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Bien choisir son système d’alarme pour son activité professionnelle

Votre entreprise se développe, génère des profits et crée des emplois ? Que se passerait-il si quelqu’un parvenait à pénétrer dans vos locaux à votre insu, si une canalisation se rompait ou si un incendie se déclenchait ? Les dégâts et les pertes matérielles peuvent s’assurer, mais qu’en est-il du savoir, des propriétés intellectuelles ? La meilleure solution reste d’opter pour un système d’alarme afin de protéger vos locaux et votre activité.

Les incontournables

En fonction de la superficie des locaux à protéger, de la qualité du réseau électrique et téléphonique et du niveau de sécurité nécessaire, les solutions seront différentes. Pour commencer, le système va disposer d’une centrale d’alarme, et éventuellement d’un transmetteur afin d’envoyer un signal à une société de surveillance. La sirène, principal outil de dissuasion, dont le volume peut être réglé pour augmenter progressivement, doit être indépendante de cette centrale. Un clavier et/ou une télécommande permet d’activer et de désactiver, voire de déclencher, le système. Restent enfin les détecteurs, qui peuvent être de différents types, et qui seront fixés généralement en hauteur, de façon à protéger les points névralgiques du local.

Choisir une alarme filaire ou sans fil ?

Que l’on choisisse une alarme avec ou sans fil, son fonctionnement restera le même. Des détecteurs vont transmettre à la centrale tout événement jugé anormal comme le propose Verisure. L’installation d’une alarme filaire est sensiblement plus complexe dans la mesure où il faut prévoir des passages de câbles dans les locaux. Il est recommandé de dissimuler les câbles afin d’éviter tout sabotage et accident. Des travaux assez conséquents étant à prévoir, mieux vaut faire appel à un professionnel. L’installation d’une alarme sans fil est au contraire très simple. Il existe même certains modèles « prêts à poser ». Si la mise en place d’une alarme sans fil est simple, son prix de revient sera en revanche légèrement plus élevé pour une surface équivalente à protéger. Par contre, il sera plus facile de faire évoluer une alarme sans fil, en lui ajoutant des détecteurs, qu’une alarme filaire, pour laquelle il faudra installer de nouveaux câbles. Il sera possible d’investir sur une partie seulement des locaux, puis dans un second temps d’équiper le reste de l’entreprise.

Les systèmes anti-intrusion

En fonction de la protection à apporter aux locaux, il est possible d’associer différents types de détecteurs à la centrale. Les plus classiques et les plus connus sont les détecteurs d’ouverture pour les portes et les fenêtres. Ce sont en effet les zones les plus exposées aux risques d’infraction. La plupart des alarmes sont en mesure d’en gérer au moins une dizaine sans extension particulière. Généralement, il s’agit d’un contact magnétique permettant de détecter une ouverture. Il existe des détecteurs spéciaux pour les portes de garages ainsi que des détecteurs de bris de vitre (détection d’une onde de choc ou d’une onde sonore).

Pour protéger l’intérieur de vos bureaux, l’utilisation de détecteurs de mouvements, encore appelés détecteurs volumétriques, à des endroits stratégiques des locaux, est fortement recommandée. Il peut s’agir de détecteurs infrarouges passifs (détection d’une variation de température dans la pièce) ou de détecteurs hyperfréquences (émission d’une onde à intervalle régulier et analyse des rebonds). Il existe des détecteurs de mouvements avec capteurs photo intégrés (et même avec flash) : une série de photo couleur est alors automatiquement prise lors de chaque déclenchement et peut être consultée à distance par le propriétaire des lieux (sur smartphone par exemple) ou transmise à la société de télésurveillance pour vérifier la réalité de l’intrusion. Certains sont spécialisés dans la protection de l’extérieur des locaux.

Une barrière infrarouge peut également être mise en place pour protéger une zone particulière. Contrairement au détecteur infrarouge passif, la barrière infrarouge est un dispositif actif. Plusieurs rayons infrarouges sont projetés entre deux émetteurs/récepteurs. La rupture simultanée de plusieurs rayons indique une intrusion. Ce dispositif est idéal pour protéger un périmètre particulier, et l’utilisation de plusieurs rayons évite les fausses alertes pouvant être provoquées par un animal par exemple.

Enfin, le dernier élément de protection pouvant être mis en place est la caméra de surveillance. Elles peuvent être fixes ou mobiles, être équipées de détecteurs de mouvement, être étanches pour une utilisation extérieure, et filmer de jour ou de nuit, ou dans des locaux non éclairés. Certaines caméras IP peuvent même être contrôlées à distance.

Les autres systèmes de protection

Si un système anti-intrusion est indispensable, il ne protégera pas vos locaux de problèmes comme un départ de feu par exemple. L’ajout d’une alarme incendie est nécessaire. Trois types de détecteurs peuvent être utilisés. Les détecteurs de chaleur, qui fonctionnent sur le même principe que les détecteurs infrarouges anti-intrusion, vont percevoir une élévation anormale de la température d’une pièce ou d’une zone. Les détecteurs de fumée vont déclencher l’alarme en cas de présence de fumées plus ou moins denses. Le dernier type de détecteur, à ne pas négliger, est sensible au monoxyde de carbone. Ce gaz incolore et inodore et à l’origine de nombreux décès tous les ans. Ces détecteurs peuvent être individuels, et déclencher leur propre sirène en cas de problème, ou être reliés à la centrale d’alarme qui peut être connectée et qui sera en mesure d’avertir les secours.

Pour les professionnels il existe aussi des dispositifs de protection spécifique comme les boutons panique qui alertent silencieusement le centre de télésurveillance en cas de hold-up (procédure spécifique). Les touches SOS souvent présentes sur les centrales d’alarme et parfois les télécommandes permettent également d’alerter en urgence le centre de télésurveillance et de communiquer avec lui, si la centrale d’alarme est équipée d’un système d’interphonie (micro et haut-parleur intégrés)

Il existe aussi des lecteurs de badge d’accès que l’on peut ajouter au système d’alarme. Distribués à des employés, prestataires… ils leurs permettent de rentrer et désactiver l’alarme sans avoir de code à retenir. Idem pour la sortie. Toutes les entrées et sorties peuvent ainsi être suivies. Ces badges intelligents peuvent également être désactivés à distance (en cas de perte par ex.).

D’avocate à entrepreneure, il n’y a qu’un pas !

Depuis le début de sa carrière d’avocate, Isabelle Veyrié de Recoules s’intéresse particulièrement aux PME. C’est donc naturellement qu’elle a décidé de se lancer dans l’entrepreneuriat. Parcours.

Isabelle commence son parcours à l’université Paris X, mais n’est pas encore décidée à devenir avocate. Elle se spécialise dans le droit des affaires et obtient deux Diplômes d’Études Approfondies (DEA), l’un en droit public des affaires et l’autre en droit privé des affaires.

Après une rencontre décisive, attirée par l’éthique que suppose ce métier et son caractère d’auxiliaire de Justice, Isabelle se lance dans la carrière d’avocat et obtient le Certificat d’Aptitude à la Profession d’Avocat (CAPA).

Au cours de sa carrière, Isabelle n’affiche que peu d’attrait pour les gros groupes ou cabinets. D’ores et déjà, elle s’oriente vers ce qui va devenir sa spécialité : l’accompagnement des PME. L’idée d’aider des entreprises au quotidien, d’être en relation directe avec elles et de les accompagner dans leur développement l’intéresse particulièrement. Collaboratrice de plusieurs cabinets, l’avocate s’occupe principalement, en conseil et en contentieux, de droit commun commercial et, après quelques années, ajoute le domaine de l’immobilier à ses compétences.

Un intérêt prononcé pour les entrepreneurs

Isabelle côtoie des entrepreneurs dans le cadre de son exercice professionnel et comprend le nombre de similitudes qu’il existe entre un avocat et un entrepreneur: trouver des clients, transformer les devis en contrats, trouver un bon positionnement… Petit à petit, elle commence à penser ouvrir son propre cabinet. Même si elle estime ne pas être encore prête, les décalages entre sa façon de concevoir son métier et le fonctionnement des structures au sein desquelles elle exerce deviennent trop importants pour elle.

