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E-commerce : les sites de ventes privées en pleine diversification

L’avènement du Web et des nouvelles technologies ont imposé aux commerçants et boutiques physiques traditionnelles la vente en ligne qui prend une place de plus en plus prépondérante chaque année. Le e-commerce a révolutionné les habitudes des consommateurs et a démocratisé les sites de ventes privées. Créées à l’ère de l’an 2000 et longtemps réservées à la mode, aux voyages et aux produits de luxe, elles touchent aujourd’hui un ensemble varié du commerce comme les ustensiles de cuisine, les aliments, les boissons alcoolisées ou encore les produits high-tech et électroménager. Elles englobent également des publics spécifiques de la population, du parent au senior en passant par l’enfant ou la personne seule.

Les ventes privées, un élément incontournable du e-commerce.

Chaque année, le e-commerce continue sa progression en France. Au deuxième trimestre 2018, les ventes en ligne ont augmenté de 14,4 %, soit 22 milliards d’euros, selon les chiffres de la Fevad ( Fédération du e-commerce et de la vente à distance, ndlr). Ce chiffre se justifie par la hausse de la fréquentation d’achat avec + 21 % par rapport à l’an dernier étroitement lié à l’augmentation des sites, plus de 20 000 et d’acheteurs, environ 448 000. Les sites de ventes privées, proposant à ses membres, des produits limités à des prix cassés et aux réductions allant jusqu’à -70 %, prennent une grande place dans ce secteur. Face au géant américain Amazon qui obtient plus de 28,5 millions de visiteurs uniques par mois selon les chiffres du 2e trimestre 2018 de l’Observatoire des Usages Internet de Médiamétrie pour la Fevad, le leader français des ventes événementielles, Vente-Privée, n’a pas à rougir de sa deuxième place avec 13,8 millions de visiteurs par mois dépassant ainsi la Fnac avec 13,7 millions et avec en moyenne, plus de trois millions de clients sur le site par jour. Il réalise également un important chiffre d’affaires en 2017 avec environ 1,4 milliard d’euros tandis que son confrère Showroomprivé affiche 655 millions d’euros.

Des sites de plus en plus diversifiés

Sur ce secteur des ventes événementielles en ligne, les acteurs se sont multipliés. Certains se sont même spécialisés dans des domaines particuliers, comme Homméos. Créé fin 2017 par Simon Vancoppenolle et Olivier Danniau, le site est unique réservé à la gente masculine sur lequel vêtements, produits esthétiques et accessoires sportifs se côtoient. Quant à la plateforme Bébéboutik, lancée par  Frédéric Durand en 2012, elle est complètement dédiée à la famille et aux enfants avec quatre catégories de produits comme les matériels de puériculture et les jouets. Certains sites sont consacrés aux animaux comme Mon Animal Privé fondé en 2015 par Séverine Paraillous et Elodie Fauqueur, qui vend de l’alimentation, des vêtements, des accessoires et marchandises d’hygiène ainsi que de beauté pour les chiens et chats. Pour s’y retrouver dans ces ensembles impressionnants d’offres et promotions, le site Ventes privées France se positionne comme un guide précieux consacré aux ventes privées en ligne. Le consommateur est efficacement aidé dans ses recherches grâce un agenda journalier des opérations mis en place par les leaders du secteur comme Vente-privee.com et Showroomprivé ainsi qu’un annuaire des grandes marques fréquemment distribuées. Grâce à leur onglet « produits », une personne peut facilement trouver les éléments qu’elle souhaite acheter selon des thèmes comme « Mobilier & décoration » ou encore « bricolage & jardinage ».

Si les réseaux sociaux sont des véritables piliers pour promouvoir et rendre visibles les sites de  ventes en ligne notamment privées, ils tentent également de se lancer dans ce secteur. D’après The Verge (site américain qui parle de l’actualité technologique et des médias, ndlr), Instagram plancherait sur une application dédiée au e-commerce dans laquelle ces utilisateurs auraient la possibilité d’acheter les produits et découvrir les offres des marques qu’ils affectionnent.

AdTech : ces start-up qui mettent en œuvre la publicité du futur

À l’heure où les Smartphones, ordinateurs, tablettes et objets connectés se multiplient et que le e-commerce s’impose durablement dans le monde, le marché de la publicité n’a plus rien avoir avec celui d’hier. La révolution numérique a complètement bouleversé ce secteur, avec une mutation constante et l’apparition de nombreux acteurs, notamment ceux de l’AdTech, diminutif de « Advertising Technology ». Faisant référence aux technologies publicitaires digitales, ce domaine rassemble des solutions novatrices qui permettent d’optimiser l’achat et la vente d’espaces publicitaires. Pour déployer le futur visage de la publicité, des start-up font leur entrée en proposant leur expertise et leur innovation. Zoom sur deux d’entre elles.

Conformément aux précisions de Magna/IPG Mediabrands (entreprise américaine développant des stratégies d’information, d’investissement et d’innovation pour les médias, ndlr), les dépenses publicitaires mondiales devraient augmenter de 6,4 % cette année pour afin d’atteindre 551 milliards de dollars. Quant au marché publicitaire en ligne mondiale, il a atteint 228,44 milliards de dollars de chiffres d’affaires en 2017 selon eMarketer (société américaine d’études de marché, ndlr). Dans l’Hexagone, il a dépassé les quatre milliards d’euros l’an dernier, d’après l’Observatoire de l’e-publicité. Alors que les investissements mondiaux dans les entreprises de l’AdTech ont chuté de plus de 30 % en 2016, la France a progressé en faisant ce secteur, le troisième en termes de levées de fonds avec 286 millions d’euros sur 2 milliards au total. Pour développer la publicité de demain, des start-up proposent leurs solutions technologies innovantes.

Kino-Mo et son ventilateur holographique Hypersvn

Des publicités qui prennent vie et semblent voler dans les airs. C’est l’exploit que la start-up britannique Kino-Mo fondée par Kiryl Chykeyuk en 2012, a réussi à effectuer avec sa solution intitulée Hypervsn. Elle prend la forme d’un ventilateur fonctionnant grâce à un système d’hélices composées d’un faisceau LED. La grande vitesse de rotation de l’objet permet de le rendre invisible et donne l’illusion d’un hologramme fluide en trois dimensions et en haut résolution projetant des images ou des vidéos. Conçu pour être monté sur des murs ou à l’aide de cloisons mobiles ainsi que brancher sur des prises standards, il est extrêmement léger, 2,8 kilos au total, consomme peu d’énergie, environ 65 watts et fonctionne 24 heures sur 24. Ce projecteur est contrôlé à distance via une plateforme de gestion dédiée permettant de créer et de planifier ces visuels tout en collectant des données et analyses. Un moyen efficace d’attirer et captiver des clients potentiels, de stimuler les ventes et transmettre une image innovante de sa société. Selon Vadzim Tsitou, associé de l’entreprise sur le marché asiatique, des commerçants ont vu leurs ventes augmenter de 30 %, leur chiffre d’affaires de 47 % et leur clientèle de 35 % grâce à la technologie. Les centres commerciaux, les casinos et les marques s’en servent pour afficher de nouveaux produits, des indications ou leur logo dans la vitrine ou à l’intérieur de leurs établissements. Le client peut ainsi voir flottés dans les airs, des chaussures de sport, un téléphone portable ou encore un hamburger. Hypervsn a déjà été utilisée par des sociétés telles que Coca-Cola, McDonald’s, Red Bull, Adidas, Intel et Carrefour. La start-up a également créé une technologie équivalente permettant d’utiliser les roues d’un vélo pour visualiser des hologrammes publicitaires.

