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Ces start-up françaises qui réinventent le secteur de l’automobile

Le secteur automobile est en pleine transformation depuis quelques années avec l’avènement de la technologie et du numérique. La filière a tourné la page de la crise économique provoquée par les subprimes depuis 2008, en retrouvant une bonne santé au niveau des ventes. Elle vit une révolution avec l’apparition des voitures connectées et électriques.  Automobile rime ainsi aujourd’hui avec innovation. Des start-up françaises cherchent à mettre en place des technologies, solutions et services novateurs pour réinventer sans cesse le marché, les véhicules en eux-mêmes et s’adapter aux nouvelles habitudes des automobilistes. À l’occasion du Mondial de l’automobile de Paris, zoom sur quelques start-up tricolores de l’automobile.

100 millions de véhicules devraient être vendus en 2019, d’après une étude de Euler Hermes ( société française d’assurance-crédit, ndlr). Deux pays sont en tête la Chine et l’Inde tandis que la  France, l’Allemagne ou encore les États-Unis enregistreraient des meilleures ventes du côté des véhicules électriques. Dans l’Hexagone, il existerait environ 300 start-up spécialisées dans le secteur de l’automobile. Selon une étude relative aux investissements européens sur ce marché, réalisée par Mondial.Tech (l’événement professionnel high-tech du Mondial de l’Automobile de Paris, ndlr) en partenariat avec Tech.eu (média dédié au secteur technologique européen, ndlr), plus de 1,5 milliard d’euros ont été investis dans les jeunes pousses dont 209 millions en France. Découvrez deux entreprises tricolores qui réinventent le domaine de l’automobile.

Navya et ses véhicules 100 % autonomes et électriques

Fondée en 2014 par Christophe Sapet, la start-up villeurbannaise Navya fabrique et vend des  véhicules électriques et autonomes. Destinés aux municipalités, entreprises, sites industriels, parcs d’attractions et universités, elle  propose deux types d’automobiles, Autonom Shulttle et Autonom Cab. Le premier, au service des villes et des sites privés, peut transporter jusqu’à 15 passagers à une vitesse maximale de 16 km / h et dispose d’une batterie de 15 kilowatts pouvant durer en moyenne neuf heures. Un capteur GPS est intégré afin d’optimiser les fonctions de navigation et de sécurité. Le deuxième se définit comme un robot taxi, capable d’emmener 6 personnes et disposant d’un confort optimal avec la possibilité de travailler grâce à la connectique et de bénéficier d’une visite interactive. Aujourd’hui, Navya a fabriqué plus de 100 véhicules autonomes et est en a vendu 89  dans environ 17 pays dont les États-Unis et le Japon, permettant le transport de 275 000 passagers depuis avril 2016, sur un trajet sans conducteur et en ne dépensant aucune énergie fossile. La jeune pousse se diversifie également dans le transport de bagages pour les aéroports. Elle vient de s’associer au sein d’une filiale, avec la société Charlatte Manutention, constructeur mondial de véhicules industriels et aéroportuaires électriques et thermiques. L’objectif est de fusionner le savoir-faire en matière de transport autonome de la première avec la qualité et les performances de ces engins de la deuxième pour créer une solution de transport de fret autosuffisante et puissante.

Carfit et sa technologie d’entretien automobile

Pouvoir surveiller la maintenance de son véhicule et savoir quand le réparer. La start-up franco-américaine Carfit créée en 2016 par Henri-Nicolas Olivier et Peter Hauser a réussi à le faire. Elle a développé une technologie d’analyse des vibrations automobiles, sous la forme d’un mini boîtier  connecté placé à proximité du volant. Les multiples composants d’une voiture qui émettent des vibrations sont en général annonciateurs d’une usure ou d’un problème. En combinant des algorithmes de détection d’anomalies et de l’intelligence artificielle, l’objet va transférer des données dans le Cloud qui sont ensuite analysées. Il peut alors prédire les besoins en maintenance des pièces comme le volant, les amortisseurs, les freins, les roues, les pneus ou encore l’état global de la voiture. Un diagnostic sera alors envoyé sur le smartphone du conducteur, via l’application CARFIT PULS. Une solution qui permet de réduire les coûts, les délais et les risques. Cette technologie a l’avantage d’éviter de faire mettre en œuvre de nouveaux capteurs très chers à l’intérieur d’une voiture et de proposer au conducteur une conduite plus sereine, en toute sécurité. Un produit qui intéresse un certain nombre d’acteurs de l’automobile, de l’assurance ou des infrastructures autoroutières. Carfit a notamment passé en décembre 2017 un accord de distribution de sa solution  avec Vinci Autoroutes.

Vous avez pu découvrir un aperçu des start-up françaises qui font ou feront le futur de l’automobile. Cet écosystème où de multiples talents se dévoilent et où des solutions innovantes se mettent en place a le désir de se rassembler. Dans le cadre du salon mondial de l’automobile 2018 qui se déroule du 4 au 14 octobre à Paris, une association de jeunes pousses françaises de l’auto-mobilité vient d’être lancée officiellement le 4 octobre, sous le nom de « France AutoTech ». Elle a en fait été cofondée le 27 avril 2017 par des cinq entrepreneurs spécialisés dans le secteur automobile, notamment Michaël Fernandez, l’un des créateurs de Drust, une plateforme d’intelligence automobile et Romain Stutzmann, dirigeant de Depopass, qui développe une solution de paiement pour acheteurs et vendeurs de véhicules. C’est à l’occasion de cet événement que les fondateurs ont voulu marqué leur lancement après avoir réussi à réunir plus de 30 membres dont Carfit et Expedicar. Les objectifs de cette organisation sont en autres de rassembler les sociétés qui développent des services et des produits novateurs, de faire rentrer les problématiques de transformation de l’automobile dans le débat public, de promouvoir leur secteur français et de développer des synergies afin d’offrir des services complets aux automobilistes.

L’importance de l’imprimé pour les entreprises à l’ère du numérique

Les marques et les entreprises, quel que soit leur type d’activité ont besoin d’augmenter leur réputation et favoriser leur développement, en utilisant la publicité. À l’ère du numérique, elles se tournent notamment de plus en plus vers le web via des bannières publicitaires ou des vidéos sponsorisées et les réseaux sociaux en communiquant sur Facebook, Twitter et Instagram via des posts. Tandis que le document en ligne se diffuse sans limite, se partage facilement et se répand gratuitement, l’imprimé a un coût et ne peut se transmettre que selon un nombre d’exemplaires choisis. Malgré l’évolution constante et imposante du support numérique, il ne faut pas laisser de côté les supports papier qui disposent de nombreux avantages non-négligeables.

