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Concilier vie professionnelle et personnelle ou la quête du bonheur !

L’heure est au bien-être et les conditions actuelles de travail sont en ligne de mire. Les entreprises sont de plus en plus confrontées au surmenage, aux arrêts de travail, à l’absentéisme ou encore au manque de motivation des salariés.

Des salariés guidés avant tout par la contrainte

Les managers dont l’activité principale est de faire travailler les autres se sentent désemparés. Eh oui, comment arriver à motiver des salariés venant travailler par contrainte, courant uniquement après leur manque d’argent et avouant s’ennuyer dans leur job ? Des salariés dont le seul désir est l’attente du prochain week-end, des RTT ou de la retraite pour certains ?

Dans ce déséquilibre permanent de la vie pour laquelle il est indispensable de jouer au funambule, comment trouver cette capacité à s’harmoniser autour de nos désirs et nos besoins, de notre recherche du bonheur ? Sachant qu’il restera encore une difficulté à surmonter : le désir est manque et lorsqu’un désir est satisfait, l’être humain n’étant plus en état de manque, plus de bonheur possible !

Un équilibre à trouver

L’erreur de Platon a été de confondre la faim avec l’appétit (le manque de nourriture d’un côté et la puissance de jouir de la nourriture dont on ne manque pas de l’autre !)…complexe hein me direz-vous ! Mais si l’on considère (comme Spinoza) que le travail est une puissance et qu’en plus c’est une joie…alors vous aurez déjà gagné une belle partie de votre équilibre.

Un équilibre de vie est un merveilleux rempart pour lutter contre la crise actuelle et même en sortir si vous le désirez. Chacun d’entre nous aura l’usage de parois différentes selon ses choix, sa situation du moment, son état psychologique et sa capacité à dépasser ses croyances limitantes.

Voici quelques clés pour tendre vers l’équilibre :

  • Devenir acteur de sa vie
  • Apprendre à mieux se connaitre = prise de conscience = changement possible
  • Avoir des automatismes de pensée positive
  • Prendre le temps de réfléchir sur soi en s’isolant de temps à autres
  • Développer un relationnel de qualité et fuir les relations toxiques
  • Eviter de se laisser influencer par les autres qui savent toujours mieux que vous ce qui est bon pour vous
  • Continuer à apprendre, savoir se remettre en question, garder un esprit ouvert
  • S’intéresser aux autres et pratiquer l’écoute active
  • Prendre du recul face aux situations difficiles
  • Savoir demander de l’aide sans culpabiliser
  • Soigner son hygiène de vie (sommeil, alimentation, sport…)

Nous sommes tous différents, chacun a droit à son bonheur, seulement s’il le désire et devient acteur de sa vie pour en faire une joie. Il est grand temps de faire, chacun à notre niveau, la démarche qu’il convient pour sortir de cette crise qui nous entoure et devient trop facilement un prétexte ou un frein pour tout et n’importe quoi.

PRENDRE SOIN DE SOI ! ….qui peut mieux le faire que VOUS !

TROUVER UN EQUILIBRE ENTRE SA VIE PROFESSIONNELLE ET SA VIE PERSONNELLE …je peux vous y aider si vous le désirez ! Pour en savoir plus n’hésitez pas à consulter ma fiche !

Article par Brigitte DREVILLE

Les salariés : principale richesse de l’entreprise

Les entreprises peuvent être confrontées à diverses difficultés liées à l’instabilité économique, une croissance rapide, un changement d’activité. Il est devenu de plus en plus admis que celles qui s’en sortiront le mieux seront celles qui auront bien compris que la première richesse réside dans le capital humain.

Les managers (dont le chef d’entreprise) impliqués au quotidien dans le fonctionnement et la réussite de leur activité sont d’évidence les meilleurs ambassadeurs de l’entreprise auprès des candidats. Ils doivent aujourd’hui se montrer exemplaire et s’impliquer dans le processus de recrutement. Certaines étapes demeurent à respecter.

Le recrutement demeure un acte essentiel

Bien recruter devient de plus en plus un acte essentiel pour le manager. Son implication tout au long du processus et le temps consacré vont favoriser autant la réussite du collaborateur que celle de l’équipe qu’il intègre.

Un mauvais recrutement peut rapidement avoir de lourdes conséquences pour l’entreprise tant en terme de coût financier que de temps passé par les collaborateurs à former le nouveau venu. L’ambiance peut également s’en retrouver affectée.

Recruter un nouveau salarié représente aussi parfois l’opportunité de redonner du souffle à une équipe déjà constituée mais qui peut avoir besoin d’un second souffle, la routine s’étant installée.

Un recrutement engage naturellement l’entreprise et le collaborateur pour un certain temps et demeure indispensable d’y consacrer de l’énergie, de l’enthousiasme et du temps en amont pour limiter au mieux les échecs qui peuvent coûter très cher !

Les étapes du recrutement

Un bon recrutement ne s’improvise pas et se doit de prendre en compte toutes les étapes décrites ci-après :

1/ Réfléchir et communiquer avant d’agir

L’un des premiers enjeux demeure d’anticiper sur ses besoins en recrutement car encore trop souvent la décision de recruter se fait au dernier moment et peut même être anxiogène pour lui comme pour ses équipes. Il est essentiel de mener en amont une vraie réflexion sur son ou ses besoins car tout changement a une influence et incidence sur l’organisation, le fonctionnement de l’équipe et sa motivation.

Prenez tout le temps nécessaire pour rédiger un vrai descriptif de fonction précisant les principales missions, les compétences et qualités requises (il est conseillé de différencier les connaissances indispensables et celles qui sont un atout) mais aussi avec qui il ou elle va être amené(e) à travailler en interne et/ou en externe. Il est essentiel de bien préciser les principaux objectifs mesurables et atteignables du poste à pourvoir. De plus en plus d’entreprises sont organisées en mode projet et il faudra bien déterminer le niveau d’expertise requis, le niveau de prise de décision et de délégation de responsabilités, la taille des équipes gérées et si il y a une responsabilité budgétaire dans le cadre d’une recherche d’un manager.

Pour être certain que le descriptif soit clair il est conseillé de le faire approuver par d’autres interlocuteurs en interne et il est recommandé dans la plupart des cas de prendre le temps d’en parler à son équipe, ce qui favorisera aussi la bonne intégration du nouveau collaborateur.

Définissez le mode de rémunération et la fourchette de rémunération possible et la comparer aux rémunérations existantes dans l’entreprise pour bien évaluer les correspondances avec les grilles de rémunération internes mais aussi prenez le temps d’évaluer l’impact du coût de la rémunération sur le résultat de l’entreprise.

Il est aussi important de prendre en compte les différentes composantes liées aux évolutions du cadre légal : contrat de travail, charte diversité, plan égalité hommes/femmes, emplois senior, plan handicap…

N’oubliez pas de penser mobilité interne et/ou promotion interne avant de vous tourner vers l’extérieur et pour cela communiquez sur votre besoin avec les autres managers et les RH.

Relevez parfois sur le CV ou le dossier du collaborateur une ou plusieurs expériences précédentes ou compétences acquises susceptibles d’être valorisées dans cette nouvelle fonction. Enfin dialoguez avec les personnes repérées avec bien entendu l’aval de leur manager.

2/ Définir sa communication de recrutement

Une fois la décision prise de recruter à l’extérieur il faut très vite définir sa stratégie de recherche qui peut être en direct ou par le biais d’intermédiaires (interim, cabinet de recrutement).

Pour les recrutements menés en direct, la rédaction d’une offre d’emploi précise est nécessaire.

L’annonce :

Elle doit mettre en avant de manière objective l’entreprise, le contexte et les perspectives du poste, l’objectif clé, ses principales missions, les moyens mis à disposition, le ou les profils recherchés.

Sur ce dernier point préciser si la connaissance du secteur d’activité est indispensable, ne pas mettre trop en avant le niveau d’étude ou la ou les filières si ce n’est pas indispensable.

Il faut si nécessaire préciser le niveau de connaissance requis d’une ou plusieurs langues étrangères et/ou de la nécessité de pratiquer certains outils, progiciels ou méthodes de travail.

Quand l’Entreprise a prévu un ou plusieurs modules de formation à l’intégration ne pas hésiter à le mettre en avant.
Pour la rémunération il est conseillé d’indiquer au moins une fourchette de salaire et de préciser s’il y a lieu les éléments de variable, bonus, participation et autres avantages. Vous pourrez préciser que cette rémunération sera étroitement liée au niveau d’expertise des candidats retenus. Bien souvent les entreprises hésitent à communiquer sur les salaires alors que c’est un vrai critère différenciant pour les candidats, de surcroît les recruteurs peuvent perdre un temps précieux à sélectionner et même rencontrer des candidats hors cible.

Le choix des supports :

Bien communiquer c’est aujourd’hui choisir un ou deux médias sur internet (sites emploi gratuits et/ou payants) une communication sur l’APEC si c’est un poste de Cadre, une communication sur Pôle Emploi sans oublier une utilisation avertie des réseaux sociaux.

D’autres moyens de communications peuvent également être utilisés comme votre newsletter.

