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Utiliser une imprimante 3D : mythe ou réalité ?

L’imprimante 3D est un objet qui a le vent en poupe depuis quelques années et qui trace progressivement son chemin dans l’esprit du grand public. Certains croient lire en elle une nouvelle révolution industrielle. De quoi attiser bon nombre de fantasmes et les spéculations. 

Le potentiel créatif paraît illimité. L’impression en trois dimensions (3D), aussi connue sous le nom de fabrication additive, fonctionne par dépôt de fines couches de matières qui vont se solidifier pour obtenir un objet final réel. L’impression ne peut avoir lieu que par l’utilisation d’une imprimante spécifique dont la taille et le prix varient suivant le besoin de fabrication. 

Utilisation actuelle dans des domaines divers

La technologie de l’imprimante 3D ne date pas d’hier. La première imprimante 3D dont on attribue la paternité à Charles Hull remonte aux années 1980. Depuis, avant même l’explosion de la demande et la médiatisation du produit ces dernières années, l’impression est utilisée dans l’aéronautique pour réaliser des pièces complexes dans les moteurs d’avion que ce soit par Boeing ou son concurrent européen EADS. 

Récemment, la création de dix maisons construites en 24h à Shanghai grâce à cette technologie a beaucoup fait parler d’elle. La société WinSun Decoration Design Engineering Co a démontré sa capacité à réaliser des bâtisses de 200 m² en un temps record et pour une économie de main d’œuvre considérable (une maison coûterait 4800 dollars soit 3473 euros selon la société chinoise). Si ce ne sont que des prototypes dont la fiabilité n’a pas été testée, il n’en reste pas moins que l’utilisation de l’impression 3D, de cette envergure, ne peut laisser de marbre. Pour l’occasion, une imprimante spécifique aux mesures hors normes a été construite. D’autres projets et réflexions autour du bâtiment sont en cours notamment à Amsterdam et en Californie du Sud où des architectes et des universitaires repensent une nouvelle manière de créer l’habitat. 

L’impression tridimensionnelle pourrait bientôt être utilisée dans l’industrie automobile pour pallier la lenteur de l’innovation, soumise à la robotisation standardisée. D’autres applications plus étonnantes concernent le domaine de l’agroalimentaire où des recherches en biotechnologie et en impression de cellules et de tissus humains sont menées. Et dans le domaine de la santé, une équipe chirurgicale néerlandaise a implanté pour la première fois en mars dernier un crâne en plastique imprimé par la technologie 3D sur une jeune femme souffrant d’une maladie rare. Le secteur de la mode se lance aussi et des fabricants de chaussures de marque et de sport comme Puma ou Nike valident grâce à cette nouvelle technique les nouveaux designs de chaussures. 

Les recherches poussées laissent de plus en plus place à la créativité, preuve que la technologie de l’impression tridimensionnelle recèle des limites jamais atteintes jusqu’alors. IBM a fait la démonstration fin avril d’une impression 3D à échelle nanométrique. En s’associant avec National Geographic Kids, l’entreprise a pu reproduire la couverture d’un des magazines pour enfant sur une surface de seulement 11 x 14 micromètres, rapporte numerama.com. La technologie pourrait servir à la miniaturisation de processeurs ultra-rapides. La NASA envisage quant-à-elle très sérieusement d’utiliser la technologie dans l’espace. 

Vers de nouveaux business models ? 

Médiatisées grâce à ces utilisations et lors de salons notamment, ces machines séduisent de plus en plus le grand public et les entreprises de taille plus modestes que celles que nous venons de voir. Surtout le prix des imprimantes devient abordable pour les particuliers et les petites structures. Les premières peuvent être acquises pour 1500 euros environ (certaines, affichant des prix bien inférieurs pour les particuliers, commencent autour de 500 euros). Mais comptez jusqu’à 100 000 euros pour certaines utilisations ! Les logiciels de modélisation sont également de moins en moins chers et plus faciles à prendre en main. Toutefois, même si l’utilisation de l’imprimante se démocratise, savoir toucher à la modélisation est un pré-requis. La conception assistée par ordinateur est nécessaire pour modéliser l’objet que l’on veut créer. Une complexité qui refrène la plupart des entreprises et des professionnels à sauter le pas. 

Pour autant en arrive-t-on bientôt à une révolution industrielle comme au 19e siècle ? L’imprimante 3D va-t-elle révolutionner la manière de produire de nos entreprises ? Impossible encore de savoir si réellement la messe est dite ni si cette technologie va devenir un réflexe pour bon nombre d’entreprises en terme de production et de commercialisation. L’engouement pour des entreprises françaises pionnières dans la 3D comme Phenix Systems rachetée en novembre dernier par la firme américaine 3D Systems, numéro 2 mondial de l’impression 3D, ne laisse pas planer de doute sur le potentiel de croissance de la technologie. Pourtant depuis quelques semaines, les marchés financiers ne s’emballent plus autant pour le procédé technologique et les cours des grandes sociétés de l’impression 3D en bourse sont redescendus. En cause certainement la multiplication des acteurs due à la démocratisation de la machine et des cours redevenus « normaux » après une surévaluation excessive. 

Quoiqu’il en soit, l’imprimante tridimensionnelle redéfinit le rapport au prototype sans passer par des sous-traitants. Dans le livre L’impression 3D, Mathilde Berchon et Bertier Luyt mettent en avant le point que « dans l’industrie, l’impression 3D est susceptible de modifier en profondeur le prototypage et la fabrication des produits, en accélérant leur cycle de développement, en permettant la customisation de masse et en autorisant des formes de plus en plus précises et complexes. » 

L’impression 3D permet de réaliser rapidement des pièces et de les ajuster aux besoins de l’industrie et des petites structures. Pour les start-ups, la technologie repense de nouveaux business models. Son potentiel est plein de promesses et de défis pour l’avenir. L’impression 3D augmente le droit à l’erreur en perfectionnant les produits avant commercialisation. Elle pourrait aussi adapter la production à la proximité du lieu de distribution plutôt que produire en série, l’une de ses principales limites actuelles.

