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Qu’est-ce que « l’impact investing » ?

Difficile de s’y retrouver pour placer son argent, entre les fonds d’investissement, les Business Angels, les plateformes de crowdfunding… Trouver l’entreprise qui correspond à votre vision tout en identifiant celle qui parviendra à lever suffisamment de fonds pour pouvoir se développer dans le futur peut représenter un casse-tête. Pour vous aider, une nouvelle stratégie d’investissement est en passe de se démocratiser : « l’impact investing ». Définie pour la première fois en 2007 par la Fondation Rockfeller, elle désigne les stratégies d’investissement alliant explicitement recherche de performance sociale et environnementale avec des objectifs financiers ambitieux.

Investir dans une stratégie responsable

« L’impact investing » consiste à placer son argent dans des entreprises innovantes dont l’activité principale est dédiée à l’atteinte d’un objectif positif pour l’environnement et/ou la société. Cette pratique dont la renommée croît chaque jour n’en est qu’à ses débuts et devrait, dans les mois qui suivent, devenir une tendance majeure de l’investissement.

Par « l’impact investing », les investisseurs font le choix de financer un projet, soit une entreprise qui va aider un secteur, qui fera partie de l’innovation durable. Les projets sont très divers : cela peut être des entreprises issues du domaine de l’énergie renouvelable, des structures qui ont pour objectif de faire avancer la médecine ou encore qui veillent à ce que leur chaîne de valeur soit inclusive pour les personnes en situation de précarité. Que ce soit à court ou à long terme, elles représentent un impact positif pour les populations et la Planète.

Une évolution vers la démocratisation

Si « l’impact investing » demeure une pratique qui émerge encore, elle n’est pas vraiment nouvelle. Les problématiques durables et sociétales prennent une place de plus en plus importante dans notre manière de gouverner les entreprises et d’investir, de manière générale. En 2008, par exemple, la loi de modernisation de l’économie (loi Fabius) a rendu obligatoire la proposition d’un fonds solidaire pour les dispositifs d’épargne salariale, systématisés dans les entreprises de plus de 50 salariés. Et c’est depuis cette loi qu’ont massivement émergé les fonds communs de placement d’entreprises solidaires (FCPES), plus connus sous l’appellation « 90-10 », devant investir entre 5 et 10 % des montants sous gestion dans des entreprises agréées sociales et solidaires.

Autre exemple : depuis 2010, les entreprises cotées en bourse et réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 100 millions d’euros ou dont la masse salariale est supérieure à 500 personnes sont dans l’obligation de rédiger un rapport RSE annuel. Ce dernier doit comporter toutes les mesures prises par l’entreprise en faveur de la société et de l’environnement, dans les pratiques internes ou par rapport aux parties prenantes externes. Enfin, en 2015, les Nations Unies ont établi 17 recommandations sur le développement durable pour 2030, censées inspirer les entreprises, gouvernements et citoyens dans leurs actions quotidiennes.

Si les investisseurs ne font pas encore des critères sociaux et environnementaux leur préoccupation numéro une, il paraît, cependant, de plus en plus évident de soutenir les entreprises dont l’activité et l’organisation sont orientées vers la résolution d’une problématique sociale et/ou environnementale majeure. Les entreprises de l’ESS (Économie Sociale et Solidaire) se démarquent et séduisent de plus en plus de parties prenantes et clients par leur engagement fort et les valeurs qu’elles véhiculent. Les modes de consommation évoluent, les clients sont de plus en plus soucieux de la traçabilité des produits, de leur impact environnemental et social, et sont de plus en plus engagés dans une démarche éco-responsable, ce qui n’échappe pas aux investisseurs. Il en va de même pour les épargnants, de plus en plus attentifs à la destination de leurs fonds.

Faire du social, tout en étant rentable

S’agissant d’un investissement, il faut réfléchir à un réel retour. Impact positif ne signifie pas mécénat ni philanthropie. Les pratiques sociales et environnementales séduisent les consommateurs mais ce n’est pas forcément parce qu’une entreprise a un tel concept qu’elle va générer du profit. Investir dans ce type de projets demande du discernement pour chaque financement. Dans ce cadre, la démarche d’investissement est intimement conditionnée à l’atteinte d’objectifs de viabilité économique et de rentabilité. Si ceux-ci sont peut-être moins ambitieux que pour les entreprises sans recherche d’impact positif, ils ne restent pas moins essentiels et sont nécessaires au développement et à la croissance de ladite structure.

Et pour regrouper ces deux aspects, des plateformes d’investissements étudient scrupuleusement les candidatures des entreprises. Elles disposent de projets avec un impact positif, tout en permettant un retour optimal sur investissement. C’est le cas, par exemple, de Sowefund, une plateforme française qui a développé une filière d’investissement à impact, s’attachant à proposer des projets ayant une visée environnementale et solidaire, en plus de ses opportunités classiques. Depuis 2014, le service propose aux particuliers d’investir au capital de start-up innovantes et dédie, depuis cette année, une partie de son portfolio aux projets innovants à impact positif. Le but étant de permettre aux investisseurs de choisir parmi une sélection de projets divers et variés, au plus proche de leurs attentes (financières et durables) et de leurs valeurs.

Même si « l’impact investing » ne parle pas encore à tous, il commence réellement à se démocratiser partout dans le monde. Selon une étude de la banque JPMorgan, cette pratique devrait représenter 1 000 milliards de dollars d’ici 2020. Et bien qu’en France l’engouement reste encore limité, à l’international, « l’impact investing » devient une réelle tendance.

Le marché des box a le vent en poupe

Depuis quelques années, le marché des box mensuelles ne cesse de s’étendre. Toujours plus nombreuses, elles abordent tous les sujets, en allant de la beauté, aux animaux, en passant par la bière. Les box sont parvenues à convaincre un large panel de personnes. Les détails.

Des concepts variés

Appartenant à My Little Paris, My Little Box leader du marché est connue pour ses produits cosmétiques et « lifestyle ». Elle s’inscrit comme une pionnière dans le domaine des petites boîtes. Chaque mois, 150 000 abonnées reçoivent leur box pour y découvrir des nouveautés autour d’un theme donné. Son style décontracté et chic a su convaincre de nombreuses femmes partout en France et au Japon. L’idée demeure de susciter une émotion et non simplement de fournir des produits comme le ferait n’importe quel site d’e-commerce.

Si les box cosmétiques pullulent sur le marché, d’autres commencent à se démarquer. Pour les fans de culture geek, une box dédiée a vu le jour ces dernières années, la Wootbox. Chaque mois, les abonnés reçoivent des goodies autour de différents jeux vidéo, films ou séries. Cette box connaît un véritable engouement auprès de la population et ses partenariats le prouvent. Associée avec AlloCiné et Jeuxvidéos.com, la Wootbox séduit de plus en plus d’addicts.

Certains propriétaires de chiens aiment leur fidèle compagnon au point de s’être abonné à une box mensuelle lui étant entièrement dédiée. La Woufbox, par exemple, renferme plusieurs produits pour chérir son petit animal de compagnie. Entre produits d’hygiène, friandises et jouets adaptés, tout est fait pour amuser son compagnon à quatre pattes.

Dans le domaine des box, il existe aussi de quoi satisfaire les papilles. Mise à part celles alimentaires  (produits artisanaux…), Une Petite Mousse, lancée depuis peu, s’occupe d’envoyer des bières à ses abonnés. Elle aussi sous forme de box mensuelle, elle offre six bières différentes à des amateurs.

Un marché concurrentiel

Devenant une réelle tendance, le marché des box ne cesse de s’étendre à tous les domaines. Vestimentaire, alimentaire ou encore divertissement, il y en a pour tous les goûts. Ces entreprises qui ont fait le choix de ce concept e-commerce rencontrent un véritable succès ces dernières années. En France, près de 300 box différentes existent. Malgré un marché très vaste, le nombre de box reste relativement stable, la concurrence étant déjà bien rude.

