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Matthieu Géhin Cofondateur de Solendro

J’ai rencontré mon associé, Jules Delmas, en 2006, sur les terrains de foot de l’ESSEC. à la recherche de projets entrepreneuriaux, pendant notre scolarité, nous avions remarqué que l’e-commerce se développait fortement sur des verticales « produits », comme Spartoo ou Sarenza sur la chaussure. 

Nous étions surpris par les taux de croissance que ces entreprises pouvaient afficher, dans la mesure où le besoin d’essayage était pour nous un blocage à la consommation en ligne.

Pour nous, si les avantages d’internet sur les magasins physiques étaient indéniables pour le client (ne pas avoir à se déplacer et pouvoir commander à toute heure, pour ne citer que ces deux-là), ce canal de distribution prenait vraiment tout son sens pour un produit que l’on n’essaie pas, de toute façon, en magasin. De là, nous est venue l’idée de se pencher sur la commercialisation de sous-vêtements masculins en ligne puisqu’il s’agit d’un produit que l’on ne teste pas pour des raisons autant d’hygiène que de facilité à trouver sa taille. Ce produit a 4-5 tailles maximum : S, M, L, XL et parfois XXL. Notre logique de départ s’est par la suite vérifiée puisqu’après avoir levé 1 million d’euros en 2014, on a ensuite levé 3 millions d’euros fin 2016.

Salon professionnel : les avantages d’y participer

Les salons professionnels prennent de l’ampleur au sein de nombreux pays. La participation à cet événement a principalement pour but d’accroître les ventes et de souligner l’aspect marketing déployé par une entreprise. Idéalement organisés pour établir des contacts commerciaux, les salons professionnels offrent surtout la chance aux jeunes entrepreneurs et aux ambitieux de se faire connaître. Sans conteste, participer à un Salon professionnel présente une multitude d’avantages pour l’entrepreneur et son entreprise. Explications.

Qu’est-ce qu’un salon professionnel ?

Evènement thématique, le salon professionnel a pour mission de réunir les entrepreneurs et les prestataires de divers services sous le même toit. La plupart du temps, il est organisé par rapport à différents thèmes. On retrouve par exemple le salon de médecine, le salon de la maison, le salon de l’informatique ou encore le salon de la restauration. Les prestataires de diverses régions y apportent leur participation dans le seul et même but : celui de vendre leurs produits et de séduire les potentiels clients.

De nouveaux clients

Les avantages de participer au salon professionnel sont multiples. Cette collaboration vous apportera d’abord une toute nouvelle clientèle. Une exposition réussie ramènera en effet toujours plus de clients. Curieux, ces derniers voudront savoir ce que vous faites et comment votre produit/service pourra les aider. Ils viendront vers vous pour avoir plus d’informations et ce point fort avantageux vous fera gagner un maximum de contacts à court terme. D’ailleurs, ce sera l’occasion de fixer plusieurs rendez-vous que vous n’auriez pas forcement pu prendre en dehors de cet événement.

Un chiffre d’affaires qui prend l’ascenseur ?

Entrepreneurs, préparez-vous à voir grimper votre chiffre d’affaires grâce au salon professionnel ! Et oui, le but de cet événement étant de booster les ventes. Pour ce faire, il est indispensable de mettre en place une stratégie marketing efficace. Optez pour des séances de démonstration et jouez sur l’originalité. Il est bien connu que les gens sont attirés par tout ce qui est nouveau, innovant, alors, profitez-en pour marier les tendances du moment à votre produit/service et les revisiter. L’objectif est de se démarquer face à la concurrence. Ce sera aussi l’occasion de faire des analyses du marché ; savoir ce que le public recherche et pourquoi.

Apprendre, analyser et modeler

Le dernier avantage, mais pas le moindre, reste l’analyse et l’évaluation de vos produits. Jetez un œil sur vos concurrents et voyez comment ils s’y prennent. Qu’il s’agisse de marketing, d’étiquetage de produits ou encore des prix fixés, vous pourrez facilement vous en inspirer. En les observant, vous trouverez la stratégie idéale à adopter pour ramener plus de monde autour de vous et ainsi améliorer vos produits/services. De ce fait, vous parviendrez à développer un apprentissage continu et pourrez maîtriser parfaitement vos campagnes de ventes.
En tout cas, il est clair que participer à un salon professionnel confère de nombreux avantages. Entre les ventes doublées, voire triplées, l’élargissement du portefeuille clients et l’analyse du marché, il existe suffisamment de raisons pour que les dirigeants d’entreprise y apportent leur collaboration. Alors, n’hésitez pas, participez !

Bien choisir le salon professionnel

Près de 350 salons professionnels sont organisés en France chaque année. Pour sélectionner ceux qui sont les plus pertinents, vous pouvez vous adresser à BusinessFrance ou aux CCI. Pour faire le bon choix, posez-vous d’abord les questions suivantes :
• Ce salon correspond-il vraiment à mon cœur de métier ?
• Quel est le profil des visiteurs / est-il en adéquation avec ma cible principale ?
• Quel est le nombre de visiteurs ? Est-il en augmentation constante d’une année sur l’autre ?
• Quels sont mes objectifs chiffrés (afin de mesurer le retour sur investissement) ?
• Quelles sont les modalités de participation et le budget nécessaire pour exposer ?
N’hésitez pas à visiter le salon ciblé une première fois avant d’exposer : une bonne façon de valider la pertinence d’une participation future. Vous pouvez aussi vous rendre sur le site du salon des manifestations précédentes qui vous donnera le nom des exposants, les intervenants, les acteurs.

Mais quel budget ?

Devenir exposant est souvent onéreux : il vous faudra en amont bien calculer le coût de la manifestation.
Voici trois conseils pour limiter les coûts :
• Partager son stand avec une marque partenaire (veillez à la cohérence et la complémentarité des produits/services proposés).
• Profiter des offres de bouclages des organisateurs : certains stands non loués sont bradés à la dernière minute… Attention toutefois, vous n’aurez pas le choix de l’emplacement.
• Aménager vous-même le stand sans passer par un standardiste. Cette option nécessite un minimum de savoir-faire et ne vous dispense pas de respecter le cahier des charges de l’organisateur en termes de consignes de sécurité, d’assurances…
Et si votre budget ne vous permet pas d’y installer un stand, vous pouvez vous y rendre et établir des contacts intéressants lors des conférences et ateliers.

Bien gérer ses finances

Pour un dirigeant, une mauvaise gestion des finances peut mener à des situations difficiles, voire critiques. Ces erreurs de trésorerie sont fréquentes, notamment chez les jeunes entrepreneurs. Pour les éviter, il n’y a pas de secret : le tout est de savoir maîtriser ses coûts et anticiper.

