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Louez maintenant un DAF, c’est possible

Interview de Didier Postel un Directeur Financier indépendant qui aide les PME  à sécuriser et optimiser leur structure financière, pour leur permettre de se développer sur des bases saines. Rencontre avec un entrepreneur qui ne manque pas d’audace. 

Quel est votre parcours (estudiantin, professionnel et personnel) avant la création de votre entreprise ?

J’ai suivi une Formation  d’Ecole supérieure de Commerce Parisienne puis j’ai effectué un passage par des grands groupes multinationaux à des postes de contrôleur de gestion qui m’ont fait préférer l’environnement des PME plus dynamique et réactif.  Depuis plus de 20 ans, dans de multiples secteurs, j’assistais, en tant que Directeur Administratif et Financier salarié, les dirigeants d’ETI ou de groupe de PME dans les domaines financiers, mais aussi informatiques et de ressources humaines pour  structurer les départements dont j’avais la charge, les aider à financer et sécuriser leur croissance, ou à sortir de difficultés financières importantes.

Quand avez-vous créé votre propre entreprise ? Dans quel secteur ? Et surtout pourquoi (anecdote, déclic) ?

J’ai créé mon entreprise cette année en 2016 dans un secteur en plein développement. Passionné par les PME, j’ai constaté  que leurs dirigeants, la tête dans le guidon, devant gérer seul tous les problèmes, ont une culture financière faible. Nombre d’entre eux confondent chiffre d’affaires, trésorerie, bénéfice sans parler de la connaissance du BFR.  Je leur propose donc de bénéficier, comme les grands groupes, de cet accompagnement financier mais juste le temps nécessaire, quelques jours par mois sur une période à définir : Pourquoi se priveraient-ils, de par leur taille, d’une compétence leur permettant de se développer sur des bases saines. Ils peuvent maintenant « variabiliser » et adapter cette aide à leurs besoins c’est-à-dire LOUER UN DAF !!!.

Quelles ont été les principales difficultés rencontrées ? Et inversement les principales satisfactions ?

Je n’en suis qu’au début de l’aventure puisque mon activité vient de démarrer mais attentif à ce marché depuis plusieurs années, je constate qu’il se développe maintenant rapidement. La principale difficulté  reste de rencontrer les prospects pour les convaincre de l’utilité du DAF externalisé. Très vite ils comprennent que je viens en complément de leur expert comptable  en leur construisant les outils pour anticiper et améliorer leur gestion : il s’agit d’établir avec eux des prévisions de trésorerie et de leur faire comprendre comment optimiser la situation (utile dans des moments de tensions ou avant une négociation bancaire), d’analyser leur rentabilité et de mettre en place les mesures pour la faire progresser, ou encore de les aider à établir un Business Plan et leur permettre de lever les fonds nécessaires à leur développement. Dans des PME il faut être concret, pragmatique et humble avec beaucoup de respect vis-à-vis de ces dirigeants qui s’investissent à plus de 150% dans leur boite. Il faut créer la confiance. En quelques mois j’accompagne déjà plusieurs chefs d’entreprise. Je les en remercie beaucoup et cela valide  mon approche. Je vais donc inlassablement essayer de convaincre chaque dirigeant de l’intérêt d’un DAF EN LOCATION pour résoudre les problématiques de gestion qu’ils rencontrent.

Comment conciliez-vous vie professionnelle et vie personnelle ?

Je me suis toujours beaucoup investi dans ma vie professionnelle  donc il existe peu de  différence  pour l’instant avec ma vie d’entrepreneur ;

Que représente l’entrepreneuriat pour vous ?

Le challenge, l’investissement (financier et en temps), le risque mais aussi l’innovation et la polyvalence.

Quel conseil donneriez-vous à un entrepreneur qui se lance pour réussir ?

Osez et encore Osez !mais ne soyez pas seul et sachez vous entourer.

10 conseils pour allier diététique et repas d’affaires

Pour des raisons professionnelles, vous mangez régulièrement au restaurant. Ce mode d’alimentation risque de générer un déséquilibre pouvant entraîner un surpoids. En adoptant certains réflexes, vous pouvez tout à fait garder votre forme, mais aussi votre ligne, et éviter tout risque de déséquilibre pondéral. 

Adopter les bonnes habitudes

Votre comportement vous permet d’établir un régime alimentaire équilibré. En attendant que l’on vous serve, évitez de grignoter les amuses bouches proposés par le restaurant. Buvez plutôt de l’eau. Mis à part sa capacité à assurer votre bien-être, cette dernière constitue un coupe-faim très efficace.

Boire du vin

Si vous êtes amateur de vin, vous pouvez vous réjouir. Les nutritionnistes recommandent un verre de vin rouge au cours du repas à ceux qui souhaitent maigrir. Cette recommandation ne se limite pas au déjeuner, mais peut s’étendre au diner. Mais attention à ne pas en abuser, au quel cas, cela aurait l’effet inverse. Alors buvez, mais avec modération !

Eviter le pain

La consommation du pain doit se limiter au cours du petit-déjeuner. Les nutritionnistes déconseillent d’en prendre pendant le déjeuner ou le diner. Pour ceux qui ne peuvent pas s’en passer, ils peuvent opter pour le pain intégral disponible auprès de magasins bio. Ils peuvent également consommer du pain noir allemand.

Favoriser les plats à base de poissons ou de crustacés

Si vous devez choisir entre un plat à base de viande et un autre à base de poissons ou de crustacés, choisissez la seconde option. La consommation régulière de viande nuit à la santé, notamment s’il s’agit d’une viande rouge. Les professionnels en la matière estiment que la consommation de viande ne doit pas excéder trois fois par semaine.

Opter pour des légumes verts comme accompagnement

Les légumes verts contribuent à la lutte contre l’entassement des graisses sous la peau. Leur avantage réside sur le fait qu’ils ne risquent aucunement de se transformer en graisse, toutefois, ils apportent tout ce dont l’organisme a besoin pour assurer son bon fonctionnement. Il convient de privilégier les haricots verts, les brocolis, les tomates…

Eviter les pommes de terre

Certes, le régime diététique requiert une consommation importante de légumes. Toutefois, les pommes de terre ne font pas partie des légumes recommandés par les nutritionnistes. Ces derniers estiment qu’il faut éviter les pommes de terre quelle que soit leur forme.

Bien choisir son dessert

La règle consiste à ne pas se priver des principaux éléments constitutifs du repas. Ainsi, vous pouvez consommer une entrée, un plat principal et un dessert. Vous pouvez même prendre un café, à condition que celui-ci soit décaféiné. Pour le dessert, il convient d’opter pour des fruits au lieu de prendre des gâteaux.

Bien choisir le restaurant

Bien qu’il s’agisse d’un repas d’affaires, vous ne pouvez pas négliger le choix du restaurant. Pour cela, il faut éviter les restaurants rapides sauf dans de très rare cas où le temps ne vous permet pas de déjeuner dans un restaurant classique. Dans ce cas, il faut tenir compte de la quantité de calories apportée par les différents aliments que vous commandez.

S’hydrater régulièrement

Vous devez boire de l’eau avant et après le repas. Les professionnels déconseillent de boire de l’eau pendant le repas. Dans le cas où vous décidez de boire du vin, il convient de l’alterner avec de l’eau.

Manger entre les repas

Vous pouvez manger entre les repas si vous arrivez à vous maîtriser. Toutefois, il faut se limiter à des pommes ou des amandes naturelles… Il convient d’exclure tous les aliments contenant un taux élevé de calories.

L’entrepreneur qui s’occupe de vos RH

Interview de Jonathan Tilly, cet entrepreneur qui a su prendre en compte ses erreurs pour éviter que les autres les reproduisent. Entretien avec un homme plein de bon sens.

Quel est votre parcours (estudiantin, professionnel et personnel) avant la création de votre entreprise ?

