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Lancer sa box, une bonne idée ?

La première box fut lancée en 2010 aux Etats-Unis, par deux jeunes étudiantes d’Harvard Katia Beauchamp et Hayley Barna. La « Birchbox » représente un service d’abonnement mensuel en ligne basé à New-York qui envoie à ses abonnés une sélection de miniatures cosmétiques soigneusement sélectionnées par une équipe d’experts et adaptées au profil de chacune dans un joli coffret. Les produits de la box demeurent disponibles sur leur site de vente en ligne. Cinq ans après sa création, Birchbox séduit déjà plus de 1 000 000 d’abonnées dans le monde.

Le principe de recevoir une boîte avec un assortiment de produits ou d’échantillons à découvrir, s’est étendu à un grand nombre de secteurs : beauté, cuisine, rasage, animaux, jeux pour enfants, loisirs créatifs, vin. Le concept de recevoir des cadeaux surprises à conquis les consommateurs et le phénomène s’est vite exporté en France.

Les start-ups qui s’imposent sur le marché

Certaines box ont réussi leur pari et sont devenues leaders en France, voici quelques exemples.

  • Kitchen Trotter : Leur devise ? C’est la cuisine du monde livrée chez vous dans une box mensuelle. Au menu, des recettes authentiques et des produits venus des quatre coins du monde. Avec un abonnement de 25 euros par mois, vous recevez mensuellement un kit par la poste qui contient les ingrédients typiques à la confection des plats. Chaque box est consacrée à un pays, mais il est impossible de connaître la destination à l’avance. Lancée en 2012, la start-up française s’est placée, en seulement un an, leader de son secteur.
  • My LittleBox : La start-up française My Little Paris décide de diversifier son offre en créant My Little Box, un coffret beauté et lifestyle. Elle propose des produits de beauté tendances mais également quelques surprises (accessoires, thés). Le succès repose, selon la firme, sur le fait qu’ils « débarquent dans votre boîte aux lettres avec un nouveau thème et une histoire différente à chaque fois »
  • Envouthé : De son nom bien trouvé, la box propose environ 50 tasses, soit quatre ou cinq thés différents ainsi qu’une infusion, ajoutés à cela un livret et une surprise (souvent un objet pour le thé). Pour un abonnement de 15,90 euros par mois Envouthé vous garantit d’acquérir « le meilleur des plus grandes marques de thé »

L’innovation et l’accompagnement des clients comme clés du succès

Le marché très porteur, ne repose pas seulement sur le fait d’envoyer des box à ses clients. Pour réussir dans cet univers, la plupart des marques ont créé une histoire autour de leurs coffrets, afin qu’ils soient perçus comme particuliers auprès des consommateurs. Si vous vous lancez dans une box cuisine, assurez-vous de tester et de découvrir un ensemble de produits, pour offrir à chaque fois la box la plus appétissante possible. Associez-vous aux marques de qualité car vos clients demeureront dans l’attente de votre box. Certaines box ont fait le choix de gérer eux-mêmes la fabrication des produits telles que Pandacraft, une box d’activité manuelle et éducative pour enfants de 3 à 7 ans. Vos produits, en plus d’être de qualité, doivent être originaux et attrayants. Dénichez ceux qui sont inédits ou de dernières tendances pour faire ressentir à vos clients un sentiment d’exclusivité. En plus du contenu, mettez en valeur le contenant pour donner la sensation d’ouvrir une boite magique, en offrant le meilleur design à vos box.

Les produits, la box et le concept travaillés, pensez maintenant à l’expérience que vous souhaitez apporter aux clients. La simple livraison des produits ne suffit plus. Accompagnez-le dans sa découverte en proposant des conseils pratiques et des informations de qualité sur vos produits, à travers des livrets, des tutoriels, des conseils de dégustation, présents au sein de vos box.

Chercher également le bon secteur. Il s’agit de répondre aux besoins des consommateurs à travers une box qui se différencie des autres. Même si votre concept demeure innovant, cela ne suffit parfois pas pour se faire connaître. Une des solutions sera de faire appel à des influenceurs, spécialistes des blogs, vidéos, photos en ligne. Proposez-leur de faire découvrir à leurs abonnés une de vos boxes, pour gagner en notoriété.

Quelques limites à envisager

Certaines difficultés demeurent quand même présentes lorsqu’on se lance. Trouver les fournisseurs et les prestataires, offrir une livraison optimale, savoir gérer ses stocks de produits, restent des tâches qui requièrent beaucoup de temps et d’organisation. Ce marché étant attrayant, vous devrez faire face à une concurrence de plus en plus présente, et à des clients exigeants. Fidéliser leur abonnement sera votre objectif, en offrant des box qui s’améliorent au fil des mois.

Les business comprenant des box gardent de beaux jours devant eux, ceux-ci étant appréciés par les consommateurs et adaptables à (presque) tous les secteurs.

Qu’est ce que la Silver Economie ?

La Silver économie, ou comment transformer une problématique sociale en atout économique est le nom d’une filière de l’économie lancée en France en 2013 par le gouvernement qui représente 92 milliards d’euros. Appelée également marché des Seniors, elle concerne l’ensemble des produits et services destinés aux personnes âgées de plus de 60 ans. Plus officiellement, « Il s’agit de tous les produits et services qui devraient permettre d’améliorer l’espérance de vie sans incapacité ou d’aider au quotidien les personnes âgées dépendantes et leurs aidants naturels ».

Quelques chiffres clés de la Silver économie

  • Les plus de 60 ans seront 20 millions en France en 2030 ;
  • La Silver économie pourrait entraîner 300 000 créations d’emplois nettes d’ici 2020 ;
  • Le marché de la Silver économie devrait représenter plus de 130 milliards d’euros en France en 2020.
    Quel est l’objectif du contrat filière signé en 2013 ?

Le ministère de l’Economie et des Finances et le ministère des Affaires sociales et de la Santé ont signé en 2013 un contrat de filière pour la Silver économie. Son objectif était de structurer ce secteur en une vraie filière industrielle et créer un écosystème national et régional pour faire émerger un grand marché et favoriser l’essor de l’industrie française.

Un contrat, soutenu par des financements pour les entreprises innovantes

En 2013, un contrat de filière a été signé entre le ministère de l’Economie, le secrétariat d’Etat aux personnes âgées et à l’autonomie et de nombreux acteurs: grands comptes, PME, institutions financières, investisseurs, centres de recherche, etc. Dirigé par la direction générale des Entreprises (DGE) du ministère, ce contrat comporte six axes :

  • créer les conditions d’émergence d’un grand marché ;
  • favoriser le développement d’une offre compétitive ;
  • exporter les produits de la filière ;
  • professionnaliser les acteurs ;
  • communiquer positivement sur les seniors et le « bien vieillir » auprès du grand public et des distributeurs ;
  • susciter des innovations.

