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Chez Booster Academy, le développement commercial pour tous

Fondée en 2004, Booster Academy s’est imposée comme un des référents de la performance commerciale pour les entreprises. Société de conseil spécialisée, elle a su convaincre les grands groupes et les TPE de l’importance de former leurs commerciaux. Immersion au sein d’une formation et dans les locaux de l’entreprise. 

Nous sommes en milieu de matinée lorsque nous arrivons sur place pour assister à une partie de la formation pour bien commencer cette journée d’immersion chez Booster Academy. Xavier, l’entraineur, nous accueille pour la formation qu’il anime avec le sourire alors que les participants prennent une pause bien méritée. La séance se déroule dans une salle de réunion de l’espace Nextdoor. Le hall est spacieux et diffuse une lumière chaleureuse. Après un bref échange sur l’objectif de la formation de ce jour-là (le niveau 4 sur 12, ndlr), il nous accompagne à la salle de réunion. Il nous précise que le travail effectué en début de matinée portait notamment sur la boussole de la découverte et la mise en tension de l’interlocuteur.

La formation en elle-même.

La salle donne envie de travailler avec un équipement bien adapté à la formation. Installé devant le paperboard, il reprend la séance alors que les participants arrivent à leur place en répétant les points clefs : « la reformulation, la validation du besoin du client et la hiérarchisation en fin de rendez-vous ». Malgré la fatigue qui doit commencer à se faire sentir en raison de l’intensité de la formation, les participants reviennent attentifs et impliqués, éveillés à l’intérêt de la formation dès les premières heures.

Nous arrivons à la partie « mise en pratique » de la séance qui durera jusqu’à 13 heures. Deux groupes de trois sont formés avec des rôles différents : un observateur, un prospect et un commercial, le tout sous l’œil attentif de Xavier. Celui qui joue son propre rôle de commercial explique à celui qui joue le client la situation exacte pour que le « jeu » soit le plus proche de la réalité possible. Ils commencent l’exercice qu’ils exécutent avec sérieux mais avec le sourire pour une vente en téléphonie.

Les participants s’investissent sans compter dans chaque rôle et nous assistons à un rendez-vous commercial qui semble parfaitement réel. Le formateur laisse les participants effectuer leur exercice et, de temps en temps, les rectifie et souligne les points à améliorer. La vente se poursuit jusqu’à la prise d’un prochain rendez-vous afin de présenter l’offre. A la fin de l’exercice, chaque personne est invitée à donner son point de vue sur les points positifs et sur ceux qui auraient pu être améliorés. L’envie de participer nous démange et nous nous mêlons à la discussion. Les rôles sont inversés et nous reprenons l’exercice avec les mêmes participants dans des rôles différents. Les résultats sont différents avec chaque participant et nous enchainons. La journée a vraiment bien commencé.

Un siège au cœur de paris.

Nous nous rendons maintenant au siège qui se situe quelques rues plus loin proches de la gare Saint-Lazare à Paris. Premier constat : nous arrivons dans les bureaux Haussmanniens situés au 3ème étage où Laetitia, responsable de la qualité nous accueille. Nous attendons quelques minutes avec un café qu’elle nous a gentiment proposé et en profitons pour admirer la décoration. Nous apercevons à l’entrée quelques-uns des prix remportés par la dirigeante et l’entreprise. Evelyne Platnic-Cohen, la fondatrice de Booster Academy et son associée, Sophie de Parseval, ne tardent pas à nous rejoindre et à nous faire visiter les locaux répartis sur deux ailes.

L’aile droite dédiée aux salles de réunion et la gauche pour les bureaux avec les différents services : Administratifs, Franchise, Marketing, SI, Grands Comptes et Direction. Des éléments de décoration apportent une touche originale dans toutes les salles et coursives notamment des tableaux végétaux et une armoire remplie de livres, qui eux émanent chaleur et bien-être, dans des locaux fonctionnels et bien équipés. Nous en profitons pour prendre quelques photos et la bonne humeur semble présente au sein des équipes.

Nous échangeons avec la dirigeante qui nous confie : « Il est fondamental que les gens s’amusent et se sentent bien. Cela ne veut pas dire que je suis super cool mais si quelqu’un ne se sent pas bien quand il vient dans l’entreprise, c’est dramatique. C’est pour cela que nous essayons de faire un maximum d’activités comme des escape games, des massages, boire un verre ou encore un séminaire annuel que nous faisons chez Chateauform. Je pense qu’on ne fait rien si on n’est pas heureux. Dans tous les cas, il y a certaines personnes avec lesquelles je travaille depuis des années et que je vois même plus que ma propre famille. C’est un peu une famille d’ailleurs. »

Une identité visuelle présente

Lors de la visite de quelques salles aux murs décorés de tableaux végétaux, de grands tableaux rappellent les slogans de l’entreprise ou encore celui sur les 12 étapes de l’entrainement intensif à la vente répartis en 5 grands segments : relation client (étape 1-2), techniques de vente (3 à 6), prospection (7), négociation (8 à 10), KAM (11 et 12). Evelyne Platnic-Cohen nous précise alors : « J’adore notre identité visuelle car je la trouve très forte, sympa et moderne. Pour moi, il est fondamental qu’elle imprègne notre quotidien. Pour les tableaux, c’est ceux de mon frère qui est un artiste de talent reconnu dans le monde entier sous son nom Michel Platnic. J’aime bien les regarder et je suis au moins contente de les avoir en face de moi. On en a retiré quelques-uns car il m’apparaît évident que je ne dois pas imposer mon plaisir personnel à toute l’entreprise. »

Les débuts de l’entreprise.

Si l’entreprise est aujourd’hui florissante et s’est implantée dans de nombreuses villes (Paris, Bordeaux, Lille, Lyon, Aix, Montpellier, Grenoble, Nantes, Rennes, Toulouse, Boulogne, Issy, Charenton, Orleans, Tours, Saint Quentin et Chelles), l’entrepreneure peut se prévaloir d’en être à l’origine. Si elle a pris la décision de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale en indépendante en 2000 avec sa société Memento Conseil, c’est en 2004 qu’elle décide de créer son entreprise de formation en efficacité commerciale.

Elle se souvient : « Je me suis dit que tout le monde avait besoin de savoir vendre. La vente demeure par ailleurs un métier qui permet de bien gagner sa vie et qui n’exige pas de diplôme. Par ailleurs, la vente s’apprend : on peut améliorer son savoir-faire et savoir-être. L’entreprise a connu dès le début un réel engouement»

Et ajoute ; « Nous avons fait du chiffre d’affaires mais l’inverse aurait été un peu décevant car c’est un peu mon métier de faire en sorte que cela porte ses fruits rapidement. Nous n’avons ainsi jamais eu à lever de l’argent. Cela a été une ligne assez homogène de croissance. Dès la première année je faisais seule environ 250 000 euros et j’ai pu embaucher. J’avais écrit sur cinq ans ce que je voulais, à savoir arriver à 1,5-2 millions d’euros avec 5-6 collaborateurs et des consultants indépendants et nous y sommes parvenus. Une immense satisfaction ! »

Les grands moments et étapes clés.

Pour Evelyne Platnic-Cohen, certains moments ont été clés pour l’entreprise. D’abord, sa participation à la BFM Academy en 2009 qu’elle a remporté et qui lui a permis de « faire connaître BOOSTER ACADEMY sur les ondes ». Mais les moments phares se sont multipliés : « L’embauche de personne que vous avez toujours eu envie d’avoir, l’intégration de Croissance Plus ou encore le lancement de la franchise. »

Autre moment fort ? « Quand j’ai remporté le prix de la formation de l’année car je gagnais pour la première fois un prix sur son métier. » Au-delà des moments clés, l’entrepreneure se rappelle des clients qui se sont révélés porteurs de croissance notamment les écoles de ventes d’EDF pour la confiance accordée ou encore la mise en place du digitale en 2006 – 2007. Mais l’anecdote la plus drôle pour elle réside dans une expérience commerciale. « Un jour, des salariées sont venus me demander comment elles pouvaient ramener plus de business. Je travaillais pour un groupe dans le luxe dans l’hôtellerie. Je leur ai demandé de se prêter à un jeu et de vider leur sac à main. Une fois vidé, je leur ai dit que chaque marque qu’elle voyait était un client potentiel pour nos hôtels et que finalement tous leurs clients étaient dans leur sac à main. »

Les secrets de la réussite. Pour Evelyne Platnic-Cohen,

  • les facteurs de réussite sont clairs. D’abord une marque clairement positionnée. « Pour moi, il est essentiel que les gens entrent chez nous et sachent ce que l’on fait. Il faut que les personnes sachent ce que booster est. J’aime bien le côté dynamique et que l’on ait bousculé les codes de la formation, ce qui ne m’a pas attiré, il faut l’avouer, que des amis. Je souhaite surtout continuer à bien affiner le modèle afin que chaque personne qui rentre dans un centre puisse acheter les niveaux dont elle a besoin, se dire qu’elle rentre dans un modèle facile. ».
  • L’offre est aujourd’hui clairement définie : une formation opérationnelle avec une évaluation (avant-pendant-après), fonctionnant par demi-journée d’entrainement, avec des modalités pédagogiques différentes avec de l’écrit et e-learning ainsi que des entrainements en présentiels. Surtout, « des groupes de six personnes nous permettent finalement de mettre au cœur de la formation la personnalisation ». Ce que j’apprécie c’est qu’on a aussi bien de très petites entreprises que de grandes entreprises (40 %) car je pense qu’on a bien su segmenter notre offre.

Stratégie de développement.

Evelyne Platnic-Cohen compte poursuivre son développement avec l’ouverture de nombreux centres en France et dans le monde. Elle confie : « Je souhaite en ouvrir encore une quarantaine en France, en Afrique, en Europe de l’est… Bien sûr, nous aurons besoin de recruter toujours plus de personnel compétent dans ce métier où il faut le reconnaître, il est difficile de trouver des entraineurs et des formateurs. C’est d’ailleurs pour cela que l’on fait appel à nous (rire). » L’entrepreneure compte continuer d’investir également dans le digital et note qu’il « a fallu réaliser de gros investissements et qu’il faut donc sélectionner les bons leviers ».

Nous finissons par lui demander les grands conseils pour réussir : « Évidemment faire du commercial mais il faut également travailler sur le lâcher prise et le recul. Il faut être, certes, très « focus » mais il faut penser que son corps n’est pas éternel. Il est ultra-sollicité, nous ne mangeons souvent pas très bien et ne nous entretenons pas forcément beaucoup. Aussi, il faut donc se concentrer sur ce point capital. Personnellement, je pratique la méditation à travers le yoga, je mets en place des weekends détox. Plus que la santé, réussir dépend de l’énergie car quand sans celle-ci on ne fait rien. Et puis il ne faut pas oublier de s’amuser car quand on ne s’amuse plus c’est dramatique ! ».

Sa plus grande satisfaction.

Pour finir notre visite, nous demandons à Evelyne Platnic-Cohen ce qui lui plait : « Ce qui me fait le plus plaisir c’est que les gens sortent de la formation en se disant : « Ma vie a changé ». Je suis très heureuse lorsqu’on me dit que c’est grâce à nous si leur boite en est là aujourd’hui. Je me dis toujours que si je suis descendue sur terre, c’est pour rendre les gens plus riches. Autre chose qui m’a fait très plaisir récemment c’est que quelqu’un avait demandé la société qui pouvait les aider en performance commerciale.

Une quinzaine de personnes ont répondu : booster. J’y ai vu la reconnaissance de la marque et de moi. Mais si ce n’est que moi, je serais déçue. Si c’est celle de la marque je m’en contenterais ! Quoi qu’il en soit, la double reconnaissance fait plaisir. Enfin, constater que les gens sont toujours surpris de notre capacité à cerner rapidement leur problématique. C’est une habitude chez nous et c’est toujours agréable de voir la personne en face de vous se dire : elle a compris. Et j’adore le business et le développement.

Les grandes valeurs de l’entreprise

  1. Passion de la vente (être ambassadeur de la fonction commerciale)
  2. Orientation efficacité (porter un intérêt permanent pour les performances commerciales et les moyens de les développer)
  3. Dynamisme (montrer à chaque client notre volonté de l’accompagner de façon efficace)
  4. Gentillesse (écouter, et trouver la force dans chaque client)
  5. Bienveillance (conseiller chacun avec une totale honnêteté, sans jamais blesser la personne ou forcer la vente)

Avec toujours l’ambition d’être reconnu comme LA référence en Efficacité Commerciale

Chez Ekimetrics, la Data Science est au service de l’Humain

Fondée en 2006, Ekimetrics se place comme une société de conseil avec pour objectif l’amélioration de la performance des entreprises. Leader en France sur le marché de la Modélisation du Marketing Mix (MMM), ce pionnier et référent en Data Science, poursuit sa croissance à l’international. Immersion au cœur d’une toute autre dimension, presque en avance sur son temps…

Un lieu empreint du passé, tourné vers l’avenir.