Bien entendu publiez votre annonce sur votre site internet sauf si c’est un recrutement confidentiel. Si ce n’est pas déjà fait créez un espace RH (une ou plusieurs pages) mettant en avant aussi la politique RH de l’entreprise, ses avantages, la formation, les locaux et espaces détentes, des témoignages de collaborateurs et sachez communiquer sur les réalisations, performances et initiatives humaines.

3/ Consacrer du temps au processus de sélection

Pour bien recruter il est nécessaire d’organiser son agenda pour prendre le temps de sélectionner ou participer à la sélection des candidatures et cela dès les premiers jours de votre campagne de recrutement pour ne pas perdre de bons candidats.

Il faut être aussi attentif à certaines candidatures atypiques et ne pas hésiter à les rencontrer car il ne s’agit pas de recruter des clones pour constituer des équipes homogènes.

Définir des plages horaires dans votre agenda pour recevoir les candidats et faire en sorte de ne pas reporter des rendez-vous pris, être à l’heure pour les RDV : trop souvent les candidats se plaignent de ne pas être reçus dans les temps et cela peut aussi ternir l’image de votre entreprise.

L’entretien de recrutement

Prenez le temps de préparer vos entretiens et choisissez les questions que vous poserez à tous les candidats. Relire CV et lettre de motivation avant l’entretien, ne constitue pas une perte de temps.

En entretien il faut très rapidement instaurer un vrai dialogue et mettre votre interlocuteur à l’aise : les recruteurs sont parfois aussi stressés que les candidats !

Ce n’est pas un entretien à sens unique et il est aussi nécessaire de se présenter pour donner l’envie au candidat de travailler avec vous et lui donner le temps de vous poser quelques questions.

Pour une recherche de profils confirmés l’utilisation de cas pratiques et /ou de mise en situation pourra aussi vous permettre de mieux évaluer le niveau d’expertise. Dans un second temps, si possible le même jour, vous pouvez faire rencontrer un membre de votre équipe (prévenu à l’avance de son implication dans le processus) qui lui cherchera à se concentrer sur certaines questions plus techniques,présenter certaines spécificités du poste ou évoquer une problématique concrète pour recueillir l’avis du candidat.

A la fin de l’entretien n’oubliez pas de préciser au candidat la suite du processus et le temps de prise de décision qui ne doit pas excéder une dizaine de jours ouvrés.

4/ La décision d’embauche, le contrat de travail et la signature

La décision d’embauche :

« Dans le doute abstiens-toi … » c’est l’adage qu’il faut garder à l’esprit pendant tout le processus de recrutement et surtout au moment de la sélection finale du candidat.
La peur de laisser un poste vacant et de devoir tout recommencer peut parfois inciter le manager à embaucher faute de mieux. Ne faites pas cette erreur car un collaborateur inefficace ou inadapté à la culture de l’entreprise générera inévitablement des dysfonctionnements.

Une fois la décision prise il ne faut pas tarder !

Pour permettre au candidat retenu de se positionner définitivement il est recommandé de l’appeler personnellement dès votre prise de décision puis de lui envoyer une lettre d’intention d’embauche reprenant le titre de la fonction, la principale mission, la rémunération et la date de démarrage souhaitée.

La rédaction du contrat de travail :

Le contrat de travail doit être rapidement rédigé et vous devez valider son contenu.

Comme aime à le préciser Nathalie Lenfant, avocat associé, au sein de Ravel avocats, cabinet dédié au droit du travail et à la protection sociale au service des entreprises : « Si le contrat de travail est un acte juridique, il ne peut être réduit à une simple accumulation de clauses types. Le contrat de travail est un acte qui doit être pensé comme un outil et doit être la traduction d’une organisation de l’entreprise.
Toute entreprise n’a pas, par exemple, besoin d’insérer une clause de non concurrence. Une clause de mobilité doit être définie au regard de l’activité précise de l’entreprise et des développements qu’elle envisage. Quant à la durée du travail, la clause doit être reflet d’une organisation du travail réfléchie. Le contrat de travail doit être perçu comme une pierre fondatrice d’une croissance future des ressources humaines de l’entreprise »

La présentation du contrat et la signature :

Il est conseillé d’inviter le candidat a venir dans l’entreprise pour lui remettre le contrat de travail, pouvoir ainsi répondre à ses questions et pourquoi pas signer le jour même. Pour les candidats qui souhaitent s’accorder quelques jours ne pas hésiter à définir avec eux une date d’échéance.

5/ Bien recruter c’est bien intégrer

Un recrutement ne s’arrête pas à la signature du contrat de travail. Il faut réussir l’intégration du candidat et pour cela avoir bien prévu toutes les étapes de l’intégration.

Il est essentiel que le manager soit présent le jour de l’arrivée de son collaborateur et lui consacre tout le temps nécessaire pour lui présenter ses collaborateurs, remettre un planning d’intégration avec ses principales étapes et fasse visiter les locaux. Prévoyez de remettre tous les documents administratifs nécessaires puis de l’accompagner jusqu’à son poste de travail.

Sur ce dernier point on peu trop souvent constater que le poste de travail n’est pas prêt et que les équipements bureautique et téléphoniques ne sont soit pas prévus ou pas encore installés.

Une fois la personne opérationnelle dans son poste il faut prévoir avec elle des entretiens réguliers pendant sa période d’essai pour faire le point, au besoin l’aider à mener des actions correctives.

Il peut y avoir une phase de désillusions dans le cadre de l’intégration ou des résultats qui peuvent se faire un peu attendre mais n’oubliez pas que vous avez choisi votre collaborateur et que votre devoir de Manager c’est aussi de tout faire pour lui permettre de réussir durablement avec vous…

Article par Philippe Zourabichvili

L’entrepreneur qui vous donne du swing

Mikaël Buffet, cofondateur de Golf Inside, veut permettre aux amateurs comme aux professionnels de pratiquer le golf quotidiennement en plein cœur des grandes villes quelle que soit la saison. Le concept ? Un bar lounge moderne dédié au Golf indoor, muni de simulateurs ultra réalistes. 

Originaire de Normandie, avec un parcours estudiantin parisien et une vie professionnelle ouverte à l’international, Mikaël commence son parcours avec des expériences enrichissantes notamment en Irlande, aux états-Unis et en Italie. De retour en France, il prolonge ses études en passant un Master II of Science à l’INSEEC Paris. Après plusieurs années en agences (conseils, marketing…), il occupe pendant 7 ans le poste de directeur de Filiale Traiteur d’un groupe indépendant de restauration et découvre avec Lyna (Fondateur) le concept qui sera le leur à Londres en 2012. 

Ils confirment leur capacité de développement au Canada en 2014 et décident, la même année, de lancer l’activité Golf Inside en compagnie de Vincent et Bruno (Associés).  Animé par l’entrepreneuriat, Mikaël créera en 2016 une seconde société dans le conseil événementiel (Exaltis Consulting). L’heureux fondateur, vit pleinement ses passions et se retrouve distributeur exclusif France du premier groupe mondial Full Swing. Son objectif ? Ouvrir le premier bar lounge privatisable de la capitale dédié au Golf indoor, équipé de simulateurs ultra réalistes. « Un lieu moderne et convivial avec la meilleure technologie brevetée du marché qui répond aux attentes des consommateurs praticiens et novices ainsi qu’aux besoins événementiels des entreprises » nous indique le dirigeant. 

Mais la partie n’est pas gagnée puisque plusieurs éléments rendent l’approche et les actions de Golf Inside complexes, tels que « la méconnaissance du marché français pour le simulateur de golf et de son intérêt pour les pratiquants ainsi que le besoin en financement et la levée de fonds induits ». Malgré ses challenges à relever, l’entrepreneur connaît de grandes satisfactions au travers des résultats obtenus, avec la naissance de son premier showroom sur Montreuil, et aujourd’hui son déménagement sur Paris, les premières ventes ou encore l’intérêt porté par de nombreuses entreprises publiques ou privées pour de la location événementielle. Il se rappelle «  je dirais qu’à ce jour la meilleure anecdote que je puisse vous livrer est celle de notre première vente de simulateur de golf auprès d’un particulier. Nous avons accueilli l’acheteur au showroom à la suite d’une unique prise de contact téléphonique et 10 minutes plus tard, il nous demandait s’il pouvait signer le contrat et si l’on acceptait la carte bleue. Vous comprendrez notre stupéfaction initiale ! ». 

Autre satisfaction, l’entrepreneur a déjà convaincu ses premiers investisseurs pour le bar lounge parisien. Pour compléter cet investissement et réaliser leur projet à Paris, ils cherchent aujourd’hui les derniers fonds nécessaires, avant d’attaquer les grandes villes nationales et par la suite plus encore… 

Les relations presse, un atout pour établir une notoriété et une visibilité

Les journalistes demeurent spécialisés dans un domaine et écrivent parfois dans des rubriques dédiées. Dans ce cadre, ils ne relayent pas toutes les informations qui leur parviennent et exercent un tri. Inutile donc de leur envoyer des communiqués s’ils ne font pas partie de leur champ d’action. Avant de vous lancer vous-même dans les relations presse, prenez conscience qu’il sera nécessaire d’y consacrer un certain temps. Elles ne s’établissent guère d’un coup de baguette magique et demandent une certaine expertise afin de se révéler efficace.