Vyking et ses solutions de réalité augmentée

Lancée en 2015 par Matthew Klimpke et Thibault Marion de Procé, la start-up Vyking est spécialisée dans l’application de la réalité augmentée au Marketing en proposant des solutions pour les marques, l’e-commerce et les plateformes mobiles. Avec un objectif, celui de normaliser les expériences publicitaires immersives d’un nouveau genre. Elle propose la création de kits de développement par le biais de sa technologie de vision par ordinateur et par son système de suivi du visage en 3D. S’ajoute également un service d’analyse et des outils de création en trois dimensions. Pour toute marque ou plateforme d’applications, l’entreprise propose des solutions utilisant la reconnaissance faciale et gestuelle. Un mode « Immerse Face Lenses » (« Lentilles Immersives » en français, ndlr) permet aux utilisateurs d’interagir avec celui-ci en devenant par exemple via son Smartphone, un super-héros emblématique. Quant à « Immersive World Lenses » il modifie la réalité existante et son environnement en ajoutant des visuels 2D/3D comme une voiture ou des flocons de neige. Du côté du e-commerce, la start-up peut effectuer des simulations d’essai avec des graphiques 3D haut de gamme. Via une application de marque ou d’entreprise, des clients peuvent en direct depuis leur téléphone portable et en fixant l’appareil sur leur visage, essayer du maquillage, des bijoux ou des lunettes. Les consommateurs ont également la possibilité de tester des paires de chaussures virtuelles s’adaptant à leur pied, directement avec l’écran de leurs Smartphones avant de décider ou non de l’acheter en ligne. Des marques comme Nike et Lascote ont été séduits par ce procédé et l’ont appliquée dans leur stratégie marketing.

Avec leurs différentes technologies, ces start-up mettent en place la publicité du futur. Dans cet univers de l’AdTech, nombreuses sont les jeunes pousses à se développer, mais leur part est moindre face à des géants du numérique comme Google et Facebook. Ils ont captent plus de 92 % du marché de la publicité en ligne sur mobile en France en 2017 selon l’Observatoire de la e-publicité. Avec cette concentration des parts de marché sur les puissantes sociétés de Larry Page et Sergueï Brin ainsi que de Mark Zuckerberg, le nombre de sociétés indépendantes de l’AdTech a chuté de 21% en cinq ans, selon Luma Partners (banque américaine d’investissement spécialisée dans les médias numériques et le marketing, ndlr). L’Autorité de la concurrence (autorité administrative indépendante française luttant contre les pratiques anticoncurrentielles et d’étudier le fonctionnement des marchés, ndlr) approfondit depuis mars dernier son examen du marché  et cette position écrasante des firmes de la Silicon Valley. Elle penserait potentiellement engager une enquête contentieuse en cas de non-respect des règles de concurrence.

Rentrée : ces entreprises à l’assaut du marché des fournitures scolaires

Le lundi 3 septembre fut le grand jour pour reprendre le chemin de l’école pour un peu plus de 12,4 millions d’élèves, collégiens et lycéens. L’occasion de sortir son sac, ses cahiers, ses stylos ou sa calculatrice. Chaque année, le marché des fournitures scolaires est observé par un certain nombre d’entreprises notamment celle de la papeterie et de l’écriture. D’autres sociétés cherchent à faire de ce moment clé de l’année, un vecteur de promotion et de commerce, via des produits pratiques et novateurs. Zoom sur quelques-unes d’entre elles.

L’éducation pèse lourd en France. En 2016, le pays a consacré environ 150 milliards d’euros à son système éducatif, soit 6,7 % du PIB, selon une note d’information publiée en décembre 2017 par le  ministère de l’Éducation nationale. Quant à la filière française des EdTech , ces start-up dotées d’un savoir-faire technologique au service de la connaissance, l’apprentissage et la transmission, elle représente plus de 89 millions d’euros en 2017, d’après une étude réalisée par le cabinet Deloitte (groupe d’expertise comptable anglo-saxon, ndlr) pour la Caisse des Dépôts.

Au niveau du marché des fournitures scolaires dans l’Hexagone, 600 millions d’euros de chiffres d’affaires ont été enregistrés pour la rentrée 2017, selon un bilan de GfK (Gesellschaft für Konsumforschung, société pour la recherche sur la consommation en français, institut d’études de marché allemande, ndlr). Plusieurs entreprises s’acheminent vers ce troisième secteur pour proposer leurs produits, différents de la concurrence.

Reversible et sa gamme de fournitures recyclés

Créée en 2006 par Jean-Marc et Marie Imberton, l’entreprise lyonnaise Reversible propose une solution innovante et écologique, celle de fabriquer des sacs, des accessoires et des objets design comme des luminaires en récupérant de nombreux matériaux usagés. Sols vinyles, gazons synthétiques des terrains de sport, bâches publicitaires en PVC (polychlorure de vinyle, matière plastique,  ndlr), tissus de parapentes et d’airbag, affichages en maille ou encore emballages en verre, plus de dix matériels qui reprennent une seconde vie grâce à la société. Les productions sont effectuées par des ESAT (Etablissements et Services d’Aide par le Travail, structure permettant aux personnes en situation de handicap d’exercer une activité, ndlr) ou par des ateliers favorisant la réinsertion.

Pour la rentrée 2018, elle propose une gamme de sacoche, de cartable et de trousses. Un simple sac de transport de grains de café venu du Brésil ou du Nicaragua peut ainsi se transformer en besace ou trousse d’écolier. Un ballon de basket devient un petit sac pour entreposer des objets du quotidien tandis qu’un sol vinyle marron se métamorphose en cartable ou en porte-documents élégant. Le prix varie de 12 à 148 euros selon son type de produit. Ce modèle d’économie circulaire et écologique a séduit un certain nombre d’entreprises comme l’enseigne de magasins Nature & découverte, la banque BNP Paribas, la chaîne de télévision Canal + et WWF (World Wide Fund for Nature, Fonds mondial pour la nature en français, organisation non gouvernementale internationale, dédiée à la protection de l’environnement, ndlr).

NumWorks et sa calculatrice française

Concurrencer sur le marché français, le japonais Casio et l’américain Texas Instrument, les deux géants internationaux des calculatrices graphiques. C’est l’ambition que la start-up tricolore NumWorks de Romain Goyet, passé par Apple, s’est fixée depuis sa création en 2016. Visant les lycéens, sa machine de calcul scientifique dispose de vingt heures d’autonomie, de 262 144 couleurs pour une qualité d’image optimale et pèse 167 grammes pour dix millimètres d’épaisseur, faisant d’elle la plus légère et la plus fine au monde. Son autre particularité est qu’elle est la seule aujourd’hui à intégrer l’application Python, un langage de programmation puissant et grandement apprécié par les développeurs. Le dispositif intègre également différentes fonctionnalités mathématiques comme les probabilités, les équations et les statistiques.

Depuis son lancement sur le marché à l’été 2017, la calculatrice s’est imposée chez plusieurs milliers de lycéens et continue sur sa lancée pour la rentrée 2018, avec d’importantes recommandations de professeurs auprès de leurs élèves pour qu’ils se la procurent. Le ministère de l’Éducation nationale l’a même autorisée aux examens de l’enseignement scolaire. Son succès vient également de la mise en place d’une communauté d’utilisateurs enseignants qui disposent de ressources pédagogiques et d’un contact privilégié avec la start-up pour poser leurs questions ou soumettre leurs idées. Pour se la procurer, il faut débourser 79,99 euros.