Une compréhension rapide de l’ère du changement

L’avocate a bien compris que le client d’aujourd’hui n’est plus le même qu’au début de sa carrière. Souvent, il se renseigne en amont concernant son cas et la législation qui s’y rapporte avant de venir consulter un avocat. Ce comportement est principalement facilité par les nouvelles technologies.

En bonne observatrice, Isabelle a compris que cette nouvelle ère allait pousser les entreprises à travailler de manière plus horizontale que verticale, et l’avocate sait qu’elle doit envisager sa profession d’une nouvelle manière en profitant des nouvelles technologies, tout en respectant la déontologie de sa profession. Cette constatation l’amène à se rapprocher de confrères qui possèdent le même regard nouveau sur leur métier commun et d’autres professionnels (notaires, experts-comptables…) pour apporter un service complet à ses clients.

Le début d’une aventure en solo

En septembre 2013, le cabinet d’Isabelle voit le jour. Elle est confrontée aux difficultés liées à l’entrepreneuriat qui consistent principalement à se démarquer de la concurrence et à savoir s’adapter. De par sa maturité, son réseau et son observation du marché, Isabelle parvient très rapidement à attirer des clients et récolte des bénéfices dès la première année d’activité. Le pari semble donc réussi pour l’avocate, toujours attirée par le monde des PME et des entrepreneurs et qui aujourd’hui en fait pleinement partie.

Désormais, Isabelle envisage de développer, en plus du diagnostic juridique, une nouvelle offre composée de directeurs administratifs et financiers. Il s’agit d’une offre couplée de direction juridique à temps partagé. Elle s’adresse à des entreprises de taille ou de moyens réduits afin de leur proposer un directeur juridique ou un juriste à demeure.

3 questions à… Isabelle Veyrié de Recoules

Quel a été votre plus grosse surprise en ouvrant votre cabinet ? 

Ce qui m’étonne le plus est de constater que les clients ne viennent pas d’où on l’imagine. Il s’agit vraiment pour moi du côté vivant de la création d’entreprise.

Avez-vous des conseils pour ceux qui aimeraient créer leur entreprise ?

Je conseillerais à ceux qui veulent créer leur entreprise d’être prêts financièrement (il faut assurer le temps que la machine se mette en place) mais surtout de bien s’entourer. Les rencontres sont essentielles et la liberté que donne l’entrepreneuriat permet de choisir avec qui travailler !

Le fait d’être une femme a-t-il été un obstacle dans votre parcours d’entrepreneure ?

Il y a une majorité de femmes dans mon métier mais pas nécessairement les responsabilités et les revenus qui vont avec. Et je dirais qu’il reste plus facile d’être un homme. Les clients semblent plus enclins à choisir un homme en tant qu’avocat qu’une femme. Certains aimeraient cantonner les femmes au droit de la famille, ce qui implique que nombreuses sont celles à être à leur compte et sont seules. Le Barreau de Paris réalise d’ailleurs régulièrement des enquêtes afin de connaître la perception qu’ont les femmes de leur métier d’avocate.

Zuckerberg le roi de l’internet mondial

Voici les cinq règles du succès entrepreneurial selon Mark Zuckerberg, CEO fondateur de Facebook et plus jeune multimilliardaire de la planète.

Entreprendre pour apporter quelque chose au monde

« Dans la vie, il n’y a pas que l’argent. Et s’il n’y avait que ça, la vie serait bien ennuyeuse. Il est bien évidemment normal de travailler pour la richesse financière. Mais plus vous avancerez, plus vous vous rendrez compte qu’il y a quelque chose de plus gratifiant que gagner seulement de l’argent (…). à l’origine, Facebook n’a pas été créée pour être une entreprise. Facebook a été construite pour accomplir une mission sociale, pour rendre le monde plus ouvert et connecté. »

Mettre en résonance le retour des autres avec ses propres objectifs

« J’ai besoin d’avoir l’avis de mes clients et de mes employés. Mais avant même d’écouter leur avis, je m’assure que je sais déjà comment je veux exploiter mon entreprise et où je veux aller. Il ne s’agit pas « d’entendre et accepter » juste comme ça. J’écoute, mais cela ne signifie pas que je vais faire ce que j’entends. Je dois faire en sorte que ce que j’entends soit en harmonie avec mes objectifs. Dans mon esprit, j’ai toujours ce processus du feedback. »

Accepter de faire des erreurs

« J’ai fait des erreurs. Mais je fais en sorte de ne pas être immunisé. Si je suis immunisé contre les erreurs, cela signifie que je n’apprends pas. J’échoue seulement pour pouvoir réussir. Si je ne réussis pas en échouant, alors ça ne vaut pas la peine d’échouer. »

Travailler avec des gens instruits mais pas que…

« C’est l’une des plus belles bénédictions en tant qu’entrepreneur. Quand j’étais un employé, je devais travailler avec des gens que je n’avais pas choisis. Mais maintenant que je suis un entrepreneur, je travaille seulement avec des personnes avec lesquelles j’aime travailler. Il ne suffit pas pour moi d’embaucher une personne académiquement instruite. Je ne le dis pas avec arrogance, mais il est facile d’obtenir des diplômes avec les honneurs académiques. J’embauche et je collabore avec des personnes qui sont à la fois instruites et intelligentes. Il y a une différence entre les deux. Vous pouvez acquérir toutes les compétences dans le monde (la connaissance), mais si vous ne savez pas comment les appliquer (intelligence), à quoi cela sert-il ? Donc vous devez avoir les connaissances et le pouvoir d’exécution. »

Donner le meilleur de soi-même

« Je suis pour un produit final entièrement prêt. Que je travaille seul ou avec une équipe, je ne peux pas adopter l’attitude du « on le fera plus tard ». Pourquoi dois-je donner le meilleur de moi-même dans tout ce que je fais ? Car si je ne donne pas le meilleur de moi-même dans mon business, comment mes clients pourront recevoir le meilleur produit ? Les clients préfèrent acheter le meilleur produit. S’ils ne se voient pas ou s’ils ne sentent pas mes produits ou mes services, ils vont aller voir ailleurs. L’intensité de ma passion dans ce que je fais est comme un aimant. Plus j’y donne de l’intensité, plus cela devient un aimant. »

Zuckerberg devenu célèbre… sur le dos des autres ?

Six jours après le lancement de la première version du réseau social le 4 février 2004, trois étudiants d’Harvard accusent Mark Zuckerberg de leur avoir fait croire qu’il les aiderait à bâtir un réseau social, alors qu’il travaillait sur son propre projet en utilisant leurs idées. Ils portent plainte en 2004 et en 2008, Facebook accepte de leur accorder 1,2 million d’actions du réseau social et de leur verser 20 millions de dollars. Mark Zuckerberg devra faire face à d’autres procès par la suite. Eduardo Saverin, l’un des cofondateurs de la plateforme, l’accuse de l’avoir évincé du projet. Le différend est réglé par un accord financier. En 2010, un ancien investisseur, Paul Ceglia, remet lui aussi en cause la propriété de Facebook et porte plainte, mais il sera rapidement débouté par la justice.

Une créatrice qui concilie parfaitement pro et perso

Grisel Lamotte est entrepreneure depuis désormais trois ans. Avec son entreprise, CM Plus France, elle entend répondre aux besoins des entrepreneurs en matière de relation clients notamment sur le retard de paiement des factures. Grâce à son parcours, la chef d’entreprise a plus d’un conseil dans son sac et se fait une joie de les partager.

C’est en septembre 2013 que Grisel Lamotte met au monde sa société CM Plus France. À travers cette création, un objectif : accompagner les entreprises, répondre à leur problématique de cash par le conseil et l’opérationnel.