Un produit ou service exceptionnel n’entraîne pas forcément reprise

Après la phase d’identification des acteurs dédiés, nombreux sont ceux qui pensent que les journalistes vont réaliser un article élogieux sur leur entreprise ou sur leur produit et qu’il suffit de transmettre une information pour qu’elle soit relayée. Mais c’est oublier que ces derniers sont très sollicités et que vous n’êtes pas les seuls à vouloir occuper l‘espace médiatique et à posséder un produit/service qui colle avec leur ligne éditoriale. Ils doivent faire des choix et ont un temps disponible limité pour le faire.

Par où commencer ?

Vous pouvez débuter par le communiqué de presse. Celui-ci doit donner les informations essentielles et attirer l’attention des journalistes.
Sachez que le communiqué doit particulièrement bien être rédigé et le premier tri s’effectue dès l’objet de votre e-mail, si vous décidez de l’envoyer via ce canal.

Ensuite, les journalistes s’intéressent, avant tout, à ce qui est nouveau. Faire preuve d’originalité dans sa communication augmente les chances de capter leur attention et celle du public. Michel et Augustin ou encore Le Slip Français, par exemple, l’ont d’ailleurs bien compris et ne cessent d’être créatifs…

Connaître les journalistes et leurs contraintes

Inutile de solliciter un journaliste qui n’est pas compétent dans votre domaine. Vous devrez prendre l’habitude de les contacter au moment opportun et non pas leur envoyer un mail qui finira à la poubelle parce qu’il est en décalage avec leurs sujets mais aussi avec l’actualité. Ce qu’il faut savoir, c’est que les sites internet de médias doivent produire toujours plus de contenus mais aussi répondre dans l’immédiateté aux sujets d’actualité pour attirer les lecteurs. Ainsi, pour se faciliter la tâche, les journalistes utilisent parfois des contenus déjà préparés un minimum (qui évoquent les grandes lignes) et font parfois appel aux contributions extérieures.

Savoir bien rédiger un communiqué de presse

Réaliser un bon communiqué de presse s’avère chronophage et nécessite un certain savoir-faire. Et oui ! Un texte aussi court qu’il soit, implique de penser chaque mot avant qu’il ne soit publié et, si le dirigeant a de multiples urgences et peu de temps à lui consacrer, il est évident qu’il peut être à la merci du mot mal choisi qui risque de lui valoir un bad buzz. Votre orthographe se doit d’être excellente. A titre d’exemple, un communiqué sportif avec « Montpelier » qui est écrit avec un seul « l » a conduit les internautes à publier de nombreux posts qui ne sont guère en faveur du club, de ses sponsors et de ses partenaires…. Et être la risée sur les réseaux sociaux n’est jamais rentable.

Choisir les périodes clefs pour communiquer

Avant de lancer votre communiqué de presse à tout va, il vous faudra souvent choisir le moment adéquat et les occasions se révèlent nombreuses : lancement d’un nouveau produit, service, levée de fonds significative, ouverture de nouveaux points de vente, d’un bureau à l’étranger, distinction particulière (prix à l’issue d’un concours…), salons professionnels sur lesquels vous exposez ou encore événements liés à votre activité. Les magazines mais aussi les journaux consacrent de nombreux dossiers selon les actualités : Noël, la rentrée scolaire,… On parle de marronniers pour désigner ces sujets de fond qui reviennent chaque année à la même époque et pour lesquels les journalistes sont friands en matière de contenus. Il reste crucial d’anticiper et de communiquer selon les rythmes de parution car vous devez tenir compte des délais de bouclage (par exemple, plus d’un mois à l’avance pour les mensuels, en moyenne). Il est donc indispensable de tenir un planning prévisionnel qui liste les manifestations en lien avec votre activité, notamment les salons professionnels, pour être à même de répondre à une sollicitation de journaliste mais aussi d’attirer son attention.

Comment identifier les opportunités pour communiquer ?

Commencez par faire de la veille constamment c’est-à-dire à être toujours en alerte sur les sujets d’actualité aussi bien dans les journaux que sur les réseaux sociaux, vous intéresser aux lois à venir ou aux temps forts liés à votre activité (salons, expositions… ). L’objectif est d’approfondir les centres d’intérêts des journalistes afin d’essayer de s’insérer lorsque le moment est opportun. Sachez qu’ils sont en recherche permanente de témoignages de dirigeants pour exprimer leur opinion sur des évènements, lois…., ou pour illustrer des sujets de fond. Etre cité dans une enquête quel qu’en soit le sujet, dans un hebdomadaire, un mensuel ou à la télévision servira la notoriété de votre société. Certes, vous ne serez pas au centre de l’article mais cette citation vous permettra de rebondir et de prendre contact avec le journaliste en question.

Quel est l’intérêt des agences de presse ?

Votre temps limité par des tâches essentielles à votre activité vous conduit à penser qu’il serait peut-être plus judicieux de faire appel à une agence de presse.

Le réseau des journalistes et les médias sont le cœur de métier des agences de presse. Elles ont établi un solide réseau auprès des journalistes et savent quel est le moment opportun pour s’adresser à eux mais aussi comment leur proposer des sujets. Elles rédigent les communiqués de presse et sont expertes dans ce domaine. Elles font de la veille tant sur les réseaux sociaux que de tous les évènements qui seraient susceptibles d’intéresser les journalistes (salons, expositions…), ce qui peut vous faire gagner un temps précieux.

Interview de Karine Schrenzel, Dirigeante de ShopInvest 

Karine Schrenzel est aujourd’hui à la tête d’un groupe détenant dix sites leaders dans leur secteur, ShopInvest. Accompagnée de son associé, qui se révèle être son mari, la dirigeante revient sur cette belle aventure. Rencontre. 

Qu’avez-vous fait avant de créer votre entreprise ?

Née en France, j’ai grandi aux états-Unis au sein d’une famille française et autrichienne. Après avoir obtenu mon diplôme à l’ESCP Europe, je suis rentrée chez MCkInsey & Company, un cabinet de conseil en stratégie. Enfin, j’ai été débauchée par un fonds d’investissement de Private Equity, l’entreprise britannique de capital-investissement Cinven. En résumé, un début de carrière plutôt axé vers de grands groupes dans le conseil et la finance.

A quel moment avez-vous fait le choix d’entreprendre ?

J’ai toujours eu l’idée de créer ma propre société mais en sortant de l’école, je ne me sentais pas encore prête à sauter le pas. J’ai également vécu aux états-Unis, dont la culture entrepreneuriale est bien différente de la nôtre. Celle-ci y est fortement valorisée et l’échec ne constitue ni une peur ni une honte ni une fatalité comme en France. Il suffit de recommencer quand on a échoué. Cette conception de l’univers entrepreneurial a sans doute influencé mon regard sur le sujet. En travaillant dans le secteur de la finance, j’ai pris conscience du fait que ce métier ne correspondait pas à ce que je voulais réellement faire.

Un an plus tard, j’ai décidé de quitter ce poste et son salaire démesuré pour suivre le chemin de l’entrepreneuriat. Ces années passées en tant que salariée se sont révélées toutefois très formatrices. Certains m’ont dit que j’étais très courageuse, d’autres, folle d’abandonner ce confort de vie, il faut probablement un peu des deux pour se lancer ! Et c’est ce que j’ai fait en fondant ma propre société.

Le projet a-t-il bien fonctionné dès le départ ?

En créant mon premier site internet, MenCorner.com, un site de cosmétiques dédié aux hommes, il a fallu m’adapter. J’ai été contrainte de revêtir plusieurs casquettes telles que celles liées à la création d’un site internet ou encore du marketing. Le site fonctionnait plutôt bien et s’est révélé rentable assez rapidement mais il n’a pas été évident de convaincre les grandes marques avec peu de notoriété. Ce n’est pas la même chose de prospecter pour une entreprise qui a déjà un nom, telle que McKinsey, et de le faire pour la sienne que l’on vient de créer ! Cette période n’a pas été facile mais je suis tout de même parvenue à obtenir l’accord de grandes marques. Parmi elles, se trouvaient des marques comme Clarins ou Biotherm.

Quelles sont les spécificités de ShopInvest ?

ShopInvest est le spécialiste de l’achat plaisir sur internet. Nous détenons 10 sites leaders sur leurs marchés, dont Mencorner fut la 1re pierre. Nous sommes positionnés sur la montre et bijoux avec notamment Bijourama, Mode-in-Motion et Lookéor, le meuble et la déco avec SoFactory et DeclikDeco, la beauté avec MenCorner, Comptoir de l’Homme et WomanCorner, et depuis peu la lingerie avec Lemon Curve. Aussi, nous sommes présents en France et à l’international, notamment en Angleterre, Allemagne, Italie ou encore Belgique.

Comment s’est faite l’association avec votre mari ?