Francis Mulot : un entrepreneur caméléon

L’expérience entrepreneuriale, Francis Mulot connaît bien. Depuis plus de 35 ans, cet homme épanoui par son travail nous a raconté son parcours…que les aléas de la vie ont fait dévier plus d’une fois, mais Francis. M a toujours rebondi.

Les débuts dans l’entreprise familiale

Francis Mulot devient entrepreneur très jeune. Il commence dans le bâtiment en reprenant l’entreprise familiale qu’il dirige de 1973 à 1997. Jeune entrepreneur, il emploie jusqu’à 110 personnes sur Pontoise. Cette première expérience n’est pas vaine même si Francis. M quitte l’aventure en 1997 suite à la transmission de l’entreprise à un collaborateur après un passage par un dépôt de bilan. L’entreprise porte toujours le nom de son fondateur, « Mulot »

Les dérives de la lassitude

En 1990, l’héritier de l’affaire « Mulot » tente d’enclencher un développement d’entreprise en construisant un nouveau siège avec une utopie sociale. Celle-ci consiste à organiser l’entreprise non plus en hiérarchie mais en réseau avec des collaborateurs garants de chacune des activités. Malheureusement, la limite du système instauré par Francis. M se précise.

Le bâtiment construit à l’effet de la volonté de développement est inauguré par les salariés en 1991. Cette démarche participative vise à fédérer tout le monde. Mais le marché en 1993 ne « casse pas des briques » dans le domaine du bâtiment. Et l’année 1997 sera fatale.

Président de la fédération du bâtiment du Val d’Oise de 1990 à 1997, notre entrepreneur s’engage entièrement sur la démarche qualité. De sa lassitude de piloter des gens, Francis. M reconnait là une des raisons du dépôt de bilan de l’entreprise « la lassitude, quand cela vous prend, vos collaborateurs le sentent et la dynamique de l’entreprise devient nulle ».

Les années creuses

Après la liquidation de son entreprise en 1997, Francis. M part sur une activité de conseil précédée d’une période d’inactivité d’un an, jusqu’au jour où il ne reçoit ni ne donne plus d’appels. Il se rend alors compte que c’est à lui seul de développer son projet pour sortir de cette situation. Un groupe d’amis entrepreneurs qu’il rencontre une fois par mois le soutient et lui promet de l’accompagner. Chaque fois, il entendait « Francis, nous t’aiderons le jour où tu auras un nouveau projet » tandis qu’il se répétait « facile à dire, difficile à recevoir… ». En effet, dès que Francis. M a un nouveau projet sur l’aide au passage aux 35 heures, ses amis lui confient immédiatement la gestion de cette démarche dans leurs entreprises. Voyant de nouveau la lumière, Francis. M se répète la même phrase : « retrouvons nos propres forces et encore faut-il être accompagné pour aller les rechercher ».

Un nouveau départ

Quelques années après la réalisation de ce projet, l’entrepreneur se dirige en 2002 vers une activité de recrutement, fort des recrutements faits dans sa vie antérieure. Il travaille même pour Pôle Emploi de 2002 à 2006 dans le but d’accompagner les demandeurs d’emploi. Puis il rencontre BNI (Business Network International) en 2007 et développe alors ce réseau leader de la recommandation d’affaires dans le Val d’Oise. Aujourd’hui, il compte 12 groupes et plus de 230 membres. Mais d’entrepreneur du bâtiment à entrepreneur associatif il n’y a qu’un pas pour Francis. M. Membre du club de tennis de Cergy, Francis. M en prend la présidence en décembre 2005 pour assurer le développement du club en faisant construire par la ville de Cergy un nouveau complexe tennistique de 4 courts couverts, club house, vestiaires et salle de formation. Il sera inauguré en Mai 2012 par Yannick NOAH qui lui donnera son nom, avec un match exhibition devant 3.500 personnes. Pour cet homme que nous avons eu la chance de rencontrer, c’est évident, « on peut être entrepreneur dans tous les domaines »

QUESTIONS :

Si vous n’aviez pas hérité de l’entreprise familiale depuis deux générations, seriez-vous devenu entrepreneur ?

Je pense que le fait de devenir entrepreneur était intrinsèque. Mon côté entrepreneur s’explique par le fait que je suis le dernier enfant d’une famille de cinq, et du coup, j’ai sans doute toujours senti le besoin de prouver que j’existais. Cela fut pour moi une force. Mais aujourd’hui j’ai encore à donner même si je n’ai plus besoin de prouver ce dont je suis capable. Ce qui m’est absolument nécessaire, c’est de me libérer de l’affection que je dois recevoir aujourd’hui et de ne plus en être dépendant très vite. Pour cela, je me dirigerai sans doute vers une démarche de sagesse spirituelle.

Vous avez été employeur durant de nombreuses années : quels sont les trois mots qui vous caractérisent le mieux en tant que tel ?

« Faire confiance » parce que la personne en face de vous le ressent. Faire confiance, c’est donner le droit de rater ; « valoriser » par le compliment, par la reconnaissance de ce qui fonctionne et de ce qu’il reste à améliorer. Tout est dans la relation et la manière d’être avec l’autre ; enfin, « reconnaitre » car un compliment ne change pas votre mode de vie, mais il encourage votre collaborateur à donner plus de lui-même.

Vous êtes nouveau retraité et vous continuez malgré tout : diriez-vous que vous êtes un entrepreneur dans l’âme ?

