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Interview de Sandra Le Grand, Fondatrice du groupe Kalidea

Interview de Sandra Le Grand, fondatrice et présidente du groupe Kalidea, premier prestataire de programmes de fidélisation sur le marché des comités d’entreprise et des salariés. 

Quel a été votre parcours avant de créer Canalce, devenu par la suite Kalidea ?

Je suis diplômée de l’Institut d’Administration des Entreprises (IAE) de Paris. J’ai commencé ma carrière en 1989 au sein du groupe Coca-Cola où j’ai passé 11 ans. J’y ai fait mon ascension professionnelle en débutant comme négociatrice grands comptes puis en occupant successivement les postes de responsable du développement des ventes, manager d’une équipe de vente en grande distribution et directrice channel marketing. J’avais 34 ans et 2 enfants. Tout allait très bien pour moi.

Pourquoi avoir pris le risque de vous lancer ?

Parce que j’en avais profondément envie, une envie plus forte que le salaire, le confort de vie, la voiture de fonction ou le statut professionnel ! Depuis quelques années déjà, j’avais en moi l’idée de créer. Et puis, en 2000, j’assiste au bouillonnement d’Internet et je vois un reportage à la télévision sur des jeunes qui lèvent 5 millions de francs pour créer leur boite. Cela a été le déclic. Quand j’ai réfléchi au marché à intégrer, l’idée des comités d’entreprise m’est venue spontanément. Chez Coca-Cola, j’étais spécialisée dans le marketing par circuit et le premier est celui du travail. J’étais donc déjà en contact avec des comités d’entreprise. En commençant à m’intéresser à ce marché, j’ai vu qu’il pesait 15 milliards d’euros pour 30 000 comités d’entreprises. Je me suis dit qu’il y avait des choses à faire avec Internet.

D’où vous est venue cette envie de créer votre entreprise ?

Avant de rentrer chez Coca-Cola, j’ai eu une première expérience professionnelle chez McDonald’s. En 1983, j’avais participé à mettre en place les anniversaires enfants, ce qui était tout nouveau. Dans le restaurant où j’étais, à Marseille, j’avais monté tout le package, j’animais les après-midis et je les vendais. Je trouvais cela tellement extraordinaire que je voulais monter un business autour des enfants. J’ai hésité à ce moment-là mais je ne l’ai pas fait parce que je n’avais pas encore fini mes études et que je m’apprêtais à venir à Paris. Plusieurs années après, j’ai concrétisé mon rêve. Il n’y a pas d’âge pour créer.

Sur qui avez-vous pu compter lors de la création de Kalidea ?

à l’époque, les réseaux liés à l’entrepreneuriat n’existaient pas ou ne se faisaient pas très bien connaître. Ce sont donc mes Business Angels et mes amis qui m’ont donné des conseils. En France, 11 millions de personnes rêvent de créer leur entreprise. J’avais donc forcément des entrepreneurs potentiels autour de moi. Pour mes amis, m’aider, c’était aussi une manière pour eux de créer à travers moi. Après le 11 septembre 2001, alors qu’il y avait un élan pessimiste sur l’économie, ils ont été très présents et solidaires de mon projet. Ils m’appelaient pour savoir de quelle manière ils pouvaient me soutenir.

Quelles ont été les grandes étapes du développement ?

La société a été lancée en 2000. Nous avons fait une première acquisition en 2001 qui nous a permis d’obtenir un portefeuille d’offres et l’abonnement des premiers CE. Cela nous a permis d’autofinancer une croissance dynamique avant de faire entrer des investisseurs capital-développement en 2007. Cette étape a vraiment accéléré notre croissance et nous avons pu faire une dizaine d’acquisitions entre 2008 et 2012 grâce aux dix millions d’euros levés. Dans le développement d’une entreprise, la plus grosse difficulté est toujours le financement. Chercher de l’argent ne signifie pas qu’on ne va pas bien, au contraire ! Mais il faut le prévoir et l’anticiper de façon volontaire.

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Comment s’est faite la notoriété de Kalidea ?

Comme nous sommes en B to B to C, nous ne nous adressons pas au grand public et nous n’avons pas fait de grosses campagnes. Nous avons été présents sur de nombreux salons professionnels pour nous faire connaître. L’entreprise a acquis de la visibilité par les réseaux, les médias et les prix. Kalidea s’est vu décerner le 2e prix du Fast 5 2013 par Deloitte In Extenso Technology Fast 50 et le trophée d’or d’action commerciale. Je suis très investie dans des clubs de dirigeants, Vice-présidente de Croissance Plus et j’ai reçu le Prix Trofémina 2013 dans la catégorie Business ainsi que la femme en or 2012.

Belle preuve de succès ! Quelle est votre recette ?

être toujours dans l’action, positive et créatrice de solutions. Un chef d’entreprise qui baisserait les bras, c’est terrible, car derrière lui, c’est un enchainement de dominos. Quand je ne suis pas à mon top niveau, je me remonte seule en chantant dans la voiture, en faisant du sport, du shopping, en allant au musée ou au théâtre. Bien sûr, à certaines occasions, j’ai des bras de fer avec des partenaires, des banquiers ou même des clients. Toute l’idée, c’est de construire une solution et de se dire qu’à un moment donné, on va trouver un accord. Se placer dans ce schéma là, c’est déjà adopter un esprit gagnant.

Comment avez-vous réussi à gérer vos agendas de maman, de femme et de chef d’entreprise ?

Être dirigeant apporte une satisfaction fantastique en termes d’adrénaline, d’enthousiasme et de fierté. C’est aussi quelque chose de très prenant qui bouleverse complètement vos relations avec votre conjoint et votre famille. Il faut savoir le doser et ce n’est pas toujours évident, surtout à l’intérieur de son couple. Pour une femme, c’est toujours très compliqué. Quand j’ai créé Canalce, mes enfants avaient trois et un an. Je pensais à juste titre qu’ils auraient davantage besoin de moi en grandissant. Les premières années, c’était difficile pour moi de profiter d’eux en rentrant tôt à la maison mais plus tard, j’ai pu leur donner l’affection particulière dont ils avaient besoin. Même si je travaillais beaucoup et que je n’ai pas pris beaucoup de vacances, j’ai toujours adopté la règle de ne pas travailler le week-end pour tenir sur la durée. Cela fait 14 ans que j’ai créé ma boite. Si j’avais dû bosser 7 jours par semaine, je n’aurais pas pu continuer.

