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L’entrepreneure qui fait la part belle au design d’intérieur

Kenza Cardot n’est pas une femme insensible à l’atmosphère. Ses différentes expériences lui servent de tremplin et la poussent à se lancer dans une voie indispensable au bien être de tous : l’architecture d’intérieur. Parcours.

Elle a le design dans la peau mais s’en rend compte seulement après quelques années passées dans le monde de l’entreprise. Kenza Cardot s’envole à l’étranger en 1996 après ses études en Management pour compléter son cursus par un MBA, et travaille ensuite pour des sociétés différentes en Angleterre, en Espagne et aux États-Unis. 

« Au cours de mes 15 années passées dans le management à l’international, j’ai travaillé dans des open space et des bureaux fermés. J’ai aussi vécu dans différents types d’environnements et j’ai constaté qu’un grand nombre de personne n’y accordent pas d’importance. C’est pourtant essentiel. Un salarié a tendance à ne pas être à l’aise sur son lieu de travail si ce qui l’entoure est négligé. En revanche il sera plus efficace et se sentira bien dans un environnement ergonomique et soigné », affirme Kenza. La future entrepreneure voit son désir de créer croître peu à peu en elle. Les épreuves s’enchaînent et au fil du temps, le sens de l’écoute et l’adaptabilité viennent s’inscrire dans le caractère de cette fondatrice en devenir.

Séduite par l’entrepreneuriat

« Ma volonté d’entreprendre est né il y a une dizaine d’années », déclare Kenza. « J’aidais à la création d’une société dans laquelle j’étais second. Cela m’a énormément appris. L’entrepreneuriat m’avait séduit. La possibilité de pouvoir conceptualiser et de concrétiser par la suite me passionnait». De retour, en France, les problématiques qu’elle a détectées au cours des années passées à l’étranger deviennent les moteurs du projet qu’elle compte mettre en place. Elle en est maintenant convaincue : elle veut créer une agence d’architecture d’intérieur et de décoration. 

Une agence originale

En octobre 2013, K Design Agency vient au monde. Concevoir des espaces qui allient élégance, innovation et mieux vivre tout en transmettant des émotions est la raison d’être de cette agence,. La société œuvre aujourd’hui sur plusieurs projets dont l’aménagement d’espaces au sein de l’entreprise EY France (ex Ernst & Young, cabinet d’Audit financier). « EY France est l’un de mes plus clients les plus importants. Dans cette tour qui s’étend sur 17 étages, j’ai travaillé sur les sky lobbies : des espaces polyvalents dans lesquels les collaborateurs peuvent se rendre pour échanger, déjeuner, déconnecter ou au contraire organiser des réunions informelles ou formelles », se confie-t-elle. Celle qui s’est lancée sur le terrain du design a désormais fait de l’entrepreneuriat son moteur.

3 questions à … Kenza Cardot

Qu’est-ce qui vous passionne le plus dans l’architecture d’intérieur et la décoration ?

J’aime intégrer le mieux vivre dans la vie des gens, à la fois au travail et à la maison. Le challenge est aussi une chose qui me parle beaucoup et dans ce métier, j’ai souvent l’occasion d’en relever. Satisfaire mes clients demeure malgré tout mon objectif numéro 1. 

En quoi l’entrepreneuriat vous a-t-il transformé ?

L’entrepreneuriat m’a transformé en ce qui concerne la prise d’initiatives. Je ne me contente pas que de répondre aux demandes de mes clients. Je suis en éveil 24h/24h pour leur proposer des solutions personnalisées et adaptées à leurs besoins ainsi qu’ à leur image de marque. Etre force de proposition est mon moteur lorsque je me lève chaque matin et c’est aussi une source de motivation pour mon équipe. Savoir que des équipes croient en ce que je suis en train de construire est essentiel.

Vous êtes mère de famille. Comment faites-vous pour trouver l’équilibre entre le professionnel et la vie privée ? 

Mon lieu de travail est à deux pas de chez moi. C’est mon secret. Cela me permet de garder une flexibilité et d’être présente au bureau à certains moments clés, tout en pouvant m’éclipser aussi rapidement. Je suis également très organisée : mes enfants peuvent voir un planning écrit sur le réfrigérateur, expliquant exactement ce qu’ils doivent faire dans la journée. Mon planning personnel est construit de sorte à ce que les deux concordent.

Une bise qui fait buzz !

Vous avez sûrement vu passer la vidéo sur les murs de vos contacts Facebook mi-mars. « First kiss » le petit film mettant en scène des inconnus faisant connaissance, un peu gênés, avant de s’embrasser pour la première fois, a connu un succès phénoménal

Plus de 45 millions de vues en trois jours ! Les internautes ont été massivement touchés par le côté attendrissant de cette vidéo, qui passait pour une simple performance artistique sans autre prétention que celle de chercher la beauté de l’émotion des participants. Un petit film troublant de sincérité… mais qui était en fait un magnifique coup de pub pour une jeune marque de vêtements tendances !

Si la créatrice de la marque a affirmé que les duos ne se connaissaient vraiment pas avant le tournage, un peu de la magie est tout de même tombé lorsque les internautes ont appris que, encore une fois, c’était le marketing qui était aux commandes…

Le créateur porté par la passion des réseaux sociaux

Du haut de ses 29 ans, Jérémi Lepetit dit voir l’entrepreneuriat comme un véritable enseignement. Ces 5 années passées en tant que dirigeant d’entreprise lui auraient appris beaucoup plus que des années en position de salarié. Parcours. 

Make Me Viral est une société productrice et éditrice de solutions social média. Fondée par Jérémi Lepetit, cette entreprise française existe depuis 5 ans et ne cesse de croître depuis sa création. Son dirigeant s’est très vite passionné pour cet univers en perpétuelle mutation.

La passion du social media

Après l’obtention de sa licence en marketing e-commerce, le jeune chef d’entreprise s’engage dans une compagnie d’assurance en 2004 et y reste pendant une année. Il réalise de nombreuses tâches, parmi lesquelles la transposition d’offres en ligne. Avec cette expérience, le futur entrepreneur voit son intérêt pour les réseaux sociaux grandir peu à peu. « J’ai eu la chance d’avoir dans mon réseau un certain nombre de personnes qui ont intégré progressivement les équipes de Facebook. C’est en parti grâce à eux que j’ai pu me pencher d’avantage sur l’émergence des réseaux sociaux et voir ce qui pouvait être fait pour tirer du trafic. Ces individus avec qui j’étais en contact m’ont beaucoup aidé à comprendre en quoi Facebook allait devenir crucial pour les entreprises. J’ai compris que le nouvel usage d’internet qui était entrain d’émerger sur facebook, allait comme pour Google à son époque, créer autour de lui son propre écosystème », explique Jérémi.