Ma retraite n’est qu’un moyen de subsistance qui m’est apporté parce que j’y ai droit. Seulement, je compte poursuivre mon activité d’indépendant. Je compte enfin développer une démarche de lâcher prise auprès des dirigeants qui le voudront. Il faut permettre aux dirigeants de découvrir que leur bien être et la confiance engendre des ondes positives sur ses salariés et son entreprise.
C’est cela que je souhaite promouvoir dans les années à venir, que ce soit dans l’entrepreneuriat, dans le milieu de la générosité, auprès des créateurs et des repreneurs : toutes ces personnes, il faut les aider à se réaliser, et donc les accompagner.

Codéveloppement professionnel et énergie positive : redonner du « peps » !

« Noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir…» une chanson populaire qui reflète bien l’époque actuelle, où le moral est au plus bas. Crise, faillites, chômage… Chaque jour nous amène son lot de mauvaises nouvelles et nous encourage à penser aux problèmes. Un contexte qui n’épargne pas les entreprises. 

Et s’il existait une autre réalité du monde, dans laquelle la fatalité n’a pas sa place ? Où chacun peut devenir davantage acteur de sa situation… où tout devient possible et réalisable? Une approche optimiste au service des entreprises, que prône Fabien Rodhain, fondateur de Codéveloppement Academy (www.codeveloppement-academy.com)

Le codéveloppement professionnel , qu’est-ce que c’est ?

Le codéveloppement professionnel est une approche innovante créée dans les années 2000, qui consiste à affiner son leadership au sein d’un groupe d’appartenance. Elle s’adresse en particulier aux dirigeants, aux managers hiérarchiques ou fonctionnels, mais aussi aux équipes qui doivent coopérer.

Généralement organisé par groupe de 8 personnes, sur plusieurs séances de 3h chacune, le codéveloppement professionnel repose sur un principe simple en apparence : le groupe se met en intelligence collective autour de la situation (projet, préoccupation ou problème) qu’apporte un des participants. A l’issue de la séance, non seulement de nombreux feed-back et solutions sont proposés à celui-ci, mais chaque participant repart fort de nombreux apprentissages pour sa pratique professionnelle.

Les bénéfices du codéveloppement

Cette approche permet aux participants de développer leur leadership, autrement dit leur puissance professionnelle. « Nos entreprises ont trop de managers, et pas assez de leaders ! » nous indique en ce sens Fabien Rodhain. Elle leur offre aussi un espace de solutions et de respiration appréciable voire indispensable, à une époque où ils ont le sentiment de ne jamais pouvoir se poser. Elle « génère cohésion et intelligence collective dans les entreprises, ce qui répond à l’une de leurs premières demande » selon notre spécialiste.

« C’est magique ! » est un des commentaires les plus fréquents. On le comprend : les dirigeants trouvent dans ces séances une approche pragmatique, qui leur apporte directement des clés pour leur métier. Cerise sur le gâteau, elle n’est pas plus coûteuse que les classiques formations managériales.

Chaque séance est animée par un « facilitateur » ou animateur professionnel spécialisé en codéveloppement, dont le but est de faire en sorte que le groupe fonctionne au mieux et que « la magie opère ». Un véritable métier.

Et l’optimisme, dans les entreprises françaises… est-ce vraiment possible ?

« En France, Descartes étant passé par là, nous partons de la croyance erronée que la bonne démarche est la recherche d’une solution à chaque problème. Du coup, nous avons le réflexe maladif de dresser la liste de ce qui ne va pas. La plupart des dirigeants, des managers et des consultants fonctionnent de cette manière. Or, la plupart du temps, c’est inefficace », explique Fabien Rodhain, « car s’absorber dans ce qui ne va pas,nous remplit d’énergie négative, même si on imagine ensuite des solutions. La motivation est faible, comme le niveau d’énergie. Résultat : au bout d’un an, on fait le constat de n’avoir pratiquement pas avancé, faute d’avoir réussi à mobiliser les troupes. Et alors, on recommence… »

La bonne idée ? C’est la psychologie positive qui la lui a donnée. Pourquoi passer par la case « problèmes » pour trouver des solutions ? Réussite ou échec dépendent avant tout de l’état d’esprit de chacun : nos pensées, positives comme négatives, ont un impact sur tout ce que nous entreprenons. Et c’est tout aussi vrai sur le plan collectif qu’individuel.

Concrètement… comment semer de l’optimisme dans les entreprises ?

Il est évident que claironner une injonction paradoxale (« soyez optimistes ! ») est insuffisant, voire contre-productif. Pour faire pousser de l’optimisme, il faut le semer, en l’ancrant dans l’action et en l’incarnant.

Fabien Rodhain utilise des méthodes qui mettent en œuvre la psychologie positive, sur le plan collectif. Il fait en sorte que le groupe se remplisse de ce qui va bien, de ses réussites, de ses talents… et qu’il l’apprécie. Puis il lui propose de se projeter vers une « vision partagée », qui génère du sens. Car l’absence de sens est, selon lui, une des plus grandes déficiences de la période actuelle, que ce soit sur le plan sociétal ou dans les entreprises.

Or, « en l’absence de sens, point de mobilisation ! ». Enfin, il convient d’entretenir les actions en restant positifs et optimistes, notamment en célébrant chaque petite victoire car « tout grand voyage commence par un petit pas ».
Encore faut-il le décider…

Les Marchés Citoyens : Quand l’entrepreneuriat s’engage !

Potrait de Sébastien Ravut, un citoyen responsable dont l’intérêt pour l’économie solidaire et sociale a vite pris le pas sur sa vie professionnelle. Après avoir travaillé à la mairie de Montreuil, un passage dans la start-up Be-Citizen où il communiquait sur les enjeux du développement durable et l’agence de communication en coopérative Incidences, il décide en 2006 de développer sa propre activité. Il combine alors sa passion pour les nouveaux médias et nouvelles consommations et crée Les Marchés Citoyens.

