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Comment lancer sa marque dans le milieu de la mode ?

Lancer sa marque de vêtement peut être le rêve de toute une vie. Pour autant, suivre la mode parce qu’on l’aime est différent de créer ses propres vêtements. Et développer sa marque est différent de la vendre. La mode est un univers riche et s’y préparer est nécessaire avant de faire le grand saut.

Design, création et inventivité sont les atouts nécessaires pour lancer une marque de vêtements, de bijoux ou d’accessoires. Mais la mode c’est aussi un business. Un business créatif, certes, mais un business tout de même. Les chiffres et l’analyse sont des paramètres qu’il faudra prendre en compte avant et tout au long de votre aventure si vous souhaitez que votre entreprise soit viable.

Bien se connaître et connaître son projet

Cerner son projet est primordial avant de commencer. La mode est un secteur large, vous posez les bonnes questions ne sera pas une étape superflue pour établir un fil rouge auquel vous raccrocher. Ce sera aussi l’identité de votre marque. Le soin que vous allez apporter à votre projet vous permettra de le connaître en profondeur, de soigner les détails et de mieux le vendre lorsque vous y serait amené.

Toute une batterie de questions apparaît donc comme primordiale : quelle ligne de prêt-à-porter lancez-vous ? A qui souhaitez-vous vendre ? Créerez-vous une seule gamme de produits ou plusieurs ? Quel positionnement allez-vous adopter ? Le marché choisi est-il réceptif ? Vos produits seront-ils bas de gamme ou de luxe ? Vous spécialisez-vous dans une niche spécifique ? Habillerez-vous les hommes, les femmes ou les deux sexes indifféremment ? Quelles matières allez-vous utiliser ? Quelles valeurs souhaitez-vous que vos produits transcrivent ? Quelle esthétique souhaitez-vous leur donner ? Quelle palette de prix allez-vous choisir ?
L’ensemble de ces questions peut se résumer en une dernière : quel est votre but ? Apprenez à connaître vos ambitions, le projet de vie que vous souhaitez donner à votre entreprise et la compatibilité avec le vôtre. Souhaitez-vous travailler dans la simplicité ou créer un empire de la mode ? Etes-vous sensible au stress négativement ou positivement ? L’ensemble de cette réflexion détermine l’entreprise que vous allez créer ainsi que sa taille désirée. Cela vous poussera également à être à l’aise avec votre projet et à ne pas vous laisser emporter dans quelque chose qui pourrait être mal taillé pour vous.

Garder un œil attentif au marché

En phase de démarrage, il est important de cerner le marché dans lequel vous allez évoluer et de comprendre quelles sont les tendances et les opportunités qu’elles soient locales, nationales ou internationales. Le tout : approprié à votre projet. 

Pour mieux vous donner la possibilité de connaître votre marché, partez à la rencontre de clients potentiels qu’ils soient des particuliers, magasins de détails ou fournisseurs de textiles. Ce sont eux qui vont faire la tendance à laquelle vous devrez coller. Gardez donc en mémoire leurs besoins, les raisons pour lesquelles ils achètent tel vêtement ou tel bijou plutôt qu’un autre. Savoir ce que les acheteurs veulent vous permettra de vendre ce dont ils ont besoin. Réfléchissez également aux marges en plus du coût de production. Ce sont les marges de profit qui vont permettre à votre business de se maintenir.

Donnez-vous également les moyens de connaître la concurrence.

Analyser le segment sur lequel les entreprises se situent, quels sont leurs tarifs, le style de leur prêt-à-porter, les partenaires avec lesquels ils travaillent, le matériel qu’ils utilisent et la qualité de leur tissu. Accréditez-vous d’un maximum d’informations et d’histoires de professionnels auxquels vous souhaitez ressembler dans quelques années. Leurs histoires vous conforteront dans l’idée que les galères sont légions et que les challenges sont quasi-quotidiens. Notez également qu’il faut compter environ deux ans pour acquérir une certaine notoriété dans le milieu de la mode.

Rapprochez-vous au moins virtuellement de plateformes de la mode qui nourrissent régulièrement d’études l’actualité du secteur. Vous trouverez sur des sites comme celui de l’Institut français de la Mode (ifm-paris.com) des études ciblées et un observatoire économique de l’industrie du textile. Construisez également votre réseau dans le domaine. Un site comme r3ilab.fr peut vous être bénéfique. Ce réseau innovation immatérielle pour l’industrie vise à promouvoir au sein des secteurs de la mode, du textile et des industries connexes un recours accru à l’innovation et à la créativité au sens large.

Entourez-vous de personnes compétentes…

Lancer une marque de prêt-à-porter nécessite des compétences dans plusieurs domaines, ce qui vous conduira peut-être à vous entourer de personnes pour vous aider dans la construction et la mise en place de votre projet. Styliste, graphiste, juriste, avocat, comptable, commercial sont autant de rôle que vous serez amener à faire jouer ou à endosser. Choisissez des personnes de confiance qui seront capables de vous apporter des conseils pertinents et un soutien de poids dans votre projet. Avoir un conseiller légal pour vous aider dans la comptabilité et vous donner des conseils pourrait être un sage investissement. Des associations offrent également leurs services et aident aux démarches. Rapprochez-vous au maximum d’elles.

… avant de vous lancer

Dès la mise en route de votre projet, protéger votre marque en déposant le logo et le nom auprès de l’INPI, qui vous en garantit le monopole d’exploitation sur le territoire français pour 10 ans, renouvelable indéfiniment. Si votre boutique n’est pas encore en ligne, faîtes cependant attention à protéger votre marque de manière proactive en achetant le nom d’une URL avec votre marque, qui vous permettra de développer votre site plus tard.
Externaliser la production ou la conserver en interne va dépendre de plusieurs facteurs : votre expertise, la quantité, le matériel que vous allez utiliser, le coût de la production, le type de vêtements, la quantité de produits. Vous pouvez aussi commencer avec une petite audience en développant votre entreprise lentement et en vous faisant remarquer via des marchés, des foires et des salons avant d’ouvrir votre e-shop ou votre boutique ce qui vous demandera plus de capitaux pour la location d’un local. Si vous commencez seul, l’équipement de base correspond à des tables de découpes, des machines de découpes, machines à coudre, presse. Vous serez amené à gérer vos stocks et vos expéditions. 