Sur la plus belle avenue du monde, les pas précipités des Parisiens se rendant sur leur lieu de travail se heurtent à ceux des passants venus des quatre coins du Globe. Au 136 avenue des Champs-Élysées, le calme contraste avec la joyeuse agitation du quartier de la Capitale. À l’intérieur de cet immeuble haussmannien, nous traversons le hall marbré du sol au plafond et recouvert, en partie, d’un mur végétal. Les portes de l’ascenseur s’ouvrent tandis que celle d’entrée annonce fièrement la mention « Ekimetrics ».

Moulures dorées, parquet ancien et candélabres muraux artificiels habillent les locaux qui semblent tout droit sortis du Second Empire. Alors que le décor rappelle celui du Sénat, « le site est classé », informe notre guide, responsable des relations presse. Au sein d’une immense pièce, le plafond peint aux couleurs du XIXème siècle chapote une structure ostensiblement plus moderne, aux allures d’une grande cabane en bois : l’Eki.Cube (nous apprendrons plus tard qu’un certain nombre d’espaces portent le préfixe « Eki »), un lieu de réunion informel.

Mêlés à l’ambiance d’apparat, quelques cadres évoquent l’art contemporain. L’un des cinq cofondateurs, François Poitrine, s’explique à ce propos : « Par le biais de notre projet Eki.Art, nous faisons du mécénat auprès de jeunes artistes, ce qui nous permet de placer l’art au cœur de nos bureaux et de profiter d’une architecture agréable. »

La Data SCIENCE comme cœur de métier.

« Créer un métier où nous nous pourrions aider les Directeurs Marketing de grands groupes à améliorer la performance marketing grâce à l’exploitation des données. » Telle est, dès le départ, l’ambition d’Ekimetrics. « Nous cherchions un nom autour de l’équilibre du mix marketing et l’un des cofondateurs, passionné par la culture japonaise, a proposé « Eki », qui signifie « profit » en japonais. « -metrics » renvoie, lui, à notre cœur de métier : la Data », précise François Poitrine.

Démarrant d’abord l’aventure à quatre (Jean-Baptiste Bouzige, François Poitrine, Emmanuel de Bejarry et Paul Seguineau), les cofondateurs, tous issus de l’École Polytechnique, sont rapidement rejoints par un cinquième associé, Quentin Michard. « Nous voulions utiliser notre background en mathématiques tout en sortant de ce monde académique pour apporter du rationnel et du quantitatif aux métiers du marketing », ajoute le cofondateur.

Depuis 2006, ils mettent à la disposition des Directeurs marketing des outils de mesure de performance en s’appuyant sur des modèles statistiques ainsi que sur l’exploitation des données. Pionniers dans leur domaine, les cofondateurs continuent d’ailleurs de miser sur l’innovation : « Notre métier évolue beaucoup et, pour conserver notre avance, nous nous attaquons à des problématiques difficiles, là où d’autres ont échoué. » Aujourd’hui, le cabinet de conseil se positionne comme le leader en France sur le marché du modeling et de la Data Science.

La double casquette : Data Scientist et consultant.

Au milieu d’un grand plateau de bureaux façon « open space », un toboggan vert d’eau (un objet de décoration dont l’utilisation est interdite, ndlr) rappelle, mise à part la moyenne d’âge plutôt jeune des collaborateurs (située aux alentours des 28 ans), l’esprit de modernité présent chez Ekimetrics. Au sein du cabinet de conseil, un élément fort de différenciation repose sans doute sur la double casquette de ses salariés. « Chacun de nos collaborateurs détient un double profil : Data Scientist et consultant.

Ils ont cette capacité à se révéler aussi bien experts en données que sur des sujets marketing et business », affirme François Poitrine, avant de poursuivre : « Ce sont les mêmes personnes qui confrontent les besoins et qui, derrière, innovent. Cette stratégie nous permet d’être plus rapides, plus efficaces mais aussi de proposer un métier d’autant plus intéressant et c’est ce qui fait notre force. » Sur l’un des murs de l’espace, un organigramme portant la mention « Parcours du consultant » présente les évolutions de poste possibles des collaborateurs. « Ce schéma n’est pas tant linéaire qu’horizontal puisqu’il leur est tout à fait possible de s’orienter vers un métier quelque peu différent de celui qu’ils exerçaient au départ, suivant leur attrait pour telles ou telles missions », explique Samson Loufrani, Directeur des ressources humaines (DRH). « Ce parcours s’avère cependant incomplet car la croissance va plus vite que sa mise à jour », dévoile-t-il.

« Rome ne s’est pas faite en un jour… ».

Un léger bruit de fond se fait entendre dans les bureaux (aménagés par Vincent & Glorias Architectes et sélectionnés par The Guardian et INC Magazine dans les « 2015’s World’s Coolest Offices », ndlr). Quelques salariés échangent discrètement entre eux. « À l’inverse d’un grand groupe, l’intelligence est collective et beaucoup de décisions sont prises en interne, un peu à la manière d’un collégial », rapporte Mathieu Choux, Partner et, auparavant, Senior manager au sein du cabinet.

Quoi qu’il en soit, chez Ekimetrics, avec 70 % d’hommes dans l’entreprise du fait de profils davantage tournés vers les mathématiques, la culture de l’ingénieur est prédominante et tout semble, d’après le cofondateur, parfaitement rodé voire calculé à la virgule près. Comme pour toute entreprise, ceci n’a pourtant pas toujours été le cas. « Au départ, nous cherchions à nous structurer avec des projets de petite envergure », confie François Poitrine. Mais au bout d’un an et demi, le cabinet de conseil remporte un premier gros appel d’offres qui leur ouvre les portes du recrutement. En six mois, ils passent de cinq à dix personnes. « Par le biais de cette mission, nous sommes intervenus auprès de l’un de nos clients historiques, Renault, ce qui a engendré un spot mondial sur notre sujet de prédilection. » Premier gros démarrage.

…Et Ekimetrics non plus.

En 2008, les cinq associés décident d’élargir leur modèle pour l’étendre à l’échelle mondiale. « Cette période s’apparente à notre adolescence. Le marketing s’étend à la stratégie client », témoigne le cofondateur. Une phase de maturation où ils passent, cette fois-ci, de quinze à une cinquantaine de personnes. En diversifiant leur portefeuille d’offres, ils en profitent pour, selon François Poitrine, évangéliser le marché, assez novateur pour l’époque. La philosophie du « Test & learn », où l’on prend des risques et où l’on apprend de nos échecs, semble payer puisque, petit à petit, les grands comptes tels que le groupe LVMH remplissent leur base de données clients.

Cette deuxième étape franchie, l’arrivée du Big Data et de ses évolutions technologiques ne laisse que peu de temps à nos cinq cofondateurs avant de faire naître la concurrence. Mais le business model est efficace et il devient possible de le répliquer partout dans le monde : « C’est à ce moment-là que nous sommes entrés dans la cour des grands », ajoute-t-il. De là, ils font le choix d’ouvrir des bureaux au sein d’autres pays, en commençant par les États-Unis.

Deux sites pour un espace de travail commun.

Garé face à une mosaïque de photos des membres de l’entreprise, le camion Eki.Truck sonne l’heure du déjeuner pour les salariés. Café, viennoiseries et corbeille de fruits (livrée chaque semaine) laissent place au repas autour de l’Eki.Table, qui, habillée d’un mur où il est possible d’y écrire à la craie, sert parfois d’espace de réunion.

Notre guide, responsable des relations presse, nous informe qu’il est temps de quitter les lieux mais, pas d’inquiétude, la visite se poursuit à quelques pas d’ici. La rue Pierre-Charron abrite en effet un deuxième site depuis tout juste un an. Là encore, dans le hall, le marbre est mis à l’honneur aux côtés d’une statue de Marianne ainsi que d’un imposant escalier en spirale.

Une odeur d’encens embaume la pièce. « Nous ne voulions pas créer deux espaces différents, bien au contraire. Nous fonctionnons en management par projet et favorisons la création de postes volants. Cette problématique de mobilité permet aux salariés de travailler aussi bien sur un site que sur l’autre », explique Samson Loufrani, le DRH. « Nos salariés possèdent des bureaux attitrés mais sont libres de s’installer sur l’autre site lorsqu’ils sont amenés à collaborer ensemble. Rien ne remplace le relationnel », ajoute François Poitrine. Pour simplifier la vie de leurs collaborateurs, le télétravail est possible un jour par mois. « Tant que les projets sont gérés et que les clients sont satisfaits, nous nous montrons plutôt flexible en matière d’horaires et d’emploi du temps », lâche le cofondateur.

« Easy life », au service du bien-être des salariés.

Au 5ème étage, plus de 200 m² se dédient au bien-être des salariés. Séances de yoga, moments de détente à la bibliothèque mais aussi ping-pong, babyfoot ou encore console de jeux, composent les activités mises en place par le comité « Easy life ». Établi au début de l’année 2017, ce dernier a pour mission de traiter les problématiques liées à l’environnement de travail des salariés. « Il s’agit de mélanger l’opérationnel et le confort avec des endroits destinés uniquement à la détente et la relaxation, où les collaborateurs peuvent échanger librement », précise François Poitrine.

Une Responsable de la culture, Emilie Bouzige (cousine du dirigeant, Jean-Baptiste Bouzige, ndlr), veille au respect de la culture d’entreprise : pour chaque nouvel arrivant, un programme du nom d’Eki.Academy, composé de 100 heures de formation, favorise l’intégration et la transmission d’expérience. D’autres, tels que celui d’Actor Studio permettent d’entraîner les consultants à s’exprimer à l’oral. En parallèle, d’autres activités sont, d’après le cofondateur, également mises en œuvre par la Délégation Unique de Personnel (DUP).

Au-delà de celles sportives telles que les séminaires d’entreprise et les tournois de football ou de basket, l’entreprise organise des micro-séminaires dans le but d’échanger sur des thèmes comme « C’est quoi être Data Scientist chez Ekimetrics ? ». Si rien n’est obligatoire, selon François Poitrine, « ces moments de partage permettent de décompresser. Essentiel lorsque nous exerçons un métier assez exigeant tel que celui de consultant ».

Les grandes valeurs de l’entreprise

  1. L’excellence. Nous exerçons un métier technique et nos salariés sont à la fois très bons dans la conception des modèles que nous avons développés ainsi que dans la manière de les exploiter.
  2. La créativité. Le fait d’être pionnier fait partie de notre ADN, ce qui implique beaucoup d’innovation. Il ne faut pas avoir peur d’aborder des sujets difficiles car, pour un certain nombre d’entre eux, il faut trouver le chemin par soi-même pour avancer.
  3. La transmission. L’intelligence est collective. Nous ne pouvons pas être excellent si nous somme seuls. Pour l’être, il faut échanger, transmettre et se nourrir de ce que pense l’autre.
  4. Le plaisir. Nous sommes convaincus d’exercer un métier hyper intéressant et hyper stimulant intellectuellement. Nous tentons de faire perdurer cette notion de plaisir chez nos collaborateurs. Pour y parvenir, un autre point fondamental repose sur la bienveillance.
  5. La curiosité. Pour être créatif, il faut être curieux. C’est la clé de notre métier. Il faut être bon dans plein de sujets et, pour ce faire, il faut s’informer, chercher s’il y a de nouvelles choses qui sont réalisées, découvrir de nouveaux secteurs… La curiosité permet d’enrichir cette créativité.

Point sur les taux immobiliers en cette fin d’année 2018

Les fêtes de fin d’année arrivent à grand pas et les bonnes résolutions commencent à pointer leur nez. L’une d’entre elles peut être l’achat immobilier pour l’entreprise ou à titre personnel pour le dirigeant. Où en est-on ?

Le b.a. ba du taux d’intérêt d’un prêt immobilier

L’intérêt immobilier est la somme qu’un emprunteur doit payer à une banque en contrepartie d’un crédit ou d’un rachat de crédit immobilier. Quand il est présenté sous forme de pourcentage du capital emprunté, il s’agit de ce que l’on appelle le taux d’emprunt immobilier. En clair, le taux immobilier correspond au coût du prêt de la somme dont vous avez besoin pour votre projet immobilier.  L’intérêt correspond donc à la somme que l’emprunteur doit au prêteur en échange du crédit accordé mais aussi à la rémunération que celui-ci reçoit en échange de l’argent qu’il prête et du risque de défaut de paiement de l’emprunteur.