Seule au début de l’aventure, le site de MenCorner a commencé à décoller quelques années après sa création pour parvenir, en 2010, aux alentours des 2 millions de chiffre d’affaires. Le problème résidait dans le fait que je me positionnais sur un marché de niche, ce qui, sur le long terme, limitait la croissance du chiffre d’affaires de l’entreprise. D’un autre côté, j’ai réalisé que, pour l’univers du e-commerce, il existait deux modèles spécifiques. Le premier concerne essentiellement les mastodontes tels qu’Amazon. Et le second, des sites spécialistes de leur domaine. Sur le e-commerce, atteindre une taille critique est essentiel pour la rentabilité mais aussi la stabilité.

C’est en discutant avec mon mari, Olivier Gensburger, et forts de notre expérience dans le e-commerce et le private equity, que nous avons projeté d’atteindre cette taille critique en faisant à la fois de la croissance organique et externe. Nous avons tout de suite pensé à mutualiser les fonctions supports. Olivier et moi, nous nous sommes alors associés en 2011 pour créer le groupe ShopInvest, qui se positionne naturellement sur une stratégie de build-up avec l’ambition avouée de conjuguer taille significative et profil de rentabilité attractif, une donne atypique dans le e-commerce français.

De quelle manière a démarré cette grande phase d’acquisitions ?

En 2011, ayant pour projet de racheter des sites internet, nous avons décidé d’entreprendre une levée de fonds d’environ 1,2 million d’euros. Cet apport financier nous a permis de réaliser notre toute première acquisition, le site Bijourama, précurseur de la montre et du bijou sur internet. à partir de là, s’est enchaînée toute une série d’acquisitions. Nous avons également créé le site WomanCorner, la version féminine de MenCorner.com. ShopInvest n’a cessé de croître, ce qui nous a permis, en 2015, de réaliser une seconde levée de fonds de 2 millions d’euros et de nous en servir comme d’un levier. Bien que des actionnaires soient de fait impliqués dans le développement de l’entreprise, Olivier et moi restons majoritaires.

Quels critères retenez-vous avant d’acquérir une société ?

Le premier grand critère de sélection consiste à rester dans le secteur de la consommation dite de « plaisir ». Le second repose sur le fait que nous plaçons la barre très haute. Nous rachetons uniquement des spécialistes à forte notoriété sur leur secteur. Nous visons également des sites internet vendant des marques haut-de-gamme, difficiles à obtenir. Notre critère principal reste la marge brute, qui doit être supérieure à 45 – 50 %. Nous faisons donc en sorte que les sites que nous rachetons détiennent une position leader sur leur marché.

Quel impact le rachat de Lemon Curve a-t-il eu ?

Il s’agit de notre dernière acquisition mais également de notre entrée dans le secteur vestimentaire. L’expertise sur le développement de marques propres – Iconic – est également un élément intéressant pour le groupe. Forte d’une belle connaissance du marché de la lingerie et de son portefeuille de clientes, Lemon Curve a, au cours des deux dernières années, imaginé et lancé trois marques propres dont l’existence est désormais stratégique pour le site. Le private label est une piste intéressante à explorer pour le e-commerce et nous allons pouvoir, grâce à cette acquisition, intégrer un savoir-faire. Nous travaillons bien évidemment sur la rentabilité de Lemon Curve, tout en préservant sa croissance, notamment grâce au CRM et notre grande base de données.

Qu’est-ce qui a motivé cette décision de rachat ?

Lemon Curve est leader de la distribution de lingerie en ligne. La stratégie de private label entamée offre de belles perspectives de marge brute. Le projet nous paraissait intéressant et nous pensons que nous allons pouvoir lui apporter notre expertise pour booster sa croissance et sa rentabilité.

Quelles ont été les difficultés rencontrées ?

Elles sont nombreuses ! La première est survenue lors du démarrage de notre activité. J’ai mis près de 2 ans à lancer le premier site internet. Du fait que nous n’étions pas ou peu connus, il était aussi très compliqué d’obtenir des accords et partenariats avec de grandes marques. Le processus lié aux acquisitions s’avère toujours délicat, car nous ne pouvions pas vraiment nous permettre de nous tromper. Chaque acquisition est complexe. Par ailleurs, avant d’être rejoint par mon mari, je me suis associée à une autre personne avec laquelle cela s’est très mal passé.

Une expérience qui s’est révélée assez dure au final car, quelque part, elle demeure une déception sur le plan humain. Il faut dire que l’association reste un sujet complexe. Soit on décide de ne faire confiance à personne, mais je pense qu’on passerait à côté de belles aventures humaines, soit on se dit que cela fait partie du jeu… D’après moi, l’évolution personnelle, comme le soutien d’un conjoint ou la volonté d’avoir un enfant, tient un rôle primordial au sein d’une association. Je ne prétends pas détenir la solution miracle. J’ai juste trouvé mon propre équilibre avec mon mari/associé, et cela fait cinq ans que ça fonctionne.

Qu’est-ce que représente l’entrepreneuriat pour vous ?

La persévérance ! L’entrepreneuriat symbolise également le fait de fédérer autour de soi. Cela implique aussi de détenir une vision. C’est une très belle liberté, beaucoup de bonheur et de stress en même temps. C’est avant tout intense.

Comment conciliez-vous vie professionnelle et vie personnelle ?

J’ai deux enfants, âgés de trois et cinq ans donc cela reste, pour ma part, un équilibre à trouver et à maintenir. Quand on a des enfants, on a envie d’être un maximum auprès d’eux, ce qui implique de s’organiser. D’un autre côté, l’avantage de l’entrepreneuriat est qu’il confère certaines libertés et cela fait pleinement partie de mon équilibre. à titre d’exemple, quand je rentre chez moi le soir, je peux parfaitement coucher mes enfants et retravailler derrière. J’ai fait en sorte d’optimiser ma vie autour d’eux en ayant des bureaux situés juste à côté, ce qui me permet d’aller les voir cinq minutes le midi. Je pense qu’il est important de prendre du temps pour faire ce genre de choses car le métier d’entrepreneur demeure très prenant.

D’autres projets ?

Nous avons énormément de projets car nous considérons qu’il reste encore plein de choses à réaliser. Nous travaillons sur plusieurs dossiers d’acquisition et sommes également encore très impliqués tant sur la vision vers laquelle nous souhaitons amener Shopinvest que sur l’opérationnel et la croissance organique.

Une habitude pour se déconnecter du travail et du stress ?

J’ai connaissance du fait que certains font du yoga ou autres, mais je ne sais pas comment ils trouvent le temps de le faire ! Pour ma part, j’aime particulièrement le tennis et la danse, ce sont mes deux sports de prédilection. Et quand je parviens à faire mon heure de tennis par semaine, c’est déjà très bien ! J’étais très sportive auparavant mais depuis que je suis entrepreneure, et avec des enfants, je dispose de nettement moins de temps à consacrer au sport. Autrement, il y a mes enfants qui me permettent de déstresser. Quand je suis avec eux, j’oublie le reste.

Les 4 Conseils de Karine Schrenzel

  • Trouver un associé fiable, et avec qui l’on a envie de travailler au quotidien.
  • Etre persévérant. Si l’on s’arrête à la moindre difficulté, mieux vaut ne pas entreprendre.
  • Foncer. Si l’on détient l’envie d’entreprendre, alors il faut y aller car la bonne idée ne vient jamais au bon moment. C’est l’envie qui draine l’idée !
  • Voir toujours plus haut. J’ai toujours pensé que pour être heureux, il ne faut surtout pas avoir peur de ses ambitions.

« Certains m’ont dit que j’étais très courageuse, d’autres, folle d’abandonner ce confort de vie, il faut probablement un peu des deux pour se lancer ! Et c’est ce que j’ai fait en fondant ma propre société. »

Interview de Frédéric Bedin, Président du directoire de HOPSCOTCH Groupe

Interview de Frédéric Bedin, président du directoire de HOPSCOTCH Groupe qui a su imposer son entreprise comme la référence européenne en relations publics.

Comment vous est-venue l’idée d’Hopscotch ?

Nous avons démarré en 1986 avec trois de mes amis, dont mon associé actuel, Benoit Desveaux. Nous étions alors étudiants et avons décidé de monter une société d’organisation d’évènements qui s’occupait en réalité de « Brand Content ». Internet n’existait pas et c’est le contenu des évènements qui permettait de communiquer. Nous avons créé des évènements afin de capter l’attention des journalistes et nous avons proposé des sujets qui ne pouvaient que susciter leur intérêt.

Notre originalité nous a permis d’acquérir des clients comme L’Oréal, Thomson ou Alcatel. Nous avons alors rencontré Lionel Chouchan, qui avait créé son entreprise en 1968. Il se plaçait comme l’un des grands précurseurs dans les relations publics mais aussi et surtout, dans la création de contenus originaux. Nous avons commencé à développer des évènements ensemble. Fin 1992, nous avons décidé de fusionner nos entités, que nous avons choisi d’appeler le Public Système. Nous sommes par la suite entré en bourse mais nous étions bien loin des secteurs traditionnels. Nous avons eu beaucoup de difficultés à expliquer nos métiers aux investisseurs, et ce, à tous les niveaux, car nous étions dans la communication innovante.

Vous dites souvent qu’internet a particulièrement influencé votre métier. En quoi au juste ?