Du citoyen à l’entrepreneur

Cette évolution qu’il considère comme logique, il l’a doit surtout à un passif professionnel riche et varié. C’est en travaillant avec d’autres personnes qui sont dans la production, en comprenant les tenants et les aboutissants de cette nouvelle économie et en explorant les nouveaux médias, qu’il se met à faire du conseil.
Alors qu’il cherche à allier sa passion pour le développement durable et son activité de conseil, l’idée des Marchés Citoyens apparait. Il s’agit de valoriser les entrepreneurs dont l’activité favorise un équilibre entre l’apport environnemental, social et économique mais aussi de s’adresser aux structures qui veulent communiquer de manière responsable sur internet ou sur leurs engagements.

L’engagement 2.0

L’activité de l’entreprise se concentre d’abord sur la production d’un annuaire web, LeMarcheCitoyen.net, qui aide les citoyens à consommer autrement. Ce dernier permet de trouver près de chez soi des services qui participent à une transition positive de la société. L’entreprise étoffe son annuaire et valorise aujourd’hui 4 000 commerces et services engagés dans le développement durable, et ce, quel que soit le secteur d’activité. Pari réussi puisque le site totalise en moyenne plus de 70 000 visites par mois.

Mais l’activité de Sébastien Ravut ne s’arrête pas là. Son agence web spécialisée dans l’exploration des nouveaux médias, accompagne les entrepreneurs et les organisations qui sont des acteurs du développement durable. Créée en 2011, l’entreprise développe son offre puisque depuis deux ans, l’agence dispense des formations en communication 2.0, en mindmaping et en communication responsable sur internet.

Une activité freinée par la crise

Bien que la crise de 2009 ait calmé les engagements des entreprises et des particuliers, Sébastien Ravut a su entretenir la relation de confiance qu’il a instaurée avec ses collaborateurs. C’est d’ailleurs ce réseau qui a permis aux Marchés Citoyens de la surmonter. Malgré le fait qu’il constate aujourd’hui l’émergence de nouvelles démarches responsables originales et alternatives, « le développement durable est une tendance qui intéresse les citoyens et les médias, toutefois, elle n’est pas pour autant une tendance de fond. Même si de plus en plus de personnes sont sensibles à cette cause, la mise en application prend beaucoup plus de temps » selon le fondateur. Pour lui, Les Marchés Citoyens doivent offrir des solutions qui permettent d’embrayer de nouvelles habitudes de la vie de tous les jours.

3 questions à Sébastien Ravut :

Quel entrepreneur vous impressionne aujourd’hui ?

Je suis particulièrement admiratif de Xavier Niel, notamment pour Freenews et la communauté qu’il a réussi à rassembler autour de son entreprise. Ce n’est pas quelque chose que je suis tous les jours et je ne sais pas où ça en est aujourd’hui, mais je suis quand même impressionné par le fait qu’il ait réussi à créer un réseau d’utilisateurs qui a permis à son business de se développer beaucoup plus vite. C’est quelque chose de très différent de la communauté Apple par exemple. J’apprécie aussi la démarche d’Olivier Demaegdt qui est le fondateur d’Ecolutis : fournisseur de prestations autour du co-voiturage. Je le vois comme quelqu’un qui travaille sur l’humain et les ressources humaines. Il a sous sa direction une trentaine de personnes, qui sont fières de travailler pour lui. La manière qu’il a de gérer les relations humaines m’inspire énormément.

Comment créer son entreprise aujourd’hui en France ?

Tout d’abord, il faut avoir envie d’être un leader. Je ne suis pas sûr que tout le monde soit fait pour gérer ce stress, ça peut être extrêmement angoissant d’être entrepreneur. En tout cas, j’aimerais qu’il y ait plus de soutien concret envers les entrepreneurs en France. Il faut se lancer quand on a une idée de la mission de son entreprise : quel service va-t-on rendre à la société et pourquoi cela est cohérent ? La cohérence est extrêmement importante. Un entrepreneur porte une mission qui va être le fil conducteur de sa société.

Si vous aviez l’opportunité de revenir en arrière et de développer votre entreprise de manière différente, que changeriez-vous ?

Je pense que j’aurais fait une école de commerce. J’ai fait des études d’économies, ce qui m’a permis d’entrevoir d’autres problématiques. C’est d’ailleurs à ce moment que j’ai connu internet. Ensuite par rapport à l’entreprise, je me ferais accompagner, beaucoup plus rapidement, par les organismes qui existent en France et qui aident à la création d’entreprises. J’utiliserais notamment les ressources des incubateurs, ce qui constitue un énorme gain de temps. En France, on a peut-être un peu trop d’organismes qui aident à la création d’entreprise, alors que l’on manque sévèrement d’entrepreneurs. Autant utiliser celles qui regroupent des personnes compétentes et qui proposent des conseils utiles pour démarrer.

Prévoyance et santé des salariés : mieux vaut gérer que subir !

Au 1er juillet 2014 les entreprises qui ont déjà mis en place un régime de prévoyance et/ou santé pour les cadres devront prévoir une couverture minimale pour les non cadres. Les Sociétés, qui n’ont pas mis en place de couverture mutuelle, ont jusqu’à janvier 2016 pour le faire mais attention car il peut y avoir obligation de la mettre en œuvre avant si la convention collective l’impose.

Faire le point sur les aspects de formalisme liés aux régimes salariés :

L’entreprise qui a mis en place une mutuelle et une prévoyance (outre celles imposées par sa convention collective) pour ses salariés doit respecter un formalisme écrit :

1. Remise d’un écrit à chaque salarié détaillant les prestations et cotisations
2. Signature par les salariés de ce document

Faute de ce formalisme l’entreprise s’expose à un redressement très onéreux puisqu’il correspond à 10% de l’ensemble des cotisations mutuelle et prévoyance des trois dernières années plus l’année en cours !

Nul n’est censé ignorer…

Comme aime à l’indiquer Isabelle Chevrier Consultante en Régime Sociaux , on peut constater qu’en dessous de cinquante salariés et sans une personne réellement affectée à la fonction RH, ces questions sont rarement intégralement traitées. L’empilement et l’évolution des obligations légales, conventionnelles, cadres / non cadres (…) rend le sujet opaque, et les salariés « poussent » pour obtenir plus d’avantages. Comment trouver le juste équilibre milieu entre fidélisation des salariés et équilibre des comptes ?

