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Comment obtenir un véhicule d’occasion ?

Pour les artisans et professions libérales, l’utilisation d’un véhicule automobile peut être un véritable atout dans la gestion quotidienne de son activité professionnelle. Il s’agit d’un investissement que certains indépendants cherchent à réduire en s’équipant d’un véhicule d’occasion, plus abordable. Comment obtenir une automobile à petit prix pour son activité pro ?

Pourquoi un véhicule pro ?

Un véhicule peut avoir une utilité cruciale dans le quotidien d’un artisan ou d’une personne qui exerce une profession libérale. On parle ici d’une voiture de fonction, de service, d’un possible utilitaire professionnel mais aussi de tous les véhicules susceptibles d’être employés dans le cadre des activités de l’entreprise (deux-roues, camions, etc.). En tant qu’indépendant, si vous optez pour l’utilisation d’un véhicule dans le cadre de votre activité, cela peut grandement se ressentir positivement dans l’organisation interne de votre quotidien professionnel.

Les manières de procéder

Un plan de financement doit être mis au point afin que vous puissiez déterminer comment agir selon vos besoins et fonds disponibles. Le véhicule peut être acheté comptant auprès d’un concessionnaire, acquis à crédit selon des modalités à définir ou bien loué. Plusieurs contrats sont disponibles, comme une location avec option d’achat du véhicule (vous pouvez devenir propriétaire de la voiture en levant l’option d’achat en fin de contrat) ou une location de longue durée.

Les avantages pour l’activité professionnelle

En tant qu’artisan ou profession libérale, vous avez tout à gagner à financer un véhicule en location pour votre activité. C’est l’assurance d’avoir une voiture toujours en parfait état et entretenue garantissant ainsi votre sécurité.

Se tourner vers l’occasion pour faire des économies

Une voiture d’occasion se révèle économique tant dans l’investissement initial que dans les frais de fonctionnement. Il est possible de repérer rapidement les modèles qui consomment peu et ne tombent pas en panne pour optimiser son achat, et d’éviter les abus grâce au contrôle de la consommation de chaque véhicule.

L’intérêt d’une plateforme professionnelle

L’obtention d’une automobile d’occasion peut passer par une plateforme spécialisée comme Vivacar. Ce service mis au point par CGL, une filiale du groupe Société Générale, permet de choisir des véhicules d’occasion pour son parc automobile d’entreprise auprès d’un vaste choix de concessionnaires. Concrètement, les artisans et professions libérales pourront y trouver des modèles performants à des prix attractifs, tous les véhicules ayant moins de 7 ans et affichant moins de 90 000 kilomètres au compteur. Ce type de plateforme permet de réduire ses coûts tout en ayant l’assurance de pouvoir obtenir rapidement une voiture d’occasion sûre et efficace.

Un entrepreneur du web au profil… atypique ! Benoît Champliaud

Passionné d’informatique depuis son plus jeune âge, Benoît Champliaud est un autodidacte de l’entrepreneuriat. N’ayant pour seul diplôme qu’un brevet des collèges, il est aujourd’hui un expert reconnu de l’e-réputation, le référencement web et la sécurité informatique. Portrait d’un entrepreneur singulier qui a fait sien le mot « persévérance ».

Dans le monde de l’entrepreneuriat, certains profils sont plus atypiques que d’autres. Benoît Champliaud, 31 ans, le regard perçant du haut de son mètre quatre-vingt cinq, fait partie de cette catégorie. Et il semble que cela soit sa plus grande force comme l’explique ce jeune homme doté d’un humour débordant : « Avec un brevet des collèges et trois ans de formation en ébénisterie, on pourrait se demander comment je suis arrivé là où je suis. D’autant plus qu’on m’a souvent dit que je n’irais pas très loin dans la vie. »

De la « bidouille » informatique à sa première SARL

Ce « là où il arrivé » n’est autre que le secteur du web et de l’informatique qui le passionnent depuis son adolescence. « Avec l’émergence d’internet, j’ai commencé à faire du “ hacking” [bidouillage, ndlr]. Et petit à petit, je me suis professionnalisé en apprenant, seul, le codage web et le langage de programmation ». En 2005, cet engouement l’amène à monter sa première société de création de jeux digitaux à tout juste 20 ans.

Jusqu’en 2011, s’en suivent différentes expériences professionnelles, en tant que développeur web avec son agence pour des clients grands comptes (Disney, SFR, Lagardère, L’Oréal, etc.). Parallèlement, il crée sa première SARL en septembre 2011. Baptisée OXO Communication, celle-ci fut la première agence de communication digitale française pour les artisans-commerçants des PMI-PME. « Ensuite, j’ai travaillé pour différentes entreprises spécialistes de l’e-réputation et du référencement SEO. Avec l’importance stratégique qu’a pris le web 2.0 dans les entreprises, des profils comme le mien ont commencé à être très recherchés. Et j’ai su saisir l’opportunité.»

Multi-casquette

En plus de ses compétences en développement web, Benoît Champliaud possède aussi une expertise solide en sécurité informatique. « C’est un domaine en constante évolution, de plus en plus stratégique pour les entreprises », commente le trentenaire passionné. « Beaucoup d’entre-elles ne sont pas protégées comme il le faudrait. C’est la raison pour laquelle je fais aussi de l’audit et crée des softwares dans ce domaine. En ce moment, c’est d’ailleurs ma principale occupation ». Enthousiaste, il ajoute : « Avec un confrère, nous travaillons à l’élaboration d’un système de pare-feu inédit baptisé Super BigWall. Nous sommes en négociation avec une grande entreprise qui souhaite acheter les droits pour utiliser notre logiciel. »

Serial entrepreneur du digital

Aujourd’hui, le serial entrepreneur « qui jongle entre différentes activités chaque jour », partage son quotidien entre le perfectionnement de ce nouveau programme et Hacking and co, sa société spécialisée dans la sécurité informatique et la gestion d’e-réputation. Il assure que l’ensemble de ses activités est rentable et entièrement autofinancée grâce à ses clients.

