l’acquisition d’un nom de domaine est en général à la portée de tous les budgets.

Le second marché peut également permettre non seulement d’acquérir un nom de domaine mais aussi son contenu.

Avant de racheter un nom de domaine

Avant d’acquérir un nom de domaine, une étude de son passé est fortement recommandée. Cette analyse est encore plus importante lorsque l’opération est effectuée sur le second marché. Le nom de domaine a en effet une plus grande probabilité d’avoir été actif au cours des derniers mois.

Cette analyse a pour objectif de déterminer si le nom de domaine est ou non dans le bac à sable des moteurs de recherche. L’étude du contenu existant, ou passé avec par exemple le site archive.org, et des liens retour (les backlinks) avec des outils comme aHref ou Majestic, permet de juger si un nom de domaine va ou non être difficile à référencer.

D’autres critères doivent également être pris en compte avant d’acquérir un nom de domaine. Son ancienneté, son extension ou encore son potentiel de trafic permettent de juger si l’opération financière est intéressante ou non.

Alternative au premier et au second marché : les nouvelles extensions de noms de domaine

Les noms de domaine génériques se font rares sur le premier marché et sont souvent très onéreux sur le second marché. Pour mettre fin à cette pénurie et à cette spéculation, l’autorité en charge des noms de domaines, l’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), a autorisé en 2012 la création de 2000 nouveaux noms de domaines de premier niveau. Les premiers ont été lancés en 2014.

Il est par exemple aujourd’hui possible de réserver des noms de domaine présentant des extensions comme .paris, .voyage ou encore .bzh. Ces nouvelles extensions offrent de belles opportunités même si de nombreux noms de domaines génériques ont déjà été réservés … et remis en vente sur le second marché.

Les entrepreneurs qui ont le gout de la réussite

Epicuriens et amoureux de l’Asie, Nicolas et Plap de l’Atelier Thaï se mettent au service de leur passion. Le palais fin et l’esprit aiguisé, ils savourent l’effort de leurs ambitions. Entretien avec Nicolas, un homme d’ici, venu nous parler d’ailleurs.

Un parcours loin des fourneaux.

Pour ce parisien, issu de formation classique en marketing, commerce et gestion, respectivement l’ISCA, l’ESCG et l’ESG, rien ne laissait présager une carrière d’entrepreneur dans la restauration. Au sortir de ses études, Nicolas siège au poste de commercial ou responsable achat, au sein de grandes structures de renom telles que Hilti, Valeo et Integral Energy Australia. A 35 ans, il nous confirme que « jamais il n’aurait un jour imaginé évoluer dans le domaine de la cuisine ». Et pourtant, en fin d’année 2012, lors d’une discussion avec Plap Saropala, amie de longue date, d’origine thaïlandaise, le pari est pris. Tous deux animés par l’envie d’entreprendre, ils se posent sur « un créneau très spécifique » et « peu exploité en France » en mêlant leurs compétences. Elle, enseigne « la gastronomie et l’art de la table thaïlandais »; lui, sait communiquer, vendre et gérer un produit. Le business plan esquissé, ils s’autofinancent et fondent l’Atelier Thaï.

L’aventure entrepreneuriale à deux.

Comme son nom l’indique, il s’agit d’une structure qui accueille particuliers et entreprises et dispense des cours de cuisine et de dressage d’assiette avec parfois des animations de type « challenge à la Top Chef » qui connaissent un franc succès. Situé à République, dans le 11ème arrondissement de Paris, il s’agit d’un lieu d’échange et d’apprentissage où occident et Orient se mélangent. Plap et Nicolas se diversifient en proposant un service de traiteur pour les évènements personnels comme professionnels auquel ils annexent une offre de plateaux repas d’entreprise en phase de test avec des premiers clients déjà séduits. Ils proposent ainsi chacun d’emprunter un chemin savoureux et de partir à la rencontre du royaume de Siam.

