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Blablacar, L’entreprise où on ne fait pas que parler

Le célèbre service de covoiturage, BlaBlaCar, nous ouvre ses portes le temps d’une immersion dans l’entreprise. Visite guidée dans une entreprise où il fait bon vivre.

Il est aux alentours de 10h du matin quand nous arrivons dans les locaux de BlaBlaCar. L’accueil est sobre et épuré. Le vaste hall nous donne immédiatement une impression d’entreprise comtemporaine. D’autres occupants de renom cohabitent au sein du même immeuble. Parmi eux, Facebook et Devialet. Après avoir franchi l’entrée, nous rejoignons Laure Wagner, la première salariée de l’entreprise, dans l’espace dédié dit « Blablavillage », qui porte bien son nom et qui est situé au RDC de l’immeuble.Elle nous accueille avec le sourire et nous indique que l’entreprise organise des petits déjeuners chaque vendredi pour ses collaborateurs. à notre entrée dans l’espace en question, nous remarquons plusieurs photographies, qui nous interpellent. Il s’agit des collaborateurs « ambassadeurs » que nous avons le plaisir de retrouver autour des viennoiseries.

Le petit déjeuner, composé de produits bio et non bio, représente une occasion de « faire connaissance avec les autres services » et de « partager des moments ensemble » nous confie Laure. L’ambiance chaleureuse nous permet de nous intégrer rapidement aux équipes, très accueillantes, en ce début de matinée. Une fois terminé, nous empruntons un ascenseur moderne. Pendant ce bref voyage, nous apprenons que les équipes sont réparties sur différents open-spaces.

Des débuts pas si faciles.

Si aujourd’hui l’entreprise a bel et bien grandi, elle a traversé par bien des étapes. L’idée est venue à Frédéric Mazzella au moment de Noël, alors qu’il n’avait pas réussi à trouver de place dans le train pour rentrer chez lui, passer les fêtes en famille. Pendant trois ans, il travaille seul sur le projet et fait la rencontre de Francis, en 2006, par l’intermédiaire d’un voisin. Il s’agit de l’un des moments clés de l’entreprise. L’arrivée de ce dernier « a donné l’impulsion nécessaire renfermant la possibilité de développer une version mobile et de rendre la plateforme dynamique ».

L’idée se transforme alors en un vrai service pour le grand public. L’année suivante, Frédéric rencontre Nicolas à l’Insead, où ils définissent un business plan pour les dix années à venir. Ils planifient tout mais, aujourd’hui, force est de constater qu’ils sont allés bien plus loin qu’ils ne l’avaient imaginé. D’autres éléments comme les levées de fonds ont représenté « des accélérateurs », nous confie Laure. Mais, s’il en retient un, c’est bien celui de 2012 auprès d’Accel Partners  pour conquérir l’international : « c’est le moment où nous sommes passés d’un petit site de covoiturage en France à BlaBlaCar, leader du covoiturage européen ».

Une association qui a fait du bien.

Sa meilleure décision ? C’est « de ne pas avoir voulu être le seul et unique chef à la tête de l’entreprise, mais de partager celle-ci avec d’autres cofondateurs », il est fier d’avoir constitué un véritable trio. Laure (Wagner) nous confirme qu’il s’agissait d’une équipe de départ très complémentaire pour lancer et scaler une startup  « L’un détenait la vision de la confiance et du produit (Frédéric), l’autre maniait la technique en charge (Francis) et le dernier (Nicolas), s’occupait des levées de fonds et de l’internationalisation ».

Le bon vivre chez BlaBlaCar.

Nous poursuivons notre discussion et nous apprenons que le bon vivre, « c’est son travail ! ». Pour elle, la règle est simple « Il faut que les personnes se sentent bien dans leur tête et dans leurs baskets ». Comment se sentir bien dans sa tête ? « Un bon management, une vision claire et transparente de l’entreprise mais aussi de la mission au niveau de l’équipe », chaque « Tribe » a d’ailleurs son leitmotiv écrit sur son mur. Pour elle, l’important est qu’« on sache ce que l’on fait, qu’il n’y ait pas de doutes mais de beaux challenges », même s’il demeure important de « laisser libre court à la créativité, que les collaborateurs ne deviennent pas seulement des exécutants de décisions qui viennent du haut ».

Si les grandes lignes sont ainsi définies par les fondateurs, les salariés sont également impliqués. Pour définir la « road map » 2017 à 2019, l’ensemble des équipes a reçu un « business case ». Réunies en « workshop » par équipe ou cross équipe, des propositions ont, de la sorte, pu être émises afin d’atteindre les objectifs. Laure nous rappelle que « chaque Tribe est autonome et définit sa road map, son planning, ses priorités ». Mais si les équipes sont bien dans leur tête, c’est avant tout grâce à « la transparence et aux Blablatalk ».

Les Blablatalk en quelques mots

Ayant lieu chaque mercredi, les Blablatalk permettent aux équipes de venir à tour de rôle présenter les projets sur lesquels elles travaillent, leurs objectifs et leurs missions. Enfin, être bien dans ses baskets implique qu’il y ait « la confiance et le fait de se connaître ». Suivant cette logique, sont organisés, des petits déjeuners chaque vendredi (comme celui auquel nous avons participé), un break annuel, des soirées tous les deux mois, des « afterwork » le jeudi soir, ainsi que le blabla lunch tous les mercredis, où un tirage au sort détermine avec quelle personne on va échanger et donc partager la table. « Il s’agit du côté humain qui fait partie des valeurs de l’entreprise et qui consiste à être à l’aise, être soi-même. » Du côté des valeurs, Laure nous confirme que « l’équipe se les sont appropriées ».

Une ambiance chaleureuse.

Chez BlaBlaCar, on s’occupe de la déco. Une ambiance aire de pique-nique avec des bancs en bois, des couleurs, ou encore des stickers collés aux murs forment une sorte de signalétique. L’idée demeure de créer du lien avec les autres tout en évoluant dans un contexte agréable. Dès le premier jour, des videos d’eLearning destinées à l’intégration des nouvelles recrues sont diffusées pour mieux comprendre comment fonctionne l’entreprise et ne pas s’y perdre car elle compte désormais plus de 500 collaborateurs.

Un changement de business model.

Un autre moment clé pour l’entreprise fut celui de la réservation en ligne. Il s’est révélé être un grand moment de stress car « nous avions levé des fonds en pitchant que nous serions capables de mettre en place un système de réservation en ligne. Autrefois, le règlement se faisait directement auprès du conducteur mais cela engendrait de nombreux problèmes comme des annulations de dernière minute par les passagers ». Ce modèle économique de base avait pourtant déjà été pensé depuis 2007 mais un business model d’attente en B to B avait dû être mis en place en attendant que 10 à 15 personnes rejoignent l’équipe. Le jour du changement de modèle économique, « on s’est dit que c’était un grand défi stratégique ! », assure Laure.

Certains passagers voulaient encore payer dans la voiture alors il a fallu faire un grand travail d’éducation sur les vertus de ce nouveau système. à l’inverse, l’équipe de BlaBlaCar reçoit des critiques positives des conducteurs. « Il faut comprendre qu’un tiers des passagers ne venaient pas et certains conducteurs avaient pris l’habitude de faire du surbooking », et ce sont les conducteurs qui finalement deviendront les premiers ambassadeurs de la réforme. « Ils ont fait de la pédagogie pour nous en expliquant les problèmes engendrés sous l’ancien système. Malgré tout, ce fut une période difficile où on a vu certains membres créer des sites parallèles gratuits. Mais finalement la fiabilité du service rendait celui-ci attractif pour les conducteurs et les passagers ont suivi. Cela a marché car on apportait un véritable service doté d’un décompte des places en temps réel, de SMS ainsi que d’un récapitulatif envoyés par email la veille ».

… Mais aussi de rôle pour le fondateur.

Seul en décembre 2003, le fondateur fait la rencontre de Francis trois ans plus tard. Au début, Frédéric était « très couteau suisse et faisait tout ». Mais, du jour au lendemain, il a pu lâcher le code qu’il a confié à son associé, très compétent dans ce domaine. Laure nous confirme qu’aujourd’hui, Frédéric aime transmettre sa vision et a mis en place une culture de la transparence. Il aime théoriser ses pensées comme il l’a fait avec les piliers de la confiance DREAMS ou ses articles sur Linkedin autour de l’histoire et de l’évolution de BlaBlaCar.

La consolidation de l’entreprise.

Aujourd’hui, « l’entreprise ne développe pas d’autres pays et s’organise. Il ne s’agit plus de lever des fonds mais de consolider ce que nous avons bâti. Nicolas et Francis sont les managers de 22 pays dans lesquels nous pouvons progresser », nous raconte un des membres de l’entreprise. L’objectif ? Croître dans certains pays, où ils sont à l’heure actuelle quelques centaines de milliers de membres pour faire du covoiturage un nouveau réflexe de déplacement. Et si l’entreprise peut prendre son temps, c’est parce qu’elle a battu son concurrent, Tripda, le copy cat de rocket internet qui se lançait partout où l’entreprise n’y était pas.

Laure nous raconte ainsi : « Ils se sont lancés dans 13 pays très rapidement, du coup une course au planté de drapeaux s’est engagée entre nous sous le principe du « Winners takes all ». Ils ont rapidement brûlé leur budget et ont fermé début 2016. Sensibiliser au covoiturage prend du temps et s’avère coûteux, c’est pourquoi nous ne sommes pas encore rentables ». Si l’information peut surprendre, Laure nous rappelle qu’il s’agit « d’un choix puisque nous investissons dans l’amélioration du produit ou dans la communication afin de faire connaître le service, sur des campagnes de communication pour évoluer rapidement dans un pays… »

Une nouvelle organisation de l’entreprise.

Autre moment stratégique : la mise en place d’une nouvelle organisation. Il faut dire que l’entreprise a fortement évolué. Au début, structurée de manière classique, les entrepreneurs se lancent dans un important travail de réflexion et de veille pour réorganiser l’entreprise. « Nous nous sommes dit que nous allions remettre à plat notre organisation et faire en sorte que les gens travaillent par « tribe ».

Nous avons commencé par une première équipe pilote puis, comme l’essai s’est montré concluant, toutes les équipes sont passées à cette organisation ». Laure nous raconte les origines du changement : « Le problème est que les équipes étaient réparties par métier et non par projet. Ce système ralentissait l’entreprise. Nous avons décidé de mélanger les compétences pour créer des sortes de mini startups en interne dédiées à un grand besoin identifié de la communauté. Et cela marche beaucoup mieux. Cela développe plus de mobilité car il peut y avoir des besoins dans une tribe à un certain moment et il y a de la mobilité entre tribe. Nous essayons tout de même de mixer les profils pour avoir toujours un junior et un sénior même si le choix final se fait lors de réunions. Après, globalement, les gens restent affectés à une tribe de base et donc spécialisés. »

Une stratégie qui reste conforme aux valeurs.

On l’aura compris si l’entreprise a bien évolué, elle reste conforme à ses valeurs, piliers qui permettent de « connaître la bonne direction à suivre et de prendre des décisions sur le long terme ». Laure s’étend sur le sujet : « il est difficile de savoir dans quelle direction aller sans valeur car il faut toujours être à la pointe de l’innovation et ne pas être un simple suiveur. Pour nous situer, il nous faut donc une direction et les valeurs en sont une. Ainsi, « In trust we trust » nous indique que nous devons aller vers toujours plus de confiance.