Mais son quotidien professionnel n’est évidemment pas un long fleuve tranquille. Les problèmes de trésorerie sont probablement ceux qu’il partage avec la majorité de petits entrepreneurs. Il souligne : « Il y en a d’autres bien sûr, mais ce sont des obstacles internes liés aux projets en cours. J’ai la main dessus et on trouve toujours des solutions. C’est une de mes devises. »

Mon travail, ma passion

Lorsqu’il se lève le matin, il n’a pas l’impression d’aller au travail car son métier, c’est sa passion. Pour lui, l’entrepreneuriat représente « la liberté et la créativité ». Levant le regard au loin, il se remémore avec une pointe d’émotion : «J’ai rencontré beaucoup d’obstacles dans ma vie, mais je n’ai aucun regret. Je suis vraiment reconnaissant d’avoir cette vie. Je crois que ma force est d’avoir cru en mon potentiel malgré ce que me disaient les autres… »

S’il devait donner un conseil à un entrepreneur, il lui dirait : « Être courageux, ne pas se laisser trop influencer par les avis des autres, croire en son projet et surtout bien intégrer la notion de “time to market”. On peut avoir une excellente idée mais si ce n’est pas le moment de la monétiser, on échouera. Surtout dans le secteur du numérique. »

De la suite dans les idées

Benoît Champliaud regarde désormais l’avenir avec optimisme : « J’ai toujours su surfer sur la vague de l’innovation digitale et foisonne d’idées en la matière ». Ses prochains challenges ? Développer Hacking and co en France et faire avancer l’intelligence artificielle destinée à la robotique de demain ainsi que des recherches pour la lutte contre la maladie d’Alzheimer. C’est aussi ça Benoît Champliaud, un digital entrepreneur qui, lorsqu’il en a l’occasion, ne manque pas de mettre ses compétences au service de l’intérêt général.

Ces entreprises qui cartonnent dans le luxe

Depuis quelques années, le marché du luxe s’est démocratisé, permettant l’émergence de nouvelles entreprises qui font désormais de l’ombre à des géants tels que Gucci ou LVMH. Aux Etats-Unis comme en France, ces entreprises dynamiques connaissent un succès croissant. Quelles sont donc ces sociétés spécialisées dans le secteur du luxe qui connaissent d’excellents résultats ?

Michael Kors

Ce créateur de mode américain occupe une place importante dans le domaine du luxe aux Etats-Unis. Introduite en bourse en 2011, sa société jouit depuis d’un succès florissant, passant en trois ans de 230 à 700 boutiques à travers le monde ! Les ventes de l’entreprise ont réalisé un bond majeur tant aux Etats-Unis qu’en Europe au cours des dernières années. La marque a su également développer sa plate-forme de e-commerce et s’ouvrir au marché asiatique. Son chiffre d’affaires dépasse actuellement les trois milliards de dollars.

Marc Jacobs

Cet autre styliste américain connaît lui aussi un succès phénoménal dans le secteur du luxe. Il fonde sa propre marque dans les années 1990 et se fait connaître en devenant le directeur artistique des collections Louis Vuitton entre 1997 et 2003. D’abord centrée sur les lignes de vêtements, sa marque a su parfaitement se diversifier en proposant des parfums de luxe, une gamme de montres et de lunettes et plusieurs collections de bijoux. Les sacs Marc Jacobs rencontrent un immense succès ces dernières années, permettant à la marque d’engendrer un chiffre d’affaires d’un milliard de dollars.

Longchamp

Depuis 1955, la marque française Longchamp est présente dans le domaine de la maroquinerie de luxe. Elle s’est ouverte très tôt au marché japonais, dès les années 1970, et a connu un véritable développement à l’international à partir des années 1990. Avec près de 300 boutiques dans le monde, la marque exporte avec succès ses accessoires de mode en jouant la carte du luxe accessible, avec des produits de qualité mais bien plus abordables que ceux de Chanel ou Vuitton. En 2006, la marque prend pour égérie Kate Moss et gagne en notoriété. Symbole du chic à la française, l’entreprise affiche un chiffre d’affaires de 500 millions d’euros.

Jimmy Choo

Ce chausseur de luxe récemment créé (l’entreprise a été fondée en 1996 par Tamara Mellon) fait aujourd’hui partie des marques incontournables dans son domaine. La société a connu le succès grâce aux créations du designer malaisien Jimmy Choo, dont les célèbres stilettos ont été immédiatement adoptées par les stars américaines dès la fin des années 1990. Présente dans plus de 30 pays, la marque compte 120 magasins, dont certains dans les plus belles avenues du monde. En 2014, année de son introduction en bourse, le chiffre d’affaires de la société était de 400 millions d’euros.

Kate Spade

La styliste américaine Kate Spade a également connu un important succès commercial avec sa marque de produits de luxe, les sacs à main constituant son domaine de prédilection. Elle crée sa marque à New York en 1993, en se spécialisant dans les accessoires de mode et la décoration de luxe. L’entreprise fait partie des marques qui montent dans le secteur, comme l’atteste la croissance de son chiffre d’affaires estimé aujourd’hui à plus de 220 millions de dollars.

Ces serial-entrepreneurs qui ne s’arrêtent jamais !

Pour certains entrepreneurs, la création et la revente de sociétés sont devenues le cœur de leur activité au quotidien. Profitant de l’apparition des nouvelles technologies, ceux-ci mettent leur audace et leur volonté d’innovation au service de nombreux projets qui se succèdent au fil des ans. Parmi eux, certains ont connu des succès notables ces dernières années. Quels sont donc ces serial-entrepreneurs qui cherchent à toujours créer de nouvelles opportunités ?

Loïc Le Meur

Ce chef d’entreprise crée en 1996 sa première start-up, B2L, une agence web revendue en 1999 pour 3 millions d’euros. Il répète ce succès initial en 1997 avec Rapid Site, une plate-forme d’hébergement de sites internet vendue deux ans plus tard à France Télécom. La création de sociétés innovantes est le moteur de cet entrepreneur ambitieux, qui fonde en 2003 une nouvelle plate-forme de création de blogs, Ublog, qu’il revend au groupe américain Six Apart. Il applique ce procédé à une autre start-up, Seesmic, une application revendue avec profit en 2012.