On ne s’improvise pas  patrons.

Leur lancement est « lent et laborieux » mais ce duo n’en démord pas et redouble d’effort. Ils savent que la voie choisie est semée d’embûches: Le cœur du projet est d’ « initier les français à la culture thaïe par sa cuisine » précise Nicolas. « C’est une vision à long terme qu’il faut adopter ». Aucun marché n’est facile, ils s’arment de patience et détermination pour y prendre leurs marques. Ils font parfois appel à des sous-traitants pour soulager leur charge de travail. Leur investissement paye, en 2016 le chiffre d’affaire d’affaires prévisionnel décolle et devrait dépasser la cinquantaine de milliers d’euros.

Une progression sans précédent pour cette petite structure. Chez Atelier Thaï, ils n’hésitent pas à s‘assouplir et innover, ils s’adaptent à la demande et ajustent leur positionnement selon la tendance. Aujourd’hui les clients ont davantage envie de plats cuisinés, la partie traiteur qui fait un véritable carton et ils y accordent de plus en plus de temps. Ils investissent également dans la création de leur nouveau site internet, le développement de la livraison et envisage d’ouvrir un food truck s’ils obtiennent les autorisations juridico-légales. Leur business model se veut évolutif et contemporain, une actualité que le cofondateur ne quitte pas des yeux.

Trouver sa place.

Pour sa société il se met aux fourneaux. Non, Nicolas ne cuisine pas (si ce n’est pour son propre plaisir), c’est la partie et toute l’expertise de Plap. Mais dans les coulisses, il s’active. Logistique, comptabilité, gestion, communication et marketing … tout passe par lui mais toujours en discussion et échanges avec Plap. « On peut s’appeler au téléphone 20 fois par jour, plus que nos familles et meilleurs amis réunis » ajoute Nicolas. Il fait face aux « charges conséquentes inattendues, notamment pour la location de lieux, la facturation », autant de détails qui n’en sont plus. Il ne se laisse pas ralentir pour autant dans sa lancée: priorité faite à la recherche de clients. « C’est comme aller à la pêche en permanence » témoigne-t-il, non sans humour.

Ce « travail de longue haleine » teste sa résistance sans jamais le décourager. « Réussir dans son business tient aussi d’un bon management de sa vie professionnelle et personnelle. » Le patronat présente pour lui « une liberté et une autonomie » qui vont de pair avec « de grandes responsabilités. »  Un métier qui vous apprend « la persévérance, la polyvalence, l’organisation mais surtout les relations humaines ». « Ne pas oublier d’où on vient est essentiel » pour ce duo de choc et de cœur, qui tient à faire profiter l‘association SOLISANE de leur croissance.

L’entreprise reverse 1€ pour chaque inscription à l’un de ses ateliers et aide la jeunesse défavorisée de l’ISAN, au nord-est de la Thaïlande, à poursuivre sa scolarité. Une façon pour eux de garder les pieds sur terre, toujours en contact avec la réalité de là-bas. L’humilité est de mise chez Nicolas et Plap, conviviaux et généreux, qui se font les dignes ambassadeurs du « Pays du sourire ».

5 conseils pour développer son business en régions

A l’occasion de Parcours France, le Salon des Projets en Régions (9è édition à Paris – Espace Champerret le mardi 11 octobre), Antoine COLSON co-fondateur de l’événement nous livre ses cinq conseils pour bien développer son business en régions ! 

Trouver le bon spot !

C’est une remarque évidente, mais toutes les villes et toutes les régions ont leur spécificité ! Il est donc essentiel de trouver le bon spot pour développer votre entreprise dans une autre région. S’il s’agit d’une implantation commerciale, l’environnement concurrentiel et le marché local seront vos principales préoccupations. S’il s’agit par exemple d’une cellule de R&D, de développement ou de votre siège, vous serez très sensible aux compétences locales (est-il facile d’y trouver / d’y attirer un développeur web ?), à votre qualité de vie et aux coûts opérationnels. Après, rien n’empêche d’aller hors des sentiers battus. Le siège de Red Bull en Autriche est par exemple sur un petit lac en pleine montagne, dans un village de 1 000 habitants !

