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Mon entreprise à l’autre bout du monde ?

Interview d’Elisabeth Rochas, directrice régionale Île-de-France d’Ubifrance

Pourquoi s’internationaliser quand on est une PME ?

Tout simplement pour se développer, pour ne pas se restreindre au marché domestique et ne pas être tributaire d’un seul marché. Aujourd’hui, s’internationaliser permet aux entreprises de préparer la sortie de crise. Il s’agit de transformer cette période de difficultés économiques en opportunité de repositionnement et de diversification. L’après crise se prépare dès maintenant !

Quelles sont les PME qui peuvent se lancer dans une conquête de l’international ?

Les PME dont le marché actuel ne permet d’envisager aucun développement particulier. Les entreprises principalement concernées par l’internationalisation sont celles qui innovent et dont l’offre est adaptée à certains marchés.

Comment préparer une internationalisation ?

Il faut déjà se poser les bonnes questions : Est-on déterminé à faire évoluer son offre de produits ou de services ? Est-on disposé à adapter sa structure et ses ressources humaines à l’international ? Est-on prêt à inscrire ce projet dans la durée, sachant que le retour sur investissement peut être long ? Enfin, considère-t-on l’internationalisation comme une vraie stratégie et non comme un palliatif aux problèmes rencontrés ? Une fois ces questions posées, il convient de mettre en place un plan de développement comprenant les points suivants :

  • L’organisation : avoir une structure d’entreprise, des ressources humaines et des compétences pour assurer le suivi du développement international. Dans les premiers temps, c’est souvent le chef d’entreprise qui prend l’internationalisation en charge. Très vite, il devient difficile de faire face aux obligations liées au développement à l’étranger sans un responsable de l’export, voire même un service dédié : mobiliser les ressources humaines suffisantes est la clé du succès.
  • L’offre (produits-services) : l’entreprise doit impérativement disposer d’une offre susceptible de s’adapter à l’internationalisation et plus précisément au(x) marché(s) visé(s).
  • Les finances : établir un business plan permet de s’assurer que l’on dispose de ressources financières suffisantes. Aussi vous pouvez ainsi évaluer les moyens financiers qu’il faudra mobiliser.
  • L’information : disposer de la bonne information pour accéder aux marchés étrangers, éviter les écueils, être capable de faire face à la concurrence, de nouer des partenariats.

Quelle est l’action d’Ubifrance en faveur des PME qui souhaitent s’exporter ?

Son rôle est d’épauler les PME françaises de manière concrète en leur facilitant l’export : accès au cadre juridique, réglementaire et fiscale des marchés, mise en relation avec des prospects et clients potentiels, apporter un service de conseil et d’accompagnement, organiser leurs présences sur les événements types rencontres d’affaires et grands salons professionnels.

Ubifrance, l’agence française pour le développement international des entreprises, s’est organisée pour adapter ses moyens humains à l’enjeu de l’internationalisation des PME. Elle dispose de la part des pouvoirs publics d’une capacité de doublement des subventions destinées à faciliter la démarche export.

Des moyens humains mise en place par Ubifrance

Plus de 1 000 collaborateurs à l’étranger : les ME au service exclusif des PME sont directement attachées à Ubifrance. En septembre 2010, Ubifrance disposera ainsi de près de 60 bureaux à l’étranger. La structure est en partenariat avec les Chambres de Commerce et d’Industrie, véritables guichets de proximité des PME. Les CCI sont désormais en capacité de réaliser pour les PME un diagnostic export, destiné à préparer avec elles, leurs stratégies de développement à l’international.

Des moyens financiers

Depuis janvier 2009, Ubifrance baisse le prix des participations aux expositions sur les salons étrangers. Elle prend en charge une partie des frais courants  d’exposition, de location des stands et de déplacement (avion/hébergement).