Michel Meyer

Michel Meyer fait partie des entrepreneurs en série français les plus célèbres. Il fonde en 1994 une société de prestation de services web, Multimania Production, qu’il mène en bourse en 2000. Il continue par la suite à participer à de nouveaux projets comme l’association PlanetFinance spécialisée dans le microcrédit. Il fonde par la suite Kewego en 2003, une entreprise d’hébergement de vidéos en streaming, qui fait partie aujourd’hui des leaders européens du secteur. En 2011, l’entreprise est vendue pour 26 millions d’euros au groupe américain Kit Digital.

Miguel Membrado

Parmi les créateurs de start-up à répétition, Miguel Membrado se révèle l’un des plus actifs. Dès 1989, il met au point le moteur de recherche Ergosum qu’il revend au groupe Decan en 1995. Il quitte ensuite la société pour fonder l’année suivante l’entreprise Mayetic, plate-forme dédiée au travail collaboratif en ligne. Vendue en 2006, la société lui permet de se consacrer à d’autres projets, cette fois sur le territoire américain. Il fonde ainsi Netcipia à Palo Alto, une start-up fournissant des outils collaboratifs en ligne.

Jean-Baptiste Rudelle

La vie des serial-entrepreneurs mêle aussi bien les succès que les échecs. C’est le cas pour Jean-Baptiste Rudelle, ingénieur de formation, qui voit sa première entreprise, spécialisée dans les appels à prix réduits vers les Etats-Unis, tomber en faillite au bout de six mois en 1995. Quatre ans plus tard, il crée cependant Kewee, une start-up dédiée aux contenus pour téléphone mobiles, qu’il revend en 2003 après une valorisation à hauteur de 10 millions d’euros. Son plus grand succès est finalement la création de Criteo en 2005, qui fait partie aujourd’hui des principales entreprises françaises de reciblage publicitaire en ligne.

Gilles Babinet

Un autre serial-entrepreneur français peut être évoqué en la personne de Gilles Babinet. Celui-ci a déjà fondé pas moins de six entreprises dont les reventes lui ont permis de générer des bénéfices importants. Il crée tout d’abord la société Escalade Industries en 1989, puis l’agence web Absolut Design et ensuite la start-up Musicwave, spécialisée dans le téléchargement de musiques sur téléphone portables, revendue 129 millions de dollars en 2006. Il fonde enfin deux nouvelles sociétés dédiées à la musique en ligne, Eyeka et MXP4.

Portrait de 7 personnalités totalement innovantes

Secteur clé de l’entrepreneuriat, l’innovation est de tous temps indispensable aux entreprises. Le département R&D ou encore les incitations à innover à travers les prix décernés aux inventeurs constituent alors l’une des priorités des entrepreneurs qui veulent réussir. Quelles sont ces personnalités personnalités totalement innovantes qui sortent du lot et font preuve d’une créativité hors du commun dans tous les secteurs ?

Raul Bravo

Âgé de 34 ans le jeune ingénieur Raul Bravo a inventé un système de géolocalisation appliqué à l’industrie afin de rendre automatiques les déplacements des chariots élévateurs. Un laser guide en effet la machine et lui indique quels sont les obstacles à éviter et les tâches à accomplir. Invention destinée à rendre moins pénible et répétitif le travail de tous les ouvriers, ce guidage au laser pourrait bien révolutionner l’industrie.

Rebecca Abergel

Brillante scientifique, Rebecca Abergel a réussi à mettre au point un procédé permettant d’extraire les matériaux radioactifs d’un individu contaminé par les radiations nucléaires. Véritable prouesse médicale, l’invention de la jeune femme intéresse au plus haut point les responsables de centrales nucléaires et les pouvoirs publics.

Rémi Dangla

À seulement 28 ans ce jeune chercheur et déjà fondateur de sa propre société, Stilla Technologies, a inventé des tests génétiques qui repèrent et identifient précisément les molécules d’ADN présentes dans un échantillon sanguin par le biais d’une puce non électronique. Cette puce « microfluidique » permet ainsi aux laboratoires scientifiques d’économiser des sommes non négligeables sur la recherche médicale.

Deniz Dalkara

Spécialisée dans la biologie moléculaire, cette brillante scientifique de 34 ans lutte depuis des années contre les maladies dégénératives de la rétine. Celle-ci a alors inventé un virus visant à copier des gènes puis à mimer leur action sur les cellules de la rétine. Deniz Dalkara pourrait bien rendre la vue à des millions de personnes en les rendant progressivement sensibles à la lumière.

Stanislas Ostoja-Starzewski

Jeune ingénieur polonais âgé de 28 ans, Stanislas Ostoja-Starzewski pourrait bien bouleverser la planète Internet en abaissant considérablement les coûts de connexion. L’ingénieur a en effet mis au point une technologie satellite calquée sur ceux en apesanteur pour développer des réseaux de communication. Ces nano-satellites viendraient ainsi aider tous ceux figurant en zone blanche ou ayant accès difficilement au Web.

Thomas Samuel

Brillant scientifique, Thomas Samuel s’applique à rendre accessible à tous les pays en voie de développement l’électricité. Celui-ci a développé une technologie à mi-chemin des ampoules LED et des panneaux photovoltaïques, qui permettra à ces pays d’obtenir une électricité à bas coûts et facilement accessible. Sans aucune maintenance et sans frais supplémentaires, cette technologie novatrice a déjà été adoptée par les ONG et équipe dorénavant le camp de réfugiés jordanien de Zaatari.

