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Le bonheur d’une levée de fond !

C’est une tribune-éclair, un peu particulière, que je choisis de vous adresser ce jour, après un long silence. EnvoiMoinsCher.com a clôturé il y a quinze jours un financement de 2,6 millions d’euros, et ouvert à cette occasion son capital au fonds d’investissement CapHornInvest.

Ces derniers mois ont été en majeure partie dédiés à la finalisation de cette opération, et je voudrais aujourd’hui partager à la fois l’immense joie que nous avons ressentie et un peu de ce qu’a été l’aventure que j’ai entamée il y a maintenant 4 ans.

Pas à pas 

Entreprendre n’est pas de tout repos. Les choses ne se déroulent jamais vraiment comme prévu. « Monter une entreprise, c’est comme pousser un petit caillou avec le bout de son nez » a l’habitude de me dire un ami proche. C’est vrai, beaucoup d’efforts, récompensés par des avancées qui paraissent toujours trop courtes ; beaucoup d’implication également, des sacrifices, forcément. Des doutes, tous les jours, et à tous les stades de développement de la société. Et finalement, se retourner et réaliser que notre activité est aujourd’hui 20 fois celle qu’elle était il y a 4 ans !

Un duo solide 

Le président fondateur d’EnvoiMoinsCher.com et moi-même avons la chance de former un tandem très complémentaire, créateur de valeur pour la société. Respect de l’autre et de ses compétences, écoute, échange, transparence et confiance ont été de précieux alliés pour traverser les périodes difficiles, et atténuer la solitude à laquelle le créateur d’entreprise est souvent confronté. 

Un bonheur partagé

Cette levée de fonds, que nous avons réalisé seuls, sans l’assistance d’un conseil financier, est la victoire d’une équipe entière, de 10 personnes dédiées à la performance et à la qualité de service. Une équipe de jeunes gens dynamiques, enthousiasmés par l’histoire qu’ils écrivent, qui a amené EnvoiMoinsCher.com à l’équilibre, et est prête à entamer le deuxième chapitre : faire d’EnvoiMoinsCher la solution incontournable pour l’envoi de colis 100% via internet.

Merci à cette équipe de choc, merci à nos partenaires et à tous les clients qui nous font confiance.
A très vite pour une nouvelle tribune !

Interview de Patrick Dalsace, Cofondateur de LaFourchette

Entretien exclusif avec Patrick Dalsace, cofondateur de la solution de réservation de tables en ligne LaFourchette.

LaFourchette n’est pas votre première expérience entrepreneuriale, non ?

C’est vrai. En 2000, j’ai monté Jtech France, une société qui existe toujours, et qui importe des États-Unis des bippers pour la restauration et l’hôtellerie. Cela a été une aventure incroyable ! Je n’y connaissais rien, je n’avais que les pages jaunes pour faire de la prospection et je n’avais aucun fonds propre ! Et très rapidement la société a commencé à avoir des clients et une certaine légitimité.

Comment avez-vous connu votre associé ?

Fin 2001, la société Internet de Bertrand Jelensperger n’a pas réussi à résister à l’éclatement de la bulle de l’époque. En 2002, son frère Marc, un de mes meilleurs amis a joué les « go-between ». Dès le premier rendez-vous le courant est bien passé entre nous et nous nous sommes associés dans JTECH France.

Votre première entreprise fonctionnait. Pourquoi avoir décidé de vous lancer dans un nouveau projet de création ?

Nous avons eu envie de faire un peu autre chose… Alors nous avons commencé à chercher des idées. Notre premier projet était un site de vente de lentilles moins chères que chez les opticiens. Nous avions fait tout un business plan, mais la difficulté était qu’à l’époque en France, il était interdit de vendre ce produit de santé sur Internet. Notre autre idée était de créer un site de vente par abonnements de lames de rasoir ou de chaussettes…

Et comment êtes-vous arrivés au concept de LaFourchette alors ?

Nous partagions nos bureaux avec l’ancien directeur Europe de Yahoo. Nous lui avons parlé de nos différents projets et il nous a tout de suite mis en garde. Il nous a dit « Ce que j’ai appris dans ma vie professionnelle, c’est que votre domaine de compétence c’est le m2 de connaissance qu’il y a sur votre bureau ! ». Et sur notre bureau, il n’y avait que des livres liés à la restauration. Il nous a conseillé de nous lancer plutôt sur un business lié à notre domaine de compétence afin d’aller plus vite et d’être plus crédibles. Quelques temps après, en allant à l’étranger, nous avons découvert qu’apparaissaient des solutions de réservations de tables en ligne. C’est comme ça que l’idée de LaFourchette est née.

Et votre première entreprise ?

Nous avons 6 salariés qui travaillent toujours sur son développement. JTECH France est une très petite entreprise, toujours leader sur son secteur d’activité. Mais c’est vrai que c’est beaucoup plus petit que LaFourchette.

Les restaurateurs vous ont-ils tout de suite fait confiance ?

Nous avions la chance d’avoir un réseau de restaurateurs qui nous connaissaient déjà bien grâce à JTECH France et qui nous ont suivis sur LaFourchette. D’autres nous ont pris pour des fous ! En même temps, je trouve ça toujours flatteur : nous sommes des fous qui apportont de vraies solutions à une vraie problématique !

Vous avez fait très vite une première levée de fonds. Est-ce que ça a été difficile de lever ?

Je pense que ça a été moins difficile que pour beaucoup d’autres. Bertrand Jelensperger et moi avions déjà créé une entreprise qui fonctionnait dans ce secteur d’activité et nous avions déjà des restaurants partenaires de LaFourchette, ce qui a donné confiance aux business angels. De plus, sur les 800 000 € dont nous avions besoin, nous avions réussi à en trouver 400 000 auprès de personnes que nous connaissions. à ce moment là, nous avons croisé la route de Pierre-Edouard Sterin, le fondateur des coffrets Smart-Box. Dès le départ, il a cru en LaFourchette et en nous et a souhaité investir. Le timing n’était pas bon car nous étions sur le point de signer avec nos business angels. Nous avons donc préféré décliner son offre tout en restant en contact avec Pierre-Edouard. Quand il a fallu faire une deuxième levée de fonds un an et demi plus tard en décembre 2008, il nous a suivis. Or, il faut se rappeler qu’à l’époque, la bourse venait de s’effondrer. Et entre le début des négociations et la signature, Pierre-Edouard Sterin n’est jamais revenu sur la valorisation de LaFourchette. Cela nous a marqués.

Etes-vous toujours actionnaires majoritaires de l’entreprise ?

Non, c’est Otium, le fonds de Pierre-Edouard Stérin qui est l’actionnaire majoritaire. Des fonds d’investissements sont également entrés au capital en 2012, quand nous avons levé 8 millions d’euros. Est-ce que cela change quelque chose pour nous ? Absolument pas ! On a toujours la même envie avec plus de moyens !