Une trentaine de clients

Si l’on en croit le dirigeant, la création de son entreprise provient d’un simple concours de circonstances. Au travers des nombreuses rencontres qu’il effectue, Jérémi Lepetit le comprend : les réseaux sociaux sont l’avenir du marketing web. Cet univers le passionne et il se lance dans la création de Make Me Viral avec un capital de départ de 1200 euros.

Avec l’aide de ses 3 associés de l’époque, l’entrepreneur zélé se lance. La société voit le jour le 1er janvier 2010. « Aujourd’hui, près de 5 ans après sa création, l’entreprise est en pleine mutation. Nous basculons vers l’édition de solutions en SaaS (Software As A Service). Nous avons environ une trentaine de clients : une dizaine de banques telles que le crédit agricole, la BRED, le Crédit Mutuel Arkéa, etc. Nous travaillons aussi avec des acteurs comme Unilever, LVMH ou Fun radio », affirme le président.

Chercher et former les talents

Aujourd’hui, l’équipe est constituée d’environ 12 personnes. Les membres de l’équipe Make Me Viral sont pour la plupart d’anciens élèves en licence de marketing e-commerce à l’université d’Evry. Une filière que Jérémi Lepetit connaît bien, pour y être lui-même passé et pour y enseigner aujourd’hui. « Un des premiers ingénieurs à rejoindre l’entreprise à ses débuts est devenu aujourd’hui un de mes associés », précise le PDG. « Nous essayons souvent de trouver des talents qui sortent de filière particulièrement formatrices et qui ont déjà vécu un parcours en alternance.
Nous les formons et ensuite nous les recrutons »
. Une stratégie payante si l’on en croit les chiffres : la société est passée de 120 000€ de CA la première année à environ 400 000€ cette année. Et le niveau de marge brute frôle les 70% du chiffre d’affaires total. À presque 30 ans seulement, Jérémi Lepetit semble avoir acquis une véritable maturité professionnelle. Et il a clairement réussi son pari.

3 questions à Jérémi Lepetit

Qu’est-ce que vous retenez de ces 5 années d’entrepreneuriat ?

Il faut toujours savoir se remettre en question et continuer à aller de l’avant. Rien n’est jamais acquis et par conséquent il faut savoir innover. La France a besoin qu’on innove. Je pense que c’est fondamental dans entrepreneuriat de ne pas se reposer sur un mode de fonctionnement auto-suffisant mais plutôt d’innover et de jouer le jeu de l’emploi.

Que pensez-vous de cette nouvelle vie de patron ? 

Il y a du bon mais pas seulement… Je suis père de famille et le professionnel a souvent tendance à déborder sur la vie privée. J’apprends progressivement à scinder les 2 environnements et à préserver des espaces pendant lesquels j’essaye de me couper du monde professionnel. Il faut arriver à désacraliser la relation client sur certaines périodes pour s’octroyer des vrais moments de vie de famille, là où le monde professionnel n’existe pas.

Avez-vous une formule secrète qui vous permet d’évoluer ? 

Make Me Viral est ma première expérience d’entrepreneuriat et c’est pourtant un succès. Ce qui me permet d’évoluer est la remise en question constante que j’effectue sur ma personne et sur mon entreprise. J’évite de ronronner, de me reposer sur mes acquis et je bouscule l’ADN de mon entreprise en permanence. Prendre constamment des risques pour essayer d’aller de l’avant fait naturellement partie du jeu.

L’entrepreneur qui respire la création

Sébastien Mantanus ne peut pas s’empêcher de créer. Être entrepreneur est l’essence même de son existence. Pour celui qui est aujourd’hui directeur général et fondateur du Cabinet CFI (Conseil Financement de l’Innovation), le succès semble être enfin au rendez-vous, après des débuts un peu chaotiques. 

« Créer c’est ce qu’il y a de plus beau et c’est une des seules choses que je sache faire ». Rayonnant de dynamisme, c’est avec vie et nostalgie que Sébastien Mantanus souhaite raconter son histoire à qui veut l’entendre. Tel un homme qui arbore fièrement ses cicatrices de guerre, il paraît profondément marqué par son histoire qu’il qualifie d’édifiante.

Un premier virage

Après avoir terminé une formation artistique à l’âge de 20 ans, Sébastien Mantanus crée sa propre société de production de spectacles vivants. Il réalise 2 comédies musicales dont l’une échoue et l’autre réussit. Toujours-est-il que ce jeune diplômé artistique ne trouve pas vraiment son bonheur dans cette activité directement liée à sa formation. Il décide alors de tout arrêter pour suivre son rêve d’enfance, celui de travailler dans le web, l’innovation et le digital. Priceminister (site de commerce électronique) devient rapidement sa solution du moment.

« Je m’en rappelle encore. 2001 est l’année où j’ai enfin eu l’opportunité de toucher mon rêve du bout des doigts. J’ai intégré l’équipe de Priceminister. A l’époque, le site était petit et confidentiel et mon rôle à moi était de prendre le courrier et coller les timbres. J’étais content malgré tout car cela m’a permis d’être plongé dans l’effervescence et le développement d’une start-up à la française. C’était comme je l’avais rêvé et cela m’a énormément appris. J’y suis resté jusqu’en 2005. »

Désir d’entreprendre

L’année 2005 a marqué le début d’un grand succès pour cette entreprise française de commerce. Priceminister commençait à devenir vraiment imposant sur le marché. Chaque année, l’entreprise multipliait son nombre de salariés par deux. Mais Sébastien Mantanus ne participe pas à cette évolution. Poussé par le désir de vouloir créer quelque chose de nouveau, il décide de créer une start-up avec un ancien employé du site d’e-commerce, Arnaud Baali. C’est grâce à ce couple formé par un ingénieur et développeur que la start-up eClaps voit le jour. Développement d’applications mobiles professionnelles, décodage de codes barres, création de contrôle d’accès pour les foires et salons… L’entreprise fait la part belle au mobile et au digital et rapidement, des marques comme Micromania et Smartbox font appel à leurs services. La croissance s’ensuit naturellement.