« Une entreprise peut avoir beaucoup de clients et tous les suivre peut s’avérer une tâche difficile. Nous intervenons à ce moment-là. », explique l’entrepreneure. « On appelle les clients au nom de l’entreprise. Nous sommes souvent un renfort pour le service comptabilité de la société en question. À travers les nombreuses informations que nous recevons, on peut détecter la source des retards de paiements. Si les processus utilisés ne sont pas efficaces, nous pouvons réorienter le client sur sa manière de fonctionner. On nous soulève des problèmes, on recherche et propose des solutions adaptées. » 

Entreprendre : une envie venue au fil du temps

Bien avant d’envisager l’entrepreneuriat, Grisel Lamotte sort diplômée de faculté de droit et commence à travailler dans un cabinet de recouvrement, où elle s’occupe notamment de contentieux, de la gestion des assignations, de procédures judiciaires… Mais au fond d’elle, Grisel sait que ce n’est pas réellement ce qu’elle souhaite faire, elle est plus attirée par la négociation.

Elle s’engage, peu de temps après, dans une entreprise où elle occupe le poste d’adjointe crédit manager. C’est l’avant-dernier poste qu’occupe Grisel avant de se lancer sur la pente de l’entrepreneuriat. Alors qu’elle passe par la case chômage, la future chef d’entreprise est contactée par une de ses connaissances qui lui propose de rejoindre sa société afin qu’elle s’occupe de la trésorerie. Elle accepte et y travaille pendant un moment, au cours duquel elle se rend compte que le business model de cette enseigne est enviable. Cela l’inspire et lui donne progressivement des idées pour mettre en place un projet qui commence à naître dans son esprit. À la fin de sa mission, Grisel en est sûre : elle désire entreprendre.

Le bonheur sur le plan professionnel, mais aussi personnel

Aujourd’hui, Grisel a réussi. Au bout de sa troisième année, CM Plus France réalise un chiffre d’affaires d’environ 60 000 euros, contre 20 000 euros en 2014. Au fil de l’aventure, l’entrepreneure a su s’adapter. La mise en place d’un outil informatique, un logiciel de recouvrement, lui a permis de mieux se structurer et de gagner du temps. Grisel a également revue le modèle de son offre, désormais restreinte aux TPE/PME justifiant d’au moins trois ans d’existence et réalisant au minimum 500 000 euros de chiffre d’affaires. Un service qui propose soit du nettoyage de grands livres, soit la gestion du suivi de factures. Et côté réseau, elle entend bien développer ses partenariats basés sur Paris ainsi qu’en Normandie, d’où elle est originaire, afin d’augmenter le nombre de ses clients.

Mais le plus grand succès de cette fondatrice n’est pas seulement professionnel. À 42 ans, Grisel est trois fois maman. Et le petit dernier est arrivé en même temps que la création de son entreprise. L’occasion pour la créatrice de revenir, sourire aux lèvres, sur une anecdote originale.

« Au moment de la création de mon entreprise, je venais d’accoucher. J’imposais donc aux banquiers et avocats que j’allais rencontrer en rendez-vous, la présence d’un nourrisson, qu’il fallait souvent alimenter et bercer. », raconte-t-elle. L’expérience ne l’a bien sûr pas empêché de mener les deux projets de fronts, puisque CM Plus France a vu le jour au mois de septembre 2013, au moment même où son nouveau-né soufflait les bougies pour ses six mois d’existence. Une belle histoire.

Trois questions à … Grisel Lamotte

Être une femme, cela a-t-il été un frein pour vous dans votre parcours entrepreneurial ? 

Je pense que le sexe d’une personne ne compte pas lorsque l’on parle d’entrepreneuriat. Ce qui compte réellement, ce sont les compétences d’une personne. Ce qui bloque souvent chez les femmes-entrepreneures, c’est l’idée qu’elles se font d’elles-mêmes. Je crois que finalement, les disparités entre hommes et femmes existent de moins en moins dans l’entrepreneuriat mais peut-être un peu plus dans le salariat.

Que vous a apporté l’entrepreneuriat jusqu’à présent ? 

Je dois avouer que j’ai découvert des activités et des milieux professionnels que je ne connaissais pas. En termes d’enrichissement, cela a été plus que satisfaisant. Mais j’ai aussi vécu des déceptions, comme par exemple celle d’avoir une idée et de s’apercevoir par la suite que la réaliténe vous permettra pas de parvenir à la concrétiser… Parfois, on peut se dire : « j’ai un super service et les clients vont tomber tout seul ! », mais ce n’est absolument pas le cas. On envoie ses premiers devis et on se dit : « super, j’ai un client !», alors qu’en réalité le devis reste juste une manière de prospecter et le client peut refuser votre offre. Je constate qu’il faut beaucoup d’humilité quand on est entrepreneure.

Quelle est votre méthode pour vous évader de la sphère professionnelle ? 

La famille m’aide beaucoup car elle représente un sas d’aération. Quand je suis avec elle, j’adopte un principe simple : entre 18h et 20h, je ne réponds plus au téléphone, car je passe du temps avec mes enfants. Je ne réfléchis plus, je ne pense plus je ne fais rien de relatif au business. En revanche à 20h, tout reprend à nouveau. Ce qui demeure important, c’est que j’aurais eu 2 heures de temps où je suis loin du professionnel et cela fait du bien !

Les buzz qui nous ont fait sourire en 2016

Le très célèbre producteur français de films X a décidément plus d’un tour dans son sac. Sans bénéficier d’un budget de communication particulièrement étendu, le réalisateur de films pornographiques sait faire le buzz autour de son business….Haut les mains, c’est Marc Dorcel ! 

Le très célèbre producteur français de films X a décidément plus d’un tour dans son sac. Sans bénéficier d’un budget de communication particulièrement étendu, le réalisateur de films pornographiques sait faire le buzz autour de son business. Technologie 3D, campagnes de crowdfunding, l’entrepreneur utilise toutes les ressources qu’il a à disposition, et il le fait plutôt bien. Présente sur l’ensemble de la sphère sociale sur le web (Facebook, Twitter, mais aussi Youtube, Instagram, etc.), la marque « Dorcel » crée souvent le buzz en rebondissant sur des phénomènes d’actualité, comme à l’époque la médiatisation croissante de Nabilla, ou encore la fermeture de MegaUpload et la fin du monde annoncée pour 2012. Fin janvier 2015, le producteur a une nouvelle fois créé un buzz amusant avec sa campagne #SansLesMains, relayée en masse sur Twitter. Le principe ? Le producteur a rendu l’accès à ses films illimité pendant une semaine, à la condition que la personne qui visionne un film appuie simultanément sur les touches « A », « P », « L » et « S » de son clavier, la distance entre les touches obligeant l’internaute à utiliser ses deux mains. Marc Dorcel a filmé l’actrice Anna Polina dans une vidéo explicative du dispositif, qu’il s’est empressé de relayer sur les réseaux sociaux. Résultat : le hashtag #SansLesMains a été le troisième sujet le plus commenté sur Twitter à l’époque. Chaud !