Le paysage des box dominé par le secteur de la beauté 

Au sein du marché des box, le secteur de la beauté domine. Avec des offres plus ou moins haut de gamme, les entreprises misent sur ce concept qui rencontre un large succès. Celles à grande échelle comme Birchbox, Ma Beauté Luxe de l’Oréal ou Beautiful Box d’Aufeminin.com, représentent une grande partie du marché. Mais des start-up comme My Little Box ont, elles aussi, su se démarquer. Si la plupart ont réussi à obtenir des partenariats avec des marques pour remplir leurs petites boîtes, ce secteur des box de la beauté reste fortement concurrencé.

La fidélisation, essentielle au modèle des box

L’un des éléments clés du succès des box repose sur la fidélisation. Proposant, pour la plupart, des abonnements sans engagement, les box ont pour mission de satisfaire leurs clients. Pour fidéliser les abonnés, elles misent sur l’expérience et l’effet de surprise. Les personnes n’ont en effet pas connaissance, à l’avance, des produits que contiendront ces petites boîtes. Ce concept d’e-commerce mise tout sur l’expérience client et sur un profil personnalisé. La plupart des box beauté, par exemple, demandent des indications personnelles avant l’abonnement pour envoyer des produits adaptés au client, en fonction de sa carnation, sa couleur de cheveux ou encore son type de peau.

Les personnes abonnées à des box recherchent, certes, des produits autour d’un thème donné mais surtout, en veulent pour leur argent.
Si la box coûte le même prix que les produits s’y trouvant à l’intérieur et disponibles sur d’autres sites, à quoi bon s’abonner ? Autant sélectionner soi-même ses produits sur une autre plateforme. En tant qu’entreprise, pour abaisser le prix de la box, il vous suffit de négocier ceux pratiqués par vos fournisseurs (notez que, plus vous commanderez de produits à la fois, plus la marge de négociation sera grande, et inversement). Attention cependant à ne pas commander en trop grand nombre et risquer de vous retrouver avec un stock d’invendus trop important.

Bien-être en entreprise : top 10 des choses à ne pas faire

Lorsqu’on occupe la lourde responsabilité du dirigeant, il arrive que l’on ruine le bien-être de ses salariés sans même s’en rendre compte. Être heureux au travail est pourtant un facteur essentiel à votre activité. En plus de favoriser la productivité, il facilite le recrutement de talents, les nouvelles générations se souciant davantage de leur bien-être. Voici donc dix choses à ne pas faire si vous ne voulez pas risquer de rendre vos salariés malheureux.

Adopter une décoration aux tonalités mélancoliques

Dans une entreprise, la décoration est un point à ne pas négliger. Des murs fades ou des accessoires qui relèvent d’une faute de goût peuvent nuire au moral des troupes. Préférez plutôt quelque chose de coloré (sans pour autant aller dans l’excès) pour procurer de la joie à vos collaborateurs. Évitez les animaux empaillés, les décorations trop sombres ou encore les posters d’adolescents. Un espace de travail sobre et convivial mettra tout le monde d’accord.

Disposer d’une mauvaise luminosité

La luminosité se place, elle aussi, comme un élément à considérer. Des locaux mal éclairés peuvent, certes, agacer vos salariés mais également les déprimer. Des bureaux sans fenêtre pourraient vite donner l’impression d’une structure hospitalière voire d’une prison… À l’inverse, pouvoir jeter un œil dehors de temps en temps permet aux salariés de s’évader quelques instants, avant de se remettre au travail, l’esprit un peu plus libre.

Trop mettre la pression à vos salariés

Certaines pratiques de management placent le bien-être totalement à l’écart pour ne conserver qu’un climat gorgé de stress. Mais mettre sans cesse la pression à vos salariés aura tendance à faire peser une mauvaise ambiance dans vos locaux. Faites-leur davantage confiance ! S’ils sont là c’est qu’a priori,  ils sont talentueux. Gardez en tête l’idée que toute pression inutile n’aura pour effet que d’abaisser leur motivation.

Ne pas faire attention aux mauvaises odeurs

Le bien-être repose souvent sur les cinq sens. Une odeur d’humidité, de renfermé ou encore d’un plat réchauffé qu’un collaborateur mange à son poste de travail peut rapidement devenir désagréable. Il est de votre responsabilité, en tant que dirigeant, de veiller à ce que ce genre d’incidents n’arrivent pas ou, auquel cas, d’y remédier au plus vite.

Laisser l’espace de travail devenir trop bruyant

Tout comme l’odeur, des bruits mal venus peuvent venir perturber vos salariés au quotidien, d’autant plus lorsqu’on fonctionne en open space. Des appels répétés ont vite fait de déconcentrer ces derniers, au même titre qu’une conversation sans lien avec le travail entre deux collaborateurs. Veillez à ce que les appels s’effectuent un maximum dans un espace dédié du type salle de réunion et à ce que les échanges personnels aient lieu pendant les pauses.

Ne pas résoudre certains conflits entre collaborateurs

Vous pouvez offrir à vos salariés le meilleur espace de travail au monde, si ces derniers ne s’entendent pas entre eux, ils n’en seront pas plus heureux. Si chaque conflit n’est pas à régler au cas par cas, certains pourraient entacher la cohésion du groupe. Lorsque de mauvaises relations impactent directement l’ambiance générale, prenez les choses en main pour ne pas laisser les relations s’envenimer. Tentez de trouver avec eux une solution si celle-ci concerne leur travail. Autrement, rappelez-leur simplement qu’ils se trouvent dans un environnement professionnel et qu’ils doivent agir comme tel.

Fournir un salaire en décalage avec le travail réalisé

Bien que ce ne soit pas la seule, lors du recrutement, le salaire constitue souvent l’une des principales motivations de vos salariés. Cet aspect financier détient en effet une incidence sur leur part de bien-être. Un salaire insuffisamment élevé par rapport au travail effectué générera un sentiment de frustration chez vos employés. Un sentiment qui pourrait bien conduire à une baisse de motivation.

Ne pas réguler la température des locaux

Que l’on soit en hiver ou bien en été, un chauffage trop bas ou une mauvaise climatisation risque de peser sur le moral de vos salariés. Quand il fait trop chaud ou trop froid, il devient difficile de se concentrer. Une température inadaptée pourrait d’ailleurs mettre vos salariés mal à l’aise.

Ne pas disposer d’espace de détente

Il n’est pas nécessaire de disposer de bureaux de 350m² pour offrir à ses salariés un espace propice à la détente. Une simple pièce composée de quelques petits poufs, d’un matelas ou d’une console de jeux fait parfois largement l’affaire. Le tout est qu’ils se sentent bien et qu’ils puissent penser à autre chose qu’à leur travail le temps d’une sieste ou d’une partie de cartes.

Laisser le désordre envahir les bureaux

Des bureaux mal ordonnés peuvent suffire à affecter le moral des troupes. Travailler quotidiennement au sein d’un espace désordonné voire qui manque d’hygiène peut vite devenir problématique. En plus de la propreté, il est indispensable d’avoir des bureaux, dans l’ensemble, bien rangés. Ils reflètent, aux yeux de vos salariés comme de vos clients, l’image de votre entreprise, alors, ne la négligez pas.

Les nouvelles générations s’attachent de plus en plus à la question du bien-être en entreprise. À défaut de pouvoir assurer le bonheur de chacun de vos salariés, vous pouvez, du moins, y contribuer sur leur lieu de travail grâce à de simples gestes. Pensez-y !

Le BYOD en phase avec le RGPD ?

