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Le lean management : un concept tendance

Le concept du lean, né aux États-Unis et inventé par Eric Ries a rencontré de nombreux adeptes dans la Silicon Valley. Pour rompre avec la fatalité qui veut que beaucoup trop de jeunes entreprises échouent avant de connaître le succès, les théoriciens de l’entrepreneuriat ont mis au point une méthode ayant pour but de maximiser les chances de pérennité. Le principe du « lean » (maigre) consiste à faire réfléchir l’ensemble des collaborateurs sur les pratiques qui conduiront à une meilleure efficacité globale. Il s’agit d’adopter partout dans l’entreprise des procédures qui contribuent durablement à la meilleure performance économique globale. Il en résulte d’un travail collaboratif soutenu.

Le « lean », qu’est-ce que c’est ?

La chasse au gaspillage : matières, temps, fatigue est au centre de la démarche lean. On présente le lean comme un système imaginé chez Toyota. Dans nos PME et TPE française, dont les procédures industrielles, commerciales ou administratives sont souvent informelles, adopter une démarche d’agilité consiste à reprendre trois grands principes du lean :

  • 1° la démarche est collaborative : tout le monde réfléchit et échange avec tout le monde.
  • 2° la démarche s’inscrit dans le temps long et dans l’avenir : on vise la pérennité des améliorations
  • 3° les bonnes pratiques sont formalisées, tout comme les indicateurs d’efficacité.

Comment le mettre en place ?

Le problème d’une démarche économe, c’est la quantification objective des gains réellement obtenus à la suite du changement de stratégie. Des périodes de tests semblent indispensables dans le cadre des TPE & PME.
Le principe du lean startup rencontre l’enthousiasme des entrepreneurs nouvelle tendance car ils sont convaincus des bienfaits du travail collaboratif et des limites des organisations trop pyramidales (quand toutes les décisions parties d’en haut viennent installer dans un carcan les subalternes). Or, dans les startups, l’optimisation des procédures est parfois limitée par le manque de temps, de recul, ou de volonté d’écrire, pour poser vraiment les idées.
Un vrai « lean management » se reconnaît lorsque sa valeur ajoutée est reconnue. Les seuls tests de structuration des procédures valables sont ceux qui ont été formalisés par écrit, au terme d’une réflexion collective. Le cahier des charges d’un test procédural doit non seulement inclure la description de l’organisation à adopter pendant le test mais aussi la manière dont la pertinence ou l’inefficacité des changements sera mesurée.

Lean manufactory, lean development et lean office vont par trois

Le lean est une démarche globale. S’il est aisé de se représenter le « lean manufactory » (de bons gestes et des bonnes pratiques sont de nature à gagner en efficacité et/ou en bien-être au travail dans l’atelier ou lors de la production de services), les services administratifs contribuent aussi à la performance de l’entreprise et doivent adopter une démarche « lean office ».
Les fonctions support sont à considérer comme prestataires de services. L’informatique, la comptabilité, les RH, l’administration des ventes, des achats ou de la production doivent adopter les meilleures pratiques pour produire, contrôler et partager tous les flux d’information nécessaires pour la poursuite de l’objet social et stratégique de l’entreprise.
Quant aux chargés de recherche & de développement, ils peuvent eux aussi faire la chasse au gaspi. Gare toutefois à ne pas brider l’innovation par un excès de « lean development ».

Vis ma vie; je vis la tienne

Avant de lancer une démarche collaborative « lean », une expérience du type « vis ma vie » paraît idéale : des personnes échangent leurs postes de travail pendant une journée ou deux. Cet exercice de transparence permet :

  • d’affirmer la confiance de l’entreprise envers ses collaborateurs au-delà des informations qu’on leur délivre dans la routine de leurs attributions.
  • de marquer l’importance de la connaissance transversale de l’entreprise par chacun des collaborateurs.
  • Lorsque chacun a compris l’enchaînement des rouages de l’entreprise, et pris conscience des contraintes inhérentes aux fonctions d’autrui, les échanges seront plus constructifs et les bonnes idées plus facilement soutenues.

Vive les entreprises agiles

Le lean ne se décrète pas, il est la résultante d’un processus collaboratif. Tel que défini ici, il suppose des efforts continus et un formalisme dont la mise en pratique sera incompatible avec les moyens ou les conditions d’exercices de beaucoup de nos entreprises. Retenons-en au moins l’esprit : loin de la restructuration sauvage et brutale, le lean est une démarche collaborative de performance globale visant à l’efficacité de chacun et de l’ensemble, en prenant en compte l’aspect durable du développement, donc aussi l’humanité.

En période de crise économique, le principe du lean management n’a pas que des supporters : dans sa représentation la plus péjorative, le lean est un leitmotiv des sphères capitalistes qui veulent gagner plus en donnant moins ; Il consisterait à mettre plus de cadence et moins de moyens à disposition de salariés que l’on rétribuerait le moins possible.

Article par Thierry Goemans

Statut du gérant de SARL 2017

La SARL (société à responsabilité limitée) est la forme d’entreprise la plus répandue en France. Selon l’Insee, en 2016, 40 % des entreprises créées sont des SARL. Le statut du gérant d’une société à responsabilité limitée (SARL) varie selon le nombre de parts sociales qu’il détient. Ainsi, il est considéré comme majoritaire s’il détient plus de 50 % du capital de la société avec son conjoint, son partenaire lié par un PACS, ses enfants mineurs ainsi que les autres co-gérants. Si les parts sociales en sa possession représentent moins de 50% du capital, il est considéré comme minoritaire.

À noter que la jurisprudence tient également compte des parts sociales détenues par une société contrôlée par le gérant.
En principe, la rémunération du gérant de SARL est fixée par les associés en assemblée générale extraordinaire. Cette rémunération peut donner lieu au versement de cotisations sociales auprès des caisses de salariés ou des caisses de travailleurs non-salariés (TNS).