Interview de Franck Annese, Fondateur du groupe So Press

Interview de Franck Annese, fondateur du groupe So Press, qui sans faire de vagues, surfe sur la crise et multiplie depuis 15 ans les magazines. 

Comment l’aventure a-t-elle commencé ?

Avec mes amis, nous avons décidé de monter un festival de rock une fois par an au sein de l’école. On s’est vite rendu compte que cela ne nous occupait pas toute l’année alors nous avons lancé un fanzine de musique en complément. C’était un petit livret, imprimé à la photocopieuse qu’on sortait tous les mois. On trouvait cela plutôt rigolo et on a commencé à réfléchir à créer un vrai magazine culturel. Nous adorions donner notre avis sur les disques, les films et les livres et aucun magazine ne nous plaisait suffisamment pour y écrire. C’est comme cela qu’est né Sofa en 1999. Vu que nous avions besoin d’argent pour démarrer, les 9 que nous étions, nous nous sommes débrouillés pour récupérer chacun 10 000 francs. Moi j’ai revendu ma voiture… En revanche, je ne sais pas pourquoi on s’était fixé à l’époque qu’il fallait avoir 90 000 francs pour lancer un magazine.

Qu’est-ce que vous avez retenu de cette première expérience ?

L’aventure de Sofa a duré 7 ans. Nous avons appris comment lancer un magazine et comment le fabriquer, les leviers pour faire en sorte que cela fonctionne mieux. Nous avons testé aussi pas mal de choses et fait énormément d’erreurs. Le magazine n’était pas voué à faire de l’argent et nous n’avons jamais essayé d’en vivre. Nous avions tous un job à côté et nous ne nous payions pas. à l’époque, je travaillais en parallèle pour l’émission Culture Pub. Nous ne voulions aucune contrainte économique sinon celle de la fabrication du magazine. Ce choix, nous l’avions pris dès le début. L’aventure a été passionnante mais effectivement, cela coûtait plus cher que cela ne rapportait. Le marché de la presse culturelle en France est très faible.

Du coup, vous avez opté pour un virage à 90° en lançant un magazine de sport ?

Absolument pas. L’idée de SoFoot est née d’une blague. Nous avions une équipe de foot « corpo » à Sofa et ce sont ces personnes qui m’ont demandé de lancer un magazine de football. Nous étions à 3 semaines d’une coupe du monde. J’ai dit : on y va ! Nous avons vendu 1 500 exemplaires, ce qui était vraiment nul mais nous avons reçu beaucoup de retours. C’était incroyable ! J’avais l’impression que tous ceux qui avaient acheté le magazine nous écrivaient. Je me suis rendu compte que nous avions touché quelque chose même si rien n’était calculé. Six mois plus tard, nous avons retenté l’expérience avec un numéro « 0 bis », plus petit. Nous étions certains que changer de format modifierait la donne ! Cela n’a eu aucun effet. Nous avons une nouvelle fois vendu 1 500 exemplaires… C’était vraiment de l’artisanat. Nous scannions les photos d’autres magazines et nous n’avions aucun contact de joueurs. Nous n’étions pas des journalistes sportifs, simplement des passionnés. C’était peut-être là la différence. Quand nous avons vu que certaines personnes voulaient nous rejoindre sur le projet, cela nous a mis en appétit. J’ai arrêté mon job et en mars 2003, nous sommes partis pour de bon à l’aventure.

Comment vous êtes-vous financé ?

Avec mes cofondateurs, Guillaume et Sylvain, nous avons mis notre argent de Noël : 450 euros à trois… ce qui est à l’heure actuelle toujours notre capital ! Nous sommes allés démarcher les banques. Seule une a accepté de nous aider en nous apportant 100 % du capital ! Ce qui représentait 900 euros en tout. Nous n’allions pas aller très loin… J’ai rencontré l’imprimeur avec lequel nous travaillions pour Sofa et chez qui nous avions pas mal de dettes déjà. Je lui ai proposé un deal : nous avancer 3 numéros en lui disant qu’on allait le rembourser en fin d’année et qu’on resterait ensuite chez lui pour l’impression. Cela représentait quand même 60 000 euros. Il a accepté et nous avons démarré comme ça, grâce à un prestataire qui a bien voulu nous faire confiance. Cela a suffisamment marché pour que nous le remboursions en décembre. Depuis, nous n’avons plus jamais eu de dettes.

Comment s’est développé le groupe SoPress ?

Très simplement. Nous n’avons jamais fait de réunions pour mettre au point des stratégies incroyables et compliquées. Nous avons toujours préféré y aller petit à petit. Le premier numéro de SoFoot s’est vendu à 4 500 exemplaires. En 11 ans, il s’est fait un nom dans le milieu. 70 000 numéros par mois sont vendus actuellement. De fil en aiguille, j’ai rencontré des personnes qui m’ont proposé des projets que j’ai acceptés. C’est comme ça qu’est née la boîte de production SoFilm que j’ai montée avec Sophie, ma femme, qui est réalisatrice et quelques amis. Nous avons aussi financé d’autres magazines comme Doolitle, Pédale, SoFilm et SoFoot Junior. Ce ne sont que des opportunités. Au printemps prochain, nous allons lancer un quinzomadaire de société et pour le coup, c’est différent. Je n’ai pas envie de faire un magazine plus petit que SoFoot. C’est pour cela que pour la première fois, nous faisons entrer des investisseurs au capital et empruntons 700 000 euros à la banque.

Votre parcours, c’est quand même un beau pied de nez à la crise.

C’est certain, SoFoot aurait vendu beaucoup plus il y a 20 ans mais, la crise, cela ne nous parle pas vraiment car nous sommes nés avec. Nous avons lancé les magazines sans trésor de guerre. Nous n’avons pas le choix, si ça marche, ça marche. Sinon, nous sommes obligés d’arrêter. Nous sommes nés sans confort et notre principe fonctionne sur l’auto-alimentation. Ainsi, nous avons plutôt tendance à sentir une expansion que la crise. Nous savons bien qu’à un moment, tout peut s’arrêter alors nous évitons de flamber. Par exemple, nous avons déménagé récemment et pour économiser, nous nous chargeons nous-même d’une partie des travaux.

Quel type de manager êtes-vous ?