Selon une étude réalisée en juin 2017 par Toluna (société de sondages et de recherches indépendante, ndlr) pour Two Sides (association des membres de la chaîne du papier et de l’imprimé, ndlr) auprès de 10 700 personnes venant de dix pays différents sur le globe, la place du papier et de l’imprimé est encore forte pour les consommateurs à l’ère du numérique. Pour les personnes françaises interrogées, 85 % ont une préférence pour le livre en version papier, 80 % pour les magazines, 62 % pour les catalogues produits et 59 % pour les journaux par rapport à leurs équivalents numériques. D’après la même source, 72 % d’entre eux indiquent qu’ils ont accès à une compréhension plus profonde sur support papier et 59 % prêtent davantage attention à des messages publicitaires sur documents et courriers imprimés qu’à des emails. La publicité en ligne reste même impopulaire auprès de nombreux français dont 72 % déclarent ne pas regarder la plupart des messages publicitaires sur le web. Pour les entreprises, le choix des supports papier n’est donc pas à sous-estimer.

Des avantages considérables pour l’entreprise

Dans les stratégies de communication d’une entreprise, les supports imprimés sont susceptibles de prendre une place essentielle dans l’esprit des clients. En effet, ils sont souvent reconnus pour favoriser la mémorisation, l’exposition et l’amélioration de celui-ci tout en légitimant ses services et ses produits ainsi que ses valeurs et ses activités. En faisant preuve d’imagination avec des techniques et formats divers, l’imprimé permet d’affirmer l’identité de l’entreprise et provoquer un impact visuel plus vaste auprès des clients et consommateurs. Chaque société peut ainsi choisir des formes de découpe, des plis, des couleurs, des papiers métallisés et des dessins originaux dans le but de se démarquer davantage de la concurrence et de montrer leur créativité. Cette stratégie permet aux dirigeants de créer un lien entre ses clients et sa firme. Les personnes qui reçoivent ces différents types de documents imprimés ont souvent leur curiosité attisée et ont envie de les garder. Ils peuvent également provoquer une émotion plus forte et susciter la mémorisation. Ils laissent alors une trace de l’existence de la société et de son activité tout en diffusant des valeurs et des messages attractifs et adaptés à toutes les cibles. Les versions print permettent également de diffuser des informations plus exhaustives contrairement aux supports sur internet. Les documents imprimés ne sont pas cependant à dissocier du numérique puisqu’ils mettent en lumière la présence d’une entreprise sur le web, avec la mention d’une adresse mail et des noms de domaine de plusieurs de leurs réseaux sociaux. Ces informations mises en exergue de façon judicieuse stimulent la curiosité des clients qui se dirigeront vers ces différentes adresses spontanément. De même, Internet peut favoriser la production de supports imprimés par des services de création en ligne rapide laissant place à la personnalisation.

Des supports multiples et attirants

La communication print, c’est à dire l’ensemble des supports imprimés choisis en marketing pour une entreprise, est un incontournable. Plusieurs types de présentation existent dans le but d’innover et de se démarquer comme les dépliants, les flyers, les brochures, les cartes de visite ou encore les kakémonos. Les deux premiers peuvent en général être distribués dans une quantité plus importante à destination du grand public dans des formats A4, A5 et A6. Quant aux brochures, elles permettent de communiquer avec plus de précision sur les produits, les valeurs et les activités de l’entreprise et attirent l’œil avec l’appui de nombreuses images mises en place un peu partout.  Les cartes de visite sont des éléments primordiaux dans une stratégie de communication puisqu’elles permettent de garder un contact avec des clients, des fournisseurs ou de potentiels investisseurs et salariés. Enfin, les kakémonos, calligraphies sur papier en rouleau, destinés à être disposés sur des murs ou sur pied, apportent aussi une visibilité incontestable. Elles mettent en lumière tous les signes et symboles d’une entreprise dans des endroits totalement différents comme des hypermarchés, des rues et des salons événementiels. De par sa surface marquante, un kakémono attire facilement l’attention de la foule.

Même si les bannières publicitaires, les vidéos sponsorisées et les posts sur les réseaux sociaux sont devenus des incontournables, les documents imprimés restent une force indéniable pour faire la promotion d’une entreprise et en délivrer un message à la fois, précis, visuellement agréable et facilement mémorisable. La solution est peut-être d’associer les deux en reprenant les atouts de chacun : des entreprises utilisent notamment dans leurs documents print des QR codes à scanner, qui permettent aux clients via leurs Smartphones, de découvrir des contenus visibles numériquement.

Remettre l’Humain au centre des entreprises grâce à la HappyTech

Ce n’était au départ qu’une idée. Aujourd’hui, le collectif HappyTech regroupe plusieurs dizaines d’entités qui partagent toutes le même objectif : améliorer le bien-être dans les entreprises grâce à l’innovation technologique. Son président, Samuel Metias, revient sur l’origine comme sur l’enjeu d’un tel mouvement dans notre société.

Comment l’idée de la HappyTech s’est-elle imposée à vous ?

Je travaillais à la direction stratégique de Microsoft France et exerçais un mandat d’élu en tant que maire adjoint de la ville de Colombes (dans les Hauts-de-Seine). Dans les mairies, les agents ne me semblaient pas très heureux voire tristes. D’un autre côté, chez Microsoft, leur politique bien-être suscitait un réel enthousiasme. Cette différence entre les deux m’a frappé. Je me suis dit qu’il fallait améliorer le bien-être dans les entreprises et, en regardant le fonctionnement de Microsoft, l’idée d’y incorporer la technologie m’est venu.

Mais je constate aussi que l’excès de technologie peut avoir un impact négatif. En open space, par exemple, nous nous parlons par chat. C’est l’effet métro : vous êtes absorbé par votre téléphone et, seulement après être arrivé à destination, vous relevez les yeux et remarquez une personne que vous connaissez, assise en face de vous. Je comprends à ce moment-là que la technologie n’est pas là pour dresser des murs mais pour connecter les personnes et créer du lien.

PEUT-ON faire un lien avec Comeet, dont vous êtes le cofondateur ?

L’idée de départ de Comeet est d’utiliser l’intelligence artificielle pour amener du bien-être en organisant des rencontres entre salariés. Quatre mois après sa création, nous sommes sélectionnés pour participer au salon VivaTech. Au moment de s’inscrire, nous nous rendons compte qu’aucune catégorie ne correspond à notre activité. Nous avons alors décidé de la créer et avons déposé le label de la HappyTech. Lors du salon, le président de la République me dit : « Il faut faire de la France le leader mondial du bien-être ». Le lendemain, Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, passe nous voir et, après une conférence de presse organisée chez Station F, des Français vivant à l’étranger nous contactent pour intégrer le mouvement. Un mois plus tard, nous créons une structure coordinatrice pour accompagner le rayonnement de la France un peu partout dans le monde. Un comité international, que j’ai la chance de présider.