Se créer un réseau localement…

Il est essentiel d’être rapidement identifié dans votre nouvelle région d’implantation. Par vos clients locaux (c’est le plus facile), par les pouvoirs publics qui peuvent souvent vous donner un coup de pouce, par les entreprises et les entrepreneurs locaux (pour bénéficier de leur réseau…) et plus largement pour vous intégrer ! Quelques idées simples : rejoindre un club d’entrepreneurs, assister à des événements professionnels, faire des rencontres hors du cadre professionnel (sport, culture, famille…), etc. Le succès de votre business passe aussi par ça !

Le recrutement, clé d’une implantation réussie ?

Mettez un point d’honneur à recruter la bonne personne ! Votre premier employé sera votre ambassadeur dans votre nouvelle ville / région. Il est important qu’il s’y sente à l’aise et évolue en confiance. Souvent une recrue locale ou qui connaît la ville pourra vous aider à aller plus vite dans le développement de votre business…

Ne pas avoir d’a priori

N’ayez aucun a priori local. Ne pensez pas à l’avance que les marseillais sont comme ci et les normands comme ça… La plupart du temps, ces a priori vous suivront et vous pénaliseront ! Explorez aussi plusieurs options en matière d’implantation. Souvent, pour se développer dans l’Ouest les entreprises s’orientent vers Nantes ou Rennes. Mais pourquoi pas Saint-Malo ? Ou Rouen ? Ou au Mans ? Comparez avant de choisir, sans céder aux clichés !

Lancez-vous, prenez vos premiers contacts !

Vous avez une idée de destination pour votre business ? Foncez, prenez le premier TGV pour y faire vos repérages. A cette occasion, multipliez les contacts et les rendez-vous. Ils vous donneront vite la température ! Je vous conseille de rencontrer les acteurs locaux de l’entrepreneuriat, des agents immobiliers, l’antenne bancaire ou comptable locale et de prendre des rendez-vous désintéressés avec des membres de votre réseau… ils vous donneront sans doute de bons conseils !

A l’occasion de PARCOURS FRANCE 2016, Dynamique Entrepreneuriale animera à 17h15 un atelier intitulé « Créer, développer ou se servir de son réseau en région ! ».

http://www.parcoursfrance.com/programme/18h15-19h00-creer-reseau-professionnel-regions/

Quelles difficultés pour une femme entrepreneure aujourd’hui ?

Même si les mentalités globales tendent à évoluer, une part conséquente des freins à l’entrepreneuriat féminin se rencontre avant même le lancement (autocensure, manque de confiance de la part des partenaires, etc.). Quelles difficultés spécifiques les femmes rencontrent-elles pour entreprendre ? Et comment faire pour les dépasser ? Eclairage. 

S’imaginer en entrepreneure : des représentations mentales à changer ?

Pourquoi les femmes restent-elles si peu, en proportion (30% des créations), à se lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat ?

On pourra tout d’abord souligner le manque de ce que les Américains appellent role model : des personnes à qui s’identifier. Parce que les dirigeantes sont aujourd’hui moins nombreuses que les dirigeants masculins -et encore moins nombreuses à des postes médiatisés-, l’entrepreneuriat est une possibilité moins facilement envisagée par les femmes.

Quand elles dépassent le manque de confiance en soi causé par les stéréotypes, on note qu’elles ont tendance à entreprendre dans des secteurs jugés traditionnellement plus féminins : services à la personne, communication, culture, etc. Rares sont celles qui osent briser un double tabou, en entreprenant dans un métier jugé plus masculin, lié à l’industrie ou au bâtiment, par exemple.