Comment les taux de crédit immobilier sont-ils calculés ?

Le calcul des taux de prêts immobiliers dépendent  de multiples facteurs dont la politique commerciale de la banque, l’emplacement géographique du bien immobilier, la durée de votre emprunt (à savoir plus celui-ci est sur une durée longue, plus le taux d’intérêt immobilier sera élevé) mais également des conditions du marché et des taux directeurs que fixe la Banque centrale européenne. Par ailleurs, le taux d’endettement  entre en jeu car le taux d’intérêt immobilier dépend aussi du risque de non remboursement. Selon la situation professionnelle ou autre de l’emprunteur le risque que prend le prêteur est plus ou moins élevé.

D’autres éléments à prendre en compte

Les banques en principe ne prêtent pas au-delà d’un taux d’endettement de 33% de vos revenus ce qui signifie que le montant des mensualités du prêt ne dépasse jamais le tiers des revenus mensuels. Gardez cette information à l’esprit lorsque vous présenterez votre dossier afin qu’il ne soit pas automatiquement rejeté.

A savoir ! La nature de l’achat, (résidentiel ou locatif), a un réel impact sur le taux d’emprunt, car bien évidemment l’investissement locatif offre davantage de garanties car les loyers perçus diminuent le risque pour la banque.

Les astuces pour obtenir le meilleur taux d’emprunt pour votre prêt immobilier ?

Pour bénéficier du meilleur taux immobilier et profiter des meilleurs taux, l’apport personnel représente un atout notamment s’il est corrélé avec une bonne situation professionnelle.  La préparation en amont permet de présenter un dossier solide comme par exemple de transmettre les 3 derniers relevés de compte sans découverts et sans incidents de paiement. L’apport personnel demeure un point supplémentaire pour obtenir le prêt. Il existe des prêts aidés comme le prêt à taux 0 et des épargnes comme le PEL qui vous permettent de faire baisser le montant emprunté et par conséquent le taux d’intérêt immobilier.

Identifier les meilleures offres

Vous pouvez identifier les meilleures offres de prêt immobilier grâce aux nombreux comparateurs de prêts immobiliers en ligne qui vous donnent la possibilité d’étudier sereinement les différents taux. N’oubliez pas que la moyenne de la durée des prêts immobiliers en France est de 18 ans environ.

Quel est le  taux de prêt immobilier pour un rachat de crédit ?

Le rachat ou regroupement de crédit est une opération de banque qui consiste à réunir plusieurs prêts de natures différentes (ainsi que des dettes) en un seul prêt. L’intérêt du rachat est de proposer de nouvelles conditions de remboursement plus avantageuses, c’est-à-dire que la durée est rééchelonnée et la mensualité est réduite. Le nouveau plan de remboursement est adapté au budget de l’emprunteur et répond à ses besoins  et ses capacités de remboursement. Le rachat permet de rééquilibrer son budget, de lui permettre de faire face aux imprévus financiers et de rembourser un seul crédit et donc de plus proposer une situation moins stressante. Le regroupement de prêts est souvent sollicité par l’emprunteur dans le cadre d’une renégociation des taux.

Un compte bancaire professionnel… nouvelle génération !

Dans le paysage des néobanques, Qonto s’intègre parfaitement en tant que banque en ligne dédiée exclusivement aux professionnels. Une première sur le marché français, et qui compte bien dépasser les frontières de l’Hexagone pour devenir le leader en Europe.

« Qonto, c’est une nouvelle manière de penser les banques et les services qu’il y a autour », lance son dirigeant, Alexandre Prot. Créée en avril 2016, la néobanque française creuse son sillon dans le secteur des banques en ligne. Sa spécificité : elle se destine exclusivement aux entreprises, particulièrement les PME, TPE et indépendants.

Se distinguer dans un écosystème FinTech.

Parmi les FinTech (alliance des termes « Finance » et « Technologie », ndlr), Qonto a bel et bien su se faire sa place. Là où la majorité des banques en ligne comme Boursorama ou Fortuneo se consacrent prioritairement aux particuliers pour ensuite élargir l’offre aux professionnels, le service, lui, ne s’adresse qu’aux entreprises. « Par rapport aux offres proposées aux particuliers, celles pour les professionnels restent limitées car ils ne sont pas considérés en tant que personnes morales, explique le cofondateur, avant de poursuivre : beaucoup de petites et moyennes entreprises étaient comme laissées-pour-compte face aux grands groupes déjà équipés.

L’objectif est de pallier cette frustration grâce à un service qui leur est dédié. » Avec Qonto, les professionnels bénéficient alors d’un IBAN, d’une carte de paiement ajustable en temps réel et peuvent également passer des virements ou prélèvements. L’inscription s’effectue entièrement en ligne pour un coût qui oscille entre 9 et 299 euros HT par mois.

Phase de test.

C’est aux côtés de Steve Anavi que le concept voit le jour. Auparavant dans le business de la cigarette électronique (Smok.io, rachetée en 2015, ndlr), les deux cofondateurs, mécontents de leur banquier, décident de créer leur propre service. Son lancement aura nécessité plus de six mois avant d’être testé en interne (ils étaient alors un peu moins de dix personnes, ndlr) afin de résoudre les quelques bugs liés au démarrage. « Nous étions les seuls à utiliser le service. Nous mettions, par exemple, 100 euros sur un compte et réalisions de petits virements et retraits », raconte Alexandre Prot. Puis, en avril 2017, la version « bêta » est lancée.

Ils mettent ainsi, gratuitement, le service à la disposition de 200 entreprises préinscrites pendant un peu moins de trois mois. « L’enjeu était d’améliorer les fonctionnalités de la plateforme grâce aux retours des premiers utilisateurs », précise le cofondateur. Début juillet de la même année, alors que l’effectif salarial a doublé pour passer à une vingtaine de salariés, Qonto est commercialisé. Fin 2017, le service BtoB compte 5 000 entreprises clientes, avant d’en enregistrer 10 000 en mars suivant.

Les clients, au cœur de la décision.

Aujourd’hui, ce sont plus de 20 000 sociétés qui composent la base cliente de l’entreprise. Et pour répondre à leurs attentes, Qonto mise, entre autres, sur les retours de ses utilisateurs. Ainsi, des mails de commentaires et suggestions lui sont régulièrement envoyés. Des feedbacks qui favorisent le développement du service et lui permettent de se perfectionner. « Nous plaçons nos utilisateurs au centre de nos décisions et priorisons les améliorations à effectuer selon leur degré d’importance et leur délai de faisabilité », affirme le dirigeant de Qonto. Côté support, le délai moyen de réactivité s’avère de treize minutes, tandis que le service client reste ouvert du lundi au samedi. Une stratégie qui leur vaut un taux de satisfaction de 96 %.

Différents accès pour un même compte.

Gérer ses finances « seul ou en équipe ». Telle est la baseline annoncée par le site de la néobanque. Toujours dans une logique de simplification d’utilisation, le service propose différents accès pour un même compte bancaire. « Selon si vous êtes le dirigeant ou l’expert-comptable rattaché à l’entreprise en question, les fonctionnalités liées au compte seront plus ou moins limitées, précise Alexandre Prot. Il ajoute : par exemple, un expert-comptable n’aura, en principe, accès au compte qu’en lecture seule, sans possibilité d’effectuer telle ou telle opération. » Le client peut aussi choisir le nombre de cartes bancaires comme de salariés y ayant accès, sans oublier leurs plafonds associés. Il n’est donc plus question de tout centraliser vers une et même personne, mais de partager les droits et accès au compte, ajustables pour chaque collaborateur, et gagner du temps.

Un plus par rapport aux banques traditionnelles.

« Un certain nombre de banques contraignent les entreprises à se munir d’un boîtier dès lors qu’elles souhaitent passer un virement via leur compte professionnel. Avec Qonto, un simple mot de passe, renouvelé toutes les 45 secondes, autorise l’opération », lance le dirigeant. Autre avantage : la présence d’une barre de recherche. Cette dernière permet de retrouver rapidement une facture ou une note de frais, par exemple, en tapant simplement les mots clés. Au-delà de la rapidité, le service souhaite également se distinguer en offrant toujours plus de visibilité. « Contrairement aux banques traditionnelles, où l’historique des opérations comptables n’est disponible qu’en moyenne trois mois, celui de Qonto s’avère illimité », ajoute-t-il. Seul bémol, la banque en ligne ne propose ni de produits d’épargne, ni de solutions de financement.

Une relation à distance, mais avec un suivi.

À l’heure où de plus en plus de personnes effectuent leurs achats sur le net, l’absence d’une agence physique n’est, pour Alexandre Prot, pas un frein au développement des néobanques comme Qonto. « Les clients sont contents de ne pas avoir à se déplacer en agence et de pouvoir régler tout à distance », confie le cofondateur du service. Et puis, ce n’est pas parce que l’on ne voit pas physiquement des personnes qu’il n’y a pas de suivi. Sur la plateforme, une équipe dédiée se charge de répondre aux interrogations et besoins de leurs clients ou prospects. De quoi rassurer ceux qui ont l’habitude des banques traditionnelles et de leurs rendez-vous physiques avec un conseiller bancaire. Doté d’une application mobile déjà traduite en anglais, le service compte bien conquérir l’international.

Un second tour de table pour s’exporter.

Ce n’est pas un hasard si l’appellation « Qonto » tire son origine de « Konto », qui signifie « Compte », en espéranto. Le service de banque en ligne a en effet vocation à s’exporter, particulièrement au sein de l’Union européenne. « Nos utilisateurs basés en France ne sont pas tous francophones et certains souhaitent s’exporter à l’international », explique Alexandre Prot. Dans le viseur pour 2019 : l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne. Et pour devenir le leader en Europe, il n’a pas hésité à lever dix millions d’euros en juillet 2017 auprès de ses deux principaux investisseurs historiques, Valar Ventures et Alven Capital (une première levée de fonds de 1,6 million d’euros avait déjà été réalisée en 2016 afin de soutenir les coûts liés au lancement du service, ndlr).

Ce second tour de table lui aura également permis de « constituer une équipe de choc », comme l’affirme son dirigeant. Avec 60 % du budget global alloué à la masse salariale, ils sont passés de 20 à 80 collaborateurs et ont investi des locaux de près de 1 000 m² (à l’origine, ils étaient de 340 m², ndlr) situés en plein cœur de Paris.

Miser sur le partenariat.

Pour pouvoir encaisser les paiements par carte bancaire aussi bien pour les magasins physiques que pour les chauffeurs de VTC, Qonto s’est associé avec le terminal de paiement iZettle. Et récemment, la néobanque affiche son partenariat avec Alan et Malt pour le lancement de leur plateforme Sésame. À destination, cette fois, des quelques 800 000 travailleurs freelances, elle devrait leur fournir des offres préférentielles sur des services dédiés. Alors que Malt permettra aux indépendants de trouver de nouvelles missions et qu’Alan a ciblé la population en tant que complémentaire santé, Qonto vise, elle aussi, les freelanceurs de par son activité. Autant dire que la start-up n’est pas à court d’idées, reste plus qu’à savoir si elle sera à la hauteur de ses ambitions.

Le conseil en immobilier d’entreprise orienté 100 % utilisateurs

Chez Parella, tout se calcule au mètre carré. Et pour cause, déménagement de locaux ou aménagements d’espaces constituent, entre autres, le cœur d’activité du spécialiste en immobilier d’entreprise. Pour ce dernier, indépendance et pluridisciplinarité lui permettent de se vanter d’un « écosystème unique », axé 100 % utilisateurs. Petit état des lieux.

« Le conseil immobilier autrement ».

Dans le VIIIème arrondissement de Paris, la rue du Faubourg Saint-Honoré s’anime, malgré un temps grisâtre, en ce début de matinée. À l’entrée des locaux de Parella, Anne Kerzan, Directrice Marketing et Communication, nous reçoit avec le sourire. Quelques minutes plus tard, c’est au tour d’Olivier Neuman, dirigeant de l’entreprise, de nous accueillir. La visite des bureaux attendra. En route pour un entretien bien agencé. Parella n’est pas seulement le nom d’un village en Italie ou d’une statue en Espagne, c’est également celui d’un conseil en immobilier d’entreprise, qui « avance « en parallèle » [comme le signifie l’expression catalane, ndlr] et dans le même sens que ses clients ».