Concrètement, qu’est-ce que la HappyTech ?

La HappyTech, c’est trois choses : un collectif, un label et des partenariats. Le label modélise des solutions, pour les entreprises, basées sur des critères précis afin d’apporter du bien-être grâce à l’innovation technologique. C’est avant tout une boîte à outils ayant pour vocation de faire grandir le sujet sur le marché et le principal facteur demeure les connexions entre les personnes. Si vous ne vous entendez pas avec votre manager ou vos collègues, vous pouvez vous trouver au sein de locaux magnifiques, avoir un babyfoot dans la cafèt’ et même une salle de sieste, vous n’aurez pas envie de venir travailler le matin.

Quels intérêts pour les entreprises ?

Le bien-être est la clé pour les entreprises. Quelle société peut espérer survivre sans remettre l’Humain au centre ? L’enjeu s’avère de digitaliser le bien-être et d’humaniser le digital. Les entreprises engagées bénéficient d’un gain de 30 % de productivité en plus, soit un trimestre en plus ! Aujourd’hui, dans la course économique, celles qui n’incluent pas cette dimension ont tendance à devenir moins performantes que celles de la HappyTech. Miser sur l’Humain attire également les jeunes talents puisque les nouvelles générations mettent au même niveau le bien-être et le salaire.

Les maladies professionnelles font-elles partie des causes à l’origine de la HappyTech ?

Oui et non. Nous sommes tous marqués par les vagues de suicides notamment chez Orange mais la HappyTech n’est pas issue du mal-être. Ce dernier représente un coût alors que le bien-être rapporte. Nous avons une vision positive et importons une valeur complémentaire au service de l’Économie et des entreprises. Nous ne voulons pas simplement corriger le mal-être, nous voulons aller bien au-delà.

La « silver économie » : une opportunité pour entreprendre

La population française vivant désormais plus longtemps, le nombre de seniors a considérablement augmenté ces dernières années. Une réelle opportunité pour les entreprises qui se trouvent toujours plus nombreuses à se lancer sur le marché de l’or gris. 

Qu’est-ce que la « silver économie » ?

La « silver économie » ou « économie des seniors », dont le concept a été lancé en 2013, est le nom donné à une filière industrielle qui regroupe l’ensemble des produits et services destinés aux personnes âgées de plus de 60 ans. Alors que les seniors représentent actuellement quinze millions de personnes en France, ils devraient se compter, d’ici 2030, au nombre de vingt millions (et devraient être deux milliards dans le monde en 2050). Qualifiée d’économie transversale, la filière devrait, à elle seule, générer un chiffre d’affaires dépassant les 130 milliards d’euros d’ici à peine trois ans.

Des services hôteliers à l’hôpital avec Happytal

C’est en 2013 que Romain Revellat et Pierre Lassarat, « Happy Fondateurs » (ex membres du cabinet McKinsey, ndlr), ont lancé Happytal, qui prend en charge les besoins non médicaux de patients hospitalisés, et particulièrement les seniors. En clair, il s’agit d’améliorer leur quotidien en proposant des services marchands, permis grâce aux commerces de proximité. Se faire livrer des fleurs, un journal ou une corbeille de fruits, envoyer des vêtements au pressing ou encore faire venir un coiffeur, tels sont les services proposés par la start-up, disponibles à la fois pour les patients, les proches et le personnel hospitalier. L’idée d’Happytal est née d’une « véritable frustration de ne pas pouvoir montrer à une personne chère qu’on est à côté d’elle quand on habite à l’autre bout de la France autrement que par un coup de fil », raconte Romain Revellat, l’un des cofondateurs. Un système informatique permet de prendre en compte l’ensemble des demandes tout en y intégrant les contre-indications médicales. Et, les tarifs étant négociés à l’avance, le plus est, selon le cofondateur, que « les prix de vente ne sont pas plus chers que ceux appliqués dans le commerce ».

Nov’in et sa canne connectée

Établie en 2013 par Vincent Gauchard et Ismaël Maïté, Nov’in a développé SmartCane, une canne connectée et intelligente, dévoilée à l’occasion du CES 2017. « Toutes les personnes âgées n’utilisent pas un Smartphone, nous voulons nous adresser au public le plus simplement possible », explique Vincent Gauchard. Équipé du système Dring (composé d’une puce GSM, d’un GPRS, d’un accéléromètre et d’un gyroscope), le produit permet de détecter les chutes de l’objet. La start-up stéphanoise peut ainsi, grâce à un algorithme de machine learning, repérer les habitudes de son utilisateur. Ainsi, il devient possible de connaître les heures de sommeil ou de déplacement de l’individu en question. Si la fabrication revient à Fayet, une entreprise qui conçoit des cannes depuis 1909, Nov’in se charge de créer les fonctionnalités du dispositif. En cas d’inactivité prolongée, par exemple, une alerte est automatiquement envoyée aux secours ou bien aux proches. Pour ces derniers, le système fonctionne par l’intermédiaire d’un service baptisé « Dring », souscrit par abonnement. Et récemment, la start-up travaille sur l’intégration de son dispositif Dring dans des chaussures de sécurité connectée !

Retrouver le plaisir de manger grâce à Nutri-culture

Cette start-up résulte de l’initiative de quatre cofondateurs (François Berger, Gabriel Serero, Antoine Leau et Coralie Poulet) basée sur une démarche solidaire : la nutri-culture. Beaucoup de seniors ont en effet perdu le plaisir de manger du fait de problèmes de mastication et de déglutition, et mangent par simple nécessité. « En l’absence de stimulation des sens, une personne âgée s’alimente de moins en moins et se dénutri », rappelle François Berger. Nutri-culture s’est alors lancée le pari de proposer des plats tout aussi appétissants ou presque que ceux traditionnels et faciles à mâcher. La seule différence avec les plats dits classiques se mesure dans la granulométrie des aliments. Pour leur préparation, ces derniers sont cuisinés normalement puis, chaque aliment est mixé, avant de mélanger le tout à un texturant. Enfin, le mélange est mis dans un moule ayant la forme du plat dont il est question. La start-up prévoit aussi une solution pour ceux qui doivent manger avec les mains grâce à des moules cubiques, par exemple. Pour l’heure, les cofondateurs visent le marché des établissements médico-sociaux ou sanitaires.