J’ai un parcours atypique car en parallèle de mes études de LEA, j’ai cofondé et dirigé pendant 4 ans une société dans le field marketing alors que je n’avais que 19 ans. Puis, après quelques années en tant que manager dans le secteur de l’incentive au sein du groupe Pinault Printemps Redoute, j’ai découvert l’univers des chasseurs de tête internationaux et de ses enjeux RH au Luxembourg. De retour en France, et après avoir obtenu un Master 2 en Ressources Humaines à l’IGS, j’ai occupé 2 postes de Responsable des ressources humaines (RRH) au sein de grands groupes américains qui m’ont donné une autre vision des ressources humaines beaucoup plus orientée « business partner ».

Quand avez-vous créé votre propre entreprise ? Dans quel secteur ? Et surtout pourquoi (anecdote, déclic) ?

En 2014, avec Pierre CHEVALIER, nous lançons STATIM RH, une agence de Conseil Généraliste en Ressources humaines pour les start-up, TPE et PME. Le constat est que sur ce secteur qui représente 99 % des entreprises de France, il n’existait pas de solution globale pour répondre aux besoins des entrepreneurs mais une multitude d’acteurs (avocat, experts-comptables, cabinets de recrutement) qui interviennent dans leur champ d’expertise sans avoir une vue globale RH et une vision business des besoins du chef d’entreprise.

Nous avons donc conçu une méthode d’audit qui permet aux entreprises de disposer, en quelques jours seulement, d’un état des lieux complet de leurs pratiques RH et d’un plan opérationnel. Cela permet à nos clients d’avoir des processus RH optimisés qui vont attirer les talents, fidéliser et développer leurs compétences et également d’éviter les risques liés aux prud’hommes et aux contrôles de l’inspection du travail

Pour l’anecdote, ma première société s’est arrêtée après que deux contentieux aux Prud’hommes aient mis à genoux la trésorerie de l’entreprise et aient provoqué la mise au chômage forcé d’une dizaine de collaborateurs. C’était certes une injustice totale mais j’en étais aussi responsable à cause de mon ignorance des rouages du Droit Social. A partir de ce ce jour-là, je me suis juré de maîtriser le sujet RH car ce pylône est 100% fondamental pour  la réussite d’une entreprise.

Notre offre de services est la suivante :

  • ·Audit et Conseil sur tous les thèmes RH (Marque employeur, Développement RH, SIRH, Relations sociales, Rémunération…)
  • ·Délégation de consultants RH experts dans vos locaux, par journée ou-demi-journée sur une durée totalement modulable.
  • ·La prise en charge complète du Recrutement pour renforcer vos équipes
  • ·Formation (Développement RH, Développement personnel et Droit Social) pour accompagner, motiver et fidéliser vos équipes.

Que représente l’entrepreneuriat pour vous ?

Avant tout la liberté et aussi une preuve de courage et d’optimisme dans un monde dont les mass-médias se plaisent à en dresser un caractère fataliste, cynique et angoissant. C’est aussi une aventure à la rencontre de soi-même car les responsabilités qui incombent à l’entrepreneur ne lui permettent pas de se mettre en retrait ou de lever le pied. En étant entrepreneur, on ne devient pas responsable seulement de soi mais aussi de l’avenir de ses collaborateurs. Par moment cela peut donner le vertige quand on y réfléchit bien car contrairement à ces patrons aux parachutes dorés qui n’ont jamais créé une entreprise en partant de zéro et qui ont peu de rapport avec la majorité des créateurs d’entreprise, il n’y a pas de parachute en cas d’échec. On se doit de réussir.

Quelles ont été les principales difficultés rencontrées ? Et inversement les principales satisfactions ?

Quand vous commencez, vous n’avez que vous-même sur qui compter pour réaliser l’ensemble des tâches. Vous devez être commercial, directeur marketing, comptable, directeur des opération, informaticien, acheteur, facteur, … car vous n’avez pas d’équipe pour réaliser toutes ces tâches indispensables (du moins au tout début). Si c’est passionnant, c’est aussi extrêmement énergivore et peut retarder la réalisation de vos projets. Le réseau devient absolument nécessaire pour dépasser les difficultés.

Un exemple me vient à l’esprit, quant à peine 3 mois après notre lancement, notre site internet fut hacké. Notre site est notre vitrine commerciale et il nous était devenu impossible d’envoyer un seul email. Imaginez un boulanger dont la vitrine n’est plus visible, qui ne peut plus ouvrir sa porte pour distribuer son pain et cela sans comprendre ni le pourquoi ni le comment. Il y avait de quoi devenir fou. Heureusement que dans mon réseau je connais le responsable de la cybercriminalité au ministère de la Défense et qui a pu nous aider à remettre sur pieds notre site internet en quelques heures. Cela nous aurait coûté plusieurs milliers d’euros sans son aide.

Les satisfactions sont heureusement à ce jour toujours plus nombreuses que les difficultés. En moins de 2 ans, pour faire face à notre croissance nous avons connu 2 déménagements et nous sommes devenus le partenaire RH principal de sociétés qui font partie du fleuron des entreprises françaises comme EASYVISTA– lire l’article

Comment vous êtes-vous financé ?

En fonds propre et en love money car les banques ne voulaient pas financer notre développement.  Nous prévoyons toutefois une levée de fonds en 2017 pour notre projet de software en mode Saas. L’autofinancement a ses limites…

Pouvez-vous me donner les chiffres de votre entreprise (date de création, nombre de salarié, chiffre d’affaires…) ?

Le chiffre d’affaires est passé de 82 000 € en 2014 à 200 000 € en 2015. Au 15 juin 2016, nous avions réalisé notre CA de 2015 et nous tablons sur un CA prévisionnel de 450 000 € en hypothèse basse. Aujourd’hui nous sommes 12 collaborateurs dont 8 salariés.

Comment conciliez-vous vie professionnelle et vie personnelle ?

En changeant ma perspective de la limite entre vie professionnelle et vie personnelle. Confucius disait : « Trouve un job que tu adores et tu n’auras plus jamais besoin de travailler un jour de ta vie ». Effectivement, quand on est entrepreneur, on ne fonctionne plus en semaine du lundi au vendredi et journée de 9H à 18H. On n’attend plus le soir ou le week-end avec impatience pour nous extraire de notre esclavage quotidien. On devient libre de notre temps mais aussi responsable.  C’est pourquoi j’optimise chacune de mes semaines pour être le plus productif et le plus qualitatif possible pour chaque activité. Que ce soit pour nos clients, notre équipe, mon sport, mon groupe de musique ou ma famille.

Avez-vous une anecdote à partager ?

Oui. Rien ne m’a fait plus plaisir (et soulagé) quand ma fille ainée de 10 ans m’a dit « Je trouve Papa que tu es beaucoup mieux depuis que tu travailles pour toi » alors que j’avais dépassé la semaine de 60 heures avec le sentiment coupable de ne pas avoir été assez là pour mes filles. Les enfants ont une perspicacité sur notre état profond, plus importante que nous ne l’imaginons.

Quel conseil donneriez-vous à un entrepreneur qui se lance pour réussir ?

Comme le capitaine d’un navire, entourez-vous de personnes qui partagent la même vision que vous, battez-vous pour les garder motivés et écartez les personnes toxiques qui pensent problèmes plutôt que solutions. C’est le seul moyen d’arriver à destination.

Quelles sont les perspectives d’avenir pour votre entreprise ? Pensez-vous vous développer à l’international ? Pensez-vous effectuer des levées de fonds ?

Nos perspectives sont, dans l’immédiat, nationales avec des ouvertures de bureaux dans l’Ouest et le Sud mais nous avons déjà des vues sur les pays limitrophes car notre modèle est reproductible à l’étranger. Par nature, les TPE/PME sont universelles donc leurs besoins RH aussi !  En parallèle, nous préparons notre levée de fonds pour notre projet de solution digitale qui permettra aux chefs d’entreprises d’avoir un tableau de bord RH avec les indicateurs clés en temps réels afin de prévenir les risques. L’année 2017 s’annonce déjà chargée.