Le SIDEX : Soutien Individuel à la Démarche EXport a été assoupli. Il aide les PME à prospecter ou à finaliser un contrat export (en moyenne subvention de 500 € à 1 000 €, selon la nature de l’action et la destination). Il est possible pour une PME de bénéficier sur une année jusqu’à 6 SIDEX (3 pour des projets destinés à finaliser un contrat et 3 pour des projets de prospection de nouveaux contrats)

Des prestations d’accompagnement sur les marchés

UBIFRANCE et le réseau des Missions Économiques proposent aux entreprises françaises une gamme complète de produits et services d’accompagnement pour leur développement sur les marchés étrangers : information sur les opportunités et les acteurs majeurs dans chaque secteur, sur les évolutions juridiques et réglementaires, sur les financements internationaux, sur les appels d’offres, veilles sectorielles, missions de prospections, salons à l’étranger, rencontres de partenariats, appuis aux relations presse à l’étranger et mise en place d’un site Internet dans la langue du pays. L’agence gère aussi le V.I.E (Volontariat International en Entreprise) pour les entreprises à la recherche de jeunes collaborateurs mobiles à l’international. En 2009 près de 7 000 jeunes sont en missions professionnelles pour le compte d’entreprises françaises sur tous les marchés exports.

Jouer collectif, c’est  « l’équipe de France de l’export » 

Avec les CCI et avec les autres partenaires publics d’Ubifrance (OSEO, la Coface, l’INPI,…) les services sont mis en commun. Ceci, afin de rendre cohérents et complémentaires les différents volets de l’action de l’état pour le développement international des PME. Les prestations d’accompagnement sont imputables sur les assurances prospection de la Coface et peuvent être financées par les prêts OSEO.

Apprendre à entreprendre

Interview de Sandrine Wehrli, déléguée générale de CCI-Entreprendre en France

Pourquoi se former à la création ?

Pour les porteurs de projet d’abord, dont l’idée de création n’est pas encore bien définie, la formation a pour but de faire prendre conscience de la réalité de l’entrepreneuriat. Au cours de la formation ils vont découvrir comment fonctionne une société et comment transformer leur projet en entreprise. Pour les personnes dont le projet est déjà bien avancé, la formation est souvent liée à une formation recherche de financements. Lorsque le créateur souhaite décrocher un prêt par exemple, il a tout intérêt à y aller avec un dossier bien ficelé.

Quelles sont les formations indispensables ?

Au minimum, toute bonne formation doit aborder ce sur quoi encore trop de créateurs font l’impasse : l’étude de marché. Ensuite, le futur chef d’entreprise doit se former à une grande variété d’outils, qu’il faut savoir manipuler ou du moins comprendre, ayant trait à l’environnement fiscal, social, juridique, commercial et marketing.

Où se former à la création ?

Un créateur est sûr de trouver dans sa Chambre de Commerce une formation dont le contenu est identique dans toutes les chambres de France : « 5 jours pour entreprendre » (un maximum de 150 euros en plein tarif).

Toutes les formations sont-elles payantes ? Les créateurs peuvent-ils bénéficier d’aides ?

Bien entendu. Soit c’est la Chambre de Commerce en charge, elle-même, qui décide d’aider le créateur et de prendre à moitié le coût de la formation, soit ce sont les Assedic qui peuvent participer. Des aides peuvent également être accordées par les collectivités locales et notamment par les conseils régionaux.

Existe-t-il des formations post-création, destinées aux jeunes dirigeants d’entreprise ?

Oui, il est intéressant pour les nouveaux chefs d’entreprise de se former dans la première année suivant la création formelle. Dans les Chambres de Commerce, nous essayons de proposer des formations adaptées aux contraintes d’agenda du chef d’entreprise. Nous créons ainsi des modules très courts. Ces formations post-création, destinées aux jeunes dirigeants d’entreprise, sont importantes car elles permettent à la fois d’éclaircir quelques points comme la tenue d’un tableau de bord mais aussi de dégager des pistes visant à améliorer la rentabilité d’une entreprise ou à identifier de nouvelles listes de clients.

Est-ce que suivre une formation augmente les chances de pérennisation de l’entreprise créée ?