La FoodTech, un phénomène qui régale les start-up !

Après les FinTech, place aux FoodTech ! Que l’on parle de nourriture « healthy », de services de livraison à domicile ou encore des recettes en ligne, ceux qui innovent dans le domaine remplissent chaque jour un peu plus le paysage des start-up. Découvrons-les pour le plus grand plaisir de nos papilles…

Plusieurs familles de FoodTech…

La notion de FoodTech (qui allie « Food », soit la « nourriture », et « Technologie ») renferme, à elle seule, plusieurs familles de start-up. Parmi elles, l’AgTech (« Ag » pour « agriculture ») désigne l’élevage ou l’agriculture assistée par des outils technologiques. Certains parlent de « paysans de l’ère numérique ». La FoodScience, quant à elle, concerne les produits alimentaires transformés comme les fameuses boissons qui se substituent à un repas. Autre catégorie : la FoodService. Cette dernière réinvente les services de restauration comme c’est le cas avec LaFourchette et son système de réservation en ligne. Côté Delivery, celui-ci consiste à se faire livrer de la nourriture en commandant directement sur une application, alors que le retail concerne plutôt la livraison de paniers repas ou « box ». Les services de Coaching comme WeCook permettent, eux, d’organiser ses repas afin de mieux manger. Enfin, ceux dits Media type ChefClub présentent des recettes sur internet de façon divertissante. Autant dire qu’il y en a pour tous les goûts.

Just-Eat, not cook !

L’incontournable Just-Eat (anciennement Allo Resto, ndlr) fait partie des sociétés lancées dans le secteur du Delivery. Depuis l’acquisition en 2012 de la start-up Allo Resto, fondée quatorze ans plus tôt par Sébastien Forest, l’entreprise danoise peut se vanter d’être le numéro un de la restauration livrée en France. Pourtant, au départ, le fondateur avait bien failli mettre la clé sous la porte. « Nos clients commandaient une fois tous les trois mois, on s’est dit qu’il fallait les faire revenir toutes les six semaines », confie-t-il. Un défi largement relevé puisqu’aujourd’hui, le leader mondial danois compte 5 500 restaurants partenaires, un service proposé dans 2 000 communes françaises et plus de 70 collaborateurs. L’entreprise britannique possédant déjà 80 % des parts, le passage récent du nom d’« Allo Resto by Just Eat » à Just-Eat s’inscrit dans la logique du rachat. Son Directeur général, Gilles Raison, justifie les raisons de ce choix : « Plus personne ne passe ses commandes par téléphone. Le nom Allo Resto nous ramenait vers le passé et non vers l’avenir. » A moyen terme, une hausse à hauteur de 25 % du nombre de partenaires serait par ailleurs prévue. En attendant, malgré une forte concurrence, le spécialiste de la livraison de repas à domicile affiche une croissance de 30 % sur l’année 2017.

« Boire » cinq fruits et légumes par jour avec Yumi

Avec 500 grammes de légumes bio par bouteille et une livraison en moins de 24 heures, Yumi s’engage à faire redécouvrir des produits frais, bio et surtout, bons pour la santé ! Créée en 2014 par Louis Bentzmann et Raphael De Taisne, le service « healthy » fait partie des leaders dans la fabrication de jus detox. Grâce à une technologie baptisée HPP (« High Pressure Processing », en français, « Haute Pression Hydrostatique », ndlr), la start-up française propose des jus de fruits et de légumes frais en qualité « home made ». L’installation d’une ferme verticale permet de consommer des micro-pousses 100 % locales et ultra-vitaminées, sans utiliser de pesticide ou de fertilisant. En somme, des « petites bombes de légumes pleines de vitamines et de nutriments ! », qui s’inscrivent parfaitement dans une tendance où les consommateurs se soucient davantage de ce qu’il se trouve dans leur assiette (ou dans leur verre !) et où le bien manger prend le dessus.

Alantaya, améliorer sa santé avec la diététique connectée

Télé-conseils, bilans diététiques et application qui proposent des menus en fonction des besoins et contraintes santé de ses utilisateurs, tel est le concept d’Alantaya. Spécialisée dans la diététique connectée et fondée par Yannick Taes, la start-up a vu le jour en 2013. « Aujourd’hui, 81 % des Français pensent qu’une alimentation variée, saine et équilibrée est le critère le plus important pour préserver la santé », affirme le fondateur. Afin de proposer des repas complets conformes aux différentes pathologies et selon l’activité quotidienne de chaque individu, la technologie prend en compte divers paramètres tels que le niveau de cholestérol, le diabète, la tension artérielle, des maladies cardiovasculaires ou encore l’activité physique. Au-delà de ces critères, des diététiciens apportent leur lot de conseils nutritionnels et un bilan personnalisé est réalisé. Un service qui semble convaincre puisque Alantaya a levé près de 2,5 millions d’euros en octobre dernier pour développer son système générateur de menus sains et équilibrés. Et récemment, la start-up a racheté WeCook, leader français de l’aide à l’organisation de repas pour les familles. « Nous recherchions les moyens supplémentaires pour accélérer le développement et élargir les offres de WeCook à des sujets plus médicaux, ce qu’Alantaya va pouvoir apporter », explique Matthieu Vincent, son fondateur.

Construire un nouveau métier grâce à la domotique

Cela fait désormais trente ans qu’Albert Bouchoucha a pris la route de l’entrepreneuriat. Passionné par son métier, le dirigeant de Domotizy évolue dans le secteur plein d’avenir qu’est celui de la « Smart Home » ou « Maison Intelligente ». Portrait.

Alors qu’il n’avait que vingt ans, Albert Bouchoucha rencontre Marcel Bleustein-Blanchet, l’ex-PDG du célèbre groupe de communication, Publicis, et lui demande, « en deux mots », la clé de sa réussite. Le fondateur lui répond alors ceci : « Fais ce que tu sais faire. » C’était il y a trente ans. Depuis, Albert Bouchoucha, à la tête de Domotizy, spécialisée dans la domotique, n’a pas dérogé à la règle.