Nous fonctionnons vraiment en bande. Tout est à la fois plus simple par certains côtés mais il faut aussi prendre le temps de ne pas précipiter les choses. C’est vrai pour les recrutements comme pour les responsabilités. Depuis septembre, je ne suis plus le rédacteur en chef de SoFoot. Je savais qu’au bout de 10 ans, il fallait que quelqu’un d’autre prenne la succession. Mais je ne voulais pas que cela se fasse par une poignée de main dans un coin du bureau. Le point d’orgue a donc été la coupe du monde de Brésil où toute l’équipe s’est rendue. Un passage de témoin en douceur.

les Conseils de Franck Annese

  • Créer sa boîte en fonction de sa personnalité. Il n’y a pas de méthode pour lancer son entreprise car toutes sont radicalement différentes. Certains préfèreront être chef, avoir une secrétaire et gagner rapidement de l’argent. Ma boîte me ressemble car j’ai toujours aimé l’esprit « bande de copains » et je n’ai pas d’angoisses matérielles. Cela ne veut pas dire que nous sommes meilleurs que d’autres. Il faut simplement avoir l’envie de défendre ses valeurs.
  • Miser sur une équipe. Toutes les personnes qui travaillent pour moi, je les connais. Notre organisation se fonde sur de l’autogestion au sein d’un collectif. Une des règles : joue pour l’équipe et l’équipe jouera pour toi.
  • Faire du terrain. Nous avons des lecteurs et des clients, les kiosquiers. Au lancement d’un magazine, je ne veux pas que ce soit des commerciaux qui aillent voir ces derniers mais des journalistes du canard. Cela fait un peu « camelote » mais ce sont ces personnes qui nous représentent sur le terrain. Si nous arrivons à les faire adhérer à nos magazines, elles nous défendront auprès des lecteurs.

Un recours accru au crowdfunding pour les start-ups et PME européennes

Les sources de financement des entrepreneurs se diversifient grâce au développement de la finance alternative, complémentaire au système financier traditionnel.

Un secteur européen en ébullition

Le marché européen de la finance alternative en ligne a augmenté de 144% l’an dernier, et s’évalue à près de 3 milliards d’euros aujourd’hui. Il pourrait même dépasser les 7 milliards d’euros en 2015, dans la mesure où les fondamentaux du marché demeurent solides, selon les estimations de l’étude « Moving Mainstream » réalisée par le Centre for Alternative Finance de la University of Cambridge Judge Business School et le cabinet EY.

À lui seul, le Royaume-Uni représenterait l’essentiel du marché européen avec 2,3 milliards d’euros (1,6 milliard de livres). La France (seconde en Europe avec 154 millions d’euros), l’Allemagne, les pays scandinaves, les Pays-Bas et l’Espagne, autres principaux marchés en Europe, enregistreraient également une nette progression de l’activité.

Sans prendre en compte le cas spécifique du Royaume-Uni, le prêt à la consommation (Peer-to-Peer lending) est le plus important segment de marché utilisé en Europe, devant les dons ou souscription avec contreparties en nature ou financières dites « rewards » ou « production », et les apports en fonds propres avec prises de participation dans le capital d’une entreprise (crowdinvesting). À noter toutefois la forte croissance qu’enregistre le segment du prêt rémunéré à destination des PME.

En France, deux principaux acteurs sont parvenus à construire leur marché, Prêt d’Union pour le prêt à la consommation et Unilend pour les prêts aux PME. De nombreuses autres plateformes sont également en phase de lancement dans un secteur émergent qui n’a pas fini de faire parler de lui.

Une source de financement des PME et start-ups

Dans son ensemble, selon cette étude, la finance participative aurait contribué à lever 385 millions d’euros de financement en early-stage, croissance et fonds de roulement au cours des trois dernières années pour près de 10 000 start-ups et PME d’Europe continentale sans le Royaume-Uni.

Le rythme s’accélérant, plus de 200 millions aurait d’ailleurs été enregistré pour la seule année 2014, engendrant de fait un intérêt croissant des investisseurs institutionnels. Le recours accru au crowdfunding pour les start-ups et PME européennes devrait favoriser l’innovation, la création d’emplois et le financement de causes sociales.

Interview de Carl Azoury, Cofondateur de Zenika

Carl Azoury est le cofondateur de Zenika, cabinet de conseil et de formation en architecture informatique Java/JEE et méthodes agiles. Sa société se fonde sur des valeurs de transparence, de partage et de convivialité qui lui ont valu d’entrer dans le Top 10 au classement des « Best Workplaces » de France en 2014.

Quel a été votre parcours jusqu’à la création de Zenika ?

Après un diplôme d’ingénieur spécialisé en informatique à l’INA-PG (Institut national agronomique Paris-Grignon), je commence ma carrière dans le développement, le conseil, la réalisation et le service informatique. Au bout de dix ans, avec certains de mes collègues, je décide de quitter la société où je travaillais. En avril 2006, je cofonde Zenika avec mon associé Laurent Delvaux avec une ambition : créer la société dans laquelle nous aurions aimé être en tant que consultant informatique.

Qu’est-ce qui vous manquait en tant que salarié ?

La possibilité d’être polyvalent et de monter en compétence rapidement. C’est cette amélioration continue que nous avons souhaité mettre en place avec Zenika. Pour permettre à nos équipes d’être toujours au fait des dernières technologies Open Source, nous organisons, tous les deux mois, des journées de formation sur des sujets mêlant théorie et pratique. Les technologies abordées concernent plus particulièrement les domaines du Big Data, NoSQL et DevOps. Nos salariés sont également amenés à sortir de leur mission pour animer des formations et faire du conseil. C’est cette triple compétence de nos consultants (conseil, réalisation, formation) qui caractérise notre modèle.

Dans une logique entrepreneuriale, vous avez créé zStartup. Quel en est le concept ? 

En 2013, deux de nos salariés ont quitté Zenika pour rejoindre des start-ups. Cela nous a conduits à lancer, zStartup, un projet d’aide à la création d’entreprise dédié à nos équipes. Ceux qui ont envie d’entreprendre exposent leur idée devant un jury interne. Nous discutons de sa viabilité et si nous décidons de le lancer, nous fournissons au porteur de projet, des ressources humaines et un accompagnement technique pendant six mois. L’objectif est, par la suite, de présenter le projet à des investisseurs. En cas de levée de fonds, notre collaborateur pourra quitter la société pour monter sa start-up, dont Zenika sera actionnaire minoritaire. Cela crée une émulation interne : des collaborateurs à la direction ! Nous sommes fiers de participer à l’émergence de start-ups en France.

Avez-vous été aidés lors de la création de Zenika ? 

