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Focus légal sur le télétravail : qu’a-t-on vraiment le droit de faire ou non ?

L’allongement des temps de trajet domicile – lieu de travail, la démocratisation des accès Internet à (très) haut débit et la multiplication des appareils connectés font que le télétravail, qui était il y a encore quelques années réservé à une sorte d’élite, commence à entrer dans les usages classiques de l’entreprise. Mais on ne peut pas tout faire en télétravail, et surtout pas n’importe quoi. Nous allons essayer ici de décrire le cadre légal dans lequel doit s’effectuer le télétravail.

Comment définir le télétravail ?

Il s’agit en fait d’un travail qui au lieu d’être « normalement » effectué dans les locaux de l’entreprise, est réalisé par un salarié en dehors de ces locaux, de façon régulière et volontaire. Ces tâches entrent dans le cadre du contrat de travail du salarié et sont réalisées grâce aux ressources informatiques.

Le télétravail apporte un certain nombre d’avantages, tant pour l’entreprise que pour le salarié. Le salarié gagne en temps de trajet jusqu’à son lieu de travail et peut aménager son temps de travail de façon plus souple. L’entreprise réalise des économies en termes de frais de location de bureaux. En revanche, le salarié peut être amené à revenir régulièrement dans les locaux de l’entreprise en fonction des besoins. Il peut avoir besoin de documentation ou de matériel spécifiques et présents dans les locaux de l’entreprise et auxquels il n’aura pas accès en télétravail par exemple.

Un encadrement par la loi

Le télétravailleur n’existe légalement que depuis la loi du 23 mars 2012. Ce n’est que depuis cette date que le statut et les droits du télétravailleur, ainsi que les modalités de mise en place sont définis dans le code du travail. Le cadre du télétravail est donc le suivant :

– Il s’agit d’un travail effectué hors des locaux de l’employeur, grâce à l’utilisation d’Internet et plus généralement de toutes les solutions de télécommunications disponibles.

– Le travail effectué ainsi doit l’être de façon régulière. Un salarié travaillant occasionnellement depuis son domicile n’acquiert pas le statut de télétravailleur.

– Le salarié est volontaire et donne son accord à cette organisation du travail. Un nouveau contrat de travail ou un avenant à celui existant est signé entre le salarié et son employeur.

Le télétravail peut être effectué au domicile du salarié, au à partir d’un autre lieu.

Les conditions de réalisation du télétravail sont fixées soit dans le contrat de travail initial, au moment du recrutement, soit dans un avenant. Le passage au télétravail doit être volontaire, et un salarié peut refuser de passer à ce mode de fonctionnement, sans que cela puisse constituer un motif de rupture de contrat.

Concernant les conditions de travail, un télétravailleur possède exactement les mêmes droits que les autres salariés. L’employeur en revanche a certaines obligations supplémentaires vis-à-vis du salarié. Il doit notamment prendre en charge tous les coûts directement liés à l’exercice du télétravail : matériels (ordinateurs portable, écran, chaise ergonomique, bureau…), logiciels, abonnements (téléphone, Internet), communications et outils. La maintenance de tous ces outils est également à la charge de l’employeur.

Si le télétravailleur dispose d’une grande liberté pour l’organisation de son temps de travail, la législation concernant notamment la durée du travail et les heures supplémentaires doit être respectée. Les modalités de contrôle du temps de travail (déclaration hebdomadaire dans un outil interne par exemple) sont fixées dans l’accord collectif ou dans le contrat de travail. Les horaires auxquels peut être joint le salarié doivent également être définis, en concertation avec l’employeur et le salarié.

Le code du travail rend également obligatoire l’organisation d’au moins un entretien annuel avec le salarié. Il portera en particulier sur les conditions d’activité et sur la charge de travail.

La fonction publique, un cas particulier ?

La mise en place du télétravail est possible dans la fonction publique, qu’il s’agisse de fonctionnaires ou de contractuels. Les conditions ont été fixées par le décret n°2016-151 du 11 février 2016. Sauf conditions spécifiques (état de santé du salarié par exemple), le télétravail ne peut excéder trois jours par semaine. La demande de télétravail est à l’initiative de l’agent, qui doit obtenir l’accord de son chef de service ou de l’autorité compétente. Cette autorisation est délivrée pour un an maximum et peut être renouvelée.

Le statut juridique de l’agent ne change pas, il conserve les mêmes droits et devoirs que les agents exerçant sur leur lieu d’affectation habituelle.