David Vissière

Lauréat du prestigieux prix de l’innovation du MIT Technology, cet ingénieur et polytechnicien âgé de 34 ans a créé son entreprise Sysnav en 2008. David Vissière a en effet inventé un procédé révolutionnaire de géolocalisation sans système GPS. Cette technologie inédite vise alors à pallier les défauts du système de navigation, qui dans 20% des cas est inopérant à cause des champs magnétiques. L’ingénieur a ainsi mis au point un système de géolocalisation qui vient prendre le relais du GPS lorsqu’il est inefficace, ce qui pourrait bien intéresser toute l’industrie de la sécurité, de l’armement ou du médical.

Comment faire fructifier sa trésorerie d’entreprise avec les SCPI ?

Qu’est-ce-que la SCPI ?

Une société civile de placement immobilier est un véhicule de placement immobilier ayant pour objet l’acquisition et la gestion d’un patrimoine immobilier professionnel.

Elle collecte des capitaux auprès des souscripteurs de parts. La SCPI investit ensuite ces capitaux dans des actifs variés, tels que des bureaux, locaux, hôtels, commerces, logements, cliniques etc., destinés à la location.

Les épargnants, selon leur apport initial, vont détenir une certaine quote-part au sein de la SCPI et perçoivent alors en fonction une partie des revenus locatifs de la SCPI.

Le démembrement : une solution de placement pour sa trésorerie

Les sociétés peuvent investir en SCPI pour bénéficier des rendements intéressants procurés par ce placement. Il ne faut cependant pas oublier que la SCPI demeure un placement immobilier long terme, qu’il faut considérer comme un investissement au sein de sa société. La SCPI peut dès lors représenter une partie du placement de trésorerie, pour bénéficier de rendements pouvant dépasser les 5% !

Il est possible d’investir en SCPI de différentes manières : à comptant, pour bénéficier de revenus immédiats ; à crédit, pour bénéficier de l’effet de levier, ou encore en démembrement de parts de SCPI.

Le démembrement en SCPI, comment ça fonctionne ?

Le démembrement de propriété consiste à séparer l’usufruit (droit de percevoir les revenus de la SCPI) de la nue-propriété (propriété des parts).

Le souscripteur qui acquiert la nue-propriété de parts de SCPI ne perçoit pas de dividendes pendant une période définie (et n’est donc imposable ni sur l’impôt sur le revenu, ni sur l’ISF). Cependant, il aura acheté ses parts avec une décote et récupérera la pleine propriété des parts au terme du démembrement. Elle s’adresse aux épargnants qui souhaitent obtenir des revenus à terme (de 5 ans à 20 ans).

Le souscripteur qui achète l’usufruit bénéficie du droit de percevoir la totalité des dividendes pendant la période de démembrement. Il s’adresse aussi bien à des personnes physiques souhaitant bénéficier de revenus complémentaires qu’à des personnes morales souhaitant faire fructifier leur trésorerie.

L’usufruit de parts de SCPI : une solution intéressante pour les sociétés

L’usufruit de parts de SCPI consiste à détenir le droit de percevoir les revenus générés par la SCPI sur une durée déterminée.

Cette méthode de placement s’adresse aux entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés, qui souhaitent valoriser et faire fructifier leur trésorerie.

Le souscripteur de parts de SCPI en usufruit bénéficie d’une importante décote à l’achat et perçoit l’intégralité des revenus de la SCPI pendant le démembrement. Avec les taux d’emprunt bas, en finançant l’acquisition de ses parts de SCPI, il pourra par ailleurs bénéficier de l’effet de levier du crédit.

Les avantages et inconvénients de ce mode d’investissement

Acheter l’usufruit de parts de SCPI présente de nombreux avantages :

  • Le prix d’achat des parts de SCPI est moins élevé que celui de la pleine propriété ;
  • L’usufruitier perçoit l’intégralité des revenus pendant la période de démembrement ;
  • L’usufruitier personne morale, exerçant une activité commerciale, pourra amortir son investissement en usufruit ;
  • L’investissement ne présente pas de risque en capital.

Cependant, ce mode d’investissement présente également certains inconvénients :

  • L’usufruitier est imposable sur l’intégralité des revenus encaissés (en fonction de son régime fiscal : IS ou IR et/ou ISF) ;
  • Les parts démembrées sont très peu liquides ;
  • Le rendement n’est pas garanti ;
  • La perception des revenus est limitée dans le temps. Au terme du démembrement, l’usufruit est automatiquement réintégré à la nue-propriété. L’usufruitier ne perçoit plus rien.

Voir l’article : /article/avantages-investissement-societes-civiles-placement-immobilier-scpi.8540

Exemple de simulation d’investissement en usufruit

Dépôt de nom de domaine et dépôt de marque

L’enregistrement de marques offre de nombreux avantages à une société ou à un particulier comme une protection contre la contrefaçon ou contre les cybersquatteurs. En France, le dépôt de marque doit être effectué auprès de l’INPI, l’Institut national de la propriété industrielle. Cette demande doit être réalisée avec une très grande attention quant à la disponibilité de la marque. La protection peut être étendue au niveau communautaire et international.

Avantages du dépôt de marque

Protection contre la concurrence
Une marque permet de rendre vos services et produits uniques en empêchant vos concurrents d’en faire un usage abusif. Son utilisation devient illégale pour la réalisation de contre-façons ou de produits/services pouvant prêter à confusion.

Protection contre le cybersquattage de noms de domaine
Les noms de domaine sont gérés par l’ICANN, la Société pour l’attribution des noms de domaine et des numéros sur Internet. Cette autorité a mis en place un service de protection des marques: la Trademark Clearinghouse (TMCH).

Les marques enregistrées auprès d’un organisme reconnu comme l’INPI peuvent être ajoutées à la base de données de la TMCH. Cet enregistrement permet la réservation de noms de domaine associés à vos marques durant les 30 jours précédents le lancement d’une nouvelle extension.

La TMCH informe également les marques des enregistrements de noms de domaines abusifs. Ce service propose aussi de déposer jusqu’à 50 labels par marque afin de bloquer la réservation de noms de domaine.

Capitaliser autour de votre marque
Une marque déposée permet de consolider la réputation de ses produits et services. L’impossibilité de détourner l’image d’une marque permet d’instaurer avec les clients, actuels ou futurs, une relation de confiance.