L’innovation qu’est Internet a bouleversé, sans qu’il soit possible de le contester par quiconque, nos habitudes de communication. Tout ce que l’on pouvait transmettre au travers des relations presse et de la communication traditionnelle à l’aide d’un porte-voix, est devenu obsolète. Internet est désormais au cœur de notre innovation et de notre performance. Cette vérité s’applique à tous les stades dans ce que j’appelle la stratégie du diabolo. On organise un évènement, qui représente le milieu du diabolo ou du sablier. Toute la période en amont symbolise la « descente ».

On va vers l’évènement, on invite les gens, on les fait travailler ensemble, on crée des rumeurs et des envies. Puis, vient le moment intense, celui de l’évènement. Ensuite, il y a la longue traine et on communique tout azimut sur ce qui s’est passé. Tous les gens qui ont participé à l’évènement se placent alors comme des vecteurs de la communication car ils tweetent, ils écrivent des posts sur Facebook et ils en parlent autour d’eux. Si 400 personnes participent aujourd’hui à un évènement, ils vont tous communiquer de manière exponentielle. Internet nous a, en ce sens, apporté une aide considérable car les investissements de nos clients

ont eu des retombées qui leur ont amené une pleine satisfaction. Nous avons investi sur l’ensemble de nos métiers afin de faire en sorte de devenir des experts, non seulement de la création de contenus, mais aussi de l’organisation et de la gestion de l’impact. Aujourd’hui, sur les 580 collaborateurs du groupe, près de 300 s’avèrent être des spécialistes des réseaux sociaux.

Vos collaborateurs travaillent-ils dans vos locaux ?

La majeure partie d’entre eux se trouve ici, au siège, proche de Bourse, même si 80 demeurent encore rue de Clery, située juste à côté. Une vingtaine se trouve à Lyon et environ 15 à 20 collaborateurs sont à Dublin. Cette dernière cellule parle toutes les langues européennes afin de pouvoir faire du community management au sein de toute l’Europe. Elle nous permet d’être très réactifs. Nous sommes par ailleurs en train d’implanter le même concept à Casablanca pour tout ce qui touche l’Afrique.

Autrement, nous avons emménagé ici en juin 2015. Le choix du lieu s’explique par le fait qu’il s’agit d’un point central et aussi parce que nous voulions faire de notre immeuble une destination où tout le monde aurait envie de venir. L’immeuble possède tous les atouts de convivialité. On y est normalement mieux que chez soi pour travailler, on place tous nos efforts dans cette direction. La boîte de nuit présente à l’intérieur nous permet de partager des moments de détente, les salles de brainstorming des moments de cocréation, les open-spaces de travailler en équipe, se soutenir et s’entraider, et les terrasses pour se réunir au soleil, si besoin est.

Comment qualifiez-vous votre activité ?

Je pense qu’elle peut être qualifiée de communication innovante. Elle consiste à fabriquer du contenu pour s’en servir de prétexte de prise de parole vers des communautés qui peuvent être soit internes, soit externes tels que des journalistes, des amateurs de bowlings… En bref, des personnes de tous les horizons. Grâce à ce prétexte de prise de parole, nous pouvons animer des communautés online ou via les médias traditionnels.

Cela se fait par le biais de ce qu’on appelle les médias « paid, earned, shared, owned », c’est-à-dire les médias que nous achetons, ceux que nous méritons car on a des infos intéressantes et pertinentes, les médias que nous partageons et que chacun partage, mais aussi les médias que nous possédons en interne. Nous avons été les premiers à mettre au point des web TV pour le compte de clients. L’une des choses passionnantes est que nous travaillons sur des évènements parfois internationaux. Ainsi, nous pouvons avoir un client japonais, et en même temps un évènement qui se passe à Rio avec le cœur de l’organisation à Paris.

Tout a-t-il toujours été facile, depuis le début ?

Ce n’est jamais facile ! Le plus difficile reste de se montrer innovant en permanence afin que les clients aient envie de travailler avec nous. Il y a beaucoup de concurrence et nous sommes arrivés sur un marché détenu par deux énormes mastodontes. Ils existaient déjà à la création de l’entreprise. Ils exerçaient déjà un pouvoir considérable sur les médias dont certains dépendaient d’eux, notamment par la publicité. Quand vous arrivez et que vous n’avez que 22 ans, rien ne justifie qu’on va vous faire bosser vous et pas un autre. Il faut pour cela faire quelque chose de novateur que les autres ne font pas.

C’est la raison pour laquelle nous nous sommes lancés dans les relations publics en créant des contenus : l’entertaining qui n’existait pas alors. Au début, il faut justifier de son existence par rapport aux grands groupes. Il ne suffit pas de dire qu’on est moins cher. Il faut se montrer différent, plus créatif. Aujourd’hui, il en va de même et cela justifie nos 6 % d’augmentation de chiffre d’affaires alors que le reste du marché baisse de 4 %.

Comment réagissez-vous face aux difficultés ?

Chaque jour, il faut s’attendre à ce qu’il y ait un pépin. La plus importante difficulté demeure de faire grandir son entreprise. Il faut pouvoir assumer que chaque jour il peut y avoir une mauvaise nouvelle, et qui n’est pas forcément attendue car autrement, on pourrait évidemment s’y préparer. A contrario, il y a aussi chaque jour de bonnes nouvelles. Il est nécessaire de rester zen, de positiver, de rebondir sur les mauvaises nouvelles, mais elles n’arrivent généralement pas directement aux oreilles du dirigeant.

Et quand elles parviennent aux équipes, les comportements sont différents : certains peuvent être effondrés, d’autres tentés de les cacher. Le rôle du dirigeant est de faire en sorte d’être le plus vite possible au courant pour pouvoir intervenir, prendre les mesures nécessaires et soutenir le moral des équipes si besoin. « Bill Gates dit ainsi qu’une bonne entreprise est une entreprise où les mauvaises nouvelles vont plus vite que les bonnes ».

Hopscocth demain, comment le voyez-vous ?

Le grand projet actuel réside dans l’alliance que nous sommes en train de créer avec Sopexa, une agence de plus de 30 ans et qui avait pour mission au départ de promouvoir le savoir-faire agricole et gastronomique français dans le monde. Sopexa est aujourd’hui présent au sein de 28 pays. Le cœur de notre collaboration est de créer ce nouveau réseau mondial de relations publics avec un ADN différent de celui des grands groupes anglo-saxons historiques. Ces derniers se sont tous créés autour de la communication financière et du lobbying politique, alors que nous sommes dans le lifestyle, l’entertainement, le luxe, le vin…, ce qui constitue un autre angle d’attaque qui intéresse pas mal les gens.

Ce n’est pas seulement une approche sectorielle mais également une approche selon le style de vie. Lorsqu’on s’adresse au consommateur, le cours de la bourse de la société qui lui vend un produit est de loin sa dernière préoccupation. Si l’on évoque des sujets qui vont impacter ses enfants ou ses activités du week-end il est davantage réceptif. Vous seriez surpris d’apprendre que le consommateur chinois, par exemple, est sensible à la qualité. La consommation de masse, qui était leur seul critère ces dernières années, est en train d’évoluer et l’écologie fait partie maintenant de leurs centres d’intérêt. Les normes antipollution s’avèrent bien supérieures pour les voitures à celles européennes. Ils sont soucieux du respect des process par les marques.

comment avez-vous faiT pour gérer vore équilibre Vie professionnelle / vie personnelle ?

Je pense que je n’ai jamais eu de problème à gérer vie professionnelle et personnelle car nous avons toujours été plusieurs associés. C’est d’ailleurs un conseil que je donne car être entrepreneur peut nécessiter une présence 24h/24 et 7j/7, et si on est tout seul, cela peut vite devenir insupportable. Surtout, du fait que les clients veulent voir le patron. Et à partir de deux, on peut se dire cette semaine c’est moi, l’autre semaine, c’est toi. Du coup, à partir du moment où l’on a confiance, on peut partir en vacances.

Les 4 Conseils de Frédéric Bedin

  • Le faire : n’ayez pas peur !
  • Faites-le avec des associés.
  • Suivre son idée mais rester extrêmement pragmatique : si vous avez un client mais qu’il veut autre chose, il faut vendre l’autre chose. Si vous voulez vraiment vendre cette première chose, vous ferez un bundle pour faire découvrir votre premier produit.
  • Essayez de vous positionner sur des marchés pas trop étroits. Ne cherchez pas à vendre l’escarpin rouge en 38 uniquement. Pour un peu que la personne fasse du 36 ou du 40, vous risquez de vous trouver enfermé.

« Bill Gates dit ainsi qu’une bonne entreprise est une entreprise où les mauvaises nouvelles vont plus vite que les bonnes. »

L’entrepreneur qui dope votre site web

À 32 ans, Nicolas Venaut est dirigeant et fondateur de l’entreprise VNC Online. Une agence spécialisée dans le webmarketing qui met en place et optimise les campagnes de ses clients grâce à son expertise. Rencontre avec l’entrepreneur.