Quand un entrepreneur fait son retour en France

Interview de Thierry Tea, fondateur de Tearus, qui après avoir quitté la France revient pour investir et faire bouger l’économie française. 

Quel est votre parcours (estudiantin, professionnel et personnel) avant la création de votre entreprise ?

Diplômé de Novancia et de l’Inseec Paris avec des échanges à Drexel University à Philadelphie et Nanyang Polytechnic à Singapour, j’ai travaillé à Hong Kong puis Shanghai avant de revenir à Paris pour Airbus Helicopters. J’ai poursuivi à 22 ans avec la vente de mon premier hélicoptère lors de mon VIE à Singapour en étant responsable commercial, couvrant Hong Kong, la Micronésie et les Philippines. Après 18 hélicoptères vendus en 3 ans, j’ai pris la direction d’Airbus Helicopters Philippines à 27 ans, en devenant Président Directeur Général pour redresser la filiale que le siège voulait fermer. L’année suivante j’ai été nommé conseiller du commerce extérieur pour la France ainsi que membre du conseil d’administration de la Chambre de Commerce Française aux Philippines. Avec des résultats qui ont suivi, dont un CA multiplié par 3 en 5 ans et des ventes pour le siège régional de Singapour de 150M usd pour 40 hélicoptères en 5 ans j’ai eu la chance de prendre la Direction de l’ensemble du Groupe Airbus (ex EADS) aux Philippines et de contribuer à la vente de 70 avions pour 9 Milliards de dollars.

Quand avez-vous créé votre propre entreprise ? Dans quel secteur ? Et surtout pourquoi (anecdote, déclic) ?

J’ai voulu créer ma société depuis le collège à Claude Monet. Mes parents sont arrivés en France pour étudier. Mes grands-parents étaient des entrepreneurs à succès avant le conflit géopolitique qui a vu le Cambodge tomber dans les abîmes. Ma famille a tout perdu comme beaucoup de cambodgiens. Mes parents ont dû arrêter leurs études et prendre des petits boulots. Commis de cuisine pour mon père ou femme de ménage pour ma mère, ils ont connu une période très difficile et fait beaucoup de sacrifices avant d’évoluer dans des métiers moins physiques. J’ai toujours voulu redorer l’histoire de la famille mais je ne voulais pas avoir un restaurant ou un magasin d’informatique, cliché des entrepreneurs asiatiques en France. Je voulais travailler pour un grand groupe industriel et j’ai intégré Airbus Group. Ayant rapidement atteint mon objectif de diriger une filiale du groupe en Asie, je ne souhaitais pas rentrer en France. J’ai décidé de quitter Airbus Group pour m’installer au Cambodge, ma femme ayant un projet d’Usine de Riz pour l’export vers l’Afrique. J’avais une opportunité de prendre la direction d’un Fonds d’Investissement. Mes amis et clients, étaient prêts à investir avec moi, mais pas dans un fonds, ils m’ont dit pourquoi ne pas créer ta propre structure. C’est comme cela que j’en suis arrivé à créer Starline Global Industries à Singapour fin 2012 qui est ma holding d’investissements pour rayonner en Asie. J’ai ensuite créé PhilJets Aero Services aux Philippines en Janvier 2013, au début pour garder mon réseau mais très vite nous avons racheté un opérateur d’hélicoptères que nous avons renommé PhilJets Aero Charter.

J’ai finalement créé Agama Investments en 2014 au Cambodge pour investir dans des sociétés comme Parfum d’Indochine (Agribusiness, plantations de Vanille et production d’huiles essentielles), Saint Blanquat & Associates (Ressources Humaines & Formation), TK Orient (Plantations de Mangues) et Capital Management Solutions (Gestion de portefeuille Immobilier). Le fait de passer d’entrepreneur à investisseur représente un challenge intéressant. On apprend énormément. J’ai récemment co-fondé WeCube aux Philippines, un écosystème collaboratif rassemblant incubation, accélération, coaching, mentoring, levée de fonds, et accès à notre réseau.

Enfin, j’ai créé, cette année, Tearus Group en France car le désir de revenir développer des activités en France était grandissant depuis 2 ans. Aujourd’hui nous avons rassemblé une équipe de jeunes banquiers d’affaires (ex Lazars Frères) et de gestionnaires de fonds ainsi que des profils opérationnels afin de reprendre des PME qui souhaitent se développer. Je pense qu’il y a beaucoup de talents et d’expertise en France et nous voulons les faire rayonner à l’international.

Pouvez-vous me donner les chiffres de votre entreprise (date de création, nombre de salariés, chiffre d’affaires…) ?

Tearus Group a été créée en Février 2016 et fait partie du Groupe Starline Global Industries, la holding d’investissements que j’ai fondée à Singapour fin 2012. Nous comptons environ 70 employés (2 à Singapour, 35 aux Philippines, 30 au Cambodge, et 2 en France). Le groupe génère un peu plus de 13 millions d’euros de CA en 2016.

Nous avons commencé PhilJets, notre startup d’aviation qui génère plus d’un 2 millions d’euros de CA aux Philippines. Nous gérons une flotte de 8 hélicoptères qui représente 20 millions d’euros d’actifs.

Tearus Group compte 3 personnes en France. Les fonds sont gérés par l’équipe d’Index Asia, avec Antoine Blanc et Benjamin Blanchard. Astrid Calippe est notre responsable France. Elle est rentrée en France pour prendre la Direction de Tearus après 1 an aux Philippines et 6 mois à Singapour. Nous visons une levée de 30 Millions d’Euros sur 2 ans. La première tranche sera de 5 Millions d’Euros cette année.

Que représente l’entrepreneuriat pour vous ?

Une formidable opportunité de se créer des opportunités. Il n’y a pas de limites, seulement celles que l’on s’impose inconsciemment. C’est la chance de réaliser ce que l’on aime et nous passionne. C’est également la chance de constituer et de faire grandir une équipe à ses côtés afin de partager les joies d’une aventure excitante. On n’a qu’une vie et elle est courte. Il faut en profiter.

C’est la raison pour laquelle j’ai lancé WeCube qui soutient les startup, et puis j’ai investi dans Index Asia une jeune banque d’investissement pour aider des startup ou des sociétés établies à franchir un palier grâce des valorisations et levées de fonds. J’ai accepté de devenir Ambassadeur de la French Tech Philippines afin de mettre en place un écosystème pour les jeunes qui peut leur permettre de se développer.

Quelles ont été les principales difficultés rencontrées ? Et inversement les principales satisfactions ?

Il ne faut pas se leurrer, entrepreneur c’est super dur ! Psychologiquement je pense qu’il est plus facile de ne partir de rien que de quitter une carrière lancée. On a moins d’appréhension car moins à perdre. Le plus dur a été de ne plus avoir son salaire, de revenus réguliers et en parallèle d’avoir à payer les charges et les salaires des employés. La responsabilité est pesante, car beaucoup de monde dépend de nous. Et au début c’est avec notre propre cash que l’on doit jongler. Je connais beaucoup d’amis qui se sont lancés et qui ont dû arrêter à cause de problèmes de trésorerie.

Pour ma part, la volonté de réussir était très forte et malgré les moments très difficiles je me suis accroché car j’ai toujours eu une vision à long terme tout en me focalisant sur des objectifs à courts termes. Ma femme m’a toujours soutenu. Mes parents aussi. Aujourd’hui mon frère et mon cousin ont rejoint PhilJets et cela me permet de continuer à développer les autres activités.