Quelle a été la plus grosse difficulté dans le démarrage de LaFourchette ?

Je pense que cela a été d’expliquer aux restaurateurs notre concept. Leur faire comprendre qu’être réservable en ligne c’est rendre service à leurs clients, que le yield management qui se traduit à travers des promotions est utile, tout comme de vrais avis clients qui permettent au client final de se faire une bonne idée du restaurant dans lequel il va aller. Pas toujours facile… Mais globalement Bertrand et moi n’avons que des bons souvenirs et de toute façon nous n’avons pas le temps de nous souvenir du reste. Notre philosophie a toujours été de nous servir des obstacles que nous rencontrions pour nous élever, faire grandir LaFourchette, plutôt que d’essayer de les contourner.

Et quel est alors votre meilleur souvenir dans l’aventure ?

Quand nous avons rencontré le grand chef Paul Bocuse, il a tout de suite dit : « Vous vous rendez-compte, la petite pizzeria du coin qui est sur LaFourchette est plus facilement réservable que mon restaurant » ! Il a tout de suite adhéré au concept. Et, récemment, quand un journaliste l’a questionné sur son éviction du Champerard, Paul Bocuse a répondu : « Confidence pour confidence, je fais partie des Chefs qui accordent plus de confiance à LaFourchette ».

5 conseils

  • Rester concentré sur son « core business ». On est souvent sollicité sur 1 000 autres sujets, sans compter une envie naturelle d’entreprendre. Or, pour réussir son projet, il faut faire abstraction de tout parasitisme, identifier avec certitude la source du revenu et travailler dessus exclusivement.
  • Mettre en place un middle management solide et lui faire confiance. Je ne crois absolument pas à l’omniscience d’une seule et même personne. La réussite est forcément collective. Et pour y arriver, il faut réussir à fédérer autour de soi, autour d’un projet des talents.
  • Surveiller sa trésorerie. Y a-t-il besoin de rajouter un commentaire ?
  • Avoir une vision claire et s’y tenir. La vision c’est ce qui permet de définir une stratégie. La stratégie permet ensuite de définir des objectifs et donc de fédérer une équipe.
  • Avoir du plaisir dans son travail. Confucius disait : « Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie ». C’est vrai !

L’encadrement juridique des délais et retards de paiement

La clientèle constitue le socle fondamental et vital de l’existence et de la croissance d’une entreprise. Elle est ardue à capter, parfois dure à fidéliser et souvent compliquée à satisfaire. Ce sont les raisons pour lesquelles les entrepreneurs prennent un soin tout particulier à choyer leur clientèle et à entretenir une relation de confiance avec elle. La survenance d’un incident de paiement vient souvent compliquer cette relation dans un environnement économique incertain où 70% des entreprises disent devoir faire face à les retards de paiement et les impayés.

L’impayé, dont l’impact négatif sur la trésorerie des entreprises est parfois fort, se traduit principalement par une facture impayée, de traites à la date fixée, par des reports successifs d’échéances, des contestations non justifiées de la part des clients, voire des chèques sans provision.

Lors de la survenance d’un impayé, le réflexe premier du dirigeant sera d’adapter sa réaction en fonction de l’importance du client et des sommes dues. Le volume de chiffre d’affaires qu’il représente, les relations commerciales antérieures et les possibles relations commerciales futures sont autant d’éléments qui détermineront la réponse à adapter. Que cette réponse consiste à accorder des délais de paiement ou à entamer une procédure de mise en recouvrement ou d’injonction de payer, l’entreprise devra tout de même compenser cette perte de chiffre d’affaires.

Aux fins de prévenir le risque d’impayé et d’en atténuer les conséquences financières, les entreprises peuvent adapter leurs documents commerciaux. Elles pourront ainsi intégrer diverses clauses dans leurs conditions générales de vente, leurs devis, leurs bons de commande et/ou leurs factures : clause limitant les délais de réclamation, clauses compromissoire ou attribution de compétence, clause résolutoire, clause pénale ou clause de réserve de propriété.

Au-delà de ces diverses clauses contractuelles, insérées par les parties au contrat, les dirigeants d’entreprise peuvent également, et en ont même l’obligation dans certains cas, s’appuyer un arsenal juridique hérité d’une législation européenne désormais intégralement transposée dans notre droit national.

1. L’impact macro-économique des retards de paiement

« Une défaillance sur 4 est due à des retards de règlement ». Ce constat établi par Thierry Millon, responsable des analyses Altares éclaire le dirigeant d’entreprises sur les difficultés de recouvrer sa créance post facturation mais plus encore sur les risques engendrés par ces retards de paiement.

Il ressort de l’analyse trimestrielle d’Altares de février 2013 sur les comportements de paiement des entreprises en France et en Europe que « seules 31,5 % des entreprises françaises ont réglé leurs factures dans les délais sur le quatrième trimestre 2012 ». Ce chiffre illustre une dégradation de la situation et une augmentation du non-respect des délais de règlement par les entreprises françaises. Dans ce domaine, la France détient d’ailleurs un triste record puisque le même rapport établit que plus de 36,6 % des entreprises françaises décalent leurs paiements jusqu’à 15 jours après la date prévue sur la facture, soit 10 points de plus que la moyenne européenne.

Ces retards de paiement engendrent un assèchement dangereux de la trésorerie des TPE et PME qui se chiffre en milliards à l’échelle du pays. Dans son rapport annuel 2012, l’Observatoire des délais de paiement mesure que le respect des délais procurerait un supplément de trésorerie estimé à 13,4 milliards d’euros pour les PME. (http://www.banque-france.fr/fileadmin/user_upload/banque_de_france/publications/observatoire-delais-de-paiement-rapport-2012.pdf). La rationalisation des retards de paiement est donc un enjeu économique majeur pour les entreprises.

2. La mise sous tutelle juridique des délais et retard de paiement par l’Union Européenne

Consciente des enjeux majeurs que représente une politique maîtrisée des retards de paiement, l’Union Européenne a rapidement décidé d’encadrer juridiquement les délais et retards de paiement et ce, afin d’en juguler les dérives et effets néfastes pour l’économie européenne. La Commission européenne a ainsi adopté deux directives visant à réduire les délais de paiement dans les transactions commerciales au sein de l’Union.

La première, la directive 2000/35 du 29 juin 2000, avait pour objectif principal, en matière de transactions commerciales, d’octroyer le droit, pour le créancier, d’exiger des intérêts lorsque le paiement intervenait plus de 30 jours après la date de la facture (sauf délai plus long prévu contractuellement par les parties).