Ces incubateurs qu’il faut connaître

Les incubateurs font partie des moyens les plus efficaces pour les start-up de bénéficier d’un accompagnement de qualité, d’avoir plus de visibilité et de se faire aider financièrement. Encore appelés accélérateurs, ils accompagnent les start-up en matière de conseil, d’hébergement et de financement. Il existe plusieurs incubateurs publics et privés en France. Voici ceux que vous devez connaitre absolument :

L’Accélérateur

Incubateur spécialisé dans l’accompagnement et l’investissement des startups, l’Accélérateur a été lancé en 2012. Grâce au leadership de ses mentors Gilles Babinet, Marc Simoncini et Catherine Barba, il a pu porter aux sommets les ambitions d’une quarantaine de startups et lever 20 millions d’euros. Cette société se démarque de ses concurrents par un accompagnement de départ de 50 k€ pouvant évoluer jusqu’à 300 k€. Pour atteindre ses objectifs de financement, elle a noué des partenariats avec Extendam, Jaina, Partech et ISAI.

Numa Sprint (ex-Le Camping)

L’incubateur Camping a été créé en 2011. Devenu NUMA Sprint en 2015, il est l’un des plus connus par les startupers. Tous les 4 mois, il fait successivement la promotion de 12 startups. Depuis sa création, 60 startups ont été lancés, dont 90 % fonctionne toujours. En somme, un investissement de plus de 14 millions d’euros a été mis à la disposition de ces entreprises, avec l’accompagnement de grandes entreprises comme Google, Orange, SNCF et BNP Paribas. Depuis 2015, chaque entreprise accompagnée reverse 3 % de son capital à cet incubateur.

The Family

Cofondé par deux anciens collègues du Camping (Oussama Amar et Alice Zagury) et un inspecteur des finances (Nicolas Colin), The Family est un incubateur qui prend 3 % du capital des entreprises accompagnées. Il propose en contrepartie du capital, de l’éducation et des unfair advantages (services gratuits offerts par Paypal, Amazon Webservices, Facebook et FbStart. Pour permettre aux startups d’accéder facilement aux fonds, il a mis en place un réseau de fonds et le système AIR (Accord d’Investissement Rapide).

BIC Montpellier

Classé 4e meilleur incubateur universitaire dans le monde par « Ubi Index des meilleurs incubateurs universitaires », BIC Montpellier (Business Innovation Centre de Montpellier) est un réseau de trois incubateurs : Cap Alpha pour le Biotec, Cap Omega pour les TIC et les MIBI et Cleantech pour l’international. Ce réseau a été créé en 1987. Il compte à son actif 550 entreprises employant environ 4500 personnes et générant plus de 588 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Paris & Co

Reconnu comme le plus grand réseau d’accélérateurs de startups à Paris, Paris & Co est présent sur le marché depuis plus de 15 ans. Plus de 500 entreprises sont hébergées par ce réseau, avec un taux de réussite d’environ 80 %. En 2013, il a réalisé un chiffre d’affaires de 404 millions d’euros. Sa particularité est qu’il anime une vingtaine d’accélérateurs dans une variété de thèmes (jeux vidéos, finance, tourisme, etc.). Grâce à son Club open Innovation, il propose un programme d’accompagnement des entreprises naissantes et une collaboration avec les acteurs de l’écosystème.

Microsoft Ventures

Comme son nom l’indique, Microsoft Ventures est une filiale de Microsoft. Cet incubateur est exclusivement dédié aux projets basés sous Microsoft. L’objectif c’est de promouvoir les produits développés sous les plateformes de cette entreprise. Il a la particularité de s’inspirer du mode de fonctionnement de grandes entreprises installées dans la Silicon Valley et de bénéficier de l’accompagnement du géant du web, Google.

Ces start-ups qui cartonnent dans le domaine de l’intelligence artificielle

Google, Microsoft, IBM ou Facebook, aujourd’hui le secteur de l’intelligence artificielle suscite un engouement massif. Avec des investissements qui ne cessent d’augmenter dans le R&D, l’intelligence artificielle représente un enjeu majeur pour les multinationales du high-tech. Quelles sont alors ces start-ups d’avenir spécialisées dans l’intelligence artificielle et qui font l’objet de la convoitise des géants du Web ?

Vicarious

Basée à San Francisco, la start-up Vicarious fondée en 2010 est spécialisée dans les algorithmes appliqués à l’intelligence humaine. Couvrant alors les domaines de la recherche sur la vision et le contrôle moteur, Vicarious innove dans le secteur de l’intelligence artificielle en développant une application capable de gérer le contenu multimédia et les données visuelles à la place de l’utilisateur. Soutenue notamment par Mark Zuckerberg, la start-up a déjà bénéficié d’une levée de fonds de plus de 72 millions de dollars depuis sa création.

Dark Blue Labs

Créée en 2014 par des chercheurs d’Oxford, la start-up Dark Blue Labs s’est spécialisée sur les techniques du deep learning et de l’apprentissage du langage. Traduisant alors les images en mots, le programme de Dark Blue Labs a suscité l’engouement de la firme Google qui a jeté son dévolu sur la start-up après avoir racheté la société Deep Mind pour un montant de 400 millions de dollars.