Des financements se sont mis en place pour les entreprises innovantes : fonds d’investissements spécialisés comme le fonds SISA, prêt d’honneur de la caisse des dépôts…
En ce qui concerne Bpifrance, elle soutient en fonds propres des PME de la branche, instruit des appels à projet concernant la filière et la gère pour le compte du Commissariat général à l’investissement des financements dédiés à l’amorçage des projets sélectionnés. Bpifrance a par ailleurs passé une convention avec l’écosystème francilien de la Silver économie, la Silver valley pour aider à l’accélération de l’innovation et, avec Business France, apporte un soutien financier à l’organisation de campagnes à l’export car le marché est international (900 millions de personnes âgées dans le monde en 2013 et 2 milliards en 2050).

Un nouveau contrat de filière : 29 septembre 2015

Le 29 septembre 2015, lors d’un comité de filière élargi, le Ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique et la Secrétaire d’Etat chargée de la Famille, de l’Enfance, des Personnes âgées et de l’autonomie ont souhaité relancer les travaux de ce comité.

Afin de donner un tour plus opérationnel au contrat et d’impliquer davantage les acteurs économiques, le comité de filière a décidé de créer cinq groupes de travail thématiques sur les thèmes suivants : achats publics, industrie et innovation, habitat et mobilité, distribution et services financiers, services à la personne.
Ces groupes de travail ont eu toute latitude pour recenser les freins. Ils peuvent formuler des propositions susceptibles de dynamiser le marché. Leurs pilotes ont été invités à auditionner les acteurs qu’ils jugeaient les plus pertinents, à partager avec eux certains constats et à formaliser des propositions opérationnelles.
Le 20 mai 2016, lors d’un comité de filière restreint, les groupes de travail ont fait état d’une trentaine de propositions. L’évaluation de l’impact de ces propositions est actuellement en cours.

Silver économie, cet anglicisme gouvernemental, en référence à la chevelure des seniors,

Désigne toutes les entreprises agissant pour et/ou avec les personnes âgées. Création de services personnalisés, de technologies pour l’autonomie, ces biens et services seront bientôt indispensables et sont autant d’activités appelées à se développer fortement dans les prochaines années. » Une telle mobilisation autour de ce secteur est inédite.

Il en faut pas sous-estimer la capacité financière des retraités…

Car ils disposent des patrimoines les plus importants. Des dispositions légales devraient favoriser la libération de ces sommes. De plus, la solidarité nationale réalisera davantage d’économies en favorisant les solutions préventives novatrices qu’en finançant d’onéreux EPHAD.
Certains secteurs économiques bénéficient déjà de ce potentiel. Les acteurs des NTIC s’intéressent par exemple de près aux besoins en termes de télésanté et de télésurveillance. Les organisations de services aux personnes, pionnières de la filière se structurent de plus en plus. Le rôle de ces dernières reste d’ailleurs prépondérant et devra être considéré comme tel dans les années à venir. Leurs intervenants pouvant entre autre faciliter le lien entre la technologie et le client.

Puisque le propre de l’entrepreneur consiste à se projeter, voyons plutôt les thématiques qui restent à développer pour que notre société s’adapte et profite de cette opportunité.

Le design for all

Commençons avec un nouvel anglicisme, le « design for all ». L’utilisation de certains biens ou services par les seniors nécessite parfois de les rendre plus « simple ». En partant du principe que ce qui est plus simple pour une personne âgée, peut également l’être pour un actif, les innovateurs trouveront un marché bien plus large qu’attendu. Telle fut la bonne surprise de fabricants de téléphones japonais. Ces derniers avaient conçu des appareils aux touches plus maniables. La profession d’ergothérapeute pourrait donc devenir particulièrement porteuse. C’est ce qu’indique Luc BROUSSY, auteur du rapport sur l’adaptation de la société à la dépendance.
Les secteurs concernés recouvrent, entre autres, les structures pour personnes âgées, les services à la personne, l’aide à domicile, l’habitat, la communication, le transport, la sécurité, les loisirs, l’hygiène, les voyages, les mutuelles, les instituts de prévoyance et les assureurs…

Une autre raison de nous réjouir tient dans l’état de forme des seniors. En effet, non seulement nous vivons plus longtemps, mais nous vivons également en meilleure santé. Nos aînés sont donc de plus en plus autonomes et indépendants. Certains acteurs du tourisme ont déjà pris cette donnée en compte!
Lors du lancement du contrat de filière pour la Silver économie, les pouvoirs publics ont distingué trois grands groupes de personnes auxquelles se destinent ces produits et services :

  • Les seniors dits « actifs », autonomes et indépendants ;
  • les seniors dits « fragiles », avec quelques limitations ou baisses de capacités ;
  • les seniors dits « dépendants », qui ont besoin d’aide pour accomplir les actes de la vie courante.

Technologie, accompagnement, prévention, tourisme…Et vous, comment allez-vous profiter de cette SILVER ECONOMIE ?

Article par Nicolas Pastur

Pour développer le tissu économique local : le Fisac

Le gouvernement met une aide financière (FISAC) à disposition des entrepreneurs situés dans des zones d’aménagement prioritaires afin de booster l’économie locale. Créé par la loi n° 89-1008 du 31 décembre 1989 relative au développement des entreprises commerciales et artisanales et à l’amélioration de leur environnement économique, juridique et social, le Fonds d’intervention pour la sauvegarde de l’artisanat et du commerce (FISAC) a pour vocation de répondre aux menaces pesant sur l’existence des services artisanaux et commerciaux de proximité dans des zones rurales ou urbaines fragilisées par les évolutions économiques et sociales.

A quoi est due la fragilité de certaines entreprises ?

La fragilité de l’existence de ces entreprises de proximité est liée notamment, selon les zones concernées,

  • à la désertification de certains espaces ruraux,
  • à la dévitalisation des centres villes,
  • au développement de la grande distribution, en particulier à la périphérie des villes,
  • et aux difficultés qui peuvent prévaloir dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville.

Quelle est l’action du FISAC ?

L’action du FISAC verse des subventions aux collectivités locales et aux entreprises (en faveur d’entreprises économiquement viables et à condition de ne pas induire de distorsion de concurrence).
Le FISAC finance des actions de fonctionnement (animation, communication et promotion commerciale, recrutement d’animateurs de centre-ville, diagnostics…) ou d’investissement (halles et marchés, centres commerciaux de proximité, signalétique commerciale, aides directes aux entreprises…).

Les nouvelles orientations du gouvernement pour le FISAC ?

La nouvelle rédaction de l’article L.750-1-1 du code de commerce figurant à l’article 61 de la loi du 18 juin 2014 relative à l’artisanat, au commerce et aux très petites entreprises permet désormais un pilotage du FISAC en fonction de priorités gouvernementales et des disponibilités budgétaires. Les modalités d’application du nouvel article L.750-1-1 sont fixées par le décret n°2015-542 du 15 mai 2015 et par un règlement d’appel à projets annuel dont le dernier, financé au moyen des dotations 2018, a été diffusé le 3 mars 2017.