Le statut social du gérant

Le statut social du gérant majoritaire

S’il est considéré comme majoritaire, le gérant de SARL est rattaché au régime des TNS. Il est donc tenu de demander son inscription et de cotiser au même caisse que les professions libérales si la société possède un objet libéral, que les artisans si elle a un objet artisanal ou que les commerçants si elle possède un objet commercial ou industriel.
Le gérant majoritaire paie des cotisations forfaitaires en début d’activité même dans le cas où la SARL ne lui verse pas de rémunération. Durant les exercices suivants, les charges sociales sont déterminées sur la base de sa rémunération. Enfin, les dividendes supportent la contribution relative au revenu de solidarité active (1,1 %), la contribution additionnelle au prélèvement social (0,3 %), le prélèvement social (2 %), la contribution sociale généralisée ou CSG (8,2%) et la contribution au remboursement de la dette sociale ou CRDS (0,5%).
À noter que, même en l’absence de rémunération, une cotisation minimale doit être acquittée au titre de la retraite et de l’assurance maladie. Toutefois, elle n’a pas à être versée au titre de l’assurance maladie si le gérant possède une couverture sociale résultant d’un emploi salarié exercé en parallèle.
Les cotisations sociales sont considérées comme des charges personnelles pour le gérant qui doit en principe s’en acquitter directement auprès des organismes sociaux. Toutefois, il arrive souvent que les sociétés déchargent leurs dirigeants du paiement desdites cotisations. Elles ne peuvent alors être comptabilisées comme des charges imputables à la société. Elles estiment en fait qu’il s’agit là d’un supplément de revenu accordé au gérant et ces charges personnelles se trouvent ajoutées à la catégorie des rémunérations.

Le statut social du gérant minoritaire ou égalitaire

Le gérant minoritaire de SARL peut recevoir deux types de rémunérations, l’une pour son mandat social et l’autre pour des fonctions techniques distinctes de son mandat social et accomplies dans le cadre d’un contrat de travail.

Concernant la part de sa rémunération résultant de son mandat social, le gérant de SARL relève du régime des assimilés salariés pour le régime de retraite, les allocations familiales et l’assurance maladie. Cela implique qu’il bénéficie du régime social des salariés mais pas de l’assurance chômage puisqu’il ne cotise pas au Pôle emploi. De même, à défaut de contrat de travail, il ne se trouve pas soumis aux règles du droit du travail et des conventions collectives. Concrètement, il n’a pas droit aux congés payés et peut être remercié sans préavis ni procédure de licenciement.
Concernant la part de sa rémunération résultant de ses fonctions techniques distinctes, le gérant de SARL est considéré comme un vrai salarié. Toutefois, pour le bénéfice de l’assurance chômage, le Pôle emploi vérifie notamment qu’un lien de subordination le lie bel et bien à la société. Si le Pôle Emploi considère qu’il n’existe pas de contrat de travail, le gérant ne paiera pas de cotisations et sera exclu du bénéfice de l’assurance chômage.

Le statut fiscal du gérant

Minoritaire ou majoritaire, le gérant de SARL relève du même régime fiscal que les salariés. Il doit porter sa rémunération sur sa déclaration de revenus après déduction des primes versées pour les contrats dits « Madelin » et des cotisations sociales acquittées durant l’année.
S’agissant de ses frais professionnels, il peut choisir de les déduire de ses revenus ou d’appliquer la déduction forfaitaire de 10%.
Enfin, les dividendes perçus sont imposables par l’application du prélèvement forfaitaire libératoire de 18% à la source ou au titre de l’impôt sur le revenu dans la catégorie des revenus mobiliers avec, dans ce dernier cas, un possible crédit d’impôt et d’éventuels abattements.
A savoir !
Les bénéfices de la SARL peuvent être soumis à l’impôt sur les sociétés ou l’impôt sur le revenu, sous conditions.

Impôt sur les sociétés

Les SARL sont imposées au taux suivant :

SARL dont le chiffre d’affaire est inférieur à 7 630 000 euros :

  • la tranche de bénéfices de 0 à 38 120 euros est imposé à un taux de 15 % ;
  • la tranche de bénéfices de 38 120 à 75 000 euros est imposé à un taux de 28 % ;
  • au-delà de 75 000 euros de bénéfices, le taux est de 33,33 %.
  • SARL dont le chiffre d’affaire est compris entre 7 630 000 et 50 000 000 euros :
  • la tranche de bénéfices de 0 à 75 000 euros est imposé à un taux de 28 % ;
  • au-delà de 75 000 euros, le taux est de 33,33 %.

SARL dont le chiffre d’affaire est supérieur à 50 000 000 euros : le taux est de 33,33 %.

Impôt sur les revenus

Vous pouvez opter pour le régime de l’imposition sur le revenu si votre entreprise est une SARL de famille, ou si votre entreprise remplit les conditions suivantes, instaurées par la loi de modernisation de l’économie :

  • l’entreprise a été créée depuis moins de cinq ans ;
  • son activité principale est industrielle, commerciale, agricole ou libérale ;
  • elle emploie moins de 50 salariés ;
  • son chiffre d’affaire annuel est inférieur à 10 millions d’euros ;
  • ses titres ne sont pas négociés sur un marché d’instruments financiers ;
  • son capital et ses droits de vote sont détenus à hauteur de 50 % au moins par une ou plusieurs personnes physiques ;
  • le(s) gérant(s) de l’entreprise détiennent au moins 34 % du capital et des droits de vote.

Le choix de l’imposition sur le revenu au lieu de l’imposition sur les sociétés implique que le résultat de la SARL est imposé sur le revenu des associés proportionnellement à leur participation au capital de l’entreprise.

Le gérant de fait

Par cette expression, l’on désigne toute personne physique ou morale dotée de pouvoirs de direction et de gestion au sein d’une entreprise sans avoir été désignée comme dirigeant.
Assimilé à un dirigeant de droit par la fiscalité et le droit social, le gérant de fait est fiscalement soumis au régime des gérants majoritaire ou minoritaire selon que le collège de gérants dont il fait partie possède un caractère majoritaire ou minoritaire. De plus, il ne peut être assujetti au régime général de la sécurité sociale car, à la différence du gérant majoritaire, il n’est pas tenu compte des parts sociales en sa possession. Au regard du droit du travail, l’associé gérant de fait relève du régime des TNS.

Interview de Patrick Dumoulin, directeur général du label Great Place to Work

Entretien exclusif avec Patrick Dumoulin, directeur général du label Great Place to Work

Quelle serait la définition d’une entreprise où il fait bon vivre ?