La trésorerie : nerfs de la guerre

Trop d’entreprises confondent augmentation du volume d’affaires avec augmentation de la trésorerie. Vendre plus, contrairement aux a priori, met en général en danger votre trésorerie dans un premier temps. Pour réaliser vos prestations, il vous faut la plupart du temps de la trésorerie ne serait-ce que pour acheter le matériel nécessaire ou payer les salaires des personnes qui vont oeuvrer à la réalisation de votre offre. L’ensemble de vos prestataires acceptent rarement d’être payés a posteriori et ils arrivent parfois que les clients payent avec un décalage. Augmenter son chiffre d’affaires revient la plupart du temps à demander plus de trésorerie en attendant que vos clients vous payent. Alors pour ne pas tomber à court de trésorerie, n’oubliez pas de vérifier si votre Besoin en fonds de Roulement (BFR) est positif ou négatif.

Ne pas cramer l’argent de sa levée de fonds

Autre écueil des jeunes entreprises : confondre levée de fonds et fin de l’histoire. En réalité, elle constitue une première étape, et n’est en rien une finalité. L’enjeu réside dans la manière dont on investit cet argent. Avant de vous jeter à l’eau, assurez-vous d’avoir une bonne visibilité sur le long terme. Pour profiter du « retour sur investissement », ne vous reposez pas sur vos lauriers et faites des choix judicieux. Ne vous laissez pas non plus aveugler par un chiffre d’affaires prévisionnel, qui peut être amené à fluctuer, car tout ne se passe jamais comme prévu…

« Mieux vaut prévenir que guérir »

Anticiper les fluctuations de sa trésorerie en réalisant des prévisions permet de prendre de meilleures décisions. Construit en fin d’exercice comptable à l’aide des autres budgets déjà utilisés, le budget de trésorerie peut vous être utile. Il prévoit l’évolution de votre trésorerie de l’année qui suit, mois par mois. Le plan de trésorerie glissant, quant à lui, est actualisé en permanence, à court terme. Issu du budget, il s’agit d’un système de vérification et de prévision pour le mois suivant. Un bon moyen pour confronter vos décaissements aux encaissements, et éviter des dépenses qui n’ont pas lieu d’être. Prévoyez aussi une marge de sécurité. Dans le cas d’imprévus, cela vous assurera de ne pas vous retrouver en défaut de paiement.

Veiller au suivi de son activité

Au-delà de prévoir, il faut d’abord savoir comment se porte votre entreprise. Surveiller ses activités, et particulièrement leur rentabilité, permet de connaître la marge réalisée sur chacun de vos produits/services. Pour prendre des décisions stratégiques, des données comme celles des ventes, les liquidités, actifs nets, bénéfices nets ou encore rotation des stocks, demeurent fondamentales. De même, en ce qui concerne vos investissements, suivez-les ainsi que leurs impacts. Tout cela devrait vous permettre d’anticiper certains problèmes rencontrés et d’y trouver une solution assez rapidement.

Les magasins éphémères : une nouvelle tendance

Les boutiques éphémères ont le vent en poupe et prennent place dans les grandes villes de France, notamment à Paris. Les raisons d’un tel engouement soudain sont multiples mais répondent en priorité au besoin de rencontrer ses clients sans passer exclusivement par la fenêtre du web. Cette approche marketing se caractérise par l’ouverture de boutiques pour des courtes durées. À la différence des boutiques traditionnelles, les magasins éphémères se mettent à la disposition de leurs clients de manière temporaire.

Les boutiques éphémères : une nouvelle tendance

Très tendance depuis les années 2000, ces boutiques à durée limitée fascinent et séduisent les consommateurs. Connu sous le nom de Pop-up store ou de pop-up shop, cette stratégie marketing trouve son origine aux États-Unis. Elle permet aux entreprises d’attirer les plus curieux et d’optimiser leur vente. Conçu par de grands distributeurs généralistes américains, ce système gagne rapidement du terrain et touche tous les secteurs de la consommation. Il n’intéresse pas que les PME et les petits fournisseurs proposant des produits en quantité limitée. Même, les plus grands fabricants de produits de marque s’y mettent pour développer leur notoriété auprès des consommateurs.

Quels sont les enjeux des magasins éphémères ?

Contrairement aux boutiques traditionnelles, les magasins éphémères ne visent pas uniquement à favoriser la vente de produits. Les marques usent de cette technique pour marquer un évènement particulier tel que la fête d’anniversaire, le lancement d’un produit ou encore faire parler d’un évènement. Les professionnels de plus petite taille l’utilisent pour vendre un ou des produits saisonniers, écouler des stocks restants sans pour autant compromettre les points de vente habituels. Pour éviter les risques liés à l’acquisition d’un nouveau magasin, certains professionnels préfèrent faire usage des boutiques éphémères pour tester un quartier ou une zone déterminée avant de s’y implanter définitivement.

Les raisons du succès

Le magasin éphémère ne sert pas uniquement de lieu de vente. Il représente un espace dédié à la marque. Le principal avantage de ce type de boutique réside dans son faible coût. Il peut constituer un investissement rentable, même s’il ne garantit pas systématiquement le succès. Ce type de magasin présente l’avantage de pouvoir s’incruster dans toutes sortes de manifestations (sportives, théâtrales, culturelles…). Ce système permet aux professionnels de l’e-commerce de disposer d’une boutique physique leur permettant de se mettre directement en contact avec leurs clients et prospects. Les boutiques éphémères connaissent énormément de succès en raison de leurs caractéristiques qui répondent à plusieurs problématiques de notre société actuelle. Sans engagement à long terme, elles constituent une solution alternative.

Les précautions à prendre

Même si ce n’est qu’une activité temporaire, il faut éviter de s’y prendre au dernier moment. La mise en œuvre d’un tel projet exige de la préparation, de l’organisation et de la communication. Certes, le magasin n’est ouvert que pour quelques jours mais préparer une bonne stratégie marketing est toujours de mise pour assurer son succès. Inciter les milliers de consommateurs à visiter un magasin qui ne s’ouvre que temporairement et de manière irrégulière n’est pas simple, ni facile. Il faudra parfois utiliser de nombreux supports de communication pour atteindre un maximum de consommateurs et garantir une vente optimale.

Et surtout ne pas oublier de s’inscrire au registre du commerce !