Fondée en 2009, l’entreprise regroupe, aujourd’hui, quatre associés, tous issus du monde de l’immobilier d’entreprise et aux profils complémentaires d’après Olivier Neuman : « Bruno Amsellem est expert en immobilier, Patrick Pelloquin, architecte, Michael Kaplan, commercial et moi-même, ancien avocat. » Dès le départ, leur ambition est d’offrir aux entreprises un service différenciant. « Nous avons voulu créer Parella car il n’y avait pas, à notre sens, d’acteurs indépendants dans le domaine », explique son dirigeant. Si souvent les acteurs du marché travaillent pour les acheteurs comme pour les propriétaires à la manière d’un intermédiaire, eux, suivent une règle très claire : « Ne conseiller que les utilisateurs, ceux qui occupent les locaux, et n’être rémunérés que par eux. »

Un acteur indépendant 100 % utilisateurs.

Lors de la visite des locaux, les 700 m² de moquette grise défilent sous nos pieds tandis que quelques vitres orangées rappellent les couleurs du logo de l’entreprise. Pour son dirigeant, leur modèle, « proche de celui d’avocat puisqu’ils ne travaillent que pour le compte de l’une des deux parties », leur permet d’éviter tout conflit d’intérêts. En vagabondant de salle en salle, quasiment toutes transparentes, un détail nous interpelle : peu sont, pour l’heure, occupées, au profit d’un discret va-et-vient de salariés à l’œuvre, le nez dans leurs dossiers.

Chez Parella, le mot d’ordre est, avant tout, indépendance, pour ses collaborateurs comme vis-à-vis de ses clients. « Dans une posture d’indépendant, nous partons d’une problématique que l’on traduit en solution immobilière comme la recherche de locaux ou la négociation de bail ». Olivier Neuman poursuit : « Se positionner comme une vraie société de conseil nous confère ainsi un ADN différent de celui de nos concurrents. » Sur l’un des murs de l’espace, des photos d’enfants représentent chacun des membres de l’entreprise. Quant aux principaux concernés, ils demeurent calmes et concentrés.

La pluridisciplinarité à l’ordre du jour.

Très vite, Parella s’est mise à travailler pour de grands comptes comme Yves Rocher, Orange, Lagardère, Samsung, Meetic, Fnac… Selon son dirigeant, leur proximité avec leurs clients constitue un élément fort de leur développement. « Naturellement, ils nous ont demandé de les accompagner sur d’autres projets tels que la gestion de travaux, le choix de leur mobilier ainsi que sur l’aide au transfert des équipes », affirme-t-il. Pour élargir leur palette de compétences et répondre à ce nouveau besoin, ils ont alors recruté des experts sur différents métiers : « Chaque vision est unique avec un cahier des charges qui lui est propre. Pour le respecter, nous disposons, en interne, d’équipes projets pluridisciplinaires, qui regroupent aussi bien des experts en immobilier que des consultants, des ingénieurs ou des architectes. »

Et, rapidement, leurs clients leur font part d’une nouvelle suggestion : ils souhaitent, non seulement être conseillés par Parella sur le suivi des travaux, mais aussi que ces derniers soient réalisés par eux. Selon Olivier Neuman, « ils ne voulaient plus contractualiser avec plusieurs entreprises mais souhaitaient un contractant général afin de ne pas avoir à faire face à plusieurs interlocuteurs ». En clair, du « one stop ».

Un véritable chef d’orchestre.

Toujours dans cette logique du « one stop shopping», Esquisse, une structure de contractant général, voit le jour en 2012. « Notre entreprise se place ainsi comme le seul interlocuteur. À la manière d’un chef d’orchestre, elle se charge de contracter avec les différents prestataires intervenant sur le chantier des travaux », précise le cofondateur, avant d’enchaîner : « Nous sommes d’ailleurs tenus d’une obligation de résultat, ce qui sécurise nos clients. Ils savent qu’un budget et qu’une date de déménagement ont été définis et que nous ne pouvons pas les dépasser, sous peine d’encourir des pénalités. »

Hormis quelques tableaux de Dassault disséminés aux quatre coins de l’espace, des plantes lui confèrent un côté apaisant et des murs d’expression permettent aux salariés de laisser libre cours à leur créativité. Sur le même thème, un « green challenge » est, au moment où nous parcourons les lieux, organisé, à côté de casiers oranges, dédiés aux collaborateurs. Anne Kerzan, la Directrice Marketing et Communication, nous en dit plus à ce propos : « Il peut porter sur diverses thématiques comme un tournoi de ping-pong ou de babyfoot. Actuellement, il est question de faire pousser un haricot le plus rapidement possible. On essaye d’être créatifs ! »

Plusieurs entités pour une offre globale.

Au-delà d’Esquisse, Parella regroupe, sous son aile, quatre entités. Parella Valuation, créée en 2014, se place comme une société d’expertise de biens. « Nos clients ont besoin d’obtenir des avis de valeur année après année par des experts immobiliers. Nous ne faisons pas simplement des photographies pour déterminer une valeur à un moment donné mais conseillons aussi en matière de valorisation ou de cession d’actifs, par exemple », précise Olivier Neuman.

Composée d’un bureau d’études, Parella Technical, quant à elle, intervient depuis 2016 sur la partie climatisation et courants faibles/forts (respectivement utilisés pour le transport de l’information et de l’énergie électrique, ndlr). « Là encore, il s’agit d’une compétence que nous avons internalisée », ajoute-t-il. Fondée en 2017, Parella Active Management, en cours de développement, a, de son côté, pour vocation de gérer le parc immobilier. « Il est question d’une approche active de la gestion des baux, d’évaluer les renégociations possibles, de vérifier que les factures correspondent aux prix négociés, de gérer le ou les site(s)… » Enfin, pour les accompagner dans d’autres pays, EXIS, cofondée en 2015, se présente comme une structure internationale.

Le bien-être comme moyen de rétention des talents.

Le dirigeant le sait, aujourd’hui plus qu’avant, les locaux doivent véhiculer la culture d’entreprise et suivre ses évolutions mais surtout, faire en sorte que les gens se sentent bien : « Clairement, il s’agit d’un sujet de rétention des talents et d’attractivité. De nouvelles formes de travail se développent dans ce sens comme le coworking. »

Du côté de la cafétéria, une ambiance façon « bistrot parisien » donne le « la ». Une corbeille de fruits trône fièrement pour un plaisir sain et gourmand. « Un coach sportif vient régulièrement emmener les salariés courir ou donne des cours de renforcement musculaire dans la cafét’ et des matchs de football sont organisés à l’extérieur », lance Anne Kerzan. Un espace de douche est d’ailleurs prévu pour que les collaborateurs puissent se rafraîchir après une séance de sport intensive.

Agrémentés de « bubbles », de petits espaces de réunion informels en forme de bulles, les lieux offrent également aux salariés une salle de repos et de jeux, où les murs font office de coloriage géant. L’entreprise met en place un certain nombre d’évènements tels que des afterworks, séminaires, déjeuners ou encore petits-déjeuners. Concentrées quasiment en permanence, les équipes ont, selon elle, « besoin de moments où elles peuvent se relâcher ».

Du mode projet au « flex office ».

En déambulant dans les locaux, un élément nous frappe à nouveau : plus de la moitié des salariés sont en mouvement et échangent calmement avec d’autres. Alors que les cofondateurs travaillent sur la mise en place du télétravail et que les horaires sont libres, près de 70 % des équipes sont en « flex office » (qui signifie « sans bureau fixe », ndlr), c’est-à-dire qu’elles changent de bureaux quasiment tous les jours. « Ce système correspond tout à fait à notre mode de travail, par projet. Chacun s’assoit à côté de la personne avec laquelle il travaille. L’idée est d’être toujours en mouvement », explique Olivier Neuman.

D’après lui, l’enjeu reste que toutes les personnes, juniors ou seniors, puissent échanger les unes avec les autres. Le cofondateur poursuit : « Ce mode de travail par projet fait qu’un consultant qui sort d’une école de commerce peut être amené à œuvrer aux côtés d’un designer. Chacun arrive avec une certaine compétence et s’ouvre vers d’autres métiers. » Cet enrichissement professionnel serait, selon le dirigeant, à l’origine de l’épanouissement des salariés de l’entreprise, où règne mixité sociale et échange.

Des salariés « au cœur de la stratégie d’entreprise ».

100 %, c’est le pourcentage de salariés qui estiment profiter d’une bonne ambiance au sein de Parella, selon une étude de la qualité de vie au travail réalisée en septembre 2017. Au-delà de cette dimension d’échange et d’entraide, ce que les salariés apprécient surtout, d’après le cofondateur, repose sur la nature des missions qu’ils effectuent, « au cœur de la stratégie d’entreprise grâce à la proximité entretenue avec les clients ».

Si quelques collaborateurs restent sédentaires, la majorité effectue de nombreux déplacements et se trouve soit chez des clients soit sur des projets. « Nous donnons beaucoup d’autonomie à nos collaborateurs et les mettons très vite face à nos clients. Nous leur confions également des tâches transverses comme celles liées aux recrutements. » D’un autre côté, l’esprit de Parella serait, lui aussi, partie prenante de cette bonne ambiance.

Pour Olivier Neuman, l’entreprise demeure jeune et dynamique : « Nous travaillons intensément sur la communication interne et permettons à chacun de présenter les sujets sur lesquels ils travaillent pour enrichir l’expérience des autres. » Au même moment, un son de cloche retentit, symbole d’un contrat signé, si l’on en croit Anne Kerzan. À la bonne heure !

Les grandes valeurs de l’entreprise

  1. La loyauté. Notre positionnement, complètement indépendant, nous permet d’être à 100 % alignés sur les problématiques de nos clients.
  2. L’engagement. Un sentiment de fierté se dégage de nos salariés quant au fait d’appartenir à Parella. Ils sont ainsi pleinement engagés vis-à-vis de notre structure et de nos clients.
  3. L’excellence. Nous essayons d’apporter une forte valeur ajoutée à nos clients, qui attendent un conseil parfait. Notre modèle différenciant et rémunéré uniquement par nos clients nous permet de justifier nos honoraires.
  4. Respect et confiance. Nous écoutons et prenons en compte les choix de nos clients. En interne, nous faisons également en sorte de se respecter quel que soit notre métier. L’échange et l’entraide font partie de notre culture d’entreprise.
  5. L’altruisme. Notre offre se doit de répondre à un besoin et non pas à une problématique qui nous est propre. Nous sommes tournés vers le client, tout comme nous cherchons à ce que nos collaborateurs se tournent vers les autres et se montrent ouverts d’esprit.

Quels seront les secteurs les plus porteurs de l’économie française en 2019 et 2020 ?

Si certains secteurs tendent à disparaître, d’autres vont occuper le devant de la scène dès 2019 et pour plusieurs années. Voici quelques pistes dont vous pourriez vous servir pour vous inspirer !!!

Le secteur de l’éducation

Internet a bouleversé les habitudes de l’enseignement et  les robots éducatifs  pour initier les enfants et les adultes,  les plateformes de e-learning et services destinés à faciliter l’apprentissage, les activités d’aide aux devoirs, d’accompagnement et de soutien scolaire, en ligne ou en présentiel, se développent à une vitesse exponentielle mais compte tenu de la multiplication des entreprises sur le secteur, les entreprises qui se lanceront sur ce marché devront apporter comme l’a fait OpenClassrooms  des idées novatrices pour mieux répondre aux besoins de l’éducation tant pour les enfants que les adultes.

Le secteur de la silver économie

La silver économie, le secteur qui retient déjà l’attention depuis quelques années va continuer sa progression en 2019. En 2060, les personnes de plus de 65 ans représenteront un peu plus d’un tiers de la population européenne. La robotique pour les seniors devra se substituer à l’absence de personnel qui se fait déjà cruellement ressentir mais aussi proposer des innovations axées sur le bien-être et le confort. On voit déjà fleurir de nombreuses entreprises qui développent des systèmes de télé-présence pour suivre l’activité des personnes âgées à distance :  suivi du rythme cardiaque, capteur de mouvement, mais aussi système de visioconférence pour communiquer au quotidien. D’autres services comme la livraison de repas, les soins à domicile liés au vieillissement de la population demandent à la technologie d’offrir des innovations qui seront liés à tous les appareils de la maison. Chaque besoin tel que le déambulateur va se perfectionner afin d’apporter un maximum de sécurité.

Le secteur des objets connectés

Les objets connectés rivalisent d’innovations pour permettre de réaliser des économies d’énergie mais pour cela ils doivent être à même de s’adapter aux habitudes de vie de chaque maison ou appartement et à ses habitants. Les chauffages sont déjà capables de varier selon l’horaire, les lumières de s’éteindre et se rallumer afin de réduire la consommation d’énergie au besoin réel.  Toutes les astuces rencontreront l’adhésion pour réaliser des économies d’eau. D’ici 2020, 50 milliards d’objets connectés seront utilisés quotidiennement dans le monde aussi bien dans la vie privée que dans les entreprises. En France, de nombreuses startup ont investi ce créneau porteur et vont nous offrir des objets qui nous conduiront à économiser l’eau.