N’oubliez pas d’utiliser la présence sur internet. Faîtes connaître vos produits via les réseaux sociaux sur une page qui leur est spécifique par exemple. Soignez également vos profils professionnels sur des plateformes comme LinkedIn et utilisez les blogs pour présenter votre ligne de vêtements. Les contacts avec la communauté de blogueurs est également très avantageux.

A plus large échelle, vous pouvez être amené à démarcher des boutiques qui acceptent d’acheter la gamme de vêtements que vous avez l’intention de produire. Accentuez les liens avec votre réseau. Munissez-vous aussi d’un book et de persévérance tout en gardant à l’esprit l’identité et ce qui fait l’unicité de votre marque.

Ma p’tite culotte : de la lingerie qui vous donne le sourire, Interview Charline Goutal

Lauréate en 2ème position du concours Zee entrepreneurs, Charline Goutal a réalisé une performance orale lors de la présentation de son entreprise, déjà bien avancée. À cette occasion, nous l’avons rencontrée…

Une entrepreneuse dans Ma P’tite Culotte

Après avoir monté une première entreprise avec des anciens de Microsoft, Charline G. reçoit une proposition des plus alléchantes chez Louis Vuitton. Son passé la rattrape : passionnée par la lingerie et l’entrepreneuriat, elle souhaite concilier les deux ; l’envie d’entreprendre est toujours présente et l’hésitation est grande. Un jour, tandis que la jeune femme se maquille, un déclic se fait et dans sa tête tout devient clair : « je me suis dit ça y est, c’est ça, « Ma P’tite Culotte » ! ».
L’idée de la jeune femme à fort potentiel créatif part d’un constat simple : en effet, sur le marché de la lingerie, nous avons deux extrêmes à savoir d’un côté la lingerie « entrée de gamme » qui tant en style qu’en qualité est assez éphémère et de l’autre côté la lingerie « haut de gamme » très traditionnelle surtout en style (très dentelle, très noir, etc.). L’idée est vraiment de proposer une nouvelle perspective pour la lingerie et la séduction sous l’humour.
La jeune entrepreneuse construit l’idée seule des points de vue de la stratégie et du business plan. Puis, elle propose à Laurent Michel-Amadry, un ami de longue date, de la rejoindre dans l’aventure pour prendre en charge la gestion de l’entreprise avec elle. Le jeune homme accepte et aujourd’hui, ils développent ensemble « Ma P’tite Culotte » avec leurs compétences complémentaires. Si Charline G. a choisi Laurent MA., c’est principalement parce qu’ils partagent tous deux les mêmes valeurs humaines et professionnelles.

Ma P’tite Culotte, une entreprise qui se bouge les fesses

Depuis le début de l’aventure, Charline G. est très exigeante, tant avec elle qu’avec les autres. Selon elle, le perfectionnisme est le facteur clé de succès de son entreprise, d’autant plus dans un secteur aussi concurrentiel. Malgré sa vision toute tracée de son projet, la « Madame Eureka » de « Ma P’tite Culotte » reste ouverte aux propositions de son équipe qui enrichissent le développement du projet. Et vous, viendrez vous visiter maptiteculotte.com ?

Questions

Le fait que ce soit « Made in France » est-il important à vos yeux ?

Le fait que ce soit Made in France est une véritable condition, c’est-à-dire que nous avons envie de créer, d’animer et de stimuler l’écosystème français, surtout en matière de lingerie qui était l’un des fleurons historiques de l’industrie française, donc c’est davantage une conviction qu’un argument marketing et cela crédibilise complètement la qualité de notre produit tant dans la confection que dans le tissage des tissus et la création.

Est-ce qu’un jour vous monterez votre entreprise toute seule ?

Non. Pour moi, l’entrepreneuriat n’est pas quelque chose que l’on fait seul. Au-delà de construire un projet, monter une entreprise est une véritable aventure humaine des plus enrichissantes.

[Management] Remplacer l’eau par de l’alcool dans les entreprises : la nouvelle technique de cocooning des entreprises américaines

Comment inciter les employés d’une entreprise à vouloir rester le plus longtemps possible au bureau ? C’est la question à laquelle la plupart des chefs d’entreprises aimerait trouver une réponse. Les entreprises aux Etats-Unis, et notamment dans la Silicon Valley, ont essayé d’apporter une réponse : rendre l’alcool accessible aux salariés pour les inciter à rester le plus longtemps sur leur lieu de travail.

L’image d’une entreprise conviviale 

Le Wall Street journal qui a constaté que les entreprises commencent à instaurer la consommation d’alcool dans leurs locaux, a consacré un article sur cette nouvelle tendance qui vise à garder les employés le plus longtemps possible sur leur lieu de travail.

Ce constat est d’ailleurs plus particulièrement vrai dans la Silicon Valley où le nombre de start-ups et de petites sociétés innovantes est plus important qu’ailleurs.

Grace à cette nouvelle technique, les employés peuvent se retrouver jusqu’à tard autour de leur distributeur de bières ou encore autour d’un verre de whisky et discuter de l’entreprise ou du travail fait ou à faire. De ce fait, la vie privée et professionnelle se mêlent, l’entreprise devient un lieu aussi convivial et chaleureux que chez soi, et par conséquent, les employés se sentent plus concernés par la vie de l’entreprise.

Une idée qui pourrait s’exporter en France ?

Cette version hard du cocooning commence à prendre de l’ampleur outre atlantique mais pourrait elle s’appliquer dans les entreprises françaises ?

Aucune loi ni décret n’interdit officiellement la consommation d’alcool sur son lieu de travail. Cependant, la plupart des entreprises inscrivent sur leur règlement intérieur que le fait de boire de l’alcool est prohibé avec en général l’exception des pots de départ par exemple. Les entreprises en général, mènent une lutte sans merci contre l’alcool dans l’entreprise qui est considérée comme néfaste.

Danièle Linhart, sociologue du travail, confie au Figaro : « Il me paraît très compliqué qu’un tel concept puisse s’installer dans les entreprises françaises, dans la mesure où cette tendance est radicalement opposée à notre vision de la consommation d’alcool au travail ».