La création d’une boutique éphémère nécessite une inscription au Registre du Commerce et des Sociétés. Cette mention doit être faite un mois avant l’ouverture et au plus tard 15 jours après le début de l’activité.
Si la boutique éphémère n’est qu’une émanation d’une entreprise déjà immatriculée, le CCRCS (Comité de Coordination du registre du Commerce et des Sociétés) a considéré dans un avis de 2015 (n°2015-027) que le magasin éphémère était un établissement secondaire, peu importe la durée de l’activité. Du fait de cette qualification, il est nécessaire soit de demander une inscription complémentaire (si l’établissement secondaire est situé dans le ressort du tribunal d’instance où l’entreprise est immatriculée) ; soit de demander une immatriculation secondaire (si ce n’est pas le cas).
Attention !
L’absence d’immatriculation ou l’immatriculation incomplète après injonction du juge peut être sanctionnée par une amende pouvant aller jusqu’à 4 500 € et par une peine d’emprisonnement de 6 mois maximum.

Interview de Emilie Daversin, Cofondatrice de VO2 GROUP

Cofondatrice de VO2 GROUP, une société de conseil en transformation digitale qu’elle a créée avec son mari, Emilie Daversin enchaîne avec une deuxième entreprise. Seule cette fois-ci, elle lance Feminalink. Rencontre.

Comment en êtes-vous arrivée à l’entrepreneuriat ?

Après une école de commerce, j’ai entamé ma carrière à New York, dans le domaine de l’évènementiel. Pendant plusieurs années, j’ai également fait ce qu’on appelle de l’entertainment en France ainsi qu’à l’étranger. Je travaillais pour des corporates, de grandes structures dans la mode ou le luxe, issues de capitales européennes ou encore de Moscou ou Miami. J’ai décidé de faire un break. Cette vie s’avérait assez prenante et je voulais en changer. Beaucoup rêveraient d’avoir le début de carrière que j’ai eu. Mais moi, je rêvais d’entrepreneuriat. J’ai d’abord aidé mon mari, Florent Daversin, sur un projet, une sorte de premier essai. Quelques mois plus tard, je l’ai rejoint dans l’aventure de VO2 GROUP, au moment de sa création. Étant donné qu’il vient du monde du CRM (ndlr : il était un consultant en informatique), j’ai pu lui apporter un certain regard sur la manière de se développer. J’ai joué ce rôle un peu structurant alors que lui, était davantage au contact des clients et du marché.

Quelles ont été les étapes de développement de VO2 GROUP ?

Mon mari détenait, dès le départ, un bon réseau de freelances, grâce à son métier en tant que consultant indépendant. Il souhaitait le développer afin de monter sa propre structure, avec seulement une dizaine de consultants. À ce moment-là, je lui ai proposé de l’accompagner et de travailler son réseau de proximité, là où nos concurrents détenaient, sans doute, une approche plus commerciale. Structurer ce petit réseau nous a permis d’intégrer plusieurs grands comptes, pour nous élargir progressivement par la suite. Après cela, nous avons commencé à recruter sur la demande de nos clients, puisque le marché indépendant à tendance à faire un peu peur. Nous avons ensuite poursuivi notre développement de façon plus classique en structurant commercialement l’entreprise. Pour l’anecdote, nous avons dû revoir le site car certains pensaient qu’il s’agissait d’une boîte de sport à cause de l’indicateur de performances, VO2. Depuis 2015, nous détenons une première filiale étrangère, implantée au Canada. L’approche s’avère différente de la précédente, qui était 100 % axée sur le réseau. De plus en plus d’entreprises procèdent comme nous l’avons fait étant donné qu’il y a davantage d’indépendants.

Vous n’avez donc pas eu besoin de lever des fonds ?

Non, cela n’était pas nécessaire au moment de la création de l’entreprise. Florent continuait à effectuer des missions auprès de nos clients pendant six mois/un an, ce qui fait que nous n’avions aucun besoin de financements extérieurs. Cela a très bien marché tout de suite. L’intérêt de disposer de grands comptes demeure qu’il s’agit de missions pour le long terme, solides et fiables. Et puis, nous avons commencé dans notre salon, au sens littéral du terme. J’ai conservé les photos des premières soirées que nous avions réalisées avec notre réseau de consultants indépendants ! Nous n’avons jamais pris de bureaux avant d’en avoir réellement besoin. En revanche, nous avons fait le choix, dès le début, d’investir dans des bureaux comme placement immobilier, pour ne pas avoir à payer la location par la suite et pouvoir les louer si besoin. Au final, nous nous sommes toujours débrouillés pour rester complètement autonomes.

Qu’est-ce qui est le plus difficile dans le choix de ce modèle ?

La première difficulté demeure de sortir des modèles classiques. Nous ne faisons pas partie de ceux issus de métiers créatifs avec un directeur artistique et quelques freelances. D’emblée, nous étions face à de sérieux concurrents, qui disposaient d’importantes équipes et collaborateurs, majoritairement en CDI. Le fait que nous travaillions exclusivement avec des indépendants avait pour incidence que les gens ne comprenaient pas bien notre business model. Personne ne croyait en la capacité de VO2 GROUP à se développer comme nous l’avons réalisé. Il y avait également le fait que nous travaillons « en famille ». Mon mari n’avait pas d’associé classique avec des études équivalentes ou un profil plus technique. Sur le marché, la norme reste deux ou trois partenaires, sortis de grandes écoles. Nous ne représentions pas le profil type de créateurs donc il a fallu s’imposer.

Et au niveau structurel ?

Notre culture freelance engage certaines particularités liées à l’organisation. Lorsque nous avons commencé à recruter des salariés, il nous a fallu structurer une équipe. Généralement, les gens font l’inverse : ils détiennent des salariés et découvrent l’univers freelance. En ce qui nous concerne, les salariés que nous recrutons doivent faire preuve d’un esprit très freelance, c’est-à-dire qu’ils doivent se montrer autonomes et détenir l’envie de se dépasser. Cela constitue notre « baseline » (ndlr : ligne de conduite). Chacun vient avec ses ambitions, une envie de les défendre et d’aller au-delà de celles-ci. Nous avons tenu à garder ce mix entre indépendants et collaborateurs, et ne faisons pas de différence, ce qui, selon moi, fait le succès de la boîte. Quand nous organisons des évènements, les indépendants comme les salariés, sont réunis. Une culture qui s’avère pourtant très loin des standards actuels dans le métier.

Justement, quelle est votre vision du marché ?

Aujourd’hui, personne n’est capable de dire exactement comment sera le marché demain. De grands sujets comme le Big Data, les réseaux sociaux, le digital, avancent. Mais il ne faut pas oublier que, derrière cela, il y a toute une transformation qui doit s’opérer au sein des entreprises, ce qui prend énormément de temps. Le temps du journalisme, des consommateurs, n’est pas celui de la structuration des entreprises. Cela fait maintenant quatre ans que nous allons au salon du Big Data. Nous étions les premiers. Aujourd’hui, on commence à peine à voir émerger des projets. Il s’agit de la partie immergée de l’iceberg. Je ne parle pas de la publicité sur les réseaux sociaux, qui constitue encore autre chose. Selon moi, il reste de très belles perspectives pour l’univers du digital, mais il faut d’abord tout faire matcher, ce qui nécessite un savoir-faire spécifique.