Oui et les chiffres le prouvent. Elle représente pour le créateur une précieuse source d’enrichissement de son projet. La formation permet d’identifier des experts dans les différents domaines de l’entreprise afin de pouvoir les contacter, si besoin, par la suite. Mais la formation représente surtout l’occasion de confronter son projet aux regards d’autres créateurs. En général, à la fin d’un stage de formation, le projet de l’entrepreneur a évolué. L’activité de l’entreprise à créer n’a pas changé radicalement, mais le concept s’est enrichi par les échanges.

Recruter son premier commercial : prévoir et se poser les bonnes questions

Le recrutement de manière générale n’est pas une affaire de hasard. Ceci est d’autant plus vrai pour les commerciaux. Voici quelques astuces et questions à se poser pour recruter son premier commercial.

Définir le profil recherché

Il vous faut d’abord formaliser les compétences professionnelles et les qualités humaines souhaitées. Si l’activité nécessite beaucoup de prospection il faudra s’orienter vers un profil dit « chasseur » alors que s’il s’agit de développer une clientèle déjà existante on parlera plus d’un profil de développeur.

Renseignez-vous sur les salaires pratiqués sur un marché similaire. Assurez-vous aussi que vous maîtrisez le niveau de rentabilité de votre activité. Sans cela, il vous sera difficile de déterminer précisément des objectifs mais surtout la rémunération en découlant.

Si vous ne disposez dans votre entreprise d’aucune compétence commerciale il vous faudra peut-être penser à des candidatures « seniors » et donc prévoir un budget en conséquence.

Recruter efficacement

Rédigez une annonce claire, indiquez si possible le niveau de rémunération, fixez-vous un planning précis dans le temps, préparez vos entretiens, présentez clairement et objectivement les forces et faiblesses de votre entreprise, posez des questions précises liées à leur activité et veillez à valider leur qualité d’écoute, de synthèse et leurs aptitudes rédactionnelles.

Adopter le bon système de rémunération

Il faudra veiller à définir le bon équilibre entre partie fixe et partie variable de son salaire. Cet aspect est lourd de conséquence car il va impacter la motivation de votre commercial(e) et donc la rentabilité de votre activité.

Le salaire minimum est le SMIC mais la rémunération fixe du vendeur peut être inférieure à celui-ci sous réserve de toujours veiller à lui verser, chaque mois, sous quelque forme que ce soit, au minimum ce salaire garanti par la loi.

La rémunération fixe peut correspondre à un niveau d’expérience mais aussi à un travail de fond nécessaire pour bien vendre. Si le cycle de vente est assez long (trois mois ou plus) vous pouvez aussi décider d’en tenir compte dans la partie fixe.

La rémunération variable doit se définir à partir d’objectifs précis décomposés ensuite en objectifs mensuels ou trimestriels dans les cas les plus courants. Ces objectifs doivent être bien raisonnés et surtout atteignables pour ne pas décourager votre commercial(e). Il est recommandé que cette rémunération soit  proportionnelle à un niveau de marge, à défaut il faudrait alors pondérer le chiffre d’affaires d’un certain nombre d’indicateurs mesurables (la différence entre prix de vente réel et prix de revient de référence, nouveau client, renouvellement de contrat)

Ne pas oublier les frais annexes

N’oubliez pas de prévoir aussi les frais de déplacement et de représentation de vos commerciaux et surtout intégrez bien tous les coûts indirects (tél, documents commerciaux, présence sur salon…) hors salaire inhérent à cette fonction car l’ensemble de ces éléments ajouté au salaire chargé représente votre coût de commercialisation.

Article par Philippe Zourabichvili

Lâchez-vous, cassez tout !

Vos salariés sont à bout ? Vous sentez qu’ils vont bientôt craquer et se défouler sur leurs ordinateurs ? Prenez les devants et découvrez les services de l’entreprise Mad City Zen.

Casser des assiettes, taper sur une voiture, détruire un ordinateur-vous en rêviez ? Mad Cityzen l’a fait ! L’entreprise propose un service original et novateur de lutte contre le stress par la destruction d’objets du quotidien destiné aux évènements d’entreprises.