Kraft Cie et ses blouses d’écoliers Made in France

La blouse fait son retour dans plusieurs écoles dans l’Hexagone. Lancée en 2009 par Karine Peyre de Fabrègues, la marque Blouses & Tabliers créer ses propres modèles de tabliers et uniformes professionnels via la société Kraft Cie qui prend également en charge Macopat, un atelier de confection. Ses blouses pour écoliers représentent 80 % de son activité. Made in France, les matières utilisées sont généralement recyclées et biologiques. Disposant d’un large choix de coloris et de tissus, les vêtements sont confectionnés à la demande et vendus entre 25 et 30 euros.

Chaque établissement scolaire peut ainsi choisir des créations personnalisées, mais également des parents via une plateforme d’achat. L’entreprise vend trente mille blouses par an pour une quinzaine d’écoles sur le territoire français. La réussite de Blouses & Tabliers semble se confirmer en cette rentrée scolaire 2018 puisque selon le site web de la société, les délais de livraison sont retardés courant septembre à la suite d’un afflux important de commandes.

Ces entreprises françaises cherchent à transformer le marché des fournitures scolaires, avec leurs produits. Des institutions et des personnalités désirent également s’impliquer dans les EdTech. Mais ces trois cent soixante-cinq start-up passent difficilement le cap au niveau des levées de fonds face aux entreprises américaines qui ont récolté 8,55 milliards d’euros entre 2013 et 2017.

Pour mettre en lumière et faire émerger les projets de ces sociétés tricolores et européennes de l’éducation, Educapital a vu le jour en novembre 2017. Fonds d’investissement crée par deux femmes d’expérience, Marie-Christine Levet, figure pionnière de l’Internet dans l’Hexagone et Litzie Maarek, spécialisée dans la finance et l’investissement, il a réuni 47 millions d’euros pour accompagner quatre à cinq jeunes pousses par an. Les dirigeantes ont notamment plébiscité cette année, AppScho, application mobile pour l’intranet des établissements supérieurs et dans Magic Makers, structure qui propose des cours de code informatique pour les enfants, avec respectivement un financement de 1,1 million et 3 millions d’euros.

Sleep Tech : ces technologies innovantes qui vous apportent le sommeil

Expositions à la lumière des écrans de télévisions, d’ordinateurs ou de Smartphones, angoisse et stress ainsi que l’addiction aux réseaux sociaux, autant de facteurs qui provoquent une multiplication de troubles du sommeil depuis quelques années. Ces effets peuvent peser énormément sur l’humeur et le bien-être au travail, que l’on soit dirigeant ou salarié. En apparence, les nouvelles technologies et l’importance de bien dormir ne devraient pas faire bon ménager. Pourtant, des entreprises, groupées autour du secteur de la Sleep Tech font usage des objets connectés pour combattre les problèmes de sommeil. Des start-up mettent ainsi au point des technologies novatrices. Découvrez trois d’entre elles.

Plusieurs experts de la santé recommandent de dormir 8,5 heures pour évacuer ces différents éléments. Les Français dorment en moyenne sept heures par nuit, soit deux heures de moins qu’il y a un siècle selon une étude de l’Inpes (l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé, ndlr). 80% d’entre eux sont fatigués en journée de façon occasionnelle au travail et 72% des sondés déclarent que cette fatigue a un impact négatif sur leur vie professionnelle, conformément au sondage OpinionWay menée en juin 2016. Du côté des entrepreneurs, le même constat de manque de sommeil apparaît. D’après une recherche réalisée par la revue Harvard Business Review (journal américain sur le monde de l’entreprise, ndlr) auprès de 238 dirigeants de PME, ils dormiraient en moyenne 6h42 en semaine, et 7h49 le week-end. 54% d’entre eux seraient même dans un état de somnolence avéré, voire sévère, dans leur quotidien. Pour résoudre ces problèmes de sommeil, des start-up ont imaginé des solutions pour les aider à tomber dans les bras de Morphée.

Rythm et son bandeau connecté Dreem

Jan Born, chercheur en neurosciences à l’université Tübingen en Allemagne démontre en 2013 que  des stimulations sonores jouées à des moments spécifiques du sommeil profond peuvent améliorer sa qualité. C’est par le biais de cette découverte que la start-up Rythm de Hugo Mercier et Quentin Soulet venait de naître en juillet 2014. Celle-ci développe un bandeau connecté dénommé Dreem capable de mesurer l’activité cérébrale ainsi que la fréquence cardiaque et respiratoire, grâce à un ensemble de capteurs. L’appareil envoie des sons directement dans la boîte crânienne de son utilisateur afin de l’endormir, d’améliorer son sommeil profond et de le réveiller en forme via une alarme qui se déclenche le moment venu. Les données collectées pendant la nuit sont dirigées vers une application Smartphone proposant un bilan détaillé et de conseils personnalisés. D’après la start-up, son bandeau permet aux personnes de s’endormir 30 % plus rapidement. Des entreprises comme le groupe hôtelier AccorHotels ont déjà signé un partenariat avec Rythm, dans le cadre d’un projet consistant à mettre à disposition ce produit aux clients des complexes Pullman Paris Centre – Bercy et Pullman San Francisco Bay. Pour se procurer le bandeau connecté, il suffit de le commander sur le site web de la start- up, au prix de 499 euros.

Morphée et son boîtier de relaxation

La start-up aixoise, Morphée, créé en 2016 par Charlie Rousset, a mis au point un petit boîtier de forme ronde que l’on dépose sur sa table de nuit avant d’aller se coucher. Elle s’adresse aux personnes qui ont du mal à s’endormir en proposant des séances de relaxation diffusées à travers une enceinte intégrée. Totalement déconnectée de toutes ondes ou écrans, elle est facilement transportable, possède une coque en bois de hêtre et dispose de trois clés. Celles-ci permettent de sélectionner des thèmes comme des sessions de balayage corporel, de respiration et de méditations, de choisir entre huit à dix-huit séances et de fixer une durée maximum de vingt minutes. Morphée contient ainsi plus de deux cents combinaisons de séances guidées et réalisées par des professionnels du sommeil. La start-up a convaincu l’enseigne française Nature&Découvertes de commercialiser son produit dans l’ensemble de ses magasins. Il est possible de commander le boîtier au prix de 79 euros sur le site de l’entreprise pour une livraison prévue en septembre 2018.

DreaminzZz et son masque à hypnose, Hypnos

Fondée en 2015 par Guillaume Gautier et Kévin Katelnik, la start-up avignonnaise DreaminzZz a conçu un masque à hypnose connecté. Rattaché à une application mobile via Bluetooth, il propose des différents modes concernant l’hypnose, la sieste et le sommeil. Le produit diffuse plus de quarante sessions d’hypnose enregistrées par un praticien spécialisé, dans une ambiance entièrement immersive. Doté d’une batterie rechargeable, l’objet intègre des lumières LED et des systèmes vibrants permettant d’amplifier l’état d’auto-hypnose de l’utilisateur. Avec un but, celui de le soulager du stress, d’insomnie ou de douleurs. Deux boutons sur la face avant du masque permettent à la personne de paramétrer une phase de sieste et à l’intérieur, des indications sont affichées sur sa durée. Un programme lumineux la guide pour atteindre un rythme cardiaque et de respiration correcte. Afin de la réveiller en douceur, un halo stimulant le soleil apparaît. Concernant le sommeil, simplement avec l’application smartphone, l’utilisateur peut paramétrer sa respiration, son repos et son réveil. Les outils sonores et lumineux favorisent son endormissement deux fois plus rapidement. Au cours de la nuit, le produit se déconnecte et se réactive selon l’heure fixée. 199 euros, c’est le montant à débourser pour s’offrir ce masque Hypnos auprès du site internet de la société ou des enseignes comme Nature&Découvertes et Boulanger.