La seconde, la directive 2011/7/UE du 16 février 2011, se veut un peu plus contraignante, puisqu’elle instaure un délai de règlement de 60 jours entre entreprises, mais laisse aux acteurs la possibilité de définir des conditions différentes dans leurs transactions commerciales. Cette directive introduit aussi la possibilité de permettre au créancier de facturer des intérêts pour retard de paiement sans donner aucune notification préalable de non-paiement ni aucune autre notification similaire au débiteur pour lui rappeler son obligation de payer. Pour les rédacteurs de la directive, il s’agit avant tout de combattre des retards de paiement devenus « financièrement intéressants pour les débiteurs » en raison notamment du faible niveau ou de l’absence des intérêts pour retard de paiement facturés.

Afin de renforcer l’impact de ces directives et de sensibiliser les Etats membres de l’Union Européenne, les PME, ainsi que les autorités publiques, aux droits conférés par la directive 2011/7/UE sur ce sujet, la Commission européenne a mis en place une campagne européenne sur le retard de paiement dans les 27 États membres et en Croatie, d’octobre 2012 à décembre 2014.

3. La transposition en droit français

Le législateur français a pris la mesure des directives européennes relatives à la lutte contre le retard de paiement dans les transactions commerciales en transposant en droit français les dispositions desdites directives.

La transposition de la directive du 29 juin 2000 se fit en deux temps. Tout d’abord à travers les modifications apportées au code de commerce par les dispositions de l’article 53 de la loi n° 2001-420 du 15 mai 2001 relative aux nouvelles régulations économiques, dite loi NRE, puis dans un deuxième temps lors de l’entrée en vigueur le 1er janvier 2009 de la loi de modernisation de l’économie, dite loi LME .Cette dernière posa de façon plus précise les jalons en matière de délais de paiement.

Les dispositions de la directive 2011/7/UE furent elles transposées en droit français au travers de la loi du 22 mars 2012 relative à la simplification du droit et à l’allégement des démarches administratives, dont les dernières mesures sont entrées en vigueur et applicables depuis le 1er janvier 2013. En laissant moins de place à la libre volonté et négociation des parties quant aux ajustements possibles dans la fixation des délais maximum, cette transposition s’est voulue moins souple que ne le prévoyait et le permettait la directive.

a. Les délais maximum de paiement

Bien qu’il s’agisse ici de présenter les modalités d’encadrement juridique des délais de paiement, il doit tout de même être souligné que le paiement comptant peut toujours être exigé par une entreprise, de sorte que le client a alors l’obligation de payer le bien ou la prestation le jour de la livraison ou de la réalisation. En revanche, un paiement à réception implique un délai d’au moins une semaine, incluant le temps d’acheminement de la facture.

Les délais de paiement entre professionnels sont donc régis par des textes qui ont pour objectif de créer un cadre plus normé, et dont les conditions doivent obligatoirement figurer dans les conditions générales de vente et les factures.

Deux types de délais de paiement codifiés à l’article L. 441-6 du code de commerce peuvent être appliqués:

  • Le délai légal, qui s’impose en dehors de toute disposition contraire figurant aux conditions de vente ou convenue entre les parties ; le délai de règlement des sommes dues est alors fixé au 30ème jour suivant la date de réception des marchandises ou d’exécution de la prestation demandée.
  • Le délai conventionnel, qui ressort de conditions plus favorables introduites dans les conditions générales de vente, mais qui ne peut dépasser 45 jours fin de mois ou 60 jours, à compter de la date d’émission de la facture.

Le choix entre les 60 jours calendaires (de date à date) ou les 45 jours fin de mois relève de la liberté contractuelle. Le mode de calcul retenu doit être précisé dans les conditions générales de ventes ou dans le contrat. Comme il s’agit d’un maximum, ce délai peut être réduit d’un commun accord entre le fournisseur et son client.

Concernant le délai de 45 jours fin de mois, deux modes de calcul sont possibles :

  • Ajouter 45 jours à la fin du mois d’émission de la facture
  • Ajouter 45 jours à la date d’émission de la facture, la limite de paiement intervenant à la fin du mois au cours duquel expirent ces 45 jours.

L’article 441-6 alinéa 12 du code de commerce indique qu’est puni d’une amende de 15 000 euros le fait de ne pas respecter les délais de paiement mentionnés ci-dessus.

Le fait pour un débiteur d’exiger de son fournisseur qu’il retarde l’émission de la facture, afin d’allonger le délai de règlement effectif, est considéré comme un abus.Tout délai supérieur à ce maximum est également considéré comme abusif et peut donner lieu à l’application d’une amende civile de deux millions d’euros en vertu des dispositions de l’article L. 442-6 du code de commerce.

La loi du 22 mars 2012 précitée a prévu la possibilité, pour certains secteurs, de conclure des accords dérogatoires aux dits plafonds légaux, sous réserve qu’un certain nombre de conditions soient réunies. Il existe à ce titre des exceptions pour les produits alimentaires périssables, les secteurs des transports et de la construction, ou les livraisons vers les départements et collectivités d’outre-mer.

En dépit de ces différentes mesures destinées à encadrer les délais de paiement, les entreprises sont toutes susceptibles d’être victimes de retards de paiement de la part de leurs clients. Il incombe dès lors de savoir quelles sont les pénalités de retard qui peuvent être exigées puis recouvertes. Dans ces domaines encore, les deux directives européennes susmentionnées et les lois de transposition ont contribué à encadrer la fixation des pénalités de retard et les modalités de recouvrement.

b. Les pénalités de retard

Les documents commerciaux tels que conditions générales de vente, bons de commande et facture doivent obligatoirement préciser les conditions d’application et le taux d’intérêt des pénalités de retard.

Les pénalités de retard sont exigibles le jour suivant la date de règlement figurant sur la facture dans le cas où les sommes dues sont réglées après cette date.

Les dispositions nouvelles qui entrent en vigueur le 1er janvier 2013 s’appliqueront aux contrats conclus à compter de cette date, ainsi qu’aux contrats conclus antérieurement à cette date et toujours en cours, pour les créances dont le délai de paiement commence à courir après cette date.

  •  La détermination du taux des pénalités de retard

Les entreprises sont libres de fixer le taux des pénalités de retard infligées à leurs clients en cas de retard de paiement, et disposent de plusieurs moyens pour le faire dans les limites fixées par la loi et notamment l’article L.441-6 alinéa 12 du code de commerce :

  • La méthode de l’intérêt légal.Toute entreprise peut déterminer le taux applicable aux intérêts de retards en se basant sur le taux de l’intérêt légal. Dans ce cas, il faudra garder à l’esprit que ce taux ne peut pas être inférieur à 3 fois le taux d’intérêt légal. Au regard des taux d’intérêt légaux extrêmement bas depuis quelques années, les entreprises n’ont pas intérêt à retenir cette méthode de détermination car il n’est pas très dissuasif pour leurs clients.
  • La méthode taux BCE. Lorsque l’entreprise n’a rien prévu, elle peut alors réclamer le taux d’intérêt appliqué par la Banque centrale européenne à son opération de refinancement la plus récente majoré de 10 points de pourcentage. Il doit être précisé que le taux BCE à appliquer pendant le premier semestre de l’année sera celui en vigueur au 1er janvier de l’année considérée et le taux à appliquer pendant le second semestre sera celui en vigueur au 1er juillet de l’année considérée.
  • La méthode du taux fixe.Dans la mesure où l’objectif premier du taux appliqué aux pénalités de retard doit être dissuasif, et de la rendre la plus prévisible possible, il est possible de choisir un taux fixe assez élevé. Un taux de 15% est ainsi possible.