De plus, une marque possède une valeur commerciale. Son développement facilite la mise en place d’un réseau, la création de partenariats et également d’apports financiers.

Déposer une marque

Enregistrement national d’une marque
Une marque peut être constituée d’éléments verbaux (mots ou groupes de mots, lettres, chiffres, noms patronymiques, sigles, slogans, …) et/ou de signes figuratifs (dessins, logos, formes et sonores associés ou non à des éléments verbaux).

Vérifier la disponibilité de la marque
Avant de déposer une marque il est conseillé, bien que non obligatoire, de consulter les bases de données de marques déjà enregistrées. L’INPI propose un outil de recherche sur son site internet.

La vérification de l’existence d’une marque ne doit pas se limiter à son nom exact. Les ressemblances orthographiques, phonétiques et intellectuelles doivent être recherchées afin de ne pas enregistrer une marque déjà déposée. Le non respect d’une marque peut entraîner une action en justice. Les poursuites peuvent aboutir au versement de dommages et intérêts, au paiement d’une amende et à une peine de prison.
L’INPI conseille de mandater un de ses professionnels afin de ne pas enregistrer une marque existante.

Choix de la Classe(s) d’une marque
Les marques enregistrées par l’INPI sont « rangées » en classes. Le choix de cette classe peut s’avérer complexe. Il est recommandé de prendre conseils auprès d’experts ou de l’INPI afin de ne pas commettre d’erreurs. Cette « catégorisation » est appelée classification de Nice. Elle est consultable sur le site de l’INPI.

La Marque est Enregistrée
Après dépôt auprès de l’Inpi, une marque peut faire pendant deux mois l’objet d’une opposition. A la fin de cette période, la marque est enregistrée et est ensuite publiée au Bulletin officiel de la propriété industrielle (Bopi).

Après cet enregistrement, vous obtenez le monopole d’exploitation de la marque pendant 10 ans, renouvelable indéfiniment.
Si votre marque est protégée, vous êtes tout de même en charge de vérifier qu’elle n’est pas utilisée ou détournée.

Enregistrement communautaire et international d’une marque
La protection d’une marque peut être très simplement étendue au niveau communautaire et international.

La marque communautaire
Une demande unique auprès de l’Office de l’harmonisation dans le marché intérieur (OHMI) permet d’obtenir une protection de sa marque sur l’ensemble du territoire de l’Union Européenne. Cette requête peut être réalisée par l’intermédiaire de l’INPI. La marque communautaire est renouvelable tous les 10 ans.

La marque internationale
Après avoir demandé ou enregistré une marque en France, vous pouvez demander une protection dans plusieurs pays auprès de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI). La demande doit obligatoirement être effectuée par l’intermédiaire de l’INPI.

Déposer le nom de domaine associé à une marque

L’acquisition du nom de domaine associé à une marque peut être réalisée avant l’enregistrement de la marque. Il est même fortement conseillé d’effectuer la réservation le plus rapidement possible. La règle avec les noms de domaine est simple: les premiers arrivés sont les premiers servis.

Si le nom de domaine associé à votre marque a été réservé par un tiers et qu’il n’est pas exploité, vous pouvez récupérer ce nom de domaine. Pour ce faire, vous pouvez contacter le propriétaire et lui faire valoir vos droits. Si le transfert du nom de domaine n’est pas obtenu, vous devez alors vous tourner vers un avocat.

Afin de protéger votre marque du cybersquatting, il est possible, comme expliqué plus haut, d’utiliser le service Trademark Clearinghouse de l’ICANN.

Ces grandes enseignes qui révolutionnent le secteur de la boulangerie

Ces dernières années ont été marquées par l’éclosion de grandes chaînes dans le secteur de la boulangerie. Ces entreprises innovantes ont su en moins de dix ans gagner de nombreuses parts de marché dans un secteur fortement concurrentiel, au point de voir émerger quelques leaders incontournables. Quelles dont donc ces grands enseignes qui sont parvenues à révolutionner le secteur de la boulangerie ?

Paul

Fondée en 1889, la boulangerie Paul occupe la première place française en matière de points de ventes (plus de 500) et de salariés (10000 environ). L’entreprise appartenant au groupe Holder a su innover en développant sa chaîne de magasins centrée sur la fabrication et la vente de pain, tout en élargissant ses services à la restauration rapide et à la sandwicherie. L’enseigne est présente à ce jour dans plus de 30 pays, aussi bien en Europe qu’en Afrique, en Amérique et en Asie. Elle compte plus de 200 franchises uniquement en France. Son chiffre d’affaires est estimé à 340 millions d’euros.

Le Pain Quotidien

Cette chaîne de boulangerie créée à Bruxelles en 1990 connaît également un important succès, en se positionnant sur le créneau des produits biologiques. Son fondateur Alain Coumont a réussi à développer le groupe en Belgique, puis à conquérir le marché américain à partir de 1997. Depuis les années 2000, l’entreprise s’est recentrée sur la nourriture bio, qui représente actuellement plus de 75 % de ses produits vendus en magasin. Comptant dix établissements uniquement à Paris, le groupe se développe dans les grandes villes françaises et sur les marchés émergents comme au Brésil ou à Singapour, pour un chiffre d’affaires de 250 millions d’euros.

Marie Blachère

Cette enseigne de boulangerie traditionnelle a été fondée en 2004. Son positionnement consiste à défendre la fraîcheur des produits et à proposer à ses clients des promotions avantageuses tout au long de l’année. En à peine une décennie, le groupe est devenu l’un des principaux noms de la boulangerie française, avec plus de 150 boutiques en propre. L’enseigne joue la carte de la proximité et vante les qualités artisanales de sa production, dont sa baguette traditionnelle. Elle ne communique pas son chiffre d’affaires mais on l’estime supérieur à 250 millions d’euros.