Détenteur d’un Master HEC Entrepreneurial, Nicolas Venaut se forge sa première expérience dans le digital. Il y occupe le poste d’adjoint responsable d’un site e-commerce, Wonderbox, le leader des coffrets cadeaux. à l’époque, animé d’une passion pour le BMX race, qu’il pratique pendant près de douze ans, Nicolas obtient le titre de champion de France Junior et se classe 7e au championnat d’Europe en Junior. En passant par le grade d’entraîneur, ce dernier est amené à côtoyer la catégorie Elite. « Le sport m’a permis de gérer différentes situations de stress et de maîtriser mon goût du risque » explique-t-il.

En 2010, Nicolas Venaut laisse quelque peu de côté le sport pour se lancer dans la création d’une agence webmarketing, VNC Online, dédiée à l’accompagnement des entreprises sur les Marketplaces. Le fondateur revient sur ses débuts : « Peu de personnes les connaissaient. J’ai pris le risque de créer la première agence en France dans ce secteur car j’étais persuadé que ces plateformes se développeraient. à ce jour l’agence accompagne les clients également sur Google Shopping, les comparateurs de prix et Facebook Dynamic Product. »

Pourtant, cela n’a pas été toujours simple. « On se sent seul au début de l’aventure. Un entrepreneur, par nature, est très seul. Il doit se débrouiller par lui-même » confie Nicolas Venaut. « Même nos cercles d’amis proches hésitent à nous recommander, tant que notre entreprise n’a pas atteint une certaine taille. Il est également difficile d’être crédible auprès des banques et autres organismes avant cinq ans d’ancienneté » ajoute le dirigeant. Aujourd’hui, sa plus grande satisfaction reste de voir l’agence grandir chaque année et avoir des clients satisfaits.

Pour ce qui concerne sa manière de concilier vie professionnelle et vie personnelle, le dirigeant de VNC Online a, au départ, dû faire preuve d’un important investissement humain. Depuis, le climat semble s’être quelque peu adouci pour Nicolas Venaut : « Maintenant que la société fonctionne mieux, je garde mes soirées et mes week-ends pour ma vie personnelle. »

Du côté des perspectives de développement, bien qu’il dispose déjà de clients à l’étranger avec des profils bilingues, l’implantation à l’international n’est pas encore au programme. Pour faire évoluer le réseau, « je participe à des salons professionnels et des clubs de dirigeants, des apéros web… » déclare Nicolas. Et pour ce qui concerne d’éventuelles levées de fonds, « aucune n’est envisagée à l’heure actuelle » confie le dirigeant, ce qui ne l’empêche pas de vouloir doubler leur effectif chaque année et d’enrichir leur offre de service.

Interview de Jonathan Cherki, Fondateur de ContentSquare

Fondée en 2012 par Jonathan Cherki, ContentSquare est un éditeur de logiciels, spécialiste de l’optimisation des parcours clients sur sites web et mobile. Après s’être quasiment auto-développée et être passée de 1 à 110 salariés, l’entreprise poursuit sa croissance à l’international.

Qu’est-ce qui vous a amené à créer votre entreprise ?

Marseillais d’origine, je suis « monté » à Paris pour mes études. En intégrant l’ESSEC et son incubateur, j’ai commencé à travailler sur un projet d’étudiant qui s’est par la suite transformé en projet d’entreprise, et aujourd’hui, en projet de vie. à l’époque, l’ensemble du marché se concentrait sur l’acquisition et particulièrement sur la publicité, pour l’augmentation des ventes onlines. Beaucoup de bannières apparaissaient mais très peu de personnes cliquaient dessus. La réflexion première a été de se demander quelle est la véritable efficacité des publicités.

De là, nous nous sommes rapidement rendu compte que, même si la publicité est attractive, si le site n’est pas bien fait, les internautes n’y restent pas. De ce constat, nous avons voulu comprendre le lien entre campagne publicitaire, acquisition, conversion et expérience utilisateur. Dans le monde physique, il y a un vendeur, mais dans le digital, ce qui fait vendre, c’est l’interface. L’expérience client devient le nouveau facteur déterminant, comme c’est le cas pour de grandes marques telles qu’Apple, Amazon ou Uber.

S’ajoute à cela le fait que, ces dernières années, l’acquisition a multiplié ses coûts par 40. Par exemple, acheter un mot sur Google coûte aujourd’hui 40 fois plus cher qu’il y a cinq ans. Il a donc fallu trouver d’autres sources de rentabilité, et l’expérience utilisateur est apparue comme un levier principal. Tout cela nous a amenés à développer un logiciel SaaS d’analyse et d’optimisation de l’expérience client, autour duquel s’articule Content Square.

Quelle différence avec les solutions déjà proposées sur le marché ?

Je me demande souvent pourquoi les gens prennent telle ou telle décision. Cette notion de pourquoi est essentielle dans ma vie. En observant minutieusement ce qui existait déjà, je me suis aperçu que les solutions d’analytics géraient très bien les enjeux de l’attribution et de publicité, mais pas ceux de l’analyse de l’expérience client. Ces solutions étaient capables de définir la nature du client, d’où il vient, quelles sont les pages qu’il a visitées et combien de temps il y est resté. Malgré cela, elles ne permettaient pas de dire pourquoi une personne décide d’acheter ou de partir.

Ce « pourquoi » nous a intéressés et nous a amenés à développer notre propre solution. Très simple d’utilisation, elle a permis à nos clients d’augmenter leurs performances en démocratisant l’accès à l’information. Elle permet également de prendre rapidement des décisions grâce à des indicateurs spécifiques que nous avons créés. Il s’agit notamment de mesurer l’efficacité d’un élément, tel qu’un texte ou une image, sur la décision d’achat pour ensuite émettre des recommandations. En clair, nous répondons à la question du pourquoi là où les autres ne sont pas capables de dire que ce qu’il s’est passé.

Comment s’est déroulé le développement de l’entreprise ?

Grâce à l’incubateur, nous avons commencé notre activité en recrutant quelques stagiaires. En 2012, nous avons ensuite fait appel à des investisseurs du monde du software, des business angels. Ces derniers nous ont permis de financer nos premiers recrutements, d’améliorer notre logiciel et d’accélérer notre développement. De 2012 à 2016, nous nous sommes quasiment auto-développés et grâce à cela nous sommes passés de 1 à 110 collaborateurs. J’ai également eu la chance de rencontrer des prospects et clients qui nous ont véritablement fait confiance et ont contribué à notre réussite.

Ils ont partagé avec nous leur vision et nous ont aidés à l’industrialiser. Certains se sont révélés hyper constructifs et nous ont permis de faire évoluer notre produit afin de le faire parvenir à un niveau mondial. Ces personnes se sont projetées avec nous dans le développement de l’entreprise alors qu’elles n’avaient pas nécessairement d’intérêt à le faire. J’ai trouvé cela fantastique et cela nous a fait gagner un temps considérable. Aujourd’hui, nous disposons d’un bureau à Paris, un autre à Londres, et sommes en train d’en ouvrir un à New York.

Qu’est-ce qui, selon vous, définit l’essence même de ContentSquare ?

Les ingrédients qui la composent sont en quelque sorte les valeurs que j’ai reçues au cours de mon éducation. La principale repose sur la notion de famille, il s’agit d’une notion essentielle pour moi. Chez ContentSquare, on retrouve une forte relation de proximité. On se dit directement les choses, il n’y a pas de barrière au niveau de la hiérarchie. En allant plus loin, nous détenons un double objectif : l’augmentation de la conversion et l’amélioration de la culture d’entreprise. Pour ce faire, nous avons mis en place un système permettant à chacun de mesurer l’efficacité de ce qu’il entreprend afin de donner un sens à son travail.

Le fait de pouvoir mesurer sa contribution à la croissance de l’entreprise change drastiquement la manière dont les personnes conçoivent leur poste. En se sentant davantage responsable, les collaborateurs sont plus autonomes et augmentent leur productivité. D’ailleurs, lors de nos recrutements, nous cherchons des personnes capables de se surpasser et dépasser leurs limites. Nous ne cherchons pas simplement à être bons, nous voulons être les meilleurs et de loin. Enfin, une autre valeur essentielle est l’hyper optimisme. Nous avons toujours considéré que nous n’avions pas de véritables barrières, et que tout est possible. Pour résumer, nous regardons toujours le verre plus qu’à moitié plein : c’est ce qui nous a permis de nous dépasser ! La peur d’échouer n’existe pas chez ContentSquare.

Quels sont les facteurs de réussite de votre entreprise ?

Il y en a plusieurs. En premier lieu, je dirais l’équipe. Seul, on va vite, mais ensemble, on va loin. L’équipe nous donne une vraie force de développement et de pouvoir prétendre à des ambitions telles que celle de devenir le numéro un mondial de notre activité. Le second élément se matérialise par le produit lui-même. 95 % de notre investissement ont été placés dans un laboratoire de recherche et nous ont donné la possibilité de concevoir un produit pouvant être utilisé par n’importe qui, n’importe où et n’importe quand.