Les intérêts de retard appliqués dans un contrat entre professionnels jouissent d’une double protection en ce qu’ils ne sont pas soumis aux règles sur le taux d’usure et qu’ils sont considérés par la jurisprudence comme des intérêts ; ces intérêts de retard sont l’application d’une disposition légale supplétive et ne s’apparentent pas à une clause pénale qui, elle, pourrait être réduite en raison de son caractère abusif. (Cass. com. 2 nov. 2011 n° 10-14.677). Ainsi, le juge n’a aucun pouvoir de contrôle sur le taux prévu pour déterminer les pénalités de retard.

Les textes ont prévu une automaticité de la computation et de l’exigibilité des pénalités de retard. Les pénalités de retard sont en effet exigibles sans qu’un rappel soit nécessaire. Tout professionnel en situation de retard de paiement en est de plein droit débiteur à l’égard du créancier.

La protection octroyée par le législateur s’accompagne aussi d’obligations pour l’entreprise qui faute de ne pas respecter les dispositions régissant les conditions d’application et de fixation du taux peuvent se voir infliger deux amendes :

  • Une amende de 15 000 euros qui vient sanctionner (i) le fait de ne pas indiquer dans les conditions de règlement les conditions d’application et le taux d’intérêt des pénalités de retard et (ii) le fait de fixer un taux ou des conditions d’exigibilité des pénalités de retard selon des modalités non conformes aux dispositions de l’article L.441-6 alinéa 12. (Amende prévue par l’article L.441-6 du code de commerce).
  • Une amende de 75 000 euros, laquelle amende peut être portée à 50 % de la somme facturée ou de celle qui aurait dû être facturée, qui sanctionne le fait pour une facture professionnelle de ne pas faire mention du taux des pénalités exigibles le jour suivant la date de règlement inscrite sur la facture.

Nous recommandons donc de préciser sur les conditions générales de vente et les factures professionnelles la mention suivante « En application des dispositions des articles L.441-6 et L441-4 du code de commerce, toute somme non payée à l’échéance prévue donne lieu, sans mise en demeure préalable, au paiement d’intérêts de pénalités de retard au taux de […] ».

  • Calcul et exigibilité des pénalités de retard

L’article L. 441-6 du Code de commerce précise que les « pénalités de retard sont exigibles sans qu’un rappel soit nécessaire », reprenant ainsi les termes de la jurisprudence de la cour de cassation qui avait reconnu, sous le visa du même article du code de commerce que « les pénalités de retard pour non-paiement des factures sont dues de plein droit, sans rappel » (Cass. com., 3 mars 2009, pourvoi 07-16.527).

En cas de retard de paiement, le fournisseur n’a donc pas besoin d’adresser une mise en demeure à son client pour faire courir les pénalités de retard car celles-ci courent automatiquement dès le jour suivant la date de règlement mentionnée sur la facture ou, à défaut de mention d’une date de règlement sur la facture, dès le 31e jour suivant la date de réception de la marchandise ou d’exécution de la prestation.

Il convient de préciser que la Cour de cassation dans le même arrêt du 3 mars 2009 précité avait précisé que les disposition de l’article L. 441-6 du code de commerce répondent à des considérations d’ordre public particulièrement impérieuses et que dès lors un fournisseur ne peut pas déroger à l’article L. 441-6 du Code commerce et prévoir dans ses conditions générales de vente que les pénalités de retard ne sont exigibles qu’à compter de la mise en demeure adressée au client et non à compter du jour suivant la date de règlement prévue sur la facture.

L’assiette de calcul des pénalités de retard est constituée des sommes dues par l’acheteur. Les pénalités de retard doivent donc être calculées sur la base du prix toutes taxes comprises figurant sur la facture et non sur celle du prix hors taxes. Elles cessent d’être dues le jour où les sommes sont portées sur le compte du créancier, la loi prévoyant que « le règlement de la facture est réputé réalisé à la date à laquelle les fonds sont mis, par le client, à la disposition du bénéficiaire ou de son subrogé ».

Une application stricte des textes et de la jurisprudence voudrait qu’il n’y ait pas de facture à émettre car ces pénalités sont dues de plein droit et c’est au client de les calculer. En pratique, il vaut mieux émettre une facture. Celle-ci est toutefois n’est pas soumise à TVA puisqu’il s’agit de pénalités.

Au regard de l’imposition des intérêts de retard, l’article 237 sexies du code général des impôts précise que  » les produits et charges correspondant aux pénalités de retard mentionnées aux articles L. 441-3 et L. 441-6 du code de commerce sont respectivement rattachés, pour la détermination du résultat imposable à l’impôt sur le revenu ou à l’impôt sur les sociétés, à l’exercice de leur encaissement et de leur paiement. » Ainsi, les pénalités de retard ne seront imposables que lors de leur encaissement pour le créancier et déductibles que lors de leur paiement pour le débiteur.

c. L’indemnisation pour les frais de recouvrement

Une des dispositions phare prévue par la récente loi de simplification du droit du 22 mars 2012 est celle relative aux frais de recouvrement. Entrée en vigueur le 1er janvier 2013, elle s’applique aux contrats conclus à compter de cette date, ainsi qu’aux contrats conclus antérieurement à cette date et toujours en cours, pour les créances dont le délai de paiement commence à courir après cette date.

En plus des pénalités de retard, la loi nouvelle institue un droit en faveur du créancier de percevoir de manière automatique une indemnité forfaitaire pour couvrir ses frais de recouvrement, à la condition que le débiteur ne fasse pas l’objet d’une procédure de sauvegarde, de redressement ou de liquidation judiciaire. Cette indemnité est donc due de plein droit par le professionnel en situation de retard et donc exigible sans qu’un rappel soit nécessaire et sans formalité.

Le montant minimum de cette indemnité forfaitaire a été fixé à 40,00 € par le décret n° 2012-1115 du 2 octobre 2012 (article D 441-5 du code de commerce). Le montant de l’indemnité doit figurer, comme les pénalités de retard, dans les conditions de règlement (art. L 441-6 C. Com) et être mentionné sur la facture (art. L 441-3 C. Com).

Le créancier sera en droit de réclamer au débiteur, outre le montant forfaitaire, une indemnisation supplémentaire s’il justifie de frais de recouvrement supérieurs à l’indemnité forfaitaire, notamment du fait de l’intervention d’un avocat ou d’une société de recouvrement.