Pétrin Ribeïrou

Ce réseau de boulangerie mise lui aussi sur les méthodes traditionnelles pour se faire connaître auprès du grand public. L’entreprise a été créée en 1991 par Jean-Pierre Séguy et a connu tout de suite un fort développement avec ses pains maison, ses nombreuses pâtisseries et surtout son système de franchise. En 2011, après des démêlés judiciaires avec d’anciens franchisés, l’enseigne a décidé de se développer uniquement via ses propres succursales. Son chiffre d’affaires dépasse actuellement les 50 millions d’euros.

Le Grenier à pain

Depuis sa fondation en 1998 par Michel Galloyer, cette chaîne de boulangeries connaît un succès croissant. La volonté du groupe a été de rapidement s’internationaliser afin d’exporter le savoir-faire français dans le monde. Avec plus de trente magasins en France et une vingtaine à l’étranger (Japon, Chine, Russie, Roumanie, Liban, etc.), l’enseigne réunit plus de 300 salariés, dont 70 apprentis. Depuis 2010, son chiffre d’affaires, en hausse, a passé la barre des 20 millions d’euros.

L’entrepreneur à l’écoute des audioprothésistes

Xavier Aumont, 50 ans, est le fondateur d’Archean Technologies, qui développe depuis janvier 2005 des solutions de sonorisation des lieux publics. 

Après un diplôme en Système Electronique et Automatisme, Xavier entame un parcours professionnel au sein de grands groupes comme Elis, LaPoste et Tyco, où il occupe différents postes de chef de produits et de directeur technique.

Mais, passionné de R&D, d’innovation et de solutions techniques, il se sent un peu à l’étroit en tant que salarié et décide de se tourner vers l’entrepreneuriat. « Aujourd’hui, après 11 ans de création de boîte, je me rends compte que j’ai un profil d’entrepreneur » explique-t-il. « Je n’ai pas pu faire ce que je voulais au sein de grands groupes. » Au contact de ses clients de l’époque, il remarque qu’il existe une forte demande de modernisation dans le secteur de la sonorisation des lieux publics. Les solutions existantes sont anciennes et les clients attendent des technologies beaucoup plus fonctionnelles que celles présentes sur le marché. En 2005, Xavier passe le cap et crée son entreprise pour répondre à ce besoin. C’est la naissance d’Archean Technologies.

Progressivement, l’entreprise se structure et le fondateur construit une offre européenne complète en matière de sonorisation. Cette dernière arrive à maturité en 2013. Cette année-là, l’entrepreneur identifie un besoin supplémentaire. « Avec le vieillissement de la population, les besoins en appareillage auditif sont en constante augmentation » explique-t-il. « La perte d’audition liée à l’âge concerne jusqu’à 50 % des personnes âgées de plus de 50 ans. Dans ce cadre, s’appareiller est essentiel, car cela permet à la fois de préserver une qualité de vie et les fonctions cérébrales. »

L’entrepreneur imagine alors CarlW, un nouvel outil de mesure  qui permet à l’audioprothésiste de qualifier rapidement et précisément le réglage d’une prothèse auditive. Ce nouveau système remplace les tests de répétition de mots qui sont peu fiables, longs et fatigants pour les personnes âgées. L’appareil de mesure utilise les dernières technologies de reconnaissance vocale et les résultats d’études comportementales.

« Nous avons remporté un concours régional au démarrage, ce qui nous a permis de fédérer un consortium de chercheurs qui nous ont rejoints  pour trois ans de R&D » détaille Xavier, qui vient d’entamer la phase d’industrialisation du système, dans le but de développer un prototype qui sera commercialisé à la fin de l’année 2016. Un jeune docteur en Sciences du Langage vient de rejoindre l’entreprise et de nouveaux emplois durables devraient être prochainement créés. « L’assureur Aviva, dans le cadre de son appel à projets La Fabrique Aviva, a souhaité récompenser notre projet en nous apportant un soutien financier de 50 000 €. » raconte Xavier. « Cette récompense devrait pouvoir nous permettre d’embaucher rapidement deux personnes, au développement et au marketing. » conclut-il.

Interview de Fanny Moizant, Cofondatrice de Vestiaire Collective

Fanny Moizant est la cofondatrice de Vestiaire Collective, un site de revente de vêtements et d’accessoires de mode et luxe d’occasion. Le site, lancé en octobre 2009, est aujourd’hui implanté dans cinq pays différents, dont les états-Unis. Le temps d’un entretien, elle nous a ouvert les portes de son parcours et de sa réussite entrepreneuriale. Rencontre.

Quel a été votre parcours professionnel juste après vos études ?

Je possède une trajectoire relativement classique. J’ai fait une école de commerce à Reims puis mes premières armes en tant que stagiaire dans le domaine de la mode chez Dim ou encore John Galliano. Au-delà de mon goût personnel pour cet univers, ces expériences m’ont d’ailleurs donné très envie de me lancer dans la mode ! Mais en sortant d’école en 2001, je me suis rendu compte que le marché était très tendu et qu’il demeurait difficile d’obtenir un poste de chef de produit. D’autant que je n’étais pas spécialement attirée par le milieu du luxe qui, lui, fonctionnait bien. J’ai donc saisi l’opportunité de travailler pour une société de décoration. Il s‘agissait d’un groupe dans lequel je travaillais au marketing. Je m’adressais aux grandes enseignes de distribution. Il s’agissait d’une excellente école, mais les produits ne me correspondaient pas. Pendant les six ans où je suis restée dans l’entreprise, il a fallu que je m’extraie de mon schéma personnel afin de bien comprendre mon audience et ma cible pour bien faire mon travail.

Que s’est-il passé après cette expérience ?

J’ai fait un break professionnel pour élever mes enfants. En trois ans, j’ai eu deux petites filles. Entre mes deux grossesses, j’en ai profité pour m’inscrire en master à l’Institut Français de la Mode (IFM). Il s’agissait d’un bon moyen pour retrouver ce secteur que j’avais un peu quitté. En France, tout est tellement cloisonné qu’il a fallu que je repasse par cette étape pour regagner de la crédibilité sur le marché. En parallèle, je pense que je portais secrètement en moi la volonté de lancer un jour mon propre business. Je viens moi-même d’une famille d’entrepreneurs. L’étincelle est donc arrivée à ce moment-là. Le désir de revenir dans la mode était très fort et j’ai identifié l’entrepreneuriat comme un bon moyen d’y parvenir.