Noom

Dans l’optique de prévenir l’obésité et les maladies cardio-vasculaires à grande échelle, Noom a créé une application exclusive qui tient compte de l’intelligence artificielle afin de gérer au mieux le comportement et les habitudes alimentaires de ses utilisateurs. Start-up fondée en 2007, Noom a ainsi pu lever 16 millions de dollars pour se consacrer à la recherche médicale et le big data visant la récolte des données des patients et des professionnels de santé.

Snips

Start-up française créée en 2013, Snips fait partie des entreprises les plus innovantes de ces dernières années. Chargée en effet de résoudre de nombreux problèmes du quotidien grâce à l’intelligence artificielle, la start-up française a déjà lancé de nombreuses applications. À l’instar de Tranquilien qui gère en temps réel le flux de passagers dans les transports en commun ou encore de RiskContext qui prévoit les risques d’accident sur les routes en fonction de nombreux paramètres, la start-up développe de nombreux projets. Snips a ainsi levé pour 5,6 millions d’euros de fonds, principalement issus de la Silicon Valley et d’investisseurs anglo-saxons.

Ibidon

À la pointe de la recherche sur les données linguistiques et leur application dans le domaine des données non structurées, la start-up américaine a été fondée en 2014. La compréhension du langage naturel fait alors partie des attributions innovantes de la start-up en matière d’intelligence artificielle, qui propose à ses clients une analyse en profondeur de leurs données ainsi qu’un traitement complet de leur place sur les réseaux sociaux. Avec comme partenaire la firme Samsung, Ibidon a pu lever des fonds à sa création pour un montant de 5,5 millions de dollars.

Sentient Technologies

Fondée et dirigée par l’entrepreneur français Antoine Blondeau, Sentient Technologies est aujourd’hui valorisée plus d’un milliard de dollars après sa levée de fonds de plus de 100 millions de dollars. Créée en 2007, la start-up est spécialisée dans le développement d’algorithmes et d’applications d’apprentissage appliqués à tous les domaines. Révolutionnaire dans la gestion et l’analyse des données, Sentient Technologies offre des applications développant une puissance de calcul inédite grâce à une intelligence artificielle qui s’adapte à son environnement.

Ces start-ups qui surfent sur le domaine militaire pour cartonner

L’industrie de l’armement et de la défense profite largement des avancées technologiques des start-ups. Le secteur de l’aviation militaire représente en effet un pan important de l’économie et représente un intérêt stratégique vital pour les États. Quelles sont alors ces start-ups qui font preuve d’innovation dans le domaine militaire et quelles sont les innovations qu’elles proposent dans les applications civiles ?

Un secteur de la défense important

À l’horizon 2019 l’État français prévoit une dotation budgétaire aux forces armées de près de 730 millions d’euros. Dans le cadre des activités de R&D, le secteur militaire ne cesse d’innover et de faire profiter la société civile de ses avancées technologiques. La loi de programmation militaire de 2014 à 2019 représente alors la somme de 190 milliards d’euros, soit 1,5% du PIB national. À l’instar des systèmes satellitaires qui ont donné le GPS, la recherche militaire impacte de façon majeure les applications civiles. Nanotechnologies, imageries médicales, amélioration des gommes des pneus, détecteurs infrarouges, nombreuses sont les innovations d’origine militaire qui ont profité au grand public au fil du temps. Airbus, Safran, Thales ou encore Dassault et d’autres groupes représentent ainsi plus de 4 000 PME qui emploient près de 30 000 salariés intimement liés au secteur de la défense sur un total de 165 000 emplois.

L’innovation militaire en pleine croissance

De nombreux projets visant à développer l’innovation et l’interactivité entre les entreprises ont émergé depuis ces dernières années, comme Smart Base qui regroupe une pépinière de start-ups sur la base militaire d’Évreux. Afin d’encourager la création de plateformes communes entre le civil et le militaire, le projet Auxylium possède comme objectif de combiner la géolocalisation et la transmission de données cryptées dans le but d’interconnecter les groupes de combat entre eux. La synergie représente ainsi l’enjeu majeur de demain en matière militaire et de défense, et de nombreuses start-ups s’appliquent à développer des solutions innovantes. La société israélienne BrightWay Vision a ainsi été créée en 2010 par David Ofer et représente aujourd’hui l’une des start-ups les plus importantes du secteur de l’électronique de défense. Cotée au Nasdaq, celle-ci a notamment développé un système d’imagerie de nuit combinant les technologies du laser et des caméras. Baptisé BrightEyes, le projet initialement prévu pour l’armée de terre israélienne possède un intérêt certain dans le domaine de la sécurité routière. Un laser relié à une caméra permet en effet d’éclairer les routes bien au-delà des phares traditionnels.