Quelle que soit la taille de votre entreprise, n’oubliez pas que vous êtes pleinement responsable de la bonne gestion de votre entreprise. Vous devez prendre le temps de gérer ces obligations ou l’affecter à une autre personne : Office Manager, RAF, conseils…

Appliquer ce bon formalisme légal reflètera une bonne image de votre entreprise, notamment en cas de contrôle URSSAF !

Les nouvelles économies : l’exemple d’Epson

Depuis des années, les produits ont des durées de vie de moins en moins longues, chacun le constate. De nos téléphones qui ne restent plus qu’une année dans nos mains avant que la batterie ne fonctionne plus à nos fameux lave-linges qui étaient incassables, toutes les durées de vie se sont abaissées. Les nouvelles économies apparaissent et tendent à contredire cette manière de fonctionner. Ils augmentent la durée de vie de nos produits.

Une nécessité pour la planète

7 milliards d’individus occupent la planète bleue qui est de moins en moins capable de subvenir aux besoins d’une population qui devraient atteindre 9,3 milliards en 2050 et plus de 10 milliards d’ici la fin du siècle. On le sait, nous consommons trop et déjà plus que la planète ne produit (1,1 planète). Pire il est prévu que nous consommions 2,3 planètes en 2050. La nécessité de consommer moins mais mieux se fait ressentir partout. Pour reculer ce qui apparait désormais comme de plus en plus inévitables, les consommateurs sont de plus en plus responsabilisés mais l’effort semble être insuffisant.

La modification des schémas de pensées

Les entreprises sont de plus en plus éco-responsables. En témoigne, le nombre de labels apparus ces dernières années et les efforts de communication de la plupart des grandes enseignes. Au-delà d’un effet de mode, ce sont tous les produits qui sont affectés par cette éco-responsabilité : emballages recyclables, produits moins polluants… Au-delà de ce changement, de nombreux business ont émergés afin de protéger notre planète. Pur Projet, créé par Tristan Lecomte, fondateur d’Alter Eco, et Vittel, appartenant au groupe Nestlé Waters France, très engagée dans la préservation de l’eau, via le programme Agrivair, en sont un exemple. En 5 ans de collaboration, près d’un million d’arbres ont été plantés en Amazonie et 30.000 hectares de forêt primaire préservés. 

L’exemple d’Epson : le changement par l’innovation

Mais le changement ne s’arrête pas là. Ce sont tous les business models qui sont repensés. L’illustration parfaite est le cas d’Epson qui vient d’apporter une innovation sur l’impression jet d’encre, PrecisionCore et son RIPS, annoncé lors de la conférence de presse à Vienne le 19 mars dernier.

Première innovation, elles coutent moins en énergie (jusqu’à – 80%). Jusque là une bonne nouvelle mais le schéma reste assez classique. 

Plus intéressant, l’innovation d’Epson réside principalement dans la durée de vie des cartouches grâce à l’option RIPS (Replace Inkjet Pack System). Celle-ci permet l’impression jusqu’à 75 000 copies en noir et blanc sans remplacer les cartouches, soit la consommation moyenne d’une PME sur 3 ans (en moyenne 2000-2500 copies par mois)

Comme nous l’a déclaré, M.Kubota, Global COO of the printer division; , lors d’une interview réalisée par Dynamique à l’occasion du lancement : « Nous sommes à l’écoute de nos clients et de nos partenaires. Nous avons créé les technologies PrecisionCore et RIPS suite à plusieurs remarques qui nous ont poussé à trouver des solutions pour imprimer plus, plus vite, tout en respectant la planète. Nous avons vraiment pris conscience de l’impact environnemental depuis la catastrophe nucléaire (Fukushima) au Japon ».

Un changement profond

Cette innovation représente en réalité un changement plus profond qu’il n’y parait. Déjà, la priorité d’Espon n’est plus de vendre un « maximum » des cartouches, la facturation étant générée en fonction du nombre de pages imprimées. Le tout étant contrôlé par son réseau de revendeur à distance.

En analysant le nouveau business, on s’aperçoit que plus la cartouche tient longtemps et que plus les dysfonctionnements de la machine sont rares, moins l’entreprise aura de frais qui viendront affecter le prix final. D’une économie basée sur le renouvellement permanent du produit, nous passons à une économie basée sur la qualité du produit. Le but de l’entreprise devient d’assurer une continuité de service sans interruption à toute heure et tout moment.

Autre avantage : plus besoin de changer les cartouches et donc plus besoin de générer des « frais » supplémentaires pour la planète et les clients notamment ceux relatifs à l’acheminement pour lesquels les entreprises ne gagnent (en général) aucune marge. Le prix peut être diminué de ces frais et rendre plus compétitif le produit auprès de l’acheteur en termes de prix.

Les manipulations, moins nombreuses des cartouches, diminuent également le nombre de dysfonctionnements et d’interventions de technicien, ce qui permet à l’utilisateur et à l’entreprise d’avoir moins de problèmes à gérer et une meilleure image pour cette dernière.

Désormais, on le comprend, l’ensemble des business models vont (et doivent) évoluer. Ce premier exemple devrait être suivi par de nombreux constructeurs… du moins on l’espère.