Pour Great Place To Work, cette définition se conçoit selon deux points de vue : pour les collaborateurs, une entreprise où il fait bon travailler est une entreprise où ils ont confiance en leur management, où ils sont fiers de leur travail et apprécient les personnes qu’ils côtoient. Pour les managers, il s’agit d’une entreprise où chacun atteint ses objectifs, donne le meilleur de lui-même, travaille dans un esprit d’équipe, le tout dans un climat de confiance. Une entreprise où il fait bon travailler est une entreprise où les salariés déclarent se sentir bien, car ce sont eux qui y vivent au quotidien.

Pour quelles raisons les entreprises participent-elles au Great Place to Work ?

Pour plusieurs raisons, la première, consiste à se confronter à une méthodologie d’enquête rigoureuse qui est la nôtre sur la perception des conditions de travail de leurs salariés. La deuxième, c’est pour se tester et s’inspirer des bonnes pratiques mises en place par les autres participants. Enfin, décrocher le label Great Place to Work est un outil de marque employeur très puissant, qui est à même d’attirer les meilleurs talents. Les entreprises lauréates forment également une communauté qui partage, apprend et échange.

Quels sont les nouveaux défis du management à la cool ?

Nous pensons que l’horizontalisation des rapports de hiérarchie est un levier important de ce changement de paradigme. Davidson Consulting, n°1 du Palmarès français depuis quatre ans (cat. 500 à 5 000 salariés) représente à ce titre un exemple parfait. L’entreprise, née il y douze ans, a fondé son modèle sur celui de l’entreprise horizontale. L’un des grands défis pour le management de demain, c’est celui du « faire confiance », qui est de nature à « empowerer » les collaborateurs en les rendant pleinement autonomes et acteurs de leur travail et de leur évolution professionnelle : cela contribue à libérer les énergies, à libérer la prise d’initiatives et ainsi à donner du sens aux tâches effectuées.

Une levée de fonds auprès de Business Angels

Les fondateurs de Dynamique Entrepreneuriale reviennent pour vous sur un moment clé de leur entreprise et vous livrent quelques secrets pour réussir votre levée de fonds.

Lever des fonds représente souvent un mythe pour les entrepreneurs ! Symbole d’une réussite qui n’est pourtant qu’une étape, nous avons vécu ce moment clé dont nous nous rappelons, aujourd’hui, en souriant. Dès le début de l’année 2009, nous constatons que les prévisions inscrites dans notre business plan ne se réalisent pas totalement. Excès d’optimisme ou budget de communication qui s’est fortement réduit depuis la crise ? Surement un peu des deux. Le constat est là : nous prenons petit à petit du retard et notre trésorerie diminue. Le chiffre d’affaires décolle doucement… trop doucement. Notre tableur Excel nous indique que, tôt ou tard, notre banquier va nous appeler. Il nous faut lever des fonds. Le but ? Disposer de suffisamment de trésorerie pour atteindre le point mort et éviter de nous retrouver en défaut de paiement. Le défi se révèle de taille : la presse quotidienne est sur le fil du rasoir et les gratuits ne sont pas encore rentables. Le dossier s’avère compliqué à défendre.

Une présentation à créer

Bien que lever des fonds se révèle être un risque car nous mettons, pendant ce temps, notre activité en stand by, nous n’avons pas trop le choix. Nous décidons d’intégrer une formation afin de perfectionner très nettement notre présentation et d’avoir un regard extérieur. Le business plan est finalisé même si l’aspect comptable nous pose quelques problèmes. Nous commençons notre travail sur les différents aspects qui intéressent les Business Angels (BA) (mieux vaut les intéresser étant donné que c’est eux qui sont censés investir) pour ensuite les transposer en neuf diapositives sur PowerPoint. Les fondateurs, l’offre et ses avantages, la concurrence, le business model, les évolutions (différentes phases que nous avons déjà dépassées), la stratégie pour conquérir le marché, l’utilisation des fonds et quelques chiffres dont la valorisation demeurent nos principaux items de présentation.

Un script rodé

Nous réalisons parallèlement un script que nous apprenons par cœur. Le premier est « long », d’environ quinze minutes. Nous le coupons à notre guise pour nous adapter aux différents formats des présentations, dont la durée varie selon les réseaux de Business Angels (BA). Le discours se rode : les blagues sont prévues, la manière de se passer la parole et de laisser volontairement des points d’ombre afin que les BA nous posent des questions pour lesquelles nous avons bien évidemment préparé des réponses à l’avance. Le plus difficile reste de mettre en avant la montée du chiffre d’affaires car la rentabilité n’est pas encore au rendez-vous. La valorisation de l’entreprise nous pose, elle-aussi, problème car aucune méthode n’est adaptée. Celle dites « des multiples » ne convient pas car elle s’applique aux entreprises existantes depuis plusieurs années et les DCF (« Discounted Cash Flow ») entraînent une valorisation trop importante. Plus tard, nous apprendrons qu’aucune méthode ne s’applique véritablement aux start-up.

Le contact avec les BA

Après notre formation, l’heure est venue de nous jeter dans le grand bain. Nous nous retrouvons face à des BA et en compétition avec d’autres porteurs de projet. La présentation se passe bien. Quelques réseaux nous proposent d’effectuer la présentation chez eux et nous transmettons notre dossier, en l’adaptant au format de chacun d’entre eux. L’exercice se révèle bien fastidieux. Il s’apparente à celui des concours où chaque dossier se ressemble, tout en détenant une différence subtile, et vous oblige à remixer votre contenu. Si chaque réseau fonctionne différemment, la plupart nous demande une phase d’instruction : des BA « référents » regardent notre dossier et nous interrogent sur les points qu’ils voudraient que nous éclaircissions. Il s’agit d’une phase de tri qui déterminera si nous pourrons présenter devant l’assemblée générale ou rester chez nous… Dans le schéma classique, elle représente la deuxième phase après l’envoi du dossier, disponible sur la plupart des sites internet des réseaux de BA.