Le secteur de la cybersécurité

La cybersécurité est devenue un enjeu majeur et d’ailleurs le RGDP en est la preuve. Algorithmes de cryptage, architectures de projets incluant la sécurité maximum des données, certifications ISO… Lutter contre le piratage informatique est devenu une préoccupation constante tant dans les entreprises que dans les réseaux privés.

Le secteur des drones

Les drones qui jusque-là retenait l’attention du grand public pour les loisirs vont devenir omniprésents dans la vie professionnel grâce aux services qu’ils peuvent rendre aussi bien dans l’agriculture, l’immobilier… Pour les entreprises, l’utilité du drone tient aussi à sa capacité à transporter des capteurs, caméras et divers outils d’analyse reliés à des applications Smartphone, tablette ou ordinateur et permettre ainsi d’analyser à distance toutes les situations.

Le secteur des services liés au big data

Le Big Data par exemple offre aux entreprises la possibilité de mieux comprendre le comportement des consommateurs et d’améliorer sans cesse l’expérience client grâce entre autres aux chabots, ces assistants virtuels qui ont envahi les services clients et qui permettent de transmettre des analyses fiables. Cette intelligence artificielle présente dans les systèmes de messageries instantanées permet de communiquer par écrit en temps réel et de manière personnalisée avec les clients et les prospects.

Le secteur lié au gain de temps et à la réduction des coûts

Pour défier la concurrence et rester compétitives, les entreprises veulent transformer leur manière de fonctionner, de s’organiser. Gagner du temps, réduire les coûts devient une préoccupation majeure : les applications qui opèrent une première sélection intelligente de candidats sont un réel gain de temps, les outils de comptabilité qui saisissent automatiquement les écritures permettent non seulement de gagner du temps mais personne de réduire le personnel.

Ividata, l’entreprise qui optimise le bien-être de ses salariés

Établie il y a tout juste quatre ans, l’agence de consulting spécialisée dans le digital et le Big Data, Ividata, mise tout sur l’innovation mais surtout, sur le bien-être de ses salariés. Dans le cadre d’une immersion, le groupe nous ouvre les portes de ses splendides locaux. Visite guidée placée sous le signe de la modernité.

Découverte d’un univers insoupçonné.

Face à cette imposante bâtisse de briques rouges, nous nous serions presque crus dans le nord de la France. Le soleil est pourtant au rendez-vous, rue Baudin à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), en ce milieu de matinée. Passés l’arche d’entrée, nous découvrons un tout autre univers avec un hall d’immeuble moderne, sobre et épuré. Une jeune femme à l’accueil nous demande de nous présenter, avant de nous convier à emprunter l’ascenseur. Les boutons tactiles semblent nous rapprocher un peu plus de l’univers digital au sein duquel nous nous immergeons. Direction le quatrième étage, où, là encore, sinon le tag noir « Ividata » inscrit simplement sur l’un des murs, le hall blanc ne laisse rien pressentir.

Louis Texier, Responsable de communication, rejoint par Ian Bradac, dirigeant de l’entreprise, nous accueille avec courtoisie. Nous remarquons un premier espace chaleureux composé de petits canapés vintages et d’un tableau où trônent des photos des équipes lors des derniers évènements. Invités à s’entretenir avec le cofondateur le temps d’une interview dans une salle de réunion, nous parcourons rapidement une partie des bureaux. Teintée de beige, gris et marron clair, la moquette défile sous nos pieds pendant que nous apercevons plusieurs espaces vitrés, tous conçus dans un style moderne et apaisant à la fois.

Donner du sens au travail de ses salariés.

À l’intérieur de cette grande salle de réunion, trois petites plantes vertes se prélassent sur une imposante table boisée et vernie, sous une horloge digitale qui indique l’heure en toutes lettres. L’air décontracté, un café à la main, Ian Bradac revient sur la genèse du projet : « Avec Etienne Aboulker, nous avions déjà monté une première entreprise, spécialisée dans le conseil pour les banques d’investissement, il y a dix ans de cela. »

Seulement, un an après la création, la fameuse crise de l’automne 2008 complique l’affaire. Ils tiendront le choc pendant cinq ans, avant de revendre à un grand groupe, tout en restant intégrés à la structure. « Nous avions l’habitude de gérer l’entreprise à notre façon et nous nous sommes retrouvés dans une organisation très politisée. Cela a eu un impact sur la motivation des salariés qui se sont révélés moins efficaces », confie le dirigeant.

Les deux cofondateurs décident alors de partir pour fonder Ividata, en 2013. Deux axes stratégiques émergent : le business en finance de marché, avec le Big Data, mais aussi le bien-être. « Voir des personnes devenir moins productives parce que moins motivées nous a fait réaliser l’importance de donner du sens au travail des salariés. Pour y parvenir, nous avons essayé de faire en sorte qu’ils se sentent bien », explique-t-il.

700 m² de locaux pour une trentaine de présents

Pour Ian Bradac, le temps passé au bureau démontre l’importance de savoir l’apprécier. « Nous nous sommes demandé ce que nous allions faire et avons réalisé que trop de structures affichaient de beaux discours. Nous voulions des faits et qu’ils soient parlants immédiatement. » Grâce à l’argent issu de la vente de leur première entreprise, les cofondateurs investissent dans l’aménagement de leurs locaux. « Nous y sommes allés un peu fort car nous avons pris 300 m² de bureaux à deux », avoue le dirigeant sans avoir l’air, pour autant, de regretter.

Il poursuit : « Nous avons mis un million d’euros sur la table, sans business plan avec simplement une vague idée de ce que l’on souhaitait faire. » L’année dernière, à peine leurs voisins partis, ils font le choix de racheter leur espace de travail pour le joindre au leur. Alors qu’une trentaine de salariés travaillent sur place (les autres, consultants, étant régulièrement en déplacement chez leurs clients, ndlr), ils s’agrandissent pour une surface totale de 700 m². « Les personnes qui découvrent nos locaux se disent souvent que, si l’on a dépensé autant dans ce sens, cela est sans doute que le bien-être des salariés est au rendez-vous », confie-t-il.

Une maison mère, cinq filiales, et de l’innovation

Au cours de l’interview, le cofondateur revient plus en détail sur le concept d’Ividata : « Le groupe se compose de cinq filiales. Se doter d’entités juridiques indépendantes présente l’avantage de pouvoir piloter plus facilement ces marques, qui ont des clients spécifiques. » L’idée consiste d’abord à récupérer et à stocker les données avec Ividata Value, spécialisée dans la production informatique, puis à les traiter à l’aide d’algorithmes, avec Ividata Stats. Parce que la composante métier reste à considérer, Ividata Link s’occupe du développement applicatif permettant de visualiser les données traitées.

En accompagnant les projets, Ividata Expertise permet, quant à elle, la prise de décision en temps réel. Enfin, Ivizone se présente comme un centre de R&D intégré à l’entreprise. Elle constitue un moment clé de son développement : celle-ci passe d’une simple activité de conseil à l’innovation. Selon Ian Bradac, lorsqu’on se lance dans ce secteur, la difficulté réside bien souvent dans le fait d’être en avance sur le marché : « Avant de vendre à des grands groupes, ces derniers doivent d’abord s’organiser et changer les mentalités. Étant donné que nous finançons nous-mêmes notre centre de recherche grâce au groupe, même s’il génère de la perte, nous pouvons évoluer au rythme de nos clients, sans pression. »

Une ambiance libre, presque « bon enfant »

En se baladant dans les locaux aux côtés de Louis Texier, celui-ci nous informe qu’ils comprennent six salles de réunion et trois espaces dits de détente. Au sein de l’un d’entre eux, grand, lumineux, mêlant lit et chaises suspendus, coussins géants et peluche géante grise en forme de chien que l’on aurait fait avec un ballon à sculpter, un salarié passe un appel. « Il est fréquent que des commerciaux passent des appels dans le lit suspendu », précise le Responsable de communication. Habillé en jean, tee-shirt bleu et s’amusant avec une balle en mousse verte, nous apprenons qu’il s’agit de Romain, l’un des business managers. « Le « Venez comme vous êtes » était déjà pris ! », lance le dirigeant avec humour pour évoquer l’aspect « free wear » (littéralement « tenues libres », ndlr) présent chez Ividata.

Disposé à l’américaine en s’ouvrant sur les bureaux, un espace cuisine propose cafés à volonté et corbeille de fruits. Prévue initialement pour huit personnes, la table pour déjeuner se révèle bien souvent « remplie par une vingtaine de salariés dont le dirigeant. Nous mangeons généralement tous ensemble, avant de faire une sieste, pour certains d’entre nous », confie Louis Texier tout en nous indiquant la salle de jeux vidéo, où, selon lui, tous les soirs, s’organise un match ou tournoi de football sur la console.

L’entreprise : un bien communautaire grâce à la redistribution

Du petit espace type « salon de terrasse » au hamac disposé sur de la pelouse artificielle où se déroulent fréquemment des entretiens d’embauche, selon Ian Bradac, tout semble avoir été pensé pour le bonheur des salariés.

Pour le dirigeant, le mix entre bien-être, ambition et redistribution se place comme un élément clé. « À chaque fois qu’on atteint les résultats espérés ou lorsque nous les dépassons, nous nous demandons comment dépenser une partie de cet argent pour nos salariés. On organise des challenges bien-être ainsi », déclare-t-il. À titre d’illustration, si tel palier de chiffre d’affaires est atteint, ils engagent une masseuse, qui vient chaque semaine au bureau, d’après le cofondateur. « Des prestataires bien-être tels qu’un sophrologue, un mentaliste, un chef pâtissier, un maître sushi…, viennent également sur place. Nous organisons d’autres types d’évènements assez régulièrement comme des afterworks : soirées dans des bars, au restaurant, en boîte de nuit…, afin que chacun, même nos consultants qui, habituellement, sont sur le terrain, ait le sentiment d’appartenance à l’entreprise », ajoute Ian Bradac. T

oujours dans cette démarche « bien-être », l’année dernière, ils ont participé à leur première enquête Great Place to Work® (l’entreprise a fini 36e en 2016 et 19e en 2017 au classement de celles de 50 à 500 salariés, ndlr). Plus qu’une reconnaissance, cela leur a permis de prendre du recul sur ce qu’ils mettent en place pour leurs salariés afin de déterminer les points à améliorer. Au-delà de cela, l’impact se mesure au niveau du recrutement.

Créer son propre label et viser l’excellence

L’entreprise détient également son propre label, Iviwell : « Nous l’avons d’abord créé parce qu’on y croit », affirme le dirigeant. « Nous nous sommes aussi demandé comment attirer les nouvelles générations, qui ne se dirigent plus nécessairement vers les grands groupes mais privilégient la liberté et le bien-être », poursuit-il. Pour eux, le label constitue une manière de s’engager sur le bien-être de leurs salariés.

Des outils de mesure de satisfaction en temps réel ont, dans la même idée, été développés. « Par exemple, chaque vendredi, les salariés reçoivent un mail avec des questions leur demandant comment s’est passée leur semaine, pourquoi et si nous pouvons faire quelque chose pour améliorer cela. L’intégralité des feedbacks est récoltée et analysée afin de progresser », précise le cofondateur.