Récemment, vous avez créé, seule, Feminalink. Pouvez-vous nous en dire plus ?

À l’époque, je me trouvais dans un milieu très masculin, et j’ai ressenti la difficulté d’avoir une carrière au féminin. Cela passe par des collaborateurs qui ne comprennent pas toujours votre place, votre rôle… Je suis quand même restée très longtemps simplement la femme du boss. J’ai alors décidé de me rapprocher d’un certain nombre de réseaux professionnels, et j’ai constaté qu’un réel enjeu existe pour les femmes. Elles sont confrontées à de nombreux challenges, quels que soient leur âge ou leur profession. Certes, il y a LinkedIn, mais cette plateforme n’est pas forcément la plus adaptée pour une femme issue du monde professionnel, qui souhaite rester 100 % authentique. L’idée principale demeure de démocratiser ce statut de femmes entrepreneures au même titre que celui des cadres en créant le premier média social professionnel pour les femmes. Voilà pourquoi j’ai eu l’idée de créer un réseau digital ambitieux avec des corporates, des recruteurs, des profils professionnels féminins et surtout des outils premiums. Je disposais déjà des équipes pour le développer. Nous sommes d’ailleurs incubés dans les locaux de VO2 GROUP.

Ne pensez-vous pas que les femmes influentes détiennent déjà leur propre réseau ?

Il est vrai qu’une femme influente dispose déjà de son réseau et n’a pas nécessairement besoin de cette solution. En ce sens, nous ne visons qu’une petite tranche de la population. L’approche n’est pas globale, mais s’avère très segmentée. Je pars du principe que les personnes qui vous inspirent au quotidien sont celles qui font partie de vos cercles de proximité. En règle générale, les femmes savent le faire dans le secteur privé mais pas dans celui professionnel, ce qui est vraiment dommage. Je pense qu’il reste nécessaire de recréer un lien avec l’ensemble du marché féminin. Après, du côté des difficultés, cela constitue un réel défi que d’expliquer ce positionnement à trois ou quatre millions de femmes, face à tous les autres réseaux professionnels déjà présents sur le marché. À l’heure actuelle, aucun investissement de ce type, aussi lourd, ne s’effectue. Il est question d’un véritable projet tech’ avec d’importantes ambitions. On ne trouve pas d’équivalent sur le marché.

Sur le plan personnel, j’imagine que vous avez dû faire des sacrifices… Lesquels ?

J’ai des amies entrepreneures qui présentent des difficultés à trouver une nounou… Pour moi, cela demeure non négociable. Mon mari et moi, avons rapidement eu quelqu’un qui venait faire les repas à la maison. J’ai la chance de ne pas aimer faire à manger (rire), même si cela constitue un moment agréable à passer en famille. Certains investissements rattachés à la vie personnelle demeurent tout aussi importants que ceux professionnels. Quand on est entrepreneur, investir pour pallier certaines contraintes de nature personnelle aide énormément. J’ai deux petites filles et suis tombée enceinte du troisième pendant la période où je créais Feminalink. La surprise en pleine création de boîte ! L’un de mes premiers investissements a été de prévoir quelqu’un pour se lever la nuit durant les semaines qui suivirent l’accouchement. Le sommeil, c’est aussi non négociable. Autrement, on n’y arrive pas. Je ne suis pas non plus pour le télétravail car il reste difficile d’expliquer à ses enfants qu’on est là mais qu’on n’est pas disponible. L’entrepreneuriat confère néanmoins certaines libertés. Les horaires peuvent plus facilement être aménagés et il est possible de partir en plein milieu de la journée faire une activité avec ses enfants comme du poney. Je prends également le temps de marcher une heure par jour et on a fait construire une douche au bureau.

4 Conseils D’Emilie Daversin

  • Ne pas se tromper sur ses investissements. Certains ne sont pas nécessaires alors que d’autres s’avèrent très importants. Il s’agit de préserver son équilibre pro/perso.
  • Rester proche de ses équipes. La tentation est souvent grande de se mettre en retrait, surtout quand on est en open space. Il faut garder un peu de temps pour soi mais ne jamais exclure les équipes.
  • être prêt à faire un autre métier que celui de départ. Il faut savoir s’adapter et être prêt à lâcher si quelqu’un se révèle meilleur que soit ou si on éprouve plus de plaisir à faire ce qu’on fait.
  • Ne pas avoir peur de laisser partir les gens. Accepter de voir partir certains collaborateurs afin qu’ils gardent une bonne image de l’entreprise fait partie de la croissance. Si on ne l’accepte pas, cela peut provoquer des situations douloureuses.

« Beaucoup rêveraient d’avoir le début de carrière que j’ai eu. Mais moi, je rêvais d’entrepreneuriat. »

Interview de Marc Menasé, Tech serial entrepreneur et investisseur en Europe et en Afrique

Marc Menasé fait partie de cette nouvelle génération d’entrepreneur, à la fois créateur et business angel. Il s’investit dans les aventures nouvelles, utilise les succès comme les échecs pour aider les start-up à grandir et leur donner une vraie valeur ajoutée au sein d’un écosystème entrepreneurial dynamique.

Comment en êtes-vous arrivé à devenir entrepreneur ?

J’ai eu un parcours assez traditionnel. Je suis allé à la faculté et j’ai obtenu une maîtrise de science de gestion. Étudiant à la fin des années 90, au début d’internet, je dépiautais des ordinateurs. Parallèlement, j’ai appris à développer des sites et j’ai créé des sites affiliés qui me permettaient de me faire un peu d’argent de poche. J’ai effectué quelques stages dans le conseil et la banque d’affaires. Puis j’ai eu la chance de rencontrer Pierre Chappaz, qui lançait un business nommé Kelkoo, que j’ai intégré fin 2001. J’y suis resté pendant trois ans.

La société a ensuite été revendue à Yahoo, au sein de laquelle j’ai occupé un poste de business développer et de marketing au niveau européen. En 2005, j’ai décidé de cofonder Nextedia, une agence dans le marketing digital. L’agence a rapidement grandi puisqu’elle est passée de 4 à 350 personnes en seulement trois ans. Elle opérait dans le marketing online pour de grands comptes tels que le groupe Accor, LVMH, Michelin, mais également pour des pure players. Nous gérions notamment toute la partie liée à l’acquisition de trafic, la création de contenu et le CRM. En 2007, le groupe Lagardère rachète l’entreprise dans laquelle, je suis resté quelques années avant de créer, trois ans plus tard, le groupe MenInvest, une société de production de sites e-commerce et médias. Et parmi eux, Menlook.