Malgré cette analyse, la sociologue et directrice des recherches au CNRS ne réfute pas que le fait de chouchouter ses salariés reste une bonne chose pour qu’ils se sentent le plus à l’aise possible au sein de leurs entreprises. Reste à voir si les entreprises françaises sont prêtes à tenter l’expérience de lâcher encore plus de lest à leurs salariés pour qu’ils puissent se sentir comme à la maison.

Bendnote : quand la musique est bonne …à apprendre, Interview Olivier Morvan

Diplômé d’ HETIC en 2010 et pratiquant la musique en autodidacte, Olivier Morvan a fait de ses deux passions son métier en créant Bendnote. La start-up compte aujourd’hui plus de 6000 élèves.

Olivier Morvan connait bien la difficulté d’apprendre la musique. C’est pour résoudre celle-ci qu’il décide de monter Bendnote, une école de musique sur Internet qui permet aux internautes d’apprendre la guitare, la basse, la batterie, le chant et bientôt le piano. Il comprend rapidement que la création d’un contenu vidéo, des partitions synchronisées avec la vidéo sur laquelle l’internaute peut changer l’angle de vue, sera déterminant dans la réussite de l’entreprise. Il monte rapidement le nombre de cours vidéo à 600 références.

Pour compléter son offre, il ajoute des fonctionnalités comme l’échange entre utilisateurs mais aussi professeurs auxquels ils peuvent poser des questions. Il poursuit son amélioration en proposant, chaque jour, entre 21h et 22h, Bendnote des cours en direct qui offrent la possibilité de discuter avec des professeurs et d’échanger. Olivier Morvan a développé une grille d’application qui s’appelle Bendnote Play, un logiciel qui permet de passer rapidement à la pratique rapidement et en temps réel avec d’autres musiciens venant de n’importe où en France.

Bendnote, une école de musique en ligne

Sur le marché de la pédagogie musicale, Bendnote arrive déjà en deuxième position avec un produit qui se distingue nettement de son concurrent tant en termes technologiques que de contenus. Plus le temps passe, plus les produits proposés par Bendnote sont différents. L’idée des deux associés est de toujours avoir un outil e-learning avec un maximum de contenu et d’interactivité.

L’interactivité passe par des cours privés, des cours en direct, des cours collectifs, des cours par tchat ou en visio. De plus, il y a sur le site de Bendnote une partie sociale qui offre aux membres de discuter ou de jouer avec les autres adhérents.

Bendnote fonctionne dans une logique d’école. En effet dans une école, l’apprentissage se fait avec un prof et avec la réalisation de projets grâce à l’échange entre les élèves ; or, c’est justement le cas avec Bendnote.

L’idée de notre jeune entrepreneur n’est pas de partir sur de la théorie ou de comprendre l’harmonie depuis J.-S. Bach. Le but de Bendnote est avant tout de mettre en pratique ce que l’on apprend pour jouer et se faire plaisir.

Une levée de fonds prometteuse

Bendnote parvient à effectuer une levée de fonds en décembre 2013 afin de permettre un développement sur 3 axes : le premier concerne l’enrichissement des contenus et la venue de nouveaux instruments ; le deuxième consiste dans l’amélioration du site sur de nouvelles fonctionnalités à mettre à disposition ; le troisième vise l’amplification de la communication de Bendnote sur différents leviers en ligne comme Adwords, Facebook, des affiliations par des partenariats, des concours, etc.

De cette levée de fonds, les deux associés sont particulièrement heureux d’avoir attiré des investisseurs possédant une véritable expertise, apportant ainsi leurs compétences et leurs réseaux pour développer Bendnote.

Les objectifs d’Olivier. M et de son associé est d’enrichir le site, d’augmenter le nombre d’élèves et de devenir le leader européen de la pédagogie sur Internet.

Questions :

Qu’est-ce qui vous a donné envie d’entreprendre ?

C’est avant tout le fait de créer quelque chose… Je me souviens des premiers rendez-vous avec mon associé, Jean Fontanille : nous étions devant une feuille blanche et nous réfléchissions à ce que nous allions faire. Entre le moment où nous suggérions des idées et aujourd’hui, il est satisfaisant de voir tout le chemin parcouru et de se rendre compte que rien n’est jamais acquis.

Au début, Jean et moi avons rencontré beaucoup de difficultés concernant le positionnement que nous avons changé plusieurs fois. Ces discussions et ces échanges permettent selon moi de s’épanouir et c’est précisément cela que je souhaitais depuis le départ en devenant entrepreneur.

L’entrepreneuriat, c’est également la liberté. Même si cette liberté est relative dans la mesure où entreprendre demande beaucoup d’énergie et d’investissement, cela fait partie intégrante du processus de création.

Si j’ai voulu entreprendre, c’était pour offrir un service utile aux gens et non pas pour réaliser un pur produit marketing pour développer un projet ni même pour être mon propre patron.

Rendre service aux gens, voir que quelque chose peut se développer, pouvoir recruter des personnes… C’est tout cela qui me plaisait dans le fait d’entreprendre.

De même, la gestion, le développement des vidéos sur le site, la recherche de partenariats, la possibilité de tout tester rapidement, etc., tous ces aspects d’une entreprise sont véritablement passionnants.

Vous êtes lauréat de la première édition de Zee entrepreneurs qui a eu lieu en avril 2013 : pour quelles raisons avez-vous participé à ce concours ?

En réalité, je ne pensais pas participer au concours parce que j’étais en train de développer le site à cette époque-là et évidemment je voulais absolument travailler là-dessus. Mais les équipes de l’ACCET et mon associé actuel m’ont convaincu de me présenter au concours.

Aujourd’hui, je me dis que j’aurais eu tort parce que ce concours m’a apporté beaucoup de choses : tout d’abord, lorsqu’on pitch un projet, on apprend un mode de présentation bien particulier et en écoutant d’autres entrepreneurs expliquer leur concept, leur business model, ça enrichit . on reçoit aussi des conseils apportés par des personnes d’expérience : à nous de les suivre ou non mais en tous les cas le fait d’entendre ces conseils donne une résonance à ce qu’on peut raconter ; au-delà de cela, j’ai gagné un ordinateur qui est aujourd’hui utilisé par notre premier salarié que nous avons recruté suite à notre levée de fonds ; enfin, le projet a eu pas mal de retombées médiatiques via Le Parisien et France 3 qui ont d’une certaine manière contribué à crédibiliser notre projet pour lever des fonds.