Le nouveau dispositif « territorial » s’organise désormais autour de deux catégories d’opérations territoriales éligibles dont l’existence est maintenue :
• les opérations collectives qui concernent les entreprises commerciales, artisanales et de services de proximité installées dans les pays, dans les groupements de communes rurales, ainsi que dans les centres villes et dans les quartiers des communes de plus de 3 000 habitants;
• les opérations individuelles en milieu rural qui concernent les entreprises de proximité ayant le projet soit de s’implanter soit de se moderniser dans les centres-bourgs des communes dont la population est inférieure à 3 000 habitants.

Que stipule le décret ?

la liste des porteurs de projets éligibles c’est-à-dire les communes, les organismes de coopération intercommunale, les CCI, les CMA, les sociétés d’économie mixte, et, pour les opérations individuelles, les entreprises de proximité.
les taux maxima de subvention, soit 30% pour les dépenses de fonctionnement et 20 % pour les dépenses d’investissement, ce taux étant porté à 30% pour les aménagements destinés à faciliter l’accessibilité des entreprises à tous les publics.
L’aide financière maximale est plafonnée à 400 000 € pour les opérations collectives en milieu rural et celles concernant les quartiers prioritaires de la politique de la ville et à 200 000 € pour les autres opérations collectives en milieu urbain. Pour les opérations individuelles en milieu rural dont la maîtrise d’ouvrage est assurée par une collectivité publique, l’aide ne peut excéder 100 000 €.

Attention !
Le financement d’une action par le FISAC est subordonné à la condition que celle-ci ne bénéficie pas par ailleurs d’un autre financement de l’Etat.

La subvention à verser est calculée sur la base de l’ensemble des dépenses engagées au titre de l’opération concernée, et non plus seulement sur celle des actions cofinancées par le FISAC, ce qui incitera le maître d’ouvrage à réaliser en totalité le projet élu au financement FISAC.
Enfin, des actions spécifiques de niveau national peuvent être décidées par le ministre chargé du commerce pour anticiper ou pour accompagner l’évolution et les mutations des secteurs du commerce, de l’artisanat et des services.

Ces actions spécifiques comprennent :

• le financement des actions de développement économique réalisées par les chambres des métiers et de l’artisanat au bénéfice des entreprises artisanales (DEVECO) ;
• le soutien des pôles d’innovation de l’artisanat (PIA).
Le règlement d’appel à projet annuel précise notamment les priorités thématiques et géographiques ainsi que les critères d’évaluation des opérations territoriales présentées.

L’appel à projet du 27/02/2017 au 29/01/2018 (Ouvert)

Cet appel à projets vise à :

  • promouvoir une offre de proximité qui réponde à l’évolution des attentes des consommateurs, en utilisant par exemple des outils du numérique ;
  • promouvoir une offre de proximité qui s’inscrive dans une stratégie commune et des partenariats avec les acteurs concernés par la vie de la cité ;
  • préserver le savoir-faire des TPE des secteurs du commerce, de l’artisanat et des services et donner à celles-ci les moyens de se moderniser et de se développer, via notamment des technologies numériques ;
  • favoriser la redynamisation des territoires, ruraux et urbains particulièrement marqués par la dévitalisation commerciale.

Au sein de la dotation pour les opérations collectives, une enveloppe d’un million d’euros est spécifiquement dédiée à des expérimentations, des projets innovants visant à intégrer l’aménagement commercial dans une stratégie plus large de développement urbain, à porter des partenariats renforcés entre acteurs publics et privés, et à développer le management de centre-ville pour revitaliser les centres villes ayant un taux élevé de vacance commerciale .
Les projets exemplaires financés dans ce cadre seront diffusés en tant que bonnes pratiques sur les différents supports numériques et papier dédiés à la revitalisation des centres villes dont sur le site coeur-de-ville

.FR, .COM, .NET… quelle extension pour votre site internet ?

Quand on lance un projet web ou même que l’on crée une société, se pose tôt ou tard la question du nom de domaine ainsi que de son extension. Doit-on privilégier le .fr ou le.com ? Quelle est la valeur des autres extensions classiques ? Doit-on prendre toutes les extensions possibles afin de balayer Internet ou de défendre à l’avance son nom ? Reprenons tout d’abord quelques généralités sur les noms de domaine avant de donner quelques pistes pour le choix d’une extension de domaine.

Quelques chiffres sur les extensions de noms de domaine

Les noms de domaine en .com sont de loin les plus nombreux dans le monde: près de 130 millions de noms de domaine en .com alors que la seconde extension en nombre, le .tk n’en compte que 33 millions et le .cn20 millions.Le .fr ne dénombre qu’un peu plus de 3 millions de noms de domaines.
Les extensions classiques comme .com .net, .biz sont appelées extensions génériques ou GTLD tandis que les extensions nationales sont les ccTLD.

Les prix des extensions de noms de domaine

Les prix des extensions classiques sont inférieurs à 20 euros. Les extensions spécifiques comme le .paris ou autres ont un prix plus élevé en général bien qu’il y ait souvent des promotions pour la première année de réservation. En effet, quand on parle de « coût », on parle du prix de la réservation pendant un an ou plusieurs années car, concrètement, on n’achète pas un nom de domaine mais on le réserve pour une période plus ou moins longue.

Auprès de qui acheter un nom de domaine

Un nom de domaine se réserve auprès d’un bureau d’enregistrement de noms de domaine tels qu’AMEN, aussi appelé « registrar », qui est relié lui aux organismes internationaux qui gèrent les noms de domaines selon leurs extensions (Afnicpour le .FR, Verisign pour le .COM, etc).Attention car certaines extensions ont des restrictions d’enregistrement (présence locale, langue du site interne, secteur d’activité de l’entreprise, etc)et ne sont donc pas disponibles pour tout le monde.

Caractéristiques des différentes extensions

L’extension .com a une dimension internationale et est de loin la plus populaire de toutes.

C’est d’ailleurs sa popularité qui fait qu’il est parfois difficile de pouvoir réserver le nom de domaine que l’on souhaite en .com et qu’il faut parfois le « racheter » à quelqu’un qui l’a déjà réservé.

L’extension .fr donne une certaine proximité avec le public français.

L’organisme de contrôle du .fr, l’AFNIC a des règles et principes simples qui font du .fr une extension incontournable pour les entreprises qui visent une audience française. Choisir une extension en .fr serait même facteur d’amélioration de son référencement auprès des moteurs de recherche.

L’extension .net signifie network.

Créée à la base pour représenter les activités liées à internet, cette extension a souvent la faveur de ceux qui n’arrivent pas à récupérer le .com, déjà pris ou de ceux qui veulent créer un second site ou un intranet.

L’extension .org signifie quant à lui « organisation ».

Elle est souvent utilisée pour les associations ou activités non

L’extension .info (pour information)va de pair avec les sites spécialisés dans l’information.

Les autres extensions relatives à des pays comme le .ch pour la Suisse, .eu pour l’Europe, .be pour la Belgique, .de pour l’Allemagne, .es pour l’Espagne sont, à l’instar du .fr, idéales pour créer une proximité avec l’audience « locale », à condition bien sûr que le site soit dans la langue du pays. Ces extensions sont intéressantes notamment quand on a une boutique en ligne qui a vocation à se développer sur ces zones.