Monopoly vous rend (vraiment) riche

2015 a marqué l’anniversaire du jeu Monopoly, développé par Hasbro. L’occasion était trop belle pour passer à côté d’une opération de communication. Le 2 février 2015, l’entreprise a donc entamé une démarche pour fêter ses 80 ans de la plus belle des manières. Suivant les résultats d’une étude publiée par Hasbro pour l’occasion, selon laquelle plus de 50 % des personnes interrogées avaient déclaré vouloir trouver de vrais billets dans les boîtes de jeu, l’agence de communication « Les envahisseurs » a proposé à la marque d’exaucer le vœu de ses consommateurs. Résultat : l’entreprise a glissé de véritables billets de banque dans 80 de ses 30 000 boîtes de jeux griffées de l’autocollant « spécial anniversaire », pour des valeurs allant de 150 à 20 580 € (la somme totale approchant les 34 000 euros). Au total, 69 de ces boîtes contenaient l’équivalent de 150 € et la somme de 300 € était cachée dans 10 jeux. La plus grosse mise, 20 580 €, avait été déposée dans une seule boîte de jeu. Début février, deux jeunes charentais avaient découvert 300 € dans une boîte. C’est une mère de famille originaire de la région PACA qui a remporté le gros lot de 20 580 € fin mars. De quoi anticiper les prochaines dépenses à venir…

La pub d’Ikéa qui a du chien

Le marchand de meubles suédois est un habitué des publicités « choc ». En 2012 déjà, l’enseigne avait fait le buzz avec une publicité mettant en scène un petit garçon qui jouait au train électrique, et qui découvrait parmi ses wagons et autres accessoires… un sex toy ! L’occasion pour la marque de prouver que les meubles qu’elle commercialise aident les consommateurs à mieux ranger leurs affaires. Cette fois, en novembre 2015, Ikéa a remis le couvert en filmant « Bouboule », un chien manifestement obèse, que son maître doit porter pour réaliser n’importe quel déplacement, le chien ne parvenant plus à se déplacer, ni à jouer avec son propriétaire… Dans la dernière scène de la vidéo, le maître de Bouboule invite plusieurs de ses amis à venir dîner, autour de sa table Ikéa bien sûr ! Il leur sert à manger et repart aussitôt dans la cuisine chercher un ingrédient oublié. Manifestement dégoûtés par ce qu’ils voient dans leur assiette, les convives s’empressent de glisser les gamelles sous la table… où Bouboule se régale des restes ! Morale de l’histoire ? « L’important, c’est de recevoir ». C’est l’agence Buzzman, à l’origine de la récente campagne de Meetic #Loveyourimperfections, qui est à la manœuvre pour Ikéa dans cette action marketing très réussie, qui a bien fait le buzz sur la Toile et les réseaux sociaux.

Avez-vous déjà vu… une licorne qui fait caca ?

La marque britannique Squatty Poppy a fait très fort début octobre 2015 pour réaliser la promotion de son produit, un mini-tabouret adapté à la forme d’une cuvette de W.C., qui permet aux particuliers de rehausser leurs jambes afin de trouver le bon angle pour déféquer de la manière la plus efficace possible. Pour aider à bien faire passer le message, la marque a réalisé un clip vidéo de plus de 2 minutes mettant en scène… une licorne ! Avec beaucoup d’humour, on assiste au discours d’un personnage habillé façon Renaissance, qui explique de manière très sérieuse que pour une licorne, faire caca demeure plus facile en relevant les jambes. Le message est simple, et la marque s’appuie sur ce mini-film teinté d’humour pour le faire passer. On s’aperçoit d’ailleurs au long de la vidéo que les selles de la licorne, multicolores, sont utilisées par le gentilhomme pour confectionner des glaces qu’il fait déguster à un petit groupe d’enfants. Délicieux… ou pas !

L’élysée en vente, vraiment ?

Saviez-vous qu’en 2015, une start-up a mis le palais de l’élysée en vente ? Bien sûr, il s’agissait d’une campagne marketing bien orchestrée, mais elle nous a fait sourire ! À l’occasion de la Fête Nationale le 14 juillet, la société immobilière Crowdimo.fr a proposé aux Français de racheter l’Élysée dans une fausse publicité où l’on voyait le président de la République François Hollande tenir une pancarte sur laquelle était écrit : « Hôtel particulier au cœur de Paris. Investissement libre à partir d’un euro ». La publicité a été diffusée dans le journal Le Parisien du lundi 13 juillet 2015, et elle avait pour but de faire connaître la jeune start-up créée en janvier de la même année, dont le principe est de proposer une plateforme de crowdfunding dédiée au secteur immobilier. Le slogan de la publicité était lui-même très évocateur : « Le 14 juillet 1789, les Français ont pris la Bastille. Le 14 juillet 2015, Crowdimo.fr permet aux Français de racheter l’Élysée ». Au total, la campagne a fédéré plus de 1 100 participants et a récolté plus de 80 millions d’euros en intentions d’investissement… Quand même !

Une jeune start-up fait danser le métro parisien !

Connaissez-vous Track.tl ? Cette jeune start-up parisienne s’est offert un joli buzz en avril de l’année dernière. Les fondateurs de cette jeune application mobile, qui permet à ses utilisateurs de choisir leurs musiques préférées à diffuser en soirée, ont réalisé une vidéo originale, dans laquelle on voit un jeune comédien, Jérémy Angelier, réussir à faire danser toute une rame de métro sur la musique « Rasputin », de Boney M. Après 2 heures passées dans le métro, le jeune homme a fait danser 127 personnes et sourire 545 franciliens. La vidéo, vue aujourd’hui plus de 300 000 fois, a fait un joli buzz sur la toile, et la start-up a également récolté les fruits de sa campagne : les fondateurs expliquaient à nos confrères d’Atlantico qu’ils ont reçu « énormément de commentaires positifs sur les réseaux sociaux et que leur nombre de fans a triplé sur Facebook ». Rien que ça !

Une marque de lingerie crée l’événement… dans la rue !

Qui a dit que le buzz se propageait uniquement sur le web ? La marque de lingerie « blush », fondée à Montréal, a réussi une belle opération de Street marketing en octobre de l’année dernière. De concert avec l’agence Glox, l’entreprise a disposé dans tout Berlin des mannequins fabriqués avec des sacs plastiques. Pour les animer, l’entreprise les a ingénieusement placé sur des… bouches d’aération !  Sur les hommes gonflables, on pouvait lire le slogan « make him stand » (faites-le se lever). Une manière élégante de faire référence à l’état d’excitation dans lequel une femme portant les produits de la marque de lingerie pourrait mettre son homme. Et histoire d’enfoncer le clou, l’enseigne n’a pas hésité dans sa vidéo à montrer qu’elle n’a dépensé que du matériel à moins de 2 euros pour réaliser son opération. Au contraire des grandes marques comme Apple qui, elles, dépensent chaque année des fortunes pour s’afficher sur les colonnes et autres arrêts de bus.

Une robe fait le buzz de l’année 2015

Le buzz de l’année ? Sans doute. Vous souvenez-vous de cette robe qui, selon votre sensibilité, apparaissait bleue et noire, ou blanche et dorée ? Cette robe est devenue un véritable phénomène en quelques heures sur les réseaux sociaux. Initialement commercialisée en ligne pour 50 livres, elle a finalement été mise aux enchères au profit d’une association britannique. Elle a même fait l’objet d’une étude scientifique qui visait à déterminer si, en fonction de la couleur dont vous la perceviez, vous étiez plutôt « actif du cerveau » ou « créatif ». Le hashtag #LaRobeEst a été relayé de nombreuses fois sur Twitter, et beaucoup de marques ou d’organismes ont profité de l’événement pour surfer dessus dans leur stratégie de communication. Si l’Armée du Salut d’Afrique du Sud l’a récupéré pour établir une campagne contre les violences faites aux femmes, certaines marques ont réagi en profitant pour faire le buzz. Le community manager d’Oasis a notamment habillé l’un de ses célèbres fruits avec cette robe, et l’a associée du slogan : « Peu importe la couleur, l’important est d’être sexfruit ! » La marque de salade Florette a remplacé la robe par une de ses feuilles de salade en précisant que « pour eux, la robe est verte ! Fin du débat ! ». à l’étranger également, les réactions de certaines marques ont été plutôt rigolotes, à l’image de la célèbre marque de bière irlandaise Guinness qui a posté sur son compte Twitter le message suivant : « Proud to be black & white, or is it white & black ? » (Fier d’être noir & blanc, ou bien est-ce blanc & noir ?). Efficace !