Babbler : les relations presse nouvelle génération ! Intervew Hannah Oiknine et Sarah Azani

« Ne jamais présenter un problème sans exposer de solutions ». Voilà le meilleur conseil que l’on ait donné à ces deux jeunes entrepreneures pétillantes et conquérantes ! Créé il y a 1 an et demi, le réseau social dédié aux attachées de presse et aux médias prévoit un chiffre d’affaires de 400 000 € pour 2014. A l’origine de ce succès : Hannah Oiknine et Sarah Azan, plus connues aujourd’hui sous le nom des « sœurs Babbler »…

Encore étudiante à l’ESC de Grenoble, Hannah ébauche son projet pendant un cours, à priori moins intéressant. « J’étais en apprentissage chez Microsoft et c’est pendant une des semaines à l’école que j’ai eu l’idée de Babbler, en m’inscrivant sur Twitter ». Avec peu d’argent et aucune expérience professionnelle dans le domaine des relations presse, elle se lance pourtant corps et âme dans son idée après l’obtention de son diplôme. Mais c’est le coup de fil passé à sa sœur aînée, Sarah, qui va donner vie au projet.

Babbler, premier emploi d’Hannah

L’aventure commence lorsqu’Hannah s’inscrit sur Twitter il y a 3 ans. Le concept des « followers » lui fait comprendre qu’il existe de nouveaux influenceurs, des journalistes avec parfois une véritable audience de 200 000 followers. Elle prend conscience de l’importance des « retweets » pour partager des informations avec les « followers » d’une personne. La jeune femme a alors l’idée de créer le premier réseau social uniquement entre les attachées de presse et les médias. Babbler se définit comme une plateforme interactive où les marques font la promotion de leur produit ou de leur service auprès de journalistes cibles. Une véritable innovation qui facilite la gestion des relations presse ! « Les journalistes peuvent s’inscrire et définir un ou plusieurs domaines de rédaction. Les marques quant à elles choisissent les médias qu’elles veulent cibler » affirme Hannah. Grâce à ce système de « matching » les « followers » sont forcément des journalistes intéressés.

Hannah, jeune femme persévérante et spontanée, mène une étude qui lui permet de se rendre compte que les relations presse sont un secteur très traditionnel et qu’il n’y a jamais eu de réelle nouveauté. Elle constate surtout deux problèmes : d’un côté les journalistes reçoivent beaucoup trop de mails ou de communiqués mal ciblés ou qui tombent au mauvais moment, et de l’autre côté les attachés de presse ont quant à eux de plus en plus de mal à faire la différence, à retenir l’attention des médias et passe encore trop de temps à échanger des contenus « lourds » par mail (ex : visuels HD). Les associées travaillent alors sur l’élaboration de fonctionnalités répondant aux besoins des deux acteurs. Avec Babbler l’échange de contenus lourds comme les vidéos ou visuels HD est par exemple simplifié. Les journalistes bénéficient d’un outil simple et interactif leur permettant de télécharger l’actualité chaude et viable depuis la plateforme avec des recherches avancées et ciblées au moment où ils en ont besoin. Ils peuvent aussi rentrer en contact facilement avec les attachées de presse via un chatlive ou appels.

Un service innovant sans concurrence

Pour financer le projet, Hannah et Sarah ont recours à la love-money, ce qui leur permet de récolter 50 000€. Très vite elles recrutent une équipe pour développer le réseau, les deux sœurs misent sur des talents de juniors très créatifs et investis mais qu’il faut former et sensibiliser ; en plus du travail que prend l’évolution de l’entreprise ! « Souvent, rien ne se passe comme on le prévoit, il ne faut pas regarder les difficultés parce qu’il y en a toujours. Il vaut mieux se projeter en avant, soutenir ses objectifs et ne jamais lâcher prise » conseille Hannah. Et la motivation finit par payer ! Les fondatrices ont fait une levée de fonds de 200 000€ il y a 6 mois auprès du groupe de télécommunications Korum. Aucune difficulté pour convaincre le groupe : Sarah et Hannah viennent de remporter le prix du concours Imagine Cup de Microsoft. « On a eu beaucoup de visibilité car beaucoup d’investisseurs étaient présents dans la salle de remise des prix ». D’autant plus qu’aucun bureau de presse ne propose une telle offre. « Babbler est un outil inédit dont les prix font partis des plus attractifs du marché. C’est un vrai gain d’argent et de temps à la fois pour nos clients et pour les médias ».

« Servez-vous de ce que vous connaissez et adaptez-le dans votre entreprise. » C’est un peu ce que l’on pourrait retenir du discours d’Hannah qui encourage les jeunes à entreprendre ! Son stage dans l’entreprise Coca-Cola et Microsoft puis aux Etats-Unis lui permet de reproduire avec ses salariés un modèle de management américain dans lequel la confiance et la motivation priment. « Ces entreprises travaillent avec des jeunes qui n’ont pas forcément fait de grandes écoles mais qui ont des fortes capacités de travail et d’investissement. Donner sa chance à toutes les idées et solliciter la créativité ses salariés. C’est cette culture américaine que j’essaye d’appliquer à mon équipe pour mettre en avant leur potentiel, les faire s’élever, tout en faisant en sorte qu’ils aient de la considération et du respect pour le travail engagé par ma sœur et moi ». La force de Babbler réside majoritairement dans cette équipe, soudée et investie où tous sont fiers de faire partie de l’aventure.

Forte de 9 salariés aujourd’hui, la société regarde vers l’avant et espère se développer à l’international pour que les annonceurs soient suivis à travers le monde. Hannah et Sarah déclinent leur modèle par secteur d’activité et ont déjà ouvert trois catégories supplémentaires (mode, beauté, design). « Chaque journaliste est souvent spécialisé sur un thème précis et l’objectif est de continuer à toujours plus se diversifier ». Le réseau Babbler vient de passer en mode SAAS, c’est-à-dire en logiciel qui se revend à d’autres agences de presse, en vue de devenir un outil global de référence.

3 questions à Hannah Oiknine, fondatrice de Babbler

Sincèrement, est-il compliqué d’être une femme entrepreneure ?

Non selon moi il n’est pas plus difficile d’entreprendre pour une femme car je pars du principe que L’homme et la femme sont égaux. En revanche être mère, épouse et entrepreneure n’est pas impossible, mais déjà plus compliqué à gérer. C’est à travers ma sœur déjà mariée et avec une famille que je me suis rendue compte que c’était parfois beaucoup de sacrifices ! Je pense que le bonheur est un équilibre en sa vie personnelle et sa vie professionnelle et l’un ne doit pas sacrifier l’autre.