Or, ce type de limitation « mentale » n’est pas sans conséquences, sur la taille de l’entreprise (les femmes créent davantage d’entreprises individuelles ou TPE que les hommes) et le chiffre d’affaire (en moyenne, 71K€ chez les femmes vs. 150K€ chez les hommes). Une tendance qui ne fait qu’entretenir l’idée que certains secteurs demeurent des prés carrés masculins, et qui contribue à nourrir les schémas mentaux qui ne favorisent pas l’entrepreneuriat féminin.

Obtenir du soutien pour lancer son entreprise : encore moins facile quand on est une femme ?

Bien évidemment, en matière d’entrepreneuriat féminin, les difficultés rencontrées ne se limitent pas à un manque de confiance en soi. Les différents acteurs et partenaires qui concourent à l’émergence (et la réussite) d’un projet d’entreprise semblent par ailleurs moins présents lorsque l’entrepreneur est une femme.

L’accès au financement est d’abord un vrai problème : bien qu’elles demandent moins de prêts bancaires, les entrepreneures se voient opposer un refus près de deux fois plus souvent que les hommes : 4,3% vs. 2,3%. Dans la mesure où elles désirent souvent emprunter de petites sommes, elles sont réorientées vers des organismes de micro-crédit. Ce type d’organisme demande généralement des garants. L’appui des proches (famille, conjoint…) devient donc doublement crucial : financièrement et mentalement.

Autre point important pour le lancement d’une entreprise : les études montrent que l’utilisation d’un réseau professionnel est beaucoup moins fréquente chez les femmes que chez les hommes. Pourtant, ces dernières auraient tout à y gagner.

Se voir reconnue en tant que chef d’entreprise : un défi privé et professionnel

On ne compte plus les dirigeantes à qui l’on demande poliment s’il est possible de parler à leur patron : prestataires, clients, et partenaires s’avèrent souvent incrédules. Mais surtout, les négociations prennent un tout autre tour quand l’interlocuteur se refuse à prendre la chef d’entreprise au sérieux, ce qui a des répercussions professionnelles importantes.

Il est aussi important, pour une femme entrepreneure, que son statut soit pleinement reconnu chez elle. Exemple certes cliché, mais néanmoins toujours d’actualité : la prise en charge à part égale des tâches domestiques par les différents adultes vivant dans le logement n’est malheureusement pas encore d’actualité, ce qui permettrait pourtant à tout entrepreneure de consacrer l’énergie nécessaire à son entreprise.

Des difficultés spécifiques en voie de résorption ?

Après la liste des obstacles, n’oublions pas de dresser celle des motifs d’optimisme. Peu à peu, les représentations mentales concernant la place des femmes dans la société évoluent (en ce qui concerne la famille, le monde professionnel, etc.), ce dont les entrepreneures ne peuvent que bénéficier. De plus, le gouvernement s’est saisi de la question du financement avec la création du FGIF, et le crowdfunding offre de nouvelles solutions sur ce plan. Enfin, le volontarisme en la matière permettra l’émergence de modèles à suivre pour les futures entrepreneures.

L’entrepreneur qui vous aide à créer et développer votre franchise

Interview de Christophe Bellet, cet ancien manager du retail, qui accompagne les dirigeants dans la création de franchise en vous aidant à établir votre stratégie commerciale et de développement et aussi dans vos recrutements.

Quel est votre parcours (estudiantin, professionnel et personnel) avant la création de votre entreprise ?

J’ai effectué 24 ans de management dans le retail (commerce spécialisé). 12 ans en tant qu’opérationnel (responsable de rayon  à directeur régional en passant par directeur de magasin) complété par 12 ans de vision stratégique (de directeur d’enseigne sur le plan national à directeur général).  Les enseignes principales  pour lesquelles j’ai travaillé sont Décathlon, La Halle aux chaussures, la Foir’fouille, Z , Beauty succes, Clair de baie et La Redoute

Quand avez-vous créé votre propre entreprise ? Dans quel secteur ? Et surtout pourquoi (anecdote, déclic) ?