Si l’expression n’est pas des plus connues, le phénomène derrière le sigle BYOD se répand au sein de nombreuses entreprises en France. Les dirigeants sont d’autant plus concernés que le BYOD fait partie intégrante de la gestion de son entreprise. Mais que signifie-t-il au juste ? Que faut-il savoir ? Avec la mise en place du RGPD le 25 mai, la remise en cause des process internes et donc du Byod devient incontournable. Selon la CNIL « L’employeur est responsable de la sécurité des données personnelles de son entreprise, y compris lorsqu’elles sont stockées sur des terminaux dont il n’a pas la maîtrise physique ou juridique».

Qu’est-ce que le BYOD ?

Le BYOD : « Bring Your Own Device » traduit de l’anglais, signifie littéralement « Apportez vos appareils personnels ». En français, on parle de PAP : « Prenez vos appareils personnels ». Ou encore, d’AVEC : « Apportez votre équipement personnel de communication ».

En remettant les choses dans un contexte professionnel, c’est tout simplement le fait d’apporter et d’utiliser ses équipements personnels sur son lieu de travail. Ce matériel désigne généralement un ordinateur portable, un téléphone mobile, une tablette électronique, … Le BYOD concerne la manière dont les entreprises gèrent l’introduction de ces différents outils, à la base personnels, par leurs salariés.

Vous l’aurez sans doute compris, la pratique du BOYD pose quelques problèmes au niveau de la sécurité de l’information et de la protection des données. Des questions d’ordre juridiques et sociales émergent également.

La sécurité de l’entreprise compromise

La technique du BYOD est considérée comme risquée par les entreprises. Et pour cause, elle n’implique aucun contrôle.

L’un des problèmes principaux est la sécurité de l’information et la protection des données. Qu’il s’agisse en effet de perte de données, de vol ou d’espionnage industriel, d’opérations pour le moins frauduleuses qui visent à récupérer des données (virus, logiciel malveillant, mise sur écoute téléphonique), … nombreux sont les risques auxquels se trouve exposée l’entreprise. L’augmentation du nombre d’utilisateurs d’appareils électronique, l’apparition de la génération Y (18-30 ans) en phase avec les outils mobiles et le web 2.0, ainsi que la rapidité de transmission des informations semblent y être pour beaucoup. La frontière vie privée / professionnelle s’en trouve fortement amincie.

Avec la mise en place du RGPD le 25 mai, la remise en cause des process internes et donc du Byod devient incontournable. Selon la CNIL « L’employeur est responsable de la sécurité des données personnelles de son entreprise, y compris lorsqu’elles sont stockées sur des terminaux dont il n’a pas la maîtrise physique ou juridique ».

Les appareils entrants au sein de l’entreprise constituent une menace potentielle. Ils ont accès au réseau interne, à divers documents, source d’informations confidentielles, peuvent stocker des e-mails. En cela, ils détiennent une capacité pouvant se révéler nuisible à l’entreprise (sécurité informatique, confidentialité des données). Imaginez l’impact si ces informations parvenaient à la concurrence …

Certaines sociétés s’attachent tout de même à trouver une réponse à cette problématique. L’idée serait de scinder en deux parties le dispositif. Une partie privée et une partie professionnelle rendrait ainsi possible la sécurisation de ces appareils mobiles.

Dans une logique juridique et sociale, ça donne quoi ?

Le contrat de travail ou règlement intérieur par exemple, subissent un impact de nature légal et réglementaire.

D’un point de vue social, un salarié détient désormais la possibilité de travailler à distance. Le télétravail occasionnel est ainsi mis en lumière. Certains dirigeants d’entreprise abordent le BYOD sous un angle différent en y voyant des avantages non négligeables. Ils perçoivent cette pratique comme un gain de productivité : traitement de dossiers ou de mails pendant les weekends ou congés, … En plus d’être un gain de productivité, c’est également un gain de coût puisque le BYOD permet « d’acquérir » du matériel informatique sans avoir à les acheter.

Vous le savez, le BOYD n’est pas totalement dépourvu de risque loin de là mais il confère de nombreux avantages. Alors, à chacun sa politique d’entreprise !

A lire également : La mobilité pour tous !

À vous de l’appliquer dans votre boîte ! Jean-Philippe Bertin

Retrouvez les conseils tirés de notre interview de Jean-Philippe Bertin dans notre magazine, rubrique « Stratégie ».

Tester un concept sans argent.

En utilisant les réseaux sociaux et sa communauté afin de la faire participer à la construction de son produit/service.

Être très proche de ses membres et à l’écoute pour,

Au-delà de la création, faire évoluer son concept.

Sur la question du rachat,

Détenir une vraie empathie avec l’équipe que l’on va rejoindre et avoir une vision commune.

Faire en sorte que le contrat du rachat soit clairement établi.

Tout en s’assurant que chacune des parties y tire de réels bénéfices. Chaque camp doit compléter l’autre en y apportant de nouvelles compétences.

Toujours sur la thématique du rachat,

Il doit aboutir sur une co-construction, c’est-à-dire qu’il doit y avoir un sens au rapprochement.

Saisir les opportunités.

Si on sent qu’une idée est la bonne et qu’avec le temps, cette pensée s’amplifie, jetez vous à l’eau !

Se servir des réseaux sociaux.

Créer une page Facebook, par exemple, afin de recueillir des avis sur son offre pour, ensuite, lancer son propre site internet en ralliant toute une communauté.

Simplifier la vie du consommateur.

Si un produit ou service nécessite des tâches administratives complexes, l’accompagner, l’aider, lui assurer un suivi voire lui proposer des outils d’automatisation simples d’utilisation et intuitifs.

Adapter son offre à la demande,

L’élargir si nécessaire en innovant et en proposant de nouveaux produits ou services.

Trouver le bon compromis.

Le véritable enjeu demeure de se différencier de ses concurrents mais surtout, de répondre à un besoin réel.

Ces entreprises nées de la BioTech

Dans le monde, la France fait partie des pays les plus réputés en matière de recherche médicale. Malgré les apparences, cette dernière ne se fait pas seulement au sein des instituts publics financés par l’État. De nombreuses entreprises françaises conçoivent des médicaments, des vaccins et des outils pour prévenir ou faciliter la vie avec des maladies graves. Très florissant, ce domaine, appelé BioTech, s’étend partout sur le Globe. Voici quelques exemples d’entreprises lancées dans ce secteur qui gagnerait à se faire connaître.

DBV Technologies

Créée en 2002, cette entreprise issue de la BioTech s’est tournée vers des solution médicales destinées à lutter contre les allergies alimentaires. L’entreprise, désormais cotée en bourse, a réussi à lever 140 millions d’euros au mois de mars dernier. Et DBV Technologies n’en est pas à son premier tour de table. Sur les six dernières années, elle a pu obtenir, au total, 525 millions d’euros. Ce montant exorbitant s’explique par des coûts très élevés dans la recherche ainsi que par une volonté de s’étendre à l’international. Ayant développé un patch contre l’allergie à l’arachide (classée comme l’une des allergies les plus graves, elle peut entraîner la mort par choc anaphylactique, ndlr), la start-up française semble se développer sous les meilleurs hospices.

OSE Immunotherapeutics

Cette entreprise française spécialisée dans la recherche oncologique (l’étude des cancers, ndlr) tente de concevoir des traitements pour répondre aux défaillances auto-immunes et aux transplantations. En 2017, l’entreprise enregistrait un chiffre d’affaires de 2,8 millions d’euros. Elle se base d’ailleurs comme l’une des BioTech les plus influentes dans le domaine de l’immuno-oncologie. Travaillant avec des sociétés et des laboratoires du monde entier, son ambition consiste à ce que chacun puisse « réguler ou activer ses cellules » pour faire face au cancer. Recherchant des solutions pour des maladies graves comme le cancer du poumon, elle devrait connaître un succès fulgurant, si les essais s’avèrent concluants.