Une famille d’entrepreneurs ? C’est-à-dire ?

Mes parents étaient commerçants, ils ont toujours développé leur propre business. Ma mère a géré de nombreuses boutiques pendant mon adolescence et je l’ai toujours énormément secondée. Je me situais donc déjà un peu au confluent de la mode et du business. J’ai toujours entendu mes parents parler de leurs soucis liés à l’entrepreneuriat. La prise de risque et l’engagement permanent dans son travail sont progressivement devenus des notions familières. Inconsciemment, cela m’a beaucoup marquée. Mon frère est également entrepreneur, car il a monté plusieurs sites internet avant de se consacrer à une carrière dans le milieu High-Tech, chez des pontes comme Google, Microsoft, etc.

Pourquoi ne pas avoir entrepris directement en 2001, à la sortie de l’école ?

Je ne me sentais pas formée, trop jeune et immature. J’avais besoin de me confronter au monde du travail, d’apprendre la pratique d’un métier. Après 6 ans dans le milieu professionnel et l’expérience de la maternité, qui m’a apporté une forme de maturité, je me sentais prête à mener mes propres projets.

Après votre congé maternité, pourquoi ne pas être tout simplement retourné au salariat ?

J’étais une salariée contente d’apprendre et de progresser, mais j’avais envie de travailler avec des personnes qui m’inspiraient, me correspondaient, avaient les même besoins et les mêmes attentes. En plus de cela, je ne voulais en aucun cas revenir dans un schéma classique, dépendant des horaires, d’un cadre plus ou moins strict et imposé. J’avais envie d’un mode de vie différent, de mieux maîtriser mon temps et mon énergie pour gérer ma nouvelle vie de maman au mieux. Entre nous, c’est un véritable leurre ! Mais à l’époque, j’associais l’entrepreneuriat à la liberté.

Ce n’est pas le cas ?

Il y a effectivement une liberté certaine dans l’entrepreneuriat. Mais la réalité, c’est que l’on travaille deux à trois fois plus qu’un salarié classique et que le travail ne s’arrête pas à la porte du bureau. L’entrepreneuriat constitue un sentiment de liberté mêlé à un niveau de responsabilités très fort. à l’inverse, l’entrepreneuriat charrie avec lui son lot de passion et vous apporte une satisfaction permanente. C’est extrêmement galvanisant de se dire que l’on a créé une aventure et qu’on la développe en permanence. En ce qui concerne Vestiaire Collective, je suis particulièrement fier d’avoir créé près de 200 emplois en France et à l’international. L’entrepreneuriat, c’est un mélange de tout cela : liberté, responsabilité et fierté.

Concrètement, comment a émergé ce désir de création ?

Cela m’est venu à l’esprit lors d’un cours de création d’entreprise donné à l’IFM. Vous savez, on a beau porter l’envie de lancer un projet, l’éternelle question que chaque créateur en herbe se pose reste : « qu’est-ce que je vais faire, dans quoi vais-je me lancer ? » Le professeur de ce cours nous avait donné une petite astuce. Pour trouver une idée, il nous a conseillé de travailler sur nos insatisfactions. Concrètement, il nous a invités à noter tous les jours sur un petit carnet les petits problèmes de la vie quotidienne, ce qui nous frustre, nous agace, nous ennuie, ce qu’il nous manque, etc. En agissant ainsi, selon lui, nous deviendrions à même d’identifier des besoins, d’où peuvent naître des entreprises ! Le conseil m’a marquée. J’ai commencé à le mettre en pratique, jusqu’au jour où, en lisant un article de presse en 2008, je me suis renseignée sur les bloggeuses mode qui, pour pallier leur problème de consommation de mode, avaient commencé à revendre sur leur propre blog les vêtements qu’elles ne portaient plus. à titre de consommatrice, le phénomène m’intéressait, mais je n’étais pas prête à aller acheter car le processus me semblait complexe. Il fallait aller sur le blog tous les jours, envoyer un e-mail pour réserver la pièce, puis envoyer un chèque… J’ai identifié cette insatisfaction, et l’idée de proposer une seule plateforme pour donner de la visibilité à toutes ces filles me semblait un concept intéressant. L’idée de Vestiaire Collective est née à ce moment-là.

Racontez-nous la genèse de l’aventure entrepreneuriale.

Avant d’avoir cette idée, j’avais aussi pensé à des projets, notamment une idée autour de la réfléxologie, que j’ai eu à la suite d’un voyage en Asie. Mais je n’ai jamais développé une de ces idées, car je n’étais pas complètement convaincue et ne me sentais pas capable de mener le projet. En revanche, en identifiant le besoin qui s’apparentait à Vestiaire Collective, j’ai senti profondément à quel point j’étais convaincue par ce modèle, qu’il allait devenir porteur. Je n’avais aucun frein à m’y jeter à fond ! J’ai donc rassemblé les idées et commencé à construire un tout premier Business Plan. Je me suis mise à travailler très vite.

Sauf que tout ne s’est pas déroulé comme vous le souhaitiez…

Exactement. En réalité, par le passé, j’avais déjà soumis mes précédentes idées à mon frère qui avait systématiquement émis des « gentilles » critiques à l’égard de ces projets. Concernant Vestiaire, je ne voulais pas qu’il sabote l’idée, donc je n’ai pas voulu la lui soumettre. Au bout de quelques semaines de travail, sans être au courant de l’idée, il m’a mis en copie d’un e-mail en me présentant un ami, Sébastien Fabre, ex-salarié de chez Microsoft, qui lançait… exactement le même concept que celui auquel j’avais pensé ! J’ai eu un peu peur… Je ne voulais surtout pas lâcher l’idée. Il n’y avait pas trente-six solutions : soit nous devenions concurrents, soit nous nous associions. Nous nous sommes rencontrés, et le courant est très bien passé entre nous.