Nous n’avons pas reçu d’accompagnement spécifique et typiquement, zStartup est une expérience dont nous aurions aimé bénéficier. Nous avons découvert l’entrepreneuriat sur le tas même si nous connaissions déjà notre métier. En 2011, nous avons été accompagnés par l’Institut du mentorat entrepreneurial (IME), mis en place par la Chambre de commerce et d’industrie de Paris. Pendant un an, nous avons passé une demi-journée par mois à échanger avec un mentor, une personne d’expérience, chef d’entreprise.

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Comment s’est développée votre entreprise ?

Un an après la création de Zenika, nous intégrions nos premiers locaux et recrutions notre premier salarié. Depuis cette date, nous avons toujours eu une croissance à deux chiffres. Nous avons commencé à organiser nos premières conférences techniques en France en 2008. Partant du constat que les gens brillants ne se trouvent pas seulement à Paris, nous nous sommes développés très tôt en région : Lyon, Rennes, Nantes, Bordeaux … Fin 2011, Zenika affichait 4,5 millions d’euros de chiffre d’affaires et à la différence de service classique, nous n’avions pas encore intégré de commerciaux… Nous privilégions alors notre réseau, basé sur la notoriété et le référencement Google. Aujourd’hui, nous comptons 135 collaborateurs et prévoyons un chiffre d’affaires en 2014 de 13 millions d’euros.

Avez-vous eu des doutes à un moment donné ? 

Jamais. Dès le début, nous savions ce que nous voulions faire et nous avons été très audacieux. Pour tisser des partenariats techniques avec de grandes boîtes, nous n’avons pas hésité à rencontrer leurs dirigeants et leur proposer nos services alors même que nous ne comptions que 5 personnes dans l’équipe. Nous ne nous sommes jamais non plus demandé si notre business model était viable ou non car, sans rechercher de clients, il y a toujours eu une demande et un besoin. En 2014, pour la troisième année consécutive, les performances de Zenika ont été saluées par le classement Deloitte Technology Fast 500 EMEA, un palmarès international de référence qui récompense les entreprises technologiques à forte croissance sur les cinq dernières années. Du point de vue de nos collaborateurs, nous avions un turnover zéro jusqu’à l’année dernière. Aucun de nos salariés n’est parti dans une autre société de service.

Quelles sont vos autres perspectives d’avenir ? 

Le développement naturel de Zenika va nous mener vers l’international. Nous avons déjà un bureau à Londres et une filiale en Grèce. Mais nous souhaitons d’abord consolider et développer la France. Nous devons poursuivre notre croissance sur le modèle mis en place jusqu’à présent. Pour conserver notre dynamisme et notre motivation, nous voulons conserver la notion de tribu et l’esprit « start-up » qui fait la part belle au management horizontal pour ne pas tomber dans les travers des grands groupes. Pour ne pas se fourvoyer, on s’imprègne, on échange et on confronte les idées avec d’autres chefs d’entreprise. Il faut toujours se remettre en question et s’adapter si cela devient trop lourd en matière de process.

Interview de Guillaume Richard, Cofondateur du groupe O2 Développement

Interview de Guillaume Richard, cofondateur du groupe O2 Développement qui a permis la création de 6 100 emplois ces cinq dernières années.

Le Groupe O2 est le premier créateur d’emplois en France selon une étude Xerfi. Qu’est-ce que cela vous fait ?

C’est à la fois une immense fierté et une immense responsabilité. Une fierté parce que nos métiers sont porteurs de sens aussi bien pour nos clients que pour nos salariés. En créant des emplois, nous donnons des débouchés professionnels, des perspectives et de la dignité à des personnes qui sans cela seraient au chômage ou au RSA. Depuis une vingtaine d’années, beaucoup de fonctions de base ont disparu comme les métiers de pompiste, d’hôtesse de caisse, de guichetier… Le métier du service à la personne est encore un secteur qui crée beaucoup d’emplois.

Vous parliez de responsabilité ?

Une des difficultés majeures pour une entreprise en croissance, c’est l’entrepreneur lui-même. Quand vous créez votre boîte, vous êtes seul ou à deux. à dix salariés, vous apprenez à déléguer, à vingt, vous apprenez à gérer. à partir de 1 000 salariés, votre métier n’a plus rien à voir avec ce que vous faisiez initialement. Vous devenez un chef d’orchestre. Votre fonction ne consiste non plus tant à produire par vous-même qu’à encadrer, manager, donner une direction et une stratégie. J’ai donc une responsabilité vis-à-vis de ce que la société est devenue. à présent, ce n’est plus mon entreprise mais l’entreprise des 10 000 salariés du groupe.

Tout chef d’entreprise doit juger d’un œil lucide ses compétences et ses faiblesses. J’ai mené ce groupe jusque-là, je veux continuer de le développer pour le conduire à l’international vers 100 000 salariés. Mais je ne suis pas sûr que j’aurai les compétences et l’appétence ! Car cela supposerait être davantage mobile et moins présent auprès de ma femme et de mes enfants, et je ne sais pas si j’en aurai envie.

Vous avez monté O2 en parallèle de votre emploi chez Relay H. Quel a été votre parcours ?

J’ai été diplômé de l’EDHEC, école des Hautes études Commerciales du Nord, en 1996 et je suis entré à la Française des jeux comme contrôleur de gestion. En 1999, j’ai démissionné de mon poste pour créer une première entreprise dans le domaine du service en m’associant avec une boîte qui existait déjà pour allier l’économie réelle à l’économie virtuelle du web, selon le modèle « click and mortar ». Le temps de fabriquer le business plan et de se mettre d’accord, l’explosion de la bulle Internet nous a empêchés de lever les fonds que nous cherchions.

Plusieurs associés ont définitivement quitté l’aventure et j’ai été obligé de prendre un emploi salarial. J’ai été adjoint au directeur de l’exploitation chez Relay H pour les 800 points de vente du groupe, entre mars 2001 et fin juin 2004. J’étais en charge des différents services dont l’entretien et la maintenance des points de vente du groupe. Le jour, je travaillais de 9h à 20h puis le soir, le week-end et les vacances, je m’occupais de ma boîte avec une intensité toute particulière à partir de 2004 où pour le coup, je faisais au moins trois à quatre nocturnes par semaine en renchaînant le lendemain chez Relay.

Comment avez-vous réussi à conquérir votre marché ?