On en a tous fait l’expérience une fois : lorsque l’ordinateur plante, il suffit souvent de se défouler dessus pour, instantanément, se sentir apaisé ! Illan Zemmour, fondateur de Mad City Zen est parti de ce constat pour créer ce nouveau concept de services aux entreprises. « La destruction peut devenir constructive » selon Illan Zemmour. Ainsi, le côté « fun » de l’activité de destruction peut être relié à un sens que l’entreprise souhaite faire passer à ses salariés : détruire pour remettre les compteurs à zéro et écrire une nouvelle page, ou simplement détruire pour se défouler et se divertir.

Le concept de Mad City Zen

L’activité de Mad City Zen permet de faire disparaître le stress et la tension, évitant ainsi à la violence de se libérer autre part.

L’entreprise propose de lier l’activité de destruction de matériaux à la prestation d’un coach spécialiste du changement ou d’une artiste de mosaïque. Dans ce dernier cas, les salariés cassent ensemble de la céramique pour en faire ensuite une oeuvre collective.

Dynamique, constructive et décalée, l’activité de Mad City Zen n’oublie pas pour autant d’être éco-responsable. La totalité des produits proposés, soit en fin de vie, soit présentant un défaut, sont destinés à être broyés. La destruction de ces objets et équipements intervient alors comme un maillon dans la chaîne de recyclage des matériaux.

Les seniors entrepreneurs en quelques chiffres !

Interview de Sandrine Plana, responsable des études et statistiques de l’Agence Pour la Création d’Entreprises (APCE)

Quelle est la part d’entrepreneurs de plus de 50 ans dans le nombre total de création chaque année ?

Les derniers chiffres intéressants remontent à 2006. On s’aperçoit que les résultats de cette enquête sur les séniors entrepreneurs de plus de 50 ans, réalisée tous les quatre ans, ne varie que très peu dans le temps. Il apparait toujours qu’environ :

  • 16 % des créations proviennent d’entrepreneurs dont l’âge dépasse les 50 ans
  • 3 % d’entre eux sont âgés de 60 ans et plus.

Il faut néanmoins savoir qu’avec le statut d’auto-entrepreneur, le marché est susceptible de connaître aujourd’hui un afflux de création par les séniors. Cette enquête de 2006 ne reflète donc sûrement pas la réalité de cette nouvelle génération de séniors créateurs.

Quels sont les profils des séniors-créateurs ?

Trois grands profils de séniors créateurs se sont dégagés : les demandeurs d’emploi, ceux qui sont déjà chefs d’entreprise et enfin les salariés.

On entend souvent dire que les séniors choisissent la voie de l’entrepreneuriat à défaut de trouver une place sur le marché du travail car c’est l’unique solution qui s’offre à eux. Or cette idée ne se retrouve pas dans les chiffres, puisque seulement 36 % des créateurs séniors sont au chômage lorsqu’ils entreprennent.

Les créateurs de plus de 50 ans étant déjà chefs d’entreprise représentent eux environ 20 %. Ils recréent une société soit après avoir cédé leur première entreprise, soit en poursuivant l’activité d’une ou plusieurs autres structures.

Concernant les anciens salariés créateurs après 50 ans, qui représentent 23 % des entrepreneurs séniors, ils se lancent le plus souvent pour rompre avec une situation professionnelle qui ne leur convient pas ou plus. Ils préfèrent anticiper la situation dans laquelle ils devraient rechercher un emploi par la création de leur propre structure.

Y-a-t-il une particularité des sérials entrepreneurs ?

Pour ce dernier cas, on a affaire à de réels entrepreneurs dans l’âme. Ces séniors créateurs sont, en général, basés sur une logique de fort développement de leur entreprise en terme de maintien ou d’investissement. Cette volonté se concrétise par un recrutement plus important dès le démarrage de l’activité. Leur projet d’entreprise est beaucoup plus ambitieux que celui des autres entrepreneurs de plus de 50 ans. Les capitaux qu’ils injectent dans leur entreprise sont assez élevés. Dans le cas des multi-dirigeants, la ou les premières entreprises peuvent rentrer dans le capital de la nouvelle société. Ce qui motive ce type de créateurs n’est autre que le goût d’entreprendre et le plaisir d’être indépendant.