Et ces valeurs, elle y croit et se sent bien dans l’entreprise : « ce que j’aime, c’est le projet. Ils se sont bien fait avoir, j’aurais pu être bénévole pour BlaBlaCar puisque je travaillais, à l’époque, au ministère de l’écologie (ndlr : BlaBlaCar étant connue pour réduire les émissions de gaz à effet de serre grâce à son principe du covoiturage). », nous lance-t-elle tout en nous rappelant le moment le plus agréable de l’entreprise, en 2011, lorsque « celle-ci atteignait le million de membres et qu’ils regardaient le compteur ». Aujourd’hui, les millions s’enchainent et c’est mérité.

Les valeurs de l’entreprise

We Are Passionate We Innovate :

« nous sommes passionnés, nous innovons ». « Nous sommes passionnés par notre activité. La passion stimule l’innovation. Nous sommes une équipe passionnée utilisant nos cœurs et notre cerveau pour faire du monde un meilleur endroit »

In Trust We Trust « dans la confiance nous croyons ».

« La confiance est la condition nécessaire pour libérer le pouvoir de partage à l’échelle. Confiance entre pairs, confiance dans notre plate-forme, confiance dans notre équipe. Donc la confiance est finalement c’est ce en quoi nous croyons, et ce que nous nous efforçons de construire et de préserver. »

The Member Is The Boss :

« le membre est le patron ». BlaBlaCar est avant tout une communauté. Nous vivons pour et par nos membres. Nous veillons à ce que nous n’oublions pas que tout ce que nous faisons doit viser à rendre leur expérience plus transparente et agréable.

Think It Build It UseIt :

« Pense-le, construits-le, utilises-le ». La seule façon de comprendre et d’améliorer continuellement un service est de l’utiliser. C’est un élément crucial de notre capacité d’anticiper et de répondre aux besoins de notre communauté.

Share More Learn More :

« Partage Plus, apprends plus ». Les membres de notre équipe sont encouragés à partager systématiquement leurs connaissances à travers l’entreprise afin que chacun puisse en bénéficier, comprendre toutes les dimensions de notre activité et se sentir inspiré par un environnement qui permet l’apprentissage continu.

Fail Learn succeed :

« échoue, Apprends, réussis ». L’échec est inhérent au processus d’apprentissage. Nous ne devons pas craindre d’échouer, sinon nous empêcherons l’innovation. Il est important d’apprendre de ses erreurs, d’en tirer les leçons nécessaires, d’en partager les raisons, et d’en sortir grandi, prêt pour de nouveaux défis.

Done Is Better Than Perfect :

« Fait, c’est mieux que parfait ». Notre culture d’entreprise est axée sur l’amélioration du service au quotidien ainsi que l’évaluation et l’intégration continuelles des retours et suggestions de nos membres.

Vanity Sanity Reality :

« Vanité, sain, réel ». Ne soyez pas aveuglés par des gros chiffres de l’ordre de la vanité. Afin de croître, vous devez regarder les bonnes métriques, celles qui représentent la réalité, puis les améliorer.

Never Assume Always Check :

« Ne suppose jamais, vérifie toujours ». Avec 40 millions de membres dans 22 pays on ne peut plus baser nos décisions sur des intuitions. Nous vérifions nos hypothèses avec des datas ou du benchmark pour éviter d’investir nos ressources dans la mauvaise direction.

Fun&Serious : « Marrant et sérieux ».

On peut se permettre d’avoir une ambiance très fun dans l’équipe seulement si chacun travaille de manière sérieuse à son poste. Le respect mutuel permet une collaboration plus détendue et de profiter de chaque moment.

Chez Lonsdale, les marques dans la peau

Fondée par le britannique Richard Lonsdale en 1961, Lonsdale est la première agence de branding et de design en France. Élue en 2017 « Agence de Branding Stratégique de l’Année », son but est de faire des marques, des vecteurs de progrès et d’innovation en les aidant à réaliser leur mutation. Immersion au cœur d’un écosystème, dans un univers propice à l’échange et à la créativité des salariés. 

Vendredi, il est 9h lorsqu’au détour de la rue Lavoisier, dans le 8ème arrondissement de Paris, nous arrivons en face d’un imposant bâtiment haussmannien. Sur la façade, nos yeux se focalisent sur le slogan « We are Brand Transformers » et quelques éléments de l’identité visuelle de la société dans laquelle nous allons nous immerger pour quelques heures, l’agence Lonsdale, d’une superficie de plus de 2 000 m2 sur 5 étages. Nous sommes accueillis par Héléne Gosset, la Brand Director de l’agence.

Elle nous fait découvrir le hall qui résume à lui seul les fonctions et les valeurs de l’entreprise. À droite, l’accueil, où s’affiche sur le mur, le visage du fondateur, Richard Lonsdale, créé à partir des différentes photographies des collaborateurs. À gauche, l’ambiance est animée, la salle de conférence « Shaker » (agitation en français) destinée aux discussions et aux conférences, se remplit peu à peu. Nous apprenons qu’un manager va faire une présentation. Lorsque nous pénétrons à l’intérieur, nous redécouvrons le slogan visible à l’extérieur, transposé sur une énorme porte orange et apercevons un dessin d’une « constellation » où les différentes expertises de l’agence sont mises en lumière. Sur les portes, 1961, une date clé pour l’agence…

Un nouveau lieu pour accélérer sa transformation.

Près de là, une table où boissons chaudes et viennoiseries sont proposées. La bonne humeur semble présente au sein de l’entreprise, où les bonjours et les sourires s’échangent spontanément. Créée en 1961 par Richard Lonsdale, l’agence est « l’une des premières à avoir eu l’idée de développer des concepts innovants reposant sur l’observation précise des comportements consommateur. ». Cependant, elle traverse des moments difficiles dans les années 2000, ne disposant plus que de 12 salariés et de 1,6 million de chiffre d’affaires. Frédéric Messian, expert de la communication et l’entrepreneuriat avec deux agences créées en 1990 et 1997, se décide en 2007 à la racheter.

C’est le début du renouveau pour l’entreprise : « le principal défi a été de redonner à l’agence ses lettres de noblesse, elle avait une valeur et nous nous sommes attachés à la faire croître et embellir. Et même si nous sommes fiers du résultat au bout de 11 années, c’est une bagarre permanente pour rester parmi les meilleurs » Face à la croissance de l’entreprise, le dirigeant a décidé d’investir de nouveaux locaux en 2017 pour « rassembler en un même lieu tous les métiers de l’agence (…) favorisant la réflexion, les échanges, la convivialité et les rencontres plus informelles. »

À chaque espace, son domaine d’expertise.

Il est temps de découvrir ce lieu atypique et lumineux, où chaque étage rassemble ses métiers et affiche sa propre couleur. Comme au rez-de-chaussée, la plupart des espaces de travail sont aménagés en open space. L’entreprise veut également apporter une touche écologique à son lieu de travail : les bureaux ne disposent pas de poubelles, des bacs de tris sont accessibles près des ascenseurs. De couleur orange, le premier espace est consacré à l’identité de marques et au brand content, la stratégie et le digital. Nous découvrons dans cet endroit, le studio de production vidéo « Make My Day » qui crée contenu et image pour les marques. Plusieurs robots Pepper sont également disposés dans l’espace. Développés par la société SoftBank Robotics, Lonsdale a un partenariat d’exclusivité pour concevoir de nouveaux usages et services pour l’UX (expérience utilisateur, ndlr) et le design. L’agence a notamment développé des applications pour des grandes entreprises. 

L’agencement des lieux

Direction le premier étage, à chaque demi étage, se trouve une salle de réunion. Lorsque nous montons l’escalier, nous découvrons sur le mur une signalétique graphique « les marques transforment le monde». Au 1er étage se trouvent de petits espaces de travail et d’échanges à proximité des escaliers et à chaque étage. Des salles de réunions sont également mises à disposition et dont le nom évoque les éléments chimiques comme « Nickel », « Mercure », « Titane » ou encore « Cobalt ». Un clin d’œil au nom de la rue où se situe Lonsdale, celui du célèbre chimiste français Antoine Lavoisier, considéré comme le père de la chimie moderne. Toutes les salles de réunions disposent d’un tableau de bord numérique, et peuvent être réservées via une application mobile.

D’autres salles de réunions plus vastes sont munies d’un grand panneau textile capitonné sur le mur pour assurer la confidentialité. De couleur bleue, les étages 2 et 3 sont liés à l’architecture et retail ici se conçoivent, et se déploient des lieux d’expériences pour les marques. Une large bibliothèque expose des matériaux qui serviront à réaliser les concepts de marque comme Orange ou Citroën. De couleur verte, les étages 4 et 5 se concentrent sur le packaging et activation où les équipes conçoivent, déploient et animent des marques produits.

Un univers créatif et innovant.

Chaque étage dispose d’illustrations murales avec des tatouages grands formats. Si plusieurs messages de l’agence sont présents sur les murs comme « Brand transformers », « Stratégie », « Création » « Singularité » et « Beauté », des évocations aux marques sont également suggérées dans les tatouages. L’agence est aussi respectueuse de son fondateur, un tatouage le qualifie de « designer et visionnaire ». La date de création est souvent visible tandis que des tatouages de Big Ben ou le drapeau anglais ainsi que des mots comme « identity » ou « Oh my God » rappellent l’origine de Richard Lonsdale.

Ces illustrations sont également visibles à l’intérieur d’un ascenseur qui mène aux différents étages. Un moyen de conserver l’ADN de Lonsdale pour le dirigeant, « L’agence est repartie des origines du « branding », c’est à dire le marquage du bétail au fer rouge réalisé pour exprimer une identité. Dans cette même veine, Lonsdale a misé sur le tatouage pour certains aspects de sa décoration en faisant des clins d’oeil sur le fondateur, l’histoire de l’agence et sur son savoir-faire. »

Une ambiance de détente et de convivialité collective.

Nous retournons au rez-de-chaussée, afin d’accéder à la cafétéria et l’espace de détente au niveau-1. Pour y accéder, nous prenons l’escalier dont les murs sont tapissés de palmiers et plantes vertes avec une identité sonore faite de de chants d’oiseaux, nous transportant dans un univers tropical. Une salle de jeu retient notre attention : trois babyfoot et une petite table de ping-pong sont installés pour des moments de pause.

Une salle de sport serait également en prévision. Puis, nous visitons la cafétéria spacieuse aux couleurs grises et jaunes où une nouvelle fois la citation de Lavoisier « Rien ne se perd, rien ne se crée tout se transforme » est affichée dans de multiples tableaux sur une partie du mur. Depuis la cafétéria les collaborateurs ont accès à une terrasse avec un mur végétalisé. Plusieurs temps forts sont proposéesaux collaborateurs de l’entreprise pour leur bonheur et leur bien-être. Un service de conciergerie est proposé aux collaborateurs et chaque matin un petit déjeuner est offert. Une réunion Mix & Match entre nouveaux talents arrivés et collaborateurs plus anciens est mise en place pour que chacun puisse se présenter et créer des liens. Frédéric Messian précise que « la bonne humeur est collective et communicative ! Il appartient à chacun de la partager et ça fonctionne plutôt bien ici. »

Une stratégie et une ambition tournées vers l’international.

L’agence est aujourd’hui performante, avec un chiffre d’affaires qui dépasse les 30 millions d’euros, et travaille avec des marques prestigieuses… Le dirigeant conclut notre visite en dévoilant ses ambitions : « Lonsdale a récemment signé un accord de partenariat avec l’agence indépendante américaine CBX, spécialisée dans le consumer branding, pour accompagner ses clients aux États-Unis et dans leurs réflexions de marque internationale. Pour nous, cet accord est la première étape vers la construction d’une plateforme internationale avec la capacité d’offrir à ses clients les meilleurs experts dans leurs domaines, afin de répondre à leurs besoins de manière agile et ciblée. »

Les grandes valeurs de l’entreprise

  1. Singularité : Accompagner les marques pour les aider à affirmer leur singularité
  2. Engagement : Développer l’attractivité et la préférence des marques auprès de leurs publics
  3. Ambition : Savoir détecter de nouvelles opportunités et ambitions pour nos clients
  4. Relationnel : Anticiper le mode de relation pour que les marques conquièrent de nouveaux publics. Et comme l’enthousiasme est source de dépassement, Lonsdale s’entoure des meilleurs experts sur chacun de ses métiers !