Reculer pour mieux rebondir

En janvier 2012, les deux associés décident de vendre la société à SQLI Group (spécialiste de la transformation digitale des entreprises). « Après avoir vendu eClaps, mon associé a décidé de rester dans le groupe durant quelques mois de plus mais pas moi. Sept années dans cette entreprise étaient déjà de trop. Il me fallait prendre un peu de recul », constate Sébastien. L’ancien dirigeant profite de ce temps de retrait pour faire de nombreuses rencontres avec des entrepreneurs débutants. Il se rend très rapidement compte que les discussions avec ces derniers tournent souvent autour du thème « comment développer sa société ». Les difficultés des entrepreneurs et porteurs de projets deviennent peu à peu explicites à ses yeux et une question revient sans cesse dans son esprit : « qu’est-ce qu’il manque à un entrepreneur pour qu’il puisse efficacement se financer en France ? ».

Sébastien Mantanus décide de trouver une réponse à cette question et s’associe à Alain Priso, connaissance de longue date, alors directeur délégué de NEVA (un cabinet de conseil de financement des projets de recherche). Les deux compères créent une société capable de répondre aux problématiques des entrepreneurs. CFI, cabinet spécialisé dans l’accompagnement des startups et des PME/TPE Innovantes, vient au monde en novembre 2013.

« Nous accompagnons 50 entrepreneurs »

Alain et Sébastien se sont résolus à implanter leur entreprise dans la pépinière Creative Valley, située au Kremlin-Bicêtre en région parisienne (94). « Nous avons créé ce cabinet avec des valeurs qui nous sont propres », affirme Sébastien. « Nous voulions être différents de tous ces cabinets de finance qui snobent systématiquement tout entrepreneur qui n’a pas un minimum de 100 000 euros de chiffre d’affaires… Aujourd’hui, nous sommes contents car nous accompagnons une cinquantaine d’entrepreneurs de toutes tailles ».

Afin d’avoir des fonds pour aider les entrepreneurs, CFI se rapproche d’investisseurs faisant partie de Paris Business Angels. Le cabinet, qui compte 5 collaborateurs, accompagne les PME innovantes dans la recherche de financements allant de 15 000 à 2,5 millions d’euros. Une aubaine pour les entrepreneurs de région parisienne, mais pas seulement. Un bureau est en pleine ouverture à Lyon et Sébastien et Alain comptent ouvrir un bureau à Marseille l’année prochaine afin de se rapprocher des personnes qu’ils accompagnent. Des perspectives de développement intéressantes.

3 questions à Sébastien Mantanus

Quelle erreur avez-vous commise en tant qu’entrepreneur et que vous vous êtes juré de ne plus commettre ?

La pire erreur, c’est d’avoir pensé que l’argent était suffisant pour développer une entreprise. Je fais partie de ces gens qui ont perdu beaucoup et qui n’en sont pas fiers. Cela m’a appris que l’argent n’est qu’un levier et que c’est essentiel de commencer avec pas grand-chose. Quand je parle à un entrepreneur qui démarre, il me dit souvent qu’il lui faut beaucoup d’argent.
Je dirais qu’il faut plutôt de la créativité, de l’intelligence, de la structure, des essais, des erreurs. Et lorsque toutes ces étapes ont été dépassées, c’est alors qu’il faudra beaucoup d’argent.

Avez-vous été transformé par le fait d’entreprendre

Quand j’ai voulu entreprendre pour la première fois, je ne connaissais pas grand-chose, par conséquent j’ai dû tout apprendre dès le départ. Je me suis rendu compte que si je voulais réussir, la seule personne sur qui je pouvais compter c’était moi. Je devais m’en donner les moyens. L’envie d’aider les entrepreneurs provient aussi de cette expérience personnelle.

 Faut-il échouer pour réussir ?

Pas forcément. Tout dépend de la personnalité de chaque personne. Quand on a créé une société et qu’on a échoué ne serait-ce que sur un projet dans cette société, cela permet de prendre beaucoup de recul face à ses propres idées. On se dit que réussir, c’est s’entourer des meilleurs. Les entrepreneurs qui ont déjà entrepris sont beaucoup plus ouverts à se faire accompagner et à accepter de l’aide. Un grand entrepreneur est une personne qui est conseillée par tout le monde et qui arrive à faire la synthèse de tous ces conseils afin d’impulser quelque chose dans son entreprise. Entreprendre, cela passe par l’acceptation qu’on n’est pas forcément le meilleur !

Tout est parti d’une cave…

Faute de temps ou de budget, une entreprise sur deux n’a toujours pas de site Internet. Les indépendants sont dans le même cas. Partant de ce constat, Simplébo prend le pari d’exploiter ce vaste marché, et ainsi aider ces professionnels à se démarquer sur le web.  

Jeune ingénieur bardé de diplômes, Alexandre Bonetti était logiquement prédestiné à une carrière confortable au sein d’un grand groupe… C’est lors d’une conférence de l’association Silicon Students, dont il est le cofondateur, que son destin va prendre une toute autre tournure. Le jeune homme fait alors la rencontre de Marc Simoncini (le charismatique fondateur de Meetic). Son échange qu’il a avec l’entrepreneur éveille soudain en lui la forte envie de se lancer dans l’aventure de la création d’une boîte.

Des débuts timides

Le projet du jeune homme se précise… à ce jour, les grandes sociétés usent à outrance du digital. Alors pourquoi les PME ne pourraient-elles pas, à leur tour, exploiter cette révolution ? Ce sera donc le crédo du porteur de projet. Alexandre Bonetti et ses associés établissent leur premier bureau dans la cave de l’un d’entre eux. Plus « roots » encore que le fameux garage des débuts d’Apple ! L’entrepreneur espère d’ailleurs connaître avec Simplébo le même destin que son idole, Steve Jobs qui a, selon ses mots, suscité une vraie révolution en démocratisant des logiciels très complexes. Porté par l’exemple de l’entrepreneur star, Alexandre Bonetti teste la première version de sa solution auprès des pensionnaires d’une maison de retraite, manière de s’assurer de la grande simplicité d’utilisation de son outil ! Le trio d’entrepreneurs est alors sélectionné pour rejoindre l’incubateur de l’ESCP : la Blue Factory.