Par Michael HERSZBEIN
Avocat au barreau de Paris

Comment parier sur la co-création communautaire

A l’ère de Kickstarter et du crowdsourcing, nous assistons à une redéfinition des processus de création et de l’expérience consommateur, à la naissance de nouveaux usages, en rupture avec le modèle classique du marketing rendu inadéquat par le passage à la société de l’Internet.

L’exemple d’ Amplitude Studios

L’expérience d’Amplitude Studios (1) illustre cette tendance de fond à l’implication communautaire. Fondé en 2011 par Mathieu Girard and Romain de Waubert, deux anciens d’Ubisoft, Amplitude Studios s’est positionné sur le jeu vidéo de stratégie 4X (2), une niche que les leaders mondiaux de l’industrie hésitent à développer. Grande ambition pour un petit studio indépendant alors inconnu, dont la stratégie était de construire une communauté autour de son premier jeu Endless Space et d’impliquer les joueurs dès le stade du développement. Avec plus de 330.000 copies déjà vendues (dont 90% à l’international), Endless Space est l’un des grands succès récents du jeu vidéo indépendant français.

Internet, outil de renforcement des relations directes entre les individus, permet aux producteurs de contenus de rencontrer leurs publics, il rend possible la mise en réseau et la création de communautés de clients qui vont collaborer au développement et à l’amélioration de ces contenus. Le codesign facilite le passage du stade de l’innovation au marché. « Un objet technologique fini, mis directement dans les mains des utilisateurs, a beaucoup moins de chance de se dissoudre en usage qu’un objet pour lequel et les utilisateurs et les créateurs auront effectué un travail cognitif conjoint, dont le but est, justement, de dissoudre la technologie pour en faire un usage » (3), explique l’enseignant et expert d’Internet Serge Soudoplatoff.

L’entreprise bénéficie ainsi d’une vision plus fidèle des attentes des clients, et le risque de décalage avec le marché est diminué. Pour impliquer ses clients, l’entreprise se doit d’ouvrir des plateformes de co-création, des forums, lieux de partage et d’observation. «Il vaut mieux proposer le plus vite possible des objets certes imparfaits, mais qui serviront de point d’accroche à des utilisateurs chevronnés qui pourront ainsi effectuer la première alchimie entre le projet et l’usage, puis effectuer un retour vers la création technologique» (4), souligne Serge Soudoplatoff. C’est aussi une façon pour une jeune société aux moyens limités comme Amplitude Studios d’externaliser en partie son service marketing, les clients véhiculant eux-mêmes une image positive de l’entreprise par le bouche-à-oreille.

Les avantages concurrentiels sont tels qu’une entreprise ne peut plus ignorer la co-création pour s’imposer sur le marché. Soudoplatoff parle d’interactions porteuses de sens: « Là où le sens était habituellement porté par des absolus : les experts, les patrons, les chefs, les professeurs, il descend pour se nicher maintenant dans ces interactions entre les individus, générant ainsi de nouvelles polarités, dont le phénomène communautaire en est l’expression la plus visible» (5). C’est sur ce phénomène communautaire qu’a parié l’équipe d’Amplitude avec son concept de Games2Gether, « Une toute nouvelle façon pour les joueurs du monde entier de participer à la création d’un jeu vidéo ». L’interaction communautaire n’est certes pas un concept nouveau de l’industrie du jeu vidéo : la popularité des développeurs de jeux indépendants a grandi à travers les communautés Internet, sollicitées pour les aider à éradiquer les bugs ou pour suggérer de nouvelles fonctionnalités, mais ceci après la sortie du jeu.

 Là où Amplitude a innové, et l’un des facteurs déterminants du succès d’Endless Space, c’est d’avoir impliqué la communauté de gamers dès le processus de développement du jeu. 

Le critique de jeux vidéo Wes Fenlon remarque que « la tendance est de considérer le feedback comme l’équivalent d’une réunion de conception » (6). Plutôt que de développer leur premier jeu en secret puis de créer l’anticipation par des teasers et une stratégie de marketing agressif en post-développement, Amplitude Studios a choisi une approche de co-création.

La première étape, en mars 2012, deux mois avant la sortie en version alpha du jeu (la version alpha d’un jeu commence à être jouable mais comporte encore beaucoup de bugs) : construire une communauté, un forum, et donner aux fans un droit de vote.
La deuxième étape : attirer l’attention des amateurs de jeux vidéo en établissant l’univers d’Endless Space et en proposant aux membres de la communauté d’apporter leur propre contenu. Les fans ont la possibilité de suggérer des fonctionnalités et de participer à des concours créatifs. « Quand vous êtes un petit développeur, toute aide est la bienvenue, votre équipe n’est jamais assez large », a déclaré le co-fondateur d’Amplitude Romain de Waubert. Il n’est pas question d’abandonner pour autant la vision créative à la communauté. Pour de Waubert, son devoir de directeur créatif est d’être d’abord à l’écoute de son équipe : « Ce sont vos premiers clients, les premiers joueurs… Il n’y a pas de problème avec la vision, parce qu’il n’y a qu’une seule version de celle-ci, contrôlée par Amplitude… Nous voulons exposer constamment et clairement notre vision et expliquer pourquoi certaines idées n’y correspondent pas» (7).
L’un des avantages de cette technique de codesign : l’économie de temps de développement. Le feedback instantané permet à l’équipe créative de se concentrer sur les problèmes majeurs et de déterminer rapidement ce qui plaît aux joueurs. Afin de rendre le développement d’Endless Space aussi transparent que possible, Amplitude rend publics des documents de création à usage interne.

La version alpha de Endless Space est sortie le 2 mai 2012. Tous ceux qui avaient précommandé le jeu pouvaient y jouer. En deux semaines, les forums comptaient déjà 13.000 membres (60.000 aujourd’hui). « L’innovation du produit est fortement liée à l’innovation du procédé » (8), écrit Soudoplatoff. Pour Romain de Waubert, le forum est un «metagame», un jeu dans le jeu, en évolution permanente. Les joueurs aident non seulement à développer de nouvelles idées pour le jeu, mais aussi à améliorer l’expérience Games2Gether. Pour de Waubert, le concept de G2G est indissociable d’Endless Space : « Nous réservons des journées entières de développement aux réactions de la communauté ». « Amplitude Studios a créé un modèle de développement auquel d’autres entreprises devraient prêter attention », écrit Wes Fenlon. « S’il ne s’agit pas des premiers à prendre en compte les commentaires des fans, Amplitude Studios a développé une nouvelle façon de faire, entre vision créative et développement communautaire » (9).

C’était une stratégie risquée qui a remarquablement réussi à Amplitude Studios. « Depuis ses débuts dans un appartement au quatrième étage (sans ascenseur) à Paris au début de 2011 à sa sortie définitive sur Steam (10) le 4 juillet 2012, Endless Space est à la fois un travail de passion et une aventure inattendue pour notre petite équipe », a déclaré Jeff Spock, Narrative Director d’Amplitude Studios. La société compte aujourd’hui trente employés à Paris.