L’entreprise qui fait elle-même le buzz !

Entre son succès grandissant, la fermeture de son site internet pour passer au 100 % social et 100 % vidéo, et son partenariat avec TF1, MinuteBuzz fait parler d’elle. Son cofondateur et dirigeant, Maxime Barbier, revient sur les moments clés de la boîte.

Passer du « monde de la nuit » à l’univers du digital.

En arrivant sur Paris, Maxime Barbier a d’abord travaillé dans un tout autre domaine avant de se lancer dans l’aventure de MinuteBuzz. « Pendant près de six ans, je travaillais dans le monde de la nuit et organisais des soirées », confie-t-il. Le cofondateur avait déjà recours au célèbre réseau social, Facebook : « Je me servais de cet outil pour promouvoir mes soirées, en tant que canal de diffusion. » Lassé d’organiser des soirées, Maxime décide, en 2008, de se réorienter dans le digital.

Un secteur prometteur qui intervient au moment où les marques commençaient à utiliser Facebook. « J’ai d’abord créé une petite structure visant à aider les marques à mieux communiquer sur le réseau social. Puis, deux ans plus tard, j’ai été amené à faire une mission de conseil au sein d’une société », raconte le dirigeant. À cette occasion, il y rencontre son associée, Laure Lefevre. Ensemble, ils ont l’idée de créer MinuteBuzz, un média destiné, selon eux, à montrer que le monde dans lequel on vit n’est pas si sombre que peuvent le dire les autres médias.

Les réseaux sociaux comme fer de lance.

« La vraie promesse de MinuteBuzz est d’essayer de changer un peu le monde en apportant du bonheur », rappelle le dirigeant. En d’autres termes, l’entreprise s’assimile à un média positif, ou plutôt un journal de bonnes nouvelles à grande échelle. « Depuis toujours, ce qui me passionne, c’est captiver l’attention des gens qui me ressemblent, les 18-35 ans », confie Maxime Barbier. « Et nous avons la chance de disposer d’une ligne éditoriale plutôt sympathique, sexy, légère, qui plaît aux jeunes », explique-t-il. En produisant des contenus que les gens aiment partager, ils sont parvenus à se faire connaître grâce aux différentes plateformes qui les ont mis en avant. « Au moment où MinuteBuzz a explosé, il y a trois ou quatre ans, certains articles étaient partagés 10, 20, 30 000 fois ! C’est le pouvoir des réseaux sociaux », raconte le cofondateur.

Des investisseurs qui croient au projet.

Ce n’est bien évidemment pas en « chantant dans la rue », comme lance avec humour le dirigeant, que MinuteBuzz s’est financée. Et pour cause, très rapidement, ils sont parvenus à lever des fonds à hauteur de 500 000 euros grâce à des business angels qui ont cru d’emblée au projet. « Avoir cette somme d’entrée de jeu nous a permis de bien démarrer et de prendre des bureaux », explique Maxime Barbier. Mais ce n’est pas tout puisque, dans la foulée, ils décident d’internaliser la régie et leurs commerciaux, l’une des clés de leur succès, selon eux. « Nombreux sont les médias à externaliser leur régie, et c’est, d’après moi, ce qui leur nuit », précise-t-il. Ils deviennent par la suite très vite rentables et lèvent un million d’euros, en 2014, pour accélérer leur développement.

Devenir 100 % social et 100 % vidéo.

En octobre dernier, une tout autre particularité a vu le jour chez MinuteBuzz. Elle constitue, selon Maxime, le premier média à avoir fermé son site internet pour devenir 100 % social et 100 % vidéo. Autrement dit, la diffusion ne se fait que par le biais de plateformes sociales, et plus aucun article ne paraît, seulement des vidéos. Ils ne détiennent donc ni site internet, ni application mobile. Et quand on demande la raison de ce choix, celui-ci répond : « Avant, il fallait être bien référencé pour générer du trafic. Depuis maintenant deux ans, les plateformes sociales ont envahi les usages et cela ne fait que s’accentuer. »

Pour ce qui est d’opter pour le 100 % vidéo, le dirigeant l’explique par le fait que ce type de format est en forte croissance ces dernières années. Un risque, selon lui, clairement maîtrisé : « Notre business model est basé sur du brand content (ndlr : créer un contenu en association avec une marque). Que l’on mette le contenu d’une marque sur un site ou une plateforme, cela ne change rien car l’important reste qu’il soit vu. » Maxime Barbier ajoute à cela le fait que ce pivot a permis à la société de rester concentrer sur un même objectif, à savoir celui d’être fort en social. Une stratégie qui semble porter ses fruits puisqu’en 2016, ils sont passés d’un million à 10 millions d’abonnés, mais aussi de 50 millions à 250 millions de vues tous les mois, sur l’ensemble des plateformes.

Faire de la chaîne TF1 son alliée.

Il y a tout juste quelques mois de cela, la plus grande chaîne européenne, TF1, est devenue l’actionnaire majoritaire de MinuteBuzz. En juin de l’année dernière, une personne chargée de la direction de la régie de la chaîne, Sylvia Tassan Toffola, avec qui ils avaient déjà travaillé auparavant lorsqu’elle travaillait pour une agence, les contacte. Elle leur propose de travailler ensemble, notamment au niveau de la régie commerciale. Les deux cofondateurs expliquent qu’un modèle buzzfeed CNN pourrait leur convenir mais qu’autrement, ils n’y a pas d’intérêt.

De là, s’organisent des rendez-vous avec le top management de TF1, jusqu’au comité exécutif. « Nous avons rencontré des personnes beaucoup plus humbles que ce qu’on pensait et on a également goûté à la puissance de la télé », raconte le cofondateur. Est né de ces rencontres un rapprochement capitalistique : « Nous souhaitions rester indépendants et garder nos parts. On ne voulait pas un rachat pur, contrairement à ce qu’a pu dire la presse. Bien que TF1 soit majoritaire, ils n’ont donc pas tous les droits de décision. »

Pour Maxime Barbier, le salut de la télévision passe d’ailleurs par un rapprochement de ces derniers avec des acteurs du web : « Nous sommes comme un petit vaisseau qui part devant et qui regarde un peu ce qu’il se passe. Et de notre côté, ce sont des énormes producteurs de contenus, d’importantes puissances financières et d’audience. »

De la vidéo, encore et toujours de la vidéo !

Concernant les vidéos diffusées par MinuteBuzz sur les différentes plateformes, celles-ci sont au nombre de 500 à 600 par mois. Environ 15 à 20 % d’entre elles sont tournées dans des studios et réalisées par l’équipe elle-même. Il peut s’agir de comédiens ou de petits « live » dans leurs bureaux. D’un autre côté, une part importante du montage se compose de trois autres parties. La première repose sur les personnes qui souhaitent être mises en avant par MinuteBuzz. « Tous les mois, nous recevons entre 1 000 et 1 500 vidéos. On les récupère et, si elles sont intéressantes, on les met en ligne », dévoile le cofondateur.

La seconde partie se traduit par les ayants droit, tels que Reuters, auprès de qui ils peuvent acheter des vidéos. Et pour finir, les « histoires-vidéo ». Maxime Barbier s’explique à ce sujet : « C’est un peu l’article nouvelle génération qui consiste à surfer sur l’actualité et parler de films, de start-up qui viennent de se lancer ou autres ». Cette année, ils ont d’ailleurs pour projet de renforcer leur capacité de tournage en créant un studio pour l’ensemble de leurs marques dans l’idée de diffuser toujours plus de contenus.

Des projets à venir, sous l’emblème tricolore.

Alors qu’ils détiennent déjà quatre marques : MinuteBuzz, Superbon, Hero, et plus récemment, Social Shopping, les deux associés projettent de lancer une cinquième marque (ndlr : dont le nom reste secret). Du côté de leur prise de participation avec TF1, un projet de news 100 % plateformes, mais aussi un rapprochement des deux régies, est également à l’ordre du jour. « On accorde aussi de l’attention à la réalité virtuelle. Il est encore un peu tôt mais on se renseigne », dévoile Maxime.

En ce qui concerne l’international, le dirigeant estime qu’il demeure compliqué de créer des contenus à destination d’autres pays : « Il faut connaître la langue, le type d’humour et cela s’avère très onéreux. Nos concurrents y sont allés et en sont revenus ! », ironise-t-il. Pour lui, il reste un important marché français à prendre et qui grandit d’année en année. « Et puis, j’adore mon pays. Je trouve qu’il y a plein de choses à y faire ! », conclut Maxime Barbier.

Wonderbox, le « réalisateur de rêves »

Leader sur le marché des coffrets cadeaux et de la vente d’activités de loisirs, Wonderbox poursuit sa croissance en France comme à l’international. Son leitmotiv : vivre une aventure. Immersion dans l’entreprise qui a le pouvoir de faire d’un rêve, une réalité.

« Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve, une réalité. »

La citation d’Antoine de Saint-Exupéry inscrite au milieu de montgolfières sur l’une des portes des locaux reflète l’esprit de Wonderbox. Quartier Saint-Lambert, dans le 15ème arrondissement de la Capitale, un immeuble de 2 500 m², répartis sur cinq étages, abrite les 180 salariés de l’entreprise. Spécialisé dans les coffrets cadeaux et la vente d’activités de loisirs sur internet, le service de W Group « permet d’offrir simplement des expériences », explique sa cofondatrice, Bertile Burel.

Elle poursuit : « Il consiste à acheter un coffret dans lequel se trouve un chèque-cadeau valable pour une expérience [pour laquelle le choix de la date revient au bénéficiaire, ndlr] ainsi qu’un livret présentant l’activité. » Si le best-seller reste « Nuit Insolite » avec la possibilité de dormir dans une maison d’hôtes, une yourte, une cabane suspendue dans les arbres ou même un tipi, le choix des activités comme des lieux reste large. Du week-end en amoureux, au repas gastronomique et à la thalasso, en passant par le saut en parachute, il est possible de choisir parmi plus de 65 000 activités.

Un voyage de noces autour du monde…

C’est en revenant de leur voyage de noces que Bertile Burel et James Blouzard ont l’idée de Wonderbox. En pleine période de Noël, alors qu’ils rentrent d’un tour du monde, les deux globe-trotteurs se rendent dans les grands magasins afin d’offrir des cadeaux à leurs proches. « Nous venions de passer six mois avec un short, un tee-shirt et des baskets, et nous n’avions jamais été aussi heureux avec si peu. Nous ne voulions pas acheter un parfum ou une simple cravate, mais partager ce que nous venions de vivre », raconte la cofondatrice de Wonderbox. Ils se mettent alors en quête de trouver des expériences de vie telles qu’une randonnée à cheval en Mongolie ou faire du surf à Hawaï…

Mais la tâche se révèle fastidieuse. « Pour un simple massage, il fallait trouver nous-mêmes le masseur et prendre rendez-vous avec lui », explique-t-elle. De là, le concept de Wonderbox germe dans la tête du couple d’aventuriers. En janvier 2004, ils fondent l’entreprise et, au mois de décembre suivant, ils lancent leur site internet avec leurs deux premiers produits : Adrénaline et Turbo, qui permettaient d’avoir accès à une vingtaine d’activités sportives en France comme du rafting, du pilotage de voitures de course ou encore du saut à l’élastique.

Vivre une aventure.