Par conséquent, le fait d’être lauréat de la première édition de Zee entrepreneurs a été très bénéfique pour Bendnote. Mais de manière générale, l’expérience des concours est toujours très intéressante pour les projets et enrichissante pour les entrepreneurs que nous voulons devenir.

Est-ce l’entrepreneur ou le musicien qui est au fondement de Bendnote ?

J’étais musicien amateur avant d’effleurer le fait d’être entrepreneur. Je fais de la guitare depuis quasiment quinze ans en autodidacte. J’ai appris avec des DVD parmi lesquels ceux de Jimmy Hendrix qui était mon « dieu » de l’époque. Parallèlement, j’ai développé mes études dans le web et j’ai travaillé en agence par la suite. Mais il est vrai que j’avais toujours en tête de monter les prémisses d’une école en ligne.

Durant mes études, j’ai travaillé avec Christophe Godin, un guitariste pour le site duquel j’ai travaillé. Et c’est lui qui m’a mis en relation avec mon associé d’aujourd’hui et c’est cette rencontre-là qui a vraiment été le déclic.

De mon côté, j’apportais effectivement toutes les compétences web et la partie gestion et de son côté, Jean Fontanille apportait les parties pédagogique et artistique, le réseau. Nous formons un binôme extrêmement complémentaire et je pense que c’est la clé de la réussite de Bendnote.

HipHop NewStyle : quand la passion devient entreprise, Hamid Aouachria

C’est avec un baccalauréat littéraire en poche et après deux années de droit à l’université Paris Descartes, qu’Hamid Aouachria entrepreneur à la tête d’HipHop NewStyle, fait ses premiers pas dans le milieu de la danse. En 2002, il décide de tout laisser tomber, sans même en parler à sa famille, et suit son instinct. De là, il devient très vite un des ambassadeurs de la danse hip-hop à qui il donne un second souffle.

Là où on ne l’attendait pas.

Lorsque l’on a 22 ans et que l’on rentre dans un milieu où on ne vous attend pas, il n’y a pas grand monde qui vous prend au sérieux. L’artiste cherche donc à se construire une certaine crédibilité aux yeux de ses concurrents, mais aussi des professionnels déjà bien établis dans le domaine du hip-hop français. Le chorégraphe envisage tout de suite une perspective professionnelle et seulement après quelques cours, il décide faire de la danse son corps de métier.

Pourtant novice à l’époque, le jeune homme se révèle doué, et ne tarde pas à trouver sa place. Tout s’enchaine assez rapidement et de fil en aiguille, l’entrepreneur se met à son compte. Bien qu’il ne soit pas prêt et qu’il manque de technique, Hamid Aouachria gagne en confiance ce qui le pousse à louer un local où il donne des cours et établi le noyau dur de son futur réseau. Mais cela ne suffit pas : l’entrepreneur voit grand !

Une perspective différente 

HipHop NewStyle se constitue d’abord sous forme associative. Le danseur professionnel met ses services à disposition : ambassadeur, chorégraphe et directeur artistique. Hamid Aouachria est partout. Son but ? Développer un écosystème relatif à la danse hip-hop et tout ce qui gravite autour de cet art en proposant un maximum de services. HipHop NewStyle s’articule autour de trois pôles : les ateliers de danse, le service de spectacles clé en main, ainsi qu’une partie évènementielle propre à la promotion de la marque.

Si l’activité s’effectue en tant qu’association, Hamid Aouachria décide de ne pas tomber dans le travers d’un fonctionnement « beaucoup moins organisé ou sérieux ». Il décide d’aller à contrario et se calque sur l’esprit et la dynamique d’une entreprise pour gagner en qualité. Cette initiative porte ses fruits, puisque HipHop NewStyle, c’est aujourd’hui 20 intervenants, 26 cours réguliers et une progression depuis sa création.

La démocratisation de la culture urbaine

Hamid Aouachria prend du recul et veut aller encore plus loin. Il désire faire du « hip-hop un genre beaucoup plus organisé ». Cette volonté est accentuée en 2003 lorsqu’il investit dans la création d’un site internet : pari osé à l’époque, mais qui a permis à la marque de grandir et de gagner en visibilité. Hamid Aouachria est alors l’un des premiers à faire un site professionnel sur cette danse urbaine. Dans la foulée, il en profite pour acheter tous les domaines HipHop NewStyle ce qui lui permet, selon lui, aujourd’hui d’optimiser le référencement de son site sur Google.

L’entrepreneur a une vision de son avenir : il veut démocratiser le hip-hop en ouvrant son activité à un large public. Pour cela, il veut créer un maximum de partenariats et dynamiser l’univers de la danse urbaine. Voici le bel exemple d’un entrepreneur qui n’a pas froid aux yeux !

3 questions à Hamid Aouachria :

Avez-vous un modèle particulier ?

Non, j’ai beaucoup trop d’égo pour avoir un modèle. Cela dit, j’ai beaucoup de respect pour toutes les personnes qui sont derrière le festival Juste Debout. C’est aujourd’hui le plus grand rassemblement hip-hop du monde et ça se passe en France, ce n’est pas rien ! Je dois aussi dire, que je suis admiratif des institutions qui subliment la culture hip-hop, même si parmi elles il y a des concurrents. Cette concurrence ne m’aveugle pas, je suis conscient du travail qui ça représente et cela force au respect !

Comment est représentée la danse hip-hop en France et à l’étranger ?

Avant de répondre à cette question, il faut bien préciser qu’il y a une différence entre la culture hip-hop et la danse hip-hop. Il existe un certain fantasme américain qui me dépasse. Il est vrai que cette culture aux États-Unis est beaucoup plus développée, elle constitue un marché énorme. Pour ce qui est de la danse, la France n’a rien à leur envier. Toutefois, il subsiste un problème chez nous qui fait que peu de personnes osent monter un business autour de cette thématique : on est beaucoup trop attaché aux diplômes. On est dans une société qui a pour règle de mettre les gens dans des cases, alors que dans d’autres pays, on s’intéresse beaucoup plus aux résultats. Il y a un certain enthousiasme dont on manque cruellement et qui nous empêche d’avancer.