Le troisième élément réside dans les données. Nous collectons, analysons et utilisons énormément d’informations, ce qui nous permet d’engranger une part importante de connaissances liées aux comportements des utilisateurs. Pour finir, le plus important réside dans le timing et le marché. Sans cela, nous n’y arrivons pas. Nous sommes positionnés sur un marché qui n’existait pas il y a quatre ou cinq ans. Aujourd’hui, nous parlons d’un marché qui pèsera près de 11 milliards de dollars en 2010 ! Pour revenir au timing, parfois nous arrivons trop tôt, parfois trop tard. Je pense qu’il existe un moment où l’ensemble des planètes est aligné et que nous sommes arrivés au bon moment. Tout cela nous a permis de grandir et de convaincre le marché d’adopter en masse ce type de plateforme.

Quelles sont vos principales satisfactions aujourd’hui ?

J’ai vraiment plaisir à travailler avec les personnes qui constituent actuellement l’entreprise. Cela me donne une patate et un sourire d’enfer car j’ai réellement l’impression de construire quelque chose et de le faire avec eux. Mis à part cela, nous constatons qu’avec nos propres moyens, nous sommes parvenus à nous auto-développer. Désormais, nous détenons des enjeux d’internationalisation et de rapidité en termes de croissance, ce qui explique que nous avons été amenés à lever 20 millions de dollars. Une autre satisfaction se traduit par le sentiment que les salariés sont heureux et arborent le même sourire que moi lorsqu’ils viennent travailler. Je pense que c’est un gage de succès à long terme.

Et au niveau des difficultés ?

Je dirais que la principale difficulté a été de savoir s’entourer et trouver les bonnes personnes afin qu’elles deviennent pleinement constitutives de notre projet. Je pense qu’il vaut mieux prendre le temps de bien choisir ses partenaires parce que c’est avec eux que nous allons écrire une histoire commune. Ce n’est pas toujours simple, cela prend du temps. Une autre difficulté à laquelle nous avons été confrontés, fréquente lorsque l’on souhaite construire un logiciel d’envergure mondiale, a été de ne pas se disperser en acceptant le tout-venant. Nous avons reçu pas mal de demandes qui sortaient un peu de notre périmètre. Il a fallu que nous restions concentrés sur les choses primordiales lors du développement de notre activité. Cela fait partie des enseignements que je retiens de cette expérience.

Pour vous, quelle serait l’erreur à ne pas faire en entrepreneuriat ?

La vraie erreur serait de ne pas apprendre de ses erreurs. Le véritable enjeu est d’être capable de les identifier très rapidement pour en faire des points de force futurs. Je veille beaucoup à essayer de comprendre pourquoi telle ou telle chose n’a pas marché. Cet enjeu du pourquoi, comme je l’ai déjà évoqué, je l’applique à ma propre entreprise. Et souvent, quand on fonce tête baissée, on oublie de se poser la bonne question qui est de savoir pourquoi cela marche ou ne marche pas.

Une erreur est aussi de penser court terme et non long terme, de penser France et non monde, de penser à un écran plutôt qu’à l’ensemble des écrans (ndlr : dans le cas d’un produit), de penser à quelques personnes versus l’ensemble des personnes. Le fait d’anticiper permet déjà de régler certains problèmes. Il est possible d’obtenir de bons résultats sans en connaître la cause, mais dans ce cas, nous en perdons la substantifique moelle et on se retrouve ralenti dans la créativité. Au final, l’erreur serait de ne pas savoir quelles sont nos erreurs.

Comment parvenez-vous à concilier vie professionnelle et vie personnelle ?

J’y parviens grâce à ma femme, qui est géniale. Elle a cette même patate que moi, ce même sourire et a à cœur les valeurs de famille. J’ai également un petit garçon qui me donne énormément d’énergie. Au-delà de cela, je m’attache à consacrer du temps à ma famille. Par exemple, le week-end lui est entièrement dédié. Malgré le fait qu’un entrepreneur vit dans un monde hyper connecté, je fais en sorte que ma famille reste numéro un dans ma vie. Bien que je sois souvent en déplacement, quand je suis auprès d’elle, je m’efforce de l’être à 4 000 %.

Des perspectives d’avenir pour l’entreprise ?

Nous détenons actuellement plusieurs axes de développement. Présents depuis fin 2015 – début 2016 à l’international, nous allons être amenés à recruter près d’une centaine de collaborateurs dans l’année à venir, en Europe et aux états-Unis. Nous allons également continuer à davantage investir dans la recherche et développement ainsi que sur l’intelligence artificielle.

Les 4 Conseils de Jonathan Cherki

  • Entourez-vous. Aujourd’hui, je pense que ce n’est plus une possibilité mais une nécessité. Nous vivons dans un monde hyper ouvert, hyper connecté, et il devient essentiel de savoir s’entourer.
  • Pensez tout de suite plus grand. Ne vous contentez pas de penser petit mais ayez une ambition à la hauteur de ce que l’on peut voir aujourd’hui. Certains géants du Web n’existaient pas il y a une dizaine d’années et ceux de demain peut-être pas encore.
  • Apprenez de vos erreurs. Des difficultés, vous allez en rencontrer. Ne négligez pas votre capacité à en tirer des apprentissages mais aussi à vous enrichir de tout le savoir qu’il y a autour de vous.
  • Foncez ! Ne vous fixez pas de limites. Lorsque vous tenez quelque chose ainsi que l’ensemble des éléments rationnels qui vous disent que cela devrait marcher, foncez à 4 000 %. Cassez les murs.

« Nous ne cherchons pas simplement à être bons, nous voulons être les meilleurs et de loin. »

Interview de Laurent Lévy, Président Optical Center

Optical Center se positionne comme la cinquième enseigne d’optique en France et comme la spécialiste de l’audition. Pour son président Laurent Lévy, le pari du luxe aux prix les plus bas du marché est gagné. Retour sur une aventure pleine de succès.

Qu’avez-vous fait avant de créer votre entreprise ?

Après avoir obtenu mon baccalauréat en 1984, j’ai commencé par suivre (et eu la chance de rater) les deux premières années de médecine. J’ai ensuite entrepris trois années d’optique en alternance et j’ai obtenu le diplôme d’opticien lunetier en 1989 à l’AEPO (ndlr : Association pour l’Enseignement Privé de l’Optique), un CFA de l’optique. Un an plus tard, j’ai décidé de partir en Israël prendre un peu l’air et apprendre la Torah et l’hébreu. J’y ai également étudié l’optométrie, une discipline qui consiste à prendre les mesures de la vision pour ensuite faire concevoir des lunettes ou lentilles de contact. Puis, je suis revenu en France en 1991 et j’ai ouvert mon premier magasin à Boulogne-Billancourt. Ce magasin, j’ai eu l’impression de le créer comme si j’en avais ouvert mille. J’ai écouté les gens et cherché à répondre à leurs attentes. J’ai alors réalisé que je voulais évoluer en faisant de la bonne qualité à faible coût. D’habitude, nous avons soit l’un, soit l’autre. J’ai énormément réfléchi pour savoir comment monter en gamme en restant bon marché. C’est le challenge que je me suis donné.

Le développement s’est-il opéré rapidement ?

En 1992, j’ai ouvert un second magasin. Puis en 1994, un troisième et ainsi de suite. Tout cela s’est par la suite accéléré. Des franchises internes sont nées, elles ont permis d’alimenter et de développer le réseau. La première franchise a vu le jour à Rouen en 1997. Et l’année 2000 marque le début du développement à l’international avec une ouverture en Belgique. Nous sommes désormais présents  en Europe, au Luxembourg, en Belgique, en Suisse et en Espagne, ainsi qu’en Israël.  En 20 ans, nous avons ouvert  près de 480 points de vente, dont 467 en France. L’objectif demeure de devenir numéro un en France d’ici 2020. Nous réalisons également des tests à l’étranger afin de voir si notre concept est exportable et faire de cette perspective un relais de croissance pour l’après 2020.

Avez-vous mis une stratégie particulière en place ?

Oui, bien sûr, dès le départ ! Au-delà des stratégies de communication classiques (brochures dans les boîtes aux lettres, radio, affichage, etc.), dès la première ouverture, j’ai mis par écrit mon concept (la façon d’accueillir le client, de le guider dans la boutique,…) afin de le transmettre à mes collaborateurs. Autrement, notre stratégie consiste avant tout à miser sur l’humain et l’équipe. Je crois sincèrement qu’on a tendance à trop se sous-estimer. Chacun est capable de faire beaucoup plus que ce qu’il croit. Il suffit d’arriver à voir dans l’autre ce qui lui manque pour pouvoir l’aider à y parvenir. Une fois que cette personne est, en quelque sorte, « débloquée », elle se rend compte de ses capacités. Ensuite, tout est possible ! Il faut réussir à découvrir le potentiel de l’autre et arriver à le développer. J’ai eu la chance d’avoir cette faculté pour créer une dynamique et instaurer la confiance avec mes collaborateurs. Notre stratégie est vraiment basée sur le collégial et tous ensemble, nous menons l’entreprise vers le haut.

Et pour le financement ?