Au rez-de-chaussée, les locaux donnent sur un grand espace de vie lumineux, où trônent quelques petits canapés et fauteuils. Un présentoir affiche fièrement des dizaines de coffrets de la marque. Si les murs restent blancs, des poteaux peints en bleu (pour « séjour & weekend »), rouge (« restaurant & gastronomie »), rose (« beauté & bien-être »), orange (« sport & aventure ») et vert (« multi-thèmes »), selon les étages, rappellent le code couleur des activités de Wonderbox. Actuellement leader sur son marché, le service puise sa force dans sa culture d’entreprise, si l’on en croit sa cofondatrice : « Mon mari et moi avons créé Wonderbox pour partager certaines expériences vécues et émotions ressenties car cela a du sens. Et, dans nos recrutements, nous sélectionnons des profils qui détiennent cette même envie et qui perçoivent l’entreprise comme une aventure. ».

Un programme interne « Testeur de rêves » permet à chaque salarié d’expérimenter, une fois par an, l’une des activités contenues dans les coffrets, avec des crédits allant jusqu’à 500 euros (ils bénéficient également de 30 % de réduction sur l’ensemble des box, ndlr). L’idée demeure qu’ils fournissent, à la fin de ladite activité et en tant que « client mystère », un compte rendu sur la qualité de la prestation délivrée par le partenaire. « Nous ne faisons pas que commercialiser les expériences, nous les vivons ! », s’exclame Bertile Burel, avant de poursuivre : « Automatiquement, lorsqu’on fait quelque chose avec le cœur, que l’on vend un produit ou service que l’on apprécie et que l’on a envie d’offrir, ça cartonne. »

« Faire avec ce qu’on a ».

À chaque étage des bureaux, l’agencement est identique. Une porte décorée d’une image représentant l’une des activités de la marque, sur laquelle est inscrite une citation, ouvre sur un open-space. Seules quelques pièces, vitrées, sont fermées. Un baby-foot, des jeux de société et un écran plat, mais aussi une cuisine à l’américaine dotée de grandes tables, sont prévus pour les temps libres des salariés.

Et, plusieurs fois par semaine, des corbeilles de fruits et même des « food trucks » (« camions de nourriture », en français, qui sont disposés dans la cour de l’immeuble, ndlr) leur sont proposés. Des photos de salariés placardées au mur, des affiches illustrant les activités contenues dans les coffrets Wonderbox et même des citations inspirantes, décorent les cinq étages des locaux.

La question du financement

Avant d’être rentable grâce à l’achat d’expériences, à la vente de coffrets ainsi qu’à un modèle de réservation inspiré de celui des agences de voyage, la question du financement s’est posée. Au départ, lever des fonds n’a pourtant pas constitué une priorité pour Bertile Burel et James Blouzard. « Nous nous sommes aperçu que lever de l’argent représente un vrai défi. Cela prend un temps fou et n’aurait pas nécessairement servi notre business », lance la cofondatrice. Un peu de « love money », à laquelle s’ajoutent leurs propres réserves personnelles (soit près de 6 000 euros, ndlr), suffisent à lancer l’activité. « Nous avons adopté la stratégie de faire avec ce qu’on a. Nous avons travaillé à fond et dépensé peu pour générer le plus rapidement possible du chiffre d’affaires », poursuit-elle.

Mais au bout de cinq années d’existence, la donne change : « Avec la crise, nous nous sommes finalement dit qu’il fallait lever tant qu’on le pouvait. Et c’est ce qu’on a fait. » Grâce à un tour de table estimé aux alentours des 3,9 millions d’euros en 2009, Wonderbox entre dans une phase d’hypercroissance. Neuf ans plus tard, le chiffre d’affaires du groupe (qui se compose de la marque de coffrets cadeaux belge, Vivabox, rachetée en 2015, du leader néerlandais des coffrets cadeaux, Gift for you, racheté en 2017, du spécialiste des bons plans week-end, Wonder Weekend et, récemment, du n°2 du coffret cadeau au Portugal, Lifecooler, ndlr) avoisine les 220 millions d’euros.

Un lancement à l’international… difficile.

Présent à la fois en France, Espagne, Italie, Suisse, Belgique, Hollande et, récemment, au Portugal, l’internationalisation a posé quelques problèmes au démarrage de l’activité. « Nous revenions d’un tour du monde et, après avoir traversé tous ces pays, il nous semblait évident de faire un lancement mondial », dévoile Bertile Burel. En 2006, les deux associés ouvrent, simultanément, Paris et New York. Mais voilà, tout ne se passe pas comme prévu. « Si c’était si facile, tout le monde ferait des lancements internationaux », ironise la cofondatrice. « Nous n’étions que deux et le décalage horaire nécessitait d’être opérationnels 24h / 24. Au bout de deux ans, épuisés, nous avons préféré nous recentrer, dans un premier temps, sur le marché français. »

La « Wonder attitude ».

« N’aie pas peur de l’échec », « Crée l’effet Waouh dans ce que tu fais », « Sois créatif, think out of the box », « Joue-la collectif et entraîne les autres »… Autant de commandements inscrits dans la « Wonder Attitude ». Chez Wonderbox, les salariés n’ont pas tant d’obligations sur le plan horaires, mais plutôt au niveau des objectifs. « Nous sommes basés sur le résultat et n’imposons pas de contraintes particulières », lance Bertile Burel.

Elle confie : « Chacun détient une partie variable dans son salaire, du commercial à la personne à l’accueil. Le n+1 décide du pourcentage à attribuer selon le travail effectué et fixe des objectifs trimestriels. » D’un autre côté, Wonderbox, c’est aussi « convivial et sympathique » avec une « ambiance à la Google », comme le décrivent plusieurs de ses collaborateurs autour du distributeur de boissons fraîches et snacking. « Nous ne manageons pas des salariés mais des êtres humains qui passent pas mal du temps de leur vie au travail », lance la cofondatrice. Prendre en compte les personnes dans leur ensemble, une partie de leur vie privée inclue, c’est là l’une des valeurs de l’entreprise, d’après Bertile Burel : « Un individu heureux professionnellement donnera le meilleur de lui-même. »

Une ambiance festive !

« Célèbre tes victoires. » Un crédo qui fait, lui aussi, partie de la culture de Wonderbox. « Chaque signature de gros contrat ou même une simple bonne nouvelle est une occasion de déboucher le champagne ! », lance avec enthousiasme la cofondatrice. Célébrer confère, selon elle, la force et l’envie de repartir de plus belle. Sans doute l’une des raisons pour laquelle les membres de l’entreprise s’adonnent, régulièrement, à la fête.

Regarder des matchs de foot, se réunir autour d’un sapin lors de la période de Noël et s’offrir des cadeaux, aménager un parking en aire de jeux, organiser une grande soirée annuelle avec les collaborateurs implantés dans d’autres pays jusqu’à 5 heures du matin… « Nous pensons que, dans la vie, on ne progresse que si l’on célèbre nos victoires. »

Dans les bureaux situés à Paris, des activités de team building (accrobranche, courses de voitures, kayak…), du running avec un coach, des paris sportifs, des cours d’œnologie mais également des massages sont mis en place pour le bien-être des salariés. « L’entrepreneuriat peut, certes, être difficile à certains moments. Il faut savoir dépasser ses peurs, mais lorsque cela fonctionne, c’est génial. C’est la jonction entre la vie sauvage et le développement économique de la France », lance Bertile Burel, avant de conclure : « Il n’y a pas meilleur job en matière de liberté. Entreprendre demeure une belle aventure. »

Les grandes valeurs de l’entreprise

  1. Aventure. Nous faisons vivre des aventures uniques aux gens. Un certain nombre de nos salariés sont de grands voyageurs et proviennent, parfois même, de différents pays. Wonderbox, c’est à la fois aimer l’aventure, voir la vie comme une aventure, mais aussi percevoir l’entreprise comme une aventure.
  2. Dépassement de soi. Nous laissons les salariés extrêmement autonomes mais, en contrepartie, nous voulons qu’ils s’investissent pleinement dans l’entreprise. S’ils ne sont pas challengés, il n’y a aucun intérêt. Ce qu’on veut, c’est grandir avec eux, d’où notre croissance.
  3. Innovation. Nous avons pitché entre nous, et avons finalement opté pour « ADN », même si le « N » d’ « innovation » ne constitue pas la première lettre (rires). L’innovation renvoie au fait de se poser la question de savoir ce que nous pourrions faire de différent pour nous améliorer et aller encore plus loin.

Votre plateforme pour vos événements : partir de la fin pour commencer

Ludovic Mingot et Franck Auzanneau ont réussi à se positionner dans le milieu ultra-concurrentiel de l’événementiel en proposant un service clé-en-main bien moins coûteux comparé au fait de créer sa propre plateforme  » Goomeo « . Retour sur une stratégie payante pour s’imposer au milieu des grands groupes. 

« Goomeo est une plafeforme créée en 2010, qui permet de créer des applications mobiles pour l’événementiel », résume son cofondateur.

Pourtant la première idée était bien différente, comme nous le confirme le dirigeant : « La première idée est née en 2005. Il s’agissait d’un jeu via des montres pour créer une interaction avec des gens dans le bus ! Au cours de notre cheminement, nous sommes arrivés aux Smartphones mais à l’époque ils ne possédaient guère le niveau technologique actuel et les investisseurs n’étaient pas convaincus par cette approche. Nous avons cependant développé une technologie qui permettait aux téléphones de s’interconnecter entre eux sans réseaux autour».

Il poursuit : « La 3G n’existait pas. Il fallait donc que les utilisateurs se trouvent au même endroit, en même temps. Nous avons pensé que les spectacles ou les salons représentaient de bonnes opportunités et nous avons découvert qu’ils y avaient là un véritable besoin puisqu’ils n’avaient ni le temps ni les moyens financiers de développer une application pour un salon qui dure deux ou trois jours. Nous nous sommes dit qu’il fallait faire une plateforme afin d’industrialiser et de permettre à chacun d’avoir sa propre application ».

Une plateforme pour créer des applications multifonctions et personnalisables.

Le besoin de personnalisation est immédiatement identifié comme nous le confie le dirigeant : « Nous nous sommes lancés dans une usine à Clio avec la possibilité de personnaliser. » Le service permet de manière basique de créer directement une plateforme qui leur est propre via l’appli tout en la personnalisant pour tout ce qui relève de l’informatif : le programme, les speakers, le plan, les informations pratiques, la liste des exposants. Elle propose également de nombreux services interactifs : système de vote, questions du public, networking, prises de rendez-vous d’affaires, selfies, plan en 3D avec géolocalisation… Un système très vaste. Une solution permettant de créer simplement une application qui leur est propre avec du contenu personnalisé. Pour aller plus loin dans la personnalisation, la plateforme se vend en marque blanche, comme nous le précise le dirigeant : « l’application est au nom de l’événement et porte ses couleurs : il n’y a aucune mention de Goomeo. »

Un business model inchangé.

Si l’idée du jeu a bien évolué, le business model de l’entreprise, lui, n’a pas subi de grands changements. « Le business model est toujours le même. Nous sommes partis du principe qu’il s’agissait d’une licence d’utilisation de la plateforme pour un événement, une édition. Chaque année nos clients re-souscrivent s’ils sont satisfaits, ce qui est le cas (rire). » Le prix moyen (entre 8 000 et 10 000 euros) reste « faible alors que nous sommes sur du sur-mesure et que si vous deviez développer vous-même la même appli, il faudrait compter entre 100 et 150 mille euros, sans le backoffice permettant de la gérer en temps réel et de faire des pushs, de la pub… »

Une stratégie initiale au culot.