Ces différentes technologies innovantes offrent ainsi des ressources pour redécouvrir le sommeil et des nuits paisibles. Entre les interminables heures de travail et le stress intense lié à la gestion d’une société, la vie d’entrepreneur est comparable à une vraie course contre la montre et le besoin de repos se fait ressentir. S’octroyer, en dehors de tout travail à la maison, un moment de décompression avant de dormir est important pour éviter de ressasser sa journée et penser à ses problèmes professionnels. Ce moment permet de libérer la pression et de se plonger sereinement dans le sommeil. Le dirigeant peut également compenser son manque d’énergie par des siestes courtes en journée pour ensuite être requinqué le reste du temps. Un entrepreneur sera beaucoup plus efficace et productif si son humeur et sa santé s’améliorent.

Nicolas Taillandier, Counter Fraud Consulting : protéger les entreprises de la fraude

Nicolas Taillandier est, depuis octobre 2015, à la tête de Counter Fraud Consulting. Passionné par le domaine judiciaire, le dirigeant s’est fixé un objectif, celui de venir en aide aux entreprises en luttant contre la fraude. Pour y parvenir, il adopte une approche transversale tant au niveau juridique, organisationnel, qu’humain.

« Laissez-moi trois jours et je vous trouverais la fraude n’importe où ! », promet Nicolas Taillandier, fondateur de Counter Fraud Consulting. Avant l’entrepreneuriat, le dirigeant s’est d’abord tourné vers un parcours de juriste. Diplômé d’un master en criminologie et titulaire d’un DEA de droit pénal et de sociologie, il intègre Bouygues Telecom en 1997, en tant que Responsable de fraude clients. Le but étant de maîtriser le risque lié aux ouvertures de comptes et aux usages anormaux des lignes. Sa vocation venait de prendre vie. « J’ai rejoint cette équipe comme enquêteur puis, au bout de quelques semaines, on m’a confié le projet de mettre en place la lutte contre la fraude à la carte bancaire », raconte Nicolas Taillandier. Après avoir développé une expertise dans la lutte contre la fraude en entreprise, il dirige, depuis octobre 2015, sa propre société spécialisée dans le domaine, Counter Fraud Consulting.

Une approche transversale de lutte contre la fraude

À travers sa structure de conseil, l’entrepreneur s’est fixé un triple objectif : « Intervenir de façon préventive pour aider les entreprises à prévenir le risque de fraudes, mener un certain nombre d’investigations et de collectes de preuves afin de constituer des dossiers de plaintes dans le cadre d’actions judiciaires. Et enfin, former sur ces sujets ainsi que sur la lutte anti-blanchiment et anti-corruption. »

Pour sensibiliser les entreprises sur ce type de risque, Nicolas Taillandier place la pédagogie au centre de son activité. Il adopte une démarche transversale qui recoupe la technique, le juridique, la communication et surtout, l’Humain. « La fraude n’est pas que comptable, lance le dirigeant, avant d’enchaîner : C’est pourquoi je place le risque de fraude au cœur d’une approche multidimensionnelle qui englobe l’organisation de l’entreprise, les processus mais aussi la formation des collaborateurs. » Agréé depuis janvier 2018 par le CNAPS (Conseil National des Activités Privées De Sécurité), Nicolas Taillandier revêt, désormais, le costume de détective privé dans sa propre agence, de Baskerville Investigations, reliée à Counter Fraud Consulting et qui s’occupe aussi bien de sociétés du CAC 40 que de PME.

S’investir malgré les difficultés

Au démarrage de l’activité, tout n’a pas été simple. « Counter Fraud Consulting se développe réellement depuis dix mois », confie-t-il. Pour gagner en visibilité et prévenir les risques liés à la fraude en entreprise, Nicolas Taillandier s’est investi, et continue de s’engager, dans un certain nombre de conférences, où il est parfois intervenu, et lieux de rencontre professionnelle. « J’ai démultiplié ma communication en menant un atelier-formation lors des 26èmes Rencontres du Risk Management en février dernier, ainsi qu’au Medef en mai 2017, raconte l’entrepreneur. Il poursuit : Je suis également intervenu lors d’une conférence dédiée à la lutte contre la fraude à Monaco, en 2016. »

Lancé dans un petit segment de marché, la question du financement a, elle aussi, posée problème au début de l’activité : « J’ai fait le tour des banques mais n’ai trouvé aucun financement, en dehors d’une toute petite aide de trésorerie provenant d’une banque privée. J’ai d’ailleurs un peu de mal à imaginer une levée de fonds sur une activité de conseil », dévoile-t-il. Multitâche, Nicolas Taillandier ne regrette pas pour autant d’avoir osé franchir le pas de l’entrepreneuriat : « Il faut, certes, s’adapter et prendre en charge tout un tas de sujets pour lesquels on n’a pas forcément de compétences. Mais je trouve cette difficulté stimulante. Elle me pousse à ouvrir les yeux sur le marketing, par exemple, ou sur des aspects de produits financiers. »

Père de famille, le dirigeant s’efforce de trouver un équilibre entre son travail et sa vie privée, en décompressant les week-ends notamment. Durant son temps libre, Nicolas Taillandier s’adonne de bon cœur à la lecture. « Ce que j’aime, c’est m’asseoir dans mon jardin, au soleil, avec un bon bouquin de science-fiction à la main. » Pour l’heure, l’entrepreneur continue sa lutte contre la fraude, tout en gérant son agence de recherche privée.

Ces start-up qui innovent dans le secteur du cinéma

Pendant longtemps, le marché du cinéma a exercé un monopole sur le divertissement. Mais avec l’arrivée des nouveaux formats comme le streaming et les services de vidéo à la demande, il a été contraint de s’adapter. Les salles obscures tentent alors de se moderniser avec la projection numérique et offrent une qualité d’image à l’écran supérieure et du son immersif. De leur côté, des start-up cherchent à transformer le secteur du cinéma en proposant aux cinéphiles des expériences inédites par le biais des nouvelles technologies. Découvrez sans plus attendre ces entreprises novatrices.

Le marché mondial du cinéma a produit, en 2017, 39,92 milliards de dollars de recettes, selon Comscore (société américaine d’analyse publicitaire, ndlr). L’Amérique du Nord tire son épingle du jeu avec des sommes supérieures à 11 milliards, tandis que la Chine progresse de plus en plus avec 8,5 milliards de dollars. Dans l’Hexagone, l’an dernier, la fréquentation des salles de cinéma s’élevait à 209,2 millions d’entrées, troisième meilleur score depuis cinquante ans, conformément au CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée, établissement public rattaché au ministère de la Culture, ndlr). Mais, en parallèle, des start-up françaises et étrangères se lancent dans le marché du cinéma pour offrir aux spectateurs de nouvelles expériences et sensations. Des projections de films à la demande, à la salle de cinéma digitale, en passant par une application de réalité virtuelle, l’innovation ne manque pas.