Pourquoi ce choix de la mode masculine ?

Je voulais lancer un business dans le e-commerce et plutôt dans le « life style » parce que cela me parlait. Rapidement, j’en suis venu à la mode. Une profusion de choses étaient déjà réalisées dans le féminin mais très peu du côté du masculin. L’homme constituait, en plus de cela, une cible intéressante online et suréquipée. Les hommes sont très fainéants donc ils aiment bien le shopping en ligne. Ils sont aussi très fidèles à leurs marques et achètent toujours auprès des mêmes. Tous ces éléments nous faisaient converger sur un modèle économique assez intéressant et plutôt innovant. Ce qui est formidable c’est que la mode repose sur le fait que, lorsqu’on achète de grandes marques, celles-ci sont généralement connues partout ! Et puis du stade de l’idée, on passe à celui de l’exécution. Comme tout entrepreneur, ce qui me caractérise, c’est ce savoir-faire.

Vous avez quitté vos fonctions, il y a peu de temps chez menlook. Où en êtes-vous ?

Menlook, c’est une aventure collective, une histoire de pionniers car c’est une vraie création. Nous nous sommes confrontés à un secteur inexistant à l’époque, celui de la mode masculine en ligne et nous avons créé un marché et en sommes devenus le leader. C’est aussi un défi sectoriel car nous savons tous que le e-commerce est un marché extrêmement dur, violent et compétitif. Le seul secret étant un volume critique à réaliser pour durer. Menlook est un défi européen car nous nous sommes implantés physiquement dans 4 pays : la France, l’Espagne, l’Angleterre et l’Allemagne, avec toutes les difficultés d’alignement de travail et de production que cela peut demander.

Menlook a réalisé les premières années 70% de son chiffre d’affaires à l’international. C’est un défi d’agilité car comme toutes les entreprises du web, Menlook a subi des assauts multi-concurrentiels et aussi une croissance extrêmement rapide ce qui a demandé une adaptation de chaque instant et des décisions extrêmement rapides à prendre et à déployer. Il s’agit avant tout d’une entreprise et donc un organe vivant, et le rachat allemand n’a pas été un choix de croissance et malheureusement l’intégration s’est révélée difficile. J’ai décidé de quitter la direction de la société fin novembre 2016 mais j’en reste actionnaire. Malgré la recapitalisation de décembre de plusieurs millions réalisés par les fonds et à laquelle j’ai participée, l’entreprise est désormais en redressement judiciaire. Nous sommes mobilisés pour que l’aventure Menlook se poursuive avec un repreneur responsable.

Vous semblez vous être rapidement développé à l’international. Comment cela s’est-il fait ?

La France constitue une formidable marque pour le secteur de la mode et le monde est désormais global. Nous avions vraiment envie de relever rapidement le défi de l’international. Aussi , nous avons commencé par racheter, en 2013, nos concurrents situés en Angleterre, Oki-Ni. Nous nous y sommes installés avec des équipes et des bureaux afin de conférer une réelle légitimité.

Puis, en 2015, nous avons lancé un certain nombre de pays européens et avons racheté notre principal concurrent en Allemagne, Frontline Shop. Cette acquisition s’est révélée extrêmement complexe car le marché allemand possède une culture très différente de la nôtre. Tout le monde veut tenter sa chance et créer des aventures européennes, mais cela demeure un challenge énorme. Il n’y a que les Américains qui pensent que l’Europe est un pays, alors qu’en réalité, il s’agit d’une multitude de pays, de cultures et de langues. L’enjeu est de savoir, à chaque fois, créer une offre locale reconnue, ce qui n’est pas toujours évident.

Qu’est-ce qui est, selon vous, le plus difficile dans le e-commerce ?

Les difficultés sont là tous les jours. Le e-commerce reste un métier particulièrement compliqué parce qu’on n’a pas d’autre choix que d’être excellent dans chacun des compartiments du jeu (approvisionnement, logistique, service client, IT, marketing, fidélisation…). Sur le marché, beaucoup de gens sont bons dans ce qu’ils font. Ils peuvent constituer des spécialistes ou de très importantes structures. Il y a une statistique qui dit que moins de 1 % des sites e-commerce européens font plus de 1 million de chiffre d’affaires. Être plébiscité demande d’énormes investissements, tant sur le plan humain que technologique ou marketing.

Chaque nouveauté que nous rapportons au sein de l’entreprise représente un challenge en tant que tel. Le doute est permanent dans la manière de développer son business. La difficulté réside dans le fait de créer une entreprise européenne et d’aller conquérir de nouveaux marchés. Quand on détient une boîte européenne, il y a un véritable choc des cultures. Nous avons beaucoup travaillé là-dessus et sommes les premiers à nous être lancés dans le marketplace, plutôt comme un hybride entre le e-commerce et la marketplace. Il s’agissait-là d’un réel défi destiné à mettre en place un modèle qui ne repose pas seulement sur notre capacité à stocker, mais également sur la création de partenariats avec des entreprises plus ou moins reconnues et sur le référencement de leur offre.

Menlook est-il un échec ?

C’est 6 ans d’aventure, une entreprise en croissance pendant 4 ans, une entreprise européenne, la création d’un nouveau segment pour la mode masculine donc évidemment non ! Menlook doit trouver un repreneur, je suis confiant et je laisse le soin aux personnes en charge de doter l’entreprise des meilleurs. Si votre question est :  ai-je fait des erreurs ? Referai-je les choses de la même façon ? Sans doute non, mais réécrire l’histoire est facile a posteriori. En tant qu’entrepreneur, j’aime le réel, moins la fiction, et je reste persuadé qu’il n’existe pas de pire risque que celui de ne pas en prendre.

Quel regard portez-vous sur le monde de l’entrepreneuriat ?

Ces dernières années, il y a eu une évolution considérable qui porte sur la valorisation de l’entrepreneuriat. Pendant très longtemps, l’entrepreneur était considéré comme un patron qui exploite ses employés, alors que c’est avant tout quelqu’un qui sait fédérer des gens autour d’un projet pour le faire passer du stade de l’idée à celui de l’exécution. Ma génération voulait d’abord la sécurité de l’emploi. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Ce qui prime, c’est la liberté, la volonté de créer, d’apporter une valeur ajoutée. Je suis moi-même un business angel très actif et finance de nombreux d’entrepreneurs qui détiennent tous cette vision. Quoi qu’il en soit, la base de l’entrepreneuriat repose sur le fait de prendre des risques. Le moment le plus important se trouve lors du démarrage : c’est comme se lancer dans le vide.

Les entreprises du numérique ont-elles une durée de vie limitée ?