Des investissements qui profitent aux PME

Attirant de nombreuses PME en devenir, le secteur de l’aéronautique de défense représente des investissements non négligeables. Asquini et Sofop, deux start-ups françaises, se sont ainsi réunies pour fusionner et devenir une entreprise de taille intermédiaire ou ETI. SilMach, une PME spécialisée dans les micro-mécanismes doit également sa croissance au secteur militaire grâce à son projet ChronoMEMS qui a pour but d’étudier l’état d’usure des pièces mécaniques. L’innovation profite alors aux PME et start-ups en pleine croissance qui décrochent des contrats avec les sociétés aéronautiques de la défense. LH Aviation fondée par un jeune entrepreneur français a aussi profité du Salon du Bourget pour décrocher un contrat de 13 millions d’euros dans la livraison d’avions de surveillance.

L’entrepreneuriat et la politique peuvent-ils se comprendre ?

Au cœur de l’économie nationale, entrepreneuriat ne laisse aucun politique indifférent. Il y a ceux qui le portent aux nues et d’autres, anticapitalistes, qui le vilipendent ou le caricaturent. Au-delà de ce clivage évident, découlant de visions opposées du monde, le rapport et la compréhension entre entrepreneurs et politiques restent parfois difficiles. Tour d’horizon des raisons d’une compréhension entrepreneurs et politiques compliquées et des ressorts pour l’améliorer.

Pragmatisme contre dogmatisme

Les entrepreneurs sont issus d’horizons très différents, des grandes écoles de commerce au monde du travail en passant par Pôle Emploi ! Quelques soit leur formation initiale ou leur cursus professionnel, les entrepreneurs sont confrontés quotidiennement aux réalités du moment : état de l’économie, formalités administratives, fiscalité et droit du travail pour ne citer que les plus évidentes. Le politique, surtout lorsqu’il est d’un niveau élevé donc ancien dans son engagement, est coupé des réalités du terrain. Il ne connait ce dernier qu’au travers d’expériences professionnelles passées et souvent anciennes, de ces rencontres, des fiches de ses conseillers et de la presse. En outre, il analyse ces informations au travers du prisme de son engagement politique plus ou moins dogmatique. Là où l’entrepreneur est un pragmatique né, le politique est en effet la plupart du temps un dogmatique plus ou moins assumé ! Il y a la une source d’incompréhension basique.

Un horizon totalement différent

Le politique, quelle que soit la couleur de son engagement vise, et c’est normal, à être élu ou réélu. Il pondère donc ses choix et son discours en fonction des échéances électorales du moment ! Une réforme, nécessaire au pays, sera immanquablement repoussée ou totalement édulcorée si elle bouscule trop l’opinion au point de mettre en péril les ambitions électorales du politique et de son parti. L’entrepreneur vit lui à un rythme totalement différent. Face à l’instabilité fiscale par exemple où à la pesanteur du code du travail, il doit faire des choix immédiats dans l’intérêt de son entreprise. Il s’agit bien souvent d’une question de survie qui échappe au politique. L’horizon de l’entrepreneur et du politique ne se situe pas du tout à la même distance. Difficile pour eux d’appréhender de la même manière l’acuité et l’urgence d’un problème.

Un rêve commun, changer le monde, mais un rapport à l’action totalement différent

Entrepreneurs et politiques partagent la même envie de changer le monde. Le premier exprime cette volonté par sa créativité et son énergie à proposer quelque chose de nouveau en matière de consommation tandis que le second met toute sa fougue à promouvoir une organisation économique et sociale conforme à ses convictions et orientations politiques. L’entrepreneur, comme l’indique le verbe à l’origine de son appellation, est dans l’action permanente. Lorsqu’il le peut, l’entrepreneur agit pleinement et de manière tranchée comme un capitaine dans la tempête pour le bien de son navire. Le politique à vis-à-vis de l’action une attitude beaucoup plus nuancée : il agit souvent avec efficacité mais sa recherche du consensus le plus large l’amène parfois à privilégier l’effet de communication voire à demeurer dans l’incantation.

Un politique différent : l’élu local

Non professionnel de la politique, l’élu local reste ancré aux réalités du terrain. Souvent entré en politique plus par passion de son territoire que par militantisme, l’élu local se montre nécessairement plus pragmatique et moins décalé. Il est pour les entrepreneurs le lien à privilégier pour faire remonter aux échelons nationaux les problèmes qui freinent entrepreneuriat.