Derrière ce côté « redistribution », l’ambition ne doit toutefois pas être oubliée, comme le rappelle le dirigeant : « Nous fonctionnons sur la base d’un management à la cool/participatif mais les objectifs ne doivent pas être laissés de côté. Nous pouvons nous permettre tout ce bien-être parce que l’entreprise dégage des profits. » Il ajoute : « Cette part d’autonomie et de liberté nécessite de l’engagement et un peu de contrôle, ce qui explique que nous prônons l‘excellence. »

Entre solidarité et pression positive

En déambulant dans l’espace, une forme de transparence entre les différentes salles nous interpelle. « Il est possible de voir d’un bout à l’autre des bureaux grâce aux baies vitrées  », explique Louis Texier. Effet d’optique ou manière de lier les équipes, quoi qu’il en soit, « tout le monde reste solidaire », lance le jeune Responsable de communication, qui travaille chez Ividata depuis près d’un an. « Si quelqu’un va mal, une équipe se forme pour l’aider à remonter la pente », ajoute-t-il. Dans le même temps, une forme de pression positive se dégagerait : « Nous sommes entourés de talents donc nous nous mettons tous plus ou moins la pression pour être au niveau. Lorsqu’on recrute une personne qui ne correspond pas à l’état d’esprit, l’organisation la rejette naturellement, un peu comme des anticorps lorsqu’un virus est détecté dans un corps. »

Côté horaires, ceux-ci restent libres à partir du moment où les objectifs sont respectés. Le dirigeant revient sur ce point fondamental à ses yeux : « Notre organisation implique des objectifs réalisables et les salariés, autonomes, veulent les atteindre. Un équilibre pas évident à mettre en place et tourné vers la personnalité de ces derniers, qui ont compris leur rôle. Chacun sait pourquoi il bosse. »

Récemment, les cofondateurs, pour qui se créer mais surtout, saisir des opportunités demeure essentiel, ont intégré une agence de communication digitale, Ohwee, afin de proposer à leurs clients, en plus de l’expertise sur l’ensemble des métiers du Big Data, celle sur le digital. Pour clôturer cette visite, chez Ividata, si l’avenir n’est pas une donnée mesurable, profiter de l’instant présent peut quelquefois l’embellir.

Les grandes valeurs de l’entreprise

  1. Innovation. Nous essayons de pousser les innovations de nos collaborateurs pour réaliser plein de projets.
  2. Bien-être. Nous tentons également de mettre en œuvre un certain nombre de choses assez nouvelles en rapport avec le bien-être.
  3. Excellence. Nous avons de l’ambition. Elle se traduit par l’envie d’aller loin et d’avoir les meilleurs chez nous.

OpenClassrooms rend l’éducation plus accessible tout en créant des emplois

Né alors que son cofondateur, Mathieu Nebra, était encore au collège, le projet d’OpenClassrooms a, depuis, bien évolué. La plateforme de formation continue en ligne délivre désormais des diplômes certifiés par l’État et propose une offre de garantie de l’emploi, une première en France. Immersion.

Un petit coin de Paradis. 

Il est environ 9h15 lorsque nous nous retrouvons face à une grande grille noire, située dans le 10e arrondissement de Paris, sur laquelle est inscrit en lettres blanches « CITE PARADIS ». Une fois les portes franchies, il nous reste seulement quelques mètres à parcourir avant de rejoindre l’immeuble d’OpenClasrooms. À l’intérieur, le parquet grinçant nous laisse penser à un bâtiment ancien. Un petit ascenseur nous mène au quatrième étage. Sur le palier, directement sur notre droite, l’inscription « OpenClassrooms » apposée sur la porte nous confirme notre arrivée à destination. À peine la sonnette a-t-elle retentie qu’Annelise Bourelle, la responsable de communication, nous accueille. Dès l’entrée, nous découvrons un espace harmonieux composé de petits poufs colorés. Du rouge, orange et jaune se mêlent autour d’une table basse sur laquelle trônent divers magazines.

Rendre l’éducation accessible à tous. 

Les présentations faites, Annelise nous propose de commencer par visiter leurs locaux de 400 m², proposition que nous acceptons (il faut bien avouer que nous sommes aussi là pour cela). Elle nous conduit alors dans une grande pièce scindée en deux parties. D’un côté, un coin cuisine/lunch où siège, au milieu, une table de type pique-nique, sur laquelle se trouvent diverses viennoiseries destinées aux équipes. Des bancs en bois contrastent avec des meubles modernes rouges ou noirs. De l’autre côté de la pièce, un espace « Meetup Éducation » se voit entouré d’un grand et confortable canapé gris (nous l’avons testé pour les besoins de la rédaction).

La responsable de communication nous explique qu’il s’agit « d’un espace prévu pour rencontrer différents acteurs intervenant dans les domaines de l’éducation ». La pièce suivante nous révèle un espace commercial. « Des box servant d’isoloirs et agrémentés de coussins sont établis pour l’équipe, particulièrement pour ceux qui souhaitent passer des coups de fil », ajoute Annelise. Sur l’un des murs, la mention « Rendre l’éducation accessible à tous » inscrite sur fond orange rappelle la principale mission d’OpenClassrooms. Pas le temps d’aller plus loin, l’un des deux cofondateurs, Mathieu Nebra, vient à notre rencontre afin que l’on puisse échanger avec lui.

Passer du Site du Zéro à OpenClassrooms. 

Installés dans une salle de réunion originale, où les murs sont en réalité des baies vitrées, Mathieu Nebra revient sur la naissance du projet : « L’idée a vu le jour alors que j’étais encore au collège. Elle part d’une frustration qui repose sur la difficulté de trouver des cours pour débutant, faciles à comprendre. » Le cofondateur raconte : « Je cherchais des livres pour apprendre à créer un site web en langage HTML et suis allé à la Fnac.

Sur la couverture, était systématiquement indiqué que l’ouvrage s’adresse à des professionnels du secteur ». Mathieu décide alors de réécrire l’un de ces livres et lance, en 1999, le projet sous le nom du Site du Zéro, destiné au départ à quelques amis. En plein dans ses études d’ingénieur, le cofondateur décide de se pencher plus sérieusement sur le projet, voyant que celui-ci suscite un certain intérêt. Le bouche-à-oreille fait le reste et l’entreprise change de nom en passant de Simple IT à OpenClassrooms en 2013. Mathieu Nebra explique les raisons de ce changement de nom : « Nous savions que nous allions entamer la création de diplômes et nous ne nous imaginions pas le faire sous le nom du Site du Zéro. Nous souhaitions également nous développer à l’international et avions besoin d’un nom qui fasse directement référence à l’éducation ».

Favoriser la cohésion des équipes. 

En poursuivant notre visite, nous constatons que les équipes se répartissent par domaine d’expertise : administratif, marketing, technique, commercial… Des murs peints en orange, aux couleurs de l’entreprise, mais surtout des poutres en bois et des salles de réunions informelles nous interpellent. « Ces espaces ont été créés afin de favoriser la transparence en interne », explique Annelise Bourelle. Dans le même temps, nous faisons la connaissance de Romain, membre de l’équipe technique, qui travaille depuis cinq ans chez OpenClassrooms.

Il nous fait part d’une habitude propre à son équipe : « Tous les matins, à 9h45, nous faisons ce qu’on appelle un stand up. Chacun annonce ce qu’il compte faire pendant la journée et ceux qui arrivent trois fois en retard payent le petit-déjeuner ! », lance-t-il avec le sourire. Côté horaires, les salariés des autres équipes restent assez libres et cela s’effectue en « bonne intelligence ». La preuve étant que, sur les coups de 10h30, les salariés s’avèrent deux fois plus nombreux qu’à notre arrivée… Nous apprenons également que des afterworks, des séminaires, des sorties au cinéma ou dans des parcs d’attractions mais aussi des « team lunches », qui consistent à « désigner qui mange avec qui », existent pour renforcer les liens entre les équipes. 

Un business model qui a fortement évolué. 

« Lorsque nous avons commencé le site, assez rapidement, nous sommes parvenus à réaliser 50 % de notre chiffre d’affaires grâce à la publicité et 50 % grâce à la vente de livres papiers, dérivés des cours gratuits du site », explique Mathieu Nebra. Progressivement, la vente de livres diminue et les entrepreneurs se concentrent sur la publicité, un modèle qu’il juge aujourd’hui comme « trop invasif ». Selon lui, « il valait mieux faire payer une petite portion de personnes en introduisant de nouveaux services plutôt que rester 100 % gratuit avec des pop-ups trop envahissants ».

Ainsi, l’entreprise passe, en 2013, du « tout gratuit » au freemium (modèle incluant une partie gratuite et une partie payante dite « premium », ndlr). En novembre 2016, les formations proposées obtiennent l’autorisation de délivrer un diplôme de niveau reconnu par l’État, enregistré au RNCP (Répertoire National de la Certification Professionnelle) de niveaux I et II (équivalents à bac +2 et bac +3, ndlr).

À l’occasion de la remise des trois premiers diplômes délivrés par OpenClassrooms, François Hollande et la ministre du Travail leur rendent visite : « Ce n’est pas tant les mots du Président qui m’ont touchés, bien que la démarche fût saine et positive, mais ceux des personnes reconverties grâce à nous », confie le cofondateur. « Je me rappelle d’une personne qui avait dit : « Surtout, n’arrêtez pas, vous avez changé ma vie ». Pour l’équipe, cela vaut toute la motivation du monde. »

Faire reconnaître une formation par l’État : un véritable enjeu. 

Si l’on en croit Mathieu Nebra, deux moments clés ont contribué à la certification par l’état de leurs formations. Le premier concerne leur association avec une école reconnue : « Nous formons en ligne et, après que les étudiants soient passés devant le jury de l’école, le diplôme peut leur être délivré », explique le cofondateur. La seconde étape renvoie directement aux diplômes délivrés par OpenClassrooms, axés sur des métiers de développeurs.

Mathieu Nebra détaille la procédure d’instruction qu’il leur a fallu entreprendre : « Nous avons créé un dossier décrivant la manière dont nous validons les compétences des étudiants et celle utilisée pour vérifier la démarche d’employabilité. Une fois cela effectué, une commission a statué et nous a donné l’autorisation de délivrer des diplômes certifiés par l’État pour cinq ans. »

Au bout de ces cinq années, il leur faudra donc refaire un dossier et surtout, prouver que le taux d’employabilité des personnes ayant suivi la formation s’avère suffisant : « Si, sur les x milliers de personnes formées, le pourcentage à trouver un emploi se révèle trop faible par rapport à la moyenne du marché, l’État nous retire l’accréditation. Autrement dit, elle ne nous est pas renouvelée. », précise-t-il. Pour favoriser ce point, alors qu’ils disposent d’environ 70 % professeurs freelance et de 30 % permanents, « une sélection est réalisée avant le recrutement des professeurs et des mentors, qui accompagnent les étudiants. Les professeurs ne détiennent pas nécessairement de diplôme général mais plutôt des compétences spécifiques à leur domaine d’activité », ajoute Erwan Poiraud, le directeur du Pôle éducation.

Des équipes responsables et bienveillantes. 

Au cours de notre visite, les salariés paraissent calmes et concentrés, a priori, aucune tension en vue ce jour-là. Lors de notre entretien avec Mathieu Nebra, ce dernier évoque l’ambiance au sein de l’entreprise : « Il y a une forme de bienveillance. Chacun suppose à la base que l’autre est de bonne foi. » Le cofondateur perçoit également ses équipes comme responsables : « Tout le monde essaie de faire de son mieux et s’il y a une erreur ou un échec, ils ne cherchent pas à blâmer mais à trouver des solutions pour parvenir à de meilleurs résultats. »

Il nous apprend également que des séances dites de « post-mortem » sont régulièrement mises en place. Elles consistent, lorsque quelque chose a fini par échouer, à se réunir pour en discuter, analyser la situation et voir comment éviter de reproduire cette erreur. Pendant les séminaires annuels, « des décisions, qui ne sont pas nécessairement celles que nous (les cofondateurs, ndlr) aurions prises, sont, par ailleurs, décidées. Nous invitons, encore une fois, les gens à trouver les solutions par eux-mêmes », ajoute-t-il.

Si des conflits surviennent, par exemple, « il faut les traiter. Ce n’est pas évident car cela s’avère une question de gestion des égos mais les membres des équipes doivent pouvoir se faire confiance ». Le cofondateur conclut : « C’est le travail de toute une vie mais, à mes yeux, de cette façon, on parvient à produire le meilleur écosystème et le meilleur fonctionnement d’équipe. »

Entre ambition et prise de risques. 

En nous baladant dans les bureaux, nous découvrons un deuxième espace cuisine, une sorte de mini bar avec des chaises hautes ainsi qu’un petit coin canapé, dans lequel une salariée s’est assise pour travailler, un casque sur les oreilles. Tout autour, trois salles de réunion aux murs « transparents » demeurent inoccupées sauf une, où s’est déroulé l’entretien avec Mathieu Nebra. « Nous prenons le parti pris assez fort de parler du monde de demain plutôt que celui d’hier, surtout que les choses évoluent très vite dans le domaine dans lequel nous nous trouvons. »

Avec pour but d’atteindre les 500 diplômes délivrés par l’État en 2017 et les 20 millions d’inscrits d’ici 2020, l’objectif d’OpenClassrooms se présente comme ambitieux.