Était-ce difficile de vous constituer une certaine crédibilité aux yeux des professionnels ? 

Au sein même du milieu de la danse hip-hop, il y a un laisser-aller qui fait que l’on est très peu pris au sérieux. Personnellement, j’ai tout de suite voulu associer les bases du fonctionnement d’une entreprise à mon activité. HipHop NewStyle veut être représentatif du fait que le hip-hop peut être associé au monde du travail et à la création de métiers. C’est pour cela que je me suis associé à une agence de communication afin que notre image soit très professionnelle. Je veux professionnaliser les rapports entre les acteurs de ce milieu et qu’il y ait un échange de savoir-faire. Cette crédibilité, je l’ai aussi acquise lorsque je me suis installé dans des locaux. Cela génère tout de suite une certaine attention sur ce que je fais et on me prend plus au sérieux.

L’écotaxe va-t-elle plomber les entreprises ?

Tout juste nommée ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, Ségolène Royal souhaite revenir sur l’écotaxe qu’elle avait déjà qualifiée en 2013 de « mesure totalement absurde ». Mais quel impact l’écotaxe engendre-t-elle sur les entreprises ?

L’enjeu de l’écotaxe

Inscrite en 2009 dans la loi Grenelle 1, l’écotaxe est une taxe qui concerne les dommages environnementaux. Plus précisément, elle est versée par les entreprises dont les activités industrielles sont polluantes et donc nuisibles à l’environnement. Elle est ainsi prélevée sur les poids lourds qui circulent sur les routes françaises. Ils sont concernés qu’ils soient vides ou chargés lorsque le poids est supérieur à 3,5 tonnes. Cette taxe est applicable pour un propriétaire travaillant en compte propre ou en compte d’autrui, qu’il soit français ou étranger.

On dégage trois enjeux principaux de l’écotaxe. Le premier repose sur la réduction des impacts environnementaux du transport routier de marchandises. Le second n’est autre que la favorisation du report modal. Le report modal ou transfert modal désigne en fait la modification des parts de marché des différents modes de transports entre elles. Le dernier point repose sur le financement de l’inter-modalité, concept qui implique l’utilisation du plusieurs modes de transport au cours d’un même déplacement, et l’entretien des routes.

L’écotaxe repose sur une logique écologique

Elle vise à inciter à la modification des comportements en faveur du respect de l’environnement et à l’utilisation de modes de transport plus durables. Elle permet par ailleurs de faire payer l’usage des routes par l’utilisateur réel et ainsi de les rentabiliser. L’intégralité de la part de l’écotaxe revient à l’État. Cette recette serait reversée à l’agence qui finance les infrastructures de transport en France, l’AFITF. Grâce à ces recettes dégagées, il est donc rendu possible de financer les infrastructures de transport, notamment pour des infrastructures de modes de transport plus durables comme le transport ferroviaire et le transport fluvial. En ce qui concerne la part provenant de la circulation sur les routes départementales ou communales, s’estimant à 150 millions d’euros, elle sera réservée aux collectivités concernées. Chacune d’entre elles entretient en effet leur part du réseau routier. Une part importante serait consacrée à la gestion de l’écotaxe, à savoir la pose et entretien des portiques, la collecte, le système informatique, les équipements de contrôle, etc.

Cette part se chiffre aux alentours des 250 millions d’euros. L’écotaxe doit rapporter 1,15 milliards d’euros par an. Étant donné que cette taxe concerne aussi les camions vides, dans une logique dissuasive, elle inciterait les transporteurs à rationaliser d’autant plus leurs trajets.

Les limites de l’écotaxe

Certes, l’écotaxe est payée par les transporteurs routiers. Cette charge est toutefois répercutée sur les chargeurs, autrement dit, ceux qui effectuent les commandes et induisent la prestation des transports. Un mécanisme de majoration forfaitaire du prix de la prestation de transport a été adopté définitivement le 24 avril 2013 et validé par le Conseil Constitutionnel le 23 mai 2013. L’écotaxe engendre en moyenne une augmentation du prix du transport de l’ordre de 4,1%. Les transporteurs routiers augmentent alors le prix de leur prestation pour pallier la hausse des charges. Indirectement, ce n’est donc plus les transporteurs qui payent cette taxe mais les entreprises qui passent commande auprès de ces fournisseurs. En augmentant le prix de leurs prestations, les fournisseurs prennent le risque de perdre des clients, du moins de faire baisser le nombre de transactions auprès de ces clients. Cela a un impact direct sur leur chiffre d’affaires qui se voit alors contraint à la baisse. En réponse à cela, les clients peuvent à leur tour choisir d’augmenter le prix de vente de leurs produits. Ainsi, le prix des produits transportés par la route augmenterait.

Qu’en est-il des routes non soumises à l’écotaxe ?

L’écotaxe ne prend-t-elle pas le risque de voir les poids lourds affluer sur ces routes dans le souci de réduction des charges ? La probabilité de voir les routes non soumises à l’écotaxe envahies par les transporteurs routiers reste faible. Les transporteurs font le choix, dans la mesure du possible, de prendre des itinéraires directs et rapides. Ils ne vont donc pas s’attarder à faire des détours induisant de trop forts ralentissements. Le jeu n’en voudrait pas la chandelle. Cela n’exclut pas pour autant le fait que certains transporteurs, dans le cas où ils ont le choix entre deux itinéraires, pour un temps de trajet similaire, vont privilégier les routes non soumises à l’écotaxe.

Les routes taxées sont déterminées par décret. Elles résultent d’une concertation avec les collectivités locales.
Le montant de l’écotaxe est évalué en fonction de la taille mais aussi de l’âge du véhicule. D’un point de vue technique, ce coût est évalué selon le nombre d’essieux que présente le véhicule, c’est-à-dire le nombre d’axes du véhicule supportant deux roues à ses extrémités. Ce prix varie également avec le niveau des émissions polluantes du véhicule. Plus le véhicule pollue, plus le coût de l’écotaxe est important. Les véhicules récents sont généralement moins polluants en raison de normes plus exigeantes sur la pollution. Ces véhicules payeront donc une écotaxe moins élevée.