Personne ne devient numéro 1 par hasard, cela demande des sacrifices et un travail de malade. En 2005, avec mon associé, nous nous sommes donné pour objectif de devenir leader, nous avons mis tout en œuvre pour mener une stratégie de croissance : ouvrir notre capital, aller chercher des financements, recruter des personnes meilleures que soi… Ce qui est quand même un acte d’humilité important pour des chefs d’entreprise qui sont en règle générale, un peu mégalo !

Le marché de services à la personne a explosé en 2006. Nous avons profité de la dynamique pour nous doter d’un réseau qui a couvert tout le territoire. En 2007, le groupe représentait 93 agences de proximité implantées dans l’ensemble des grandes villes de France. Nous avons consolidé ensuite notre développement et avons gagné en expertise. Après avoir commencé par l’entretien de la maison, nous avons développé la garde d’enfants et à partir de 2011 l’accompagnement des personnes âgées ou handicapées. Aujourd’hui, le groupe comprend 163 agences de proximité et intervient auprès de 40 000 familles au quotidien.

Vous avez réussi votre pari !

Le pari de la quantité est gagné mais je travaille encore sur le pari de la qualité. J’ai 94 % de mes salariés qui se disent épanouis dans leur travail. C’est beaucoup. Mais cela veut aussi dire 6 % qui ne le sont pas, soit 600 personnes quand vous avez 10 000 salariés. Clairement, cela m’embête. Au cœur de notre projet d’entreprise, un salarié satisfait, c’est à 99,9 % l’assurance d’un client satisfait. Il faut donc que nous réussissions à nous améliorer.

Dans le domaine des services, les rémunérations sont structurellement assez proches du Smic, nous ne pouvons pas les revoir à la hausse. Nous essayons donc d’offrir d’autres satisfactions comme des conditions de travail en conformité avec les attentes de nos salariés, une augmentation du niveau de compétence ou des évolutions de carrière. Tous ont une carte de visite personnalisée, un téléphone portable professionnel, une tenue, des méthodes et des outils. Ce sont des éléments auxquels nous sommes très attachés.

Quels sont les objectifs du groupe pour la suite ?

Ce sont toujours les mêmes ! Devenir numéro 1, ce n’est pas seulement être numéro 1 français ! Mon rêve pour O2 est que, dans 15 ou 20 ans, l’entreprise fasse partie des leaders mondiaux dans le service à la personne comme Sodexo l’est par exemple dans la restauration collective.

Comment cela va-t-il se mettre en place ?

Nous allons faire appel à un autre fonds d’investissement pour pouvoir être accompagnés dans cette prochaine étape. En France, au début, nous étions uniquement dans un modèle intégré et succursaliste. Depuis 2012, nous avons choisi la franchise pour nous développer. Aujourd’hui, j’ai donc deux grandes formes d’organisation et trois grands métiers de service à la personne qui me permettent, en fonction des pays, de choisir le développement qui est le plus approprié. Bien sûr, notre ordre de priorité passera obligatoirement par la rencontre avec les personnes qui rejoindront l’aventure O2, exactement de la même façon que nous l’avons fait en France.

les Conseils de guillaume richard

  • Bien définir votre projet. Avant de vous lancer, vous devez bien définir vos ambitions. Vous devez également évaluer le potentiel de croissance de votre projet et connaître la direction vers laquelle vous souhaitez l’amener.
  • Rêver la lune. C’est comme en sport. Il y a ceux qui ambitionnent de devenir Lionel Messi, le meilleur joueur de foot au monde et qui se donnent à fond pour réussir. D’autres disent qu’ils veulent devenir professionnels et d’autres simplement des amateurs qui prennent du plaisir. Lionel Messi a rêvé sa vie, c’est pour cela qu’il a réussi à atteindre son objectif. Vous ne pouvez pas devenir leader si vous ne le rêvez pas. Et en face, il faut s’en donner les moyens.
  • Se donner les moyens de réussir. Vous ne deviendrez numéro 1 que si vous l’avez décidé. Il faut donc faire des sacrifices et prendre les mesures qui conviennent. C’est aussi accepter éventuellement qu’un jour ou l’autre vous deviez céder la place à des personnes qui sont plus compétentes que vous, pour amener l’entreprise plus haut.

Un entrepreneur né qui s’ignore

À 37 ans, Éric Autard, cofondateur d’Optimum Experts, se révèle passionné par l’entrepreneuriat. Pourtant, créer sa propre entreprise n’a pas toujours fait partie de ses plans de vie. De ses études à la fondation de son cabinet d’expertise comptable, voici son parcours mouvementé.

A l’issue de ses études, Éric Autard choisit d’effectuer au Maroc son service national, alternative au service militaire. Il travaille ainsi au sein d’une usine de textile pendant plus d’un an et demi, puis rejoint ensuite le cabinet d’expertise comptable BDO avant d’intégrer l’entreprise PricewaterhouseCoopers jusqu’en 2005, date à laquelle il devient expert-comptable et commissaire aux comptes diplômé.

Il se fait alors débaucher par l’un de ses clients, spécialisé dans l’édition de logiciels bancaire. Le fondateur de la société, alors au bord de la cessation de paiement, lui propose d’en devenir Directeur financier puis actionnaire à condition qu’Éric aide le chef d’entreprise à remonter la pente.
Un challenge qu’il relève avec brio, si bien qu’il parvient à revendre cette société pour 5 millions d’euros deux ans plus tard à Clear2pay, un groupe européen d’édition de logiciels bancaire à l’international. L’acquéreur lui confie ensuite pour mission de racheter d’autres sociétés.

Des débuts en tant que chef d’entreprise

En 2009, l’entreprise pour laquelle il travaille lève 50 millions d’euros auprès d’un fonds d’investissement Américain, AQUILINE. Néanmoins, ce dernier refuse d’intégrer l’une des filiales située en Algérie. Éric, qui croyait dans le potentiel de cette société, refuse de la voir disparaître, et s’en porte alors acquéreur avec l’un de ses associés. L’expert-comptable fait ainsi ses premiers pas dans le monde de l’entrepreneuriat.

En trois ans, le nombre d’employés au sein de cette entreprise passe de 3 à 21 et son chiffre d’affaires explose, passant de 80 000 à 1 million d’euros. Cependant, mi 2013, Éric doit choisir : soit il part vivre sur place en Algérie, soit il cède ses parts. Il choisit la deuxième option, quitte la société et se lance dans un nouveau projet entrepreneurial nommé Efiester, dont le but est de développer une application participative qui facilite l’organisation d’événements festifs. Toujours active, la société à été élu l’une des 20 start-ups les plus prometteuse de 2014 par la CNBC.