Top des projets de loi qui favorisent (ou pas) l’entrepreneuriat

La transformation de l’économie par les nouvelles technologies impose un cadre légal revu, donnant toute sa place aux sociétés innovantes. Cet impératif de compétitivité s’exprime au sein des projets de loi « Nouvelles opportunités économiques »…

« Noé » pour accompagner la révolution numérique

La transformation de l’économie par les nouvelles technologies impose un cadre légal revu, donnant toute sa place aux sociétés innovantes. Cet impératif de compétitivité s’exprime au sein du projet de loi « Nouvelles opportunités économiques » (dit « Noé »), présenté le 9 novembre dernier par le ministre de l’Économie Emmanuel Macron. Son but est de faire de l’innovation le premier moteur de la croissance. Parmi les mesures phares de la réforme se dégage la volonté de faire émerger une économie de l’innovation, de faciliter la création de start-up et d’accompagner les acteurs traditionnels menacés par l’ubérisation de leur secteur. Le Conseil des ministres s’est penché sur ce projet de loi courant janvier.

Vers une baisse des charges avec le pacte de responsabilité

Volet légal majeur à destination des entreprises du quinquennat de François Hollande, le pacte de responsabilité devrait proposer ses premières mesures concrètes en 2016. Parmi elles, l’une des plus importantes est la diminution des charges et des taxes pesant sur les sociétés dans le but de créer un redémarrage économique, et donc de l’emploi. L’élargissement des baisses de charges est au centre de ce dispositif fortement souhaité par le patronat. Elles concerneront tous les salaires, sans limitation à 1,6 Smic. Les PME et les TPE devraient être les principales bénéficiaires de ces nouvelles dispositions, dont le lancement, prévu initialement pour le 1er janvier, a été décalé au 1er avril 2016.

Plus de souplesse dans le nouveau Code du travail

La réforme du Code du travail, ce serpent de mer institutionnel, a commencé au début de l’année pour s’achever à l’horizon 2018. Le sujet a été au cœur des débats en 2015, et a donné lieu en septembre à la formation d’une commission de réflexion sous l’égide de Robert Badinter. La nouvelle ministre du travail Myriam El Khomri porte en ce moment même un projet de réforme qui vise globalement à simplifier le Code du travail et à améliorer la compétitivité des entreprises, au travers d’un assouplissement des 35h. Le texte a été transmis au Conseil d’état. Ce dernier doit rendre son avis le 4 mars. Le projet sera ensuite présenté en Conseil des ministres le 9 mars.

Les avantages du projet de loi de finances rectificative pour 2015

Les derniers ajouts au projet de loi de finances pour 2015 comportent plusieurs mesures favorables aux entreprises. On peut évoquer notamment des facilités de paiement pour encourager l’acquisition de matériel plus performant. Ainsi, les PME pourront bénéficier d’un amortissement échelonné, sur une durée de deux ans, pour l’achat d’imprimantes 3D jusqu’à la fin de l’année 2017. Des déductions seront également accordées pour les investissements visant à perfectionner les réseaux de communication des entreprises au moyen de la fibre optique. Une autre mesure intéressante concerne le paiement étalé de l’impôt sur la plus-value à long terme pour les cessions de TPE avec un crédit-vendeur.

Les entrepreneurs de spectacles aidés par le projet de loi de finances 2016

Adopté par les députés et les sénateurs en fin d’année dernière, le projet de loi de finances pour 2016 contient des dispositions venant soutenir les entreprises du monde du spectacle. L’article 44 stipule en effet que ces entrepreneurs pourront bénéficier d’une réduction de l’impôt sur les sociétés en cas de « dépenses de création, d’exploitations et de numérisation » pour les spectacles vivants musicaux. Le projet de loi prévoit un crédit d’impôt fixé à 15 % des dépenses engagées, pouvant s’élever à 30 % dans le cas des PME. Ce nouveau crédit d’impôt, plafonné à 750 000 euros annuels, devrait se révéler comme un bon coup de pouce pour les entreprises de spectacles.

Le compte pénibilité, mesure « épouvantable »

Tel est l’adjectif employé par Pierre Gattaz, le président du Medef, pour qualifier cette mesure entérinée en 2015 au sein du grand projet de réforme des retraites. Alors que l’organisation patronale appelait de ses vœux à sa révision complète, voire à son abandon pur et simple, le compte pénibilité devrait pourtant être alourdi encore au 1er  juillet 2016, lorsque six nouveaux critères seront ajoutés au dispositif déjà mis en place. Jugée extrêmement complexe, et présentée comme « inutile et inapplicable » par le président du Medef, la mesure fait grincer les dents des petits patrons depuis son instauration.

Le projet de loi sur le reporting public en suspens

Alors que l’Assemblée nationale avait adopté en première lecture le projet de loi sur le reporting public pays par pays, celui-ci a finalement été rejeté le 16 décembre dernier lors d’un second vote des députés. L’opposition a eu le dernier mot, en parvenant à faire échouer les amendements proposés de concert par les députés socialistes et écologistes. L’article prévoyait d’imposer aux entreprises la divulgation publique de données stratégiques sur leurs activités dans chaque pays d’implantation. La mesure, visant à diminuer les risques de fraude fiscale, était contestée par les patrons, qui craignaient d’être affaiblis par rapport à leurs concurrents étrangers n’étant pas soumis aux mêmes obligations.

De longues négociations pour la réduction des branches professionnelles

Au sein du projet de réforme du Code du travail, la question de la multiplicité des branches professionnelles a refait surface en novembre 2015. Beaucoup trop nombreuses (700 à l’heure actuelle), celles-ci devraient être réduites à 200 d’ici deux ans, comme préconisé dans le rapport remis en décembre par le conseiller d’État Patrick Quinqueton, qui prévoit la fusion des branches de moins de 5 000 salariés. Cette mesure pourrait devenir une véritable épine dans le pied des patrons et des syndicats, puisque cette réduction devra passer par une négociation préalable entre les partenaires sociaux.

Le compte personnel d’activité tièdement attendu par les patrons

Prévu pour entrer en vigueur en 2017, le compte personnel d’activité ne bénéficie pas pour l’instant de l’enthousiasme du patronat. Ce projet vise à séparer les droits sociaux des salariés de leur contrat de travail, une mesure considérée comme une avancée par les syndicats. Un accord est cependant soumis à une vaste concertation interprofessionnelle, qui doit débuter à partir du mois de février prochain. Antoine Foucher, le directeur général adjoint du Medef, voit en ce projet un « objet social non identifié à vocation électorale », et annonce que l’organisation ne signera l’accord que s’il s’agit d’un nouveau modèle social simplifié.

Un projet de réforme des prud’hommes toujours flou

Le projet de réforme de la justice prud’homale, attendue fin 2014 dans la première loi Macron, s’est révélé un échec patent. Rejeté tant par les organisations patronales que par les syndicats, celui-ci avait été mis depuis aux oubliettes. Dissociée de la loi Macron, la mesure pourrait être réintroduite en 2016 dans la réforme du Code du travail présentée par Myriam El Khomri. Les syndicats s’offusquent déjà d’un possible barème encadrant l’indemnisation des salariés licenciés, avec un plafond encore à définir. Le projet controversé pourrait devenir en 2016 une source de conflits au sein des entreprises.

Ces entreprises qui adaptent leurs produits aux PME

Ces dernières années, de nombreuses grandes entreprises ont décidé de cibler le segment TPE/PME. Elles leur ont même créé  des produits spécifiques. Certaines entreprises se distinguent en leur rendant accessibles des fonctions ou services qui ne leur étaient pas traditionnellement réservées à l’exemple d’OKI.

L’exemple d’OKI : renforcer les fonctionnalités pour faire comme les grandes

OKI est depuis sa création une entreprise positionnée sur le BTOB. La société pouvait déjà se prévaloir de plusieurs gammes de produits ou encore d’une très bonne qualité d’impression grâce à la tête d’impression LED. Elle a cependant réalisé récemment un effort tout particulier pour permettre aux entreprises plus petites d’accéder, à des prix raisonnables, à des fonctions qui leur sont essentielles, mais d’habitude réservées aux grandes. Plus question de se contenter d’insérer les traditionnels scanners, copieurs, fax, devenus des standards dans les imprimantes. Si l’innovation n’apparaît pas évidente de prime abord, les imprimantes multifonctions et intelligentes, ressemblant à celles des grandes entreprises, en est remarquable.