D’autant plus que, récemment, ils ont lancé ce qu’ils appellent l’« Emploi garanti », une première en France. Selon le cofondateur, l’idée s’avère de garantir à toute personne qui obtient un diplôme chez OpenClassrooms de trouver un emploi dans les six mois, sinon l’entreprise lui rembourse sa formation. « Pour nous, il s’agit simplement de la matérialisation de notre mission », lance Mathieu. « Elle demeure de rendre l’éducation accessible à tous et notre vision s’avère d’aider les individus à trouver un emploi ou les faire évoluer dans leur poste », ajoute-t-il. Ils projettent d’ailleurs d’afficher publiquement et en temps réel, d’ici la fin de l’année, la proportion de personnes à trouver un emploi par parcours, en combien de temps et avec quel salaire en moyenne. Une manière de rester fidèles à eux-mêmes, c’est-à-dire le plus transparent possible.

Leboncoin, une entreprise pas comme les autres

Le célèbre service, dont la marque apparaît souvent dans les classements comme l’une des préférées des Français, nous a ouvert ses portes le temps d’une immersion dans l’entreprise. Fantastique « trouvaille » de locaux avec une ambiance à la fois studieuse et détendue dans un cadre pour le moins sympathique.

Un immeuble moderne-chic.

Vendredi, nous nous retrouvons à Paris entre la Gare de l’Est et Strasbourg-Saint-Denis en direction des locaux de Leboncoin. Il est 16 h lorsque nous arrivons devant la grande entrée, association d’une imposante baie vitrée et d’une architecture haussmannienne. Nous nous dirigeons vers l’accueil puis sommes orientés vers la Mezzanine. La décoration reste moderne et parsemée d’éléments originaux et plus anciens, avec quelques plantes qui lui confèrent une touche chaleureuse. Caroline Grangié, responsable relations médias, ne tarde pas à nous accueillir le sourire aux lèvres en compagnie d’Alexandre Collinet, directeur général adjoint. Notre première impression de cet immeuble de cinq étages, qui disposera bientôt d’un vaste showroom dans son entrée, est qui allie à la fois le moderne et l’élégance.

Une première phase pionnière.

Nous nous installons dans une « bulle » (ndlr : une salle de réunion fermée mais disposant d’une vitre) où nous demandons à Alexandre Collinet de nous retracer l’histoire de l’entreprise. Il nous explique que le lancement du site s’est effectué en 2006 mais « qu’il n’y avait pas autant de catégories ». L’entreprise lancée par Schibsted et Spir en joint-venture démarre son aventure comme de nombreuses start-up avec une équipe réduite de deux personnes (Olivier Aizac et un développeur). Elle fait ses débuts dans les locaux de 20 minutes dont les deux entités sont également actionnaires puis se déplacent à Levallois pour rejoindre les locaux de Spir Communication.

Fin 2009, elle se déplace rue du Louvre, sur un premier plateau de 180 m2, dans lequel notre interlocuteur passe son entretien. Nous retenons de cette phase initiale les mots suivants riches de sens : « la première phase pionnière avec Olivier représentait une vraie innovation. Le web offrait des accès à tous les biens partout dans le monde. Leboncoin a pris le contrepried en prenant le pari de la proximité et en remettant la carte de France au centre, il s’agissait d’une première innovation. Ensuite, les équipes ont travaillé sur la qualité des annonces et ont mis en place un business model basé sur la gratuité alors que l’usage de l’époque était de demander des frais d’insertion, une vraie rupture ».

Une deuxième étape décisive.

À son arrivée en début 2010, l’équipe s’est agrandie mais elle est encore à taille humaine puisqu’elle n’est composée que d’une quinzaine de collaborateurs. Peu après son intégration, Leboncoin connaît un premier grand changement puisqu’il passe  d’un produit parmi d’autres à une « véritable entité ». En cause ? Le rachat par Schibsted en novembre 2010 des 50 % de parts de Spir Communication, qui a permis à l’entreprise de connaître vraiment son essor. Le dirigeant nous explique que : « l’autre actionnaire avait d’autres intérêts déjà dans le secteur de la petite annonce donc il devenait compliqué de ne pas marcher sur les  plates-bandes des autres entités ».

Avant la séparation, l’entreprise continue tout de même de se développer puisqu’elle passe de quinze personnes à trente-cinq en fin d’année 2010. Les recrutements s’accélèrent puisqu’ils sont déjà une centaine en 2011. Fin 2013, après s’être installés sur plusieurs plateaux, ils quittent les lieux pour se rendre rue Lavoisier dans des locaux de 2 500 m2.

Une structure de la direction un peu différente.

Au début de l’aventure, Olivier Aizac, tient les rênes avec Antoine Jouteau et Alexandre Collinet, tous deux DGA. L’un gère la partie produit et commercial et l’autre la finance et le juridique. Lors du départ d’Olivier Aizac, début 2015, au Brésil d’où il gère le développement de sites jumeaux du Leboncoin en Amérique du Sud, Antoine Jouteau prend la Direction générale.

Notre interlocuteur gère quant à lui la finance, les RH, le juridique, la stratégie corporate, le laboratoire d’innovation, les acquisitions et la partie data. Le départ du père fondateur représente un véritable défi pour les dirigeants. « Olivier était très investi jusque dans la validation des annonces, dans le détail. Il passait du temps au support client et à répondre lui-même. Il était très apprécié et respecté. Au final, il est toujours compliqué de reprendre la main derrière une telle approche et personnalité ».

Mais Antoine Jouteau décide du virage mobile et les deux dirigeants fédèrent les éléments autour de ce projet. « Antoine a fait un boulot remarquable. Cette décision a permis de mobiliser l’ensemble de l’entreprise autour de ce projet qui a duré un an et de lui donner des services nouveaux et fondateurs à la troisième ère de la boite. En 2015, c’était notre meilleur résultat au label Great place to work. Et nous avons pu poursuivre notre développement et passer de 150 à 212 millions de chiffre d’affaires. » Aujourd’hui, 65 % du trafic s’effectue via mobile contre 15 % à 20 %, 3 à 4 ans auparavant. Une transition réussie avec des défis différents comme celui du taux de conversion. « Nous avons mis en place une vraie infrastructure Big data qui nous permet aujourd’hui de gérer nos 9 milliards de pages et 60 % des internautes qui viennent sur leboncoin. »

Une sélection fondamentale…

Pour réussir cette ascension, l’entreprise bénéficie d’une force vive de plus 500 collaborateurs, aujourd’hui, dont 330 présents dans le bâtiment plus ceux appartenant à une structure acquise (les dénicheurs) par l’entreprise. 140 personnes sont également présentes sur 2 sites de ventes de Reims et Monceaut les mines. « Avec 150 recrutements, prévus cette année, nous nous interrogeons sur l’intégration rapide des salariés. Les actifs de la société, c’est certes la marque, les serveurs et le logiciel mais surtout les hommes ! Peu de personnes partent et nous sommes heureux d’être Great Place To Work depuis 5 ans » nous confie le dirigeant.

L’humain est au centre de ses préoccupations et le dirigeant nous raconte qu’il « connaissait tous les prénoms jusqu’à il y a 6 mois, à 500 cela devient un peu plus compliqué ». Nous nous sommes beaucoup investis dans les recrutements. Olivier, Antoine et moi, nous rencontrions tous les candidats. Déjà pour s’assurer qu’ils avaient les bonnes valeurs. Nous avons toujours privilégié les savoir-être aux savoir-faire ». Pourquoi ? « Nous pouvons apprendre à un développeur à coder sur une nouvelle technologie ou à un collaborateur à travailler sur de nouveaux outils. Par contre, apprendre à quelqu’un à être pragmatique, je vous souhaite bon courage s’il ne l’est pas naturellement ».

… Mais une intégration qui l’est tout autant.

« Nous avons investi très rapidement sur le management. Il nous fallait des managers qui managent de la même façon que nous avec les mêmes valeurs au centre ». Pour permettre cette transmission, les dirigeants mettent en place 10 jours de formation. Si l’intégration est importante, il reconnaît être influencé par la culture du Groupe NRJ pour lequel il a travaillé avant de rejoindre Leboncoin. Il nous explique : « Nous nous sommes dit qu’il fallait que nous construisions une histoire collective très vite car le web va encore plus vite que les médias et donc il fallait que nous fassions en sorte que les collaborateurs passent des bons moments ensemble car même si chacun travaille dur, même s’il peut y avoir un conflit entre les équipes, une fois que nous avons fait la fête ensemble, chacun essaie de le résoudre ».

La recette de Leboncoin en quelques mots ? Créer une histoire collective, bien définir la direction et investir sur le management. Des évènements sont ainsi organisés comme le séminaire annuel où l’entreprise emmène tous ses collaborateurs 3 jours « dans une destination sympa » (Islande, Maroc, Sicile…) dont celui en Islande qui demeure le meilleur souvenir du dirigeant. Elle organise également des fêtes comme la crémaillère et des rencontres 2 fois par an avec l’ensemble des équipes pour présenter le bilan et les objectifs de l’entreprise. Occasion pour chacun de faire le point sur toutes les activités de manière transparente.

Un concept particulier de hiérarchie.

Leboncoin aime être original. S’il n’a pas adopté totalement le mode projet, il n’est pas non plus resté sur une hiérarchie classique. Pour ce faire, le dirigeant a commencé par un changement d’environnement qui est devenu « dynamique même si nous n’étions pas partis dans ce sens » nous confie le dirigeant. S’ils se sont laissés convaincre, c’est parce que, pour le dirigeant, l’environnement devait être « en cohérence avec la culture de l’entreprise et du digital (adaptabilité, changement, disruption) ».

Le quotidien dans l’entreprise est simple : pas de bureaux attitrés même pour la direction, chacun s’installant dans une zone à peu près définie, en changeant régulièrement de voisin, en pouvant se mettre dans une « bulle » s’il le désire ou pour travailler de manière transverse avec d’autres équipes. Ainsi, la boîte est structurée et bénéficie de l’alignement managérial car chacun possède un responsable de type classique mais peut travailler aussi avec d’autres secteurs « comme par exemple lorsque nous lançons une fonctionnalité. Il nous fallait casser les silos hiérarchiques et que les collaborateurs puissent avoir des espaces pour lancer des opérations pendant une semaine dans des « War Rooms comme par exemple dernièrement pour le lancement d’une messagerie interne au site qui va bientôt être lancée ». En résumé les organigrammes demeurent par métiers, mais tout est fait pour que les échanges transverses soient facilités ».

Avant d’arriver à ce concept, le dirigeant nous confie avoir essayé des équipes sans managers pendant 1 an car « il voulait voir les vertus et inconvénients ». Il en retient aussi bien des vertus que des inconvénients comme le manque de vision, de contact humain pour échanger avec le manager.

Des fondamentaux à ne pas oublier.

Pour le dirigeant, s’il est normal d’avoir un babyfoot, le plus important reste « la colonne vertébrale comme les valeurs, la mission et tous les petits à cotés » Il n’aime pas trop « la cosmétique ». Il nous rappelle que dans la plupart des études le sens du travail de chacun reste fondamental même si le cadre, la rémunération et le hiérarchique direct restent des critères de choix. Pour lui, rejoindre Leboncoin, c’est avoir un fixe certes, mais aussi « des bureaux incroyables, une vraie transparence et partage de la stratégie, 2 mois de participations, … ».

Partage de la stratégie car s’il y a bien un mot essentiel, c’est la transparence. L’entreprise transmet ainsi un maximum d’informations notamment grâce à une newsletter de veille tous les 15 jours (qu’est-ce qui se passe, grosse acquisition, grosse disruption), lors de points semestriels, fait participer les salariés à la stratégie à l’aide de challenges de l’innovation… Tout aussi important l’objectif reste « de créer une marque forte avec des valeurs qui s’inscrivent dans le temps ». Nous sommes là pour le long terme, il ne s’agit pas « de balancer des millions dans le SEO et SEM afin de faire croître rapidement une valorisation ».

Les perspectives de développement.

Cette année, l’entreprise va axer sur l’innovation, avec la lancement d’une messagerie pour faciliter encore les échanges entre les utilisateurs, des dashboards plus performants pour les professionnels… Les équipes travaillent aussi sur le transactionnel où « nous cherchons à proposer de manière facultative des solutions de paiement pour éviter que notre client soit obligé de faire du main à la main ou de passer par une autre plateforme, même si nous voulons continuer à qu’ils puissent le faire. Par ailleurs, Leboncoin est devenu un Groupe aujourd’hui. Il réunit d’autres activités que nous comptons développer au travers des sites spécialisés en occasion agricole et BTP (Agriaffaires et MachineryZone) ainsi que le nouveau comparateur de prix leDénicheur, ou encore un accélérateur de start-up… »

Les grandes valeurs de l’entreprise

Définies lorsqu’ils étaient 15 personnes car « il fallait planter un tuteur et faire grandir l’entreprise ». Les  valeurs Leboncoin permettent de faciliter les échanges au quotidien : tous les développements doivent s’appuyer sur elles. Les valeurs sont :

La proximité : être disponible et accessible pour entretenir des rapports honnêtes, francs et directs.