La présentation en elle-même

Nous commençons nos présentations devant les différents réseaux de BA. Notre auditoire est parfois fatigué et rarement aussi discipliné. Lors de l’une d’entre elles, un investisseur potentiel dort dans la salle… Pas le temps de se laisser désarçonner. S’en suit la séance de questions-réponses qui, quant à elle, se déroule bien. Nous avions appris à ne pas laisser à un BA, trop zélé, le soin de poser toutes les questions et vous dire à quel point votre projet ne marchera pas (ces interrogations ressemblent d’ailleurs bien souvent à des affirmations plus qu’à des questions). Nous restons après chaque assemblée pour discuter avec les intéressés ou pour répondre aux questions qu’ils ont encore à nous poser. Le but, ici, demeure de rassurer mais aussi de montrer que nous sommes sympathiques et ouverts puisque l’investissement demeure avant tout une histoire de relations humaines. Nous effectuons plusieurs présentations au sein de différents réseaux, ce qui ne nous empêche pas de stresser avant chacune d’elles étant donné que, pour continuer notre aventure, nous nous devons de réussir ce challenge ou mettre la clé sous la porte.

Le moment de la vraie valorisation

Les discussions ne commencent véritablement qu’au mois d’octobre 2009 et doivent s’achever avant le 31 décembre. à défaut, certains BA souhaitant juste défiscaliser risque de se désengager. Il est question de se mettre d’accord sur la valorisation de l’entreprise. Le principe en est simple : il faut fixer une valeur pré-money qui indique celle de l’entreprise avant l’investissement. Sa fixation semble plus être fonction du montant levé que liée à une méthode rationnelle. Les BA ne sont pas là pour prendre le contrôle de votre société et rarement plus de 50 % des parts de l’entreprise. Après avoir rencontré les différents réseaux, nous nous mettons d’accord sur une valorisation qui se finalise par un compromis.

La paperasse : phase la plus dure ?

Une fois la valorisation établie, une phase plus compliquée que prévue survient : rédiger les pactes et statuts de l’entreprise. Pour l’occasion, nous avions embauché un avocat spécialisé dans la levée de fonds pour nous conseiller. Nous pensons que tout va se dérouler facilement mais les réseaux veulent utiliser leur trame et nous la nôtre. Bien que nous soyons parvenus à trouver un compromis, régulièrement, un représentant de réseau revient sur une clause qui ne lui convient pas. Les trames font des allers-retours jusqu’au jour, où la veille au soir de la signature, un BA nous signale qu’il exige qu’une clause soit retirée ou qu’à défaut, son groupe ne signera pas. Nous appelons une amie avocate qui ne peut pas nous apporter de l’aide et nous ne pouvons contacter le cabinet vu l’heure tardive. Nous sommes dans les derniers jours où la levée de fonds doit s’achever. La signature est prévue en fin de matinée et nous sommes plongés dans une grande incertitude. Si l’ensemble des BA ne signe pas, la levée de fonds risque d’échouer… Nous nous rendons très tôt chez l’avocat que nous avions engagé pour modifier avec lui l’ensemble des documents. Nous devons aller très vite et agir avant que tout le monde n’arrive. Une fois tous les documents signés, la partie n’est pas terminée, même si la plupart des BA ont ramené leur règlement. Il faut encore récupérer le tout et le déposer sur un compte bloqué, qui ne sera libéré que si nous réussissons à réunir le montant escompté. Après avoir couru à droite à gauche et récupéré l’ensemble des paiements, il reste nécessaire de faire modifier le K-Bis de la société pour enfin voir arriver, quelques jours plus tard, le fameux montant sur le compte bancaire. Tout cela ne constitue que le début d’une aventure riche en expériences et en émotions…

La FinTech concurrence-t-elle les banques ?

Nouvel acteur dans notre économie, la FinTech, alliance entre finance et technologie, investit progressivement les métiers de la banque, de l’assurance et de l’investissement. S’appuyant sur l’innovation technologique, elle repense les services financiers et bancaires. Reste à savoir quels en sont les enjeux et si elle constitue ou non, une menace pour les banques.

Que renferme la notion de FinTech au juste ?

« On utilise aujourd’hui le mot FinTech à tort et à travers », lance Guillaume-Olivier Doré, cofondateur de Viadeo et co-organisateur de l’évènement FinTech Bordeaux en octobre 2015. La notion de FinTech reste simple et découle de la combinaison des termes « finance » et « technologie ». Il s’agit globalement d’un domaine d’activité dans lequel des sociétés utilisent les nouvelles technologies de l’information et de la communication pour exécuter des services financiers. On pense, en général, directement aux sites de financement participatif mais les formes peuvent fluctuer : solutions de paiement en ligne, de transferts de fonds, de gestion de budget ou patrimoine, plateformes web, applications mobiles, agrégateurs ou encore banques en ligne en sont de bons exemples. Les technologies sur lesquelles la FinTech s’appuie connaissent, elles aussi, un essor notable. Le Cloud, le Big Data, l’automatisation, les systèmes d’algorithmes ou de statistiques sont comme pris d’assaut par les FinTech. Pour qu’un plus grand nombre adhère à ce type d’usages, la FinTech doit rester simple en termes d’utilisation de la technologie : « La technologie ne doit pas se sentir, si le client la voit, c’est que le produit ou le service est raté. Pour réussir, les FinTech doivent concevoir des outils très simples, c’est ce qui est le plus difficile », rappelle Jérôme Traisnel, président et cofondateur de Slimpay, une start-up de paiement en ligne.

Des solutions pour mieux gérer son argent

Au-delà de celles de financement, certaines solutions viennent compléter les banques au niveau de la gestion du budget et des dépenses. Disponible sur l’App Store, l’application Bankin’, à titre d’exemple, permet de mieux gérer son argent. Regroupant près de 1,3 million d’utilisateurs partout en Europe, elle offre à ces derniers la possibilité de garder un œil sur ses dépenses ainsi que sur l’ensemble de ses transactions dans un historique illimité, de les catégoriser et prévient à l’aide d’alertes avant un découvert ou en cas de transactions suspicieuses. Tout cela, de manière sécurisée. D’autres solutions telles que Linxo, Expense Manager, Gestionnaire de dépenses ou Gestion du budget, permettent de suivre de près ses dépenses. Des solutions qui, au final, s’accordent avec la recommandation des banques : sécuriser son argent.