La persévérance s’avère payante

Les associés ont commencé par le système D : grâce à des échanges de bons procédés et des partenariats, ils font du mieux qu’ils peuvent, avec peu de moyens. Grâce au soutien de mentors et aux expériences diverses, le projet bénéficie d’un véritable coup de boost. L’entreprise prend une nouvelle ampleur grâce à une levée de fonds réalisée auprès de leurs familles, en love money. Aujourd’hui, avec quelques beaux contrats à son actif et déjà 100 clients sous abonnement, Simplébo attire plusieurs Business Angels désireux d’aider l’équipe à prendre de la vitesse, et accompagner les PME et les indépendants dans l’ère du numérique. En définitive, un beau parcours attend Simplébo.

Entrepreneurs, réveillez votre potentiel collectif avec l’écologie industrielle et territoriale !

Une économie qui mise avant tout sur les synergies et les mutualisations 

Il ne se passe pas un jour sans que l’on nous rabâche la crise et les difficultés financières des entreprises : oui, les temps sont durs et pour tous. Pourtant, des gisements d’économies sont là sous nos yeux mais nous ne les voyons pas…Déchets enfouis ou incinérés alors qu’ils pourraient servir de matières premières secondaires, circulation de camions à vide alors que le chargement pourrait être optimisé, énergie fatale perdue dans l’air alors qu’elle pourrait être récupérée, j’en passe et des meilleurs… Et si l’on y regarde de plus près, les potentiels de maximisation et de synergie sont énormes pour optimiser tous ces flux….

Et bien justement c’est cela l’écologie industrielle et territoriale, alors écoutons une experte du sujet nous en parler. Nathalie Boyer, Déléguée Générale d’Orée, nous en donne une définition plus précise « L’écologie industrielle et territoriale est une démarche systémique et opérationnelle qui s’inspire des écosystèmes naturels et qui vise à limiter la pollution et les prélèvements de ressources… Pour cela, elle vise concrètement à optimiser et échanger les flux de matières et d’énergies d’un territoire, en valorisant par exemple les déchets en matières premières secondaires, et en mutualisant des services dans une logique de partage comme les achats et les transports sur une même zone d’activité ». 

Autrement dit, l’écologie industrielle et territoriale considère le territoire comme un « écosystème » et s’inspire des mécanismes naturels pour développer la coopération entre acteurs et optimiser la gestion locale des flux (matière, énergie, information). Des synergies sont ainsi possibles, soit par mutualisation de biens, de ressources ou de services (optimisation des coûts de logistique), soit par substitution. Par exemple, l’ammoniac et les excédents d’eau chaude générés par une entreprise de chimie peuvent être valorisés en agriculture maraîchère comme substitution à des fertilisants et à l’énergie nécessaire pour chauffer une serre. La première société bénéficie ainsi d’une source de revenu tout en améliorant son image ; quant à la deuxième, elle dispose d’un accès privilégié à des ressources à moindre coût.

Pour se déployer, cette économie doit miser sur la coopération multi-acteurs et faire une part belle au territoire…

Une économie nouvelle qui fait le pari des territoires et répond à des enjeux sociétaux forts

En fait, il faut réfléchir de façon positive dans un cadre collectif et territorial, comme nous le précise Nathalie Boyer d’Orée, « Il nous faut positiver notre relation à l’environnement. Certes, il ne faut pas tomber dans l’angélisme sous toutes ses formes, les impacts négatifs sur l’environnement existent mais quand on aborde le problème des ressources sous l’angle positif, on trouve des synergies et des coopérations. Et c’est justement la spécificité de ce modèle : il est multi-acteurs, part d’une grappe d’entreprises ou d’une collectivité et regroupe un certain nombre d’acteurs satellites comme les CCI, les centres techniques, l’ADEME, ORÉE et bien d’autres spécifiques à chaque projet, pour créer des synergies et des mutualisations à l’échelle d’un territoire ».

Attention, ne vous y trompez pas, l’écologie territoriale et industrielle est à tort souvent assimilée au recyclage des déchets en matières premières secondaires : de grâce, ne vous arrêtez pas à cela. Elle va nettement plus loin. Nathalie Boyer nous le confirme d’ailleurs soi-dit en passant : « Cette écologie permet de faire le lien entre tous ces nouveaux modèles dont on parle, l’économie de fonctionnalité, l’économie circulaire, l’économie collaborative notamment…et j’en veux pour preuve avec l’opération francilienne test que nous montons, une opération financée par la Région Ile de France, la DRIEE et l’ADEME et où nous allons accompagner 15 entreprises sur l’écologie industrielle et territoriale et 6 entreprises à l’économie de fonctionnalité ! » (cf. articles précédents sur l’économie de fonctionnalité, l’économie circulaire, et l’économie collaborative).

Oui, je vous le concède, tous ces modèles se ressemblent un petit peu, mais de grâce mettons les guerres de chapelle de côté, et restons dans le concret, l’important étant de servir la cause qui nous réunit, à savoir le déploiement concret d’un modèle qui permet de découpler notre croissance économique de notre consommation de ressources (tout en réduisant nos impacts) et de répondre aux vrais enjeux sociétaux qui sont les nôtres : maîtriser notre dépendance énergétique, valoriser la matière, optimiser les flux, valoriser le potentiel de déchets inexploités, permettre de créer des emplois à forte utilité sociétale, tout ça avec pour finalité de créer du lien entre les territoires et de la cohésion économique !

Des exemples édifiants qui parlent d’eux-mêmes

Dans l’Aube, la synergie dite des « sables » nous donne déjà un bon avant-goût : Eiffage récupère les sables d’une coopérative de betteraves pour alimenter en matériaux ses chantiers du BTP, et les gains sont estimés à 100 000 euros par an (hors investissement de départ).

Et que dire du projet d’Arcelor Mittal qui récupère 4,7 milliards de m3 de gaz par an pour alimenter la ville de Dunkerque en électricité, alors qu’auparavant ils partaient en énergie fatale (pour faire simple, l’énergie était tout simplement perdue) ! 