Notes :

(1) Amplitude Studios est une des participations de L.T. Sachs
(2) eXplore, eXpand, eXploit, eXterminate
(3) Serge Soudoplatoff, «Le codesign comme nouvelle approche de la relation client à l’ère du web 2.0»
(4) Ibid, p.11
(5) Ibid, p.5
(6) Wes Fenlon, « Endless Space: How 4X strategy fans have helped design the genre’s next big thing », 31 juillet 2012 (traduction de l’auteur)
(7) Craig Chapple, « Community sourcing : Creating Endless Space », 19 avril 2013 (traduction de l’auteur)
(8) Serge Soudoplatoff, op. cit.
(9) Wes Fenlon, op. cit.
(10) Steam est une plate-forme de distribution en ligne de jeux vidéo comptant plus de 50 millions de clients

Les réseaux sociaux ont-ils un impact sur les marchés financiers ?

Les réseaux sociaux tels que Twitter, Facebook sont connus pour accroître et propager des rumeurs en tous genres. Les marchés financiers ne sont pas épargnés. Les réseaux sociaux ont-ils un impact sur les marchés financiers ?

Le 23 avril dernier, un faux tweet a été lancé, ce qui aurait pu coûter cher à Wall Street. Ce tweet annonçait un attentat à la Maison-Blanche, ce qui attira un début d’affolement et une perte de 150 points de l’indice de Dow Jones. Toutefois, quelques minutes plus tard, un démenti a été publié, ramenant ainsi le marché à son point de départ.

Eric Hunsader, de la société Nanex explique que « le plongeon de Wall Street est intervenu dix-sept secondes exactement après la publication du faux tweet ». Ce sont les nombreux « retweets » qui ont donné de la véracité à cette fausse information. C’est dire à quel point les réseaux sociaux ont un impact considérable sur l’environnement financier.

Avant même les médias traditionnels et avec une grande rapidité, les réseaux sociaux relayent des informations. On constate également l’influence que génèrent ces informations propagées sur les investisseurs. En ce qui concerne la bourse, Twitter serait meilleur «pronostiqueur » que les traditionnels sondages d’investisseurs, selon une étude réalisé par le Predicting financial markets.

Twitter semble prendre de l’avance sur le géant du web Google dans l’anticipation des problèmes, comme par exemple lors de la crise de l’été 2011. Des prestataires tels que GNIP, Tops et StreamBase proposent d’apporter des informations aux sociétés de finance, en reprenant des données apparaissant sur les réseaux sociaux quotidiennement.

Réussir sa défiscalisation DUFLOT !

Le nouveau dispositif Duflot est venu remplacer le dispositif Scellier. Comment fonctionne-t-il ? A qui s’adresse-t-il ? Que faut-il en retenir ?

Alléchant sur le papier, le dispositif DUFLOT permet à l’investisseur de profiter d’une réduction d’impôt sur le revenu de 18% du montant de l’investissement (étalée sur 9 ans), là où le Scellier était à 13%. La loi DUFLOT outremer, quant à elle, ouvre droit à une défiscalisation de 29% du prix du logement. L’objectif annoncé par le gouvernement, était de construire 500 000 nouveaux logements par an dont 150 000 logements sociaux. Tout en apportant sur le marché, une offre de logements à prix abordable, et répondant à la démarche de développement durable avec les normes BBC.

Malgré ces taux alléchants pour tout investisseur, là où le bât blesse c’est que pour en profiter il faut louer le logement neuf 20% moins cher que le prix du marché. De nouveaux décrets d’application sont venus atténuer cette contrainte avec la mise en place d’un « coefficient multiplicateur ». A la condition de bien choisir son logement on peut faire une belle affaire en investissant pour sa retraite par exemple, tout en défiscalisant.

Conditions posées par la loi DUFLOT :

  • être domicilié fiscalement en France
  • acquérir un logement neuf ou en état futur d’achèvement
  • s’engager à louer le logement nu à usage d’habitation principale pendant une durée minimale de 9 ans
  • le logement ne peut être loué à un ascendant ou un descendant, ou à toute personne du même foyer fiscal
  • l’engagement de location doit prendre effet dans les 12 mois qui suivent la date d’achèvement de l’immeuble ou de son acquisition si elle est postérieure
  • respect des zones d’investissement éligibles A bis, A, B1, la zone B2 éligible que jusqu’au 30 juin 2013, puis soumise à agrément au-delà de cette date, quant à la zone C elle est exclue…
  • limitation à deux acquisitions DUFLOT par an, avec le montant limite de 300 000 euros
  • le bien doit être achevé dans les 30 mois qui suivent l’ouverture du chantier ou la date d’obtention du permis de construire
  • respect des plafonds de loyer et de ressources
  • l’investissement en loi DUFLOT peut être réalisé en personne physique, régime de l’indivision, mais également en SCI (société civile immobilière) ou par l’intermédiaire de SCPI (Société civile immobilière).

5 conseils donnés par notre cabinet pour réussir votre investissement en loi DUFLOT.

1. Défiscalisez à plein!

Sachant que la loi du 1er janvier 2013 fixe un plafond de niches fiscales à 10 000 euros y compris pour un investissement réalisé en DUFLOT, et que d’autre part, la loi DUFLOT n’autorise pas les reports d’excédants de crédits d’impôts ; pour optimiser cet investissement, il est important de bien calculer ses dépenses récurrentes donnant déjà droit à des crédits d’impôts. Et cela, pour évaluer au mieux l’intérêt du DUFLOT ou non selon son foyer fiscal.

2. Privilégiez les petits logements!

Avec l’arrivée du coefficient multiplicateur (de 0.7 à 1.2) consistant à appliquer au plafond de chaque zone fixé par Bercy une formule, les petites surfaces sont très favorisées, et le plafond des loyers est moins pénalisant. Ce coefficient est inversement proportionnel à la surface du bien, maximisant ainsi le rendement des petites surfaces du type studio, ou F2.

3. Choisir avec précision son lieu d’investissement!

Toutes les études tendent à montrer que la rentabilité du dispositif DUFLOT varie en fonction du lieu de l’investissement. L’intérêt se situe dans les villes où les loyers rejoignent ceux du marché. Quelques agglomérations sont donc à privilégier comme Toulouse, Marseille, Montpellier, Lille, Brest, Marcq-en-Barœul, Nantes… Concernant la région parisienne, l’on privilégiera les villes populaires aux banlieues chics où les prix y sont trop élevés et les loyers bien au-dessus des plafonds du DUFLOT. « Au cabinet, nous nous attachons à ce critère, primordial surtout dans le cadre du DUFLOT pour optimiser sa rentabilité ».