La grosse satisfaction est de bâtir pour les prochaines générations. On va tous mourir, et on n’emportera pas l’argent avec nous, c’est sûr. Alors le fait de pouvoir changer la vie de familles entières car on apporte et développe des opportunités, c’est un sentiment de fierté. Je pense aussi à ma fille de 9 mois, qui verra un monde différent dans 20-25 ans. Je veux lui laisser des valeurs d’absence de crainte, de charité et de compassion que l’on retrouve dans la philosophie bouddhiste.

Comment vous êtes-vous financé ?

A 90% sur fonds propres. J’ai commencé avec 3,000 euros investis. Et ensuite j’ai essayé de vendre tous les produits et services ce que je pouvais. J’ai également pu compter sur des proches pour co-investir lors du développement. Je remercie Florian Pacquelin pour le début de PhilJets, Pierre Nardelli et Barbara So pour la première prise de participation d’Agama Investments, dans Parfum d’Indochine.

En général, il fallait gagner des contrats et vendre. Notre force est le commercial, le marketing, les réseaux et le développement international. C’est ce que l’on souhaite apporter à des PME en France à présent avec Tearus Group.

Comment conciliez-vous vie professionnelle et vie personnelle ?

C’est très dur. Je n’ai pas vu ma femme et ma fille depuis 2 mois et demi car je suis en Asie et elles en Afrique. Il me tarde de les retrouver. Ma femme est également entrepreneuse. Nous nous accordons des moments de qualité où nous déconnectons.

En revanche, lorsque nous travaillons, le pro et le perso sont interconnectés. Beaucoup de relations professionnelles deviennent personnelles. Il m’est arrivé de faire des déjeuners d’affaires à Manille avec ma fille même lorsqu’elle avait 3 mois seulement ou encore de l’emmener en voyage d’affaires à Kuala Lumpur à 5 mois.

Avez-vous une anecdote à partager ?

J’ai tellement d’anecdotes que je crois que je pourrais écrire un livre, ça pourrait être marrant d’ici 3-4 ans et de le faire avec ma fille!

Quel conseil donneriez-vous à un entrepreneur qui se lance pour réussir ?

Etre ambitieux, croire en soi et conserver de l’humilité. J’ai rencontré beaucoup de milliardaires et la plupart d’entre eux sont très humbles. Surtout les self-made men.

Savoir partager, déléguer. Prendre du recul même si c’est difficile. Persévérer et apprendre de ses erreurs. Communiquer et échanger. Surtout continuer à avancer malgré les problèmes et les obstacles. Savoir se remettre en question, car comme ce que je dis à mes équipes, la seule chose de permanent est le changement. Il faut savoir s’adapter et changer de cap si nécessaire. Se souvenir d’où on vient.

Quelles sont les perspectives d’avenir pour votre entreprise ?

Si je vous dis que la vision est de devenir un groupe de 22 Milliards d’Euros de CA d’ici 20 ans, vous me prendrez pour un fou. Mais en fait, il est plus facile de gérer un grand groupe qu’une startup ou une PME. Si on se donne des objectifs, en général on les atteint. Donc pourquoi ne pas augmenter la taille de l’objectif ? J’espère vous reparler dans 15 ans et vous dire qu’on a déjà dépassé notre objectif. Si non, on aura pris du plaisir en essayant!

Pensez-vous vous développer à l’international ?

Nous avons commencé à l’international, c’est notre force. J’ai constitué une équipe pour revenir en France et accompagner des PME ou startup dans leur développement international grâce à notre réseau et nos expertises de Grand Groupes avec un esprit entrepreneurial.

Si des Fondateurs ou Patrons nous lisent et sont intéressés pour céder ou nous accueillir, sachez que nous sommes prêts à collaborer pour pérenniser votre PME.

Pensez-vous à effectuer des levées de fonds ?

Nous avons financé le début de Tearus Group sur fonds propre. Nous sommes en phase de levée de fonds actuellement en Asie et comptons finaliser d’ici la fin de l’année. Notre objectif est d’obtenir environ 5 Millions auprès d’investisseurs d’Asie du Sud Est pour consolider et redévelopper du savoir-faire français et de l’exporter. A termes, nous visons en portefeuille de 50 millions d’euros.

Les 5 moyens incontournables pour développer son réseau

Tous les entrepreneurs expérimentés le savent, un bon réseau constitue un atout maître pour réussir dans les affaires. C’est le cas de Ludovic Huraux – fondateur du site de rencontres Attractive World, cofondateur et CEO de l’appli de networking Shapr – qui raconte « Depuis 10 ans, je rencontre au moins une nouvelle personne par semaine. La clé, c’est faire de nouvelles rencontres enrichissantes personnellement et professionnellement sans rien attendre de spécifique en retour. » Mais voilà, lorsqu’on débute dans ce monde, il n’est pas illégitime de se demander comment faire.

Rejoindre un club ou une association

Quelle que soit votre implantation géographique, vous trouverez des clubs et associations liés à l’entrepreneuriat (club business, réseau entreprendre, club des entreprises). Ces clubs, généralement très conviviaux, réunissent toutes les générations. Le repas ou le cocktail qui suit la conférence du jour est un moment privilégié pour nouer des liens et l’échange de cartes de visites y est aussi naturel que la poignée de main. Ils ont l’avantage de mettre les individus en relation directe sans le biais parfois handicapant ou trompeur de la virtualité. Il se lie dans ces clubs des amitiés solides voire des partenariats durables qui restent au cœur de la notion de business.

Etre bien présent sur les réseaux sociaux

En matière de réseau professionnel tout est bon pour se faire connaître et accumuler des contacts : les réseaux généralistes (Facebook, Google + ou Twitter) comme les réseaux professionnels (LinkedIn ou Viadeo). Prenez le temps de soigner vos profils pour présenter votre parcours, votre personnalité, votre activité et vos ambitions. Du marketing ni plus ni moins ! Lorsque vous aurez mis en place vos différents profils et que vous saurez les faire vivre intelligemment votre liste de contacts grandira de manière exponentielle.

Utiliser Shapr : l’application qui simplifie le networking

Grâce à des applications simples et ludiques comme Shapr il est possible de faire de vraies rencontres. Une fois que vous avez bien rempli votre profil d’entrepreneur, Shapr vous suggère 10 contacts par jour. Ceux-ci sont sélectionnés selon vos centres d’intérêt professionnels et personnels, votre géolocalisation et votre expérience utilisateur. Comme Tinder, swipez à droite si vous voulez rencontrer la personne et à gauche si vous ne voulez pas. Et s’il y a match, c’est à dire une envie de rencontre mutuelle, l’application vous permet de discuter et de fixer un rendez-vous. C’est sûrement la manière la plus simple pour élargir son réseau.

Taper aux bonnes portes

Utiliser tout simplement les pages jaunes pour lister les personnes susceptibles d’intervenir à vos côtés en tant que partenaires. Un professionnel de l’immobilier s’attachera par exemple à identifier les notaires et les promoteurs de sa ville ! Tachez d’obtenir un rendez-vous pour vous présenter et laisser votre carte de visite. Si vous ciblez des personnes directement concernées par votre secteur d’activité, l’obtention d’un rendez-vous ne devrait pas poser de problème.

Etre à l’affût en permanence

Vous devez savoir profiter des rencontres de la vie courante pour laisser et solliciter une carte de visite. Comme l’affirme le dicton populaire « le monde est petit » : ne négligez pas les rencontres faîtes dans votre salle de sport, votre brasserie préférée ou à la sortie des classes ! Ces contacts peuvent s’avérer cruciaux pour ce qu’ils sont ou pour les mises en relation inespérées qu’ils peuvent occasionner.

Sachez pratiquer en permanence ces cinq modes de constitution de votre réseau professionnel. Gardez à l’esprit que le temps que vous consacrez à la création et l’entretien de ce réseau vous sera rendu le jour où un ou plusieurs de vos contacts vous aideront à avancer et finalement à développer votre business

L’entrepreneure au cœur de l’efficacité commerciale

Interview d’Evelyne Platnic Cohen, fondatrice de Booster Académie, l’entreprise qui cartonne dans la formation des commerciaux.