Muvix et ses projections à la demande

Créée en 2016 par Alon Cohen, la startup israélienne Muvix révolutionne les salles obscures en proposant une technologie de vidéo à la demande. Objectif : rivaliser avec la VOD (« Video On Demand », en anglais, qui signifie « Vidéo À la Demande », en français, ndlr) en ligne et les services de diffusion à domicile, mais aussi proposer une nouvelle façon de consommer au cinéma. Grâce à sa technologie qui permet le visionnage de plusieurs canaux de contenu comme des films, des émissions de télévision, des événements sportifs ou des concerts, l’entreprise propose à ses clients des projections variées. Via une application mobile, ils peuvent commander une mini salle de cinéma afin d’accueillir un groupe d’amis ou leurs proches. C’est à l’intérieur d’un multiplex intitulé « Muvix Concept » à Tel Aviv que la technologie est principalement utilisée avec quatorze emplacements, aptes à accueillir, pour certains, jusqu’à une vingtaine de personnes. Chaque pièce se compose d’une grande télévision à écran plat, de meubles, d’un canapé, d’un fauteuil, voire de grands lits pour lui conférer un esprit « comme à la maison ». Les téléspectateurs peuvent choisir le film qu’ils souhaitent regarder parmi une liste d’une centaine de long-métrages récents et classiques, le débuter à tout moment et dans différentes langues en même temps via une paire d’écouteurs branchés à leur Smartphone. Un service de livraison de nourriture est disponible afin de profiter au maximum de la projection. La start-up a également testé son produit dans des espaces publics comme sur une plage, dans un parc ou sur un toit, créant un cinéma éphémère par le biais d’un petit boîtier décodeur, qui gère la communication avec les téléphones des cinéphiles.

e-cinema et sa salle de cinéma digitale

Fondée en 2017 par Roland Coutas, Bruno Barde et Frédéric Houzelle, la start-up e-cinema propose  une plateforme de SvoD (« Subscription video on Demand », en anglais, soit « Service de vidéo à la Demande par abonnement », en français, ndlr) qui se veut être la première salle de cinéma digitale. Chaque vendredi, elle propose aux téléspectateurs un film inédit non diffusé dans l’Hexagone et accessible durant douze semaines. Pour 3,99 euros, ils pourront le louer ou bien acheter un abonnement à 5,99 euros par mois afin de visionner en illimité tout le catalogue d’ouvrages cinématographiques primés dans plusieurs festivals internationaux. Tout cela, depuis leur télévision, ordinateur, tablette ou Smartphone via internet et Apple TV. Une émission entière dédiée au cinéma est également diffusée gratuitement et présentée par la journaliste Audrey Pulvar le vendredi à 14 h pour discuter du film de la semaine avec des spécialistes du secteur. La start-up souhaite, actuellement, proposer ses services depuis des box et négocie auprès d’opérateurs de télécommunications comme SFR et Free pour y parvenir.

Cinémur et son application de réalité virtuelle

Lancée en 2013 par Julien Nicault et Olivier Chatel, la start-up Cinemur spécialisée dans les services de vidéo à la demande, présente depuis fin 2017, une application de réalité virtuelle intitulée « CineVR ». Le concept : amener les spectateurs dans une salle de cinéma sans les faire bouger de leur maison. Installée sur Smartphone et sur ordinateur, cette solution permet aux utilisateurs de regarder différents contenus comme des bandes-annonces, des vidéos en trois dimensions ainsi que des films et séries en simultané avec neuf amis ou membres de leur famille, même s’ils se trouvent de l’autre côté de la Planète. Pour l’utiliser et s’immerger pleinement, un téléphone portable, un casque de réalité virtuelle de type Oculus Rift, HTC Vive ou encore Samsung GearVR, ainsi qu’un casque audio sont nécessaires. Les personnes sont alors plongées dans une salle de cinéma virtuelle 3D à 360 degrés, disposant de 275 places et reproduisant à l’identique la sensation visuelle et sonore des salles obscures, avec des effets de lumière et un son spatialisé. Tout en regardant l’immense écran devant eux, ils peuvent interagir avec les autres vocalement ou par le biais d’émoticônes, chacun étant représenté dans la pièce par un avatar personnalisé. Des plateformes de vidéo à la demande comme FnacPlay ont déjà recours à la technologie de la start-up.

Ces entreprises tentent ainsi de mettre en lumière le cinéma du futur. Le septième art cherche à se différencier et à s’adapter aux nouvelles technologies afin de lutter contre un secteur qui prend progressivement de la place, celui du service de vidéo à la demande par abonnement, comme Netflix. Dans l’Hexagone, le poids économique de ce marché a atteint 249 millions d’euros en 2017 et l’entreprise américaine de diffusion de films et de séries en est le leader reconnu, devant Amazon Prime Video, Canalplay et SFR Play. Selon une étude commune du CNC et du CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, ndlr), dévoilée en mai dernier, elle représente 70 % de parts de marché du secteur et dispose de plus de 3,5 millions d’abonnés en France.

Ces start-up à la conquête de l’espace !

Pendant longtemps, les agences publiques comme la NASA et l’Agence spatiale européenne dominaient le marché de l’aérospatial. Mais avec l’apparition de nouvelles techniques et technologies, le secteur privé s’impose de plus en plus, séduit par la conquête de l’espace. Des milliardaires audacieux s’investissent dans des projets d’envergure comme Elon Musk, dirigeant de Tesla, avec SpaceX, ou encore Jeff Bezos, PDG d’Amazon avec Blue Origin. Des start-up du monde entier partent, elles aussi, à l’assaut de cet univers en proposant leurs solutions. Zoom sur trois d’entre elles.

La concurrence est féroce entre les États-Unis et l’Europe dans les programmes spatiaux. Outre-Atlantique, les moyens de la NASA (National Aeronautics and Space Administration, pour « Administration Nationale de l’Aéronautique et de l’Espace », en français, ndlr) atteignent les 18 milliards de dollars, tandis que le continent européen représente le deuxième plus gros budget mondial avec douze milliards d’euros et prévoit de passer à seize milliards sur sept ans. En attendant, sur le « Vieux Continent », le marché de l’observation spatiale a provoqué la création de 450 jeunes pousses qui ont réalisé 900 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2017. Les start-up se lancent à la conquête de l’espace. Et, depuis 2000, elles ont reçu près de 13,3 milliards de dollars pour se développer, d’après la banque d’investissement Goldman Sachs.

Made In Space : fabriquer des structures sur orbite

Créée en août 2010 par Aaron Kemmer, Jason Dunn, Mike Chen et Michael Snyder, la start-up californienne Made In Space veut mettre en place des usines sur orbite, capables de produire ou d’imprimer en 3D des structures et des matériaux pour les expéditions spatiales. Tout cela serait rendu possible grâce à leurs solutions technologiques, des imprimantes tridimensionnelles efficaces pour une utilisation en apesanteur. La société a déjà envoyé deux modèles sur la station spatiale internationale depuis 2014. Intégrées dans une boîte à gants compatible avec la microgravité, elles peuvent fabriquer des composants et des pièces importantes sur un vaisseau. Près de 200 objets ont déjà été conçus. Ce système apporte des avantages notables pour les agences spatiales notamment au niveau financier. Un kilo d’équipements envoyé sur une station coûte plus de 89 000 dollars. La possibilité de les confectionner sur place s’avère, elle, plus économique. En parallèle, l’entreprise travaille sur un programme de la NASA dénommé « Archinaut » afin de développer des androïdes en mesure d’assembler et de réparer des structures. Dans le futur, la start-up prévoit également d’utiliser son impression 3D pour transformer les astéroïdes en vaisseaux spatiaux autonomes permettant d’atteindre les ressources minières de l’espace. Un robot intitulé « Seed Craft » y serait intégré pour récolter ces matériaux naturels et les utiliser comme source de propulsion et d’énergie.

ispace installe des publicités sur la Lune

Lancée en septembre 2010 à Tokyo par Takeshi Hakamada, la start-up japonaise ispace souhaite explorer la Lune et développer des infrastructures sur celle-ci en jouant sur le marketing avec l’intégration de publicités sur les engins et véhicules spatiaux. Les entreprises souhaitant faire leur promotion sur ce satellite de la Terre le pourront moyennant finances. À l’occasion du concours Lunar X de Google et par le biais de l’équipe Hakuto, la société a mis au point un mini véhicule d’exploration spatiale disposant de caméras HD et 3D ainsi que d’une Intelligence Artificielle qui détecte les dangers. La start-up a levé, fin 2017, 90 millions de dollars auprès d’entreprises du Japon comme la compagnie aérienne Japan Airlines et la chaîne de télévision Tokyo Broadcasting System Holdings, ainsi qu’avec la participation de la DBJ (Development Bank of Japan, structure gouvernementale de services d’investissement et de prêt, ndlr). Avec ce financement, elle envisage de mener deux expéditions spatiales. La première mission, à compter de 2019, devrait consister à mettre en orbite un vaisseau autour de la Lune afin de tester la technologie de collecte de données et celle du service de transports. La deuxième, prévue pour 2020, permettrait à l’engin de se poser sur ce satellite naturel. Objectif : s’y installer et entreprendre des forages pour trouver de l’eau.