Les nouvelles extensions (.paris, .xyz, .boutique, .online, .immo, etc.) ont fait leurs premières apparitions il y a 4 ans et seront au nombre de 2000.

Elles permettent aujourd’hui à une entreprise de trouver une alternative aux extensions traditionnelles, impulser un nouveau type de communication sur la toile, trouver l’extension qui correspond parfaitement à son secteur ou périmètre d’activité, voire de tenter d’avoir un impact positif sur le référencement de son site.

L’extension comme moyen de défense et d’atteinte à une marque

A moins de correspondre exactement à une marque enregistrée, installée et connue, et ceci dans une extension gérée dans un cadre très légal (comme le .fr), personne n’a de droit à l’avance sur un nom de domaine. La règle du « premier arrivé, premier servi » prévaut.

Le système libéral qui prévaut dans la réservation des noms de domaine a donné naissance à des formes de piratage comme le cybersquatting et le domainsquatting. Concrètement, des gens enregistrent des noms de domaine correspondant à des noms de sociétés ou proches de ceux-ci, afin de tenter de les revendre aux « ayant droits » ou de détourner du trafic internet. L’une des méthodes les plus utilisées pour faire du cybersquatting est d’enregistrer le nom d’une société ayant par exemple un site en .com avec une autre extension.

Il résulte de ceci que la protection d’une marque passe souvent par l’enregistrement d’un même nom mais avec différentes extensions : .com, .net, .org, .biz, ainsi que celles des pays où l’on est présent ou où l’on va se développer.

En conclusion, les extensions d’un nom de domaine ne sont pas à considérer comme un détail. Leur choix doit être une partie réelle de la stratégie marketing internet d’une société, avec une vision à moyen et long terme du développement de celle-ci non seulement sur le web mondial mais sur les marchés locaux.

Être un bon repreneur pour pérenniser une reprise d’entreprise

Claude Grillot, serial entrepreneur, nous donne les clefs de la réussite de la reprise d’une entreprise. Claude Grillot, Président Directeur Général de PRESTIGE FACILITIES, a crée 9 entreprises de nettoyage industriel depuis 1974 en France et à l’étranger (Afrique, République Tchèque, Hongrie, Pologne) dont l’une ayant eu plus de 4000 salariés.

Quelles sont les qualités que doit avoir un bon repreneur ?

Avant de vous expliquer ce qui m’incite à reprendre une entreprise, je pense qu’il est important de parler des qualités du bon repreneur. Pour moi, les qualités d’un bon repreneur peuvent se décomposer en 5 critères :

  • Avoir confiance en soi. Un bon repreneur est avant tout une personne qui a suffisamment confiance en elle pour envisager le développement et la progression de l’entreprise qu’elle acquerra. Cette confiance doit rester objective, mais rester le rempart à tous les obstacles qui ne manqueront pas de se présenter.
  • Être un bon manager. La première action d’un repreneur est de remotiver toutes les équipes. Souvent, les sociétés que l’on reprend sont dans une mauvaise situation financière et les équipes sont démotivées. Il va donc falloir les remotiver et quand je parle de manager, il ne s’agit pas forcément d’un management complexe mais simplement d’un management humain.
  • Savoir s’entourer. Le choix des collaborateurs est crucial dans une reprise d’entreprise. Il est donc nécessaire de faire une analyse précise des compétences, de définir immédiatement un plan de formation pour combler les lacunes, ainsi qu’un business plan définissant les missions et objectifs de chacun.
  • Être un bon gestionnaire. Dans les opérations de reprise, il s’agit souvent d’opération sauvetage puisque les sociétés à reprendre sont parfois loin d’être en bonne santé. Il faut donc parfois remettre les comptes en place.
  • Savoir choisir l’activité que l’on reprend. Pour un maximum d’efficacité, il vaut mieux rester dans le domaine d’activité qui est le sien, car d’une activité à l’autre, les paramètres changent sensiblement, et sans expérience, les erreurs peuvent coûter très cher.
  • Être chanceux. Bien sûr, vous verrez qu’on applique certains points avant de reprendre une entreprise. Cependant, on peut constater qu’il y a 50 % de chance, 50 % de capacité.
    Certes, il faut y mettre toute son énergie et ne négliger aucun aspect afin d’imposer rapidement ses objectifs. Mais il faut aussi que tous les rouages se mettent en place harmonieusement et ce que j’appellerai « la chance ».
  • Être très ouvert sur tout ce qui se passe autour de soi dans les premiers mois de la reprise, et l’on comprendra très vite si on est dans la bonne direction. Ne pas hésiter à se remettre en question.

Comment choisir l’entreprise que l’on va reprendre ?

Pour ma part, avant de reprendre n’importe quelle entreprise, je regarde les points suivants :

  • Connaissance de la société. Il faut regarder quels sont ses points faibles et ses points forts. Regarder l’état des ressources autant financières qu’humaines et surtout apprécier son avenir.
  • Confiance dans les possibilités de développement. Il s’agit ici d’un des points majeurs de la décision. En effet, la véritable question que l’on doit se poser est : « Quel est le potentiel de cette affaire ? ». Dès qu’on a cerné ses possibilités, on peut faire un plan de développement sur plusieurs années. Une des capacités d’un repreneur c’est d’avoir des idées précises sur la façon dont il va modifier son entreprise pour la relever.
  • Éléments financiers de la reprise. La reprise d’une affaire s’accompagne souvent de besoins financiers importants, et très souvent les banques sont sollicités. Pour obtenir la confiance de ces institutions, il est nécessaire de présenter un profil de compétences grâce à une expérience réussie dans le domaine de la reprise, et à des plans financiers réalistes, très étudiés, et qui prouveront votre sérieux dans l’étude préliminaire de l’affaire.
  • Choisir le moment. Si la connaissance du métier et de la société, la confiance dans les possibilités de développement, la présence de ressources qui permettrait de tout reprendre sont réunis, il reste nécessaire tout de même de prendre en compte le moment. Exemple à éviter : acheter une entreprise de transport en pleine crise pétrolière. Il est évident que même si tous les paramètres cités plus haut sont réunis, nous allons être confrontés à des obstacles que nous ne maîtrisons pas, et si nous réussissons à passer à travers, ce sera de toute façon un frein au développement. Donc vérifier les tendances économiques de la période en cours.

Pouvez-vous nous raconter l’histoire d’une de vos reprises ?

Lorsque j’ai repris la société T. c’est parce que son dirigeant que je connaissais m’avait appelé pour me la proposer. L’affaire était moribonde, tant sur le plan CA que sur le plan organisation. Mais je connaissais le métier, et je me suis lancé le challenge. Un an après, un client m’appelle et me propose un contrat gigantesque dans des laboratoires pharmaceutiques. C’était fini, je n’avais plus qu’à gérer la croissance et à développer l’activité autour de ce nouveau client. Cela a duré 18 ans, avec une progression multipliée par 20. Tous les critères énumérés ci-dessus ont été appliqués et ce fut une excellente expérience.