Mais Éric envisage sérieusement de reprendre un poste de directeur financier. Il fait des démarches auprès de cabinets de recrutement, vend son expérience, met en avant son CV. Rien à faire : les postes proposés ne lui conviennent pas car il s’aperçoit qu’il ne bénéficiera pas de l’autonomie qu’il possédait avant, il traverse même une phase de déprime. L’excitation apportée par la vie d’entrepreneur lui manque.

Entreprendre dans l’expertise-comptable

Éric cherche alors dans quel domaine entreprendre à nouveau. Il se souvient qu’il possède un diplôme d’expert-comptable depuis près de 10 ans et décide de le combiner avec ses compétences acquises précédemment dans le domaine du logiciel bancaire et le savoir-faire acquis dans la plateforme B2C Efiester. Il décide alors de créer un cabinet d’expertise comptable 2.0 qui donne la possibilité aux clients de gérer leurs comptes depuis une interface web. Ce qui permet aux TPE et PME d’accéder à la comptabilité en temps réel sur internet, générant des gains important de productivité à ces sociétés.

Ce nouveau business model permet de proposer des honoraires très inférieurs à ceux constatés sur le marché français. L’entrepreneur évoque le sujet autour de lui et commence à en parler à un ami d’enfance, M. Besnard, qui lui avait proposé de racheter un cabinet l’année précédente, chose qu’Eric avait refusé judicieusement, car le projet n’a pas abouti sur l’année. Les deux compères décident alors de combiner leurs deux business models originaux dans cette activité de l’expertise comptable.

Il en parle également à d’autres amis experts-comptables, qui adhèrent à l’idée et décident tous de rejoindre le projet. Optimum Experts voit le jour en septembre 2014. Après trois mois d’amorçage, Éric commence à collaborer avec ses premiers clients. La société affiche dès lors une belle croissance. Les tarifs pratiqués et le libre accès aux informations séduisent les clients.
Aujourd’hui, Optimum Experts compte 10 associés et une quarantaine de collaborateurs répartis sur 8 sites en France, Belgique, Luxembourg et Afrique du Nord. Pour le plus grand bonheur de son fondateur, qui ne peut décidément pas accepter l’idée de ne plus être entrepreneur un jour.

2 questions à … Éric Autard

Quels conseils donneriez-vous à ceux qui voudraient entreprendre ?

Premièrement, je dirais qu’il ne faut pas se lancer tout seul, ni être trop nombreux. Deux associés majoritaires, c’est l’idéal. Ensuite, il faut absolument s’assurer que l’on possède les compétences requises pour l’activité dans laquelle l’on va entreprendre. J’ai accompagné certains clients qui ont racheté une société qui les intéressait, mais qui ne possédaient pas les compétences liées à cette activité. Personnellement, je ne connais aucun cas où cela a fonctionné sur le long terme… Je dirais enfin qu’il demeure très important de réfléchir en amont sur son équilibre avec sa vie de famille. Il faut voir si son conjoint est prêt à supporter ce stress. Parce que si l’on se lance et qu’il ou elle vous le reproche par la suite, la situation devient vite invivable, autant au bureau qu’à la maison…

Justement, comment parvenez – vous à concilier vie professionnelle et vie personnelle ?

C’est principalement grâce à mon épouse, je ne pourrais pas me consacrer autant à mon travail si elle n’était pas la pour s’occuper parfaitement de la maison et des enfants. Après la naissance du cadet, elle a décidé d’arrêter de travailler pour se consacrer pleinement à l‘éducation des enfants. De mon côté, je fais en sorte qu’elle puisse sortir régulièrement afin de ne pas tomber dans ce phénomène de désocialisation de la femme au foyer. Étant donné qu’il m’arrive fréquemment de ne pas pouvoir rentrer à cause de mes déplacements professionnels, je fais également en sorte, un jour par semaine, de ne pas travailler et d’éteindre mon téléphone. C’est bénéfique pour tout le monde !

La robotisation peut-elle aider les entrepreneurs ?

La robotique dans les entreprises couvre l’ensemble des systèmes et automates capables de prendre en charge des manipulations ou des opérations de production en lieu et place d’un opérateur humain. Ce système doit ainsi permettre de répondre à un certain nombre de challenges qui seront les impératifs de l’entreprise tant du point de vue de l’exécution des tâches qu’en matière de gestion logistique.

Les robots ne sont plus réservés qu’aux seuls sites de génie civil, aux blocs opératoires ou aux grandes chaînes d’assemblage. La robotisation serait-elle alors l’avenir des entreprises ?

Robotisée, une entreprise est plus compétitive

Les modèles de pays qui performent dans le secteur de l’industrie, à commencer par l’Allemagne, montrent qu’une entreprise robotisée se hisse à la pointe de la productivité et de fait, de la compétitivité. S’équiper de robot favorise une production non stop, 24h/24, sans aucun défaut ni rebut. La robotisation serait alors à l’origine d’un cercle vertueux de croissance génératrice d’emplois pour soutenir la cadence.

Les entrepreneurs ont donc tout intérêt à adopter cette logique et à s’automatiser pour figurer en bonne place dans les appels d’offres. Le retour sur investissement ne se fera pas attendre ce qui aura l’avantage d’amortir de manière très rapide, parfois en moins de 6 mois, l’investissement mis au départ dans l’équipement de robots. La durée moyenne de retour sur investissement est, d’une manière générale, inférieure à 2 ans dans une PME.

Sauver des emplois au lieu d’en tuer

Depuis 20 ans, l’industrie française est confrontée à une réelle dévalorisation qui s’accompagne d’une idée reçue assimilant la robotisation à une tueuse d’emplois. Comment expliquer alors que les pays les plus robotisés au monde, à savoir l’Allemagne, le Japon ou encore la Corée du Sud affichent des taux de chômage parmi les plus bas ? Tout simplement parce qu’ils doivent leurs performances à l’automatisation de leurs sites industriels, une robotisation qui contribue à un redéploiement de l’activité et du secteur. Il existerait donc une corrélation directe entre le nombre de robots dans une entreprise et la baisse du taux de chômage. Une entreprise dynamique et compétitive devient de fait génératrice d’emplois.