Quel est votre parcours (estudiantin, professionnel et personnel) avant la création de votre entreprise ?

Après un DEUG d’économie en poche, c’est dans l’immobilier que je fais mes premières armes. A 21 ans, j’intègre la société Catherine Mamet, société en pleine ascension qui sera par la suite vendue à Vivendi (ex-Compagnie Générale des Eaux). Je m’impose dès la première année comme meilleure vendeuse. Je continue de faire mon chemin au sein du groupe Vivendi et gravis les échelons en devenant Directrice des Ventes puis Directrice commerciale en 1994.

Quand avez-vous créé votre propre entreprise ?  Dans quel secteur ? Et surtout pourquoi (anecdote, déclic) ?

Au début des années 2000, j’ai pris la décision de me lancer dans l’aventure entrepreneuriale, en indépendante et en 2004  j’ai créé mon entreprise de formation en efficacité commerciale. Je me suis dit que « tout le monde avait besoin de savoir-vendre ». La vente demeure par ailleurs un métier qui permet de bien gagner sa vie et  qui n’exige pas de diplôme. Par ailleurs, la vente s’apprend : on peut améliorer son savoir-faire et savoir-être.

Quelles ont été les principales difficultés rencontrées ? Et inversement les principales satisfactions ?

La difficulté majeure reste le recrutement mais l’entrepreneuriat c’est surtout des satisfactions : le fait de voir sa marque gagner en notoriété, les résultats de l’entreprise qui me montrent que l’enjeu en vaut la peine.

Comment vous êtes-vous financé ?

Tout d’abord, en participant à BFM Academy en 2009 que j’ai remporté et qui m’a permis de faire connaître BOOSTER ACADEMY sur les ondes. Puis la confiance de la BPI et la BNP qui a contribué à notre développement.

Comment conciliez-vous vie professionnelle et vie personnelle ?

Mes Weekends et 2 soirées par semaine sont réservés à ma famille.

Quel conseil donneriez-vous à un entrepreneur qui se lance pour réussir ?

Porter son projet avec conviction et partager avec son réseau et se faire « mentorer ». Mais aussi rectifier les lignes de son projet afin de se rapprocher des enjeux du marché. Et en deux mots : Savoir vendre !

Finalement que représente l’entrepreneuriat pour vous ?

Le plaisir de décider et le plaisir de se forger sa propre vision  pour mieux changer le monde.

Marketing digital : les différents leviers performants

L’ensemble des activités numériques visant à la promotion d’un site internet et plus généralement de n’importe quels service ou produit sur le réseau est désigné sous le terme de marketing digital.

Plusieurs techniques et savoir-faire se cachent derrière cette expression. Nous allons détailler les outils et méthodes visant à faire gagner de la visibilité à un site, un service ou un produit. Ces différentes mises en œuvre sont appelées leviers et ont pour la plupart des noms ou des acronymes anglais.

« Pré-requis » au marketing numérique

Le support
Le marketing digital a pour objectif de faire la promotion d’un service ou d’un produit, qui peut être ou non un site internet. Il est intéressant de noter dès le début de cette présentation qu’aujourd’hui le marketing digital peut avoir pour objectif de faire gagner en visibilité un produit ou un service sans la création du moindre site internet. Les réseaux sociaux et les agrégateurs, comme Google Shopping, Amazon, la Fnac ou même encore les sites de petites annonces, permettent en effet de créer très rapidement une page présentant un produit. Le e-marketing peut, dans ce cas, alors se concentrer sur le gain en visibilité d’une fiche. Cette approche, bien qu’en développement, est encore marginale puisque le site internet est, et restera sans nul doute pour longtemps, le support par excellence pour maîtriser sa communication. Ce travail sur des « fiches » peut cependant s’avérer très efficace pour des entreprises disposant d’un budget limité. L’exemple le plus frappant est l’optimisation d’une fiche Google Adresse d’un commerce ou d’un artisan.

La connaissance du produit et de la concurrence
Avant de débuter une campagne de marketing digital, il est essentiel de mettre noir sur blanc les mots clés liés à son activité et aussi les objectifs à atteindre ou du moins vers lesquels teindre. Aucun professionnel sérieux ne peut garantir par exemple de positionner une page d’un site internet en première position sur une requête effectuée sur Google. De même, aucune entreprise n’a passé un partenariat avec Google afin de favoriser le référencement !

Lorsque l’on souhaite collaborer avec un professionnel du marketing digital, la première étape doit donc être toujours un échange où une série de mots clés et d’idées en relation avec le produit à promouvoir vont émerger. Des logiciels de cartes des idées, mind map en anglais, sont parfaits pour effectuer ce premier travail afin de définir concrètement quels sont les buts à atteindre.
Les mots clés et les expressions liés à un site internet ou à un produit sont primordiaux dans le web marketing. Ils permettent par exemple de déterminer une stratégie de publication de contenu pour un site internet ou les thématiques à aborder sur les réseaux sociaux.

De plus, ces mots clés peuvent servir de base de recherches sur la concurrence. S’il n’est évidemment pas question d’espionner d’autres entreprises, il est très important de connaître les moyens mis en oeuvre et la visibilité acquise par la concurrence. Cette analyse permet de déterminer le budget d’un projet et aussi et surtout sa faisabilité. Par ailleurs, une pré-étude de cette sorte évite de sous-estimer ou surestimer les concurrents donc de ne pas en faire assez ou d’en faire trop.
Des outils comme Semrush, Yooda Insight, Google Keyword Adplanner permettent d’obtenir une liste de mots clés en relation avec une expression liée à son activité. De plus, ces outils permettent également d’obtenir les volumes de recherches des mots clés et pour certains le niveau de concurrence.

SEO: Search Engine Optimisation

Le SEO pour Search Engine Optimization en anglais et optimisation pour les moteurs de recherches en français, désigne l’activité d’actionner différents leviers visant à améliorer ou conforter le classement d’une page dans les premiers résultats des moteurs de recherche sur des requêtes ciblées. Le SEO est connu en France sous le nom de référencement naturel ou organique. La domination hexagonale de Google implique un travail centré quasi-uniquement pour le géant californien.

Les techniques à mettre en œuvre pour ranker (bien se positionner en français) sur des requêtes sont relativement simples : produire du contenu de qualité de manière régulière et obtenir des liens de qualité. Si les règles sont simples, les référenceurs, les professionnels en charge de ce travail, doivent s’appuyer sur un savoir empirique. Si les moteurs de recherche fournissent régulièrement des recommandations quant à la qualité attendue des sites, les critères de classement restent évidemment secrets.

De nombreux outils permettent de suivre le référencement d’un site et plus particulièrement son optimisation. Les plus connus mais aussi les plus efficaces sont les outils de mesures statistiques d’audience. Le plus célèbre et le plus efficace est Google Analytics. De plus, des outils d’analyse de la structure permettent de mettre à jour les points à améliorer et les facteurs bloquants d’un site.
Enfin, des outils comme Ahrefs ou Majestic permettent de connaître les liens obtenus par les sites concurrents. Si la manipulation des liens est pénalisée par Google et plus généralement par tous les moteurs de recherche, il n’est évidemment pas interdit de créer ou faire créer un lien s’il est pertinent et surtout qu’il peut être justifié.

SEA: Search Engine Advertising

Le SEA pour Search Engine Advertising en anglais et référencement payant en français, désigne l’achat de visibilité dans les moteurs de recherche via de la publicité. Le programme le plus connu et utilisé en France est Google Adwords. Il permet d’insérer des liens vers des pages de sites internet avant et à côté des premiers résultats naturels d’une recherche.