Pouvez-vous nous présenter une ou deux de vos création ?

La création la plus originale que j’ai faite, est la création d’une entreprise en République Tchèque. 6 mois après la chute du mur de Berlin au cours d’un voyage organisé avec des chefs d’entreprises, j’ai eu la possibilité de répondre à un appel d’offre. J’ai gagné, et trois mois plus tard, je m’installais à Prague avec deux cents employés tchèques. Nous avons développé l’entreprise, et aujourd’hui, elle compte 4000 employés. C’est une réussite aussi bien économique qu’humaine car on imagine très bien tous les problèmes que l’on a dû résoudre pour avancer. Une expérience inoubliable.

Comment fidéliser ses clients ?

Vos clients demeurent le facteur clé de la réussite de votre entreprise. Que vous cherchiez à créer votre entreprise ou à la développer, la question de la fidélisation de la clientèle doit être une de vos priorités. Comment garder les clients après avoir parcouru le chemin abrupt pour les convaincre de commander ? Comment faire pour fidéliser ses clients ? Quelques conseils et astuces pour réussir ce challenge !

Un client à plusieurs niveaux

Un client fidèle est une personne fidèle dans le temps et qui donc fait souvent appel à vos produits ou services et vous recommande parfois par un simple clic car vous êtes devenu une référence pour lui. On estime qu’il y a une « échelle de fidélité » allant de la consommation occasionnelle à la consommation exclusive. Le summum est atteint quand le client ne s’adresse plus qu’à vous pour satisfaire ses besoins.

La fidélité n’est guère homogène et elle est révélatrice de plusieurs comportements. Un client peut l’être car il n’a pas envie de faire l’effort de regarder ce que propose la concurrence. Même s’il reste fidèle parce qu’il a peur de changer ses habitudes, parce qu’il n’a pas trouvé de service équivalent au vôtre et qu’il existe en lui une pointe d’insatisfaction, son opinion (que vous chercherez à obtenir) pourra vous aider à faire évoluer votre service ou votre produit. A contrario, s’il utilise votre offre car la qualité à la hauteur de ses attentes, il fera appel à vous sans hésiter et pourra même vous recommander dès qu’il en éprouvera le besoin.

Son apport pour votre entreprise

La fidélisation du client est un apport majeur dans le quotidien de votre entreprise. Vous pouvez réaliser des économies, car l’acquisition d’un nouveau client coûte de toute évidence plus chère que la fidélisation. Vous vous assurez une récurrence de votre chiffre d’affaires quand les clients fidèles se multiplient qui vous permet de devenir serein dans votre activité. Vous obtiendrez également une rentabilité croissante puisque vous pourrez optimiser vos achats ainsi que de la promotion gratuite par le bouche à oreille ou la recommandation. Un client satisfait est toujours à l’origine d’autres commandes !

Le principe de la récompense

La mise en œuvre d’un programme de fidélité a fait ses preuves avec, en général, un impact positif et significatif sur le volume des ventes. Ce système pousse vos clients à acheter davantage afin d’obtenir le bonus promis avec l’achat. Vous pouvez mettre en place une carte de fidélité à l’effigie de votre entreprise permettant d’obtenir des points à accumuler ou des remises pour un prochain achat.

La création d’un club VIP permettra à vos membres fidèles de recevoir des offres et avantages que ne possèdent pas les autres et inciteront à entrer dans ce club privilégié. Offrir des cadeaux à l’achat donne un réel plus, fait plaisir et donne envie de revenir. Tous ces programmes de récompenses augmentent fortement vos chances d’avoir de clients fidèles et les bénéfices qui vont avec !

La création d’un lien

Créer un lien avec votre client peut s’avérer efficace. Pour nouer une relation durable, essayez d’interagir avec lui par exemple en lui confirmant la commande et en remerciant la personne par sms ou e-mail (suivant les coordonnées disponibles). Ce contact, sans être intrusif, doit être maintenu tout au long de l’année pour que le client ne vous oublie pas. N’hésitez pas à envoyer des messages contextuels tel que les vœux de fin d’année, des alertes en cas de promotion, des invitations à des évènements de l’entreprise…. Proposez un abonnement à votre newsletter pour pouvoir établir un contact régulier. S’il l’accepte, vous aurez établi une connexion, porteuse de sens. Vous pourrez également l’inciter à adhérer à un programme de fidélité.

L’indispensable SAV

La présence d’un SAV permettra de répondre directement à la demande en cas d’insatisfaction et de lui montrer l’attention que vous lui portez. Mettre en place des moyens de communication entre le client et vous comme les réseaux sociaux, un forum ou un club créeront des interactions qui vous permettront d’être attentif à leurs besoins et de le conseiller directement. Il aura la parole, le sentiment d’appartenir à une communauté et des liens amicaux pourront des nouer d’autant plus facilement. Votre marque sera encore plus valorisée et plus visible.

A noter que continuer à séduire le client demeure primordial pour conserver sa fidélité. Faites évoluez votre offre, adaptez-la en fonction de ses besoins et informez-vous des nouvelles méthodes employées par votre concurrence pour ne pas lui laisser le champ libre. Tenez compte des retours et conseils de vos acheteurs pour leur souligner que vous êtes à leur écoute. Une fois les améliorations faites, prévenez le client de la sortie de la nouvelle version de votre produit : il sera ainsi incité à attendre pour le commander.

Grâce à la mise en place de ces astuces et conseils vous augmenterez de manière certaine la fidélité de vos clients et en conséquence les ventes de votre entreprise. Avoir des clients fidèles, c’est le trésor inépuisable de l’entreprise. A vous de les fidéliser !

Statut du président de l’administrateur des actionnaires de SA

La société anonyme (SA) est dirigée et administrée par un conseil d’administration constitué d’administrateurs, un président, membre dudit conseil, et si nécessaire, un directeur général. La SA ou société anonyme est une société de capitaux. Elle réunit des personnes dont la participation est fondée sur les capitaux qu’ils ont investis dans l’entreprise. 

Le principe juridique principal de la société anonyme (SA) est la limitation de la responsabilité des actionnaires à l’égard des créanciers à hauteur de leur apport : en cas de faillite de l’entreprise, l’actionnaire ne perd au maximum que l’argent qu’il a investi.

Quelle est la constitution d’une SA ?