Avant d’arriver à ce succès, les fondateurs ont pris une stratégie que beaucoup estimerait risquée mais qui s’est avérée payante. « Nous sommes allés voir les grands comme Reed Expositions France et Comexposium. Petit à petit, nous avons travaillé avec les grands organisateurs puis à l’international. Il faut comprendre que les petits n’ont pas forcément moins de moyens que les grands. Ils aiment bien regarder ce qui se fait avant d’investir. Aujourd’hui, nous faisons aussi bien des salons professionnels que des congrès médicaux ou des évènements internes entreprises avec de belles marques comme Cartier ou Decathlon. »

L’objectif initial de la stratégie ? « Construire rapidement notre notoriété. » Et pour les convaincre, il est clair que l’entrepreneur a dû prendre son courage à deux mains. « Le premier client était Franchise expo. Le salon avait lieu en mars et ils ont accepté en septembre. Ils ont joué le jeu et cru en nous. C’était un peu la panique quand je suis revenu voir mon associé à Limoges car le produit n’était pas terminé. Nous étions encore en train de coder et le plus drôle c’est qu’un autre salon un mois plus tard, IT Partners, a également accepté alors qu’il avait lieu un mois plus tôt, en Février. Nous étions considérés comme des extraterrestres et je les remercie encore de leur confiance. »

Des difficultés techniques et défis marketing.

Tout n’a bien sûr pas été facile puisque l’entreprise a rencontré des défis techniques notamment avec le développement sur BlackBerry, qu’ils ont arrêté fin 2014 mais aussi des défis marketing. « Nous pensons que nos meilleurs commerciaux sont nos applications. Nous nous engageons à faire de la qualité avant tout car nous souhaitions développer le bouche à oreille. Le travail du marketing, quant à lui, consiste à faire du lead mais nous voulions de la recommandation. Il y a donc eu tout un travail de notoriété à réaliser.»

Il ajoute : « Il fallait que le nom Goomeo sancre dans le petit milieu de la profession. Nous avons davantage opté sur des actions partenariales que sur du recrutement exponentiel de commerciaux même si nous en avons intégré quelques-uns notamment sur Paris puisque nous sommes implantés à Limoges. Il fallait également bien développer la plateforme qui est arrivée à maturité, pour moi, en 2015 même si elle continue d’évoluer bien entendu. »

Une consécration par un prix métier.

Pour l’entrepreneur, pas de doute, la récompense de son travail acharné est arrivée lors de cette 4ème édition des Event Technology Awards, qui s’est tenue le 9 novembre 2017 à Londres lors du salon Event Tech Live. L’heureux gagnant du prix « Best Event App » nous confie ainsi : « C’est une magnifique récompense car nous étions les seuls Français dans ce domaine sur la scène internationale et cela fait très plaisir notamment car c’était une reconnaissance de la profession. Nous avons eu d’autres prix avant mais cela a été particulièrement magique. »

Si le succès a été au rendez-vous c’est notamment grâce au plan et à la gestion de données que propose l’entreprise dans les applications fournies. « Nous avons un plan qui est interactif et qui a un beau rendu. En dehors du fait que les applications tournent bien, je pense que nous avons su nous démarquer grâce à la gestion de données qui est la plus poussée et nous sommes à même d’en gérer beaucoup. C’est l’arrière-boutique mais cela compte. »

Des axes de développement clairs.

S’ils ont toujours plus ou moins travaillé avec la partie corporate, l’entrepreneur souhaite aujourd’hui accélérer le développement sur cette partie depuis l’année dernière « car nous voulions être prêts en termes de produit avant de l’attaquer ». Mais si l’entrepreneur se démarque c’est par cette certitude que « demain, il n’existera plus de site internet pour les évènements. Aujourd’hui dans l’application on fait presque tout sauf l’inscription mais demain ce sera différent ».

Le défi consiste, pour l’entrepreneur, à développer cette partie. « Je pense que le but c’est d’aller sur de la transformation mobile et non digitale car quelqu’un qui télécharge l’application est forcément plus engagé auprès de la marque. Quand vous irez sur le salon, vous aurez tout ce qu’il vous faut via votre mobile. L’inscription est le point de départ d’un événement, et pourtant c’est ce que nous développerons en dernier. C’est un peu comme si nous avions commencé par la fin. »

Une stratégie d’innovation qui repose donc sur le dépoussiérage de vieilles habitudes vers de nouvelles prenant en compte notamment la technologie mobile. Pour le développement international, l’entreprise se concentre sur son cœur de métier et souhaite se développer à travers des partenaires et revendeurs. Un esprit d’adaptation et de personnalisation toujours présent.

Pas d’objectif de levée de fonds.

Si l’entrepreneur a réalisé des petites levées de fonds auprès de Business Angels au début de l’entreprise afin de financer le développement du produit et le BFR initial, aujourd’hui l’objectif n’est clairement plus de lever de l’argent. « Ce n’est pas un objectif du tout. Nous suivons notre route et nous grandissons à notre rythme. Je ne vois pas l’utilité d’en faire une nouvelle surtout quand je vois le nombre de sociétés qui coulent après avoir levé des fonds. »

«L’excellence sauvera les PME françaises» par Frédéric Bonan

Les premiers signes d’un ralentissement économique apparaissent et les conséquences pour les entreprises commencent à être perceptibles : recul de l’investissement dans les PME, baisse du moral, difficultés à trouver de la main d’œuvre… Pour de nombreux analystes, comme Frédéric Bonan, dirigeant d’I-Deal Development, les entreprises françaises n’auraient d’autre choix que de miser sur l’excellence : qualité du produit, respect des délais ou encore efficacité du service client.

Face au ralentissement de l’économie et à la frilosité de l’investissement

« La tendance économique actuelle est aux ralentissements des PIB de la zone euro » rappelle  Frédéric Bonan. « La réalité à laquelle nous faisons actuellement face est plus sombre que les prévisions qui étaient déjà pessimistes ». Les investissements en zone euro rapportent peu tandis que la faible croissance observée accroit les risques pour les investisseurs. Tout cela alors que les économies américaines et chinoises semblent rayonner. Fort heureusement, la France est encore considérée comme une zone de stabilité (comparée au Royaume-Uni ou à l’Allemagne) et demeure relativement épargnée à ce stade par la désertion des capitaux. Selon Frédéric Bonan, « Pour tirer leur épingle du jeu et survivre à « la chasse aux prix » les PMEs françaises n’ont qu’une seule option : créer de la valeur, être excellentes ».

L’excellence comme solution pour les PME françaises

Pour réussir le pari ambitieux de l’excellence, les entreprises françaises doivent travailler leur positionnement et la qualité de leurs produits/services. « Le seul moyen de se différencier, selon le dirigeant d’I-Deal Development, c’est de trouver dans chaque entreprise ce qui constitue son avantage concurrentiel, ce qui n’est pas délocalisable, réplicable, ce qui ne peut pas être terni par une approche volume. Seuls des entreprises œuvrant sur des marchés ultra porteurs comme la sécurité, les énergies renouvelables ou bien encore les véhicules électriques peuvent tenter une approche volume » ajoute Frédéric Bonan.

Comment donc se différencier ? Par la prise en considération d’autres éléments comme le facteur humain avec, en première ligne, le processus de recrutement. « Trois types de tests doivent être réalisés pour recruter ses collaborateurs : d’abord des tests de compétences en adéquation avec le métier visé. Ensuite des tests qui évaluent la capacité du candidat à proposer, une compétence essentielle à une entreprise souhaitant créer de la valeur. Enfin, des tests portant sur ce que l’on nomme les soft skills du candidat, c’est-à-dire sa personnalité et son savoir-être. Pour un service client irréprochable par exemple, mieux vaut des collaborateurs empathiques, capables de travailler en équipe » explique Frédéric Bonan. Une fois un collaborateur recruté, c’est aux équipes dirigeantes de donner du sens à son travail, de lui en donner le goût. Créer de la valeur ne peut se faire qu’avec des équipes motivées.

L’excellence reste donc : un produit, un positionnement, un recrutement et une bonne organisation de l’entreprise.  Pour y parvenir, la présence d’une structure hiérarchique horizontale, reste souvent conseillée, chacun devant devenir petit à petit force de proposition et responsable.

Décathlon, entre autres, reste à ce titre un bon exemple notamment au travers du concours interne d’innovation, chacun pouvant proposer ce qu’il veut.

A propos de Frédéric Bonan

Diplômé d’une école d’ingénieur à l’École Nationale Supérieure de Mécanique et d’Aéronautique (ENSMA) et d’un mastère en marketing management (ESSEC), Frédéric Bonan intègre Altran à la fin des années 90 en tant qu’ingénieur d’affaires avant de devenir responsable du Marketing/Développement puis Directeur Général, membre du conseil d’administration. Sous son impulsion, le Groupe passe de 3 800 à 18 000 collaborateurs (aujourd’hui 45 000 personnes) et de 290 M€ à 1 400 M€ de chiffre d’affaire en six ans. Grâce à un management fondé sur le développement individuel, Altran devient le premier recruteur d’ingénieurs en Europe. Les managers d’Altran qui l’ont accompagné sont aujourd’hui à la tête d’organisations portées par le succès.

En 2005, Frédéric Bonan décide de fonder I-Deal Development, structure d’accompagnement de chefs d’entreprises, investisseurs et actionnaires dans le développement de stratégies opérationnelles. L’accompagnement d’I-Deal Development s’articule autour de 3 actions :

  • Le conseil stratégique. Le cabinet conseille les dirigeants dans la formulation et la priorisation de leurs objectifs. Il accompagne également les entreprises dans l’audit et le diagnostic de l’organisation afin de comprendre son fonctionnement et d’identifier les leviers de création de valeur.
  • Le conseil en opérations capitalistiques, opérations dites « de haut bilan ». Déployer des leviers de croissance suppose des acquisitions d’entités, des augmentations de capital ou des cessions d’activités. I-Deal Development accompagne les chefs d’entreprises dans le pilotage de ces actions financières et stratégiques.
  • La mise en place des actions construites avec les chefs d’entreprises. Le cabinet de Frédéric Bonan accompagne les dirigeants pour mettre en place les actions qu’ils ont imaginées, en synergie avec les différentes équipes de l’entreprise.

Repérer les collaborateurs à hauts potentiels, activer les leviers de motivation, valoriser les progressions grâce à de nouveaux systèmes de rémunération mais également transmettre les savoir-faire et soutenir la formation continue constituent, selon lui, les éléments de base de la réussite de toute entreprise. De très nombreuses « success stories » ont été initiées lancées ou accompagnées.

Chez Booster Academy, le développement commercial pour tous

Fondée en 2004, Booster Academy s’est imposée comme un des référents de la performance commerciale pour les entreprises. Société de conseil spécialisée, elle a su convaincre les grands groupes et les TPE de l’importance de former leurs commerciaux. Immersion au sein d’une formation et dans les locaux de l’entreprise. 

Nous sommes en milieu de matinée lorsque nous arrivons sur place pour assister à une partie de la formation pour bien commencer cette journée d’immersion chez Booster Academy. Xavier, l’entraineur, nous accueille pour la formation qu’il anime avec le sourire alors que les participants prennent une pause bien méritée. La séance se déroule dans une salle de réunion de l’espace Nextdoor. Le hall est spacieux et diffuse une lumière chaleureuse. Après un bref échange sur l’objectif de la formation de ce jour-là (le niveau 4 sur 12, ndlr), il nous accompagne à la salle de réunion. Il nous précise que le travail effectué en début de matinée portait notamment sur la boussole de la découverte et la mise en tension de l’interlocuteur.

La formation en elle-même.

La salle donne envie de travailler avec un équipement bien adapté à la formation. Installé devant le paperboard, il reprend la séance alors que les participants arrivent à leur place en répétant les points clefs : « la reformulation, la validation du besoin du client et la hiérarchisation en fin de rendez-vous ». Malgré la fatigue qui doit commencer à se faire sentir en raison de l’intensité de la formation, les participants reviennent attentifs et impliqués, éveillés à l’intérêt de la formation dès les premières heures.