Ou encore comment ne pas parler du projet d’Equimeth, une belle initiative de méthanisation, qui consiste à valoriser des déchets équins et de biomasse (paille, déchets verts, invendus de grandes et moyennes surface et d’industries agroalimentaires) en biogaz : « plus de 40 000 tonnes par an seront ainsi valorisés en biogaz réinjecté dans le réseau de gaz naturel, avec en plus à la clef 4 créations d’emplois directs et indirects » nous annonce Nathalie
Boyer d’Orée. Mais ne vous y trompez pas, il ne s’est pas fait d’un coup de baguette magique : au-delà du fait qu’il a mobilisé 10 millions d’euros de financements, il a sollicité beaucoup d’acteurs (ZA Renardières, en partenariat avec l’Ecole des Mines, la Biosphère de Fontainebleau, la communauté de communes de Moret / Seine et Loing, et BES) et ne s’est pas fait sans difficultés. Il a fallu convaincre les élus des bienfaits de la méthanisation, rechercher un terrain favorable, modifier le Plan d’Occupation des Sols, etc.
Mais pour quels résultats puisqu’il évite 7200 tonnes équivalents CO2 et permet d’alimenter le chauffage de 1400 foyers urbains soit 3500 habitants !

Mais ces projets d’écologie industrielle et territoriale ne sont pas réservés qu’aux grandes structures ! J’en veux pour preuve l’exemple du Pôle Synéo à Valenciennes qui travaille sur un projet de mutualisation des achats d’énergies : ils cherchent à réunir les entreprises de la zone pour acheter du gaz et de l’électricité de façon groupée, la réduction de la facture d’énergie servant à verser des dividendes aux entreprises qui financeront l’approvisionnement du parc en énergies renouvelables d’un côté et des actions d’économies d’énergie dans l’entreprise de l’autre. Génial non ?

L’exemple d’Ecopal en est aussi une bonne illustration : ce projet né sous la houlette d’un groupe d’industriels met en œuvre le principe de synergie pour trouver des solutions à la gestion des déchets ; en inventant les flux, en les substituant et en les massifiant, ils ont peu à peu développé de très belles synergies : pour preuve, la valorisation d’eau chaude d’un circuit de refroidissement permet de chauffer des locaux. Ces actions de mutualisation qui augmentent la valorisation des déchets et optimisent le transport peuvent faire économiser aux entreprises plusieurs dizaines de milliers d’euros ! Avec un gain d’image à la clef et un territoire à l’attractivité renforcée. Et l’avenir est plus que prometteur car les opportunités ne manquent pas sur les zones d’activités ! Résultats : 150 entreprises sont concernées, 30 synergies de substitution sont actives, 300 emplois directs ont été créés, 262 tonnes de déchets sont valorisés, 45 tonnes de CO2 sont économisés, et cette mutualisation permet souvent la gratuité.

Mais on peut aller toujours plus loin dans la mutualisation : en effet, au-delà de la cartographie des flux de matières, on peut aussi cartographier les flux d’énergie et transmettre les excédents d’énergie. Une entreprise peut donc vendre son surplus d’énergie à une autre. On peut même vendre ses surplus d’eau usée. Solvay, une entreprise de chimie, vend son rejet d’eau déminéralisée à une entreprise pour son process de nettoyage de poids lourds : l’eau est de meilleure qualité à moindre coût, et de fait réduit l’empreinte eau sur le territoire.

Tous ces exemples sont des débuts d’écologie industrielle. Très peu ont aujourd’hui poussé les potentialités du modèle jusqu’au bout : si vous avez l’occasion néanmoins de jeter un coup d’œil sur la symbiose de Kalundborg, ça vaut le détour. Dans ce modèle, les entreprises deviennent des partenaires et des acteurs décisionnels au sein du territoire : la gouvernance est collective, la décision est collégiale et négociée avec l’ensemble des parties prenantes : du développement durable comme on en a toujours rêvé ! Le système de gouvernance est différent, la relation au territoire aussi…

Des gisements d’économies à n’en plus finir et des bénéfices territoriaux plus qu’évidents

A l’échelle du territoire, force est de constater que les bénéfices sont nombreux : ancrage territorial, renforcement de l’attractivité, inscription dans une logique de développement local et de circuits courts, etc.

A l’échelle de l’entreprise, les résultats sont eux aussi assez édifiants : optimisation de l’environnement économique de l’entreprise, économies d’échelle, génération de revenus grâce à la vente des sous-produits, amélioration de l’éco-efficacité des process… La mutualisation permet même souvent la gratuité !

Quand on y réfléchit, le potentiel de mutualisation semble donc infini : recrutement de personnes à temps partagé sur une même zone d’activité, développement d’une offre de mobilité collective sur une zone peu accessible, ou encore mutualisation des achats de papier, de carton, d’eau… Carvin entreprises propose d’ailleurs des postes d’acheteurs mutualisés, et c’est la mutualisation des achats entre entreprises qui lui permet justement de les financer : il privilégie en plus les circuits courts pour favoriser les fournisseurs locaux, et réduit les coûts, la pollution et le trafic. Quand je vous dis que l’investissement permet de gagner de l’argent et de faire des économies ! Et que c’est bon pour la planète en plus ! La boucle est tout simplement vertueuse. 
Idéal ? Oui sur le papier, car quand on s’y penche de plus près, les freins sont nombreux et pour que la sauce prenne, il faut réunir un certain nombre d’ingrédients.

Les ingrédients de la réussite

Un projet d’écologie industrielle et territoriale ne peut s’envisager sans réunir un certain nombre d’éléments. Ecoutons Nathalie Boyer d’Orée nous les lister « Certes, un tel projet a un coût, demande du temps, et de l’investissement mais les financements existent et se trouvent assez facilement. Ce qu’il faut avant tout, c’est un porteur politique capable de monter le projet. Ensuite un animateur doit être présent pour faire exister les relations entre tous les acteurs du territoire et l’approche doit être temporelle, s’inscrire dans le long terme, point ne sert de faire une étude de flux unique, cela n’apportera pas grand-chose dans les faits. Enfin, il faut convaincre les chefs d’entreprises de libérer du temps et de partager des données, les chefs d’entreprises étant souvent très réticents à partager avec leurs voisins, et encore moins avec leurs concurrents. La confidentialité des données reste donc un point clef qu’il faut savoir gérer ».