ThrustMe : développer un système de propulsion spatiale

Fondée en février 2017 par Ane Aanesland et Dmytro Rafalskyi après dix ans de recherche et développement à l’École Polytechnique et au CNRS, la start-up française ThrustMe développe un système de propulsion pour des satellites de petite taille. Leur solution électrique permettrait de générer une pression et une impulsion plus forte qu’une structure classique afin d’exécuter des missions à delta-V (mesure utilisée pour estimer la quantité de carburant nécessaire afin d’accomplir différentes actions, ndlr). L’entreprise innove dans le fait que le propergol (produit de propulsion constitué d’un mélange de substance chimique et de combustible, ndlr) est contenu, conditionné puis accéléré grâce à un propulseur ionique. Celui-ci combine les technologies des industries spatiales et des semi-conducteurs. Tout petit, il fait 40 % de la taille d’un système classique, mais offre des performances similaires, voire deux fois supérieures. En juin 2017, la start-up a levé 1,7 million d’euros auprès de Business Angels et d’un fonds d’investissement KIMA Ventures dans le but de doubler son effectif et accélérer la production de son produit.

Grâce à leurs solutions technologiques innovantes, ces start-up veulent conquérir le marché toujours aussi fascinant qu’est celui de l’espace. Des entrepreneurs passionnés et des experts de l’aéronautique tentent de faire développer ces entreprises en créant des fonds d’investissement et des incubateurs. C’est notamment le cas de Global Space Ventures et Starburst Accelerator. Le premier est une société mondiale de capital risque dotée d’un portefeuille particulier de sociétés, de technologies et d’infrastructures aérospatiales. Fondée par Laetitia Garriott de Cayeux, David Giger, Bulent Altan et Jean-Jacques Dordain, elle souhaite lever 250 millions de dollars afin de dénicher des jeunes pousses qui perfectionneront les prévisions métrologiques et fabriqueront des satellites sophistiqués. Le deuxième est un incubateur mondial créé en France en 2012 par François Chopard et dédié aux start-up de l’aéronautique et du spatial. Revendiquant plus de 1 200 entreprises, dont 15 % provenant de l’Hexagone, il est parvenu, en novembre 2017, à lever plus de deux cents millions de dollars. Avec l’ambition d’investir dans de multiples domaines comme celui des drones et des fusées.

IFA 2018 : ces pépites françaises sélectionnées au salon international de l’électronique

Du 31 août au 5 septembre, l’IFA 2018 (Internationale Funkausstellung Berlin, « Salon International de la Radiodiffusion de Berlin », en français, ndlr), créé en 1929, ouvrira ses portes pour son édition 2018. Salon mondial de l’électronique grand public et des appareils ménagers, 1 600 exposants viennent présenter leurs produits à plus de 240 000 visiteurs chaque année. L’Agence Business France, chargée du développement des exportations et des investissements internationaux dans l’Hexagone, a sélectionné dix-huit start-up pour représenter le pays durant cet événement. Petit tour d’horizon de ces entreprises novatrices.

L’IFA (Internationale Funkausstellung Berlin, « Salon International de la Radiodiffusion de Berlin », en français, ndlr) est une importante plateforme de promotion pour les commerçants et start-up du marché de l’électronique, mais aussi une opportunité pour les acheteurs, investisseurs, consommateurs et journalistes internationaux de découvrir des appareils technologiques innovants. Cette année, l’Intelligence Artificielle, utilisée dans plusieurs produits électroniques, électroménagers et objets connectés, est mise à l’honneur. Sur 159 000 m² d’espace, des milliers exposants, dont dix-huit jeunes pousses tricolores, présenteront leurs solutions sur le Pavillon Business France à l’intérieur du hall IFA NEXT.

Biggerpan et son I.A. prédictive pour Smartphone

Créée en 2014 à San Francisco par Éric et Audrey Poindessault, la start-up franco-américaine Biggerpan développe la première Intelligence Artificielle (IA) prédictive pour téléphone mobile. Elle devine les besoins des utilisateurs afin de leur offrir des contenus, des services et des achats appropriés en direct par rapport aux pages consultées. Par exemple, si une personne consulte un article à propos d’un film qui vient de sortir au cinéma, la solution lui suggère les salles qui diffusent l’œuvre autour de son périmètre. Ou encore, si l’individu cherche des informations sur un restaurant, le service lui propose alors de commander un taxi ou de se faire livrer à domicile. En installant l’application de navigateur web intitulé « Ulli », l’utilisateur n’a plus à effectuer des recherches ou à taper des messages. L’IA, via le traitement du langage naturel et de l’apprentissage automatique, analyse les pages et affiche en bas de l’écran les contenus les plus pertinents. Aucune information personnelle n’est stockée dans les serveurs de l’entreprise puisque les données sont anonymisées et cryptées. Déjà lauréate des Business France Orange Awards 2018 qui récompensent les innovations dans l’industrie de la téléphonie mobile, la start-up est également soutenue par Google Developers Launchpad, un programme mondial d’accélérateur qui aide, par le biais d’experts de la Silicon Valley, les entreprises à créer et à développer leur produit/service.

CamToy et son robot ami pour chiens

Lancée en 2016 par Thomas Samtmann, Fabian Lapotre, Samy Ould-Kaddour et Marvin Crot, la start-up CamToy basée à Station F, propose un robot compagnon interactif pour chiens, surnommé « Laïka », et destiné à améliorer leur bien-être lorsqu’ils restent seuls à la maison. Il permet également au propriétaire d’interagir à distance avec son animal de compagnie. Équipé d’une caméra, d’un micro et d’un haut-parleur, l’engin peut être contrôlé par une personne via son Smartphone, qui peut ainsi garder un œil sur son ami à quatre pattes, l’entendre et lui parler. Muni d’un traqueur attaché au collier du chien, le dispositif se déplace de façon autonome jusqu’à l’animal et avertit le propriétaire en cas de comportement inhabituel ou d’aboiements excessifs. Il intègre également un lanceur de friandises pour le récompenser lorsque celui-ci se comporte bien. Lorsque le robot a terminé de jouer, il retourne directement recharger sa batterie sur sa base dédiée. Le produit est, actuellement, en développement à la suite d’une campagne de crowdfunding sur la plateforme américaine Indiegogo et la vente est prévue pour décembre 2018, au prix de 300 dollars, selon le site de la start-up.