Pas plus qu’une autre entreprise. Le numérique est exigeant car le temps ne s’arrête pas et il génère souvent des croissances très rapides qui demandent une agilité de chaque instant en termes d’organisation et d’ajustement du business model. Si vous êtes entouré de personnes compétentes et  bienveillantes, l’aventure en vaut la peine. Je crois aux rencontres, je crois à l’apprentissage continu.

Qu’allez-vous faire désormais ?

Après 6 ans d’aventure Menlook, de sprint et de mise entre parenthèses de ma vie personnelle, je me ressource, car j’ai besoin de vivre un moment d’inspiration nécessaire et salutaire avant de repartir. Quand on est entrepreneur, le plus difficile demeure qu’on n’est jamais complètement détaché du boulot, les vies sont très hybrides entre le perso et le pro. On a beau passer du temps avec ses enfants, si tout ce temps on est sur son téléphone, on n’est pas vraiment disponible. Je vous rassure par ailleurs, je ne reste pas inactif, cela n’est pas dans mon tempérament. Je partage mon expérience avec d’autres entrepreneurs et je continue de vivre des aventures avec des créateurs extraordinaires commes mes partenaires de Petits Ballons, ou encore de Teeds. Un nouveau départ sans doute en septembre, nous en reparlerons !

4 Conseils de Marc Menasé

  • Ne jamais se lancer dans un marché trop de niche. Il faut évaluer la taille de son marché et se dire que, même si l’on ne crée pas une boîte importante, comme ce dernier est large, on trouve toujours quelque chose.
  • Ne pas sous-estimer l’importance de la complémentarité de l’équipe parce que c’est ce qui fait la réussite de l’entreprise.
  • Maîtriser sa croissance en dessinant un modèle robuste et en le faisant croître de manière solide.Difficile à faire dans l’écosystème digital mais tellement plus serein pour l’avenir.
  • Ne pas hésiter à trouver des personnes externes avec qui échanger pour s’ouvrir l’esprit. Il faut aussi être conscient de ses faiblesses en s’associant ou en recrutant toujours meilleur que soi.

« Quand on est entrepreneur, le plus difficile demeure qu’on n’est jamais complètement détaché du boulot, les vies sont très hybrides entre le perso et le pro. »

Le marché de la cosmétique, un secteur porteur ?

Les produits cosmétiques envahissent notre quotidien : soin du corps, parfumerie, maquillage… Si ce secteur peut attirer bon nombre d’entrepreneurs, la question reste de savoir s’il s’agit d’un marché porteur ou non. Explications.

Le secteur de la cosmétique conquit les Français

Pour rappel, un produit cosmétique est une substance ou un mélange destiné à être mis en contact avec les parties superficielles du corps humain. Ceci en vue de les nettoyer, de les parfumer, d’en modifier l’aspect, de les protéger, de les maintenir en bon état… En clair, les produits que nous consommons, quotidiennement, et qui sont, pour certains, devenus indispensables.

Pour l’année 2017, le marché de la beauté et des soins personnels en France a atteint une valeur d’environ 12,9 milliards d’euros. Selon l’INSEE, « la part du budget consacrée aux soins et biens personnels (coiffure, rasoirs, parfums et produits de beauté…) a crû constamment depuis 1960, portée par le développement de l’offre de biens. Ces dépenses représentent désormais 32 % de leur budget « apparence physique  » contre 9 % en 1960, soit 965 euros en moyenne par ménage en 2015 ». Côté achats, on remarque que la parfumerie et les produits pour la toilette sont en tête de liste et qu’ils « représentent 58 % du budget « soins et biens personnels  » en 2015 contre 32 % en 1960 », toujours d’après l‘INSEE.

Des consommateurs de plus en plus exigeants

Avec l’arrivée en masse des blogs ou vidéos dédiés à l’expertise des produits mais aussi avec un plus large choix de produits, les clients deviennent de plus en plus exigeants, n’accordent plus une confiance aveugle aux marques et ne restent plus non plus fidèles à une seule d’entre elles. Ainsi, ils se renseignent, recherchent des informations sur les produits en question, listent leurs attentes…, dans le souci de faire le meilleur choix possible. Plusieurs critères entrent alors en jeu pour, chacun, devenir des segments marketing. L’un de ces nouveaux segments reste celui des « cosmétiques Bio ». Des questions telles que « les rouges à lèvres contenant du plomb, sont-ils cancérigènes ? », émergent alors. Une remarque pointant du doigt L’Oréal et sa filiale Maybelline. Ce genre de bad buzz conduirait alors les marques à vendre des produits considérés comme plus « éthiques » et dont les ingrédients seraient (plus) naturels.

Yves Rocher, la marque beauté préférée des Français, d’après le baromètre Posternak-Ipsos, semble l’avoir bien compris. Sans aucun doute grâce à ses valeurs « vertes, durables et naturelles », les mots qui plaisent, aujourd’hui ! Avec l’évolution de la mode et des attentes, d’autres facteurs doivent, toutefois, être pris en compte et nécessitent leur part d’innovation et d’amélioration au niveau du packaging.

La France, leader mondial de l’industrie de la cosmétique

L’industrie de la cosmétique et de la parfumerie en France se voit composée à 80 % de petites et moyennes entreprises, ce qui représente 450 sites (de fabrication ou recherche, ndlr), d’après la FEBEA (Fédération des entreprises de la beauté).

Le « made in France » conquis également l’international puisque la France se place, selon le site du gouvernement, comme le leader mondial de l’industrie des cosmétiques. Elle possèderait ainsi près de 18 % des parts du marché mondial dans plus de 196 pays. Une réussite qui découle, en partie, du savoir-faire français, notamment pour les secteurs du luxe et de la cosmétique. Pour le président de la FEBEA, « le marché est extrêmement globalisé, mondialisé, donc la plupart des entreprises qui se créent voient immédiatement au-delà des frontières de l’Hexagone. Et plus elles sont petites, plus elles exportent ! ».

Un marché concurrentiel et réglementé

Les produits cosmétiques sont très demandés et s’exportent à l’international, ce qui explique le nombre important d’acteurs présents sur ce marché. Autant dire que la concurrence est rude. Malgré les nombreuses PME positionnées sur ce secteur, celui-ci reste largement dominé par les grands groupes tels que l’Oréal, Sephora, L’Occitane… De nombreux produits étant déjà présents, l’innovation s’avère indispensable pour pénétrer sur un marché saturé et se faire connaître.