L’entrepreneur a d’abord démarré au Club Med en tant que disc-jockey. Loin de lui l’idée de se la couler douce, il a, très tôt, appris à se débrouiller seul. « Mon père m’a laissé deux choix : continuer mes études ou me débrouiller seul. J’ai choisi la deuxième option », raconte le dirigeant. Après un BEP Électronique, Albert Bouchoucha crée sa première entreprise, Rénovation 5 sur 5 (dont l’activité a cessé, ndlr), à l’âge de dix-huit ans. « Quand nous tombons du cheval, il faut tout de suite se relever. En entrepreneuriat, l’échec fait partie de l’avancement. Il ne faut surtout pas en avoir peur, au contraire, cela sert d’apprentissage. »

Une passion pour la domotique

Quelques diplômes en poche, le jeune entrepreneur s’oriente ensuite vers le secteur de l’électricité avant de se passionner, peu à peu, pour celui de la domotique et des objets connectés. « J’ai toujours voulu créer ma société. Je n’ai été salarié que deux mois de ma vie et, rapidement, j’ai senti que je n’avais pas la fibre salariale mais entrepreneuriale », confie le dirigeant.

Mais avant de donner vie à Domotizy, Albert Bouchoucha décide de s’octroyer deux années sabbatiques dans le but de revaloriser ses acquis. Il suit alors une formation dans plusieurs pays d’Europe tels que la Belgique, l’Allemagne ou encore la Hollande. Référencé par l’ensemble des fabricants d’objets connectés, le fondateur crée, en 2015, sa propre structure, aux côtés de ses deux enfants (âgés de 27 et 25 ans). « L’idée est de maîtriser parfaitement la domotique, de l’installation au service après-vente, pour proposer des solutions dites intelligentes mais surtout, évolutives », précise-t-il avant de poursuivre : « Nous sommes dans un monde qui change en permanence donc les solutions doivent, elles aussi, évoluer. »

L’ouverture d’un showroom

En partenariat avec Delta Dore, leader de la domotique en France, le dirigeant ouvre, boulevard Voltaire, les portes de « My Connected Home », un showroom dédié à l’écosystème des maisons connectées qui mêle confort et sécurité. « Delta Dore vend le produit et Domotizy se charge de l’installer », ajoute Albert Bouchoucha, formateur et intervenant à l’Université Paris 12 pour la Licence « Domotique ». Et pour faire de chaque pavillon un lieu d’habitation 100 % « domotisé », ce dernier a cofondé, avec deux associés, Switchiteasy  (« Changez-le facilement », en français, ndlr), un « produit révolutionnaire » qui place, de façon simple, la domotique au cœur de la construction d’une habitation.

Partage de son savoir-faire, créativité et innovation. Ce sont là les maîtres-mots du dirigeant : « Ma plus grande réussite est d’être entrepreneur depuis plus de trente ans et de vivre de ça. Je me lève tous les matins sachant que j’aime faire ce que je fais. » Passionné de golf et de saxophone, Albert Bouchoucha fait également partie des 300 adhérents de la FFDomotique (Fédération Française de Domotique), dont le premier objectif reste de développer la profession. Prochaine étape, la levée de fonds. « Elle servira à aller chercher un marché plus important car nous détenons désormais les compétences pour le faire. » Au programme, intégrateurs « Smart Home » et « Smart Building » (« Bâtiments Intelligents », en français, ndlr), l’Europe puis, qui sait, le reste du monde.

Nana fait des menstruations un sujet « sang » tabou !

La célèbre marque de protections hygiéniques Nana a publié sur YouTube, le 5 mars dernier, un clip publicitaire qui dit « stop » aux tabous liés aux règles. Le spot, qui représente pour la première fois le sang menstruel en rouge, a fait le tour des réseaux sociaux. L’occasion de relancer un large débat autour de la question. 

Un spot pour lever les tabous ?

Début mars, Nana a fait le choix de diffuser un spot publicitaire de plus de deux minutes sur le thème des menstruations. Les clichés récurrents des femmes enjouées et sportives ont alors vite été balayés par une représentation plus réaliste de ce qu’elles vivent pendant cette période. Le spot tente de lever les tabous de diverses manières : un homme qui achète des protections périodiques, du sang qui coule le long d’une cuisse sous la douche ou encore des visages sensibles à la douleur. Et la marque va plus loin en présentant ses serviettes hygiéniques imbibées d’un liquide rouge… Depuis le début des publicités pour les menstruations, le liquide qui apparaît à l’écran s’avère de couleur bleue afin de ne pas évoquer directement le sang pour ne pas risquer de heurter la sensibilité du public. Par son choix pour le moins osé, Nana a voulu se distinguer et montrer que les règles ne doivent plus rester un sujet tabou au sein de notre société.

Des réactions mitigées à travers la toile

Ce spot, diffusé uniquement sur les réseaux sociaux, a, bien évidemment, fait le tour de la toile notamment avec son slogan « Les règles c’est normal, les montrer devrait l’être aussi » et son hashtag #bloodnormal. Publiée quelques jours avant la journée de la femme, la publicité a surpris et les réactions ne se sont pas faites attendre. Les médias ont alors largement partagé la vidéo de Nana pour parler de ce tabou qui concerne les femmes et qui n’avait jusqu’alors jamais été, aussi vraisemblablement, représenté auparavant. Mais en dehors des applaudissements pour ce pas en avant, les internautes se sont parfois montrés virulents et réticents. Des hommes, au même titre que des femmes, se sont offensés de certaines images du spot Nana. Pour eux, il s’agit d’un sujet intime qui ne doit pas être mis en avant au sein d’une publicité. Mais pour répondre aux mécontentements, Nana, à travers son community manager, a pris le temps de converser avec chacun, quel que soit le commentaire posté.

Le passage à la télévision, une décision controversée ?

Par son spot publicitaire, la marque a préféré mettre en avant un sujet de société, ce qui touche d’autant plus le consommateur. Sans pour autant oublier de faire valoir ses produits, grâce à cette avancée, elle se démarque inévitablement de ses concurrents. Mais s’il s’agit d’une publicité qui marque les esprits, cette dernière ne sera pas diffusée à la télévision pour autant. Nana aurait en effet contacté l’Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité (ARPP) pour passer son spot sur le grand écran. Elle se serait ainsi trouvée face à une volonté de modifier des scènes ou des images pour ne pas « choquer le public ». De son côté, l’autorité en question dément tout contact avec la marque de protections périodiques. Quoi qu’il en soit, le buzz généré a bel et bien profité à la marque en brisant le tabou qui trône encore autour des règles.

Quand soumettre.fr devient le sponsor de We Love Seo 2018

Selon l’observatoire de l’e-pub, l’investissement publicitaire dans le domaine de la communication digitale a dépassé les 4 milliards d’euros en 2017. La moitié a été placée dans le search marketing. À la simple vue de ces chiffres, on comprend d’autant plus l’intérêt grandissant des professionnels pour les évènements organisés sur la question du SEO.