Le crowdfunding en dons et crowdlending Equity

Non proposées par les banques, ces deux formes de crowdfunding se présentent comme d’autres moyens existant pour financer un projet. Les banques ne participent pas au financement d’un projet sous la forme de donations. En conséquence, les plateformes de crowdfunding en dons ne cessent de gagner en notoriété auprès du grand public. D’autant plus qu’elles bénéficient d’un cadre législatif et ainsi d’un statut officiel, mis en place en octobre 2014. Si le crowdlending Equity ne fait pas non plus partie des activités prises en charge par les banques, ce dernier trouve sa place dans la notion de FinTech. Il ne s’agit plus-là de dons mais d’un investissement au capital d’une société. Autrement dit, d’un financement par actions. En échange d’un financement en fonds propres, les investisseurs deviennent alors actionnaires de la société en question. Il est à noter qu’une entreprise ne pourra toutefois pas recevoir un financement d’un montant supérieur à un million d’euros. D’autre part, ce type de financement contient des risques pour son investisseur qui pourrait perdre l’intégralité de son investissement. Le risque de non-liquidité reste bel et bien présent.

Crowdfunding en prêt ou crowdlending : un financement complémentaire aux banques

Si les solutions proposées par les FinTech sont nombreuses, elles servent surtout à compléter le financement des banques plus qu’à les remplacer. Elles interviennent d’abord dans des zones qui ne sont pas financées par les banques, notamment là où le risque est fort, la banque n’étant pas là pour jouer avec l’argent de ses clients. Souvent perçu comme concurrent de la banque, le crowdlending (ou crowdfunding en prêt, ndlr) propose des prêts rémunérés. Il ne s’adresse, en réalité, pas à la même population d’investisseurs. Avec des taux d’intérêts oscillant entre 7 et 10 % et une durée moyenne d’investissement qui s’étend entre deux et cinq ans voire plus, le crowdlending est davantage destiné à ceux qui souhaitent prendre des risques élevés. Cette technique constitue, la plupart du temps, une sorte d’alternative aux banques qui refusent d’accorder leur financement.

La concurrence des néo-banques ou banques en ligne

À l’ère de la révolution numérique, les établissements bancaires dématérialisés sont bien souvent l’œuvre de la FinTech, mais pas seulement. Ces banques en ligne, appelées également néo-banques, appartiennent généralement à des banques traditionnelles. Elles proposent ainsi des services en ligne aux moyens d’un site internet, d’une application et d’une carte bancaire. Leur atout réside sans doute dans la nullité des frais bancaires, permise par la dématérialisation des services ainsi que dans leur rapidité. Seulement quelques minutes sont nécessaires pour ouvrir un compte bancaire en ligne. Un revenu minimum est toutefois exigé pour l’ouverture d’un compte et varie selon l’offre choisie.

Le transfert de devises : une autre facette de la FinTech

Les outils de paiement en ligne, autres solutions complémentaires aux banques, tels que PayPal, Payname ou encore PayTop reposent sur le principe de transfert de devises (une devise représentant une unité monétaire, ndlr). Il s’agit en réalité de plateformes de paiement dématérialisées. Ces dernières se révèlent, en principe, plus rapides mais également moins coûteuses que pour les services opérés par les banques en ligne. Elles permettent à la fois de régler ses achats de manière sécurisée, de retirer mais aussi de gagner de l’argent. Pour utiliser ces plateformes, l’utilisateur doit, en s’inscrivant, renseigner ses informations personnelles telles que son adresse e-mail, son adresse postale ainsi que certaines informations bancaires. Alors que l’échange de devises se fait automatiquement, des frais de conversion peuvent néanmoins être à prévoir, notamment pour les opérations hors Union Européenne.

L’avantage des banques sur la FinTech

Ces start-up « made in France » proposant ce type de solutions financières s’affichent de plus en plus nombreuses et viennent bousculer les rapports entre les différents acteurs issus de la finance. Alors qu’ils se placent majoritairement comme complémentaires aux banques ou en font partie comme pour certaines banques en ligne, leur champ d’action reste toutefois limité. Pour les méthodes de crowdfunding en prêt ou crowdlending, par exemple, les montants pouvant être injectés dans un projet ne peuvent pas dépasser le million d’euros, afin de protéger les investisseurs. Concernant le crowdlending Equity, cette pratique comporte des risques élevés et de forts taux d’intérêts à débourser aux investisseurs. D’autre part, par rapport aux néo-banques ou aux plateformes de crowdfunding, les banques physiques détiennent l’avantage de proposer un contact réel à leurs clients, et non par le biais de la dématérialisation. Un grand nombre d’entreprises, tout comme pour les particuliers, demeurent attachées à la relation qu’elles entretiennent avec leur banquier. Une relation de confiance que la FinTech ne permet pas encore.

Grégoire Roty, cofondateur de Quitoque

Encore étudiants à l’époque, Céline Nguyen (Chef de cuisine), Etienne Boix (Directeur des opérations) et moi (Directeur marketing et clientèle) sentions que les Français émettaient l’envie de cuisiner. Il demeurait compliqué, pour eux, de passer de l’idée à la réalisation. 

Un certain nombre de freins comme le manque de compétences, d’idées de recettes ou simplement la contrainte d’aller chercher les différents ingrédients en magasin, en constituaient la cause. Notre première intuition fut de nous dire que nous allions mettre au point des recettes, réunir les produits nécessaires à leur élaboration puis livrer le tout à domicile. Le positionnement de départ de Quitoque, créée en 2014, s’avérait de faire découvrir des spécialités du monde. Nous livrions nous-mêmes nos produits, en vélo puis en scooter. Deux ans après la création de l’entreprise, nos clients nous font part d’un autre besoin : manger simplement et rapidement en semaine, plutôt que réaliser des repas qui restent plus occasionnels. 

Nous avons revu notre service de sorte à ce qu’il permette de remplacer les courses du quotidien tout en mangeant mieux. Désormais, nous livrons à domicile un panier contenant tous les ingrédients et recettes pour constituer, de façon équilibrée et en seulement trente minutes, les repas de la semaine. Après avoir levé 1,5 million d’euros en février 2016 pour conserver et accroître notre position de leader sur le marché français, nous sommes passés, en l’espace d’un an et demi, de 5 à 50 salariés et de 10 à 100 000 repas livrés par semaine. Nous prévoyons d’élargir le service avec, prochainement, la livraison de vins et fromages, pour remplacer plus largement et faciliter les courses de nos clients, qui, de fait, auront de moins en moins besoin de se déplacer en magasins.