C-way et son assistant connecté pour enfants

Fondée par Jeanne Chaumais-Tassel en 2013, la start-up C-way est spécialisée dans les objets connectés à la fois ludiques pour les enfants et rassurants du côté des parents. Elle a lancé, depuis quelques mois, Memoo, un assistant domestique. Destiné aux 3-12 ans, il prend l’apparence d’une enceinte aux couleurs lumineuses et se voit composé d’une interface tactile, d’un micro, d’une connexion Wi-Fi et Bluetooth ainsi que d’une matière hypoallergénique et antichoc. En cas d’absence du domicile, les parents restent en contact avec leurs enfants via leur Smartphone et l’application « C-way Memoo », qui contrôle l’objet à distance. Les tout-petits peuvent joindre de leur chambre à tout moment, par le biais de boutons, leurs proches qui peuvent alors leur répondre vocalement ou par message. Dans le but de les guider vers des gestes de la vie quotidienne, un agenda, un réveil et une station météo sont intégrés au produit. Ces différentes fonctionnalités permettent aux jeunes de se responsabiliser et de devenir autonomes pour s’habiller ou préparer leurs affaires. L’assistant domestique diffuse également des radios adaptées à leur âge, des playlists musicales extraites des plateformes de streaming Deezer et Spotify ainsi que des histoires et des programmes éducatifs audio. Le produit est mis en vente au prix de 149 euros.

R-Pur et son masque anti-pollution

Établie en 2016 par Matthieu Lecuyer et Flavien Hello, la start-up R-Pur déploie un masque anti-pollution « Made In France » surnommé « R-PUR Nano », spécialement développé pour les utilisateurs de deux-roues. Doté de plusieurs couches de filtration, il chasse les particules toxiques, fines et diesel ainsi que les bactéries et les pollens présents dans l’air. Disposant d’un tissu déperlant qui lui permet d’être imperméable à tout liquide, il est appareillé à une valve d’extraction de l’air chaud permettant une meilleure ventilation. Le confort est, lui aussi, au rendez-vous avec des attaches ergonomiques en nylon facilement accrochables et détachables ainsi qu’un revêtement interne anti-transpirant. Disponible en différents modèles stylistiques, le montant des masques avoisine les 149 euros et un filtre interchangeable, qui doit être remplacé en moyenne tous les mois, coûte 29 euros. Une application Smartphone produite par la start-up fournit un questionnaire à l’utilisateur afin de renseigner ses trajets quotidiens. À partir de ces informations, un algorithme analyse le nombre moyen de kilomètres parcourus mensuellement et le pourcentage de temps passé en ville puis les données de la pollution de l’air. Il informe le client sur le taux d’utilisation du filtre et propose une date d’expiration pour le changer.

Ces start-up proposeront leurs solutions au sein de l’IFA. Vitrine pour les innovations et les technologies du futur, de célèbres marques comme LG, Samsung ou encore Sony y présenteront, elles, leurs nouveaux modèles de Smartphones ou téléviseurs.

Ces start-up à l’assaut du marché de l’art

Le marché de l’art, l’un des plus anciens au monde, s’est engagé difficilement vers sa transition numérique depuis près de cinq ans. Les maisons de vente et les galeries d’art physiques ont vu apparaître, avec internet, des plateformes en ligne proposant de multiples œuvres. Les nouvelles technologies laissent place à une plus grande démocratisation du secteur, un accès simple à l’information et à la diffusion ainsi qu’à l’apparition de nouveaux services. Des start-up s’immergent alors dans ce domaine en proposant des solutions favorisant la digitalisation de l’art. Découvrez trois d’entre elles.

Les ventes aux enchères d’œuvres de Fine Art (ensemble de disciplines artistiques comme le dessin, la sculpture, la peinture et la photographie, ndlr) ont atteint 14,9 milliards de dollars en 2017, selon le rapport annuel d’Artprice (entreprise française de cotation du marché de l’art sur internet, ndlr). D’après la même source, la Chine se positionne à la première place avec 5,1 milliards de dollars de chiffre d’affaires tandis que les États-Unis se retrouvent juste derrière avec 4,9 milliards de dollars. La France est, quant à elle, quatrième, pesant 5,3 % du chiffre d’affaires mondial, soit 784 millions de dollars. Face à ce constat, des start-up partent à l’assaut du secteur avec leurs plateformes digitalisées.

Daylighted et ses galeries digitales

Créée à San Francisco en mai 2015 par deux entrepreneurs français, Elisabeth Mouchy et Alex Cammarano, la start-up Daylighted propose de mettre en forme des « smart galleries » (galeries d’arts numériques en français, ndlr) disposant d’une vaste collection d’œuvres et d’informations sur leurs auteurs. Leur objectif : démocratiser l’art au plus grand nombre en le rendant accessible dans des lieux publics comme des hôtels, des restaurants, des hôpitaux, des écoles ou des aéroports. Par le biais d’un boîtier connecté au WiFi, des peintures, photographies ou vidéos sont diffusées, selon l’envie du client, sur des écrans ou des télévisions.

Grâce à une plateforme web, ce dernier peut sélectionner ce qu’il souhaite déployer parmi plus de 26 000 œuvres disponibles et choisir un thème correspondant au créneau horaire ou à la décoration de son établissement. Pour 307 dollars, soit environ 263 euros par mois, l’utilisateur aura la possibilité de connecter jusqu’à cinq appareils. Afin de diffuser leur composition, les artistes les téléchargent sur le site de la start-up.

Tout un chacun peut, via une application mobile, avoir en direct des informations utiles sur les productions diffusées et les acheter directement auprès des créateurs en version numérique ou physique. Véritable succès outre-Atlantique avec l’affichage de plus de 70 000 œuvres par mois sur une centaine d’écrans dans des hôtels de luxe comme le Sofitel, l’entreprise veut s’implanter dans l’Hexagone. Elle a signé des accords avec le complexe Novotel Paris Tour Eiffel, les espaces de coworking WeWork Paris et a même digitalisée le musée du Quai Branly pour permettre la visualisation de certaines créations à proximité de celui-ci.

Artsper et sa plateforme de vente d’œuvres contemporaines

Lancée en mars 2013 par Hugo Mulliez et François-Xavier Trancart, la start-up Artsper offre une plateforme de vente en ligne d’œuvres d’art contemporain. Un catalogue de 70 000 productions venant de 10 000 artistes est ainsi présenté, et l’entreprise collabore avec 1 200 galeries partenaires. Les amateurs peuvent ainsi consulter une sélection élaborée par les experts de la société, découvrir des informations sur l’œuvre sélectionnée et bénéficier d’un programme d’accompagnement intitulé l’ « Artsper Art Advisory ». Ce service permet au client de disposer d’un « Art Advisor » (conseiller en art contemporain en français, ndlr) qui sélectionne, pour lui, les meilleures créations disponibles sur le marché, selon ses goûts et son budget. L’expert peut également négocier auprès des galeries pour obtenir des œuvres au meilleur prix et informer son acheteur de l’actualité des artistes de la collection sélectionnée.

Un autre service est disponible pour les entreprises afin de donner vie aux bureaux et valoriser leur image. Plus de 100 sociétés ont déjà fait appel à Artsper comme Homère (cabinet d’avocats implanté à Paris au service des entrepreneurs, ndlr). Les productions sont vendues au même prix qu’en galerie physique, allant d’une centaine d’euros à plus de 350 000 euros. Le client peut régler sa commande par carte bancaire et la recevoir dans le monde entier. Les résidents de l’Union européenne ont même la possibilité de profiter de quatorze jours d’essai et peuvent, s’ils ont changé d’avis, renvoyer le produit et être remboursés. Pour se financer, la start-up prélève une commission sur les ventes. Depuis sa levée de fonds de deux millions en 2017, elle est devenue l’un des leaders de la vente de productions d’art contemporain en ligne.

ArtPhotoLimited et son site de photographie d’art

Fondée en 2016 par Louis Albert et Junior Bernardla, la start-up bordelaise ArtPhotoLimited propose une plateforme de vente en ligne d’œuvres d’art photographiques à destination des particuliers. Elle permet aux clients de posséder une photographie signée et numérotée en édition limitée. Entre 30 et 300 exemplaires sont ainsi disponibles à des prix accessibles, dès 49 euros. 8 213 photos sont classées selon des thèmes variés comme le sport ou le cinéma. Tout en choisissant leur cliché, les consommateurs peuvent choisir entre sept à huit formats, de 28 x 21 cm à 150 x 120 cm, et sélectionner des options d’encadrement comme un contre-collage sur aluminium ou un cadre caisse américaine.