La SA doit-être constituée de deux actionnaires minimum ou sept si elle est cotée en bourse. Il n’y a pas de seuil maximum d’actionnaires.
Elle peut être dirigée par un conseil d’administration comprenant entre trois et dix-huit membres, avec un président-directeur général (PDG) désigné parmi ses membres ou par un conseil de surveillance avec un directoire.
Pour permettre sa création, un capital minimum de 37 000 euros doit être réuni. Toutefois, les apports financiers peuvent être débloqués pour moitié au moins à la constitution de la société, le reste devant être versé dans les cinq premières années. A noter que les apports en industrie (compétences et connaissances techniques, savoir-faire ou travail…) sont interdits.
Les actionnaires se réunissent au minimum une fois par an en assemblée générale ordinaire (AGO). Ces assemblées permettent l’approbation annuelle des comptes ainsi que la prise de décisions ordinaires à la majorité. La majorité de blocage est donc fixée à 50 %. De plus, pour prendre une décision, les actionnaires présents ou représentés doivent posséder au moins 1/5edes actions.
Les assemblées générales extraordinaires (AGE) concernent quant à elles les réunions visant à modifier les statuts de la société. La majorité nécessaire pour ce faire est alors des 2/3 et la minorité de blocage est de 33 % + 1 voix. Pour prendre une décision, les actionnaires présents ou représentés doivent posséder au minimum 1/4 des actions lors de la première convocation de l’AGE. Si ce quorum n’est pas réuni, une seconde AG peut se tenir dans un délai de deux mois et les actionnaires présents ou représentés doivent posséder au moins 1/5e des actions.

Quelle est la responsabilité du dirigeant et des actionnaires ?

Si la responsabilité des actionnaires n’est limitée qu’aux apports, celle du dirigeant peut être civilement voire pénalement engagée en cas de fautes de gestion.

Quels sont les avantages d’une SA ?

  • responsabilité des actionnaires limitée aux apports ;
  • projets de grande envergure ;
  • crédibilité à l’égard des partenaires (fournisseurs, clients, banquiers…) ;
  • structure évolutive et adaptable ;
  • charges sociales calculées seulement sur la rémunération ;
  • transmission facilitée des actions (par virement bancaire de compte à compte).

Quelles sont les démarches pour la constituer ?

Les démarches administratives, juridiques et financières nécessaires à la création d’une SA sont multiples. Voici quelques exemples des actions à mener :

  • vérifier si la profession de l’activité est règlementée, ce qui peut engendrer des obligations supplémentaires (acquisition de carte professionnelle, inscription à un ordre…) ;
  • effectuer des premiers échanges avec le centre de formalités des entreprises (CFE),
  • effectuer des formations ;
  • choisir la dénomination sociale et vérifier sa disponibilité auprès de l’Inpi ;
  • désigner un commissaire aux apports ;
  • déposer les fonds ;
  • créer les statuts ;
  • nommer le dirigeant ;
  • nommer le commissaire aux comptes.

L’administrateur de société anonyme

L’administrateur : son régime social

Un administrateur peut, en qualité de membre du conseil d’administration, percevoir des jetons de présence au titre de son mandat social. Facultatifs, ils ne constituent pas une rémunération à proprement parler. Il peut aussi percevoir des rémunérations exceptionnelles pour les mandats ou missions particuliers qui lui sont confiés. Enfin, il peut percevoir des rémunérations pour les fonctions techniques distinctes du mandat social accomplies en exécution d’un contrat de travail.
Si l’administrateur n’est pas rémunéré – c’est le principe – il ne relève pas du régime des salariés, ni de celui des travailleurs non-salariés (TNS) et ses jetons de présence ne constituent pas une rémunération. Toutefois, depuis le 1er janvier 2010, ils connaissent un forfait social correspondant à 4% de leur valeur.
Si l’administrateur peut cumuler mandat social et contrat de travail, c’est à la condition qu’il respecte les règles qui en résultent. Ainsi, pour le contrat de travail, il est impératif que ce dernier soit réel et sérieux, qu’il existe un lien de subordination entre l’administrateur et la société et que ses fonctions techniques distinctes soient exercées au titre de son mandat social. Le statut d’administrateur, quant à lui, impose que le nombre d’administrateurs liés à la société par un contrat de travail ne dépasse le tiers des administrateurs en exercice. À défaut, la nomination comme administrateur est frappée de nullité mais le contrat de travail demeure valable.

Autre exigence : le contrat de travail ne peut être consenti après la nomination comme administrateur. Si cette double condition est satisfaite, l’administrateur peut prétendre au bénéfice du régime de protection sociale des salariés.

L’administrateur : son régime fiscal

Taxables dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers, les jetons de présence sont déductibles pour la société s’ils ne dépassent pas 5% du montant de la rémunération moyenne accordée aux salariés les mieux payés lors de l’exercice en cours, pourcentage multiplié par le nombre d’administrateurs en fonction.
Bénéficiaire d’un salaire, l’administrateur titulaire d’un contrat de travail est soumis au régime fiscal des salariés et se trouve imposé au titre de l’impôt sur le revenu dans la catégorie des traitements et salaires avec application de la déduction de 10 % au titre des frais professionnels. S’il le souhaite, il peut opter pour la déduction de ses frais réels et justifiés.
À noter enfin que le salaire est considéré comme une charge déductible pour la société.
Enfin, les rémunérations exceptionnelles pour les mandats ou missions particuliers sont déductibles des bénéfices sociaux si elles ne sont pas disproportionnées. Elles sont également imposées dans la catégorie des traitements et salaires ou des bénéfices non commerciaux (BNC) selon les conditions d’exercice de l’activité rémunérée.

Le président du conseil d’administration et directeur général de société anonyme

Le président et le directeur général : leur statut social

Le président du conseil d’administration et le directeur général de SA peuvent bénéficier d’une rémunération au titre de leur mandat social ou des fonctions techniques distinctes dudit mandat et donnant lieu à contrat de travail.
Pour la part de la rémunération résultant du contrat de travail, ils sont considérés comme des salariés.
Pour la part de la rémunération relative à l’exercice du mandat social, ils sont considérés comme des assimilés-salariés. Ils bénéficient alors du régime général de la sécurité sociale et de la protection qui en résulte. En revanche, ils ne sont pas couverts par le Pôle emploi contre le risque de chômage, ce qui devrait les inciter à contracter une assurance volontaire auprès d’autres organismes. Ils ne bénéficient pas non plus de l’indemnité compensatrice de congés payés, préavis, indemnité pour rupture abusive, du privilège des salariés, ni de la compétence du conseil des prud’hommes en cas de différend avec la société. À noter que le directeur général délégué de SA qui perçoit une rémunération au titre de son activité bénéficie lui aussi du régime général de la sécurité sociale et de la protection qui en résulte.

Le président et le directeur général : leur statut fiscal

Bénéficiaires ou non d’un contrat de travail, le président du conseil d’administration et le directeur général de SA relèvent du régime fiscal des salariés et se trouvent imposés dans la catégorie des traitements et salaires au titre de l’impôt sur le revenu avec application de la déduction de 10 % des frais professionnels. Toutefois, ils peuvent préférer et choisir la déduction de leurs frais réels et justifiés. De plus, si elle n’est pas disproportionnée, leur rémunération peut être déductible de l’assiette de l’impôt sur les sociétés. Enfin, les dividendes perçus sont imposables dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers avec application du barème progressif par tranches de l’impôt sur le revenu ou au titre du prélèvement forfaitaire libératoire de 18 % à la source.