La loi du 1er janvier 2014 fixe le prix de l’écotaxe à 13 centimes par kilomètre en moyenne. Les barèmes ont été publiés le 23 mai 2013 au Journal Officiel (JO). La parution au JO implique que le prix de l’écotaxe est censé être connu de tous par le principe suivant : « Nul n’est censé ignoré la loi ». En raison de leur éloignement du reste de l’espace européen, certaines régions bénéficient d’un abattement de la taxe. Cela signifie qu’ils peuvent bénéficier d’une déduction d’impôt sur une part imposable. On note 50% d’abattement pour les routes de Bretagne et 30% pour celles d’Aquitaine et de Midi-Pyrénées. On relève par ailleurs une réduction de 10% pour les abonnées à un service de télépéage.

Brin de Jardin : « Imaginez votre brin de Paradis », Anne-Sophie Bourrigaud

« Tous les chemins mènent à Rome », c’est ce que tend à prouver le parcours professionnel d’Anne-Sophie Bourrigaud ! Le nerf de la guerre est de parvenir à réaliser ce à quoi nous aspirons réellement… Peu importe les moyens puisque, finalement, ce qui compte est le résultat ! Jeune femme rayonnante, Anne-Sophie se lance le défi de donner des allures de Paradis à vos extérieurs.

Le souci du détail

La conviction première de cette entrepreneure était de prouver, à travers Brin de Jardin, qu’en chacun de nous sommeille l’âme d’un jardinier. Dans cette perspective, la transparence s’est naturellement imposée comme une de ses valeurs fondamentales. Les produits commercialisés par la jeune entrepreneure s’efforcent d’être au plus proche des tendances actuelles, tout en respectant l’environnement. D’ailleurs, les divers objets fabriqués à base de sacs de café témoignent de ce respect, tout en possédant une forte valeur ajoutée à la faveur de leur unicité !

La soif du contact humain

Organiser des événements est un moyen efficace pour augmenter sa côte de popularité. Anne-Sophie a clairement assimilé cette notion, et a récemment lancé un Show-room éphémère dans le quartier atypique du Marais ! Cette initiative était surtout destinée à manifester une présence physique à ses clients, pour aller au-delà d’un simple e-commerce. Sous le thème du « Paradis à Paris », trois ambiances ont donc été créées afin d’illustrer les différentes possibilités d’agencement d’un espace. Cet évènement était également l’occasion d’élire « un ange égérie » voué à établir une continuité avec la culture de l’entreprise.
« Là où la volonté est grande, les difficultés diminuent. »

Si aujourd’hui la toute jeune entreprise possède un bilan positif, cela n’a pas toujours été le cas. 

Rétrospectivement, Anne-Sophie se souvient avoir pâtie des lenteurs administratives françaises ! Après avoir hésité entre le statut « d’auto-entrepreneure » provisoire à celui de société, l’entrepreneure opte finalement pour le second choix et se confronte ainsi immédiatement à la dure réalité : il n’est pas si simple de monter sa boite, et ce, y compris lorsque vous êtes bien entouré. La recherche du bon interlocuteur, qui connaît et comprend ses besoins, a été un des enjeux d’Anne-Sophie, notamment lors du financement bancaire.

3 questions à Anne-Sophie Bourrigaud

• Quel enseignement tirez-vous de cette expérience ? 

Il s’agit de faire des choix et ne pas redouter l’effort, ni même plier devant l’obstacle qui se dresse face à soi. Le jeu en vaut la chandelle. C’est un réel épanouissement que de parvenir à construire quelque chose à l’image de ce que l’on avait imaginé – voire mieux ! Alors, il faut foncer : avoir la main solide et être méthodique, mais ne pas surtout pas hésiter.

• Avez-vous une anecdote à nous raconter ?

Certaines personnes me soutiennent tellement que leurs cris d’encouragement sonnent dans mes oreilles comme si l’enjeu était le même pour eux que pour moi. C’est très valorisant !

• Un conseil pour ceux qui se lancent dans l’aventure ?

Il est primordial de rester fidèle à ses valeurs et ne pas perdre en chemin sa motivation et sa sérénité. Sachez aussi relativiser les situations que vous rencontrerez, bien que ce ne soit pas toujours évident lorsqu’on est seul dans la barque !

TOP 10 des blagues d’entreprises

C’est le début de semaine… Vous trainez des pieds. Et si vous mettiez un peu d’ambiance pour bien commencer la journée ? Une petite blague à vos collègues ne fait de mal à personne. Quoique…

1. Deux chefs d’entreprise discutent :
– Comment fais-tu pour que tes employés arrivent toujours à l’heure le matin ?
– C’est très simple : j’ai trente employés et seulement vingt places de parking

2. Dans une entreprise, un homme est convoqué par son chef :
– C’est la quatrième fois que vous arrivez en retard, que dois-je en déduire ?
– Ben, qu’on est jeudi ?

3. – Chef, vous aviez dit que vous m’augmenteriez si vous étiez satisfait de moi !
– C’est exact. Mais je n’ai jamais été satisfait de quelqu’un demandant une augmentation.

4. – Nous ne pouvons hélas pas vous engager. Nous n’avons pas de travail pour vous.
– Oh, vous savez, moi ça ne me dérange pas !

5. – Vous commencez lundi. Nous vous payerons en fonction du travail fourni.
– Je ne pourrais jamais vivre avec si peu…

6. – Chef, pourrais-je quitter le bureau trois heures plus tôt, pour pouvoir aller faire du shopping avec ma femme ?
– Il n’en est pas question !
– Merci, chef. Je savais que vous ne me laisseriez pas tomber !

7. – Pourquoi Daniel ne fiche-t-il rien aujourd’hui ?
– Il remplace le chef.

8. La secrétaire : « Chef, j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle ! »
Le chef : « Eh bien, donnez-moi la bonne ! »
La secrétaire : « Vous n’êtes pas stérile ! »

9. Deux chefs d’entreprise discutent :
– Moi, fait l’un, je traite mes clients comme mes cigarettes.
– Comment cela?
– Je les roule toujours moi-même !