L’évènement incontournable de la rentrée 2018

Parmi les évènements majeurs de l’année, on trouve We Love Seo, dont la quatrième édition se déroulera le 4 octobre 2018 au Forum de Grenelle, dans le 15e arrondissement de Paris. Les organisateurs Myposeo, At Internet, Oncrawl et RocketLinks (spécialistes du monitoring, du technical SEO, du netlinking, et de l’analytics) comptent pour l’occasion un nouveau sponsor : soumettre.fr.

Pour les agences de communication digitale, les experts du référencement web et les spécialistes du search marketing, tout comme pour les curieux du sujet et les étudiants, c’est la conférence SEO à ne pas rater. C’est l’occasion premièrement d’assister à des interventions de qualité, menées par des spécialistes, puis de se tenir au courant des dernières tendances et des bonnes pratiques en matière de référencement web. Deuxièmement, vous aurez la possibilité d’échanger avec les experts et de travailler votre réseau professionnel. Troisièmement, vous découvrirez également les outils les plus performants du marché. Enfin, vous aurez la possibilité de partager un moment convivial avec une équipe accueillante dans une ambiance professionnelle, mais décontractée. Car le monde du SEO c’est aussi un état d’esprit !

Un programme alléchant

Cette année encore, We Love SEO compte proposer des conférences de qualité avec des experts en stratégie digitale, en search marketing et en référencement. Parmi les intervenants, nous retrouverons de grands noms du domaine avec la présence notamment de Gary Illyes, webmaster Trends Analyst chez Google de Virginie Clève, spécialiste en stratégie digitale ainsi que les professionnels de grandes entreprises comme Radio France, SNCF ou encore Canon Europe. Ils décrypteront, analyseront, décortiqueront tous les sujets dans la tendance, même les plus délicats. Bien entendu, les quatre organisateurs feront également la lumière sur les sujets SEO du moment sous la forme de débats avec les invités. Les participants seront invités à réagir, à prendre la parole, à poser des questions, et apporter ainsi une valeur ajoutée à la qualité des prestations.

Soumettre.fr : nouveau sponsor de We Love SEO

Chez les SEO, l’état d’esprit est particulièrement ouvert et collaboratif. Bien que concurrents, Rocketlincks a invité l’autre expert en acquisition de trafic et de backlinks, soumettre.fr, dont l’équipe se fera le plaisir de vous accueillir sur place.

Comment participer à We Love SEO ?

Découvrez le programme complet et accédez à la billetterie en ligne sur le site officiel de l’évènement

Rendez-vous le 4 octobre 2018 au Forum de Grenelle

Paris 15e, entre les stations La Motte-Picquet Grenelle et Cambronne (lignes 6-8 et10)

À la fin de la journée, un apéritif sera proposé aux participants dans un lieu encore tenu secret par les organisateurs.

À vos agendas donc, et ne ratez pas l’un des évènements SEO incontournables de l’année !

Le sport en entreprise, un système gagnant-gagnant ?

« Un esprit sain dans un corps sain. » Salariés comme dirigeants semblent s’accorder pour dire que le sport en milieu professionnel comporte de multiples avantages. Bienfaits sur la santé physique et mentale, renforcement de la cohésion du groupe ou encore moyen de rétention des talents, cette pratique se place comme un second souffle pour l’entreprise. Mais jusqu’où peut-elle aller avant d’atteindre ses propres limites ?

2018 bat son plein et l’arrivée du printemps semble être le bon moment pour songer (enfin) à mettre en pratique ses bonnes résolutions. Parmi elles, le sport se classe en tête de liste. Avant que certains n’évoquent l’excuse du manque de temps, il existe une méthode simple à mettre en place et à laquelle on ne pense pas toujours : intégrer le sport dans son entreprise. En plus de vous inciter à pratiquer une activité physique et sportive, ce procédé permettra à vos salariés comme à vous de décompresser et d’évacuer le surplus de stress. Et pour l’entreprise, cette pratique, source de bien-être, est aussi gage d’attractivité et de productivité.

Une pratique trop peu mise en œuvre

Ces dernières années, des sociétés comme Google ou Facebook ont adopté le sport dans leur culture d’entreprise. En France, la plupart d’entre elles n’hésite d’ailleurs pas à reconnaître ses bienfaits. Sur 265 dirigeants interrogés, 87 % se disent convaincus des « effets positifs » (selon une étude réalisée par le Medef, le ministère des Sports et l’Union Sport & Cycle, publiée au mois de novembre dernier, ndlr). Pourtant, les équipements spécifiques mis à la disposition des collaborateurs pour faciliter leur pratique sportive se font rares. Du côté des TPE et PME, 82 % des sondés n’auraient toujours pas franchi le pas faute de « temps », d’« argent » ou encore d’« énergie ». En attendant, les TMS (Troubles Musculo-Squelettiques) demeurent, depuis plus d’une vingtaine d’années, reconnus comme étant la première maladie professionnelle, aussi bien en France qu’en Europe, d’après l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) – Santé et sécurité au travail.

Santé mentale et physique

Lorsqu’on parle de sport au travail, le premier bénéfice mental de cette pratique auquel on pense repose sans doute sur la gestion du stress. Pratiquer une activité physique, en entreprise comme dans sa vie personnelle, permet d’évacuer toutes tensions inutiles. Pendant l’effort, le cerveau libère des hormones dites « apaisantes », ce qui permet à l’individu en question de mieux gérer la pression ainsi que son niveau de stress. Au-delà de la santé mentale, le sport présente également des avantages sur le plan physique. Pratiquer une activité régulière permet l’élimination de toxines mais pas seulement. Prévention des maladies cardio-vasculaires, amélioration du sommeil et de l’état des os, réduction du risque de diabète, de dépression, d’hypertension, de cardiopathies coronariennes, d’accident vasculaire cérébral ainsi que de cancers du sein et du colon… Autant de bienfaits profitables aux salariés comme à vous et votre entreprise. Grâce à un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, la part de créativité de vos collaborateurs devrait augmenter d’environ 55 %.

Des bienfaits réels pour l’entreprise

Véritable tendance dans l’univers professionnel, le sport comporte de nombreux avantages pour les salariés comme pour l’entreprise. Booster de motivation, l’activité physique et sportive, qui permet l’oxygénation du cerveau, maximise les capacités intellectuelles. Un salarié pratiquant au moins 30 minutes par jour gagnerait en moyenne 12 % de productivité par rapport aux autres employés, si l’on en croit une étude menée par Santé Canada. Autre avantage : le fait qu’un salarié exerce une activité sportive régulière revient, pour l’entreprise, à réaliser une économie de 7 à 9 % sur les frais de santé annuels de ce dernier. Et pour cause, les troubles induits par la sédentarité ou la pénibilité du travail, comme le port de charges lourdes effectué au sein de certains secteurs, accentuent les maladies professionnelles physiques comme psychologiques. En plus de réduire les risques d’arrêts maladie et d’absentéisme, les sportifs gagneraient trois années d’espérance de vie.