Les motivations à créer sont très diverses selon les profils ?

Les deux principales motivations qu’on retrouve pour tous ces créateurs sont le désir d’être indépendant et le goût d’entreprendre. Pour ceux qui dirigent déjà une entreprise, c’est le goût d’entreprendre qui est le plus important tandis que, pour les salariés, le désir d’indépendance représente le déclencheur. Pour les créateurs en situation de demande d’emploi, les motivations sont plus contrastées qu’on ne le pense. S’ils décident bien sûr de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale en réaction à leur situation, seul 21 % d’entre eux estiment avoir créé car ils y étaient contraints par leur condition de chômeur sénior.

Pour la plupart d’entre eux, la création n’est pas quelque chose de subi, car eux aussi ressentent ce désir d’indépendance. Beaucoup de ces séniors demandeurs d’emploi connaissent d’ailleurs cette situation pour la simple raison qu’ils ont préféré sortir d’un parcours professionnel de salarié qui ne leur correspondait plus. La volonté d’entreprendre est déjà fortement présente chez la plupart d’entre eux.

La création d’entreprise par les séniors relève donc d’un véritable choix ?

Oui, mais il leur faut souvent un élément déclencheur pour qu’ils se lancent enfin. Les chefs d’entreprise qui recréent après 50 ans restent dans la continuité de leur métier d’entrepreneur. Mais les demandeurs d’emploi ou les salariés attendent de connaître un changement professionnel : un risque de licenciement ou une situation de salarié avec laquelle ils souhaitent rompre.

Comment est vécue cette création d’entreprise par les séniors ?

Beaucoup déclarent que 50 ans et plus représente l’âge idéal pour créer son entreprise ! Au niveau de la vie personnelle, les conditions sont favorables : les enfants ont quitté le foyer (ce qui protège la famille des risques liés à la création), on a fini de payer les traites de la maison… La prise de risque est raisonnée. Au niveau professionnel, on a le sentiment d’avoir atteint une certaine maturité et une expertise dans son métier. Les séniors tirent de leur expérience une confiance qui leur permet d’être performants et crédibles face aux clients.

Les entreprises créées par les séniors sont-elles pérennes ?

La pérennité des entreprises crées par les 50 ans et plus serait très difficile à déterminer, c’est donc un facteur que nous avons décidé de ne pas prendre en compte dans notre étude. Beaucoup vendent leurs entreprises et prennent leur retraite, ce qui est loin d’être un échec. On peut juste dire que les entreprises créées par les séniors ne semblent pas être moins pérennes que les autres.

Témoignage : renoncer à sa vie personnelle ?

Interview de François Derbaix, créateur du site Toprural.com

Présentez-nous votre parcours d’entrepreneur

En 2000, âgé de 25 ans, je quitte mon premier emploi de consultant pour me lancer dans la création d’un site web, Toprural.com, les pages jaunes des gîtes et chambres d’hôtes en Espagne. En 2003, l’entreprise fonctionne bien et je décide de créer une seconde entreprise : Rentalia. com, un site web de locations de vacances entre particuliers. à partir de 2006, je m’investis dans deux autres jeunes entreprises en tant qu’investisseur et conseiller. Depuis 2008, je partage mes expériences, idées et questions sur mon blog : http://fr.francoisderbaix.com.

Vous avez créé Toprural en l’an 2000. à quoi ressemblait votre vie de jeune entrepreneur ?

Nous avons fondé Toprural.com avec des moyens relativement réduits. Nous avions installé nos bureaux dans notre appartement à Madrid et je touchais un salaire de 500 euros par mois. Pendant quelques années, nous avons vécu avec un budget serré et nous allions au camping pendant que nos amis étaient à l’hôtel.

Les premières années, je ne travaillais pas le week-end mais pensais au projet 24h sur 24. Ce fut une période intense et stressante, mais qui en a valu la peine car elle a porté ses fruits. Être entrepreneur ne signifie pas renoncer à sa vie personnelle, mais il faut avouer que celle-ci en prend tout de même un coup pendant les premières années !