Au niveau des réglementations, la législation française influence les directives européennes en matière de cosmétiques. Elle implique l’élaboration d’un dossier pour chaque produit, qui (tenu par les fabricants, ndlr) doit être placé à la disposition des autorités de contrôle. À titre d’exemple, Le Certificat de Vente Libre, un document exigé par les autorités (soit une soixantaine de pays, ndlr) se présente, d’après Cosmed (l’association des PME de la filière cosmétique, ndlr ) « comme une condition à l’importation sur leur marché de produits cosmétiques finis. Il certifie que les produits cosmétiques mentionnés sont conformes au règlement Européen 1223/2009 et, de ce fait, peuvent être commercialisés en France et dans l’Union Européenne ».

David Baranes et Dan Gomplewicz, cofondateurs d’Armis

L’histoire se fonde sur une anecdote. Chaque année, lorsqu’arrive l’anniversaire de ma femme, je me révèle très mauvais pour lui faire un cadeau. Je m’y prends en retard, je n’achète pas le bon… 

Ce moment représente une véritable crise d’angoisse. Sauf qu’il y a deux ans, ma femme casse son ordinateur portable peu de temps avant son anniversaire. Je profite de l’occasion, et comme tout bon consommateur moderne ferait, je regarde les différentes offres sur des sites e-commerce. Les publicités me suivent partout via des bannières ou Pop-ups. Malgré cela, je ne m’y retrouve pas vraiment. Je descends alors à la Fnac en bas de chez moi et explique ma situation au vendeur.

Il m’apprend que l’enseigne opère une grande offre promotionnelle, notamment sur quatre ordinateurs à prix cassés, entre 20 et 40 % de réduction. J’en achète un, et en rentrant chez moi, je me rends compte d’une chose : cela fait trois jours que je cherche un ordinateur sur internet, que je me fais agresser publicitairement par les e-commerçants, mais aucun d’entre eux n’a su me dire qu’en bas de chez moi, se trouvait ce que je cherchais ! Après quelques recherches sur internet afin d’en savoir plus, je tombe sur une interview de Michel-Edouard Leclerc ayant déclaré : « 2020 : ZERO PROSPECTUS ». Je savais que Dan Gomplewicz, l’autre cofondateur d’Armis, était, à l’époque, directeur de l’innovation et de la stratégie de Leclerc. Je décroche mon téléphone pour l’appeler. De là, nous discutons sur le projet et, en juillet 2015, il quitte son poste pour, trois mois plus tard, lancer le premier test publicitaire d’Armis. Désormais, nous permettons aux commerces de proximité de communiquer sur internet via la publicité en ligne.

La cuisine : un marché porteur pour des concepts innovants

La cuisine représente un marché porteur, marqué par de nouvelles possibilités de business pour les entrepreneurs passionnés de cuisine. En France, la gastronomie fait partie de notre patrimoine, de l’identité de chaque français. Cette Gastronomie est devenue un marché porteur grâce à une médiatisation constante et parce qu’elle est crédibilisée par des ateliers, des émissions, des concours, des livres et des labels.

Un budget alimentation élevé qui ne cesse d’augmenter

L’alimentation pèse lourd dans le portefeuille des Français et fait partie de leurs premiers postes de dépenses. Ce budget est incontournable et 71% des français jugent qu’il est en augmentation selon une étude réalisée en mars 2013, « Le Sofinscope – Baromètre opinion Way pour SOFINCO ». Selon cette même étude, il s’avère qu’en matière d’alimentation, les deux principaux critères de choix sont : le prix, qui arrive largement en pole position (39%), et en second lieu, la qualité gustative (13%).
Réduire son budget « alimentation » et « bien manger » sont alors vus comme des priorités pour un grand nombre de Français. Il est alors temps de modifier ses comportements… Cuisiner les restes, comparer les prix, profiter de promotions, limiter les sorties aux restaurants sont autant de pratiques qui permettent de lutter contre l’augmentation des dépenses alimentaires.

Un concept répondant aux attentes du marché

Investir le marché de la « cuisine », au sens large du terme, peut alors être une très belle opportunité. Mais, il est primordial de garder en mémoire certaines tendances actuelles afin de mettre sur pied un concept dans l’air du temps. Par exemple, si vous souhaitez faire du volume et que vous ouvrez un restaurant haut de gamme en France, cela s’avère compromis puisque le prix est un critère déterminant pour la cible visée.
A l’inverse, différents concepts répondant à l’attente des Français ont pu voir le jour ces dernières années liant généralement praticité, solution économique, convivialité…

Les succès de food trucks, d’enseignes de restauration rapide qui lient souvent produits de qualité et rythme de vie soutenu peuvent illustrer l’importance de trouver un concept en adéquation avec la demande et la tendance du marché.

Aussi, les ateliers de cuisine Cook&Go répondent à la volonté d’apprendre à cuisiner maison, d’une façon économique, pratique et ludique dans une ambiance conviviale, le tout en un temps record. Le positionnement de Cook&Go concorde donc totalement avec les tendances du marché comme de nombreux concepts qui ont pu voir le jour ces dernières années ! Les grands chefs, grâce aux à leur notoriété, ouvrent des cours de cuisine qui ne désemplissent pas et font même partie des cadeaux de Noêl et d’anniversaire !

Le marché des produits sans allergènes ou destinés aux intolérants alimentaires n’est plus l’apanage des seuls magasins bio. Les magasins spécialisés dans les produits sans gluten ou sans lactose, des solutions voient de plus en plus le jour et de nombreux acteurs se lancent dans le secteur. Les études de marché ont établi une clientèle potentielle de plus de 2 millions de personnes en France, le secteur des « produits sans » offre de belles opportunités et aujourd’hui, au cœur de Paris, s’installent des restaurants spécialisés pour les intolérants alimentaires et bientôt dans tout l’hexagone.

Cet engouement pour la cuisine est porté par les émissions télévisées !

Les médias, soucieuses d’audience utilisent de plus en plus la Gastronomie et la cuisine à travers des émissions de cuisine, que ce soit à la radio ou à la télévision. Depuis l’émission fondatrice, née en l’an 2000 avec Maïté et Joel ROBUCHON, des émissions n’arrêtent pas de fleurir telles que « La cuisine des mousquetaires », « à table » ou « Bon appétit bien sûr », et encore Master Chef, top chef, l’émission de Cyril Ligniac, « un diner presque parfait », « MIAM » ou encore « Le chef contre-attaque ». Ces émissions qui étaient diffusées en période creuse sont aujourd’hui diffusées à des heures de grande écoute. Toutes ces émissions montrent l’ampleur de l’engouement populaire pour la gastronomie et à travers elles, le savoir-faire français.