Centre de Gestion Agréé (CGA) : connaissez-vous ?

Lors de la création de votre entreprise, votre expert-comptable vous proposera certainement d’adhérer à un Centre de Gestion Agréé, moyennant une cotisation annuelle. Quels sont les avantages de cette adhésion qui sont loin d’être négligeables.

Les Centres de Gestion Agréés (CGA) sont des associations professionnelles (loi de 1901) qui s’adressent avant tout aux petites entreprises et aux indépendants quel que soit leur régime d’imposition. Elles ont été conçues à l’origine pour éviter la fraude et permettre aux entreprises respectueuses de la législation fiscale de profiter de certains avantages et de rétablir un certain équilibre avec les salariés. Elles remplissent donc plusieurs missions, la principale étant une mission de conseil et d’assistance en matière de gestion et de fiscalité. Vous pouvez donc les appeler afin d’obtenir des renseignements sur certaines de vos démarches comptables ou fiscales. Leur aide vient en complément de celle de votre expert-comptable.

En résumé
Les centres de gestion agréés sont censés apporter une assistance en matière de gestion et de fiscalité à leurs adhérents. Concrètement, ils exercent aussi une mission de contrôle en lieu et place de l’administration fiscale.

Quels sont leur rôle ?

Chaque année, ces centres de gestion agréés sont censés fournir à leurs adhérents un dossier de gestion indiquant la situation financière de l’entreprise et valider ses comptes, en examinant la cohérence des documents et déclarations fiscales qu’il a en sa possession. Cette mission de surveillance peut cependant aller un peu plus loin. Car les CGA fournissent aussi une analyse des données comptables et financières de l’entreprise, les préviennent des difficultés potentielles et les informent des démarches à accomplir. Mais leur véritable mission, c’est bel et bien d’assurer la concordance et l’authenticité des déclarations fiscales faites par l’entreprise.
Attention !
La plupart des CGA n’établissent pas les comptes et ne tiennent pas la comptabilité de leurs adhérents, mais pour certaines professions (comme les métiers agricoles), ce service peut être proposé. Renseignez auprès du CGA de votre département.

Quels sont les avantages pour l’adhérent ?

En contrepartie de cet engagement de « sincérité fiscale » et du respect des obligations liées à l’adhésion, l’entreprise bénéficie de plusieurs avantages fiscaux :

  • La non majoration de 25% du bénéfice imposable. Pour les entreprises non adhérentes, le bénéfice imposable est donc majoré de 25%, avant d’être soumis au barème progressif par tranches de l’impôt sur le revenu.
  • Une réduction d’impôt sur le revenu pour frais de tenue de comptabilité et d’adhésion à l’organisme dans la limite maximale de 915 € par an pour les adhérents dont le chiffre d’affaires est inférieur aux limites des régimes micro-BIC (activités commerciales) ou forfait agricole (activités agricoles) ayant opté pour un régime réel d’imposition et
  • égale aux deux tiers des dépenses exposées pour la tenue de comptabilité, et éventuellement, pour l’adhésion à un centre de gestion ou à une association agréés. Cette limite s’applique aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2016.
  • Un crédit d’impôt pour formation du dirigeant, calculé dans la limite de 40 heures de formation annuelle au tarif horaire du SMIC et délivré pour les formations éligibles auxquelles l’adhérent a personnellement participé.
  • la déduction de la totalité du salaire du conjoint du dirigeant, si celui-ci exerce une activité salariée au sein de l’entreprise. Pour les non-adhérents, mariés sous le régime de la communauté des biens, la limite de déduction est plafonnée à 13 800 euros par an.
  • la déduction de l’abattement de 3 % pour les médecins conventionnés du secteur 1 qui adhèrent pour la première fois.
  • une dispense de pénalités pour la révélation spontanée d’irrégularités au sein des déclarations antérieures au moment de l’adhésion.
  • un délai de reprise de l’Administration fiscale ramené de 3 à 2 ans, lors de vérifications ou d’examens des déclarations professionnelles. Ainsi, en cas de contrôle, l’Administration fiscale ne pourra contrôler au cours d’une année N, que les déclarations des années N-1 et N-2 alors que pour un non-adhérent, elle pourra pousser ses investigations sur l’année N-3.

Les services en plus des CGA

Bien entendu chaque CGA propose également à ses adhérents d’autres avantages spécifiques dont des séances d’informations, mais aussi un programme de formations conçu spécialement par les dirigeants d’entreprise et adapté à leurs besoins, des services en ligne (accès à des guides, une base documentaires, des agendas, etc.) et une assistance technique.

Quelles sont les obligations des adhérents ?

Les adhérents d’un CGA sont soumis à plusieurs engagements et obligations.

  • Ils doivent accepter les règlements par chèque et par carte bancaire
  • Ils doivent payer une cotisation annuelle (environ 150/250 €)
  • Ils doivent communiquer au CGA l’ensemble de leurs documents comptables et fiscaux. Bien qu’ils n’aient plus légalement l’obligation de faire viser leur bilan par un expert-comptable, cette formalité est souvent exigée.

Quel est le montant de l’adhésion ?

Chaque CGA est libre de fixer ses tarifs, mais l’adhésion annuelle tourne en moyenne autour des 200 euros auxquels s’ajoutent généralement un droit d’entrée à l’inscription (une cinquantaine d’euros) et différentes prestations optionnelles, comme l’abonnement à des revues spécialisées ou la télétransmission de déclarations fiscales.
Attention !
Sachez enfin que si votre expert-comptable a conclu une convention avec l’administration fiscale, les bénéfices de l’entreprise ne sont pas majorés de 25%. Renseignez-vous auprès de lui afin d’en être certain et de ne pas avoir à payer une adhésion à un CGA pour un avantage fiscal auquel vous avez déjà droit.

Le bien-être au travail, avant tout !

Parce que l’essentiel du management repose sur le bonheur des salariés, les « petits plus » qui participent au bien-être et à la santé des salariés sont mis à l’honneur. De la simple corbeille de fruits aux ateliers détente, en passant par le recrutement d’un CHO (Chief Hapiness Officer), tous confèrent aux salariés de quoi se sentir bien.