D’où vient le nom « Babbler » ?

A la genèse du projet, le nom du réseau devait être « Profession pipelette ». Mais nous avons trouvé que ce nom sonnait trop girly, pas assez grand public et qu’il n’allait par conséquent pas toucher le public voulu. On a cherché des synonymes de pipelettes ou bavards parce qu’un attaché de presse passe la majorité de son temps au téléphone ! Lors de mon voyage aux Etats-Unis je tombe sur un mot qui veut dire bavard dans le langage familier américain et qui représente aussi les piaillements d’un oiseau : Babbler. Ce nom ressemble à Twitter, il est court, facile à retenir, et comme j’ai eu l’idée de Babbler le jour de mon inscription sur le réseau social j’ai pensé que c’était une très bonne idée !

Comment réagiriez-vous si votre sœur et associée vous annonçait un départ de la société ?

Si ma sœur venait à vouloir arrêter, il est évident que je respecterais son choix mais je mettrais en place des solutions pour que son départ n’ait pas de conséquences sur Babbler.

Mais qu’on se rassure, aucune des deux jeunes femmes ne compte mettre fin à l’aventure Babbler pour notre plus grand bonheur !

[Étude] Les salariés seraient moins honnêtes l’après-midi

On se souvient tous de l’affaire Jérôme Kerviel et de son comportement « malhonnête », qui a fait perdre des milliards d’euros à son employeur, la Société Générale. Une étude a été menée par l’université d’Harvard pour savoir ce qui influe les prises de décisions des salariés. Finalement cette étude s’est redirigée en cours de route vers ce qui peut conduire les salariés qui doivent prendre des décisions morales, à adopter des comportements malhonnêtes. Les résultats affirment que les salariés pourraient être moins honnêtes l’après-midi et que l’heure à laquelle travaillent les salariés, va jouer un rôle sur leurs comportements.

Même les plus éthiques ne peuvent éviter le phénomène

Dans les entreprises, certains salariés ont des responsabilités et doivent prendre des décisions. Les décisions qu’ils vont prendre, peuvent avoir une dimension plus ou moins honnête. Selon l’étude menée par la prestigieuse université américaine, cette honnêteté peut être influencée par le moment de la journée à laquelle est prise la décision. En effet, le matin, les salariés seraient plus enclins à avoir un comportement moral et l’après-midi, ils seraient 20 à 50% plus enclins à adopter un comportement moins honnête voire frauduleux.

L’étude menée consistait à faire gagner de l’argent à des « cobayes » s’ils mentaient. L’expérience a été répétée à plusieurs moments de la journée pour finalement conclure que le matin est une période plus propice à la prise de décision morale.

Selon les experts, ce constat peut s’expliquer par la fatigue qui s’accumule tout au long de la journée. Plus épuisés, les salariés auraient une moins bonne résistance psychologique au mensonge.
La scientifique Maryam Kouchaki explique dans Le Figaro : « Même les personnes les plus éthiques ne peuvent éviter le phénomène », ces comportements seraient d’ailleurs « encore plus vérifiés auprès des personnes qui adoptent habituellement des comportements moraux». Elle affirme également que le stress au travail, de plus en plus important, accentuerait ce phénomène.

Les entreprises sont victimes de ces comportements

Les résultats de cette étude mettent en évidence l’augmentation des comportements malhonnêtes qui sévissent dans les entreprises. Maryam Kouchaki ajoute à ce propos qu’elle « ne recommanderait pas aux entreprises d’adopter des règles très strictes pour éviter les actes de corruption. Mais il y a des voies simples pour limiter les tentations comme par exemple celle de réserver les tâches moralement sensibles pour le matin ou après des pauses, lorsque les employés et responsables sont le moins fatigués ».

La France est loin d’être épargnée par ces comportements qui mènent à des fraudes, qui peuvent avoir des conséquences très graves comme l’on a pu le constater à la Société Générale. Bien au contraire, notre pays serait un des pires en la matière, 55% des entreprises françaises auraient subi au moins un cas de fraude interne selon une étude du cabinet Pricewaterhousecoopers, contre 29% en 2009. La tendance n’est donc pas à l’amélioration.

Pour pallier ce problème, faudrait-il faire travailler les salariés uniquement le matin pour diminuer les risques ? Les chances que les entreprises puissent mettre en place un tel système semblent faibles, et même s’il était mis en place, rien ne prouve que cette situation serait efficace.

Quel étudiant-entrepreneur êtes-vous ?

Le statut d’étudiant-entrepreneur, qui vise à démocratiser l’entrepreneuriat auprès des jeunes, est dans les starting-blocks pour la rentrée 2014. Ca ne vous parle pas, vous qui avez déjà monté votre boîte hors du parcours scolaire ? Souvenez-vous pourtant. Il fut un temps où peut-être printemps rimait pour vous avec révisions, examens, stress… 

Tout n’a pas tellement changé. Encore aujourd’hui, vous êtes confrontés aux problématiques de rendu, de deadlines, de cumul de travail et de nuits blanches ou studieuses. Entrepreneur, quel étudiant en révision êtes-vous ? 

L’entrepreneur zéro défaut, l’étudiant intello

Vous avez poli les premiers bancs des amphithéâtres, vous asseyant juste en face du maître de conférences pour qu’il ne vous oublie pas. On dit de vous que vous êtes l’intello de la promo, le « Monsieur je-sais-tout » qui le fait bien entendre autour de lui. Pas besoin de réviser à la dernière minute, vous avez revu, corrigé et stabiloté vos cours chaque soir avant de dormir. Ça aide à se souvenir ! En tant qu’entrepreneur, vous avez un parcours sans tâche. Vous avez géré la création de votre entreprise avec brio et l’avez mené à la baguette jusqu’à son entrée en bourse. Vous savez tout, avez réponse à tout ! Vous ne comprenez pas que les autres soient confrontés à des problèmes d’investissement, au management de leur équipe ou à la recherche de nouveaux clients. Des problèmes, quels problèmes ? 