Il ne paraît point étonnant que le frein humain et sociologique soit aux premières loges, les chefs d’entreprise n’ayant pas encore la vision systémique : il nous faut donc innover socialement, tout comme l’animateur du projet qui reste un point clef de réussite. Nathalie Boyer nous le confirme une fois de plus « l’animateur possède un rôle essentiel, pour créer de la valeur ajoutée, il faut avant tout faire naître de la chaleur ajoutée. Sans animateur, le soufflet collectif ne prend pas et ne peut pas perdurer dans le temps. Et pour tisser ce lien social qui réunit les acteurs, il faut créer la confiance sur le territoire ». Tous les projets qui ont échoué ont manqué d’animation !

Sans parler évidemment de toutes les compétences techniques qu’il faut mobiliser pour réussir un tel projet : un bureau d’études qui soit capable de faire une étude des flux, de visualiser les synergies, et de démontrer la viabilité du projet.

Tout un programme donc qui demande une approche qualitative et quantitative pour identifier les bons acteurs et mesurer les flux, une approche technique pour étudier la faisabilité des synergies, une dynamique collaborative pour réussir la concertation et la mobilisation, sans parler de passer tous les obstacles sociologiques et psychologiques du regroupement d’entreprise. C’est donc un sacré défi qui demande beaucoup d’énergie ! Mais qui fait aussi honneur à l’innovation sous toutes ses formes qu’elle soit technologique, sociale ou sociologique.
Et pour se faciliter la tâche, il faut évidemment chercher un terreau favorable, « quand un réseau d’acteurs est déjà existant et la confiance installée, ça facilite grandement la chose » nous déclare passionnée Nathalie Boyer d’Orée. D’ailleurs, il n’y a pas de limite en termes de périmètre ou d’échelle, « il faut faire du cas par cas, cela dépend de chaque territoire et des acteurs qui y sont implantés. Mais ce qui est certain, c’est que l’acteur politique de premier plan, la Région, doit se saisir impérativement de ce sujet et des enjeux stratégiques, financiers et politiques associés pour mobiliser les territoires, il en va de la réussite du déploiement de ce modèle » nous confirme Nathalie Boyer. Cela a le mérite d’être clair.

Des acteurs et des politiques publiques mobilisées en ce sens

L’Etat joue un rôle capital, il doit appuyer ces acteurs de la nouvelle économie pour permettre la transition écologique et énergétique dont on nous parle tant. Nathalie Boyer d’Orée nous le confirme « A la dernière conférence environnementale, il a été acté de lancer une Stratégie Nationale de l’Ecologie Industrielle et Territoriale, celle-ci doit émerger ». Reste à voir quelles grandes lignes directrices il en ressortira. De toute façon, vu l’ampleur des enjeux sous-jacents, l’Etat et les politiques publiques doivent plus que jamais se mobiliser autour de ce modèle et promouvoir les démarches volontaires au service de la transition énergétique et écologique.

Tous les acteurs se mobilisent d’ailleurs pour travailler ensemble : le groupe de travail « Outiller les collectivités en matière de mutation de l’économie » animé par Orée, le Conseil Régional d’Ile-de-France, l’ARENE, l’IAU, le TEDIFF et ETD et qui est né sous l’initiative de la DRIEE en est un bel exemple : il a d’ailleurs très concrètement permis de donner naissance à des fiches pratiques de passage à l’action à destination des élus et des services : ne l’oublions pas, les collectivités sont des acteurs phares de ce modèle ! Et comment ne pas citer l’association Orée, au cœur du déploiement de ce modèle. Ecoutons à nouveau Nathalie Boyer nous parler de sa mission « Orée met à disposition des outils et des méthodes sur l’écologie industrielle comme la plateforme COMETHE, valorise les retours d’expériences et les travaux de recherche, fédère les acteurs, et accompagne les territoires ».

Nous avons de toute façon plus que jamais besoin d’instruments politiques, d’outils, de formation, de compétences, et d’un appui financier de l’Etat : rassurons-nous, « les financements pour ces projets ne manquent pas, de nombreux appels à projets pour soutenir les territoires voient le jour » nous annonce Nathalie Boyer d’Orée. Ouf ! Le terreau est là, il ne nous reste plus qu’à faire pousser les graines de projets d’écologie industrielle et territoriale ! Et à clarifier le chemin de nos entrepreneurs qui sont à l’origine de nombreuses de ces graines !
Alors entrepreneurs, vous avez envie de devenir acteur de la démarche, de passer aux actes concrets, de rechercher des services de proximité, de rentrer dans un système d’échanges locaux, ou même tout simplement pourquoi pas être l’instigateur d’un projet sur une zone d’activités, alors ce modèle est fait pour vous ! Et n’utilisez pas l’argument de la complexité du montage du projet, pour ne rien faire, si déjà vous mutualisez avec vos voisins, vous êtes sur le bon chemin. N’oublions pas comme disait Confucius « ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières »

3 maîtres mots à retenir pour vous lancer : valorisation, mutualisation, synergie. Pensez collectif et agissez !

Qu’attendent les entreprises d’une administration innovante ?

Conférence : « Enjeux d’innovation publique et de ses leviers d’action »

Cette conférence, à ne pas manquer, autour de la question « Qu’attendent les entreprises d’une administration innovante ? » présentée et animée par Olivier Nishimata (Cofondateur de Dynamique Entrepreneuriale) aura lieu le 15 Novembre de 11h à 12h30 au CENTQUATRE-PARIS, 5 Rue Curial, Paris 19ème

Cette conférence réunit des intervenants de prestige tels que

Gérard Mestrallet, PDG de GDF-Suez et président de la fondation face

– Hélène Croquevieille, directrice générale des douanes et droits indirects

– Olivier Nishimata, Cofondateur de Dynamique Entrepeneuriale

– Coline Debayle, fondatrice d’Artips

A travers l’expertise de ces derniers, bon nombre de vos questions trouveront une réponse.

Cette conférence interviendra dans le cadre de : « la semaine de l’innovation publique », du 12 au 16 Novembre 2014.