Nous arrivons à la partie « mise en pratique » de la séance qui durera jusqu’à 13 heures. Deux groupes de trois sont formés avec des rôles différents : un observateur, un prospect et un commercial, le tout sous l’œil attentif de Xavier. Celui qui joue son propre rôle de commercial explique à celui qui joue le client la situation exacte pour que le « jeu » soit le plus proche de la réalité possible. Ils commencent l’exercice qu’ils exécutent avec sérieux mais avec le sourire pour une vente en téléphonie.

Les participants s’investissent sans compter dans chaque rôle et nous assistons à un rendez-vous commercial qui semble parfaitement réel. Le formateur laisse les participants effectuer leur exercice et, de temps en temps, les rectifie et souligne les points à améliorer. La vente se poursuit jusqu’à la prise d’un prochain rendez-vous afin de présenter l’offre. A la fin de l’exercice, chaque personne est invitée à donner son point de vue sur les points positifs et sur ceux qui auraient pu être améliorés. L’envie de participer nous démange et nous nous mêlons à la discussion. Les rôles sont inversés et nous reprenons l’exercice avec les mêmes participants dans des rôles différents. Les résultats sont différents avec chaque participant et nous enchainons. La journée a vraiment bien commencé.

Un siège au cœur de paris.

Nous nous rendons maintenant au siège qui se situe quelques rues plus loin proches de la gare Saint-Lazare à Paris. Premier constat : nous arrivons dans les bureaux Haussmanniens situés au 3ème étage où Laetitia, responsable de la qualité nous accueille. Nous attendons quelques minutes avec un café qu’elle nous a gentiment proposé et en profitons pour admirer la décoration. Nous apercevons à l’entrée quelques-uns des prix remportés par la dirigeante et l’entreprise. Evelyne Platnic-Cohen, la fondatrice de Booster Academy et son associée, Sophie de Parseval, ne tardent pas à nous rejoindre et à nous faire visiter les locaux répartis sur deux ailes.

L’aile droite dédiée aux salles de réunion et la gauche pour les bureaux avec les différents services : Administratifs, Franchise, Marketing, SI, Grands Comptes et Direction. Des éléments de décoration apportent une touche originale dans toutes les salles et coursives notamment des tableaux végétaux et une armoire remplie de livres, qui eux émanent chaleur et bien-être, dans des locaux fonctionnels et bien équipés. Nous en profitons pour prendre quelques photos et la bonne humeur semble présente au sein des équipes.

Nous échangeons avec la dirigeante qui nous confie : « Il est fondamental que les gens s’amusent et se sentent bien. Cela ne veut pas dire que je suis super cool mais si quelqu’un ne se sent pas bien quand il vient dans l’entreprise, c’est dramatique. C’est pour cela que nous essayons de faire un maximum d’activités comme des escape games, des massages, boire un verre ou encore un séminaire annuel que nous faisons chez Chateauform. Je pense qu’on ne fait rien si on n’est pas heureux. Dans tous les cas, il y a certaines personnes avec lesquelles je travaille depuis des années et que je vois même plus que ma propre famille. C’est un peu une famille d’ailleurs. »

Une identité visuelle présente

Lors de la visite de quelques salles aux murs décorés de tableaux végétaux, de grands tableaux rappellent les slogans de l’entreprise ou encore celui sur les 12 étapes de l’entrainement intensif à la vente répartis en 5 grands segments : relation client (étape 1-2), techniques de vente (3 à 6), prospection (7), négociation (8 à 10), KAM (11 et 12). Evelyne Platnic-Cohen nous précise alors : « J’adore notre identité visuelle car je la trouve très forte, sympa et moderne. Pour moi, il est fondamental qu’elle imprègne notre quotidien. Pour les tableaux, c’est ceux de mon frère qui est un artiste de talent reconnu dans le monde entier sous son nom Michel Platnic. J’aime bien les regarder et je suis au moins contente de les avoir en face de moi. On en a retiré quelques-uns car il m’apparaît évident que je ne dois pas imposer mon plaisir personnel à toute l’entreprise. »

Les débuts de l’entreprise.

Si l’entreprise est aujourd’hui florissante et s’est implantée dans de nombreuses villes (Paris, Bordeaux, Lille, Lyon, Aix, Montpellier, Grenoble, Nantes, Rennes, Toulouse, Boulogne, Issy, Charenton, Orleans, Tours, Saint Quentin et Chelles), l’entrepreneure peut se prévaloir d’en être à l’origine. Si elle a pris la décision de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale en indépendante en 2000 avec sa société Memento Conseil, c’est en 2004 qu’elle décide de créer son entreprise de formation en efficacité commerciale.

Elle se souvient : « Je me suis dit que tout le monde avait besoin de savoir vendre. La vente demeure par ailleurs un métier qui permet de bien gagner sa vie et qui n’exige pas de diplôme. Par ailleurs, la vente s’apprend : on peut améliorer son savoir-faire et savoir-être. L’entreprise a connu dès le début un réel engouement»

Et ajoute ; « Nous avons fait du chiffre d’affaires mais l’inverse aurait été un peu décevant car c’est un peu mon métier de faire en sorte que cela porte ses fruits rapidement. Nous n’avons ainsi jamais eu à lever de l’argent. Cela a été une ligne assez homogène de croissance. Dès la première année je faisais seule environ 250 000 euros et j’ai pu embaucher. J’avais écrit sur cinq ans ce que je voulais, à savoir arriver à 1,5-2 millions d’euros avec 5-6 collaborateurs et des consultants indépendants et nous y sommes parvenus. Une immense satisfaction ! »

Les grands moments et étapes clés.

Pour Evelyne Platnic-Cohen, certains moments ont été clés pour l’entreprise. D’abord, sa participation à la BFM Academy en 2009 qu’elle a remporté et qui lui a permis de « faire connaître BOOSTER ACADEMY sur les ondes ». Mais les moments phares se sont multipliés : « L’embauche de personne que vous avez toujours eu envie d’avoir, l’intégration de Croissance Plus ou encore le lancement de la franchise. »

Autre moment fort ? « Quand j’ai remporté le prix de la formation de l’année car je gagnais pour la première fois un prix sur son métier. » Au-delà des moments clés, l’entrepreneure se rappelle des clients qui se sont révélés porteurs de croissance notamment les écoles de ventes d’EDF pour la confiance accordée ou encore la mise en place du digitale en 2006 – 2007. Mais l’anecdote la plus drôle pour elle réside dans une expérience commerciale. « Un jour, des salariées sont venus me demander comment elles pouvaient ramener plus de business. Je travaillais pour un groupe dans le luxe dans l’hôtellerie. Je leur ai demandé de se prêter à un jeu et de vider leur sac à main. Une fois vidé, je leur ai dit que chaque marque qu’elle voyait était un client potentiel pour nos hôtels et que finalement tous leurs clients étaient dans leur sac à main. »

Les secrets de la réussite. Pour Evelyne Platnic-Cohen,

  • les facteurs de réussite sont clairs. D’abord une marque clairement positionnée. « Pour moi, il est essentiel que les gens entrent chez nous et sachent ce que l’on fait. Il faut que les personnes sachent ce que booster est. J’aime bien le côté dynamique et que l’on ait bousculé les codes de la formation, ce qui ne m’a pas attiré, il faut l’avouer, que des amis. Je souhaite surtout continuer à bien affiner le modèle afin que chaque personne qui rentre dans un centre puisse acheter les niveaux dont elle a besoin, se dire qu’elle rentre dans un modèle facile. ».
  • L’offre est aujourd’hui clairement définie : une formation opérationnelle avec une évaluation (avant-pendant-après), fonctionnant par demi-journée d’entrainement, avec des modalités pédagogiques différentes avec de l’écrit et e-learning ainsi que des entrainements en présentiels. Surtout, « des groupes de six personnes nous permettent finalement de mettre au cœur de la formation la personnalisation ». Ce que j’apprécie c’est qu’on a aussi bien de très petites entreprises que de grandes entreprises (40 %) car je pense qu’on a bien su segmenter notre offre.

Stratégie de développement.

Evelyne Platnic-Cohen compte poursuivre son développement avec l’ouverture de nombreux centres en France et dans le monde. Elle confie : « Je souhaite en ouvrir encore une quarantaine en France, en Afrique, en Europe de l’est… Bien sûr, nous aurons besoin de recruter toujours plus de personnel compétent dans ce métier où il faut le reconnaître, il est difficile de trouver des entraineurs et des formateurs. C’est d’ailleurs pour cela que l’on fait appel à nous (rire). » L’entrepreneure compte continuer d’investir également dans le digital et note qu’il « a fallu réaliser de gros investissements et qu’il faut donc sélectionner les bons leviers ».

Nous finissons par lui demander les grands conseils pour réussir : « Évidemment faire du commercial mais il faut également travailler sur le lâcher prise et le recul. Il faut être, certes, très « focus » mais il faut penser que son corps n’est pas éternel. Il est ultra-sollicité, nous ne mangeons souvent pas très bien et ne nous entretenons pas forcément beaucoup. Aussi, il faut donc se concentrer sur ce point capital. Personnellement, je pratique la méditation à travers le yoga, je mets en place des weekends détox. Plus que la santé, réussir dépend de l’énergie car quand sans celle-ci on ne fait rien. Et puis il ne faut pas oublier de s’amuser car quand on ne s’amuse plus c’est dramatique ! ».

Sa plus grande satisfaction.

Pour finir notre visite, nous demandons à Evelyne Platnic-Cohen ce qui lui plait : « Ce qui me fait le plus plaisir c’est que les gens sortent de la formation en se disant : « Ma vie a changé ». Je suis très heureuse lorsqu’on me dit que c’est grâce à nous si leur boite en est là aujourd’hui. Je me dis toujours que si je suis descendue sur terre, c’est pour rendre les gens plus riches. Autre chose qui m’a fait très plaisir récemment c’est que quelqu’un avait demandé la société qui pouvait les aider en performance commerciale.

Une quinzaine de personnes ont répondu : booster. J’y ai vu la reconnaissance de la marque et de moi. Mais si ce n’est que moi, je serais déçue. Si c’est celle de la marque je m’en contenterais ! Quoi qu’il en soit, la double reconnaissance fait plaisir. Enfin, constater que les gens sont toujours surpris de notre capacité à cerner rapidement leur problématique. C’est une habitude chez nous et c’est toujours agréable de voir la personne en face de vous se dire : elle a compris. Et j’adore le business et le développement.

Les grandes valeurs de l’entreprise

  1. Passion de la vente (être ambassadeur de la fonction commerciale)
  2. Orientation efficacité (porter un intérêt permanent pour les performances commerciales et les moyens de les développer)
  3. Dynamisme (montrer à chaque client notre volonté de l’accompagner de façon efficace)
  4. Gentillesse (écouter, et trouver la force dans chaque client)
  5. Bienveillance (conseiller chacun avec une totale honnêteté, sans jamais blesser la personne ou forcer la vente)

Avec toujours l’ambition d’être reconnu comme LA référence en Efficacité Commerciale

Chez Ekimetrics, la Data Science est au service de l’Humain

Fondée en 2006, Ekimetrics se place comme une société de conseil avec pour objectif l’amélioration de la performance des entreprises. Leader en France sur le marché de la Modélisation du Marketing Mix (MMM), ce pionnier et référent en Data Science, poursuit sa croissance à l’international. Immersion au cœur d’une toute autre dimension, presque en avance sur son temps…

Un lieu empreint du passé, tourné vers l’avenir.