Si la compréhension entre le politique et l’entrepreneur n’est pas toujours aisée, elle n’est pas impossible. Elle sera d’autant plus facile que des hommes comme Eric Michoux, PDG du groupe Galilé, s’investiront en politique pour faire valoir la parole des entrepreneurs. Les politiques ont le mérite de s’être investis dans la démocratie, il revient à ceux qui, au sein de la société civile, veulent se faire entendre de les rejoindre dans l’arène. Une bouffée d’air qui nourrit la démocratie.

20 applis pros pour gagner du temps

Le temps, c’est de l’argent ! Tout va très vite de nos jours, et l’on ne peut pas se permettre de perdre du temps. A l’heure du tout connecté, où l’on bouge en permanence, nos smartphones nous permettent de faire à peu près tout ce que l’on veut, et il existe un grand nombre d’applications. Mais comment ne pas se perdre dans la jungle des applis mobiles ? Nous en avons sélectionné pour vous quelques-unes pouvant vous être utiles et vous faire gagner du temps dans vos tâches quotidiennes.

Pour les dirigeants qui voyagent

TGV Pro (gratuit) : gérez vos réservations et vos billets de train. Très utile pour les grands voyageurs.

My Airport (gratuit) : consultez les horaires de tous les vols au départ et à l’arrivée des aéroports parisiens ainsi que de nombreuses informations pratiques comme les numéros d’urgence, la localisation des espaces affaires ou les zones de location de véhicules. Un système de géolocalisation permet de calculer l’itinéraire le plus avantageux pour vous rendre à l’aéroport.

Google Traduction (gratuit) : simplification de la traduction avec plus de 70 langues. Idéal pour les déplacements à l’étranger lorsque l’on ne maîtrise pas complètement la langue.

Pour la gestion des contacts et des rendez-vous commerciaux

Camcard (gratuit) : simplifie la gestion de vos cartes de visites. Photographiez simplement une carte de visite avec votre smartphone. Les coordonnées de la personne sont automatiquement enregistrées dans vos contacts et il devient inutile de conserver votre stock de cartes.

Societe.com (gratuit) : retrouvez facilement toutes les informations (siège social, capital…) sur une société. Pratique pour savoir rapidement à qui l’on a affaire lorsqu’un concurrent s’invite dans une négociation par exemple.

Calculs Co. (gratuit) : pour ne plus avoir à faire de calculs compliqués au milieu d’une négociation commerciale, Calculs Co. permet de trouver facilement les valeurs d’un prix d’achat hors taxe, de la TVA, de la TVA intracommunautaire, du taux de marge…

Invoice2go (gratuit) : permet de rédiger une facture (à partir de modèles personnalisables) et de l’envoyer immédiatement. Suivi de facturation et rédaction de devis.

L’Internaute Restaurants (gratuit) : édité par CCM Benchmark, propose plus de 50 000 adresses de restaurants afin de rapidement trouver celui qui vous convient, où que vous soyez.

Pour gérer les tâches au quotidien

Any.do (gratuit) : gestionnaire des tâches, il affiche tous les jours, à heure fixe, les choses à faire en priorité et celles dont on peut repousser l’exécution.

Pour accéder à son environnement de travail de n’importe où

Document to go (payant) : un outil précieux pour lire les documents Word, Excel et Powerpoint lorsque l’on ne se trouve pas sur un terminal Windows.

CamScanner (gratuit) : transforme votre smartphone en scanner pour numériser une facture, un courrier, un article… Le document est enregistré au format PDF, stocké en ligne et peut être partagé.

Evernote (gratuit) : application très complète pour la prise et la gestion de notes. Il est possible d’utiliser des textes, des liens, des photos et des sons. Permet de ne rien oublier, de prendre des notes à la volée où que vous soyez et de les enregistrer en ligne afin de les retrouver à partir de n’importe quel ordinateur.

TeamViewer (gratuit) : permet de partager des documents et de prendre les commandes de son ordinateur à distance, de façon à profiter depuis son smartphone de la puissance et des capacités de son ordinateur.

Dropbox (gratuit) : service de stockage en ligne (Cloud), permet d’avoir accès à tous ses fichiers en permanence (attention cependant, les fichiers étant hébergés à l’étranger, il est possible que la loi française ne s’applique pas).

Pour la gestion du recrutement ou des entretiens d’embauche

Indeed (gratuit) : moteur de recherche permettant d’indexer les offres d’emplois publiées sur différents sites spécialisés.

Dr Job (gratuit) : coach numérique, pose des questions pièges, donne des conseils, dresse une liste des choses à faire et à éviter avant un entretien… Permet de mieux se préparer, que l’on soit candidat ou RH.

Salary Checker (gratuit) : permet de connaître la rémunération à laquelle un cadre peut prétendre, en se basant sur les études des cabinets de recrutement. Très utile pour les professionnels des RH.