4. Et pourquoi pas 2 !

Là où le Scellier se limitait à un seul investissement, le DUFLOT quant à lui, permet l’achat de deux logements, et ajoute un plafond au prix d’achat de 5500 euros le mètre carré. Sans compter le plafond de 300 000 euros qui permet à un investisseur de défiscaliser jusqu’à 6000 euros par an pendant 9 ans en France hexagonale. Tous ces éléments prônent en faveur d’un double investissement (deux studios par exemple).

5. Se mettre au clair avec le fisc !

Pour réussir son investissement DUFLOT, encore faut-il remplir correctement les formalités administratives et surtout fiscales adéquates. Sachant que la déclaration du logement, et d’impôt pour le logement se réalisent pour la première fois l’année qui suit celle de l’achat ou de l’achèvement du logement, il conviendra de compléter une flopée de formulaires fiscaux:

  • 2044-EB concernant l’engagement de location
  • 2044 pour déclarer le revenu foncier et le reporter dans le 2042 aux « revenus fonciers »
  • 2042-C afin de déclarer le prix de revient du logement
  • déclarer le logement au centre des impôts fonciers de la commune dans les 90 jours suivant son achèvement
  • H1 ou H2 pour bénéficier de l’exonération partielle ou totale de la Taxe foncière

« Il faut voir dans le dispositif DUFLOT, un bon moyen de se constituer un patrimoine locatif transmissible à long terme avec le coup de pouce du fisc. La rentabilité quant à elle, est à prendre avec des pincettes, et surtout accompagner des précieux conseils de spécialistes pour veiller à optimiser réellement votre investissement. »

Acheter des followers sur Twitter : c’est mal, Docteur ? (1ère partie)

Vous venez d’ouvrir un compte Twitter (#beginner).

Pour que vous vous sentiez moins seul, comme c’était trop souvent le cas sur “Second Life” (pour la génération Y, je confirme que Second Life a bien été créé avant Facebook et, qu’effectivement, il y avait déjà Internet), Twitter vous propose de suivre:

  • des gens que vous connaissez (grâce à votre carnet d’adresses gmail, yahoo, outlook);
  • des célébrités comme Radiohead (@radiohead) / Cyprien (@MonsieurDream) 
  • oui si vous n’avez pas de chance(#lose), Justin Bieber (@justinbieber), MPokora (@MPOfficial), voire Antony Thouma (@Toumamusic).

Vous cliquez donc sur les choix proposés et vous êtes ravi (e) de constater que vous suivez … 19 personnes (#joie), incluant:

  • 8 collègues de bureau;
  • 4 membres de votre famille;
  • 7 célébrités;

Pour votre premier Tweet (#choix), vous hésitez entre “9h00: j’ai du mal à me réveiller” et “15h00: Je finis de déjeuner”. Finalement, votre premier Tweet sera:
“8h30: j’arrive au bureau” (posté à 10h00) (1).

En regardant votre compte de Followers, vous remarquez que seulement 4 collègues de bureau vous suivent et que, malgré vos SMS, votre petite sœur (l’ingrate) ne vous suit pas. En revanche, un inconnu dénommé XP23 (#egg), dont le profil ne comporte ni photo ou tweets a décidé de vous suivre depuis hier, c’est déjà çà!

Un peu frustré(e), vous regardez les tweets de vos People, et vous vous faites la réflexion qu’ils ont légèrement plus de suiveurs/followers que vous (38 millions pour Bieber, 1 million pour Norman ou Cyprien).

C’est alors qu’une publicité vous tape dans l’œil (#révélation)…

(to be followed)

(1) Note de l’auteur; mon 1è tweet en Septembre 2007 était “at the office”

Je ne paye plus ma banque !

En pleine crise de croissance mondiale, la consommation des ménages français continue de diminuer. Le français traditionnellement prévoyant économise plus que ses voisins européens. Pourtant, dans la recherche d’économie, il y a un domaine où il ne semble pas en mesure de diminuer ses dépenses : c’est le coût de sa banque.

En 2010 un footballeur célèbre avait proposé aux français de quitter leur banque mais cette vision trop utopique n’a pas eu les effets escomptés.

Tout le monde est tributaire du système financier et nous pouvons nous accorder sur une nécessité incontournable. Nous avons tous besoin d’un compte bancaire, une carte de paiement et un chéquier. Ce triptyque est le schéma de base de l’équipement bancaire.

Pour autant devons-nous payer ce service et à quel prix ?

La majorité des français semble répondre par l’affirmative à cette question. En revanche la question du prix divise plus. 

D’autres domaines de consommation ont subi des baisses de leurs tarifs ces dernières années sous le coup de la concurrence. Ce mécanisme naturel dans un marché libéral devrait faire baisser le prix des tarifs bancaires. Pourtant, bien que, nous sommes un des pays européens avec le plus de banques : l’offre tarifaire ne diminue pas !

A contrario, les études le montre, le prix de base a plutôt grimpé ces dernières années par le truchement de packs bancaires et services additionnels pas toujours bien compris par le consommateur.
Lorsque je pose la question autours du moi, concernant le prix de leur banque, j’obtiens une multitude de réponses sous le couvert d’une tarification parfois complexe et obscure. Malheureusement, peu de personnes connaissent le prix véritable qu’il devrait payer. C’est pourquoi je vais vous donner le prix qui devra être le vôtre demain pour votre service bancaire de base.

Cette réponse va surement en surprendre certains mais le juste prix est zéro euro.

Oui, vous avez bien lu, vous ne devez rien payer à votre banque pour avoir un compte bancaire, une carte de paiement et un chéquier.

Nombreux parmi vous continuent à passer des heures à négocier avec leur banque pour obtenir des réductions de 50% voire 80% sur le tarif de base. Bien entendu, ils sont prêts à répéter à tous ceux qui veulent l’entendre qu’ils ont réussi à faire plier le banquier et à réduire leurs frais bancaires.

Pourtant, je vous le répète vous pouvez obtenir un prix de zéro euro et cela sans aucunes négociations.
Pour ma part, c’est le prix que je paye, donc que je ne paye pas depuis 6 ans. Et pourtant je vous assure que je dispose d’une carte de paiement haut de gamme vendue 300 euros par an par les banques de la place financière française.

Ma banque en ligne !

Je vais vous dire pourquoi car cela n’est pas un grand secret. J’ai une banque en ligne, dans ce monde de l’internet que vous connaissez tous si bien maintenant. Ma banque ne dispose pas d’agences physiques et ne répercute donc pas le loyer sur son tarif.

Ma banque en ligne appartient à une grande banque française et elle est aussi sure que la vôtre. Je dispose des mêmes services et produits que toutes les banques de mon quartier.
Je peux joindre un conseiller par téléphone en moins de deux minutes et pour ceux qui imaginent un centre d’appel délocalisé au bout du monde… celui de ma banque est au fond de la Bretagne où travaillent des salariés locaux jeunes et motivés.

Ne croyez pas que vous avez besoin d’avoir un conseiller attitré, qui de toute façon va changer tous les 6 mois et ne vous connaîtra pas vraiment.