Qu’est-ce qui vous a décidé à vous lancer ?

En réalité, créer une entreprise n’est pas vraiment un processus rationnel. La probabilité d’échec est telle que rationnellement il vaudrait mieux ne pas essayer. C’était plutôt une nécessité personnelle, un besoin, presque physique, de tenter sa chance et finalement je me suis lancé.

Vous attendiez-vous à vivre une telle expérience ?

Je voulais d’abord être mon propre patron et ne dépendre que de moi-même, mais surtout apporter ma pierre à la construction du Web. De plus j’étais persuadé que le concept de Toprural fonctionnerait. Je n’ai pas été surpris par le succès mais par la rapidité de la croissance de la société.

Si c’était à refaire, prendriez-vous la décision de vous lancer ?

Bien sûr. Non seulement l’expérience fut enrichissante, mais en plus elle a fonctionné ! Toprural.com est devenu le site web de tourisme rural leader en Europe. Notre chiffre d’affaires fut de 3,6 millions d’euros en 2008 et l’entreprise emploie 50 personnes.

Conseils pour les créateurs d’entreprise

  • Entourez-vous de gens aux compétences complémentaires.
  • Assurez-vous d’avoir le soutien de votre partenaire et de votre famille.
  • Sachez vous contenter de peu et ne soyez pas trop attaché au luxe ou au salaire que vous avez pu percevoir avant.
  • Armez-vous de patience : les premières années sont difficiles. Ne jetez pas l’éponge avant au minimum 2 ans.
  • N’oubliez pas de Faire du sport ! Entreprendre est une course de fond : si vous ne pouvez pas vous libérer deux heures par semaine, c’est mal parti.
  • Si malgré ces avertissements, vous êtes toujours motivé, c’est que vous êtes mordu ! Alors foncez !

Club Business 75 Réseau d’entrepreneurs Paris – île-de-France

Echanger, s’informer, débattre entre entrepreneurs, prendre le temps de la rencontre, le tout dans la décontraction et la convivialité. Sur la base de ce concept très anglo-saxon, Bruno Blanchard a créé et développé le Club Business 75.

Ce réseau de dirigeants d’entreprises est « the place to be » pour ceux et celles qui veulent trouver des réponses à des problématiques d’entreprises et développer leur carnet d’adresses. « Le Club a juste vocation à mettre en relation des gens susceptibles d’avoir des choses à se dire, des expériences à partager, des savoir-faire à proposer. Ensuite, c’est à chaque participant d’inventer sa soirée comme il l’entend. Certains sont là avec une idée précise en tête et une liste de contacts à rencontrer, d’autres viennent juste pour le plaisir de discuter», explique Bruno Blanchard.

La pertinence du réseau

Pour se convaincre de la pertinence d’un tel réseau, il suffit de s’intéresser à la version Pays de la Loire du Club Business. Créé en 2005 d’abord sur Angers, le réseau a été victime de son succès. Il a fallu lui donner une vocation régionale en 2008, pour répondre à la demande, toujours plus importante, et également coller à une logique géo-économique évidente. Depuis, deux soirées sont programmées tous les mois à Angers et à Nantes, réunissant à chaque fois entre 60 et 70 personnes. « Le Club Business a évolué et c’est normal qu’il en aille ainsi, précise Bruno Blanchard, mais il a gardé l’essentiel. Nos soirées sont toujours placées sous le signe de la détente et de la convivialité, c’est leur raison d’être. ».

Une volonté d’exclure les personnes intéressées

D’ailleurs, si les personnes intéressées n’adhèrent pas à cette conception du réseau, elles ne passeront pas l’étape de validation de leur adhésion. En effet, la participation aux soirées du Club Business est soumise à une adhésion (gratuite), validée ou non par Bruno Blanchard. Un premier contact téléphonique informel permet de cerner l’activité professionnelle du candidat, puis vient ensuite une rencontre qui valide le contact. Cette procédure évite la sur-représentation de certaines professions dans les soirées, et donc de maintenir leur bon équilibre.