Des offres sportives diverses et variées

Ce sont près de 2 000 sociétés et 40 000 salariés qui composent la Fédération Française du Sport d’Entreprise (FFSE). Team building, tapis de course, coachs sportifs… Qu’il soit question de la forme ou encore des disciplines dispensées, le sport en entreprise peut prendre de multiples aspects. Des infrastructures sont parfois directement intégrées dans l’espace de travail comme c’est le cas au sein de certains grands groupes (des douches sont généralement aménagées dans le but de faciliter cette pratique). Elles peuvent également se dérouler à l’extérieur de l’entreprise comme pour les salles ou clubs sportifs. Dans ce cas précis, les sociétés auxquelles sont rattachés les salariés remboursent tout ou partie de leur adhésion voire de leur abonnement. D’autres encouragent cette pratique à travers des stages intensifs ou des séminaires sportifs. L’objectif est, bien souvent, de fédérer une équipe : on parle alors de « team building ». Mais l’émergence d’une activité sportive en entreprise peut aussi provenir d’initiatives de salariés. Dès lors qu’un certain nombre se rassemble autour d’une même pratique (souvent une passion commune) et que le groupe prend de l’ampleur, une association peut alors être créée.

Renforcer la cohésion du groupe

Parmi les sports pratiqués en contexte professionnel, 29 % se traduisent par de la marche, 26 % par du football, particulièrement pour les hommes et les salariés âgés de 30 – 49 ans, 23 % par du fitness, notamment pour les femmes, et 22 % par de la musculation, principalement pour les hommes (d’après une étude réalisée par Decathlon Pro, entre le 16 juin et le 4 juillet 2016, auprès de 257 salariés). Les sports individuels en entreprise sont toutefois loin d’être les seuls. Ceux collectifs détiennent l’avantage de réunir différents profils. En milieu professionnel, ces derniers peuvent aussi bien se révéler de simples salariés que des managers. Réunir tout ce petit monde sous la même enseigne, en laissant de côté quelques instants les rapports hiérarchiques, a tendance à rapprocher les membres de l’entreprise. S’ils œuvrent toujours pour un but commun étant donné que l’on parle de sport collectif, cette fois-ci, le stress reste sur la touche. Mobilisant des qualités telles que l’échange, l’écoute et l’esprit d’équipe, ce moment de détente et de partage ne fait que renforcer le sentiment d’appartenance de chacun des membres de la team. Au bout du compte, ne serait-ce pas là l’occasion de générer plus d’engagement mais aussi de loyauté de la part de vos salariés ?

Un moyen de rétention des talents

Alors que le bien-être au travail est de plus en plus plébiscité par les nouvelles générations de salariés, le sport a, lui aussi, tendance à attirer mais également, à conserver les talents. Les entreprises où il fait bon travailler semblent avoir pris le pouvoir ces dernières années. Nombreuses sont les start-up à intégrer sport et détente dans leur politique de management. Et pour cause, les entreprises le savent, les grands groupes n’ont plus le monopole en matière de recrutement. Les salariés ne considèrent plus en priorité la marque et la notoriété de l’entreprise mais davantage le bien-être qu’elle leur procure. Pour 83 % d’entre eux, adopter une approche sportive confère une image « dynamique » à l’entreprise en question et, pour 56 %, un aspect « humain » et « moderne », toujours selon l’enquête menée par Decathlon Pro. De leur côté, les entreprises, qui peinent de plus en plus à conserver leurs perles rares, n’ont d’autres choix que de se plier à la règle.

Quand les start-up s’y mettent…

Dans les sociétés où l’esprit start-up prédomine, la pratique d’une activité sportive est, bien souvent, encouragée. Pour certaines, le sport fait même partie intégrante de la culture d’entreprise à travers des activités physiques destinées à motiver les troupes et à faire valoir la cohésion d’équipe. Mis à part celles dites de « team building », une autre pratique est, elle aussi, mise à l’honneur : le yoga (ou la méditation). Par exemple, Assessfirst, un service d’aide au recrutement, propose des cours de yoga à ses collaborateurs, pendant la pause-déjeuner notamment. D’autres vont même plus loin en offrant à leurs salariés une prime variant en fonction de leur activité sportive mais aussi de leur sommeil. C’est le cas de l’entreprise américaine Casper, spécialisée dans la vente de matelas, qui reverse des bonus pour chaque heure de sport et de sommeil effectuée grâce à un système de géolocalisation. 17 centimes d’euros sont reversés par kilomètre de marche, 1,70 euros par kilomètre à vélo ou par nuit de sommeil complète. Le tout plafonné à 190 dollars, soit environ 170 euros, chaque mois.

Les structures d’accompagnement personnalisé

Face à l’engouement de certains quant à la pratique du sport en entreprise, des structures d’accompagnement personnalisé fleurissent un peu partout. Sport Heroes Group, à titre d’illustration, incite à faire courir les salariés. Pour les encourager à pratiquer cette activité, elle propose des récompenses telles que des bons de réduction valables chez certaines grandes marques. Wellness Training se place, elle, comme une société française experte du « mieux-être » en entreprise. Des salles de remise en forme (fitness, sieste, luminothérapie…), à l’architecture (matériel, décoration, animation), la structure dispose d’une offre globale pour favoriser le sport au travail. « Parce que l’homme est au cœur du sport. » Le slogan de l’enseigne De Sport & D’esprit marque, lui aussi, bel et bien la tendance en s’adressant spécifiquement aux dirigeants d’entreprise, particulièrement aux acteurs du sport. Elle leur propose ainsi de bénéficier d’un accompagnement personnalisé permettant d’« appréhender les nouveaux impératifs économiques, sociaux et environnementaux du sport amateur et professionnel ».