Ainsi, l’entreprise a décidé d’équiper bon nombre de ses imprimantes, même celles disponibles à des prix relativement faibles, d’un écran tactile afin d’en faciliter l’utilisation. Ce dernier simplifie notamment la maintenance de la machine puisqu’il suffit de suivre les instructions sur l’écran pour qu’une personne ne s’étant jamais servie d’une imprimante puisse changer la cartouche, repérer un bourrage papier…De plus, la plupart des imprimantes deviennent capables d’identifier les différents utilisateurs et de leur affecter des droits tels que la possibilité d’imprimer en couleur ou non ou de déterminer le nombre de copies imprimables. Le tout permettant de réduire les coûts d’impression mais aussi de les contrôler via un logiciel gratuit fourni par l’entreprise. Autre conséquence, les imprimantes se trouvant relativement accessibles en termes de prix, elles peuvent être installées dans les succursales plus petites ou sur les points de vente. Les impressions, qui étaient  traditionnellement réservées au siège et devaient être envoyées par voie postale, peuvent alors être effectuées directement dans les filiales, réduisant les coûts. L’impression de réductions spécifiques et personnalisées s’effectuent, par exemple, directement sur le point de vente.

En termes de gains de coûts, ShokoTakita, Présidente Directrice Générale d’Oki France, nous précise  « qu’autrefois il fallait de nombreux appareils. Ce que nous avons voulu c’est qu’avec une seule machine, de nombreuses fonctionnalités soient réunies. Vous n’avez désormais plus besoin d’acquérir des machines comme un copieur, un fax, … Tout est réuni en une machine » et que désormais « chaque fois que vous voulez savoir combien vous avez imprimé, vous pouvez le savoir et attribuer des droits à chaque salarié pour limiter les coûts inutiles ». En effet, l’imprimante « permet, si vous ne venez pas chercher votre document, qu’il ne soit pas imprimé ce qui évite de faire des impressions inutiles ». L’argument principal ? « Il réside toujours dans la facilité d’implantation dans les entreprises et la qualité des impressions grâce à notre technologie » Terry Kawashima, Le Managing Director Europe d’Oki, ajoute « nous serons toujours un spécialiste des solutions d’impression mais notre défi sera de rester pertinent dans la valeur que nous apportons aux entreprises ».

Des solutions réduites adaptées aux besoins des TPE/PME

Si Oki a augmenté le nombre de fonctionnalités pour permettre aux petites entreprises de fonctionner comme des grandes, il faut bien constater que la tendance générale reste inverse. Bon nombre d’entreprises réduisent au minimum les capacités de leurs outils/services afin de rendre les solutions plus simples à utiliser tout en limitant les fonctionnalités. La distinction des offres premiums et d’autres moins avancées demeure également dans ces mouvances. Ainsi youdontneedacrm propose une version simplifiée des CRM avec les fonctionnalités essentielles, 1&1, des sites vitrines faciles à mettre en place. D’autres, à l’instar de la boîte à outils RH de Fiafec, permettent plus simplement de mieux gérer les problèmes liés aux ressources humaines de votre entreprise grâce à une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Des services du type de ceux d’Opentime sont, quant à eux, spécialisés dans tout ce qui concerne la gestion du temps. Il peut d’ailleurs être question du temps de présence mais aussi de celui de congés…  Et pour bien gérer sa comptabilité lorsque l’on est une TPE ou une PME, des outils comptables dédiés existent également. Le logiciel CFI Software, à titre d’exemple, permet le traitement de vos opérations comptables grâce à différents modules simples tels que les écritures comptables, la mise à jour des comptes, les déclarations fiscales, les états financiers…

Frank Underwood es-tu là ?

[Influence] : Capacité à exercer un effet sur quelque chose ou quelqu’un. House of Cards, vous connaissez ? Frank Underwood, fameux héros de la série, est un expert dans l’art de l’influence et la manipulation. Nous vous proposons ici quelques conseils pour devenir un pro en la matière !

Sans tomber dans les excès de ce personnage sans scrupule, on constate que les gens qui ont du succès et obtiennent ce qu’ils désirent ont souvent développé une capacité d’influence sur les autres. Il n’y a pas de « bonne ou de mauvaise » personnalité, il existe plutôt des forces et des faiblesses dans vos traits de caractère. Que vous soyez introverti ou extraverti, prudent ou téméraire, méthodique ou artiste, réservé ou impulsif, le tout est d’être pris au sérieux et de réussir à amener les choses où vous voulez. Oui, ce n’est pas simple pour tout le monde, mais pour commencer, essayez donc de mettre en application ces quelques points.

Améliorez votre communication

La communication vous permet de faire passer et accepter vos messages. C’est avec elle que vous faites exister vos pensées et vos actions aux yeux de votre communauté. Pensez aux « 7 C », soyez : Clair – Concis – Concret – Correct – Cohérent – Complet – Courtois. Vous pouvez également activer le sentiment de liberté chez une personne en prononçant la phrase magique « Vous êtes libre de … » En disant à quelqu’un qu’il est libre d’accepter ou de refuser la requête demandée, on le place dans un contexte de liberté, qui le contraint généralement à accepter la demande sans qu’il est l’impression d’être forcé.

Soignez votre manipulation

Manipuler, c’est s’arranger pour que quelqu’un fasse ou dise quelque chose, sans qu’il ne soit au courant de notre intention, en ne prenant en compte que notre intérêt et non le sien. Ayez toujours quelque chose à raconter, le bon manipulateur sait noyer son poisson en l’inondant de paroles.

Travaillez votre charisme

On ne naît pas charismatique, on le devient ! A la manière d’Obama, Martin Luther King, Churchill ou Gandhi, développez votre autorité naturelle. Tout le monde peut travailler son charisme, car celui-ci se construit sur la durée. Les personnes charismatiques sont celles dont on recherche la compagnie, que l’on a envie de suivre. Elles suscitent l’adhésion et la fascination du plus grand nombre.

Faites preuve d’empathie

L’empathie désigne la capacité à identifier les émotions des autres ainsi qu’à les ressentir. S’intéresser à l’autre et chercher à le comprendre, c’est pénétrer ses schémas de pensée et ses modes de fonctionnement. Autre astuce, entraînez-vous à appeler les gens par leur prénom. Vous marquerez leur esprit et leur mémoire, par une véritable marque d’empathie.

Maîtrisez le non-verbal

Travaillez sur votre voix. En parlant plus lentement on charme davantage son interlocuteur. Fuyez le ton monotone, accentuez les mots importants pour qu’ils s’encrent dans les esprits ! Ensuite, travaillez votre contact visuel, sans fixer au point de mettre la personne mal à l’aise, mais jusqu’à obtenir un regard franc et amical. N’ayez pas peur de regarder les gens dans les yeux.

Gardez le contrôle !

Ici, tout laisser-aller est à bannir. Les gens qui ont une forte capacité d’influence savent aussi parfaitement contrôler leurs humeurs, leurs réactions. Ce sont leurs engagements et non leurs émotions qui les dirigent. Si vous ne savez pas garder votre calme, vous aurez du mal à être crédible. Vos gestes, vos paroles vous trahiront dans la plupart des situations.

Pour conclure, on peut affirmer que l’influence passe avant tout par la compréhension de l’autre. Comme disait Joseph Joubert : « On peut convaincre les autres par ses propres raisons, mais on ne les persuade que par les leurs ».

L’entrepreneur qui vous donne du swing

Interview de Mikaël Buffet, cofondateur de Golf Inside, l’entreprise qui veut vous permettre de faire du golf dans les grandes villes et quelque soit la saison. Le concept ? Un espace lounge moderne dédié au Golf indoor, muni de simulateurs ultra réalistes sur lesquels vous pourrez vous entraîner quotidiennement ou encore jouer sur 87 parcours internationaux, seuls ou à plusieurs.

Quel est votre parcours (estudiantin, professionnel et personnel) avant la création de votre entreprise ?