10. Notre chef est mort, c’est très triste, évidemment. Mais qui est l’autre personne décédée ?
– L’autre personne ?
– Ben, oui. Sur le faire-part il était écrit : « Avec lui disparaît notre meilleur collaborateur ».

Comment passer à la télé ?

Qui ne rêve pas de passer un jour sur une chaîne nationale pour parler de son entreprise ? La télévision, c’est un peu le sommet de l’échelle des médias. Les conséquences sont donc généralement très avantageuses : les milliers de téléspectateurs deviennent des clients potentiels de votre produit ou de vos services. Mais la télévision est précisément la source d’actualité la plus difficile d’accès. Alors comment faire ? Comment passer à la télé ? Et comment réussir son passage à la télévision ?

Convaincre la chaîne

Convaincre une chaîne de vous recevoir et de parler de votre entreprise demande toute une préparation qui comprend plusieurs étapes.

Il faut déjà admettre que c’est à vous et à vous seul de faire la démarche de joindre les directeurs des chaînes, des programmes ou des rédactions télévisuelles. Ce qui compte en tout cas c’est le travail de veille que vous devez faire chaque jour.

Puis, vient le temps où vous devez communiquer avec les médias : il vous faut pour cela des supports officiels à envoyer tels que des communiqués et dossiers de presse, qui doivent être parfaits. Votre communication doit être percutante et persuasive. Quand vous joindrez les représentants, parlez de vos passages médiatiques déjà accomplis. Cela permet de rassurer sur la crédibilité de votre entreprise et sur l’intérêt que les téléspectateurs pourront avoir à vous regarder, ce que souhaite avant tout la chaîne. Vous pouvez donc ajouter directement dans vos emails les liens et autres documents justifiant vos passages dans les médias. Plus ce sera fourni plus vous parviendrez à ce qu’on s’intéresse à vous. Et cela vous permettra d’accéder aux castings que la chaîne organise pour s’assurer que vous êtes à la hauteur.

Prouver son expérience

Avant le casting, faites un récapitulatif des informations que vous avez et que vous voulez diffuser, des contradictions possibles au sein même de votre discours et pensez aux arguments que l’on peut vous opposer. L’interview télévisée nécessite des qualités orales importantes, respirez, ne bégayez pas, montrez le charisme qui vous habite et ne vous laissez jamais emporter par vos émotions. Vous devez prouver que vous êtes un expert dans votre domaine et que votre entreprise vaut de l’or. Mais attention, ne transformez pas votre passage télévisuel en spot publicitaire. Placer à tout prix le nom de son entreprise ou dénigrer aussi souvent que possible les concurrents sont rarement payants. Montrez au contraire que vous respectez les autres, mais que vous croyez dur comme fer à votre projet, à votre entreprise. Pour réussir votre prestation vous devez vous montrer concentré mais pas crispé. Donc souriez, vous deviendrez rapidement un « bon client » télévisuel, quelqu’un d’agréable si vous êtes concret et naturel. Celui-ci ne tombe pas dans les pièges qu’on peut lui tendre et sait recentrer un débat. Vous paraîtrez ainsi avoir une attitude et une image maitrisée pour renforcer votre crédibilité. Votre personnage doit être proche du public, pédagogue. Il vous faut évidemment de l’entrainement, des mises en situation pour paraître le plus naturel possible. Convoquez vos amis, votre famille pour faire un véritable travail critique et vous permettre ainsi de vous remettre en question.

Réussir le jour J

Inutile de vous dire d’arriver à l’heure. Le look doit être travaillé, soigné, de sorte à coller l’activité de votre entreprise tout en restant professionnel (n’y allez pas avec un t-shirt au nom de la marque). Un danseur peut se permettre d’être plus excentrique qu’un entrepreneur qui lui viendra en costume ou au moins en chemise et pantalon à pinces. 

Que vous soyez en direct ou non, faites attention à votre élocution : faites simple mais correct. En clair, il est inutile d’utiliser un vocabulaire trop compliqué mais prononcez et articulez chaque mot qui sort de votre bouche. Sortez des mots clés, simples mais efficaces pour que les spectateurs puissent vous retrouver facilement sur leur tablette le jour de votre passage. Le but est simplement de ne pas laisser transparaître le stress ou l’émotion. Gardez une tonalité neutre, l’agressivité est à bannir même si vous n’êtes pas d’accord avec les reproches que l’on peut vous faire ou par des questions déstabilisantes.

Sachez enfin qu’on en dit beaucoup plus que ce que l’on croit avec notre corps. Le paraverbal est tout aussi important. Contrairement au langage verbal qui peut éventuellement filtrer l’information, le corps ne sait pas mentir mais si vous êtes déjà de bonne humeur et motivé, heureux de le faire vous paraitrez plus spontané. Il n’y a pas de gestes ou de positions particulières à adopter, le naturel le fera pour vous. Evitez simplement de rester les bras croisés pendant plus de cinq minutes car cela peut être vu comme un signe de repli. Evitez également de vous caresser le menton après une question, on vous croira perplexe. Ne croisez pas les jambes, ne coincez pas vos pieds derrière ceux d’une chaise ou d’un fauteuil, c’est une attitude qui représente l’angoisse.

C’est bon à savoir

Même s’il fait chaud ou que le maquillage vous gêne, veillez à ne pas vous éponger le front quand vous êtes à l’antenne. Vous pourriez laisser croire au téléspectateur que vous passez un moment difficile.
Certaines couleurs ne passent pas très bien sur un plateau de télévision comme le blanc, qui réfléchit trop ou le rouge satin à cause de ses effets luisants. Les vêtements bleus ou verts peuvent également se prêter à des arrière-plans, des animations graphiques, renseignez-vous au préalable pour ne pas être fondu dans le décor.
Enfin, n’oubliez pas qu’avec un micro sur votre cravate ou dans la poche de votre veste, tout le monde en régie peut vous entendre y compris si vous téléphonez dans les coulisses.

Interview de Cyril Paglino, Fondateur de Wizee

Interview de Cyril Paglino, ancien champion de break dance, ancienne star de l’émission Secret Story… et surtout serial entrepreneur à succès qui vient de vendre son entreprise, Wizee.

Votre parcours est assez atypique pour un entrepreneur ?