GenSight Biologics

Cette entreprise française créée en 2012 a pour objectif de lutter de manière médicale contre la cécité. Elle conçoit, développe et commercialise des produits pour guérir des personnes atteintes par des maladies dégénératives de l’œil. Contrairement à la plupart des traitements, cette entreprise propose des thérapies qui se focalisent directement sur les gènes des patients pour les modifier afin de traiter leur pathologie. Grâce à des résultats, pour le moment concluants, elle arrive à convaincre les investisseurs. Cotée en bourse depuis 2016, elle a levé 22,5 millions d’euros en juin 2017 auprès d’investisseurs américains et européens.

Genfit

Existant depuis 1999, Genfit est une société biopharmaceutique engagée dans la recherche de solutions contre les maladies métaboliques et inflammatoires touchant les sphères hépatique et hépato-billaire. Cette entreprise a dernièrement fait parler d’elle grâce à un possible traitement contre la NASH (Stéatohépatite non-alcoolique), autrement appelée maladie du soda. Ce fléau mondial qui atteint le foie à cause d’une consommation excessive de produits gras et de soda, peut se transformer en un début de cirrhose du foie. Commençant à se répandre, Genfit pourrait bien répondre à une demande relativement forte avec son traitement « Elafibranor ». L’entreprise a donc un développement mondial depuis plusieurs années et devrait pouvoir s’étendre massivement grâce à ses avancements. Avec cette annonce, Genfit a par ailleurs vu son action grimper en
bourse.

Valneva

Cette entreprise spécialisée dans le développement, la recherche et la commercialisation de vaccins innovants a été créée en 2013.
Elle possède deux produits à son actif : un vaccin contre l’encéphalite japonaise et un autre contre le choléra. Dernièrement, elle a annoncé avoir un vaccin candidat contre la maladie de Lyme. Une maladie infectieuse pouvant être attrapée facilement par la morsure prolongée d’une tique. Les vaccins restent un marché très peu porteur étant relativement controversé, Valneva se démarque par sa volonté d’enrayer les maladies infectieuses du voyageur. Cotée en bourse depuis l’année de sa création, l’entreprise a réussi un exploit relativement rare. Étant la seule à vouloir proposer un vaccin contre la maladie de Lyme, selon les résultats, elle pourrait bien connaître, elle aussi, un franc succès.

La recherche médicale étant l’une de leurs priorités, les entreprises de la BioTech avancent tapis dans l’ombre. Bien qu’elles restent peu connues du grand public, ces sociétés se démarquent peu à peu dans le paysage des start-up.

Création d’entreprise : pour quel statut juridique opter ?

SA, SAS, SARL, EURL… Le choix est large en matière de statut juridique. D’autant plus lorsqu’on ne maîtrise pas ces acronymes sur le bout des doigts. Nul besoin de s’inquiéter, créer son entreprise est plus simple qu’il n’y paraît. Avant de vous lancer dans l’aventure, une petite piqûre de rappel s’impose néanmoins pour bien choisir votre statut juridique.

Après le choix de l’idée et du business model, vient la question du statut juridique. Une étape de plus dans la création de son entreprise et à laquelle vous n’avez pas forcément réfléchi en amont. Pour ne pas commettre d’erreur face à ce point délicat, mieux vaut bien étudier ce point avec attention. Découvrons sans plus attendre les différents statuts juridiques pour créer sa socié

Les différentes structures juridiques :

L’Entreprise Individuelle (EI)

Dotée d’une forme juridique relativement souple, l’Entreprise Individuelle (EI) est adoptée par la majorité des entrepreneurs. Elle concerne les personnes physiques qui souhaitent créer une activité commerciale ou artisanale sans pour autant fonder une société. Côté avantages, ce statut ne nécessite pas un capital minimum et permet une gestion simplifiée, au même titre qu’un régime d’imposition simplifié. À l’intérieur de cette catégorie, celui de la micro-entreprise (anciennement auto-entreprise, ndlr) peut être envisagé. Notez toutefois que la société en question ne dispose pas de personnalité morale. Autrement dit, celle-ci se confond avec la personnalité juridique du dirigeant, responsable des dettes de l’entité.

La Société Anonyme (SA)

Établie avec au minimum deux associés (personnes physiques ou morales), la Société Anonyme (SA) rehausse néanmoins ce chiffre à sept pour celles dont les actions sont admises aux négociations sur un marché réglementé comme celui boursier ou sur un système multilatéral de négociation. Pour ce type de statut, un conseil d’administration, composé d’actionnaires et comptant de trois à 18 membres, doit se tenir régulièrement avec un président désigné, assimilé-salarié. Et si l’Impôt sur les Sociétés (IS) est, bien souvent, obligatoire, celui sur le Revenu (IR) peut être adopté dans certains cas.

La Société par Actions Simplifiée (SAS)

L’un des grands avantages de la Société par Actions Simplifiée (SAS) demeure la souplesse de fonctionnement pour les associés. Leur entrée et sortie peuvent ainsi être aménagées et gérées facilement par l’actionnaire principal. De plus, la loi n’exigeant plus un montant minimum, celui du capital social est libre et déterminé dans les statuts par les associés fondateurs. La grande liberté statutaire de la SAS a pour propriété de restreindre ou d’accroître les prérogatives de son président.

La Société à Responsabilité Limitée (SARL)

Constituée avec au minimum deux associés (et cent au maximum), la Société à Responsabilité Limitée (SARL) reste l’une des formes juridiques les plus répandues. Et pour cause, puisqu’elle permet la création d’une société avec peu de capitaux et limite la responsabilité des associés, personnes physiques ou morales, au montant de leurs apports. Pour le gérant, ce statut laisse aussi le choix du régime de protection sociale, à savoir celui des salariés et des non salariés.

L’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL)

D’un point de vue juridique, l’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL) est une forme de SARL à associé unique. Appelée également « SARL unipersonnelle », elle permet à une personne de créer seule sa société, sans avoir besoin de s’associer. En plus d’autoriser la création avec peu de capitaux, l’EURL limite la responsabilité de l’associé unique, personne physique ou morale, au montant de ses apports. Autre avantage : il est possible de choisir entre l’Imposition sur le Revenu ou l’Imposition sur les Sociétés.

L’Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée (EIRL)

Comme son nom l’indique, l’Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée (EIRL) est une société individuelle. Son fonctionnement s’avère toutefois proche de celui de l’EURL. Si son formalisme se révèle plus important que pour l’EI, l’intérêt de ce statut est notamment de pouvoir protéger ses biens personnels. En cas de litige, les créanciers ne peuvent saisir qu’un montant limité. Il est également possible d’opter pour le régime fiscal des sociétés de capitaux, sous conditions.

La Société en Nom Collectif (SNC)

Un peu moins connue, la Société en Nom Collectif (SNC) se compose d’au moins deux associés, considérés comme travailleurs non-salariés et qui détiennent la qualité de commerçants. Ces derniers sont alors responsables de manière solidaire et indéfinie des dettes de l’entreprise. Et ce, sur l’ensemble de leurs biens personnels. Tout comme pour la SARL ou la SAS, la SNC ne peut, en revanche, être choisie par les professions de nature juridique, judiciaire ou de santé.

Et après ?