Je suis originaire de Normandie, avec un parcours estudiantin Parisien et une vie professionnelle ouverte à l’international, avec des expériences enrichissantes et diverses. Après un DSEC International Marketing Communication à l’ACI-Négocia, aujourd’hui appelé Novancia (école de la CCI de Paris),  j’ai pu faire évoluer mon parcours à l’international, notamment en Irlande, aux Etats-Unis et en Italie. De retour en France, j’ai décidé de prolonger mes études d’un an en passant un Master II of Science à l’INSEEC Paris.

Diverses missions professionnelles ont ensuite suivi (annonceurs, agences, services), avec une expérience prononcée pour le conseil, la restauration et l’événementiel, avant de m’établir 7 ans au poste de Directeur de Filiale Traiteur dans un groupe indépendant de la restauration. Aujourd’hui, je suis un heureux père et entrepreneur en quête de croissance, notamment sur deux activités créées dans le secteur des loisirs (Golf Inside) et du conseil événementiel (Exaltis Consulting), vivant pleinement ses passions !

Quand avez-vous créé votre propre entreprise ? Dans quel secteur ? Et surtout pourquoi (anecdote, déclic) ?

Nous avons créé avec Lyna (Fondateur), Vincent et Bruno (Associés) la société Golf Inside France en juillet 2014. C’est après avoir découvert le concept à Londres en 2012, puis confirmé sa capacité de développement au Canada en 2014, que nous avons été convaincus de l’opportunité d’un tel  projet en  plein cœur de Paris, avant d’attaquer les grandes villes nationales et par la suite plus encore.

En tant que distributeur exclusif France du premier groupe mondial Full Swing, Golf Inside a pour ambition d’ouvrir le premier espace lounge privatisable de la capitale dédié au Golf indoor, équipé de simulateurs ultra réalistes. Un lieu moderne et convivial avec la meilleure technologie brevetée du marché qui répond aux attentes des consommateurs praticiens et novices, ainsi qu’aux besoins événementiels des entreprises (nouveauté – convivialité – réalisme, précision et performance – situation de proximité, accessibilité et efficacité – offre tarifaire adaptée).

Quelles ont été les principales difficultés rencontrées ? Et inversement les principales satisfactions ?

Plusieurs éléments rendent l’approche et les actions de Golf Inside plus complexes, tels que la méconnaissance du marché français pour le simulateur de golf et de son intérêt pour les pratiquants, le besoin en financement pour notre projet et la levée de fonds nécessaire, l’important besoin en capital (disposition d’un lieu pour présenter le produit aux divers acquéreurs et investisseurs ainsi que l’achat nécessaire d’un simulateur auprès de notre fabricant américain). Notre structure récente rend plus difficile l’optimisation des coûts. De plus, le sport reste une activité plaisir et en conséquence  le terme d’achats de nos produits est prolongé.

Nos plus grandes satisfactions ont été et sont encore les résultats obtenus, anciennement et actuellement, avec la disposition de notre premier showroom sur Montreuil (en cours de déménagement sur Paris), les premières ventes réalisées, les premiers investisseurs pour notre espace lounge parisien, ou encore l’intérêt porté par de nombreuses entreprises publiques ou privées pour notre entreprise.

Comment vous êtes-vous financé ?

Nous avons débuté l’activité par un autofinancement en investissant sur nos besoins premiers (un produit, un lieu pour le présenter aux futurs prospects et investisseurs, divers outils de communication et des frais de développement).

Aujourd’hui orienté vers l’ouverture du premier espace lounge de la capitale dédié au Golf indoor, notre besoin de financement se situe au million d’euros sur lesquels 700KE ont déjà été confirmés (banque et acteurs privés). Pour compléter cet investissement, nous levons aujourd’hui le dernier tiers de fonds.

Avez-vous une anecdote à partager ?

Je dirai qu’à ce jour la meilleure anecdote que je puisse vous livrer est celle de notre première vente de simulateur de golf auprès d’un particulier. Il nous a contactés par le bouche à oreilles, via l’un de ses amis qui avait découvert Golf Inside sur notre site Internet 5 mois auparavant. Nous avons accueilli l’acheteur au showroom à la suite d’une unique prise de contact téléphonique et 10 minutes plus tard, il nous demandait s’il pouvait signer le contrat et si l’on acceptait la carte bleue.

Vous comprendrez notre stupéfaction initiale. Je vous avoue que nous n’étions pas préparés à un achat aussi rapide, surtout lorsqu’il s’agit d’acheter notre modèle le plus cher.

Au final, l’important ici est de constater que l’achat peut être d’impulsion et que chaque outil dont nous disposons nous a permis de réaliser notre première vente (produit, outil de communication, showroom de présentation).

Quelles sont les perspectives d’avenir pour votre entreprise ? Pensez-vous vous développer à l’international ? Pensez-vous effectuer des levées de fonds ?

Les perspectives d’avenir sont vastes. Le Golf est un sport de précision et d’exigence auquel nous amenons l’innovation et la convivialité, des valeurs cultivées par grand nombre d’individus. Notre stratégie de développement ne peut aujourd’hui que justifier notre potentiel de croissance : distribution de produits, formules d’initiation, programmes d’enseignements professionnels basés sur des technologies avancées, forfaits – abonnements et packages pour particuliers et entreprises, événementiel, émissions TV sur des chaînes spécialisées, fitting, pro-shop, démocratisation du sport auprès du jeune public et des établissements scolaires avec la découverte et la pratique régulière du Golf en ville toute l’année augmentant par effet de réseau le nombre de licenciés, franchises nationales, … Pour concrétiser les prochaines ouvertures et dynamiser notre développement, d’autres levées de fonds seront peut être envisagées mais chaque chose en son temps, nous en avons déjà une actuelle à conclure donc centrons-nous tout d’abord sur celle-ci.

Comment conciliez-vous vie professionnelle et vie personnelle ?

En toute sincérité, je recherche encore aujourd’hui le juste milieu mais l’écoute et l’échange avec ses proches est primordial. Il est important de maintenir des moments passionnés et de partage avec les siens, et ainsi réussir à distinguer chaque instant de Vie. Consacrer du temps à sa famille, s’en octroyer également, c’est aussi ce qui me permet d’avoir l’énergie suffisante pour mes multiples activités.

Que représente l’entrepreneuriat pour vous ?

L’entrepreneuriat est une expérience unique qui développe notre richesse personnelle. C’est un mix de valeurs dont l’autonomie, la passion, l’engouement, le partage, l’engagement, le contrôle, la satisfaction. Il nous amène à prendre en main notre avenir, celui de nos proches et des générations futures.

Participer au devenir du pays en créant une entreprise de valeurs, et à sa mesure, favoriser, créer de l’emploi et relancer la croissance en devenant un acteur fort du marché du sport.

Quel conseil donneriez-vous à un entrepreneur qui se lance pour réussir ?

Je ne suis qu’un jeune entrepreneur mais il me semble primordial d’être passionné, de rester optimiste et de ne jamais baisser les bras ! L’entrepreneuriat est un défi de tous les jours mais il nous le rend, quelle qu’en soit la manière.

Il est important de se faire confiance, de savoir communiquer et d’être rigoureux à chaque étape. Il est inutile de se lancer trop hâtivement mais au contraire, de bien réfléchir aux diverses actions à mener et surtout à rendre ses dernières efficaces sur le long terme. Investir n’est pas un problème en soi, c’est le faire au bon moment qui en est le vrai challenge. Il n’y a pas de réussite sans prises de risques. Le plus compliqué reste à minimiser ces derniers et de toujours se développer.

Enfin, l’important dans notre démarche est de savoir identifier sa cible ainsi que ses clients les plus précieux, savoir les écouter, les interroger, les conseiller, savoir anticiper leurs besoins et être proactif et entreprenant.

Aujourd’hui comment fais-tu pour développer ton réseau ?

Personnalité et compétences sont les maîtres mots, deux piliers qui permettent de dynamiser son réseau.