L’intérêt de participer

L’intérêt principal des soirées du Club Business 75 est ainsi de mettre en présence des acteurs très différents. Le panel de secteurs d’activité est tout aussi large que les profils humains. Ainsi les porteurs de projets croisent des entrepreneurs bien établis, tandis que les compétences des uns complètent celles des autres. Au final, chacun y trouve son compte pour préciser un projet, trouver un fournisseur ou un partenaire financier, développer ses connaissances ou encore se faire conseiller par un spécialiste. Et si cela se traduit par du business, tant mieux ! Mais ce n’est que la conséquence des rencontres que le Club a su générer.

Facebook, un réseau multi-usage

Interview de l‘équipe de Facebook monde, réseau multi-usage, qui répond aux questions de Dynamique Entrepreneuriale.

Aujourd’hui combien d’adhérents le réseau Facebook représente-t-il au niveau mondial ?

Facebook vient de franchir la barre des 200 millions de membres actifs, c’est-à-dire des personnes qui se sont connectées sur leur profil et y ont réalisé au moins une action dans les 30 derniers jours.

Les adhérents utilisent- ils Facebook pour faire du networking professionnel ?

Globalement, chacun se sert de Facebook pour rester connecté et partager avec d’autres personnes.

De manière individuelle, chacun a son propre usage du site : rester connecté avec sa famille, échanger avec ses amis, entretenir son réseau personnel et professionnel, communiquer avec son public (pour une célébrité, une marque, une association, etc…) et bien d’autres usages encore. Le networking professionnel est donc un des usages possibles.

Quels outils peut-on utiliser sur Facebook pour créer du buzz autour de son entreprise  ?

Les pages « profils publics » représentent le meilleur outil pour une entreprise pour créer le buzz et rester en contact avec ses « fans ». Elles ressemblent aux profils personnels et permettent la même interaction (messages sur le « mur », updates dans le fil d’actualité des fans en page d’accueil, etc…) et sont gratuites ! Pour compléter cette stratégie, les événements et groupes peuvent être utilisés, ainsi qu’une campagne de publicité en renfort.

Quelle est la force de Facebook par rapport aux réseaux purement professionnels ?

Avec 200 millions de membres à travers le monde, Facebook permet de se connecter facilement avec d’autres personnes. Ceci, que ce soit pour des fins personnelles ou professionnelles.

Qui fait du networking professionnel sur Facebook ?

Certains utilisateurs choisissent de n’utiliser Facebook que dans une sphère familiale ou amicale, d’autres y ajoutent la sphère professionnelle. C’est un choix personnel. Nos options de confidentialité et la possibilité de faire des listes d’amis permettent facilement de communiquer personnellement et professionnellement sur Facebook

Comment utiliser Facebook pour développer son réseau professionnel ?

Les sites de réseaux sociaux sont devenus aujourd’hui incontournables, aussi bien professionnellement à travers des sites spécialisés comme Viadeo et LinkedIn, qu’amicalement avec MySpace et surtout Facebook. Ce nouvel acteur, apparu en France il y a à peine deux ans, rassemble déjà plus de 9,4 millions de personnes soit près de 15 % de la population française !

Alors doit-on ignorer Facebook pour un usage professionnel ? Ou existe-t-il des moyens « intelligents » de s’en servir pour développer son réseau professionnel et / ou sa notoriété d’entreprise ? Dédiée au départ aux étudiants, la star montante des réseaux a largement dépassé ce cadre, et l’on commence à voir de plus en plus de professionnels, de grandes marques et d’associations qui s’inscrivent sur le site… La tendance à utiliser Facebook à des fins professionnelles s’intensifie donc.

Facebook peut être un excellent outil professionnel, pour peu qu’on sache comment s’en servir et ce qu’il faut éviter de faire. Voici donc quelques clés pour mieux l’utiliser.