Une fois le statut juridique consciencieusement choisi, il vous faut procéder à la création officielle de votre société. Tout d’abord, il est question de déterminer le lieu de son siège social, soit son adresse administrative. La domiciliation peut alors s’effectuer dans un local commercial, un espace de coworking ou centre d’affaires, ou encore et tout simplement chez vous (si l’effectif de votre entreprise le permet et si votre bail le permet dans le cas où vous êtes locataire). Autre étape : le choix de la dénomination sociale, qui renvoie au nom de ladite société, ainsi que la rédaction de l’objet social, qui stipule le type d’activité que vous allez exercer, et celle du montant de votre capital social. Enfin, vous devez bien rédiger vos statuts. Ce passage obligé consiste à définir les règles de fonctionnement de votre future entreprise ainsi que la nature des relations entre les associés, s’ils existent. Ensuite,

Il ne vous reste alors plus qu’à vous adresser au CFE (Centre de Formalité des Entreprises) afin d’immatriculer votre société. Ce guichet unique se chargera pour vous de dispatcher les différents éléments aux institutions concernées telles que l’Urssaf ou le greffe du tribunal de commerce. Il devra également vous remettre deux exemplaires originaux des statuts, de l’acte de nomination des dirigeants mais aussi le journal d’annonces légales avec l’avis de constitution. Notez que vous n’avez pas besoin de vous déplacer, tout peut se faire depuis votre ordinateur ! Dès lors que l’entreprise est enregistrée, un numéro unique d’identification : le Siren, ainsi qu’un ou plusieurs Siret et un code d’activité APE vous seront alors attribués.

Vous connaissez désormais les différents statuts possibles pour la création d’une entreprise et leurs spécificités. Alors, n’attendez plus, entrepreneurs, lancez-vous !

Quel avenir pour les lunettes de réalité augmentée ?

Connue à travers les filtres de Snapchat ou encore le jeu Pokémon Go, la réalité augmentée ne cesse de séduire les jeunes générations comme les développeurs. Si le marché prend de l’ampleur, une question reste entière. Après l’échec cuisant des Google Glass, où en sont les lunettes intelligentes mais aussi celles de réalité augmentée ? Les détails.

Réalité augmentée et virtuelle : deux notions à distinguer 

Les lunettes dites de réalité augmentée fascinent bon nombre d’entreprises qui souhaitent désormais en faire leur business. Comme leur nom l’indique, elles augmenteraient la réalité contrairement à celle virtuelle qui plonge l’utilisateur dans un monde virtuel. La réalité augmentée consiste simplement à superposer du virtuel sur du réel. Les entreprises ayant conscience de l’intérêt qu’y portent les utilisateurs, un vrai marché est en passe se développer d’ici les prochaines années, même si, pour l’heure, la réalité augmentée reste en retrait par rapport à celle virtuelle. Cette dernière consiste à plonger son utilisateur dans un monde irréel, généralement à l’aide d’un casque doté d’un écran 3D. Complètement immergé, il ne peut voir ce qui l’entoure réellement. Alors que la réalité augmentée, quant à elle, insère des éléments virtuels dans le quotidien.

Une autre différence doit également être prise en compte notamment entre les lunettes de réalité augmentée et celles dites intelligentes. Si les premières consistent à insérer des personnages et/ou éléments dans le paysage, les secondes sont plutôt destinées à assister l’utilisateur. Avec des lunettes intelligentes, ce dernier pourra percevoir son agenda ou encore être guidé par un GPS en temps réel. Ainsi, les lunettes transmettent des informations directement sur les verres à l’aide d’un petit écran mais ne consistent en aucun cas à « augmenter » la réalité.

Des lunettes de réalité augmentée pour percevoir différemment 

Contrairement aux casques de réalité virtuelle, les lunettes issues de celle augmentée avancent dans l’ombre. Mais les entreprises ont bien compris l’engouement qu’elles pourraient provoquer auprès du grand public et s’y intéressent pour de nombreuses raisons. Si les lunettes intelligentes assistent l’utilisateur, la réalité augmentée possède d’autres atouts. Des prototypes commencent à se développer autour de différents secteurs comme l’art, l’éducation ou encore le divertissement.

Bien qu’un tel prototype suppose forcément la création de jeux vidéo pour faire de votre salon un univers à part entière, les lunettes de réalité augmentée pourraient bien servir à vivre des expériences hors du commun autour du tourisme. Epson, par exemple, avec ses Moverio BT-350, a développé une possibilité d’immersion pour visiter Barcelone. Plus performantes qu’un audioguide, les lunettes aident l’utilisateur à se plonger dans l’histoire de la ville catalane. Cette expérience permet notamment de découvrir Barcelone sous un autre angle et d’avoir un accès simplifié à la culture. Les lunettes de réalité augmentée peuvent ainsi contribuer largement à l’éducation et la culture pour les jeunes généations. Pour le moment, les constructeurs en sont, en revanche, encore à la phase du prototype.

Google Glass, l’échec des lunettes intelligentes

Qu’il s’agisse de lunettes intelligentes ou de réalité augmentée, les prototypes ne font pas toujours l’unanimité. Les différentes entreprises de la Silicon Valley ont presque toutes développé un projet de lunettes et, pour la plupart, elles rencontrent des difficultés. Si l’échec cuisant des Google Glass parle à l’ensemble du secteur, ce furent tout de même les premières lunettes à avoir été commercialisées. Pour un prix de 1 500 dollars, elles permettaient d’assister les utilisateurs dans leur quotidien. Conçues notamment pour prendre des photos et des vidéos d’un simple clin d’œil, elles ont vite créé la polémique. L’entreprise américaine pourtant bien en avance sur son temps, s’est vu reprocher la possibilité de filmer la vie des utilisateurs à leur insu. Provoquant alors une véritable polémique sur le respect de la vie privée et du stockage de données personnelles, Google a préféré retirer ses lunettes de la vente.

Les promesses des entreprises américaines

Cet échec cuisant de l’époque a refroidi plus d’un constructeur sur le projet de lunettes intelligentes ou en réalité augmentée. Il y a deux ans, Microsoft avait, à ce propos, promis, le lancement de ses HoloLens, des lunettes en réalité augmentée, Intel a annoncé réaliser des lunettes intelligentes avec ses Intel Vaunt et Epson continue de développer son prototype des Moverio BT-350. D’autres entreprises comme Bose ont préféré garder le concept pour faire des lunettes intelligentes auditives. Malgré l’annonce des différents modèles, la commercialisation des produits en question ne semble toujours pas d’actualité. Pour certaines sociétés, la technologie n’est tout simplement pas au point alors que, pour d’autres, le concept se révèle finalement peu pertinent pour continuer à développer des prototypes. Des progrès resteraient donc encore à faire dans ce domaine.

Les lunettes intelligentes ou de réalité augmentée fascinent toujours mais, pour l’heure, la réalité virtuelle et ses casques captent l’attention. Quoi qu’il en soit, les progrès à réaliser, encore conséquents, ne freinent pas les entreprises, qui se révèlent toujours plus nombreuses à se lancer dans le secteur.

Interview de Éric Paumier, Coprésident d’Hopps Group

À 52 ans, Éric Paumier, coprésident d’Hopps Group, spécialisé dans les médias de proximité, les services et la gestion du premier et du dernier kilomètre, mène avec succès ce qu’il appelle la « conduite du changement ». Aux côtés de Frédéric Pons et de Guillaume Salabert, le cofondateur de Colis Privé est devenu, au fil du temps, spécialiste du redressement d’entreprises.

D’où vous vient cette envie d’entreprendre ?

Cette volonté de créer ma propre structure me vient des activités de mon père, ayant lui-même été entrepreneur. J’ai été baigné, très tôt, dans cet univers-là et ai entrepris dès la première année de mes études. Deux ans plus tard, j’ai également été amené à reprendre celle de mon père, qui présentait des problèmes de santé, pour ensuite fusionner ses deux sociétés. Pendant les vingt premières années, je travaillais, en région parisienne, dans la logistique liée au courrier avec comme principal fournisseur, La Poste, ou participais à des reprises d’activité.