  1. La responsabilité : Chacun doit porter ses projets et prendre des initiatives. Cette valeur correspond aussi bien à l’économie circulaire et au fait de donner une seconde vie aux objets que Leboncoin incarne.
  2. Le pragmatisme : ce qui compte c’est que nous délivrions un service. Peu importe que l’interface ne soit pas la plus belle, du moment qu’elle remplit sa fonction : mettre les gens en relation et faciliter tous les échanges.
  3. L’exigence. Il s’agit de la dernière valeur équilibrante qui a émergé  par la suite. Il faut être exigeant car la volumétrie du site est hors norme. Il ne faut pas que l’entreprise se repose sur ses lauriers. L’exigence se conçoit par rapport à soi-même et son travail.

Le « smarter working » pour booster la performance et la créativité des salariés

Après plus de 50 ans d’activité, Plantronics se place comme l’un des leaders mondiaux en communications audio pour les entreprises et le grand public. Si sa réussite et notoriété ne sont, à ce stade, plus à prouver, son organisation et fonctionnement semblent y être pour quelque chose. Américain ou non, le concept du « smarter working » et des « 4C » auraient tout intérêt à être importés en France. Immersion.

« C’est un petit pas pour l’Homme, un pas de géant pour l’humanité ».

1961, en Californie. Dans un petit garage de Santa Cruz, deux pilotes de ligne, Courtney Graham et Keith Larkin, décident de mettre au point une alternative aux casques d’aviation conventionnels. « Plus petit et plus léger, le produit s’est, d’emblée, révélé un succès. Ils en vendaient aux autres pilotes et compagnies d’aviation puis à celles des tours de contrôle », raconte Paul Clark, Vice-Président et Directeur Général Europe et Afrique, lors d’une interview. « Les opérateurs téléphoniques constituaient les premiers gros clients chez Plantronics grâce à des standards de qualité très forts. Nous travaillions aussi avec la NASA notamment pour toutes les missions de type Apollo », ajoute-t-il.

Huit ans plus tard, Neil Armstrong faisait ses premiers pas sur la Lune, arborant un casque de la marque Plantronics. « C’est un petit pas pour l’Homme, un pas de géant pour l’humanité ». Si l’histoire a commencé dans un garage, en Californie, elle se poursuit, aujourd’hui, au sein de plusieurs pays notamment en France, à Ivry-sur-Seine. Boulevard Paul Vaillant Couturier, les rues sont paisibles en ce milieu de matinée grisâtre. Passés quelques marches, à l’intérieur d’un grand immeuble, nous nous dirigeons vers l’accueil. Après y avoir donné notre nom, nous traversons le hall marbré de blanc et passons un petit portique de sécurité, avant d’emprunter l’un des quatre ascenseurs : « Plantronics ». Nous y sommes.

Un fonctionnement basé sur le « smarter working ».

La moquette grise et les murs blancs, auxquels s’ajoutent quelques touches d’orange et de bleu aux couleurs du logo de l’entreprise, offrent un décor moderne et épuré, sous-couvert d’une ambiance feutrée. À l’entrée, trois petits fauteuils sont disposés autour d’une table basse sur laquelle sont entreposés journaux et magazines. L’office manager, Dorothée Leclerc, nous reçoit, le sourire aux lèvres. À peine le temps d’un café, nous sommes rejoints par Fabrice Berthelot, Directeur régional France et Afrique.

Ce dernier nous propose alors une visite guidée des locaux. Tout au long de notre visite, un point nous interpelle : plusieurs chaises de bureau sont vides. « L’absence de certains salariés s’explique à travers la notion de « smarter working », qui consiste à travailler quand et où bon nous semble grâce à l’instauration d’un management à distance, explique Fabrice Berthelot. Les salariés ne sont donc pas obligés de venir au bureau. L’idée demeure que nous ayons tous envie de nous retrouver plutôt que de percevoir cela comme une contrainte. » Cette acceptation du télétravail permise grâce à des points réguliers, réalisés à distance, se veut également une forme de tolérance qui implique, néanmoins, que chacun atteigne ses objectifs. « La confiance n’exclut pas le contrôle », rappelle le Directeur régional France et Afrique.

Se sentir comme à la maison.

En dessous d’une table où sont entreposés des casques audio de la marque, nous remarquons la présence de casiers nominatifs. « Chaque salarié dispose de son propre casier. Ainsi, il est libre d’y laisser quelques affaires pour pouvoir travailler au bureau ou, tout simplement, s’y sentir bien », explique Fabrice Berthelot. Autre élément marquant de la culture d’entreprise de Plantronics : les salariés, tout comme leurs supérieurs hiérarchiques, ne possèdent pas de bureau attitré. « Il y a les bureaux et la flexibilité des bureaux autour du monde », lance Paul Clark, Vice-Président et Directeur Général Europe et Afrique. « Personne n’a de bureau attitré, ni moi-même, ni le CEO en Californie. »

Ce système, plus « libre », favorise, selon Fabrice Berthelot, les flux et empêche la ségrégation de sorte que les salariés puissent véhiculer à travers les différents espaces et se placer, en fonction de leur humeur, là où ils le souhaitent. Au total, ce sont près de 740 m² de bureaux qui se voient mis à la disposition d’une trentaine de salariés.

L’office manager, Dorothée Leclerc, pointe alors du doigt une armoire où nous avions déposé nos manteaux en arrivant : « Elle permet aux salariés, à peine passés le seuil de la porte, d’y déposer leurs affaires afin qu’ils se sentent comme à la maison. » En plus du bien-être des salariés, ce fonctionnement favoriserait le recrutement, si l’on en croit Fabrice Berthelot : « La nouvelle génération, celle des Millennials, recherche davantage, au sein d’une entreprise, une ambiance qu’une renommée, contrairement à l’ancienne. En ce sens, le bien-être constitue un véritable pouvoir d’attractivité. »

Un traitement acoustique jusque dans les bureaux !

Au-delà de la simple notion de « smarter working », Plantronics base son organisation sur ce que ses dirigeants appellent les « 4C », pour « Communication », « Collaboration », « Contemplation » et « Concentration ». Les open spaces demeurent, bien souvent, bruyants et « nous estimons que nous ne pouvons pas nous concentrer constamment notamment à cause de divers sons émis tels que ceux provenant des appels téléphoniques. Nous avons donc eu l’idée de découper les locaux en plusieurs espaces », lance le Directeur régional.

À l’intérieur d’une salle de réunion, composée d’une banquette, d’une petite table, de quelques poufs et d’un grand mur blanc sur lequel il est possible d’écrire à l’encre effaçable, Fabrice Berthelot attire notre attention sur son traitement acoustique. Le sol mais également les murs, composés de mousse, sont conçus de telle manière à étouffer les sonorités et les bruits environnants. Une astuce pensée jusque dans les moindres détails puisque, pour ne pas entendre les bruits extérieurs mais aussi ne pas déranger les autres, la porte de la salle en question ne comporte pas de serrure… « La pièce est, intégralement, insonorisée pour profiter d’échanges feutrés », ajoute-t-il. S

ur la même idée, des fauteuils en forme de grandes coquilles situés dans l’open space permettent de se couper quasi-entièrement des nuisances extérieures, une fois installé à l’intérieur. Une entreprise à l’écoute de ses salariés…

« C » comme « concentration ».

Un double écran d’ordinateur, un dispositif de bureau « assis-débout » ainsi qu’un casque audio sans fil forment un poste de travail lambda chez Plantronics. « Un système de disponibilité reste également prévu pour chacun des postes de l’espace. Une lumière rouge signale que le salarié est en ligne ou qu’il ne souhaite pas être dérangé, et verte pour indiquer que celui-ci est présent et disponible  », précise Fabrice Berthelot.

Toujours dans cet esprit de favoriser la concentration des salariés, des box insonorisés, appelés aussi « cellules de moines », ont été aménagés. « Une étude révèle qu’il faut, en moyenne, vingt-trois minutes pour redevenir concentrés », affirme Paul Clark. Dotés d’un poste de travail, ces petits espaces favorisent la concentration pendant une durée déterminée. « Des sabliers sont disposés à l’entrée des box et chacun sait que, si ce dernier est occupé, il est interdit de déranger la personne l’occupant tant que le temps n’est pas écoulé, à savoir d’une heure maximum », explique le Directeur régional. « Nos bureaux ont été conçus de sorte à ce que chacun des 4C se mélangent bien. Une place se voit optimisée pour chacune des activités, qui prennent toutes des formes différentes, afin d’éviter toutes les interférences nuisibles », résume le Vice-Président.

Communiquer et collaborer, à distance ?

Pour Paul Clark, la technologie joue un rôle important en matière de communication mais aussi de collaboration : « Nous utilisons beaucoup Skype for business pour pouvoir, par exemple, partager des documents et ne pas avoir nécessairement besoin de se retrouver dans un même lieu pour travailler ensemble. » Il finit par lâcher : « Tout le monde possède un ordinateur et un téléphone portable, ce qui nous permet de co-créer quel que soit le lieu où nous nous trouvons : au café, au bureau, à la maison…, peu importe ! » Chez Plantronics, la question porte davantage sur le résultat que, selon son Vice-Président, sur le fait de « voir des personnes assises derrière leur bureau » : « Nous manageons les personnes par ce qu’elles produisent et non par leur présence. Finalement, on a plus besoin de les voir physiquement mais simplement de regarder leurs résultats. »

Pour lui, la tendance est à la recherche d’un équilibre entre le travail et la vie privée, souvent compliqué car on a besoin de libertés et de plus de contrôle sur notre vie. « Nous proposons à notre staff de choisir son lieu ainsi que ses horaires de travail. Cette approche flexible redonne à chacun une part de liberté et contribue à une bonne ambiance étant donné que les gens sentent que nous leur faisons confiance. »

Un espace qui favorise bien-être et détente.

En déambulant dans les bureaux, une atmosphère calme et paisible semble s’y dégager. Un grand mur végétal entrecoupé d’une fontaine à eau donne le « la ». Alors que plusieurs grands fauteuils offrent une vue sur la Seine, un dispositif de diffusion de sons alimente tout l’espace. « Les conversations issues des appels téléphoniques sont feutrées pour laisser entendre un bruit d’eau qui coule paisiblement, rappelant la Seine », commente Fabrice Berthelot.

De son côté, le Vice-Président revient sur le rapport avec les « 4C » : « Nous avons entrepris des recherches et en avons déduit que les sons naturels notamment celui de l’eau demeurent les plus efficaces en termes de concentration. Ils réduisent la distance de concentration nécessaire entre deux personnes ou bruits à quatre ou six mètres, au lieu de dix avec des bruits d’air conditionné, par exemple. C’est incroyable ! » Si la « concentration » occupe une place prépondérante, la « contemplation » semble, elle aussi, détenir sa place au sein de la culture d’entreprise de Plantronics.

Un espace de jeux où se mêlent canapés en cuir, écran plat, console de jeux ainsi qu’un mini parcours de golf s’intègre, tout à fait, à la logique du fameux quatrième « C ». Non loin de là, un second espace bien-être nous interpelle. Pour les sportifs, vélos, tapis de course et rameur font, cette fois-ci, face à un autre écran plat. En plus d’une douche prévue spécialement pour l’occasion, un traitement acoustique chapote, bien évidemment, le tout, du sol au plafond. Pour les moins courageux ou qui ont, tout simplement, besoin de repos, une salle dite de « sieste » est mise à disposition de ceux qui souhaitent faire un break de quelques minutes ou bien lire, par exemple. « Après la mise en place de ce nouvel environnement, notre turnover s’est révélé de 0 %. Personne n’a souhaité quitter Plantronics ! », conclut avec enthousiasme Paul Clark.

Les grandes valeurs de l’entreprise

  1. Une équipe, une vision. Nous comprenons ce qu’est la stratégie de l’entreprise, c’est ce qui nous réunit.
  2. La satisfaction de nos clients est notre satisfaction. Tout ce que nous faisons consiste à résoudre les problèmes de nos clients.
  3. Nous innovons agilement et bougeons vite. Nous cherchons à conduire l’innovation et ne devons, pour cela, pas avoir peur de l’échec car il fait partie de l’apprentissage.
  4. Nous accordons notre confiance à nos salariés afin d’évoluer vite. Nous ne sommes pas là pour regarder constamment derrière leurs épaules.
  5. Notre réussite repose sur nos équipes. Ce sont les salariés qui font les grandes entreprises.