Alors combien de temps votre banque va continuer à vous faire payer un service que vous pouvez avoir pour rien par quelques clics sur votre ordinateur ?

La réponse est simple : le temps que vous accepterez de payer rien ne changera.

Il n’appartient qu’à vous de changer cela et d’économiser des centaines d’euros par an !

En revanche, je conseille de recourir à une banque en ligne pour l’équipement bancaire de base et non pour se faire conseiller sur la gestion de son patrimoine. Si vous voulez vous faire assister dans la gestion d’un portefeuille financier ou encore optimiser votre fiscalité, il va vous falloir trouver un expert.
Cependant, je doute que celui-ci se trouve dans votre banque.

Étudiant ET entrepreneur : c’est possible !

Avant de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale, on se pose forcement cette question : est-ce le bon moment ? Cette question, Paul-Henri (mon associé) et moi, nous nous la sommes posée avant de lancer Pixopolitan à 24 ans alors en avant dernière année d’école de commerce.

A priori, ce n’était pas le bon moment :

  • Quasi aucune expérience professionnelle
  • Aucun réseau
  • Pas d’argent
  • Des cours nombreux et un mémoire à rédiger
  • Peut-être la dernière année avant la « vraie dure vie professionnelle » (il serait idiot de ne pas en profiter !)

En fait, c’est tout le contraire. La fin de la vie étudiante est peut être LE meilleur moment pour entreprendre :

Sans expérience ?

A partir du moment où nous avons officialisé notre volonté de créer notre boite, nous avons aussi compris que le compte à rebours de la crédibilité s’était enclenché ! En gros, nous avions plus ou moins 6 mois pour :

  • Rédiger un business plan
  • Trouver des fournisseurs
  • Trouver des investisseurs
  • Créer une structure juridique
  • Trouver des partenaires
  • Trouver des premiers clients…

Une fois « lancés », tu n’as plus le choix que de TE créer ta propre expérience rapidement ! Nous sommes passés par toutes ces étapes indispensables à la création mais heureusement on n’est pas seul. Il existe de nombreux sites web et blog ayant pour vocation à guider les entrepreneurs en herbe, le site de l’APCE (rudimentaire mais efficace), le blog de Guilhem Bertholet, etc. Nous nous sommes également faits accompagner d’un « amorceur » de startup : le Founder Institute.

Sans réseau ?

Même raisonnement ! Le réseau est essentiel pour monter sa boite, pas d’autres choix que de se le constituer rapidement ! Le monde du web fourmille de dizaines d’apéros, concours de pitch et autres conférences. On s’inscrit, on pitch son projet, on rencontre des gens bien et on se constitue son réseau. C’est facile (ou presque).

Et la « fougue de la jeunesse » peut aider. 2 exemples :

  • Valérie Damidot. Nous lui avons envoyé une photo de nous via Twitter avec un coeur…elle nous appelait 2 jours plus tard ! (Photo ci-dessus)
  • Fleur Pellerin. Nous savions que nous pouvions la croiser au salon des entrepreneurs de Paris, nous en avons profité pour lui offrir une photo Pixopolitan…maintenant elle nous suit sur Twitter !

Pas d’argent ?

Être frugal t’oblige à calculer le ROI de chaque euro ! Ce qui signifie dans notre cas : faire beaucoup de choses « maison ». Nous nous sommes « frottés » à tout un tas de domaines que nous aurions peut-être sous-traités avec davantage de moyens : les relations presse, le SEO/SEM, la rédaction de contenus, la comptabilité, etc. Aujourd’hui nous sommes très contents d’être passés par là. Nous ne nous faisons pas « embrouiller » par les experts 😉

Un emploie du temps chargé ?

Monter sa boite est pour nous la plus belle façon (et la plus maligne) de terminer ses études :

Nous avons réussi à faire de Pixopolitan un « cas pratique » à étudier en cours ! En dernière année, nous mangions du Pixopolitan à toutes les sauces : cas pratique en cours de marketing, de finance, entrepreneuriat…et la cerise sur le gâteau : faire de son business plan, son mémoire de fin d’études !

Au delà de l’aspect passionnant que prenaient alors tous ces cours, nous avons su agréger nos professeurs et camarades de classe autour du projet qui sont devenus des ambassadeurs de Pixopolitan, et pour certains, nos clients !

Passer à coté des dernières « belles années » d’étudiant ?

Possible. Mais tel est le prix à payer pour réaliser son rêve !

Alors bonne chance aux étudiants qui souhaitent se lancer !

Article par Guilhem Bertholet

Innover pour préserver la planète

Portrait d’Erwan Trotoux qui développe une solution qui permet de prétraiter et à terme de valoriser les déchets industriels graisseux. Une belle manière de s’engager pour la sauvegarde de l’environnement.

Certains entrepreneurs se réveillent un matin avec l’idée business du siècle. D’autres partent à l’étranger pour flairer les tendances du marché et ramener de nouveaux concepts. Erwan Trotoux, lui, a déniché son idée d’entreprise durant son premier job, au sein de la plateforme technologique GH2O du Lycée Agricole d’Albi. Le jeune homme découvre que les ingénieurs de la plateforme ont mis au point une solution de prétraitement des déchets graisseux issus de l’industrie. Une idée innovante, mais qui n’a pas pour vocation d’être commercialisée par cette structure. C’est le déclic : Erwan Trotoux, qui se verrait bien entrepreneur, demande l’autorisation de développer et commercialiser l’idée. Quelques mois plus tard, l’entrepreneur profite de sa nouvelle situation de demandeur d’emploi pour commencer à travailler à plein temps sur le projet Sapoval.

Un projet bien accompagné

Le jeune chef d’entreprise intègre alors l’incubateur de l’école des Mines d’Albi, puis, quelques mois après, gagne le concours de création d’entreprise Le Phare qui lui ouvre les portes de la « couveuse innovation » de l’albigeois. Aujourd’hui, il se concentre, aidé par des étudiants de l’école des Mines, sur la création de sa première unité industrielle de traitement de ces déchets par saponification (transformation en savon biodégradable). La deuxième étape du projet sera concentrée sur la recherche et le développement de solutions pour valoriser ses savons. Une des pistes : les transformer en lubrifiants industriels.

Prêt d’honneur puis levée de fonds

Pour développer sa solution ambitieuse, Erwan Trotoux n’a pour l’instant dépensé rien d’autre que quelques économies et une bonne dose d’huile de coude ! Il cherche maintenant à bénéficier d’un prêt d’honneur ainsi qu’un prêt bancaire adossé à un prêt auprès d’une agence de développement économique pour permettre le démarrage de la structure. Il espère également pouvoir à moyen terme faire une levée de fonds d’environ 150 000 euros. Erwan Trotoux n’en est qu’au démarrage de son projet. Mais il se prend parfois à rêver voir un jour des dizaines de camions Sapoval sillonner la région, voire le pays !