En 2007, j’ai fait le choix de revendre ce que je possédais pour m’installer du côté d’Aix-en-Provence et vivre avec ma famille proche du soleil. Dès mon arrivée dans le Sud, j’ai rencontré le groupe Spir Communication qui, à travers leur filiale Adrexo, lançait, à l’époque, une offre en compétition avec celle des courriers de La Poste. Compte tenu de mon expérience dans le domaine, ils m’ont proposé de reprendre la direction. J’ai alors été nommé Directeur général d’Adrexo, en charge de l’activité dite adressée, c’est-à-dire courriers et colis. Pour des raisons internes, le groupe a ensuite décidé de céder cette activité.

À cette occasion, Denis Philipon (il ne restera qu’une année dans l’aventure pour se recentrer sur Voyage Privé, dont il est le président et cofondateur, ndlr), suivi de Frédéric Pons, m’ont rejoint pour reprendre l’activité Adrexo Colis qui, par la suite, est devenue Colis Privé. Finalement, je n’aurais été salarié que quatre ans de ma vie.

Qu’est-ce que Colis Privé ? Et en quoi la reprise de la filiale Adrexo, rachetée en janvier dernier, favorise-t-elle des synergies à l’intérieur d’Hopps Group ?

Colis Privé évolue dans le marché du dernier kilomètre au départ des e-commerçants et à destination des particuliers. Nous nous plaçons comme la seule alternative à l’offre postale traditionnelle, représentée par Colissimo. Pour faciliter les livraisons, nous détenons des clés génériques pour accéder aux boites aux lettres ainsi que les badges électroniques, qui permettent d’accéder aux immeubles protégés par un système de digicode. Nous livrons ainsi au domicile des particuliers grâce à nos 2 500 livreurs, que nous appelons des « messagers ».

De son côté, la filiale Adrexo (à ne pas confondre avec l’activité Adrexo Colis renommée en Colis Privé, ndlr) s’occupe de la distribution BTOC de prospectus et dispose de près de 270 centres en France. Notre intérêt, aujourd’hui, demeure que les colis émanant de Colis Privé passent aussi bien par son réseau que par celui d’Adrexo afin d’obtenir un bien meilleur maillage avec pour objectif de couvrir 85 % du territoire d’ici 2018. En étant ainsi au plus proche des Français, nous devrions pouvoir, dans les années à venir, passer du J+2 au J+1, c’est-à-dire distribuer des colis aux consommateurs, non plus en moins de 48 heures, mais en moins de 24 heures, tout en conservant nos prix de vente actuels. Il ne s’agit donc pas de facturer plus cher mais de proposer une offre plus percutante et attendue par les consommateurs.

Vous ambitionnez également de développer le marché du courrier industriel notamment grâce à Adrexo. Expliquez-nous…

Au moment du rachat, la société Adrexo se portait mal et nous l’avons rachetée avec pour objectif de la relancer dans un autre métier postal : celui de la livraison du courrier industriel. Autrement dit, des envois en nombre issus du marketing direct ou de la gestion tels que des relevés de compte. Actuellement, la valeur du marché, qui reste monopolistique car il est, exclusivement, détenu par La Poste, est estimée à 7,7 milliards d’euros.

Certes, environ 5 % des volumes disparaissent avec les transferts effectués par internet mais la taille de ce marché demeure conséquente. C’est pourquoi nous ambitionnons d’aller récupérer près de 10 % de parts de marché dans les trois mois à venir, ce qui constitue un fort levier de développement pour Adrexo. D’autant plus que le métier naturel de l’entreprise, qui repose sur l’imprimé publicitaire, nous permet de livrer, chaque semaine, des prospectus dans environ 24 millions de boites aux lettres. Grâce à cette reprise, nous livrons donc désormais le courrier depuis septembre dernier.

Pour revenir à Colis Privé, en 2014, vous avez décidé d’ouvrir son capital au géant Amazon. Pourquoi un tel choix ?

Deux ans auparavant, nous reprenions Colis Privé, qui était dans une période de croissance mais très loin d’être rentable. La société générait 42 millions de chiffre d’affaires pour 17 millions de perte. Certains diraient, à l’époque, qu’il s’agissait d’une start-up dans le monde de la livraison de colis. D’autres, d’une entreprise en retournement. Quoi qu’il en soit, le marché, en croissance de 15 % par an, était en train de s’ouvrir à la concurrence.

Pour développer notre chiffre d’affaires, nous devions travailler sur la qualité du service et avons, de ce fait, trouvé pertinent d’ouvrir notre capital. Nous avons alors, bien évidemment, trouvé, à titre d’investisseur, Amazon, qui souhaitait voir naître d’autres acteurs sur ce marché, en dehors de La Poste, et qui détient, on le sait tous, une obsession pour le consommateur final et donc pour la qualité du service. Ils détiennent toujours 25 % du capital de Colis Privé et ont véritablement accompagné son business model qui, ne change pas, mais, comme pour son marché, évolue vers une livraison la moins chère et la plus rapide possible, ce que souhaite la majorité des consommateurs. D’où l’intérêt de passer d’une offre J+2 à J+1.

Tout au long de l’aventure, quelle a été, selon vous, votre plus grande difficulté ? Et à l’inverse, votre plus grande réussite ?

La plus grande difficulté demeure d’expliquer mes projets professionnels à des banques dans le but de trouver des financements. Quand on fait du retournement, la situation de l’entreprise ne rentre pas toujours dans les cases et les chiffres ne sont pas très valorisants. On a beau avoir un projet, en tant qu’entrepreneur, détenir plein de convictions ainsi que de l’énergie à revendre, il arrive, parfois, que l’on ne parvienne pas à convaincre les banques.

En ce qui nous concerne, nous sommes toujours parvenus à traverser cette difficulté comme lorsque nous avons décidé d’ouvrir notre capital à Amazon. Notre plus grande réussite, quant à elle, repose sur notre capacité à mener la conduite du changement. Reprendre des entreprises en difficulté n’est pas pareil que les créer. Lorsqu’on crée, on embauche des salariés et l’on obtient, relativement facilement, l’adhésion des personnes qui travaillent pour nous.

Lorsqu’on fait de la reprise d’activité, les salariés ont déjà vu défiler pas mal de gens et de projets avortés. Ils entretiennent ainsi des doutes et ont tendance à se montrer défaitistes. L’enjeu reste d’arriver à engager les équipes dans un nouveau projet en leur faisant comprendre qu’il est, certes, ambitieux mais réaliste et qu’on a besoin de l’aide de tout le monde pour y parvenir. La conduite du changement, c’est poser une vision, l’expliquer, dire qu’elle n’est pas discutable, définir les valeurs de l’entreprise qui vont permettre de l’accompagner et faire vivre tout cela au quotidien.

Comment faites-vous pour concilier vie professionnelle / vie personnelle ?

Il faudrait poser la question à ma femme ! (rires) Moi, en tout cas, je vis très bien cette dualité. Les outils modernes forment un savant mélange permanent entre la vie professionnelle et celle personnelle. J’ai 52 ans et, lorsque j’ai démarré, il y a quelques années, il n’existait pas tous les moyens actuels comme les téléphones portables et autres. À l’époque, on remarquait une véritable scission naturelle entre le pro et le perso. L’absence de communication faisait qu’on ne pouvait pas basculer d’un monde à l’autre. Lorsqu’on rentrait chez soi, on ne s’occupait pas du boulot.

Aujourd’hui, tout au long de la journée, pour moi comme pour les autres, des touches personnelles viennent s’insérer, assez naturellement, au travail. D’un autre côté, la vie professionnelle a envahi la vie personnelle. On déconnecte de moins en moins mais, pour ma part, cela n’a jamais été un problème étant donné que je n’ai jamais vécu cela comme une contrainte. Au bout du compte, il y a deux façons de gérer cela : soit on le perçoit négativement, soit on le prend bien, peu importe qu’on nous téléphone le soir pour parler boulot, et on l’explique à son entourage, qui, de préférence, l’accepte. Dans ce dernier cas, ce mélange des genres peut être vécu comme très agréable. En ce qui me concerne, je détiens ce sentiment depuis très longtemps et je mêle les deux, presque, avec délectation.