Après avoir piloté un important plan social de 470  salariés à la suite de la fermeture de 100 magasins, j’ai voulu créer du business et non en détruire et vivre de mon expertise de développeur. En mars 2010, j’ai donc lancé la société GAGNER en Franchise qui fait du conseil en développement de franchise avec 3 activités :

  • accompagnement des futurs franchiseurs ou autrement dit comment devenir franchiseur,
  • accompagnement en stratégie commerciale et développement
  • recrutement de franchisés.

Aujourd’hui nous réalisons environ 300K€ de chiffres d’affaire avec 4 consultants indépendants.

Je suis membre du collège des experts de la fédération française de la franchise depuis 4 ans.

Quelles ont été les principales difficultés rencontrées ? Et inversement les principales satisfactions ?

  • La plus grande difficulté que j’ai rencontrée a concerné la trésorerie à la suite d’un impayé de plus de 20 000 euros. Depuis je me bats pour faire respecter les délais de paiement, j’ai élevé mon degré d’exigence tout en gardant du plaisir.
  • La plus grande satisfaction réside dans la confiance de nos clients : plus de 30 clients à ce jour, avec de nombreux clients qui nous recommandent auprès d’autres franchiseurs.  Autre satisfaction depuis un an, avec  l’arrivée d’un consultant spécialisé à l’international, nous accompagnons de nombreux clients sur l’étranger. Par ailleurs, je ne suis plus dépendant des changements stratégiques des dirigeants ou des actionnaires.  Je prends et j’assume les risques et mes erreurs, ce qui me permet d’aller de l’avant avec positivisme. Quand on a une ambition on sait où l’on va. Je suis mon propre patron, je suis autonome, Quand on est motivé on prend du plaisir, et on peut transformer la contrainte en plaisir.

Quelles sont les perspectives d’avenir pour votre entreprise ? Pensez-vous vous développer à l’international ? Pensez-vous à effectuer des levées de fonds ?

Nous souhaitons poursuivre l’activité de GAGNER en Franchise avec une croissance à deux chiffres, développer encore plus l’international plus particulièrement sur le Moyen Orient, l’Asie du sud-est, le Canada, les Etats Unis et bien sur L’Europe.  Avec l’ensemble des consultants nous travaillons tous les jours pour augmenter la notoriété de GAGNER en Franchise et devenir la référence du conseil en développement en franchise.

Comment conciliez-vous vie professionnelle et vie personnelle ?

La motivation est universelle, exponentielle et inépuisable mais il faut la cultiver. Ce n’est pas toujours facile de concilier une vie professionnelle très riche et des passions personnelles je fais beaucoup de sport (trail, marathon, randonnée, ski, ski de rando, voile, surf, vélo, vtt….). J’ai la chance d’habiter à La Rochelle: j’essaye de rentrer tous les jeudi soir et repartir le lundi ou mardi matin, ainsi je peux vivre mes passions et partager ces grands week-ends avec ceux que j’aime. Cet équilibre est important pour moi et contribue à la performance professionnelle.

Quel conseil donneriez-vous à un entrepreneur qui se lance pour réussir ?

Réaliser une bonne étude de marché est un atout incontestable et de rester toujours positif. N’hésitez à vous entourer de bons conseillers sur la phase de lancement. Prenez conscience qu’il faut toujours être proactif sur le plan commercial  même si le carnet de commande est complet, il ne faut jamais délaisser la prospection.

Aujourd’hui comment fais-tu pour développer ton réseau ?

J’anime des conférences, je participe à 4 à 5 salons par an, je suis actif sur le Web, j’ai une newsletter (5000 abonnés), je participe à des cocktails  d’entrepreneur et j’entretiens mon réseau des anciens collègues des diverses entreprises dans lesquelles j’ai œuvré.