L’entrepreneur freestyle, l’étudiant « je-m’en-foutiste »

La veille des partiels, c’est une habitude. Vous donnez rendez-vous à vos révisions rue de la soif. Un puis deux puis trois bars sur votre chemin vous empêchent de mener à bien votre mission sérieusement. Tant pis. Vous ferez mieux au rattrapage. Ce n’est pas comme si vous n’aviez pas l’habitude. Au fond, c’est juste une histoire de motivation. En tant qu’entrepreneur, vous êtes souvent en mode « freestyle ». Certains de vos rendez-vous professionnels l’ont expérimenté à leurs dépens. Vous n’avez jamais su comment fonctionnait un agenda. Pourtant il y a ce je-ne-sais-quoi qui joue toujours pour vous. Vous savez retourner les situations en votre faveur et faire d’un banquier mécontent votre associé. 

L’entrepreneur débordé, l’étudiant à la dernière minute

Les dates de partiels sont surlignées depuis le début de l’année sur votre agenda et vous avez boycotté la moitié des vacances entre amis pour mettre du temps de côté. Cette fois-ci est la bonne ! Vous ne tomberez plus dans les écueils des années précédentes. Pourtant, sans savoir au juste comment, vous vous retrouvez la veille des examens la tête dans le guidon, une pile de bouquins pour oreiller… débordé par tant de choses à réviser. On vous confond parfois avec le premier de la classe quand on vous voit réviser aux portes de l’amphi le matin même. Que nenni … ! En tant qu’entrepreneur, vous êtes de ceux qui prévoient de longue date les timings sans jamais les respecter. Vos impôts, vos rendez-vous, vos dossiers, vos projets de partenariats… Vous y passez du temps, oui, mais à 24h de la deadline. Le stress est le compagnon de l’audace. Peut-être. 

L’entrepreneur sur le tard, le papy de l’amphi

Vous vous êtes dit un matin « et bien, pourquoi pas moi ? ». Et vous avez sauté le pas qui vous séparez de l’aventure en vous inscrivant à l’université. Vous êtes le papy de l’amphi, celui que les étudiants, intrigués, ont regardé le jour de la rentrée avant de s’habituer à votre présence. Vous manquez de réflexes scolaires mais votre expérience vous permet de saisir plus facilement les leçons. Pas sur que les autres étudiants ne zyeutent pas votre copie le jour de l’examen ! En tant qu’entrepreneur, vous n’en êtes pas à votre premier poste et vous avez côtoyé le salariat. Créer votre boîte est une vocation tardive mais que vous prenez à bras le corps, grâce aux bagages dont vous vous êtes jusque là munis. Vous êtes d’ailleurs prêt à faire bénéficier de votre expérience les jeunes entrepreneurs qui le veulent bien. 

L’entrepreneur multitâche, l’étudiant débrouille

Vous avez un pied à l’université et un pied dans la supérette d’à côté pour raison de survie. Votre job, c’est la méthode « débrouille » que vous avez trouvée pour arriver à joindre les deux bouts en fin de mois. Sans papa ni maman derrière, vous vous autoproclamez indépendant avec tous les paris que cela implique. Alors aux heures des examens, vous êtes fier de pouvoir assumer vos choix… Quitte à échouer. En tant qu’entrepreneur, vous êtes de ceux que personne n’a poussé sur ce chemin-là. Alors oui, vous enchaînez les petites et grosses galères, seul ou avec vos associés. Mais vous gardez le cap et restez motivé. Quoiqu’il en coûte et malgré les échecs éventuels, vous êtes heureux et fier de vous débrouiller par vous-même. Et ça, c’est la meilleure des formations…

[Financement] Crowdfunding : investissez dans un commerce près de chez vous

Vous rêvez depuis longtemps d’ouvrir un commerce de proximité ou de redonner un élan de jeunesse à votre point de vente ? Vos souhaits sont exhaussés grâce à une jeune plateforme de crowdfunding, Bulb in Town, qui vous propose l’appui de vos voisins pour lever des fonds.

Une plateforme de quartier

Comme beaucoup de plateformes de crowdfunding, le principe de Bulb in Town est de financer des projets par des internautes. Toutefois, Bulb in Town s’adresse exclusivement aux porteurs de projets de création de commerces et d’activités dans un quartier. Le principe de cette jeune plateforme de crowdfunding vise le financement des projets avec un ancrage local comme les restaurants, les librairies, les musées et les associations de quartier… Néanmoins, la particularité de ce mode de financement réside dans les contreparties effectuées en nature telles que l’obtention de réductions sur le prix des menus, la possibilité de donner son nom à un sandwich à la carte, posséder une plaque gravée à son nom dans un restaurant, etc.

Un fonctionnement accessible à tous

Bulb in Town vous accompagne durant la préparation de votre levée de fonds. Cette plateforme privilégie des projets suffisamment mobilisateurs pour inciter les riverains à financer le développement de leur quartier. Les levées nécessaires à la réalisation des projets se situent entre 1000 et 2000 euros. La moyenne s’élève à 4500 euros.

75% des entrepreneurs financés

Avec Bulb in Town, 75% des entrepreneurs parviennent à mobiliser une communauté suffisante pour boucler leur levée. Lancée en février 2013, Bulb in Town a déjà financé 90 projets pour environ 270 000 euros. Parmi les bénéficiaires de ce mode de financement, la librairie Les Orgues qui est devenue un lieu hybride de détente avec un café et un restaurant. Cette idée des propriétaires était parvenue à fédérer 110 riverains et de réunir 10000 euros contre 6000 demandés.