Ensuite viennent les moyens : inscription sur des réseaux et clubs professionnels, participation à des salons et des tables rondes, communication via les réseaux sociaux, relais d’information et mise en relation via les réseaux professionnels en ligne (LinkedIn, Viadeo, Shapr, Facebook, Instagram, Google+, Twitter, Pinterest,…)

L’entrepreneur expert de vos comptes

Interview de Frédéric Audin, fondateur du cabinet Axeryss Expertise & Conseils, un entrepreneur qui sait garder le cap

Quel est votre parcours (estudiantin, professionnel et personnel) avant la création de votre entreprise ?

Je suis diplômé de l’Institut Supérieur de Gestion (ISG), Promotion 1996. Rien ne me destinait à entreprendre des études dans la comptabilité/finance d’entreprise mais c’est au cours de mon parcours à l’ISG que je me suis passionné pour la Gestion d’entreprise. Beaucoup d’étudiants faisaient le choix du marketing, pas moi !

A l’issue de mon diplôme de l’ISG, j’ai poursuivi deux ans d’études pour me permettre d’intégrer le cursus de l’expertise comptable et de débuter mon stage professionnel. J’ai décroché le DEC (Diplôme d’Expertise Comptable) en 2005.

J’ai travaillé dans plusieurs cabinets d’expertise comptable pendant une dizaine d’années dont un cabinet d’une cinquantaine de personnes à Paris au sein duquel j’ai exercé pendant sept ans. J’ai réalisé des missions extrêmement diversifiées, allant du traitement de la TPE, au reporting anglo-saxon, en passant par le commissariat aux comptes ou encore l’audit d’acquisition. J’ai également développé le sens de la rigueur et de la qualité au cours de ces expériences professionnelles.

Quand avez-vous créé votre propre entreprise ? Dans quel secteur ? Et surtout pourquoi (anecdote, déclic) ?

Notre métier est un métier avant tout technique, mais qui, loin s’en faut, ne se limite pas uniquement à une dimension purement technique. Les relations humaines, le management et le volet commercial y occupent une place fondamentale. En qualité de salarié, je pouvais m’épanouir dans le volet technique, beaucoup moins dans le volet commercial ou managérial et j’étais limité dans le déploiement de nouvelles idées. Je souhaitais pouvoir combiner le tout et l’idée de créer mon entreprise s’est imposée assez naturellement, compte tenu de ce constat. En tant que diplômé d’expertise comptable, il était assez évident et naturel de créer une entreprise dans ce secteur.

Cette création d’entreprise a donc reposé avant tout sur un projet d’épanouissement personnel et j’ai pris la décision de créer mon entreprise ex nihilo en 2008, en démarrant avec un client.

Pouvez-vous me donner les chiffres de votre entreprise (date de
création, nombre de salarié, chiffre d’affaires…) ?

Le cabinet Axeryss Expertise
& Conseils a été créé en 2008. Il compte aujourd’hui trois salariés et
accompagne environ quatre-vingt entreprises et professions libérales.

Que représente l’entrepreneuriat pour vous ?

Je dirai trois choses :

  •  La poursuite d’objectifs et le déploiement d’une stratégie pour les atteindre ;
  •  L’amélioration continue ou la remise en cause : comment faire mieux demain qu’aujourd’hui ;
  •  La créativité : se lever chaque matin avec une nouvelle idée.

Quelles ont été les principales difficultés rencontrées ? Et inversement les principales satisfactions ?

La première difficulté a été de trouver des clients ! C’est assez banal, je le reconnais, mais lorsque l’on exerce une activité qui n’est pas particulièrement innovante sur un secteur concurrentiel, attirer des clients est un réel challenge. Il faut dès lors trouver des moyens de différenciation, sinon, rien ne ressemble davantage à un expert-comptable, qu’un autre expert-comptable ! Chez Axeryss, nous avons fait d’emblée le pari d’un accompagnement qualitatif en proposant notamment des outils de pilotage, sans chercher pour autant à conquérir un maximum de clients. Notre satisfaction actuelle repose sur le fait que notre clientèle est aujourd’hui notre principale source de recommandation.

Comment vous êtes-vous financé ?

La création d’une entreprise dans mon secteur d’activité ne nécessite pas de mobiliser des fonds propres très importants. Le financement, assuré par un apport en capital, n’a donc pas été une difficulté en soi, même si la maîtrise des coûts a été un objectif fort, surtout dans les premiers temps d’activité, pour constituer un nécessaire fonds de roulement.

Comment conciliez-vous vie professionnelle et vie personnelle ?

C’est un exercice d’équilibriste. Les métiers de l’expertise comptable et du conseil sont des métiers très chronophages qui laissent peu de temps libre, surtout en période fiscale, où les horaires de travail s’allongent… J’essaye par conséquent, dans les périodes chargées, de privilégier les échanges qualitatifs en famille ou entre amis et de différer certaines activités pour les périodes plus calmes. Savoir gérer son temps est aussi un atout important pour les chefs d’entreprise et il existe des techniques et outils pour cela.

Avez-vous une anecdote à partager ?

J’étais interrogé récemment sur la désignation d’un objet qui illustrait le mieux notre société et nos services. Et bien il s’agit d’une boussole. Car comme un navigateur, un entrepreneur doit savoir fixer sa route, garder le bon cap à tout moment, ne pas perdre le nord oserais-je dire et Axeryss est là pour l’y aider.

Quel conseil donneriez-vous à un entrepreneur qui se lance pour réussir ?

Je donnerai des conseils sous l’angle de mon métier et avec le recul qui est le mien en qualité d’expert-comptable. Créer et diriger une entreprise nécessite un éventail de compétences assez large : compétences techniques, commerciales, managériales, de gestion… Rares sont ceux qui peuvent se prévaloir de maîtriser tous ces aspects. Aussi, le premier conseil que je donnerai au chef d’entreprise est de chercher à bien s’entourer et de ne pas hésiter à s’appuyer sur des partenaires ou de (bons) fournisseurs. Ne négliger aucune de ces fonctions, car une fonction atrophiée peut remettre en cause le projet, ne pas faire l’erreur de penser que l’on va pouvoir tout maîtriser seul.

Le second conseil porte sur l’analyse du projet même, sur le plan financier. Aucun projet, aussi innovant soit-il, n’est viable s’il ne passe pas au révélateur des chiffres. Je vois trop souvent des projets mal conçus, des modèles économiques non éprouvés, des capitaux propres sous-estimés… L’entrepreneur doit donc disposer de documents financiers prévisionnels, d’un budget de trésorerie, d’un tableau de bord de gestion, autant d’outils de pilotage qui vont lui permettre d’avoir de la visibilité, d’anticiper et de réagir au bon moment.

Quelles sont les perspectives d’avenir pour votre entreprise ? Pensez-vous vous développer à l’international ? Pensez-vous à effectuer des levées de fonds ?

Nous cherchons aujourd’hui à nous développer davantage. Pour cela, nous travaillons sur plusieurs axes :

  • Développer, formaliser et promouvoir notre offre de services, notamment pour ce qui concerne les missions de conseil ;
  •  Mettre l’accent sur la communication pour augmenter notre visibilité.

Au cours du quatrième trimestre 2016, Axeryss proposera une toute nouvelle mission de formation à destination des entrepreneurs et chefs d’entreprise. Celle-ci consistera à les former à leur métier de chef d’entreprise et à leur donner les clefs pour bien entreprendre et surtout réussir. Cette mission s’accompagnera également de la sortie d’un livre sur les facteurs clés de la réussite de l’entrepreneuriat.

Aujourd’hui comment fais-tu pour développer ton réseau 

Notre développement repose beaucoup sur de la recommandation directe. Nous participons en conséquence à plusieurs réseaux de chefs d’entreprise au travers desquels nous valorisons nos missions et cherchons à étendre notre réseau de prescripteurs. Par ailleurs, notre nouvelle offre de services en matière de formation des chefs d’entreprises et la prochaine sortie de notre livre contribueront à notre notoriété et au développement de notre réseau.