Inauguré il y a un an par Emmanuel Macron, le plus grand incubateur du monde de Xavier Niel, qui a accueilli 1034 start-up aux concepts multiples afin de les aider à se développer, fête sa première année. Avec pour partenaires des spécialistes et des grands groupes, elles se lancent le défi de devenir pérenne. Un sondage sur 600 résidents donnent des chiffres éloquents de sa première année.
Un lieu immense destiné à l’entrepreneuriat
Très présent dans les médias, cet incubateur fait parler de lui depuis sa création grâce aux multiples start-up accueillies dans les locaux. Reconnu comme le plus grand campus au monde, il s’agit en réalité d’une ancienne gare réhabilitée pour abriter les entrepreneurs et leur concept. Avec une surface de 34 000 m2, les résidents peuvent profiter chacun d’un espace de travail mais aussi d’un café, 5 cuisines, 2 wagons de trains mais également 3 bars. Définie comme une figure de la French Tech, les entrepreneurs doivent candidater pour intégrer l’incubateur et l’un de ses différents programmes. Le « Founders program », premier projet de la station a pour but d’aider les start-up en early stage. L’incubateur vante le contact entre les entrepreneurs pour favoriser le développement des petites structures et mener à de grandes réalisations. Non seulement, il s’agit du plus grand campus du monde pour les start-up mais il bénéficie aussi de partenariats avec des grands groupes comme Vente privée, LVMH, Ubisoft, Facebook et d’autres.
Une renommée en seulement un an
Selon un sondage réalisé auprès de 600 résidents de Station F, 58% des entrepreneurs ont la volonté d’intégrer l’incubateur pour rencontrer d’autres personnes dans la même situation. Il s’agit d’un argument mis d’ailleurs en exergue par la structure. Même si les start-up peuvent bénéficier d’un accompagnement de spécialistes et de grands partenaires, le meilleur apprentissage reste le contact entre les entrepreneurs. Le concept de cet incubateur géant consiste à miser sur l’entraide. Le réseau constitué au sein de l’édifice permet aux start-up d’avancer ensemble et de pouvoir se conseiller sur des problèmes communs. Cet accompagnement s’avère utile grâce à des évènements exceptionnels avec des start-upers de renom ainsi que des personnalités qui viennent de tous les horizons. Des dirigeants font aussi le déplacement pour venir voir le plus grand campus au monde, comme la CEO de Snapchat ou encore le CEO de Microsoft. Avec tout ce package fourni par Station F, les start-up sont vouées à vivre un développement phénoménal.
Une sélection accrue pour une meilleure réussite
En l’espace d’un an, l’incubateur connaît un succès exceptionnel tout autour du monde. Des start-up du monde entier candidatent pour intégrer l’espace. Il est constitué de 67 % de start-up françaises, mais parmi les 33 % restants, un tiers provient des Etats-Unis. En seulement un an, le campus connaît un véritable engouement, 11 271 start-up ont postulé pour intégrer les divers programmes de Station F. Sur ce chiffre, uniquement 1034 start-up ont eu la chance de pouvoir intégrer le campus, représentants en tout 4882 résidents dans les locaux de l’incubateur. Promue à plusieurs reprises par le président de la République, elle symbolise une image de start-up nation pour la France, un espoir démontré par le gouvernement français et Emmanuel Macron. Beaucoup de grands groupes n’hésitent pas à investir dans les start-up présentes sur le campus. La présélection et l’apprentissage rassurent les investisseurs. Pour la plupart ils ont confiance grâce à l’image par les grandes entreprises et par le président de la République. Au total, sur 1034 start-up présentes à Station F, 232 ont réussi à lever 250 millions d’euros en l’espace d’un an. La plupart des petites structures au sein de l’incubateur commencent à peine leur aventure mais leur développement se fait à vitesse grand V. 50 % d’entre elles représentent ensemble une valorisation d’1,9 milliard d’euros.
Quel avenir pour Station F ?
Même si la Station F accueille des entreprises en devenir, elle n’assure pas un succès fulgurant. Pour une majorité elles ne font que débuter et espèrent survivre contrairement à 90% des start-up qui échouent après 4 ans d’existence. Sur l’ensemble des petites structures présentes au sein de l’incubateur, 39 % ne peuvent pas encore se payer pour le moment. Il s’agit d’un problème récurrent pour les start-up en early stage. Les dirigeants préfèrent allouer leurs fonds pour le développement de l’entreprise et non pour leurs dépenses personnelles.
L’incubateur, créé par Xavier Niel et dirigé par Roxanne Varza renommée par la puissance de son réseau, acquiert une grande notoriété auprès des plus grands groupes et des start-up ambitieuses. En seulement un an, Station F est devenu un symbole de l’entrepreneuriat français et devrait prochainement être à l’origine de start-up florissante. Et si le lieu devenait un créateur de licorne ? C’est l’espoir de plusieurs entrepreneurs.