L’achat de publicité sur Google Adwords ou plus généralement sur les régies publicitaires se réalisent en plusieurs étapes :

  • La rédaction d’une annonce avec un titre, un lien et un descriptif
  • L’établissement d’une liste de mots clés pour lesquels l’on veut voir apparaître sa publicité
  • La fixation d’un budget, qui est débité chaque fois qu’un internaute clique sur une annonce

Les difficultés majeures dans l’achat de publicité sont la rédaction d’un contenu attractif mais aussi et surtout le choix des mots clés pour lesquels seront affichés l’annonce. Chaque mot clés a un prix différent. Plus il est concurrentiel, plus il est cher au clic. Dans l’e-publicité, cette valeur est désignée sous le nom de coût par clic (CPC), ou Pay per clic (PPC) en anglais. Le PPC, outre en SEA, se pratique aussi sur la publicité qu’on peut acheter sur Facebook ou sur Twitter. Selon le sujet, l’époque de l’année et la population visée, le coût par clic sera plus ou moins élevé et la rentabilité différente en SEA ou en achat de publicité sur Twitter ou Facebook.

L’achat de publicité

L’achat de publicité peut aussi être effectué auprès de sites internet. Si un accord peut être conclu directement entre l’annonceur et l’éditeur, l’achat est effectué plus généralement par l’intermédiaire de régies publicitaires. En gros, 3 systèmes existent selon que l’on achète de la publicité par nombre de pages vues, par clics sur la publicité ou par action concrète comme un achat. L’achat de publicité en fonction du nombre de pages vues nécessite de gros volumes car le prix est très bas et réclame un minimum de pages vues par mois sur le support. Le paiement par clic est entièrement dominé par le système Google Adwords qui propose donc d’afficher les publicités soit sur les résultats des pages de recherche mais aussi sur les réseaux partenaires et sur les sites se monétisant avec Google Adsense.
Le système est très fin puisque l’annonceur peut paramétrer les heures, les supports et les fourchettes d’enchères de prix qu’il est prêt à payer. Il est également possible d’acheter de la publicité sur la majorité des réseaux sociaux et des applications mobiles. Les régies de ces supports permettent de diffuser ces publicités de manière également très ciblée.

SMO : Social Media Optimisation

Le SMO, Social Media Optimisation en anglais et optimisation des réseaux sociaux en français, regroupe l’ensemble des actions visant à faire gagner en visibilité le contenu publié sur les réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter.

Les actions entreprises sur les réseaux sociaux reposent non seulement sur l’optimisation du contenu mais aussi sur un travail d’animation communautaire. Depuis plusieurs années maintenant, les community manager, sont en charge de cette animation de comptes sociaux. Leur mission est de créer du contenu attractif, d’anticiper les échanges futurs et également d’assurer la modération des messages.

Les réseaux sociaux fournissent aux créateurs de contenu des outils de mesure statistiques. Les données collectées permettent d’affiner une stratégie ou même d’en changer.
Comme pour les moteurs de recherche, le travail d’optimisation sur les réseaux sociaux peut être complété par l’achat de publicité.

L’e-mailing

L’e-maling est un canal de communication très efficace. Il est cité régulièrement comme étant le plus efficace, devant même l’historique campagne SMS. La difficulté principale de l’email est de disposer d’une base de données d’emails.

Cette « récolte » peut être effectuée via des formulaires installés sur un site internet ou via de traditionnels questionnaires papier.

Comme pour toute campagne web marketing, le succès d’une campagne e-mailing repose principalement sur la rédaction d’un contenu attractif.

Il ne faut cependant pas sous-estimer la logistique d’une campagne e-mailing. Le système d’envoi utilisé devra notamment faire en sorte de ne pas faire blacklister l’adresse émettrice ou de faire atterrir directement les mails dans les spams.

L’affiliation

Comme pour l’e-publicité, l’affiliation permet d’afficher de la publicité sur un site tiers. La différence réside dans le fait que le diffuseur n’est pas rémunéré lors d’un clic sur une publicité mais lors d’une action effectuée sur le site de l’annonceur. Généralement, cette action est un achat ou une inscription.
L’affiliation est très intéressante pour l’annonceur (qui obtient des leads ou des achats) mais peu pour le diffuseur.

Si l’affiliation peut se faire en direct entre un marchand et un diffuseur, elle passe la plupart du temps par des plateformes d’affiliation qui garantissent le bon déroulement des opérations entre les 2 partenaires.

Conclusion

Les leviers du web marketing sont aujourd’hui nombreux et de plus en plus complexes et concurrentiels. Si au début de l’internet, un webmaster était capable d’assurer à lui seul la promotion d’un site internet ou d’un produit, les différentes actions à entreprendre aujourd’hui demandent une vraie expertise. Des hébergeurs comme la société Amen vous propose de solutions de web marketing ou marketing online. Chaque levier du webmarketing, pour propulser un produit avec une catapulte digne de ce nom, doit faire l’objet d’une étude préalable et doit surtout avoir des objectifs définis en fonction de la concurrence et du budget alloué.

Malgré tout, le marketing digital repose souvent sur le bon sens. Des actions simples et peu onéreuse peuvent permettre à moindre coût d’obtenir des résultats. Le choix du titre d’une page web est un exemple parfait.

Par ailleurs, le web marketing peut se révéler très consommateur de temps et bien moins intéressant et rentable que la production de contenu.

L’entrepreneur, formateur des entrepreneurs

Interview de Xavier Baudard, fondateur de Visconti et UPGY, des entreprises décidément tournées vers la formation et notamment celle du dirigeant d’entreprise. 

Quel est votre parcours (estudiantin, professionnel et personnel) avant la création de votre entreprise ?

Je suis devenu ingénieur Arts & Métiers, après avoir fait une classe prépa. Au sortir de l’Ecole, je rejoins PSA où je dirige une petite équipe en charge du développement des commandes de vitesses et de débrayage pour les véhicules Citroën et Peugeot. Après quelques années, je quitte le groupe pour aller chez Valeo, tout d’abord pour travailler en R&D sur les systèmes d’accès et de démarrage mains-libres dans la Division Sécurité Habitacle. Lors du changement d’entité au sein du groupe,  je prends la responsabilité des laboratoires d’essais et des prototypes de la Division Thermique Moteur France. L’envie de ne pas être estampillé à vie au secteur automobile, me fait quitter Valeo pour rejoindre une filiale du groupe Apave, Sopemea, société spécialisée dans les essais de qualifications (vibrations, climatiques, CEM…) pour tous les secteurs d’activités.

Je dirige alors la Direction Technique et je suis en charge de tout le périmètre « essais ». Mes prochaines évolutions se sont faites dans le monde du service aux entreprises, tout d’abord chez Alten, en tant que Directeur Technique et du Développement Stratégique, un bref passage avant de rejoindre Segula Technologies où je dirige une entité rachetée par le groupe (Michael Page Conseil) où tout était à reconstruire. Cette entité deviendra la BU Conseil et Amélioration de la Performance.

Et la suite ?

En 2010, je quitte Segula et je croise Visconti, nouvellement créée. Je suis séduit par leur approche du coaching, basée sur l’accompagnement des dirigeants et cadres dirigeants sur l’exercice de leur fonction davantage que sur le développement personnel, et sur le fait que 100 % des coachs Visconti doivent avoir été dirigeants. Le modèle de Visconti étant construit sur le partenariat et non sur le salariat, je crée ma première structure. Tout d’abord coach de dirigeants, puis également Associé de Visconti, je participe activement au développement de la société (cooptation de coachs, développement de méthodologies, formation des nouveaux coachs, création du Visconti Lab, etc.).

En 2015, fort du constat que l’approche Visconti apporte un soutien incontestable aux personnes accompagnées (quels que soient leurs secteurs d’activités ou leurs fonctions) mais qu’elle n’est « enseignée » que chez Visconti, je décide de créer en plus de mon activité Visconti une école de coaching et de formation (partenaire de Visconti) avec Patrick Buffet (également coach et Associé Visconti). Cette nouvelle structure, UPGY, a pour but de permettre aux coachs en développement personnel, aux professions libérales, aux consultants, aux managers, de pouvoir acquérir les compétences pour accompagner tout cadre d’entreprise, de tout secteur et de toute taille.