Pour tout savoir de ce qui se dit de vous

Buffer (gratuit) : gestion de ses réseaux sociaux Twitter et Facebook, avec la possibilité de programmer l’envoi de ses tweets.

Mention (gratuit) : permet de surveiller les informations publiées sur les réseaux sociaux, sites, blogs et forums à partir de mots-clés. Soyez en permanence au courant de tout ce qui est publié sur vous, votre marque, vos concurrents ou vos clients.

Economie collaborative : état des lieux

La technologie numérique et l’omni-connexion ont permis ces dernières années l’émergence d’un esprit communautaire inédit. Là où ce dernier se définissait historiquement par la géographie, l’appartenance à un même village, ou par la sociologie, l’appartenance à un groupe socio-culturel, il s’exprime aujourd’hui via le Net. Les réseaux sociaux en mettant en relation des personnes jusqu’alors inconnues des unes des autres, ont permis l’émergence d’une nouvelle économie. Cette économie collaborative s’affranchit des circuits classiques via des organisations horizontales, plus courtes et moins coûteuses. Mais où en sommes-nous en France dans ce domaine ? Etat des lieux de cette nouvelle économie qui fait couler beaucoup d’encre.

Du lien social et du pouvoir d’achat en plus

L’économie collaborative repose sur la notion de partage au sein d’une communauté et sur le concept « utiliser plutôt que posséder ». Il s’agit via une plateforme collaborative virtuelle de partager, d’échanger ou de louer un bien ou de proposer un service. Ce modèle repose sur le contournement des circuits de consommation classiques afin de proposer une offre moins chère et plus éthique notamment en matière de développement durable. Il répond à la question : pourquoi posséder un bien dont j’ai besoin ponctuellement alors que je peux l’emprunter à un membre de la communauté ? L’économie collaborative, portée tout autant par la volonté d’une génération de recréer du lien social que par les gains de pouvoir d’achat potentiels, s’étend désormais à plus en plus de secteurs.

La France, un terreau fertile à l’économie collaborative

Selon une enquête de 60 millions de consommateurs de novembre 2015, 58% des français considèrent la consommation collaborative comme le mode de consommation du XXIème siècle. La France possède même un think tank consacrée à celle-ci, Ouishare, qui se veut aussi incubateur des initiatives collaboratives. Les grands noms internationaux de l’économie collaborative, Le Bon Coin, et Airbnb par exemple rencontrent un vif succès dans notre pays. Les français Blablacar, La Ruche qui dit oui, Globshop, SnapEvent qui du covoiturage au partage évènementiel en passant pat l’achat groupé représentent un échantillon des 150 startups recensées en France comme relevant de l’économie collaborative. La société française encline à dénoncer les travers du capitalisme à tout crin et de la société de consommation constitue un terreau fertile à l’éclosion de cette économie présentée comme alternative.

Le législateur reste en retrait…pour le moment !

Cette évolution économique soudaine et rapide inquiète autant qu’elle séduit. Si le consommateur et le citoyen sont séduits par ce nouveau modèle, le professionnel est réticent à son élargissement lorsqu’il concerne son secteur d’activité. Cette situation ambivalente trouve toute son expression dans le conflit qui oppose les taxis et la société Uber. Celui-ci démontre que l’économie collaborative en se faisant une place dans le paysage économique, conquiert des parts de marché et bouscule les acteurs traditionnels. Les détracteurs de ce nouveau modèle ont alors tendance à parler d’uberisation de la société en n’en présentant que les risques et les travers potentiels (remise en cause des acquis sociaux par exemple). Le gouvernement qui entend légiférer dans le domaine de l’économie numérique ne semble malheureusement pas vouloir aller suffisamment loin pour offrir un cadre clair à cette nouvelle économie. Le projet de loi ne propose aucune disposition concrète pour réguler les bouleversements engendrés par ce modèle innovant.

Une fois de plus la France est à la croisée des chemins en matière économique. L’économie collaborative s’impose autant comme un fait sociétal que comme une suite logique de la numérisation. Il importe de lui donner rapidement un cadre légal qui lui permette de trouver sa juste place sans provoquer une réaction de rejet contre-productive.

Focus sur le marché de la m-santé

A l’heure de la gloire du smartphone et du connecté, le marché de la « m-santé » se présente comme un secteur en devenir, propice aux projets novateurs des entreprises. Le chemin vers la m-santé a été long pour la France qui ne s’y intéresse réellement que depuis 2011. L’Ordre National des Médecins a sorti un livre blanc à son sujet. Aujourd’hui, il existe près de 100 000 applications dédiées à la m-santé, dont 15% seulement destinés aux professionnels de santé. On estime que le secteur générera 26 milliards d’euros d’ici 2017. En quoi le marché de la m-santé est-il un secteur d’avenir pour l’entrepreneuriat ?