Les concours à la réputation internationale

Les concours de cuisine permettent d’élire un vainqueur dans chaque domaine de la cuisine dans le secteur professionnel ; tels que la pâtisserie, la chocolaterie, la préparation de plats etc. ….
Le concours de Paul Bocuse créé en 1987, Le « Bocuse d’Or », connu dans le monde entier, est un concours gastronomique prestigieux. De jeunes chefs de tous les pays participent à ce concours. Les trophées sont décernés tous les deux ans, à l’issue des épreuves qui se déroulent dans le cadre du Salon international de la restauration de l’hôtellerie et de l’alimentation de Lyon, SIRHA.
Le concours de pâtisserie-chocolaterie, créé en 1989, qui se déroule tous les deux ans : de jeunes pâtissiers du monde entier, sélectionnés à l’issue d’épreuves nationales et continentales, se rencontrent à Lyon pour la finale de la Coupe du Monde de la Pâtisserie.
Les concours amateurs qui ne déméritent pas et qui propulsent sur le devant de la scène de nouveaux chefs et talents.

Les écoles de cuisine, aux savoir-faire incontestables

La France est le pays de la cuisine. La formation restauration la plus prestigieuse est issue de la France, et les grands chefs sont réputés pour leur cuisine. En effet celle-ci est l’un des pays de l’hôtellerie et de la restauration de luxe. Elle est la destination favorite pour les étudiants en restauration du monde entier. Chaque année, des milliers d’étudiants pratiquent des formations de prestige dans des établissements français.

L’Institut Paul Bocuse a créé dès son ouverture l’École de Cuisine pour les gastronomes amateurs. Ces formations et cours sont donnés par les Chefs de l’Institut, les cours proposés se déroulent dans le même environnement que les étudiants, permettant aux amateurs de bénéficier de savoir-faire professionnels et d’équipements à la pointe des nouvelles technologies, alliant tradition et modernité.
L’Ecole Lenôtre est une école pour les amateurs et professionnels qui a été créée pour partager sa passion.
L’Ecole Grégoire Ferrandi est une école pour professionnels, qui forme les futurs grands chefs mais
destinée exclusivement aux amateurs et qui propose des formations continues, initiales et même des formations pour amateurs passionnés.

Les Labels, les symboles d’une cuisine de qualité

En France, de multiples labels existent. Ce sont des marques délivrées par un syndicat professionnel ou un organisme officiel, apposée sur certains articles pour attester leur qualité, leur origine ou le respect de certaines normes. Dans le secteur de la Gastronomie en France, beaucoup de labels existent, montrant que la majeure partie des produits français sont de qualités, sont inscrits dans des normes écologiques et issus des terroirs nationaux. Ce qui pousse les gens à acheter des produits labellisés ce qui amène les producteurs à une concurrence qui est bonne pour notre économie.

La recette du succès ?

Ces exemples illustrent le fait que pour faciliter la réussite d’un projet entrepreneurial, deux ingrédients principaux doivent être réunis : un marché porteur est certes essentiel mais il faut également penser à un concept intelligent en accord avec les tendances et les attentes de la cible visée.

Article par Jean Christophe Menz

Anticiper une éventuelle hyper-croissance

Les entreprises se consacrent à une interminable course à la croissance. Mais ce qu’elles ont tendance à oublier, est qu’une hyper-croissance non préparée peut conduire à la catastrophe. Imaginez une start-up qui, du jour au lendemain, se retrouve avec tellement de commandes, qu’elle ne peut pas toutes les assurer. Côté fidélisation, on a déjà vu mieux…

Rien de plus frustrant pour un dirigeant que se retrouver face à une montagne de commandes et ne pas pouvoir les assurer. Les raisons de cette situation qui pourraient bien vous faire planter votre boîte sont multiples : gestion, manque de trésorerie, défaut de recrutement, mauvaise organisation, et bien d’autres. Ce fut le cas pour la société Take Eat Easy qui, après avoir connu une croissance de 30 % par mois, a été contrainte de déposer le bilan l’année dernière. Imaginez que vous êtes en voiture et que vous accélérez d’un coup. Certes, vous devriez plus vite atteindre votre but, mais le risque d’avoir un accident s’avère nettement plus élevé.

Suivre ses indicateurs de performance

Gérer au mieux une hyper-croissance passe par le suivi de ses Indicateurs Clés de Performance (ICP) ou « Key Performance Indicator » (KPI). Devant être régulièrement ajustés selon les objectifs fixés, ces indicateurs permettent d’intégrer certaines prévisions de développement ainsi que leur impact financier. Pour éviter d’aboutir à la cessation de paiement, surveillez de près votre BFR (Besoin en Fonds de Roulement), qui augmente avec la croissance.

Recruter du personnel…

En cas de suractivité, recruter fait souvent partie des options à prendre. Lors d’une hyper-croissance, vous ne pourrez pas tout assurer, il vous faudra savoir déléguer. Au lieu de laisser sombrer le navire alors que le carnet de commandes n’a jamais été aussi rempli, ou plutôt que vouloir directement lever des fonds, pensez au recrutement !

… à bon escient

Il ne faut pas oublier que recruter des employés engage des frais. En cas de baisse soudaine d’activité, cela pourrait avoir des conséquences négatives sur le bilan de votre entreprise. Pour profiter d’une certaine marge de manœuvre de ce point de vue-là, l’idéal reste d’externaliser une partie de sa production. Autrement, si vous n’avez pas d’autres choix que d’embaucher massivement, cette dernière se doit d’être variabilisée au maximum. Pour ce faire, vous devrez mettre en place des salaires incluant une partie fixe assez faible, et une variable suffisamment élevée (systèmes de primes ou autres) pour motiver les troupes et préserver son activité.

Redéfinir les délais : un double enjeu

L’une des choses fondamentales pour votre entreprise, en situation d’hyper-croissance, est de tenir compte de l’encaissement des créances et du paiement des dettes. Dans ce cas de figure, l’enjeu consiste à la fois à revoir aussi bien les délais avec vos fournisseurs qu’avec vos clients. Pour les premiers, il s’agit bien entendu de les payer le plus tard possible. Concernant vos clients, ceux-ci doivent, à l’inverse, dans la mesure du possible et sans en abuser, vous régler au plus tôt. Une manière stratégique de régulariser son activité au début d’une phase d’hyper-croissance.

Obtenir le soutien de sa banque

Pour le bon fonctionnement de votre entreprise, votre banque est censée comprendre vos besoins, notamment lorsqu’on parle d’hyper-croissance. Cette phase, qui nécessite des besoins spécifiques, ne doit en rien être négligée. Pour cette raison, il faut impérativement vous mettre d’accord avec votre banquier afin de trouver des solutions viables, et éviter de se retrouver face à des situations critiques. À titre d’exemple, des autorisations de découverts peuvent être envisagées. Sachez que certaines banques n’acceptent toutefois pas ce type d’arrangements. En ce sens, il vaut parfois mieux en changer.