N’hésitez pas à venir échanger directement avec les experts, mais aussi à

– Retrouver de nouvelles informations à travers des explications détaillées

– Rencontrer d’autres secteurs de travail

– Échanger sur différents domaines (l’emploi, la famille, l’éducation ou encore la sécurité)

En complément des informations, ce village interactif (qui réunira en partie les agents publics, entreprises et citoyens)  mettra aussi en lumière d’autres thèmes qui pourront être  abordés tels que la santé, éducation et culture.

Date & lieu de la conférence : Qu’attendent les entreprises d’une administration innovante ?

– Du jeudi  14 Novembre au 16 Novembre 2014, de 9h à 19h pour l’ensemble de l’événement

– Au CENTQUATRE-PARIS, 5 Rue Curial, Paris 19ème

Les start-up allemandes qui cartonnent en France !

Eldorado européen pour qui souhaite lancer sa start-up, l’Allemagne, et sa capitale Berlin, ne cessent depuis plusieurs années d’enregistrer des chiffres record en termes de créations d’entreprises. Si le contexte économique du pays semble en effet plus favorable, certaines n’hésitent pas non plus à passer au-delà des frontières et à se développer en France. Focus sur ces start-up allemandes qui cartonnent dans l’hexagone.

Un contexte favorable aux start-up allemandes

Alors que le climat économique français est réputé morose ces dernières années, des start-up allemandes y déploient pourtant leurs activités et rencontrent le succès. 
Le contexte allemand tout d’abord, plus propice que celui de la France, explique cette réussite. Les conditions d’installation plus faciles, et les coûts des loyers plus avantageux que dans l’hexagone, attirent et incitent les créateurs de start-up, toujours plus nombreux d’une année sur l’autre, à tenter l’aventure entrepreneuriale. 

Une grande majorité de ces start-up s’est ensuite lancée sur des marchés à fort potentiel, dont celui des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Beaucoup misent d’ailleurs sur la vague internet et l’innovation pour se développer.

Enfin, l’Allemagne compte des investisseurs et des incubateurs importants, qui n’hésitent pas à mettre leurs moyens à la disposition des start-up, pour les aider à atteindre leurs ambitions nationales et outre Rhin.

Ces éléments réunis, les start-up allemandes ont des chances de succès plus importantes, et certaines d’entre elles n’hésitent pas à passer les frontières. A ce jour, la France héberge environ 3000 entreprises germaniques sur son territoire, ce qui représente une force non négligeable pour son économie, d’autant que ces dernières emploient plusieurs centaines de milliers de personnes.

Focus sur 4 start-up allemandes en pleine gloire sur le marché français

Zalando, boutique de vente en ligne de vêtements et de chaussures fondée en 2008, est certainement la start-up allemande la plus connue ayant réussi en France. Aujourd’hui implantée dans plus d’une dizaine de pays européens, elle enregistrait un chiffre d’affaires de plus d’un milliard d’euros en 2012. La force de l’e-commerçant ? Proposer un vaste choix de produits, ce qui lui a notamment permis d’être élu « Meilleur site de mode » en 2013 par les internautes.

Deuxième success story allemande, celle du site de rencontres eDarling. Créée en 2008 tout comme Zalando, et arrivée en France un an après, la start-up se développe à vitesse grand V, se différenciant de ses concurrents par l’efficacité de son algorithme de compatibilité. Là encore, les résultats sont fulgurants : eDarling est présent dans 25 pays et compte 13 millions de membres.

Autre cas, celui de Tirendo, une e-boutique née en 2011 qui vend des pneus en ligne. Outre ses prix compétitifs et la livraison gratuite, la start-up a mis en place tout un partenariat avec des garages répartis sur l’ensemble du territoire, chez qui l’acheteur peut décider de faire livrer et monter ses pneus. A coup de renforts publicitaires, en associant son nom à celui du champion du monde de Formule 1 Sébastien Vettel, Tirendo passe en quelque mois d’un marché national à une présence internationale, dont une antenne en France.

Dernière réussite enfin, qui a fait plusieurs fois la une de la presse récemment, celle de la start-up Helping. Fondée en avril dernier, elle met en relation, via son site internet, des professionnels de ménage indépendants et des particuliers. La différence de son modèle ? La start-up se rémunère sous la forme d’une commission sur les prestations, si bien qu’elle offre des tarifs inférieurs à ceux pratiqués sur le marché jusqu’alors. Avec cette idée novatrice, Helping s’est développée en quelques mois, dont en France à l’été. 

Si l’univers internet est un dénominateur commun à toutes ces start-up allemandes, il n’est pourtant pas le seul à expliquer leur succès fulgurant.
Sans se cacher, ces entreprises ont bénéficié de l’aide de l’incubateur allemand Rocket internet, un phénomène à lui tout seul également, qui a mis ses forces commerciales et marketing aux services de ces jeunes pousses. Parfois décriée, la recette de Rocket internet fonctionne pourtant bien, puisque ses poulains se développent tous avec la même envergure, aussi bien en France que dans d’autres pays du monde.

Le super héros version adulte

Lorsqu’il était enfant, Maxime Wagner avait pour projet de devenir super-héros et de changer le monde. Les années passant, le jeune homme se découvre une autre passion : l’entrepreneuriat. Et s’il ne change pas le monde, il veut changer la vie des entrepreneurs avec CaptainContrat

C’est aux côtés de son frère Philippe Wagner et de son associé Pierre Gielen que Maxime emprunte le chemin de l’entrepreneuriat. En développant le premier prototype d’une plateforme collaborative, ils se rendent compte du réel besoin qu’éprouvent les entrepreneurs en termes de documents juridiques. Ensemble, ils décident d’aider les dirigeants de TPE/PME à traverser le calvaire administratif. Ayant eux-mêmes besoin de soutien afin de mener à bien ce projet, ils intègrent successivement trois incubateurs différents dont Start-up 42.

Une cible : les entrepreneurs

Les cofondateurs fournissent par l’intermédiaire de leur site Internet des documents juridiques, destinés à des créateurs d’entreprises et des dirigeants de TPE/PME. Ces documents sont rédigés par des avocats et proposés à des prix très compétitifs, grâce à un algorithme de collecte d’informations qui fait gagner beaucoup de temps aux avocats. Les deux frères ont su tirer un enseignement de leurs erreurs passées et ont pris en compte les attentes du marché en sortant très rapidement un « produit test ». L’équipe pratique aussi depuis peu le « growth hacking » qui, par de petites stratégies peu coûteuses, permet d’accroître le nombre de visiteurs uniques du site.