Quand avez-vous créé votre propre entreprise ? Dans quel secteur ? Et surtout pourquoi (anecdote, déclic) ?

J’ai créé Visconti, accompagnement de dirigeants par des dirigeants fin 2009, pour développer et accroître la réussite des dirigeants d’entreprises. J’ai créé UPGY, école de formation au coaching d’entreprises, entre autres,  fin 2015 pour former de vrais coachs d’entreprises professionnels et transmettre notre savoir-faire. Le déclic : l’approche Visconti fonctionne (clients qui progressent, qui sont contents), mais pour intégrer Visconti, il faut avoir été dirigeant d’entreprise. Ceux qui sont intéressés par notre approche n’ont pas d’autre possibilité que de se former ailleurs, car toutes les autres formations de coaching sont sur le développement personnel. UPGY est donc née de cette volonté de former davantage de coachs d’entreprises vivant de leur activité.

Quelles ont été les principales difficultés rencontrées ? Et inversement les principales satisfactions ?

Les difficultés sont liées à  la partie commerciale, mais comme pour toute activité. Sauf que quand on est entrepreneur au démarrage, il n’y a que peu de marge autorisée pour ne pas échouer. La solitude peut également être dangereuse, et c’est d’ailleurs une des raisons qui m’a fait ne pas me lancer seul (ni avec Visconti, ni avec UPGY).

Quelles sont les perspectives d’avenir pour votre entreprise ? Pensez-vous vous développer à l’international ? Pensez-vous effectuer des levées de fonds ?

Visconti est déjà présent à l’international (Belgique, Suisse, Allemagne, Autriche, Portugal, UK). Nous continuons à l’heure actuelle notre développement. UPGY amorce son développement à l’international déjà puisque nous sommes en discussion avec une société de formation au Maroc pour leur transmettre notre savoir-faire et leur permettre de former directement des coachs d’entreprises diplômés UPGY. Dans les deux cas, nous n’envisageons pas  de levée de fonds envisagée pour le moment.

Que représente l’entrepreneuriat pour vous ?

Un challenge, une liberté, un risque, une autre voie (que le salariat).

Comment conciliez-vous vie professionnelle et vie personnelle ?

Curieusement, mieux que lorsque j’étais salarié dans des groupes. La contrainte ne vient désormais que de moi, à de rares exceptions près.

Quel conseil donneriez-vous à un entrepreneur qui se lance pour réussir ?

Ne pas le faire seul, sauf si c’est un adepte de l’effort de long terme et prendre le temps de se préparer avant de se lancer (Business Plan [et pas que sur du Excel], travail du pitch, stratégie, etc.). Savoir s’entourer de personnes bienveillantes et qui vont vous permettre de réussir vos matchs. Compte tenu de mon métier, avoir un coach d’entreprises me paraît une des meilleures méthodes, mais il est vrai que cela a un coût, qu’il faut clairement concevoir comme un investissement.

Les études forment-elles à l’entrepreneuriat ?

Comme le dit cette maxime, « on ne naît pas entrepreneur, on le devient ». Seulement comment le devient-on ? Existe-t-il des études spécifiques à l’entrepreneuriat ? Doit-on nécessairement passer par l’école pour entreprendre ? Eclairage.

Le diplôme est-il nécessaire ?

Albert Einstein disait en son temps que « la théorie, c’est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c’est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi ». Si l’on décortique cette citation, on comprend vite qu’une personne peut maîtriser la théorie sans pour autant savoir la mettre en pratique. Certains étudiants peuvent suivre des études dans des grandes écoles d’ingénieurs, de commerce, de management dans le but de devenir entrepreneur sans pouvoir, sur le long terme, concrétiser leurs projets de création d’entreprise.

De ce point de vue, pour devenir un entrepreneur, il ne faut pas forcément posséder un diplôme. Entreprendre nécessite plutôt des qualités intrinsèques, comme l’ambition et le talent. Une récente étude menée en France révèle d’ailleurs que 12 % des entrepreneurs ne sont pas diplômés et 46 % disposent d’un Bac pro, de CAP, ou de Brevet des Collèges. Une preuve de plus que l’entrepreneuriat s’ouvre aux personnes autodidactes.

Ils ont réussi sans avoir de diplômes

En France, les exemples d’entrepreneurs qui, sans passer par les grandes écoles, se sont retrouvés à la tête d’une vraie fortune, sont légion. Certains fondent leur entreprise seuls, tandis que d’autres construisent leur univers en exploitant leur patrimoine familiale. Parmi ses entrepreneurs emblématiques figurent Xavier Niel, le fondateur de Free. Cet entrepreneur interrompt ses études de préparation en maths pour devenir entrepreneur. En 2013, il remporte la sixième place du classement national et le magazine Forbes le classe à la 179ème place au classement des plus grandes fortunes du monde. Patrick Ricard figure aussi parmi ces entrepreneurs autodidactes. Il ne possède que le Bac au moment où se retrouve à la tête d’une immense fortune lorsqu’il décide de reprendre l’entreprise familiale.

A contrario, certains comme Jean-Pierre Aguilar possèdent de nombreux diplômes. Sorti de l’ENSIMAG (École nationale supérieure d’informatique et de mathématiques appliquées), ce dernier a fondé la société d’édition de logiciels financiers Ubitrade. Jean-Paul Agon, diplômé d’HEC Paris, a quant à lui brillamment élevé L’Oréal au firmament des produits cosmétiques.

L’utilité d’une formation adaptée pour réussir dans l’entrepreneuriat

Même si les valeurs intrinsèques de l’entrepreneur contribuent en grande partie à la réussite de son projet, il n’en demeure pas moins utile de maîtriser les techniques de bases du management pour mieux conduire son entreprise. Certaines bases commerciales, managériales ou marketing ne s’acquièrent pas du jour au lendemain, d’où la nécessité de se faire former auprès d’écoles spécialisées pour en apprendre les rouages.

Par ailleurs, suivre une formation en école de commerce par exemple peut vous servir de tremplin, grâce notamment au carnet d’adresse et à la notoriété de l’école qui peut rapidement vous faire rayonner dans le monde entrepreneurial, et parfois dans votre secteur en particulier. La promesse d’un diplôme n’est bien sûr pas un gage de réussite, mais le suivi d’une formation solidement adaptée aux métiers de l’entrepreneuriat peut s’avérer utile avant de se lancer.

Une société qui rend plus belle

Interview de Viriginie Vinet, fondatrice de Lady Green, la 1ère marque de cosmétiques bio entièrement dédiée aux jeunes filles.

Quel est votre parcours (estudiantin, professionnel et personnel) avant la création de votre entreprise ?

Passionnée du marketing depuis l’âge de 16 ans, j’ai étudié à l’ESC Toulouse (aujourd’hui TBS) de 2002 à 2004. A la fin de mes études, après un stage en marketing direct à Disneyland Paris, je suis partie vivre au Canada avec mon conjoint (il venait de trouver un laboratoire près de Montréal pour faire sa thèse en immunologie et biologie cellulaire).

Installée à Laval près de Montréal, j’ai trouvé du travail en un mois à peine. J’ai d’abord travaillé pour une petite agence de marketing direct (Pinnacle Direct), puis j’ai été Chef de Publicité chez Publicis Montréal en charge de plusieurs marques du Groupe L’Oréal (Garnier, Biotherm…). C’est là que je me suis découvert une passion pour l’univers des cosmétiques. Souhaitant approfondir cet univers et le vivre de plus près, j’ai ensuite intégré Lise Watier Cosmétiques (marque de luxe leader au Canada) en tant que responsable webmarketing.