En tant qu’entrepreneur, comment vous y prenez-vous pour décompresser ?

Disons que je n’ai pas, spécialement, l’impression de stresser dans mon travail et donc d’avoir besoin de décompresser. Peut-être que d’autres diront que ce n’est pas le cas… Autrement, j’aime jouer au golf et j’ai fait pas mal de sport pendant un temps. Depuis un peu plus de deux mois, nous avons d’ailleurs installé, au siège de Hopps Group, des terrains de paddle-tennis (sport de raquettes adapté du tennis qui se pratique à plusieurs, ndlr), en plus de vestiaires et de douches, que nous ouvrons de 8 heures à 22 heures à nos 450 salariés.

Ils sont ainsi libres d’y jouer une heure, n’importe quand dans la journée. Il s’agit d’une activité ludique et, étant donné qu’elle se joue à quatre, permet de mieux se connaître entre différents services, ce qui favorise la décompression malgré tout. Pour l’avoir testé, lorsqu’après y avoir joué, j’entre en réunion, je ressens, systématiquement, une énergie très positive, c’est génial ! Pratiquer ce type d’activité en journée change notre façon d’aborder les sujets et a tendance à nous rendre plus performants. On pourrait presque parler d’un mélange vie pro / vie perso, d’une certaine manière, puisque nous acceptons que les enfants et conjoints participent. Ce sport se révèle, finalement, positif sur le plan personnel et nous ne l’avons pas installé pour que les salariés soient plus performants mais pour qu’ils soient, si j’ose dire, mieux dans leurs baskets.

5 conseils d’Éric Paumier

  • Avoir une vision extrêmement précise des objectifs qu’on s’est fixés, c’est-à-dire de là où l’on veut aller.
  • Ne jamais rien lâcher. Il s’agit d’un principe de vie : à partir du moment où je me suis fixé un objectif, je ne lâche jamais, jamais, jamais.
  • Beaucoup  travailler. Dans mon cas, cela a beaucoup participé à ma réussite. Je suis de l’ancienne école et je consacre beaucoup de temps et d’énergie à l’atteinte de ma vision et de mes objectifs.
  • Une réussite se fait en équipe, parfois en équipe d’associés, pas toujours, mais, bien évidemment, avec des collaborateurs. Il faut embarquer des gens avec soi dans cette aventure si l’on souhaite réussir son projet entrepreneurial, c’est sûr.

« La conduite du changement, c’est poser une vision, l’expliquer, dire qu’elle n’est pas discutable, définir les valeurs de l’entreprise qui vont permettre de l’accompagner et faire vivre tout cela au quotidien. »

Interview de William Eldin, CEO XXII Group

À seulement 30 ans, William Eldin n’a qu’une idée en tête : « augmenter l’Homme de demain ». Bio-inspiré, l’ex-associé de Coyote (assistant à la conduite communautaire), s’est lancé, avec son ami d’enfance, Damien Mulhem, dans un projet qui lui tient à cœur, XXII Group. Deux ans après sa création, l’entrepreneur ne cache pas son optimisme et ses ambitions.

Vous vous êtes lancé dans l’entrepreneuriat à l’âge de 18 ans. Racontez-nous…

J’ai grandi à Nanterre. Lors de mes années lycée, j’allais peu en cours car j’avais monté, en parallèle, un groupe de musique avec un ami devenu mon associé actuel, Damien Mulhem. J’obtiens, malgré tout, un bac STI Électronique à 10,03 et intègre une radio. Damien, lui, entre chez Apple. Le projet de musique est abandonné mais nous gardons contact. Au bout d’un an et demi, tout ne se passe pas comme prévu à la radio. Je découvre un univers hyper concurrentiel où le contenu, loin d’être transparent, n’est pas libre. Je décide d’entreprendre autre chose et, passionné de motos et d’automobiles, lance un petit magasin à thème, boulevard de Clichy.

Au même moment, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, installait des radars un peu partout sur le territoire. Je crée ARP (Anti Radars Service, ndlr), orienté pour contourner les radars. Je me rends aux forums auto, fréquente les rassemblements du vendredi soir et constate que, malgré la multiplication des radars, on continue de rouler vite. J’ouvre alors, progressivement, un deuxième, puis un troisième, puis un quatrième magasin. La société fonctionnant bien, j’établis un site internet et deviens l’un des plus gros revendeurs avec Darty, Boulanger et Feu Vert.

Comment en êtes-vous arrivé à vous associer dans Coyote ?

En 2008, je rencontre l’un de mes fournisseurs, Fabien Pierlot, qui avait créé et diffusé la première version de Coyote (un assistant à la conduite communautaire, ndlr) deux ans auparavant. Nous décidons donc de nous associer pour créer un réseau de magasins pour la sortie de la deuxième version du système. Le réseau de ventes d’ARP est converti pour alimenter Coyote, qui est en pleine croissance avec un axe de développement grand public. Un an plus tard, un fonds d’investissement prend part au capital de la société et, en 2011, l’interdiction des avertisseurs de radars nous oblige à changer de stratégie. Nous nous battons et parvenons à contourner la difficulté mais Waze (une application de trafic et de navigation communautaire, ndlr) arrive sur le marché. Second coup dur pour notre croissance…

Au même moment, Fabien rachète les parts du fonds d’investissement. Je lui demande de quitter l’aventure car la stratégie envisagée ne correspond pas à ma vision : je voulais m’occuper des technologies innovantes dans leur ensemble, c’est-à-dire l’évolution du monde entier et de ses moyens de communication. D’un commun accord, ils me rachètent mes actions, je les quitte en 2015.

Vous retrouvez ensuite Damien Mulhem et cofondez, ensemble, XXII GROUP en 2015. Comment cela s’est-il fait ?

Le groupe de musique que nous avions créé, Damien et moi, alors que nous n’avions que quinze ans, s’appelait, en réalité, XXII. Ce nom est une référence à la synchronicité. À l’époque, nous regardions une horloge et elle indiquait 22h22, une adresse portait le numéro 22, idem pour une plaque d’immatriculation… Nous avons décidé d’écouter tous ces signes et avons opté pour « XXII » (abréviation de « XXII Group », ndlr), un peu comme un chiffre porte-bonheur. Pour l’anecdote, le jour de mon mariage, Damien vient me voir, me regarde dans les yeux et me dit : « Tu n’en as pas assez de travailler pour autre chose que XXII ? ».

Nous nous sommes lancés le défi de faire l’entreprise la plus grosse au monde, technologiquement parlant, du moins, que nous allions essayer. Nous n’avons pas envisagé d’en faire une start-up, un cas d’utilisation que nous allions revendre demain. Globalement, nous, notre passion, c’est comprendre les transformations, l’évolution et, au-delà de cela, essayer de l’instruire. Nous entamons donc le projet et, en 2015, XXII est recréée. À ce moment-là, nous savons que nous ne sommes pas plus intelligents que les autres mais nous savons aussi que nous avons de la détermination et de l’énergie à revendre.

Concrètement, qu’est-ce que c’est XXII GROUP ?

Aujourd’hui, un studio d’innovation. Demain, un gros du software et, après-demain, une société qui aura permis de relier la biologie à la technologie. En clair, un tout-en-un. Nous essayons de travailler pour la télévision 4.0 comme pour les véhicules de demain en tentant de capter la vague de l’Intelligence Artificielle (IA) et des neurosciences. Il va y avoir des changements incontournables dans ces domaines-là et nous essayons d’être des précurseurs. Nous croyons dans le fait que la communication va s’accélérer et que les ordinateurs et téléphones portables sont voués à disparaître. La question reste de savoir ce qui va prendre le relais afin de pouvoir nous y investir.