Loin de tuer l’emploi, la robotisation serait même une arme pour le sauver. Elle constitue une nouvelle opportunité pour les entreprises qui pour beaucoup risquent la faillite si elles ne s’automatisent pas. Les robots, loin de tuer l’emploi seraient donc l’avenir de nos PME et plus leur présence sera acceptée dans les entreprises, plus ils alimenteront le cercle vertueux de la croissance et par voie de conséquence celui de l’embauche.

Un équipement facile à vivre

Un robot s’entretient facilement et les pièces se remplacent et se trouvent sans difficulté. Il se configure et s’intègre également de manière simple. Un opérateur est en mesure de conduire une cellule de production avec une semaine seulement de formatiUn robot s’entretient facilement et les pièces se remplacent et se trouvent sans difficulté. Il se configure et s’intègre également de manière simple. Un opérateur est en mesure de conduire une cellule de production avec une semaine seulement de formation.

Une aide précieuse pour la gestion de la logistique et la prise en charge des tâches pénibles

On peut également noter que la robotisation rapproche l’homme et la machine. La « cobotique » prend désormais le pas sur la robotique. L’évolution des technologies permet d’aller vers des robots toujours plus innovants, offrant des précisions au micron près, dotés d’une intelligence toujours plus améliorée dans le comportement, dans les capacités, pour répondre à des besoins spécifiques.

Les robots sont par ailleurs une solution d’avenir en ce qui concerne les tâches pénibles, dans la métallurgie par exemple, ou dans le domaine de la robotique mobile pour le déplacement ou le stock de charges lourdes et isolées.

La gestion de la chaîne logistique est un domaine où la robotique peut apporter beaucoup en termes d’efficacité et de rentabilité. Certaines solutions robotisées, grâce à la technologie du géo-guidage, n’ont besoin d’aucune infrastructure au sol et se repèrent grâce un système de reconnaissance ultra sophistiqué composé d’images en 3D.

Modifications de l’agrément Crédit Impôt Recherche : quel impact ?

Garantie délivrée par le ministère de la Recherche (MENESR), en matière d’éligibilité au Crédit d’impôt recherche pour les travaux de Recherche & Développement (R&D) sous-traités d’une entreprise, l’agrément CIR a subi un aménagement important dans le Bulletin Officiel des Finances publiques-Impôts (BOFIP) du 4 avril 2014. Sogedev vous apporte son décryptage sur les effets conséquents de la nouvelle disposition…

Agrément CIR : retour sur la définition

Une entreprise peut choisir de réaliser ses travaux de Recherche & Développement (R&D) en interne ou de les sous-traiter auprès d’un prestataire privé, d’un établissement de recherche public, d’une association ou d’une société de capitaux. Lorsqu’une entreprise confie sa R&D à un prestataire privé, il est nécessaire que celui-ci ait obtenu l’agrément CIR – accréditation du MENESR – afin qu’elle puisse inclure le montant des frais sous-traités, qui lui seront facturés, dans l’assiette du CIR.

Dans le cas où une entreprise décide de sous-traiter son activité de R&D, l’agrément CIR lui garantit que ses travaux sont bien éligibles au Crédit Impôt Recherche. L’agrément CIR est délivré en fonction des compétences techniques de l’entreprise qui en fait la demande et de la nature des projets de recherche sur lesquels elle intervient pour le compte de ses clients ou pour son propre compte.
Cet agrément permet aux donneurs d’ordre des prestataires agréés d’intégrer les factures de sous-traitance dans leurs dépenses de CIR sous condition que les travaux facturés répondent aux critères d’éligibilité.

Avant la modification apportée par le BOFIP, le sous-traitant pouvait, quant à lui, intégrer ces dépenses dans sa propre assiette de CIR à la condition que son client, le donneur d’ordre, précise expressément la non-prise en compte des factures dans son propre CIR.

BOFIP du 4 avril 2014 : quelle modification ? Pour quel impact ?

Le BOFIP du 4 avril 2014 précise que les prestataires agréés CIR ne peuvent plus valoriser de travaux de R&D effectués pour le compte de leurs clients sans prendre en compte les factures émises à leur donneur d’ordres, quand bien même ces derniers ne prendraient pas en compte leurs factures dans leur propre CIR.

La dernière étude de notre cabinet, fondée sur une enquête en ligne qualitative envoyée à 5000 PME et réalisée entre juillet et septembre 2014, nous a permis d’analyser les freins auxquels les PME françaises font face et leurs besoins pour les aider à rester sur le chemin de la croissance. Notre étude révèle que près des 2/3 des répondants agréés CIR s’attendent à une diminution de leur CIR comprise entre 10% et 25% alors que 14% d’entre eux affirment qu’ils subiront une diminution d’au moins 50% du montant de CIR dans leur prochaine déclaration.

Face à ce constat, certains organismes agréés privés envisagent de ne pas renouveler leur demande d’agrément, afin de continuer à bénéficier du CIR. Il conviendra alors de bien évaluer le bénéfice en termes de chiffre d’affaires généré par la clientèle en sous-traitance CIR, au regard de la déclaration de son propre CIR.

En 2015, cap sur la bonne gouvernance !

Dans la vie de l’entreprise comme dans la vie en société, qu’il s’agisse d’une PME ou d’une multinationale, les questions d’éthique et de gestion deviennent fondamentales. Mieux, elles pourraient s’ériger en indicateur de la réussite économique et financière des sociétés. Celles-ci sont ici abordées sous le thème de la bonne gouvernance.

La gouvernance d’entreprise : qu’est-ce que c’est ?

Au sujet de la bonne gouvernance, il n’existe pas encore une définition généralement admise. Toutefois, la référence de base en la matière (code de l’OCDE 1999 – référence en matière de gouvernance d’entreprise ), définit la gouvernance d’entreprise comme « l’ensemble des relations entre la direction d’une entreprise, son conseil d’administration, ses actionnaires et les autres parties prenantes. Elle fournit le cadre au sein duquel sont fixés les objectifs de l’entreprise et définit les moyens d’atteindre et de surveiller les performances ». A cela s’ajoute que la gouvernance d’entreprise pose le cadre de vie, les relations, le système, les processus et les relations humaines à travers desquels l’autorité est exercée. Bien que le cadre juridique duquel devrait dépendre ces mécanismes reste imparfait, il n’en demeure pas moins que la gouvernance d’entreprise joue un rôle de premier plan dans la réussite de l’entreprise, tant pour les PME que pour les multinationales.

Pourquoi même les PME et TPE sont concernées ?