Ayez d’abord en tête qu’un réseau social se construit avant tout autour d’une personne. Et c’est son implication et son dynamisme, qui vont y apporter l’animation suffisante pour que vos relations professionnelles, clients, fans de votre marque, rejoignent celui-ci. Votre réseau doit devenir un foisonnement de vie : à chaque fois que vos contacts se connectent, ils y trouveront de l’actualité et de l’interactivité avec les autres membres. La simplicité d’usage et la viralité, bien plus importante que dans tout autre réseau social, vous aideront grandement.

Concrètement comment je procède pour m’inscrire ?

Inscrivez-vous en tant qu’individu, et non sous un nom de marque ou de société. C’est avec vous que les membres ont envie d’échanger, non avec une entité immatérielle. La plupart des « facebookiens » refusent d’être en contact avec un profil dont le nom est « ma société ».

Remplissez en détail votre profil tout en restant dans une sphère professionnelle (pas besoin de publier des détails sur votre vie perso, vos photos de famille, ou alors pensez à utiliser les options de « privacy », à votre disposition dans les paramètres). Choisissez une photo où l’on puisse vous reconnaitre d’emblée et où vous êtes plutôt souriant.

La démarche pour bien commencer

Pour développer un réseau réseau professionnel sur Facebook, cherchez tout d’abord si certaines de vos relations ne sont pas déjà inscrites. Regardez dans les profils de vos amis la liste de leurs contacts : vous y découvrirez sûrement un certain nombre de relations communes. Ensuite faites savoir sur vos autres profils LinkedIn, Viadeo, blog, site, ou même dans vos signatures d’e-mail l’adresse de votre profil Facebook.

Puis créez un groupe et une page « Fan de », cette fois-ci au nom de votre entreprise ou de votre marque. Apportez régulièrement dans ces pages de l’information sur votre société et son environnement, et pensez à y proposer aussi des bonus qui peuvent prendre des formes variées (code promo pour votre site de vente, infos exclusives, conseils spécifiques et réservés aux seuls membres…). Si vous souhaitez rencontrer vos « fans », invitez-les à des événements, que vous aurez bien sûr annoncés sur Facebook grâce à l’outil « événements ».

Article par Jacques Froissant, fondateur d’Altaïde,

Les Clubs d’entrepreneurs : Pour quoi faire ?

Interview de Vincent Lefebvre, responsable du Club des Entrepreneurs CCIP Paris – Advancia et vice-président de la fédération des Clubs d’entrepreneurs – France Entrepreneurs

Qu’est ce que France entrepreneur ?

France Entrepreneurs est une association qui réunit 17 clubs d’entrepreneurs, disposant chacun de leur autonomie propre. Ces clubs représentent aujourd’hui près de 2 000 entrepreneurs.

Pourquoi les entrepreneurs choisissent-ils de fréquenter un club ?

Les entrepreneurs n’ont en général pas de mal à évoquer ce qu’ils qualifient être « l’isolement du chef d’entreprise ». Cependant, derrière cette notion, se cachent souvent d’autres enjeux comme : acquérir des réflexes, trouver des repères ou pouvoir échanger avant d’engager des décisions stratégiques. Ils viennent aussi retrouver le dynamisme qu’ils ont parfois perdu, se remémorer les étapes qu’ils ont déjà réussies à franchir et continuer ainsi à progresser. Les clubs d’entrepreneurs ne sont pas des lieux dans lesquels les dirigeants se rendent uniquement dans l’optique de faire du business. Il existe d’ailleurs des réseaux spécifiquement dédiés à cela.

Que faites-vous en faveur des entrepreneurs ?

Nous cherchons à les mettre face aux acteurs clés de l’entrepreneuriat afin qu’ils puissent obtenir de précieux conseils pour développer leurs entreprises. Nous essayons de créer des temps de rencontre conviviaux, avec des activités en groupes, où vont se bâtir des relations de confiance inter-entrepreneurs. Ces activités donnent lieu à de nombreuses interactions, sous forme de partenariat ou parfois même de business pur. Ces interactions permettent aussi aux entrepreneurs de développer des approches inspirées par les autres métiers qu’ils peuvent découvrir au sein de ces clubs.