Avec XXII, nous nous appuyons sur des technologies phares, celles les plus scalables et propices à l’évolution numérique du moment. Notre stratégie est, en grande partie, portée sur du contenu, c’est-à-dire sur de la formation et du gaming en virtuel mais également sur de la communication autour des marques et des sorties produits. Nous sommes un peu comme une usine à POC (proof of concept, littéralement « preuves de concepts » en français, ndlr), destinée à intéresser les gens à notre recherche scientifique et de software. Nous créons du contenu pour montrer à tout le monde nos technologies. On ne peut pas débarquer chez monsieur X du CAC 40, les mains dans les poches, et lui dire : « Nous faisons ça, ça et ça. Que voulez-vous acheter ? » L’idée demeure de pouvoir montrer à de grandes entreprises qu’il est possible de réaliser quelque chose, chez eux, de très, très novateur.

Vous dites vouloir « AUGMENTER l’Homme de demain ». Qu’est-ce que cela signifie pour vous ?

La technologie est, aujourd’hui, parallèle à la biologie. Au fur et à mesure que notre conscience évolue, la puissance de calculs aussi. Si on regarde le passé, on constate que tout a été miniaturisé et révolutionné. Et, à chaque fois, de plus en plus rapidement. L’enjeu reste d’augmenter les sens de l’être humain, c’est-à-dire sa capacité à regarder, à comprendre, à réfléchir, à se souvenir, à se déplacer… Tout ce qui se trouve autour de nous, aujourd’hui, va, possiblement et sûrement, évoluer. Demain, les technologies seront intégrées à la biologie. Pour parler de manière concrète, la télépathie pourrait devenir scientifique. Notre cerveau acquerra des nouvelles méthodes d’utilisation.

Nous pourrions apprendre à nous servir de notre cerveau pour en comprendre ses lobes. Cela fait partie des ambitions, sur le long terme, de XXII. Nous collaborons déjà avec des docteurs spécialisés en IA et en neurosciences, avec des laboratoires très avancés sur le sujet et travaillons sur le BCI (Brain Computer Interface, soit l’interprétation de charges électromagnétiques du cerveau, ndlr). En résumé, nous menons des recherches sur une nouvelle méthode de développement de l’IA, non assujettie au Big Data. On ne remet pas un dictionnaire à un enfant pour qu’il apprenne à parler. On lui dit tout, petit à petit, et de manière méthodologique. Nous sommes bio-inspirés.

Un défi de taille donc. Comment faites-vous pour ne rien lâcher ? Le fameux « Never give up »…

Ce sont plein d’ingrédients qui font que je suis une personne de bon sens et qui a beaucoup d’ambition. Je me sens capable d’y aller. Autrement dit, pour ne rien lâcher, il faut de la détermination et une énergie hors du commun. Toujours lancer la balle un peu plus loin et ne pas se dire qu’il y a des barrières car elles n’existent pas. Ne jamais abandonner, si on le dit en français (rires) ! La règle est de ressentir les choses, d’être, en permanence, en alerte et de faire attention à tout. Au-delà d’un simple conseil, il s’agit d’un état d’esprit. Si on ne trouve pas un poulet le dimanche car les deux boucheries du coin sont fermées, c’est qu’il faut aller en chercher une autre, ouverte, un peu plus loin ! Si on parvient à tout cela, on obtient, forcément, des résultats.

Quelle est, pour vous, votre plus grande réussite ? Et à l’inverse, votre plus grande difficulté ?

Ma plus grande réussite, c’est de réaliser mes rêves. Comme le disait Jacques Brel, le plus important, dans cette quête de succès, est d’arriver à ce qu’on s’est fixé. Là où je pense que, moi, je réussis, réside dans le fait que je fais ce que j’aime. Ensuite, il est vrai que l’argent est, plus ou moins nécessaire, pour vivre bien. Mais l’essentiel reste de faire quelque chose que l’on aime.

En ce qui concerne ma plus grande difficulté, elle se traduit par le fait d’apprendre à comprendre l’humain, de connaître ses capacités et de ne pas en demander plus que ce qu’il est possible de donner. En d’autres termes, il faut être un grand thermomètre de ses équipes afin de percevoir jusqu’où elles peuvent aller. Il ne faut pas non plus se dire que tout le monde va comprendre ce que l’on pense mais penser plutôt à donner ce que les gens sont capables d’aller chercher. Finalement, la plus grande difficulté est de se comprendre entre êtres humains.

Comment faites-vous pour maintenir l’équilibre vie professionnelle / vie personnelle ?

J’ai divorcé trois fois ! Je plaisante, bien sûr (rires). D’abord, les plaisirs se trouvent dans mon entreprise donc je ressens, de moins en moins, le besoin de m’en écarter en allant chercher une activité extérieure. Ensuite, j’ai rencontré ma femme au collège alors que j’avais tout juste quinze ans. Elle sait comment je suis fait étant donné que je suis resté comme cela depuis mon adolescence, et même avant. Elle a signé avec ce cahier des charges. D’un autre côté, j’essaie d’être à 100 % avec les personnes avec lesquelles je me trouve. Lorsque je rentre à la maison, par exemple, je suis à 100 % avec ma femme et mon fils d’un an, même le weekend.

Le secret est, là encore, une histoire de sensibilité. Il faut essayer de percevoir ce qu’il se passe dans le coeur de l’autre pour savoir à quel niveau psychologique il se trouve. Si je m’aperçois que je manque, je m’efforce d’être un peu plus présent. L’avantage d’être chef d’entreprise demeure que, mine de rien, il est possible de prendre des jours à droite, à gauche, un peu quand on veut. Autre élément clé : ne pas avoir besoin de beaucoup de sommeil. J’ai la chance de ne dormir qu’entre quatre et cinq heures par nuit. Lorsque ma famille dort, je peux donc continuer de travailler.

Si vous aviez un message à faire passer aux entrepreneurs. Quel serait-il ?

Il serait lié à la notion d’ADN de l’entreprise. Le bonheur est de se retrouver avec des personnes qui nous ressemblent, qui pensent à peu près la même chose que nous et avec qui l’on passe de bons moments. Je pense que l’ADN de XXII c’est, justement, d’être en présence de personnes qui sont, plus ou moins, dans le même état d’esprit, avec, à peu près, les mêmes ambitions et un niveau d’énergie similaire. Notre ADN met, fortement, l’accent sur l’humain et, au sein de cette société, je m’efforce de faire respecter certains points comme le fait qu’il y ait du plaisir au travail.

Pour que cela puisse fonctionner, j’essaie de réaliser de bons recrutements. Qui l’on recrute demeure hyper important et essentiel. Cette étape constitue la source du fleuve qui va être créé. Pour cette raison, je mets un point d’honneur au recrutement et à l’aspect humain que possèdent les personnes qui postulent chez nous. Je veux des personnes sensibles, bien élevées, productives, qui repoussent les barrières, tout. Je recherche une certaine catégorie de personnes qui soient des obstinées.

5 conseils de de William Eldin

  • Avec le cœur ou rien. Tout ce qu’on ressent, il faut le faire et le reste, l’abandonner.
  • Cultiver son énergie, qui optimisera, derrière, le résultat.
  • Croire en tout le monde mais se méfier de tout.
  • Dépasser les limites de la  recherche et fonctionner en autodidacte. Allez apprendre de vous-même et ne vous arrêtez jamais. Les barrières n’existent pas. Dépasser, dépasser et dépasser ses limites et ne jamais rien lâcher.
  • Écouter les autres pour apprendre et, non pas, pour répondre.

« On ne remet pas un dictionnaire à un enfant pour qu’il apprenne à parler. On lui dit tout, petit à petit, et de manière méthodologique. »