Oui, sur mon CV aucune expérience ne semble en lien l’une avec l’autre. Et pourtant, toutes mes « vies » précédentes m’ont apporté des choses qui me servent concrètement aujourd’hui dans ma vie entrepreneuriale, que ce soit au niveau du mental ou de mon réseau. Malgré tout, je pense que j’ai toujours eu cette envie d’entreprendre, ce besoin de liberté, de création, de dépassement de moi…
Vous avez donc fait vos premières armes en tant que champion de break dance ?
C’est bien ça. Lorsque j’étais adolescent, le break dance a été une vraie révélation pour moi. Je m’y suis engagé avec passion et j’ai enchaîné les récompenses. J’ai gagné plusieurs fois de suite les tournois de France et d’Europe avec mon équipe et j’ai fait le tour du monde pour participer à des concours ou des représentations. En 2007, après une carrière déjà bien chargée et un corps qui commençait à en subir les effets, j’ai décidé de mettre un terme à ma carrière de danseur. Je suis alors rentré à Paris avec la volonté de me lancer dans l’entrepreneuriat.

Puis cela a été l’aventure Secret Story… Comment l’avez-vous vécue ?

à mon retour à Paris, j’ai rapidement reçu un message de la société de production Endemol sur mon compte Myspace. Elle me proposait selon ses termes de faire de la « figuration dans une maison » pour un salaire tout à fait honorable ! Ayant vécu les années précédentes aux quatre coins du monde, je n’avais pas suivi le déchainement médiatique provoqué par l’émission Secret Story. J’ai pensé donc avoir à faire à un bon plan qui allait me permettre de bien gagner ma vie pendant 2 mois, tout en étant oublié par le public quelques jours après ma sortie. Or, les choses ne se sont pas exactement passées comme je l’avais prévu… L’émission a fait un carton et la célébrité m’a suivi à mon retour dans la « vraie vie ». Mais le quotidien de V.I.P ne m’attirait pas. Ce que je voulais, moi, c’était créer mon entreprise.

Alors vous avez enchaîné avec une première expérience entrepreneuriale ?

Trois mois après la fin de l’émission, j’ai créé ma première entreprise, le site de rencontres Nid2Love. L’argent gagné lors de l’émission m’a permis de vivre alors que je me démenais pour faire décoller mon entreprise. La téléréalité peut être un bon moyen de financer l’entrepreneuriat ! Au bout d’un an, j’ai finalement décidé de mettre fin à cette entreprise qui ne fonctionnait pas. Une première expérience soldée par un échec, mais qui m’a permis d’apprendre mon nouveau métier d’entrepreneur dans le monde du digital.

Vous avez fait ensuite un petit retour dans la vie de salarié. Pourquoi ?

Je ne suis pas resté longtemps au chômage. Le groupe Lagardère m’a appelé pour me proposer un poste au sein de la rédaction du site de Première. Je ne pouvais pas refuser une telle offre ! Ma troisième carrière, celle de journaliste, a alors démarré. Pendant un an et demi, j’ai profité d’être immergé dans le monde du web pour parfaire mon apprentissage du digital. En parallèle, je potassais des livres sur l’entrepreneuriat, le marketing… De même, je me rendais à de nombreuses conférences sur l’entrepreneuriat. J’étais déterminé à combler toutes mes lacunes pour réussir ma prochaine création d’entreprise. Car, malgré cet écart dans la vie salariale, je ne m’étais pas détourné de ma passion pour l’entrepreneuriat.

C’est à ce moment là que vous avez créé Wizee ?

Oui, je n’ai pas été long à me lancer de nouveau dans la création d’entreprise. J’ai monté Wizee, une régie publicitaire digitale, avec un ami dès 2010. L’entreprise aide à la fois les célébrités à gérer leur communication sur Internet et les marques à nouer des contrats avec des stars. Bénéficiant du réseau dans le showbiz que j’avais eu l’occasion de me créer au cours de ma carrière de danseur, puis en étant convié à de nombreuses soirées très « selects » par la suite, ma start-up a pu décoller vite et devenir rapidement rentable. Nous avons fait en 2012 une levée de fonds de 300 000 € auprès de business angels prestigieux tels qu’Oleg Tscheltzoff de Fotolia ou Simon Istolainen de Mymajorcompany pour accélérer notre développement.

Vous êtes vous-même également business angel ?

En effet, je m’investis dans plusieurs autres projets dans les secteurs du digital et du « food » en tant qu’investisseur. Je n’apporte pas des sommes très élevées, mais je suis présent pour conseiller les entrepreneurs que je soutiens et leur faire bénéficier de mon réseau. Je m’apprête d’ailleurs à investir dans une start-up d’un secteur que je ne connais pas du tout mais qui me passionne, la robotique.

Vous avez récemment vendu Wizee, racontez-nous.

Oui tout à fait, nous avons vendu Wizee à l’agence de publicité Change, qui va pouvoir porter l’entreprise à un nouveau niveau de développement. Cette vente me permet de vivre une nouvelle fois l’expérience du salariat, au sein de l’agence Change que j’ai intégrée. Cette expérience va me permettre de me plonger au sein d’une structure plus importante et de perfectionner ainsi mes compétences en management.

…avant de créer une nouvelle entreprise ?

Oui, je sais que ma passion pour l’entrepreneuriat me rattrapera bientôt ! Je suis déjà en train de réfléchir au prochain challenge, la création d’une nouvelle entreprise, d’ici deux ans sûrement. Le projet est déjà à l’étude, l’associé est trouvé, mais top secret sur le reste ! Seule information que je peux vous donner : ça va cartonner !

Au final, que vous ont apporté vos expériences précédentes ?

Ma carrière sportive de haut niveau m’a donné une aptitude à l’effort intense et répété, ainsi que le goût pour la compétition, deux qualités nécessaires je pense pour mener une entreprise à la réussite. J’ai gardé cette envie de tout donner pour être le meilleur, même si cela demande de faire des sacrifices. J’ai conservé de mes précédentes « carrières » également un bon réseau de célébrités qui m’a permis de faire grandir rapidement mon activité. Et mon passage par la téléréalité ne m’a pas « grillé » dans le monde entrepreneurial, loin de là.