Sur le modèle d’une marketplace, ArtPhotoLimited se rémunère via une commission de 30 % sur chaque vente. Les entreprises qui souhaitent se procurer une œuvre photographique ont accès à un dispositif : elle permet de déduire 100 % du prix d’acquisition de leur résultat imposable par tranche de 20 % pendant cinq ans, dans la limite de 5 % du chiffre d’affaires. À la suite de la victoire des Bleus lors de la Coupe du Monde 2018, le site qui dispose d’un partenariat avec le magazine L’Équipe a vu ses ventes multipliées par dix, grâce à des commandes de photos des joueurs français pendant la compétition.

Ces start-up favorisent ainsi la digitalisation de l’art. Le marché de la vente en ligne d’œuvres prend de plus en plus de place et pèse, aujourd’hui, 3,75 milliards de dollars, selon une étude « Online Art Trade Report 2017 » de Hiscox (assureur spécialisé dans le domaine des objets d’art, des patrimoines de valeur et des risques professionnels, ndlr).

Le Portugal, nouvelle destination européenne des entreprises

Faisant longtemps partie des « mauvaises élèves » de l’Union européenne en matière de déficit et après des années de récession, le Portugal a redressé la barre. De 2011 à 2014, le taux de chômage atteignait des niveaux records avec 18 % de la population active. Depuis l’an dernier, il est retombé à 6,7 % et l’économie portugaise a enregistré une croissance de 2,7 %, la plus forte en dix-sept ans. Ce nouveau dynamisme économique attire les entrepreneurs de toutes nationalités notamment des Français, les démarches administratives facilitées et les avantages fiscaux y étant pour beaucoup. Zoom sur ce pays de la péninsule ibérique.

Le Portugal se place comme la nation la « plus accueillante du monde », selon un sondage réalisé par le réseau InterNations en 2017 (site allemand ayant pour objectif de guider et aider les expatriés dans 420 villes à travers la Planète, ndlr) auprès de treize mille étrangers représentant 166 nationalités. Ils ont jugé les pays parmi quarante-trois facteurs comme la qualité et le coût de la vie, la facilité à se loger, la sécurité et l’univers professionnel. 93 % des personnes interrogées se disent comblées par leur existence au Portugal, 89 % soulignent leur équilibre complet entre activités de travail et vie privée et 47 % souhaitent s’y établir définitivement. Des entrepreneurs s’y installent également pour développer leur société, profitant d’une effervescence économique, des démarches de création d’entreprises simplifiées et des dispositions fiscales intéressantes.

Des démarches administratives simplifiées

Pour créer une entreprise au Portugal, il faut d’abord choisir un statut juridique. Il en existe plusieurs dont la SA (« Sociedade Anonima », soit la « Société Anonyme », en français, ayant un capital social composé d’actions et de cinq actionnaires, ndlr) et la SUQ (« Sociedade Unipessoal por Quotas », soit la « Société Unipersonnelle », en français, ne comptant qu’un unique associé et un capital supérieur à 5 000 euros, ndlr). La mise en œuvre se fait avec l’envoi de documents administratifs et l’enregistrement auprès d’entités comme le registre du commerce et le fisc. Il est possible, pour l’entrepreneur, de choisir un représentant légal sur place afin qu’il se charge des différentes étapes. Une solution pratique pour celui qui n’a pas le temps de rester longtemps dans le pays. Mais il existe une autre possibilité pour fonder rapidement son entreprise. Le dispositif « Empresa na Hora », mis en place depuis 2007, le permet en moins d’une heure et s’avère destiné aux sociétés de petite taille ou familiales. Disponible dans les Centres de formalités des entreprises ainsi qu’au sein des conservatoires du registre foncier, le service permet d’ouvrir une firme « pro quotas » ou « uni-pessoal » (les équivalents de la Société À Responsabilité Limitée et en nom individuel en France, ndlr). L’entrepreneur doit alors choisir son nom, son siège social et définir le capital avant de signer les statuts devant un notaire. À la suite de cela, il devra déclarer, via internet, l’activité auprès de l’administration fiscale et sélectionner un comptable.

Des mesures fiscales avantageuses

Le pays attire également les entrepreneurs et investisseurs étrangers par le biais d’avantages fiscaux attractifs. Un statut RNH (Résident Non Habituel, ndlr) mis en œuvre depuis 2013 permet aux expatriés résidant au Portugal plus de 183 jours par an et n’ayant pas habité à l’intérieur de celui-ci dans les cinq années précédant son installation de disposer de impôts réduits. Les retraités peuvent être exonérés, tandis que les dirigeants d’entreprise, les ingénieurs, les professions libérales et de la santé ne sont imposés que de 20 % sur leur revenu produit et perçu sur le territoire portugais. L’État propose d’ailleurs, depuis 2012, des Vistos Dourados (« Visas d’Or », en français, ndlr) afin de compenser la fuite des capitaux nationaux par ceux venant de l’étranger pour relancer l’économie et promouvoir la culture ibérique. Ce programme permet aux entrepreneurs expatriés de s’intégrer plus simplement dans le pays avec un permis de séjour accordé pour cinq ans avec la possibilité de faire une demande de nationalité portugaise à la fin de la période ainsi que la probabilité d’un regroupement familial. Afin d’y accéder, ils doivent investir, au minimum, un million d’euros dans une entreprise ou cinq cent mille euros dans l’immobilier et créer ou maintenir au moins dix emplois.

Un berceau pour les start-up

À la suite de la crise économique, un écosystème de start-up s’est progressivement formé au Portugal. Aujourd’hui, le pays en dispose 2 300, dont 34 % sont étrangères. 121 incubateurs sont également intégrés pour favoriser leur développement. Des villes comme Porto ou Lisbonne restent les plus appréciées par les entreprises. La capitale portugaise est surnommée la « San Francisco européenne » de par sa force en matière de numérique avec notamment l’organisation du Web Summit (conférence sur les technologies qui se tient au Portugal depuis 2016, ndlr). Le poids des start-up à Lisbonne était évalué à plus de 1,3 milliard de dollars il y deux ans, selon le Global Startup Ecosystem Report. Des entreprises françaises comme Seeqle, spécialisée dans le e-recrutement s’y sont installées en 2017 notamment pour la forte digitalisation. Les start-up peuvent également intégrer un programme intitulé le « StartUP Visa ». Celui-ci est ouvert aux fondateurs de jeunes pousses n’appartenant pas à l’Union européenne ainsi qu’à l’espace Schengen. 65 incubateurs répartis dans tout le pays sont certifiés pour les aider. Afin d’en faire la demande, les dirigeants devront faire état d’un casier judiciaire vierge, avoir plus de dix-huit ans et être en possession d’un compte bancaire au montant total de 5146,08 euros pour douze mois. Leur projet devra également être innovant, axé sur la technologie et avoir le potentiel d’atteindre, trois ans après la période d’incubation, un chiffre d’affaires de plus de 500 000 euros.

Le Portugal devient donc, depuis quelques années, une destination européenne privilégiée pour les jeunes entreprises et expatriés notamment grâce à ses avantages fiscaux et à ses démarches administratives simplifiées. Selon la CCIFP (Chambre de Commerce et d’Industrie Franco-Portugaise, ndlr) 30 000 à 60 000 Français et plus de 582 entreprises tricolores y résideraient.