Vous avez donc débuté l’aventure Vestiaire Collective avec lui.

Tout à fait. à l’époque, il était déjà associé avec Henrique Fernandes et Sophie Hersan, et il travaillait avec Alexandre Cognard et Christian Jorge sur la partie technique du projet. La bonne nouvelle, c’est que j’apportais la touche marketing à tout ce petit groupe ! Ils étaient spécialisés en logistique, produit, business développement, technologie, mais pas en marketing ! Je leur ai apporté des idées nouvelles. Nous avons décidé de nous lancer ensemble et quelques mois après cette entrevue, nous avons lancé un site internet. Au départ, il s’appelait « vestiaire de copines ». C’est un nom fantastique pour attaquer le marché Français. Mais lorsque, un an et demi plus tard, nous nous sommes rendu compte que nous avions une partie de notre business qui venait de l’étranger de manière organique, il a fallu se développer à l’international. Nous avons réalisé qu’une place de marché n’avait pas vocation à rester focalisée sur la France. Nous avons tout de suite traduit le site et ouvert notre premier bureau à Londres en 2012. La même année, nous avons changé de nom pour Vestiaire Collective.

Quel a été le parcours de financement ?

Nous avons levé de l’argent en « Love money » au départ, en 2009. Après une levée en amorçage avec Zadig & Voltaire en janvier 2010, nous avons fait entrer le fonds Ventech en juin, ce qui nous a permis de prendre les premiers bureaux, de recruter du personnel et de construire le business. En 2012, Balderton Capital nous a aidés à financer l’ouverture à l’international et à ouvrir nos premiers bureaux à Londres. Puis, Condé Nast et Idinvest sont entrés au capital en 2013, pour financer le départ aux états-Unis et l’ouverture de bureaux sur place en 2014. Plus récemment, en septembre 2015, le fonds Eurazeo nous a apporté son concours avec Idinvest. Au total, nous avons levé environ 64 millions d’euros depuis la création de l’entreprise.

Depuis 2013, vous vivez à Londres. Pourquoi ?

Entre 2012 et 2013, nous avons mis en place une équipe anglaise. Mais en 2013, la responsable de ce pôle a eu une belle opportunité et a rejoint les rangs de Pinterest. Avec ce départ, nous nous sommes rendu compte qu’il demeurait compliqué de diffuser notre ADN et notre savoir-faire à une équipe physiquement éloignée de Paris. Afin de développer le business de façon locale, nous avons pris la décision d’envoyer sur place un membre de l’équipe fondatrice. Je suis partie et j’ai récupéré la charge de la partie internationale de notre activité.

Quel est votre regard sur les différences entre le business en France et en Grande-Bretagne ?

En Angleterre, les gens sont plus orientés sur le business qu’en France. Cela facilite beaucoup de choses en tant qu’entrepreneur, dont le networking ! Il règne ici une énergie créatrice folle qui me donne la pêche. Côté management, c’est pareil. Lorsque je suis arrivée, j’ai managé les équipes avec mes travers de française, en leur spécifiant ce qui n’allait pas. Ils m’ont tout de suite remise à ma place en me disant qu’ici, on parlait d’abord de ce qui était bien réalisé, et qu’ensuite on évoquait les points à améliorer. En France, j’avais tendance à voir le verre à moitié vide. Ici, je le vois à moitié plein. Cela procure un dynamisme fou !

Comment fait-on pour faire accepter à son entourage cette expatriation ?

L’excitation de l’entrepreneur prend le dessus. à titre personnel, j’avais déjà donné à mes deux filles une ouverture à l’international, car elles faisaient partie d’une école internationale. J’avais, sans le savoir, préparé le terrain. J’ai vu cette expatriation comme une opportunité de faire connaître aux enfants une autre culture. En deux mois, nous étions installés à Londres. Mon mari continue en revanche à travailler à Paris, dans le domaine de la banque. Il n’a pas pu s’expatrier complètement, il partage son temps entre les deux villes.

Comment fait-on pour concilier efficacement vie professionnelle et vie personnelle ?

Il faut faire des concessions en permanence ! L’idée, c’est d’arriver à consacrer du temps, pas en quantité mais en qualité, à ses enfants et son mari, tout en jonglant avec le travail au quotidien. J’attache une grande importance à voir mes enfants un peu le matin et un peu le soir, je ne transigerai jamais là-dessus. Mais une fois qu’ils sont couchés, je me remets au travail. Le week-end, j’essaye de ne pas trop travailler. D’autant que nos deux filles doivent aussi composer avec un papa et une maman qui voyagent pas mal… Une de mes clés pour réussir à concilier les deux consiste à communiquer beaucoup avec mon mari et mes filles sur mon travail. Je leur parle de ma vie de tous les jours, et ils comprennent très bien mon quotidien.

Vous arrivez à déconnecter totalement ?

Non pas vraiment. Cela m’est encore très difficile. Mais j’y travaille (rires) !

3 Conseils de Fanny Moizant

  • Savoir s’entourer. Il s’agit d’une qualité très forte de l’entrepreneur. Si vous ne savez pas vous entourer, vous n’irez pas très loin. Même avec la meilleure idée du monde, si vous n’avez pas l’équipe pour la mettre en œuvre, ce n’est pas possible…
  • Etre passionné.  Si vous ne ressentez pas profondément une passion pour votre projet, vous allez lutter pour le développer et franchir les obstacles. La vie d’entrepreneur, c’est un looping permanent constitué de hauts et de bas. Si vous n’êtes pas convaincu par votre projet, le quotidien sera difficile à vivre.
  • Ne pas avoir peur de l’inconnu ! Une composante de l’entrepreneuriat pousse le dirigeant à être confronté en permanence à des événements qu’il ne connaît pas ni ne maîtrise, et sur lesquels il doit pourtant prendre une décision. Il faut donc être à l’aise avec la prise de risque.