Définition de la m-santé

La m-santé est la santé connectée sur un mobile, c’est-à-dire qu’elle vous permet d’évaluer votre forme, de la contrôler et de l’améliorer. Par exemple, il existe une application pour scanner un médicament qui permet de vous renseigner sur un traitement prescrit ou alors les applications « podomètres », par laquelle le smartphone enregistré le nombre de pas effectués dans la journée. Grâce à la m-santė le mobile est perçu comme un moyen pour améliorer son état physique.

Secteur nouveau, secteur en devenir

La m-santé est jeune. Le niveau de sophistication des applications n’est donc que très peu élevé. Aujourd’hui, il est très intéressant de se lancer sur ce marché car la plupart des bonnes idées et des idées novatrices n’ont pas encore été découvertes. La m-santé n’en est qu’à ses balbutiements.

Par ailleurs, ce marché est également prometteur car il permet d’apporter une réponse, d’une part, aux citoyens souhaitant réduire leurs frais médicaux, et d’autre part, à la pénurie des médecins généralistes.

Les gens demeurent encore timides face à ce nouveau marché ; le rôle de l’entreprise est également de faire de la publicité autour de la m-santé, de la présenter comme un moyen efficace et efficient pour surveiller et améliorer sa santé, un complément apporté au suivi médical réalisé par des professionnels. C’est notamment ce qu’a fait par exemple la start-up Withings.

Le développement d’une application gratuite à privilégier

Pour un entrepreneur du m-santé, il serait plus avantageux de développer les applications téléchargeables gratuitement que celles payantes. Les revenus de la m-santé viennent principalement des services partenaires et complémentaires (publicité, vente des médicaments conseilles). Selon research2guidance, les téléchargements ne représentent que 9% du marché.

Contraintes juridiques à prendre en note

D’un point de vue juridique, quelques problèmes sont soulevés, auxquels les entreprises de ce secteur devront se soumettre : protection des données à caractère personnel, responsabilisation, etc.

Dès lors, le marché de la m-santé est en pleine expansion et attire bon nombre d’entrepreneurs. Il génère de gros revenus qui devraient encore croître d’année en année.

Ces pays d’Europe où il fait bon entreprendre

Les pays où il fait bon entreprendre sont plutôt situés dans le nord de l’Europe : Allemagne, Angleterre, Pays-Bas, Danemark et les autres pays scandinaves. Peut-être pour des raisons culturelles ; gestion économique plus rigoureuse dans ces pays-là plutôt que dans les pays de culture latine. Mais surtout pour des raisons plus spécifiques : flexibilité des entreprises, meilleur taux d’éducation, niveau de vie plus élevé… Quels sont alors les facteurs les plus déterminants qui rendent un pays attractif pour la création d’entreprise ?

Pour entreprendre, privilégiez les pays du nord de l’Europe

Si l’on dresse la liste des pays favorables à l’entrepreneuriat, force est de constater qu’il existe une vraie disparité entre les pays du nord de l’Europe et les pays du sud de l’Europe (ou de culture latine). L’avantage est clairement du côté des pays du nord, avec comme bons élèves de l’entrepreneuriat : l’Allemagne, l’Angleterre, les Pays-Bas, le Danemark, la Suède, la Norvège et la Finlande. Pourquoi cette différence entre pays du nord et du sud de l’Europe ? Difficile de répondre à cette question. Mais si l’on prend un par un les pays propices à la création d’entreprise, on trouve des raisons majeures à ce constat.

L’Angleterre : un eldorado pour les entrepreneurs

L’Angleterre est très compétitive pour la création d’entreprise. A cela deux raisons majeures : une fiscalité sur les entreprises très avantageuse et une main d’œuvre pas trop chère. Car si le salaire moyen anglais avoisine les 3000 euros brut mensuels, cela cache une autre réalité, une grande partie des salariés d’entreprises anglais touche des revenus relativement bas. Certes ce n’est pas comparable avec des pays non européens comme la Chine ou l’Inde par exemple, ou encore européens comme la Bulgarie ou la Roumanie, mais la main d’œuvre en Angleterre reste bon marché et particulièrement attractive pour un entrepreneur.

L’Allemagne, la force de ses entreprises : la flexibilité

L’Allemagne est un pays attractif pour créer son entreprise. Le principal argument de ce constat réside dans la flexibilité de ses entreprises. De fait, les entrepreneurs allemands ont une grande marge de manœuvre au niveau de la gestion des ressources humaines. Un dirigeant allemand peut ainsi licencier un salarié assez facilement et ce, sans se justifier outre mesure. Fort heureusement, il est tout aussi facile de recruter un nouveau salarié. Il existe ainsi une fluidité dans la gestion de la main d’œuvre même si cela peut paraitre précaire pour les salariés allemands. Néanmoins, les syndicats allemands sont réputés pour leur importance et leur capacité à défendre les droits des salariés. Il en résulte que la grande flexibilité des entreprises allemandes ne soit pas pratiquée de façon abusive.