Le sport, freiné dans sa course

78 % des salariés interrogés déclarent qu’ils pratiqueraient du sport en entreprise si les conditions étaient réunies, soit plus de 20 millions de personnes en France. En tête de liste des motivations, décompresser, déstresser, s’oxygéner, conserver une bonne forme physique, perdre du poids et renforcer la cohésion d’équipe. Malgré cet engouement, les freins liés à l’expansion de cette pratique restent nombreux. Certains évoquent l’absence d’un lieu pour faire du sport ou bien d’un local pour se changer et se doucher, le coût, le manque de temps mais aussi le besoin d’un coach. Pour d’autres, il est question d’obstacles logistiques tels que le manque d’accompagnement ou encore d’informations au sujet de l’installation de dispositifs sportifs. D’autant plus que, selon la taille des structures, les moyens utilisés pour cette pratique ne peuvent, en principe, s’avérer les mêmes… Pour pallier ces freins, le ministère des Sports, le CNOSF (Comité National Olympique et Sportif Français), le Medef et l’Union Sport & Cycle devraient s’attacher à concevoir un large plan d’action ayant pour objectif la mobilisation d’un grand nombre d’entreprises. Les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, organisés par la Capitale, se présentent d’ailleurs comme un véritable atout pour remettre le sport au centre des préoccupations.

Ce qu’en pensent les médecins…

L’ensemble des médecins semble s’accorder pour dire que les TMS (Troubles Musculo-Squelettiques) observés chez leurs patients fluctuent selon les métiers exercés et doivent donc être étudiés au cas par cas. L’enjeu serait de pouvoir diagnostiquer les différents types de sports à pratiquer en entreprise. Il est vrai qu’en principe, un cadre sédentaire n’a pas les mêmes besoins qu’un ouvrier sujet à une charge de travail pénible. On constate néanmoins un facteur à l’origine de nombreux maux : les objets connectés. Bien des pathologies seraient liées à l’utilisation d’ordinateurs, tablettes ou Smartphones, ou plutôt, à leur mauvaise utilisation. Être assis quasiment une journée entière dans la même posture a tendance à favoriser les TMS, d’autant plus que la position adoptée n’est souvent pas la bonne. Il ne faut donc pas hésiter à se lever, faire des pauses (aller aux toilettes, prendre un café…) afin de relâcher les muscles et, par la même occasion, la pression. S’il n’est pas toujours nécessaire de pratiquer une activité sportive longue et coûteuse, adapter la position de son écran et de sa chaise selon sa morphologie fait également partie des précautions d’usage.

Une discipline à pratiquer sans limite ?

Bien que le sport en entreprise demeure source de bien-être, le danger est qu’il devienne un facteur aliénant pour les salariés. Pratiquer une activité en milieu professionnel doit avant tout rester un choix et non une contrainte. Or, selon des experts, certains dirigeants inciteraient trop fortement leurs employés à adopter un rythme sportif au travail dans le but d’améliorer leur productivité et parfois même pour réduire absences et frais de santé. Autre point sujet à polémique : la pratique du sport en entreprise pourrait bien créer ou amplifier certaines inégalités entre les salariés. En résumé, encourager le sport en entreprise reste une bonne idée à partir du moment où celui-ci est basé sur le volontariat.

Vero, le réseau social « éthique » divise les internautes

Dans un milieu détenu par des géants comme Facebook, Instagram ou Snapchat, les petits nouveaux peinent à se faire connaître. Sans publicités ni trackage des données personnelles, le réseau social Vero fait pourtant parler de lui. Si son côté « éthique » séduit les utilisateurs, certaines remontées le placent déjà au cœur de la polémique…

La vérité, avant tout !

Pour connaître un tel buzz, Vero a fait le choix de surfer sur les critiques qui visent les géants comme Facebook ou Instagram. Les algorithmes et les publicités omniprésentes mettent depuis plusieurs mois en avant les posts qui génèrent du trafic au détriment d’autres publications toutes autant voire plus pertinentes. Pour répondre aux attentes des utilisateurs des réseaux sociaux, Vero apparaît comme une plateforme sans publicités.

L’application affiche fièrement sa volonté de transparence sur ses conditions générales ainsi que sur la protection des données de ses utilisateurs (le nom « Vero », en italien, signifie d’ailleurs « Vrai », ndlr). Très épuré et avec une prise en main simple, le réseau social est très vite devenu une tendance notamment grâce à ces posts « rich media », (qui renvoie à des contenus dynamiques tels que les photos, vidéos, musiques, applications…) qui diffèrent des posts textuels disponibles sur Facebook ou Twitter. Même si Vero s’impose comme un léger changement dans l’univers des réseaux sociaux, le buzz n’est-il finalement pas l’œuvre d’une stratégie marketing réussie ?

L’origine du buzz, orchestré par la marque

Si le réseau social a vu sa notoriété grandir aussi vite, c’est essentiellement grâce à des influenceurs qui ont su le mettre en avant. En réalité, l’application existe depuis plus de deux ans et n’avait pas généré d’engouement jusque-là. D’abord découvert aux États-Unis, Vero s’est fait connaître par le biais de célébrités comme Zack Snyder, le réalisateur de « Justice League » et « Wonder Woman ». Touchant les jeunes générations grâce à ces films, l’application est devenue incontournable en l’espace de seulement quelques mois. Elle fut même l’un des sujets les plus discutés sur Twitter fin février.

Très curieux, les utilisateurs se sont rués sur la nouvelle plateforme pour s’inscrire. Et il semblerait qu’ils aient bien fait puisque Vero a déclaré que son premier million d’utilisateurs posséderait un compte premium à vie gratuitement. Si l’application ne diffuse pas de publicités, elle demande en effet en échange une contribution aux utilisateurs sous la forme d’abonnement. En se servant de la notoriété des célébrités ainsi que d’un sentiment de privilège pour les premiers utilisateurs, la plateforme a su réunir tous les ingrédients pour faire le buzz. L’engouement fut tel que les serveurs n’ont pas résisté à la venue de plusieurs milliers de visiteurs.

Quand les retombées conduisent au bad buzz…

Ce buzz, bien qu’au départ provoqué, a finalement engendré des polémiques. Le fondateur Ayman Hariri (fils de l’ancien Premier ministre libanais, Rafiq Hariri, assassiné en 2005, ndlr) n’avait pas anticipé le fait que son passé puisse remonter à la surface… Pour revenir à cette histoire, avant le lancement dudit réseau social Vero, il dirigeait une entreprise de BTP saoudienne. Intitulée Saudi Oger, celle-ci fut accusée de ne pas payer les salaires de migrants recrutés illégalement en Arabie Saoudite. Le bad buzz a donc vite pointé le bout de son nez. Pour une application à la politique éthique qui se déclare « vraie », le passé de son cofondateur fait tâche. Après l’engouement sur Twitter pour télécharger l’application, le hashtag #DeleteVero (« EffacerVero », en français, ndlr) a vite pris le dessus. Reste maintenant à savoir lequel des deux buzz prendra, finalement, le dessus…