Sur la plus belle avenue du monde, les pas précipités des Parisiens se rendant sur leur lieu de travail se heurtent à ceux des passants venus des quatre coins du Globe. Au 136 avenue des Champs-Élysées, le calme contraste avec la joyeuse agitation du quartier de la Capitale. À l’intérieur de cet immeuble haussmannien, nous traversons le hall marbré du sol au plafond et recouvert, en partie, d’un mur végétal. Les portes de l’ascenseur s’ouvrent tandis que celle d’entrée annonce fièrement la mention « Ekimetrics ».

Moulures dorées, parquet ancien et candélabres muraux artificiels habillent les locaux qui semblent tout droit sortis du Second Empire. Alors que le décor rappelle celui du Sénat, « le site est classé », informe notre guide, responsable des relations presse. Au sein d’une immense pièce, le plafond peint aux couleurs du XIXème siècle chapote une structure ostensiblement plus moderne, aux allures d’une grande cabane en bois : l’Eki.Cube (nous apprendrons plus tard qu’un certain nombre d’espaces portent le préfixe « Eki »), un lieu de réunion informel.

Mêlés à l’ambiance d’apparat, quelques cadres évoquent l’art contemporain. L’un des cinq cofondateurs, François Poitrine, s’explique à ce propos : « Par le biais de notre projet Eki.Art, nous faisons du mécénat auprès de jeunes artistes, ce qui nous permet de placer l’art au cœur de nos bureaux et de profiter d’une architecture agréable. »

La Data SCIENCE comme cœur de métier.

« Créer un métier où nous nous pourrions aider les Directeurs Marketing de grands groupes à améliorer la performance marketing grâce à l’exploitation des données. » Telle est, dès le départ, l’ambition d’Ekimetrics. « Nous cherchions un nom autour de l’équilibre du mix marketing et l’un des cofondateurs, passionné par la culture japonaise, a proposé « Eki », qui signifie « profit » en japonais. « -metrics » renvoie, lui, à notre cœur de métier : la Data », précise François Poitrine.

Démarrant d’abord l’aventure à quatre (Jean-Baptiste Bouzige, François Poitrine, Emmanuel de Bejarry et Paul Seguineau), les cofondateurs, tous issus de l’École Polytechnique, sont rapidement rejoints par un cinquième associé, Quentin Michard. « Nous voulions utiliser notre background en mathématiques tout en sortant de ce monde académique pour apporter du rationnel et du quantitatif aux métiers du marketing », ajoute le cofondateur.

Depuis 2006, ils mettent à la disposition des Directeurs marketing des outils de mesure de performance en s’appuyant sur des modèles statistiques ainsi que sur l’exploitation des données. Pionniers dans leur domaine, les cofondateurs continuent d’ailleurs de miser sur l’innovation : « Notre métier évolue beaucoup et, pour conserver notre avance, nous nous attaquons à des problématiques difficiles, là où d’autres ont échoué. » Aujourd’hui, le cabinet de conseil se positionne comme le leader en France sur le marché du modeling et de la Data Science.

La double casquette : Data Scientist et consultant.

Au milieu d’un grand plateau de bureaux façon « open space », un toboggan vert d’eau (un objet de décoration dont l’utilisation est interdite, ndlr) rappelle, mise à part la moyenne d’âge plutôt jeune des collaborateurs (située aux alentours des 28 ans), l’esprit de modernité présent chez Ekimetrics. Au sein du cabinet de conseil, un élément fort de différenciation repose sans doute sur la double casquette de ses salariés. « Chacun de nos collaborateurs détient un double profil : Data Scientist et consultant.

Ils ont cette capacité à se révéler aussi bien experts en données que sur des sujets marketing et business », affirme François Poitrine, avant de poursuivre : « Ce sont les mêmes personnes qui confrontent les besoins et qui, derrière, innovent. Cette stratégie nous permet d’être plus rapides, plus efficaces mais aussi de proposer un métier d’autant plus intéressant et c’est ce qui fait notre force. » Sur l’un des murs de l’espace, un organigramme portant la mention « Parcours du consultant » présente les évolutions de poste possibles des collaborateurs. « Ce schéma n’est pas tant linéaire qu’horizontal puisqu’il leur est tout à fait possible de s’orienter vers un métier quelque peu différent de celui qu’ils exerçaient au départ, suivant leur attrait pour telles ou telles missions », explique Samson Loufrani, Directeur des ressources humaines (DRH). « Ce parcours s’avère cependant incomplet car la croissance va plus vite que sa mise à jour », dévoile-t-il.

« Rome ne s’est pas faite en un jour… ».

Un léger bruit de fond se fait entendre dans les bureaux (aménagés par Vincent & Glorias Architectes et sélectionnés par The Guardian et INC Magazine dans les « 2015’s World’s Coolest Offices », ndlr). Quelques salariés échangent discrètement entre eux. « À l’inverse d’un grand groupe, l’intelligence est collective et beaucoup de décisions sont prises en interne, un peu à la manière d’un collégial », rapporte Mathieu Choux, Partner et, auparavant, Senior manager au sein du cabinet.

Quoi qu’il en soit, chez Ekimetrics, avec 70 % d’hommes dans l’entreprise du fait de profils davantage tournés vers les mathématiques, la culture de l’ingénieur est prédominante et tout semble, d’après le cofondateur, parfaitement rodé voire calculé à la virgule près. Comme pour toute entreprise, ceci n’a pourtant pas toujours été le cas. « Au départ, nous cherchions à nous structurer avec des projets de petite envergure », confie François Poitrine. Mais au bout d’un an et demi, le cabinet de conseil remporte un premier gros appel d’offres qui leur ouvre les portes du recrutement. En six mois, ils passent de cinq à dix personnes. « Par le biais de cette mission, nous sommes intervenus auprès de l’un de nos clients historiques, Renault, ce qui a engendré un spot mondial sur notre sujet de prédilection. » Premier gros démarrage.

…Et Ekimetrics non plus.

En 2008, les cinq associés décident d’élargir leur modèle pour l’étendre à l’échelle mondiale. « Cette période s’apparente à notre adolescence. Le marketing s’étend à la stratégie client », témoigne le cofondateur. Une phase de maturation où ils passent, cette fois-ci, de quinze à une cinquantaine de personnes. En diversifiant leur portefeuille d’offres, ils en profitent pour, selon François Poitrine, évangéliser le marché, assez novateur pour l’époque. La philosophie du « Test & learn », où l’on prend des risques et où l’on apprend de nos échecs, semble payer puisque, petit à petit, les grands comptes tels que le groupe LVMH remplissent leur base de données clients.

Cette deuxième étape franchie, l’arrivée du Big Data et de ses évolutions technologiques ne laisse que peu de temps à nos cinq cofondateurs avant de faire naître la concurrence. Mais le business model est efficace et il devient possible de le répliquer partout dans le monde : « C’est à ce moment-là que nous sommes entrés dans la cour des grands », ajoute-t-il. De là, ils font le choix d’ouvrir des bureaux au sein d’autres pays, en commençant par les États-Unis.

Deux sites pour un espace de travail commun.

Garé face à une mosaïque de photos des membres de l’entreprise, le camion Eki.Truck sonne l’heure du déjeuner pour les salariés. Café, viennoiseries et corbeille de fruits (livrée chaque semaine) laissent place au repas autour de l’Eki.Table, qui, habillée d’un mur où il est possible d’y écrire à la craie, sert parfois d’espace de réunion.

Notre guide, responsable des relations presse, nous informe qu’il est temps de quitter les lieux mais, pas d’inquiétude, la visite se poursuit à quelques pas d’ici. La rue Pierre-Charron abrite en effet un deuxième site depuis tout juste un an. Là encore, dans le hall, le marbre est mis à l’honneur aux côtés d’une statue de Marianne ainsi que d’un imposant escalier en spirale.

Une odeur d’encens embaume la pièce. « Nous ne voulions pas créer deux espaces différents, bien au contraire. Nous fonctionnons en management par projet et favorisons la création de postes volants. Cette problématique de mobilité permet aux salariés de travailler aussi bien sur un site que sur l’autre », explique Samson Loufrani, le DRH. « Nos salariés possèdent des bureaux attitrés mais sont libres de s’installer sur l’autre site lorsqu’ils sont amenés à collaborer ensemble. Rien ne remplace le relationnel », ajoute François Poitrine. Pour simplifier la vie de leurs collaborateurs, le télétravail est possible un jour par mois. « Tant que les projets sont gérés et que les clients sont satisfaits, nous nous montrons plutôt flexible en matière d’horaires et d’emploi du temps », lâche le cofondateur.

« Easy life », au service du bien-être des salariés.

Au 5ème étage, plus de 200 m² se dédient au bien-être des salariés. Séances de yoga, moments de détente à la bibliothèque mais aussi ping-pong, babyfoot ou encore console de jeux, composent les activités mises en place par le comité « Easy life ». Établi au début de l’année 2017, ce dernier a pour mission de traiter les problématiques liées à l’environnement de travail des salariés. « Il s’agit de mélanger l’opérationnel et le confort avec des endroits destinés uniquement à la détente et la relaxation, où les collaborateurs peuvent échanger librement », précise François Poitrine.

Une Responsable de la culture, Emilie Bouzige (cousine du dirigeant, Jean-Baptiste Bouzige, ndlr), veille au respect de la culture d’entreprise : pour chaque nouvel arrivant, un programme du nom d’Eki.Academy, composé de 100 heures de formation, favorise l’intégration et la transmission d’expérience. D’autres, tels que celui d’Actor Studio permettent d’entraîner les consultants à s’exprimer à l’oral. En parallèle, d’autres activités sont, d’après le cofondateur, également mises en œuvre par la Délégation Unique de Personnel (DUP).

Au-delà de celles sportives telles que les séminaires d’entreprise et les tournois de football ou de basket, l’entreprise organise des micro-séminaires dans le but d’échanger sur des thèmes comme « C’est quoi être Data Scientist chez Ekimetrics ? ». Si rien n’est obligatoire, selon François Poitrine, « ces moments de partage permettent de décompresser. Essentiel lorsque nous exerçons un métier assez exigeant tel que celui de consultant ».

Les grandes valeurs de l’entreprise

  1. L’excellence. Nous exerçons un métier technique et nos salariés sont à la fois très bons dans la conception des modèles que nous avons développés ainsi que dans la manière de les exploiter.
  2. La créativité. Le fait d’être pionnier fait partie de notre ADN, ce qui implique beaucoup d’innovation. Il ne faut pas avoir peur d’aborder des sujets difficiles car, pour un certain nombre d’entre eux, il faut trouver le chemin par soi-même pour avancer.
  3. La transmission. L’intelligence est collective. Nous ne pouvons pas être excellent si nous somme seuls. Pour l’être, il faut échanger, transmettre et se nourrir de ce que pense l’autre.
  4. Le plaisir. Nous sommes convaincus d’exercer un métier hyper intéressant et hyper stimulant intellectuellement. Nous tentons de faire perdurer cette notion de plaisir chez nos collaborateurs. Pour y parvenir, un autre point fondamental repose sur la bienveillance.
  5. La curiosité. Pour être créatif, il faut être curieux. C’est la clé de notre métier. Il faut être bon dans plein de sujets et, pour ce faire, il faut s’informer, chercher s’il y a de nouvelles choses qui sont réalisées, découvrir de nouveaux secteurs… La curiosité permet d’enrichir cette créativité.

Point sur les taux immobiliers en cette fin d’année 2018

Les fêtes de fin d’année arrivent à grand pas et les bonnes résolutions commencent à pointer leur nez. L’une d’entre elles peut être l’achat immobilier pour l’entreprise ou à titre personnel pour le dirigeant. Où en est-on ?