Quand avez-vous créé votre propre entreprise ? Dans quel secteur ? Et surtout pourquoi (anecdote, déclic) ?

Mes 5 années passées en Amérique du Nord m’ont fait découvrir le secteur des cosmétiques et m’ont ouvert à l’esprit d’entreprendre.

De retour en France en 2009, j’ai d’abord créé mon auto-entreprise de conseil en communication spécialisée dans la beauté. C’est alors qu’en rencontrant des créateurs de jeunes marques cosmétiques et en les aidant dans les différentes étapes de leur lancement que j’ai eu le déclic : je devais moi aussi créer ma propre marque de cosmétiques. C’est devenu une évidence !  Suivant le marché cosmétique de près depuis plusieurs années, j’ai réalisé qu’aucune marque ne s’adressait spécifiquement aux jeunes, notamment aux jeunes filles, et qu’il y avait un gros décalage entre leurs attentes et les produits qu’on leur proposait sur le marché. Une étude de marché et un business plan plus tard, je me lançais dans l’aventure fin 2010 pour créer Lysea en avril 2011 et lancer Lady Green fin 2012. Lady Green est la 1ère marque de cosmétiques bio dédiée aux jeunes filles. Avec ses packagings girly, ses formules bio et son approche participative, elle révolutionne l’univers des soins pour les peaux jeunes.

Pouvez-vous me donner les chiffres de votre entreprise (date de création, nombre de salarié, chiffre d’affaires…) ?

J’ai créé la société Lysea en avril 2011 et lancé la marque Lady Green en  novembre 2012. Aujourd’hui l’entreprise comporte 8 personnes : 4 temps plein et 4 alternants. C’est surtout près de 180 000 produits vendus depuis le lancement de Lady Green ! Nous distribuons dans 600 points de vente dans 14 pays (France, Europe, Asie).

Que représente l’entrepreneuriat pour vous ?

Plus qu’une envie de liberté et le souhait « d’être son propre patron », l’entrepreneuriat a répondu en ce qui me concerne à un réel besoin de créer, de fédérer autour d’un projet, de vivre une passion. L’entrepreneuriat c’est ce qui m’anime chaque jour, me donne envie de me lever le matin ! C’est loin d’être facile, il faut beaucoup de persévérance, mais je n’échangerais ma place pour rien au monde ! J’adore mon travail et je pense que c’est une grande chance de pouvoir faire ce qu’on aime.

Quelles ont été les principales difficultés rencontrées ? Et inversement les principales satisfactions ?

La principale difficulté rencontrée a été la trésorerie. Je pense que la plupart des start-up sont dans ce cas ! La trésorerie reste le nerf de la guerre… Tant que l’entreprise n’est pas rentable, il faut sans cesse chercher de nouveaux financements. D’autant plus que nous sommes dans un secteur qui nécessite des stocks importants et des dépenses conséquentes en marketing-communication.

J’avais aussi sous-estimé la difficulté de la distribution. Je pensais qu’il suffisait de créer le produit parfait répondant aux besoins des consommateurs pour se distribuer facilement. Or j’ai réalisé que le marché de la cosmétique est très concurrentiel et commence à être « saturé », même si je n’aime pas ce mot car il reste de la place pour de petites marques innovantes comme la nôtre mais les places sont chères en magasin, les acheteurs des grandes chaines sont assez frileux et mettent beaucoup de temps à référencer de nouvelles marques…

La satisfaction se trouve dans le fait d’avoir créé des produits de qualité. Dès le lancement, notre eau micellaire Fraîcheur Céleste a remporté une Victoire de la Beauté (après avoir été testée à l’aveugle par 80 jeunes filles). 6 de nos produits sont recommandés par le très strict Observatoire des Cosmétiques. Plusieurs de nos produits ont une efficacité prouvée scientifiquement.

Mais aussi d’avoir créé une des premières marques participative. J’ai impliqué plus de 200 jeunes filles de 12 à 25 ans dans la création de la marque et des produits afin de créer les produits de leurs rêves ! Nom de la marque, logo, décor des packagings, formules… elles ont tout validé. Aujourd’hui notre panel de testeuses est très actif et compte plus de 400 jeunes filles !

Comment vous êtes-vous financé ?

J’ai financé la création de Lysea avec 2 prêts d’honneur (30K€ du Réseau Entreprendre Alsace et 15K€ de la plateforme Sud-Alsace Initiatives) et 1 prêt bancaire de 200K€ (CIC).

En 2014, nous avons obtenu un nouveau prêt bancaire de 100K€ (CIC). Début 2015, nous avons ouvert notre capital pour la 1ère fois. Nous avons levé 362K€ en crowdfunding sur la plateforme Anaxago.

Comment conciliez-vous vie professionnelle et vie personnelle ?

Quelques jours après avoir créé Lysea, j’apprenais que j’étais enceinte. Je me suis alors posé tout un tas de questions : est-ce le bon moment pour créer mon entreprise ? Pour avoir un enfant ? J’ai finalement mené les deux de front. Aujourd’hui je suis maman de 2 jeunes enfants : 1 fille de 4 ans et 1 garçon de 13 mois. C’est parfois du sport, mais on y arrive. Il suffit d’une bonne organisation !

Il y a 2 ans, mon mari a quitté son poste de chercheur pour rejoindre l’entreprise à temps plein. Depuis il codirige l’entreprise, ce qui nous donne une plus grande flexibilité. Non seulement il peut me relayer quand je m’absente du bureau, mais il peut aussi s’occuper des enfants quand je pars en déplacement. Généralement je vais très tôt au bureau et je récupère les enfants à l’école/la crèche le soir, tandis que mon mari les dépose le matin et reste plus tard au bureau le soir. Mais on est flexibles, on s’organise selon nos emplois du temps, on a beaucoup de chance de pouvoir faire ainsi. On travaille beaucoup c’est sûr, mais on arrive quand même à profiter de nos enfants. Ce qui compte c’est de passer du temps de qualité avec eux. Avoir des enfants, c’est aussi la meilleure façon de garder les pieds sur terre et de décompresser le soir ! Cela  permet de relativiser et de ne pas penser qu’à l’entreprise.

Avez-vous une anecdote à partager ?

Pas particulièrement.

Quel conseil donneriez-vous à un entrepreneur qui se lance pour réussir ?

  • Bien ficeler son business plan dès le départ se révèle porteur de réussite,
  • S’entourer rapidement. Ne pas hésiter à présenter son projet à un maximum de personnes, les avis extérieurs permettent de le faire évoluer, de l’améliorer mais aussi de se rassurer,
  • S’entourer c’est aussi accepter de ne pas être bon dans tout et aller chercher les compétences qu’il nous manque,
  • Ne pas se décourager, ne jamais baisser les bras. Il faut beaucoup de persévérance pour entreprendre mais cela  vaut la peine d’aller jusqu’au bout !

Quelles sont les perspectives d’avenir pour votre entreprise ? Pensez-vous vous développer à l’international ? Pensez-vous  effectuer des levées de fonds ?

Aujourd’hui nous sommes présents dans 600 points de vente dans 14 pays. Nous voulons continuer à développer notre présence à l’international, notamment sur le continent américain (Etats-Unis, Canada, Brésil…) où nous ne sommes pas encore implantés. Nous souhaitons aussi devenir une référence sur le marché des cosmétiques pour peaux jeunes en France.

Nous allons d’ailleurs lancer une nouvelle marque dédiée aux jeunes hommes en 2017… mais chut !

Aujourd’hui comment fais-tu pour développer ton réseau ?

Aujourd’hui, j’échange surtout avec d’autres dirigeants de start-up cosmétiques. Nous sommes confrontés aux mêmes problématiques donc nous avons tout intérêt à nous aider entre marques non concurrentes. Mais j’aimerais développer un peu plus mon réseau en dehors du secteur cosmétique, c’est toujours très enrichissant d’avoir des regards extérieurs !