Des ateliers de gestion du stress

Si le contexte du travail se révèle parfois source de stress pour les salariés, certaines activités sont propices à la détente et à la relaxation. Souvent mis en place au sein des entreprises où il fait bon vivre, des ateliers dits détentes sont proposés aux salariés au cours de leur journée de travail. Ceux de gestion du stress demeurent, sans doute, les plus fréquents au sein de ce type d’entreprises, à raison d’une fois par semaine en moyenne. Suivant cette même logique, des ateliers de yoga sont organisés. Par le biais d’une série d’exercices de respiration ou d’assouplissement, cette activité confère à la fois des bienfaits physiques (souplesse, renforcement de la musculature ou de la colonne vertébrale), psychologiques (gestion du stress, relaxation, concentration, amélioration de la qualité du sommeil) et spirituels (relaxer son mental, faire circuler l’énergie au niveau des chakras). Fort appréciés des salariés mais aussi du dirigeant, des ateliers de massages peuvent aussi être instaurés.

S’entretenir tout en restant au bureau

Mis à part les ateliers de gestion du stress, des aménagements spécifiques sont quelques fois établis au sein des entreprises. Pour entretenir son corps, se défouler, évacuer le stress ou tout simplement se vider la tête, mettre à disposition une salle de sport au bureau s’avère idéal. Avant ou après leur journée de travail, les salariés pourront venir en profiter à leur convenance, sans avoir à se déplacer ou à payer des prix trop élevés, appliqués dans des espaces dédiés, hors entreprise. Si faire du sport au bureau se présente comme une bonne idée, prévoir également une douche l’est davantage. Disposer de tels aménagements dans ses locaux procure à vos salariés le plaisir de pouvoir se doucher au bureau après avoir fait leur jogging pour y venir, et dans le cas où vous disposez d’une salle de sport, de se rafraîchir avant de reprendre le labeur, ou tout simplement après une dure journée de travail de se préparer pour aller à une soirée. Une raison de plus pour donner envie à vos salariés de passer du temps au travail.

Prendre soin de la santé de ses salariés

À la fois destinées au bien-être et à la santé de vos salariés, certaines idées peuvent être mises en œuvre. Pour manger ses cinq fruits et légumes par jour, quoi de mieux qu’offrir quotidiennement une corbeille de fruits à vos salariés. Ils pourront alors se servir à leur guise et seront davantage incités à consommer ces produits bons pour leur santé. Autre idée : les fontaines à eau. Plutôt que boire de l’eau du robinet, bénéficier d’eau filtrée, fraîche, tempérée ou chaude, reste un avantage non négligeable. Des boîtes de thé ou de tisanes seront tout autant appréciées, particulièrement en hiver. De temps à autre, faire venir un nutritionniste pour ceux qui le souhaitent peut également contribuer au fait de maintenir vos salariés en bonne santé en faisant attention à leur alimentation. Concernant le mobilier, des chaises confortables spécifiques les préserveront d’éventuels maux de dos liés à une mauvaise position. Bien entendu, tout ceci comporte un coût et il reste primordial d’évaluer en amont le budget dont vous disposez avant de vous lancer dans toutes sortes de frais.

Recruter un responsable du bonheur

Né dans la Silicon Valley, le métier de Chief Happiness Officer (CHO) ou Responsable du bonheur est de plus en plus présent au sein des entreprises françaises. Sa mission est simple : s’assurer que les salariés sont heureux ou du moins, qu’ils se sentent bien dans leur entreprise. Ce concept repose sur l’idée que les salariés heureux seraient plus impliqués et plus efficaces au travail. Le rôle principal d’un CHO demeure de réunir des conditions de travail où les salariés se sentent bien. Il peut s’agir de l’organisation d’évènements, d’assurer une communication interne claire et transparente, de trouver des solutions aux problèmes individuels ou de s’impliquer dans les évolutions de l’entreprise. Pour remplir cette fonction, optimisme, empathie, enthousiasme, humour et énergie constituent des qualités indispensables. Certaines entreprises seront tentées de renommer leur Responsable de communication interne ou leur DRH en CHO. Il s’agit de métiers très différents même si certaines réalités se recoupent. Le Responsable du bonheur doit s’attacher au bien être des salariés en premier lieu et doit, de préférence, être directement rattaché au dirigeant.

Hugo Mulliez, cofondateur d’Artsper

Après mes études de finances, j’ai effectué un stage aux états-Unis au sein d’un fonds d’investissement. Je faisais partie d’une équipe spécialisée dans la partie e-commerce, avec pour objectif de trouver des entreprises dans lesquelles investir. J’ai réalisé que ce n’était pas vraiment ce que je souhaitais faire. 

Je m’intéressais davantage à l’aspect entrepreneurial mais détenais un réel intérêt pour le e-commerce, particulièrement pour les marketplaces (plateformes intermédiaires entre vendeurs et acheteurs, ndlr). Il s’agit de business model hyper intéressants et faciles à internationaliser. Pendant mon stage, j’ai regardé ce qui se faisait de novateur aux états-Unis et y ai découvert des plateformes dédiées à l’art. D’un autre côté, j’ai constaté qu’il y avait une forte demande et offre mais qu’en France, les deux ont du mal à se rencontrer : les canaux de distribution comme les galeries ou les maisons de vente ne constituent pas forcément des lieux dans lesquels le commun des mortels se sent à l’aise et a l’habitude d’aller. De là, l’idée de monter une plateforme en tant qu’intermédiaire entre ces deux parties, acheteurs et vendeurs, m’est apparue.

En 2012, j’ai donc créé une marketplace spécialisée dans l’art contemporain, Artsper. Mais l’établir demandait du temps, ce qui fait que j’en ai profité pour mettre en œuvre un blog afin de communiquer et de récupérer des adresses e-mails. À ce moment-là, un ami de ma femme qui avait entendu parler du projet et qui détenait un réel intérêt pour l’art contemporain, m’a contacté. Nous nous sommes très bien entendus. Il m’a donné des conseils pour mon blog, a commencé à y écrire des articles et, au bout de quatre mois, il m’a rejoint en tant qu’associé. Aujourd’hui, nous sommes présents en ligne mais aussi dans des galeries d’art physiques et avons d’ailleurs bouclé une levée de fonds de 2 millions d’euros en février dernier. 