Le b.a. ba du taux d’intérêt d’un prêt immobilier

L’intérêt immobilier est la somme qu’un emprunteur doit payer à une banque en contrepartie d’un crédit ou d’un rachat de crédit immobilier. Quand il est présenté sous forme de pourcentage du capital emprunté, il s’agit de ce que l’on appelle le taux d’emprunt immobilier. En clair, le taux immobilier correspond au coût du prêt de la somme dont vous avez besoin pour votre projet immobilier.  L’intérêt correspond donc à la somme que l’emprunteur doit au prêteur en échange du crédit accordé mais aussi à la rémunération que celui-ci reçoit en échange de l’argent qu’il prête et du risque de défaut de paiement de l’emprunteur.

Comment les taux de crédit immobilier sont-ils calculés ?

Le calcul des taux de prêts immobiliers dépendent  de multiples facteurs dont la politique commerciale de la banque, l’emplacement géographique du bien immobilier, la durée de votre emprunt (à savoir plus celui-ci est sur une durée longue, plus le taux d’intérêt immobilier sera élevé) mais également des conditions du marché et des taux directeurs que fixe la Banque centrale européenne. Par ailleurs, le taux d’endettement  entre en jeu car le taux d’intérêt immobilier dépend aussi du risque de non remboursement. Selon la situation professionnelle ou autre de l’emprunteur le risque que prend le prêteur est plus ou moins élevé.

D’autres éléments à prendre en compte

Les banques en principe ne prêtent pas au-delà d’un taux d’endettement de 33% de vos revenus ce qui signifie que le montant des mensualités du prêt ne dépasse jamais le tiers des revenus mensuels. Gardez cette information à l’esprit lorsque vous présenterez votre dossier afin qu’il ne soit pas automatiquement rejeté.

A savoir ! La nature de l’achat, (résidentiel ou locatif), a un réel impact sur le taux d’emprunt, car bien évidemment l’investissement locatif offre davantage de garanties car les loyers perçus diminuent le risque pour la banque.

Les astuces pour obtenir le meilleur taux d’emprunt pour votre prêt immobilier ?

Pour bénéficier du meilleur taux immobilier et profiter des meilleurs taux, l’apport personnel représente un atout notamment s’il est corrélé avec une bonne situation professionnelle.  La préparation en amont permet de présenter un dossier solide comme par exemple de transmettre les 3 derniers relevés de compte sans découverts et sans incidents de paiement. L’apport personnel demeure un point supplémentaire pour obtenir le prêt. Il existe des prêts aidés comme le prêt à taux 0 et des épargnes comme le PEL qui vous permettent de faire baisser le montant emprunté et par conséquent le taux d’intérêt immobilier.

Identifier les meilleures offres

Vous pouvez identifier les meilleures offres de prêt immobilier grâce aux nombreux comparateurs de prêts immobiliers en ligne qui vous donnent la possibilité d’étudier sereinement les différents taux. N’oubliez pas que la moyenne de la durée des prêts immobiliers en France est de 18 ans environ.

Quel est le  taux de prêt immobilier pour un rachat de crédit ?

Le rachat ou regroupement de crédit est une opération de banque qui consiste à réunir plusieurs prêts de natures différentes (ainsi que des dettes) en un seul prêt. L’intérêt du rachat est de proposer de nouvelles conditions de remboursement plus avantageuses, c’est-à-dire que la durée est rééchelonnée et la mensualité est réduite. Le nouveau plan de remboursement est adapté au budget de l’emprunteur et répond à ses besoins  et ses capacités de remboursement. Le rachat permet de rééquilibrer son budget, de lui permettre de faire face aux imprévus financiers et de rembourser un seul crédit et donc de plus proposer une situation moins stressante. Le regroupement de prêts est souvent sollicité par l’emprunteur dans le cadre d’une renégociation des taux.

Un compte bancaire professionnel… nouvelle génération !

Dans le paysage des néobanques, Qonto s’intègre parfaitement en tant que banque en ligne dédiée exclusivement aux professionnels. Une première sur le marché français, et qui compte bien dépasser les frontières de l’Hexagone pour devenir le leader en Europe.

« Qonto, c’est une nouvelle manière de penser les banques et les services qu’il y a autour », lance son dirigeant, Alexandre Prot. Créée en avril 2016, la néobanque française creuse son sillon dans le secteur des banques en ligne. Sa spécificité : elle se destine exclusivement aux entreprises, particulièrement les PME, TPE et indépendants.

Se distinguer dans un écosystème FinTech.

Parmi les FinTech (alliance des termes « Finance » et « Technologie », ndlr), Qonto a bel et bien su se faire sa place. Là où la majorité des banques en ligne comme Boursorama ou Fortuneo se consacrent prioritairement aux particuliers pour ensuite élargir l’offre aux professionnels, le service, lui, ne s’adresse qu’aux entreprises. « Par rapport aux offres proposées aux particuliers, celles pour les professionnels restent limitées car ils ne sont pas considérés en tant que personnes morales, explique le cofondateur, avant de poursuivre : beaucoup de petites et moyennes entreprises étaient comme laissées-pour-compte face aux grands groupes déjà équipés.

L’objectif est de pallier cette frustration grâce à un service qui leur est dédié. » Avec Qonto, les professionnels bénéficient alors d’un IBAN, d’une carte de paiement ajustable en temps réel et peuvent également passer des virements ou prélèvements. L’inscription s’effectue entièrement en ligne pour un coût qui oscille entre 9 et 299 euros HT par mois.

Phase de test.

C’est aux côtés de Steve Anavi que le concept voit le jour. Auparavant dans le business de la cigarette électronique (Smok.io, rachetée en 2015, ndlr), les deux cofondateurs, mécontents de leur banquier, décident de créer leur propre service. Son lancement aura nécessité plus de six mois avant d’être testé en interne (ils étaient alors un peu moins de dix personnes, ndlr) afin de résoudre les quelques bugs liés au démarrage. « Nous étions les seuls à utiliser le service. Nous mettions, par exemple, 100 euros sur un compte et réalisions de petits virements et retraits », raconte Alexandre Prot. Puis, en avril 2017, la version « bêta » est lancée.

Ils mettent ainsi, gratuitement, le service à la disposition de 200 entreprises préinscrites pendant un peu moins de trois mois. « L’enjeu était d’améliorer les fonctionnalités de la plateforme grâce aux retours des premiers utilisateurs », précise le cofondateur. Début juillet de la même année, alors que l’effectif salarial a doublé pour passer à une vingtaine de salariés, Qonto est commercialisé. Fin 2017, le service BtoB compte 5 000 entreprises clientes, avant d’en enregistrer 10 000 en mars suivant.

Les clients, au cœur de la décision.

Aujourd’hui, ce sont plus de 20 000 sociétés qui composent la base cliente de l’entreprise. Et pour répondre à leurs attentes, Qonto mise, entre autres, sur les retours de ses utilisateurs. Ainsi, des mails de commentaires et suggestions lui sont régulièrement envoyés. Des feedbacks qui favorisent le développement du service et lui permettent de se perfectionner. « Nous plaçons nos utilisateurs au centre de nos décisions et priorisons les améliorations à effectuer selon leur degré d’importance et leur délai de faisabilité », affirme le dirigeant de Qonto. Côté support, le délai moyen de réactivité s’avère de treize minutes, tandis que le service client reste ouvert du lundi au samedi. Une stratégie qui leur vaut un taux de satisfaction de 96 %.

Différents accès pour un même compte.

Gérer ses finances « seul ou en équipe ». Telle est la baseline annoncée par le site de la néobanque. Toujours dans une logique de simplification d’utilisation, le service propose différents accès pour un même compte bancaire. « Selon si vous êtes le dirigeant ou l’expert-comptable rattaché à l’entreprise en question, les fonctionnalités liées au compte seront plus ou moins limitées, précise Alexandre Prot. Il ajoute : par exemple, un expert-comptable n’aura, en principe, accès au compte qu’en lecture seule, sans possibilité d’effectuer telle ou telle opération. » Le client peut aussi choisir le nombre de cartes bancaires comme de salariés y ayant accès, sans oublier leurs plafonds associés. Il n’est donc plus question de tout centraliser vers une et même personne, mais de partager les droits et accès au compte, ajustables pour chaque collaborateur, et gagner du temps.

Un plus par rapport aux banques traditionnelles.

« Un certain nombre de banques contraignent les entreprises à se munir d’un boîtier dès lors qu’elles souhaitent passer un virement via leur compte professionnel. Avec Qonto, un simple mot de passe, renouvelé toutes les 45 secondes, autorise l’opération », lance le dirigeant. Autre avantage : la présence d’une barre de recherche. Cette dernière permet de retrouver rapidement une facture ou une note de frais, par exemple, en tapant simplement les mots clés. Au-delà de la rapidité, le service souhaite également se distinguer en offrant toujours plus de visibilité. « Contrairement aux banques traditionnelles, où l’historique des opérations comptables n’est disponible qu’en moyenne trois mois, celui de Qonto s’avère illimité », ajoute-t-il. Seul bémol, la banque en ligne ne propose ni de produits d’épargne, ni de solutions de financement.

Une relation à distance, mais avec un suivi.

À l’heure où de plus en plus de personnes effectuent leurs achats sur le net, l’absence d’une agence physique n’est, pour Alexandre Prot, pas un frein au développement des néobanques comme Qonto. « Les clients sont contents de ne pas avoir à se déplacer en agence et de pouvoir régler tout à distance », confie le cofondateur du service. Et puis, ce n’est pas parce que l’on ne voit pas physiquement des personnes qu’il n’y a pas de suivi. Sur la plateforme, une équipe dédiée se charge de répondre aux interrogations et besoins de leurs clients ou prospects. De quoi rassurer ceux qui ont l’habitude des banques traditionnelles et de leurs rendez-vous physiques avec un conseiller bancaire. Doté d’une application mobile déjà traduite en anglais, le service compte bien conquérir l’international.

Un second tour de table pour s’exporter.

Ce n’est pas un hasard si l’appellation « Qonto » tire son origine de « Konto », qui signifie « Compte », en espéranto. Le service de banque en ligne a en effet vocation à s’exporter, particulièrement au sein de l’Union européenne. « Nos utilisateurs basés en France ne sont pas tous francophones et certains souhaitent s’exporter à l’international », explique Alexandre Prot. Dans le viseur pour 2019 : l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne. Et pour devenir le leader en Europe, il n’a pas hésité à lever dix millions d’euros en juillet 2017 auprès de ses deux principaux investisseurs historiques, Valar Ventures et Alven Capital (une première levée de fonds de 1,6 million d’euros avait déjà été réalisée en 2016 afin de soutenir les coûts liés au lancement du service, ndlr).

Ce second tour de table lui aura également permis de « constituer une équipe de choc », comme l’affirme son dirigeant. Avec 60 % du budget global alloué à la masse salariale, ils sont passés de 20 à 80 collaborateurs et ont investi des locaux de près de 1 000 m² (à l’origine, ils étaient de 340 m², ndlr) situés en plein cœur de Paris.

Miser sur le partenariat.

Pour pouvoir encaisser les paiements par carte bancaire aussi bien pour les magasins physiques que pour les chauffeurs de VTC, Qonto s’est associé avec le terminal de paiement iZettle. Et récemment, la néobanque affiche son partenariat avec Alan et Malt pour le lancement de leur plateforme Sésame. À destination, cette fois, des quelques 800 000 travailleurs freelances, elle devrait leur fournir des offres préférentielles sur des services dédiés. Alors que Malt permettra aux indépendants de trouver de nouvelles missions et qu’Alan a ciblé la population en tant que complémentaire santé, Qonto vise, elle aussi, les freelanceurs de par son activité. Autant dire que la start-up n’est pas à court d’idées, reste plus qu’à savoir si elle sera à la hauteur de ses ambitions.