Le lean management : un concept tendance

Le concept du lean, né aux États-Unis et inventé par Eric Ries a rencontré de nombreux adeptes dans la Silicon Valley. Pour rompre avec la fatalité qui veut que beaucoup trop de jeunes entreprises échouent avant de connaître le succès, les théoriciens de l’entrepreneuriat ont mis au point une méthode ayant pour but de maximiser les chances de pérennité. Le principe du « lean » (maigre) consiste à faire réfléchir l’ensemble des collaborateurs sur les pratiques qui conduiront à une meilleure efficacité globale. Il s’agit d’adopter partout dans l’entreprise des procédures qui contribuent durablement à la meilleure performance économique globale. Il en résulte d’un travail collaboratif soutenu.

Le « lean », qu’est-ce que c’est ?

La chasse au gaspillage : matières, temps, fatigue est au centre de la démarche lean. On présente le lean comme un système imaginé chez Toyota. Dans nos PME et TPE française, dont les procédures industrielles, commerciales ou administratives sont souvent informelles, adopter une démarche d’agilité consiste à reprendre trois grands principes du lean :

  • 1° la démarche est collaborative : tout le monde réfléchit et échange avec tout le monde.
  • 2° la démarche s’inscrit dans le temps long et dans l’avenir : on vise la pérennité des améliorations
  • 3° les bonnes pratiques sont formalisées, tout comme les indicateurs d’efficacité.

Comment le mettre en place ?

Le problème d’une démarche économe, c’est la quantification objective des gains réellement obtenus à la suite du changement de stratégie. Des périodes de tests semblent indispensables dans le cadre des TPE & PME.
Le principe du lean startup rencontre l’enthousiasme des entrepreneurs nouvelle tendance car ils sont convaincus des bienfaits du travail collaboratif et des limites des organisations trop pyramidales (quand toutes les décisions parties d’en haut viennent installer dans un carcan les subalternes). Or, dans les startups, l’optimisation des procédures est parfois limitée par le manque de temps, de recul, ou de volonté d’écrire, pour poser vraiment les idées.
Un vrai « lean management » se reconnaît lorsque sa valeur ajoutée est reconnue. Les seuls tests de structuration des procédures valables sont ceux qui ont été formalisés par écrit, au terme d’une réflexion collective. Le cahier des charges d’un test procédural doit non seulement inclure la description de l’organisation à adopter pendant le test mais aussi la manière dont la pertinence ou l’inefficacité des changements sera mesurée.

Lean manufactory, lean development et lean office vont par trois

Le lean est une démarche globale. S’il est aisé de se représenter le « lean manufactory » (de bons gestes et des bonnes pratiques sont de nature à gagner en efficacité et/ou en bien-être au travail dans l’atelier ou lors de la production de services), les services administratifs contribuent aussi à la performance de l’entreprise et doivent adopter une démarche « lean office ».
Les fonctions support sont à considérer comme prestataires de services. L’informatique, la comptabilité, les RH, l’administration des ventes, des achats ou de la production doivent adopter les meilleures pratiques pour produire, contrôler et partager tous les flux d’information nécessaires pour la poursuite de l’objet social et stratégique de l’entreprise.
Quant aux chargés de recherche & de développement, ils peuvent eux aussi faire la chasse au gaspi. Gare toutefois à ne pas brider l’innovation par un excès de « lean development ».

Vis ma vie; je vis la tienne

Avant de lancer une démarche collaborative « lean », une expérience du type « vis ma vie » paraît idéale : des personnes échangent leurs postes de travail pendant une journée ou deux. Cet exercice de transparence permet :

  • d’affirmer la confiance de l’entreprise envers ses collaborateurs au-delà des informations qu’on leur délivre dans la routine de leurs attributions.
  • de marquer l’importance de la connaissance transversale de l’entreprise par chacun des collaborateurs.
  • Lorsque chacun a compris l’enchaînement des rouages de l’entreprise, et pris conscience des contraintes inhérentes aux fonctions d’autrui, les échanges seront plus constructifs et les bonnes idées plus facilement soutenues.

Vive les entreprises agiles

Le lean ne se décrète pas, il est la résultante d’un processus collaboratif. Tel que défini ici, il suppose des efforts continus et un formalisme dont la mise en pratique sera incompatible avec les moyens ou les conditions d’exercices de beaucoup de nos entreprises. Retenons-en au moins l’esprit : loin de la restructuration sauvage et brutale, le lean est une démarche collaborative de performance globale visant à l’efficacité de chacun et de l’ensemble, en prenant en compte l’aspect durable du développement, donc aussi l’humanité.

En période de crise économique, le principe du lean management n’a pas que des supporters : dans sa représentation la plus péjorative, le lean est un leitmotiv des sphères capitalistes qui veulent gagner plus en donnant moins ; Il consisterait à mettre plus de cadence et moins de moyens à disposition de salariés que l’on rétribuerait le moins possible.

Article par Thierry Goemans

Statut du gérant de SARL 2017

La SARL (société à responsabilité limitée) est la forme d’entreprise la plus répandue en France. Selon l’Insee, en 2016, 40 % des entreprises créées sont des SARL. Le statut du gérant d’une société à responsabilité limitée (SARL) varie selon le nombre de parts sociales qu’il détient. Ainsi, il est considéré comme majoritaire s’il détient plus de 50 % du capital de la société avec son conjoint, son partenaire lié par un PACS, ses enfants mineurs ainsi que les autres co-gérants. Si les parts sociales en sa possession représentent moins de 50% du capital, il est considéré comme minoritaire.

À noter que la jurisprudence tient également compte des parts sociales détenues par une société contrôlée par le gérant.
En principe, la rémunération du gérant de SARL est fixée par les associés en assemblée générale extraordinaire. Cette rémunération peut donner lieu au versement de cotisations sociales auprès des caisses de salariés ou des caisses de travailleurs non-salariés (TNS).

Le statut social du gérant

Le statut social du gérant majoritaire

S’il est considéré comme majoritaire, le gérant de SARL est rattaché au régime des TNS. Il est donc tenu de demander son inscription et de cotiser au même caisse que les professions libérales si la société possède un objet libéral, que les artisans si elle a un objet artisanal ou que les commerçants si elle possède un objet commercial ou industriel.
Le gérant majoritaire paie des cotisations forfaitaires en début d’activité même dans le cas où la SARL ne lui verse pas de rémunération. Durant les exercices suivants, les charges sociales sont déterminées sur la base de sa rémunération. Enfin, les dividendes supportent la contribution relative au revenu de solidarité active (1,1 %), la contribution additionnelle au prélèvement social (0,3 %), le prélèvement social (2 %), la contribution sociale généralisée ou CSG (8,2%) et la contribution au remboursement de la dette sociale ou CRDS (0,5%).
À noter que, même en l’absence de rémunération, une cotisation minimale doit être acquittée au titre de la retraite et de l’assurance maladie. Toutefois, elle n’a pas à être versée au titre de l’assurance maladie si le gérant possède une couverture sociale résultant d’un emploi salarié exercé en parallèle.
Les cotisations sociales sont considérées comme des charges personnelles pour le gérant qui doit en principe s’en acquitter directement auprès des organismes sociaux. Toutefois, il arrive souvent que les sociétés déchargent leurs dirigeants du paiement desdites cotisations. Elles ne peuvent alors être comptabilisées comme des charges imputables à la société. Elles estiment en fait qu’il s’agit là d’un supplément de revenu accordé au gérant et ces charges personnelles se trouvent ajoutées à la catégorie des rémunérations.