Vivre de talent, d’eau fraîche, et de ténacité

Grâce au prix du Concours 101 projets dont ils sont lauréats, et à leurs fonds propres, Maxime et ses associés évitent la levée de fonds. Ils font front aux obstacles qui s’imposent à eux, telles que la dureté du marché, l’éternelle problématique du recrutement et les qualités commerciales nécessaires. Aujourd’hui, les packs proposés démarrent à 390 €, soit 4 fois moins chers qu’ailleurs. Captain Contrat travaille déjà avec une vingtaine de cabinets d’avocats conquis par sa solution. à terme, les trois mousquetaires souhaitent développer au maximum le nombre d’avocats partenaires et exploiter le marché européen. Sur le chemin de la réussite, rien ne semble les freiner.

Les vérités sur le salaire des dirigeants d’entreprise

La plupart des créateurs d’entreprises entreprennent lorsqu’ils pensent avoir trouvé la bonne idée. Mués par la passion, ils sautent le pas vers un avenir qu’ils pensent meilleurs. Mais qu’en est-il vraiment au niveau du salaire des dirigeants ? À vous de juger. 

On pense souvent qu’entreprendre c’est prendre le parti d’avoir un meilleur salaire au bout de deux ou trois ans en travaillant plus. La situation réelle reste plus contrastée et plus difficile dans la majorité des cas. 

1er temps : les indemnités chômages (1 à 2 ans) ou rien

Dans un premier temps et dans l’immense majorité des cas (les autres étant tellement peu nombreux qu’on pourrait les négliger), vous ne vous versez pas de salaire pendant une période minimale d’un an. Certains créateurs continuent de travailler durant cette période même si cela affecte la rapidité de développement. Vous vous contentez, en général, de toucher vos indemnités chômages jusqu’à ce qu’elles se terminent ou de ne rien toucher afin de pouvoir vous investir totalement dans votre société.

Dans le cas des indemnités, vous touchez alors environ 56% de votre ancien salaire. Pour obtenir un peu plus, vous avez l’opportunité d’établir vos notes de frais professionnelles même si parfois vous pouvez décider de ne pas utiliser cette possibilité pour que la trésorerie de la société supporte le choc. Mais pourquoi agirez-vous ainsi ? Car il vous apparaîtra comme évident que vous préférerez utiliser l’argent disponible à employer une nouvelle personne ou à obtenir des services utiles au développement de votre société… plutôt que de récupérer un salaire qui serait par ailleurs taxé (et que vous n’avez pas le droit au chômage de toute manière).

2e temps : salaire minimum ou arrêt d’activité

Au bout d’1 ou 2 ans si vous avez été prévoyants, vos indemnités se terminent et la nécessité d’obtenir des revenus se fait sentir (surtout si vous n’avez rien touché depuis plusieurs mois). Trois possibilités s’imposent à vous (et non s’offrent). Elles dépendent davantage de l’activité de votre entreprise que de votre bon vouloir :

  • Dans le premier cas (5% environ des entreprises), vous dégagez suffisamment de bénéfices pour vous rémunérer avec votre ancien salaire. 
  • Dans le second (45%) pas assez mais vous pouvez vous rémunérer à un niveau inférieur.
  • Dans le dernier (50%), vous ne pouvez pas du tout vous rémunérer.

Disons-le tout de suite : vous serez le plus souvent dans le deuxième et le troisième cas que dans le premier qui reste assez exceptionnel et lié en général à des activités à « faibles risques » ou à des entreprises qui connaissent une croissance fulgurante.

Si vous tombez dans le dernier cas, il s’agit en général de la mort ou de la suspension d’activité de l’entreprise : vous privilégierez le fait de rechercher à nouveau un emploi car vous aurez investi toutes vos économies et qu’il faut bien se nourrir !

En cas de non arrêt définitif de l’entreprise, il s’agit souvent du moment charnière, au cours duquel vous devez malheureusement choisir entre mieux faire vivre l’entreprise d’un côté, ou vous payez plus de l’autre. Après tant d’efforts et de risques consentis en termes de charge de travail et de salaire, la tendance est en général à la prudence et donc à se rémunérer ce qu’il suffit et non ce que l’entreprise peut au maximum.

3e temps : augmentation légère du salaire

Au bout de 3 ans en moyenne, vous commencez à augmenter légèrement votre salaire. Il sera dans la plupart des cas compris entre le SMIC et 2000 euros nets. Donc si vous êtes cadre, vous n’aurez toujours pas récupéré votre salaire antérieur, sauf cas exceptionnel. Cette situation durera en général encore une année ou deux, ce qui peut vous paraître long si vous vous êtes endetté ou si vous ne voyez pas de perspective de croissance. 

20% des entrepreneurs initiaux toujours présents environ décident d’arrêter à ce stade. 

Dans cette période où tout se joue, vous privilégierez en moyenne de pouvoir investir un maximum dans l’entreprise et de conserver un salaire un peu plus décent (relativement à vos 80 heures de travail) mais rarement égal au SMIC horaire (sans les heures supplémentaires bien entendu). 

4e temps : la phase d’augmentation (enfin)

Entre la cinquième année et la septième année, vous êtes en général (pour les 30% d’entrepreneurs restants), proche de votre ancien salaire, vous l’atteignez voire le dépassez. Dans les autres cas, l’arrêt est souvent privilégié du fait de la pression et de la fatigue accumulée par plusieurs années à un rythme de travail trop important.

Deux typologies se dégagent alors : 

• soit vous avez opté pour un business model moins risqué, vous vous rémunérez mieux qu’auparavant, et vous vous êtes assuré un salaire récurrent.

• soit vous avez opté pour un business model risqué, vous avez gagné en valorisation ainsi qu’en perspective de salaires voire peut-être en salaire. 

Précisions que ces deux cas restent des cas généraux et qu’ils ne sauraient comprendre l’ensemble des typologies existantes. 

Attention : ces chiffres ne montrent qu’un aspect (le salaire) et ne prennent pas en compte d’autres aspects fondamentaux de la direction d’une entreprise : liberté de choix, réalisation de soi, passions (…)