Considérant le concept de base, la gouvernance d’entreprise pose le cadre des règles, des relations humaines et hiérarchiques ainsi que le processus dans et par lequel fonctionne l’entreprise. Par exemple, la gouvernance d’entreprise influence la façon dont les objectifs de la société sont fixés et atteints, comment le risque est surveillé et évalué, et comment la performance est optimisée. Les structures de gouvernance efficaces incitent ainsi les entreprises à créer de la valeur grâce à l’esprit d’entreprise, l’innovation ou le développement et fournit des systèmes de responsabilisation et de contrôle proportionnés aux risques encourus. Ainsi, la gouvernance d’entreprise entre dans le capital immatériel de l’entreprise et représente donc une valeur ajoutée certaine. De plus, la gouvernance d’entreprise accompagne également le changement des mœurs et des mentalités imposant une participation de tous les acteurs dans la vie de l’entreprise. Dans un tel contexte, il va de soi que les objectifs des entreprises passent de : « faire du profit uniquement » (viabilité court terme) à « l’entreprise a des droits et des devoirs vis-à-vis de la société et de toutes les parties prenantes » (viabilité long terme).

De la nécessité d’encadrement d’une bonne gouvernance d’entreprise

Un devoir d’éthique

Il convient de considérer une évolution éthique et innovante de la gouvernance d’entreprise allant au delà d’une évolution orientée profit et ce, à travers des actions dites de « Corporate Social Responsability », « corporate citizenship » ou encore « green business and eco-friendly industry », par exemple. Ces mesures incitent en effet les entreprises et tous ses participants à se préoccuper de tout ce qui concerne la vie de l’entreprise, son environnement, son capital humain.

Pour une valorisation humaine et immatérielle

Les principaux fondements de la gouvernance d’entreprise aujourd’hui tels que promus par les principes de l’OCDE insistent sur la nécessité d’établir des bases solides de gestion et de surveillance de bonnes pratiques à tous les niveaux de l’entreprise afin d’éviter tout risque lié au manque de transparence, à une mauvaise structure ou encore à un non-respect des Droit des actionnaires, des salariés et de toutes les autres parties prenantes. Il paraît également nécessaire de renforcer les dispositifs destinés à éviter les conflits au sein des entreprises et une plus grande parité. Ces réflexions impliquent d’engager et de respecter la diversité dans la composition des équipes suggérant la nécessité de disposer de qualités individuelles spécifiques (indépendance, compétence, expérience, etc.) mais aussi une plus grande diversité notamment en termes de genres, d’origines sociales et culturelles jugée comme pouvant contribuer à la qualité des résultats de l’entreprise.

Et un regain d’intérêts économiques

Un concept et une définition plus claire et homogène des principes de gouvernance permettent la création de valeur ajoutée (capital immatériel) en améliorant les performances par un management honnête basé sur les fondements de notre société. Enfin, un cadre global et plus participatif représente un gage de confiance supplémentaire pour les investisseurs favorisant ainsi les capacités d’emprunts, de partenariats ou encore les opportunités commerciales, toujours selon l’OCDE.

Parmi les pistes proposées, notamment dans le livre vert de la commission européenne basée sur les principes de bonne gouvernance de l’OCDE, il est jugé nécessaire de formaliser le processus d’évaluation de la performance et de la transparence des entreprises, notamment en définissant la participation des salariés et les relations humaines posées. Un auditeur externe peut être consulté dans le but d’évaluer les capacités et l’efficacité de l’entreprise et apporter des solutions.

La bonne gouvernance, d’un point de vue internationaliste

Force est de constater qu’aucun outil n’existe à ce jour afin d’apporter un cadre légal aux pratiques de bonne gouvernance. En effet, sont avancés les arguments liés aux différences d’ordre juridique selon les pays, aux différences de gestion et fonctionnement des places boursières, aux structures de propriété et acquisition et enfin des forces divergentes dues à l’Histoire, à la culture et aux différences de groupements ethniques d’un pays à l’autre. Autant de facteurs rendant difficile l’harmonisation d’un cadre juridique de la gouvernance à l’échelle internationale. Cependant, pour les optimistes, des forces convergentes demeurent, à l’image des codes de bonne pratique de gouvernance déjà existants, de la mondialisation croissante des entreprises, de la concentration globale des pratiques de vérification, de la mise en commun des travaux de recherches, publications et réunions régulières des experts internationaux, et ce, dans tous les domaines !

Nom de domaine en .com : une norme internationale en ligne

Les extensions liées aux noms de domaine (.com, .fr, .net, .eu…) sont nombreuses et différencient un site web d’un autre. Un peut conduire à un site très différent d’un http://www.exemple.com/ possédé par une autre marque. Le .com a, depuis plusieurs années, pris une certaine ampleur sur le web.

Il indique en général un site à dimension commerciale et d’envergure internationale. L’extension .com traduit en quelque sorte une norme internationale en ligne désignant une présence au-delà des frontières. Pour tous ceux qui souhaitent développer une activité commerciale à l’étranger, elle indique une volonté de franchir les limites du territoire national. En optant pour cette extension, le site gagnera en visibilité auprès d’un public international et aura de fortes chances d’apparaître à l’échelle mondiale.

Un nom de domaine historique

En 1984, le tout premier nom de domaine apparait en .com, destiné à un usage test et non à la vente. Ce n’est qu’en mars 1985 qu’a eu lieu la publication finale sous la forme d’un .com. Pionnier d’Internet au MIT, Jack Haverty avoue que le terme .com est le dérivé premier de « compagnie » plutôt que « commercial ».

À ses débuts, internet ne présentait ainsi aucune fin commerciale. Il consistait en un réseau prototype de contrôle et de commandement militaire. L’utilisation pour des fonctions liées à un commerce d’un nouveau genre identifiée, le nom de domaine .com « compagnie » a pris une dimension tout autre, traduisant une dimension commerciale et internationale. Aujourd’hui, l’extension .com est devenue, aujourd’hui, le foyer de la révolution numérique.

Des noms de domaine toujours accessibles

Malgré la croissance accrue des sites internet et des boutiques e-commerce, plusieurs millions de noms de domaine en .com restent encore disponible. Selon Verisigin, près de 99 % des combinaisons à 6 caractères et plus de 95 % des combinaisons à 5 caractères restent encore inutilisées. La société affirme aussi que près de 122 millions de noms de domaine en .com qui ont été enregistrés sont de nouveau accessibles*. Ces statistiques étonnantes révèlent une bonne portion encore inexploitée du domaine .com.

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