Le statut social du gérant minoritaire ou égalitaire

Le gérant minoritaire de SARL peut recevoir deux types de rémunérations, l’une pour son mandat social et l’autre pour des fonctions techniques distinctes de son mandat social et accomplies dans le cadre d’un contrat de travail.

Concernant la part de sa rémunération résultant de son mandat social, le gérant de SARL relève du régime des assimilés salariés pour le régime de retraite, les allocations familiales et l’assurance maladie. Cela implique qu’il bénéficie du régime social des salariés mais pas de l’assurance chômage puisqu’il ne cotise pas au Pôle emploi. De même, à défaut de contrat de travail, il ne se trouve pas soumis aux règles du droit du travail et des conventions collectives. Concrètement, il n’a pas droit aux congés payés et peut être remercié sans préavis ni procédure de licenciement.
Concernant la part de sa rémunération résultant de ses fonctions techniques distinctes, le gérant de SARL est considéré comme un vrai salarié. Toutefois, pour le bénéfice de l’assurance chômage, le Pôle emploi vérifie notamment qu’un lien de subordination le lie bel et bien à la société. Si le Pôle Emploi considère qu’il n’existe pas de contrat de travail, le gérant ne paiera pas de cotisations et sera exclu du bénéfice de l’assurance chômage.

Le statut fiscal du gérant

Minoritaire ou majoritaire, le gérant de SARL relève du même régime fiscal que les salariés. Il doit porter sa rémunération sur sa déclaration de revenus après déduction des primes versées pour les contrats dits « Madelin » et des cotisations sociales acquittées durant l’année.
S’agissant de ses frais professionnels, il peut choisir de les déduire de ses revenus ou d’appliquer la déduction forfaitaire de 10%.
Enfin, les dividendes perçus sont imposables par l’application du prélèvement forfaitaire libératoire de 18% à la source ou au titre de l’impôt sur le revenu dans la catégorie des revenus mobiliers avec, dans ce dernier cas, un possible crédit d’impôt et d’éventuels abattements.
A savoir !
Les bénéfices de la SARL peuvent être soumis à l’impôt sur les sociétés ou l’impôt sur le revenu, sous conditions.

Impôt sur les sociétés

Les SARL sont imposées au taux suivant :

SARL dont le chiffre d’affaire est inférieur à 7 630 000 euros :

  • la tranche de bénéfices de 0 à 38 120 euros est imposé à un taux de 15 % ;
  • la tranche de bénéfices de 38 120 à 75 000 euros est imposé à un taux de 28 % ;
  • au-delà de 75 000 euros de bénéfices, le taux est de 33,33 %.
  • SARL dont le chiffre d’affaire est compris entre 7 630 000 et 50 000 000 euros :
  • la tranche de bénéfices de 0 à 75 000 euros est imposé à un taux de 28 % ;
  • au-delà de 75 000 euros, le taux est de 33,33 %.

SARL dont le chiffre d’affaire est supérieur à 50 000 000 euros : le taux est de 33,33 %.

Impôt sur les revenus

Vous pouvez opter pour le régime de l’imposition sur le revenu si votre entreprise est une SARL de famille, ou si votre entreprise remplit les conditions suivantes, instaurées par la loi de modernisation de l’économie :

  • l’entreprise a été créée depuis moins de cinq ans ;
  • son activité principale est industrielle, commerciale, agricole ou libérale ;
  • elle emploie moins de 50 salariés ;
  • son chiffre d’affaire annuel est inférieur à 10 millions d’euros ;
  • ses titres ne sont pas négociés sur un marché d’instruments financiers ;
  • son capital et ses droits de vote sont détenus à hauteur de 50 % au moins par une ou plusieurs personnes physiques ;
  • le(s) gérant(s) de l’entreprise détiennent au moins 34 % du capital et des droits de vote.

Le choix de l’imposition sur le revenu au lieu de l’imposition sur les sociétés implique que le résultat de la SARL est imposé sur le revenu des associés proportionnellement à leur participation au capital de l’entreprise.

Le gérant de fait

Par cette expression, l’on désigne toute personne physique ou morale dotée de pouvoirs de direction et de gestion au sein d’une entreprise sans avoir été désignée comme dirigeant.
Assimilé à un dirigeant de droit par la fiscalité et le droit social, le gérant de fait est fiscalement soumis au régime des gérants majoritaire ou minoritaire selon que le collège de gérants dont il fait partie possède un caractère majoritaire ou minoritaire. De plus, il ne peut être assujetti au régime général de la sécurité sociale car, à la différence du gérant majoritaire, il n’est pas tenu compte des parts sociales en sa possession. Au regard du droit du travail, l’associé gérant de fait relève du régime des TNS.

Interview de Patrick Dumoulin, directeur général du label Great Place to Work

Entretien exclusif avec Patrick Dumoulin, directeur général du label Great Place to Work

Quelle serait la définition d’une entreprise où il fait bon vivre ?

Pour Great Place To Work, cette définition se conçoit selon deux points de vue : pour les collaborateurs, une entreprise où il fait bon travailler est une entreprise où ils ont confiance en leur management, où ils sont fiers de leur travail et apprécient les personnes qu’ils côtoient. Pour les managers, il s’agit d’une entreprise où chacun atteint ses objectifs, donne le meilleur de lui-même, travaille dans un esprit d’équipe, le tout dans un climat de confiance. Une entreprise où il fait bon travailler est une entreprise où les salariés déclarent se sentir bien, car ce sont eux qui y vivent au quotidien.

Pour quelles raisons les entreprises participent-elles au Great Place to Work ?

Pour plusieurs raisons, la première, consiste à se confronter à une méthodologie d’enquête rigoureuse qui est la nôtre sur la perception des conditions de travail de leurs salariés. La deuxième, c’est pour se tester et s’inspirer des bonnes pratiques mises en place par les autres participants. Enfin, décrocher le label Great Place to Work est un outil de marque employeur très puissant, qui est à même d’attirer les meilleurs talents. Les entreprises lauréates forment également une communauté qui partage, apprend et échange.

Quels sont les nouveaux défis du management à la cool ?

Nous pensons que l’horizontalisation des rapports de hiérarchie est un levier important de ce changement de paradigme. Davidson Consulting, n°1 du Palmarès français depuis quatre ans (cat. 500 à 5 000 salariés) représente à ce titre un exemple parfait. L’entreprise, née il y douze ans, a fondé son modèle sur celui de l’entreprise horizontale. L’un des grands défis pour le management de demain, c’est celui du « faire confiance », qui est de nature à « empowerer » les collaborateurs en les rendant pleinement autonomes et acteurs de leur travail et de leur évolution professionnelle : cela contribue à libérer les énergies, à libérer la prise d’initiatives et ainsi à donner du sens aux tâches effectuées.