Le Danemark et le modèle économique des entreprises scandinaves

Plus que des raisons majeures, ce sont des  »indicateurs » qui illustrent l’attractivité des entreprises scandinaves. Ces indicateurs sont le taux d’éducation élevé de ces pays nordiques ainsi que les PIB par habitant qui sont également très supérieurs à la moyenne européenne. Par exemple, le PIB du Danemark en 2015 était de 52822 dollars US.
Le modèle des entreprises scandinaves est idéal : main d’œuvre qualifiée, fiscalité sur les entreprises équilibrée, protection du salarié adaptée et flexible, confiance des salariés dans les compétences de management de leurs dirigeants… Ainsi, le mode de vie économique et social élevé des pays scandinaves se retranscrit dans la santé et la vitalité de ses entreprises.

Ces start-up qui se lancent hors du digital

Le terme startup évoque à tort la digitalisation de l’économie. S’il s’est popularisé en France dans les années 90 avec les jeunes pousses dot-com, ce terme boursier américain date de la première moitié du XXème siècle. Il désigne toute société qui démarre quel que soit le secteur concerné. Les grands tournants technologiques comme la radio en 1914 ou l’actuelle digitalisation de la société entraînent une explosion de la création d’entreprises qui monétisent les nouvelles perspectives offertes. Logiquement en France comme ailleurs, les startups surfent sur la vague du numérique. Pourtant d’autres poussent non sans succès dans un terreau plus traditionnel. Focus sur ces startups qui voient le jour hors du digital.

Alliances TP

La start-up de Campagne-les-Wardrecques (62) s’est lancée dans l’un des secteurs les plus traditionnels qui soit : le terrassement, la voirie et l’assainissement. Créée le 1er mars 2009, Alliance TP a déjà réalisé une centaine de chantiers et affiche en 2015 un CA de 4.779.000€. Un beau parcours dans un secteur particulièrement bien pourvu en France.

Le chocolat des Français

Paul-Henri Masson et Matthieu Escande, les deux créateurs du Chocolat des Français, ont décidé en 2014 de faire appel à un maître chocolatier local et à 45 peintres et dessinateurs pour offrir un chocolat haut de gamme emballé avec originalité. L’idée était de proposer un chocolat français haut de gamme dont l’emballage sert de support d’expression et d’exposition aux artistes les plus en vogue. Le pari est réussi et la tablette française à 6€ est déjà sortie de l’hexagone pour séduire les croqueurs en Angleterre, en Hollande, en Allemagne, aux Etats-Unis et en Asie.

L’Anticafé

Léonid Goncharov a résisté aux chants des sirènes du digital pour se lancer dans la restauration. Il offre des espaces cosy où le client ne paie pas la consommation mais le temps passé sur place. Par conséquent, biscuits, thés et cafés y sont gratuits. 4 euros la première heure, 3 euros les suivantes et 14 euros la journée. De nombreux jeunes créateurs d’entreprise (de l’économie digitale!), appréciant le calme ambiant, s’y installent pour la journée. Le modèle a fait ses preuves à Paris et devrait prochainement s’étendre à Lyon et Bordeaux.

Boa Concept

Cette société créée en 2012 propose des solutions de manutention intelligentes. Boa Concept a développé une gamme de convoyeurs modulaires intelligents de type Plug-and-Carry qui offre des solutions adaptées aux charges légères ou aux charges lourdes. Régulièrement primée pour ses innovations logistiques BOA concept a réalisé un CA de 1.350.000 € en 2014. La startup stéphanoise a déjà séduit Oscaro.com, Auchan et le logisticien Kuehne + Nagel.

Le Slip français

En 2011, Guillaume Gibault fait le pari du made in France en s’attaquant à la production de slip pour homme. Dans un marché tout autant saturé par une offre haut de gamme des meilleures enseignes du luxe que par celle à bas coût produite en Asie, le Slip français s’attaque à un secteur difficile. Pourtant le style décalé et les arguments de la startup prennent et cette dernière étend progressivement sa production aux sous-vêtements femme et enfant. En 2014, le Slip français a atteint 1.530.000 € de CA.

La digitalisation de la société ne doit pas laisser à croire que l’économie traditionnelle est has been. De jeunes entrepreneurs réinventent ou dynamisent des secteurs souvent considérés à tord comme verrouillés. Ils apportent la preuve que l’entrepreneuriat peut s’exprimer au travers de recettes connues mais parfaitement maîtrisées.