Une rémunération plus avantageuse ?

Par rapport à un management classique, celui à la cool propose quelques avantages et attentions qui viennent compléter la rémunération de vos salariés. L’attribution de chèques-cadeaux, chèques-vacances, tickets restaurant ou systèmes de primes est bien souvent déjà instaurée dans les entreprises où le bien-être des salariés est au centre des préoccupations. Cependant même les start-up peuvent, elles aussi, proposer quelques-uns de ces avantages sans se mettre en péril et avoir des idées originales.

Les chèques-cadeaux comme avantage en nature

Au lieu de chercher un cadeau de fin d’année à offrir à leurs salariés, un grand nombre d’entreprises a recours aux chèques-cadeaux. Équivalent à une somme d’argent, ce type d’avantages en nature constitue un crédit d’achat pouvant être utilisé dans un magasin. Comme pour du cash, une carte bancaire ou un chèque, il s’avère un moyen de paiement qui permet, en échange de celui-ci, de bénéficier d’un bien ou d’un service. Le chèque-cadeau peut se révéler mono ou multi-enseignes. En d’autres termes, suivant sa nature, il peut être utilisé dans une ou plusieurs enseignes. Pour les comités d’entreprise ou celles de moins de 50 salariés, une exonération de charges sociales est prévue sous certaines conditions. La valeur des chèques-cadeaux ne doit pas dépasser 5 % du plafond mensuel de la Sécurité sociale (soit 163 € en 2017), et doit intervenir dans le cadre d’un évènement toléré par l’Urssaf (fêtes de fin d’année, cadeaux de noël, cadeaux pour féliciter la naissance des enfants, ancienneté ou subvention vacances). Au moment de Noël,  ils permettent  de bénéficier à vos salariés d’un supplément de pouvoir d’achat pour se faire plaisir ou  faire plaisir à leurs proches.

Déjeuner avec des tickets restaurant

L’utilisation des tickets restaurant au sein des entreprises, devenue monnaie courante, présente un double avantage. Pour vos salariés, elle leur permet de bénéficier d’un complément de revenu dédié à la restauration net d’impôt et de toute retenue salariale pouvant atteindre 1 183,60 euros par an et par salarié. Côté entreprise, les tickets restaurant représentent une économie de 33 % par rapport à une augmentation de salaire soumise aux charges patronales. L’employeur n’est tenu de ne financer qu’une partie de leur valeur nominale, l’autre partie étant financée par le salarié. Afin que vous puissiez profiter de l’exonération, votre contribution doit être comprise entre 50 et 60 % de la valeur du titre. Le salarié ne doit ainsi payer que 40 à 50 % de sa valeur. Notez qu’un seul titre ne peut être attribué par jour de travail et qu’ils ne peuvent servir que pour le paiement de repas ou préparation alimentaire. Les chèques-vacances, facultatifs

Réservés aux vacances et aux loisirs, les chèques-vacances constituent des titres de paiement que l’employeur peut proposer à l’ensemble de ses salariés. Là encore, cet avantage permet de bénéficier d’exonérations de cotisations sociales pour l’entreprise et d’un complément de revenu pour le salarié. Prenant la forme de coupures physiques de 10, 20, 25 ou 50 euros ou bien de e-chèques, valables sur internet uniquement, d’une valeur de 60 euros, les chèques-vacances sont utilisables auprès d’environ 170 000 professionnels du tourisme et des loisirs comme des hôtels, trains, avions, restaurants, campings, parcs d’attractions ou clubs de vacances. Ils ne concernent néanmoins que la France et les voyages organisés au sein de l’Union européenne. À partir de leur date d’émission, ces titres sont effectifs pour une durée de deux ans mais restent échangeables en fin de validité, sous trois mois. Pour l’entreprise, proposer ce type d’avantages n’est en aucun cas une obligation mais constitue une démarche volontaire. Une partie s’avère à la charge de l’employeur, le reste étant à celle du salarié concerné. 

Plusieurs formules d’épargne salariale 

Concrètement, l’épargne salariale désigne l’ensemble des dispositifs qui associent financièrement les salariés à la bonne marche de l’entreprise par le biais de primes ou bien en se constituant une épargne salariale.

Les systèmes de primes

Il existe deux systèmes de primes. D’abord, la participation, qui représente une partie des bénéfices réalisés par l’entreprise reversée aux salariés sous la forme de prime annuelle. Elle s’avère obligatoire pour les entreprises de plus de 50 salariés. L’intéressement, quant à lui, consiste également à reverser aux salariés des primes annuelles mais demeure facultatif. Souvent associé à un objectif de performance de la société, il se révèle fréquemment utilisé par les managers comme un moyen pour motiver les salariés. 

La constitution d’une épargne

Concernant la constitution d’une épargne salariale, le PEE (Plan Épargne Entreprise) rentre en ligne de compte. Lui aussi facultatif, ce plan d’épargne permet aux salariés de se constituer un portefeuille de valeurs mobilières. Ils peuvent alors y verser des sommes provenant de la participation, de l’intéressement voire effectuer des versements personnels. Le PEI (Plan d’Épargne Inter entreprise) se présente comme une variante du PEE. Il sert à faciliter la mise en place d’un plan d’épargne salariale dans les petites ou moyennes entreprises. Enfin, le PERCO (Plan d’Épargne pour la retraite collectif) se place également comme une déclinaison du PEE. La différence est que celui-ci s’avère uniquement destiné à apporter un complément financier au salarié pendant sa retraite, sous la forme de rente viagère ou de capital.

D’autres types de primes

Qu’elles soient liées à l’exécution du travail (prime de qualité/rendement, d’assiduité ou de sécurité), au type de travail effectué (prime de pénibilité, de nuit ou d’insalubrité), à des évènements spécifiques (prime de Noël, de naissance, de mariage) ou aux primes historiques (treizième mois, prime d’habillage ou d’outillage), celles existantes demeurent multiples. Elles dépendent des obligations en vigueur mais aussi et surtout, des entreprises. Dans le cas où elles s’avèrent facultatives, il revient à la charge du dirigeant de choisir les primes qu’il souhaite mettre en place au sein de son entreprise pour mieux stimuler ses salariés