Mes parents m’ont prêté 50 000 euros (ndlr :400 000 francs de l’époque). J’ai également demandé et obtenu un prêt complémentaire auprès de la banque. J’ai remboursé mes parents en quelques années et la banque en 9 ans. Puis, j’ai demandé un second prêt, puis un troisième, pour ensuite en arriver à l’autofinancement. N’ayant pas choisi l’option de l’ouverture de capital, je n’avais pas le choix. Je ne voulais pas qu’il y ait d’actionnaires dans l’entreprise afin de rester libre. Actuellement, je suis toujours le seul actionnaire de la société. Je n’envisage pas de lever des fonds car il n’y a pas de motifs. J’aime cette liberté. Alors pourquoi faire rentrer le loup dans la bergerie ?

Comment avez-vous réagi face à l’émergence du web ?

Quand j’ai démarré mon activité en 1991, Internet n’existait pas. Mais j’ai su qu’il ne fallait pas passer à côté et nous avons été la première enseigne d’optique à lancer notre site de vente en ligne en 2007. Aujourd’hui, la concurrence est omniprésente. Nous demeurons néanmoins le seul réseau d’optique à vendre sur Internet toutes les marques de lentilles, de lunettes de soleil, de montures et de verres optiques disponibles en magasin. Bien qu’elle constitue notre plus important magasin, la vente en ligne ne représente qu’environ 1 % de notre chiffre d’affaires, ce qui reste très faible proportionnellement. Les gens ont toujours l’habitude d’acheter leur paire de lunettes chez l’opticien.

A partir de quel moment avez-vous senti que cela a commencé à bien marcher ?

Dès le premier jour ! Il y avait la queue dehors à l’ouverture de notre premier magasin. Il fallait qu’un client sorte de la boutique pour en laisser entrer un autre. La manière dont s’est opérée cette réussite est assez extraordinaire. Je détiens 100 % de la société, ce qui en principe n’existe pas dans l’univers de l’optique. Je pense que notre réussite repose sur notre dynamisme. Elle permet aux collaborateurs de s’épanouir pleinement. Des séminaires réguliers sont mis en place, les collaborateurs sont écoutés,  les avis de chacun sont pris en compte, de nombreuses formations sont dispensées…

Avez-vous rencontré des difficultés au cours de cette aventure ?

En réalité, j’ai été confronté non-stop à des difficultés. Elles se sont parfois révélées très contraignantes, mais finalement, tout s’est fait très facilement ! Il y a des portes qui se ferment, mais toujours une autre qui s’ouvre. Ou bien on reste bloqué sur celle qui est fermée, ou bien on regarde les opportunités du côté de celle qui s’est ouverte. Personnellement, j’ai tendance à toujours voir le verre à moitié plein. Pourtant, nous avons connu des périodes extrêmement difficiles : nous avons été boycottés par des concurrents, nous nous sommes retrouvés en procès contre d’autres, des marques ne voulaient pas faire affaire avec nous du fait que nous ne vendions pas assez chers nos produits, de la calomnie, de la médisance… Je crois que j’ai tout eu, tout ce qu’il est possible d’avoir. Mais nous savons rebondir et c’est cela qui est important.

Quelle part accordée à l’innovation ?

C’est primordial pour nous ! J’ai lancé mes propres marques de lunettes et de lentilles de contact au début des années 2000, que nous vendons aujourd’hui en exclusivité dans nos magasins (Lukkas, Easylens, Filium, Oscar Version, Level,…). Nous sommes également la première enseigne d’optique à nous être positionnés sur l’audition en 2007. 390 magasins proposent désormais cette activité. J’ai même créé ma propre marque d’équipement auditif, OuieZen. Et en avril dernier, nous avons été les premiers à inaugurer une clinique de chirurgie réfractive en France. Cette dernière a ouvert ses portes au sein de la ville de Lyon. Nous sommes équipés d’un matériel de dernière génération et pratiquons des interventions, qui sont réalisées par des chirurgiens ophtalmologistes. Il faut sans cesse savoir se renouveler et anticiper la demande pour pouvoir répondre aux besoins et aux attentes des clients.

Pour vous, qu’est-ce que l’entrepreneuriat ?

Une capacité à transmettre et à faire grandir l’autre. La liberté de mettre en pratique ses idées pour le bien d’autrui, pour le bien du consommateur, de ses partenaires ou de ses clients. à travers les différents systèmes que j’ai pu observer : le communisme, la monarchie, le capitalisme…, j’ai pu constater que l’on est en train de revenir à un modèle où chacun veut être patron de son département. Les dirigeants d’entreprise devraient, selon moi, mettre en place ce système-là. Chez Optical Center, il y a plus de 2 600 patrons ! J’ai besoin que chacun soit responsable au sein de son atelier. Je pense que nous tendons de plus en plus vers ce type de modèle. Chacun va devenir entrepreneur de son espace. L’ancien modèle où nous sommes le salarié, le chef, le grand chef etc, c’est terminé. Nous nous trouvons désormais au sein d’une hiérarchie horizontale. Nous sommes interdépendants et avons tous besoin les uns des autres afin que chacun puisse réussir dans le domaine qui lui correspond.

Quel regard portez-vous sur votre marché aujourd’hui ?

Ce marché est très porteur ! Il évolue chaque année, et même s’il s’avère légèrement en perte, il continue de se transformer. Et puis, les gens auront toujours besoin de lunettes. Il reste donc extrêmement concurrentiel. S’il n’était pas bon, il n’y aurait pas autant d’acteurs.

Quelles sont vos perspectives de développement ?

En ce moment, nous ouvrons en moyenne un magasin toutes les semaines, ce qui demande déjà beaucoup de travail. Pour aller plus loin, l’un de nos principaux objectifs repose sur le recrutement d’audioprothésistes afin d’étendre cette activité à l’ensemble de nos boutiques. Nous ambitionnons également de devenir le numéro un en France d’ici 2020. En tout cas, nous allons tout faire pour tenir cet engagement.

Les 4 Conseils de Laurent Lévy

  • Donnez le maximum de vous-même pour chaque chose que l’on entreprend.
  • Soyez honnête, avec vos collaborateurs, vos clients. La vérité finit toujours par triompher.
  • Pensez toujours au coup d’après. Soyez toujours en avance en restant proche de vos clients afin de pouvoir imaginer le coup suivant.
  • Ayez une organisation de vie personnelle extrêmement équilibrée. On ne peut pas réussir à fond dans son domaine si l’on n’est pas investi dans sa famille, sa santé, ses amis, son couple…

« Il y a des portes qui se ferment mais toujours une autre qui s’ouvre. Ou bien on reste bloqué sur celle qui est fermée, ou bien on regarde les opportunités du côté de celle qui s’est ouverte. »

L’externalisation à l’international

Dans un pays comme la France où les charges pèsent de façon exponentielle sur les budgets des entreprises, il peut devenir nécessaire de procéder à une réduction drastique des effectifs pour permettre à l’entreprise de rester pérenne. De nombreuses solutions s’imposent aux entreprises, parmi lesquelles se trouve celle de l’externalisation à l’international. 

L’externalisation en France VS l’externalisation à l’international

Pour une entreprise française, externaliser une partie de son activité dans l’Hexagone n’est pas nécessairement la première option qui vient à l’esprit.. Les principales entreprises qui optent pour cette solution sont celles issues du secteur du luxe. à l’image du maroquinier Louis Vuitton qui sous-traite la production et la confection de ses sacs à main à plusieurs usines réparties sur le territoire français. Celles-ci ne dépendent pas de l’entreprise Louis Vuitton mais réalisent une partie de l’activité du géant du luxe. Autre exemple, une usine « quasi-secrète » en Bourgogne qui travaille pour les plus grandes marques du luxe (Chanel, Vuitton…) et emploie près de 600 couturières, maroquinières et autres professionnels du secteur de la confection de sacs et de bagages. L’intérêt de sous-traiter en France reste de pouvoir profiter d’une main-d’œuvre extrêmement qualifiée, reconnue d’ailleurs comme l’une des meilleures au monde, même si les coûts qu’elle entraine se révèlent importants. Mais cette qualité a un prix, parfois trop élevé, et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle la majeure partie des entreprises issues d’autres secteurs d’activité a plutôt tendance à se tourner vers l’international. Au premier trimestre 2014, ce sont près de 630 millions d’euros de contrats d’externalisation qui ont été signés par des entreprises françaises avec des prestataires internationaux.

Des résultats probants ?

Les entreprises françaises qui externalisent tout ou partie de leur production à l’international ont, pour la plupart, dû faire face à des obstacles de taille. Premier obstacle, évident certes, la barrière de la langue. En effet, il peut s’avérer complexe d’échanger avec un prestataire chinois, basé à l’autre bout du monde, et qui ne parle pas un mot de français. L’anglais devient souvent la base d’un échange pour la mise en œuvre d’une stratégie d’externalisation à l’international. Mais toutes les entreprises ne peuvent se targuer de posséder une maîtrise suffisante de l’anglais pour dépasser cette barrière. Les anecdotes d’échecs servent souvent d’illustration aux formations internationales. Les règlementations peuvent varier du tout au tout entre la France et un autre pays où les entreprises ont tendance à externaliser (Maroc, Tunisie, Thaïlande, Chine, Inde …). Il demeure indispensable pour les entreprises désireuses de mettre une telle stratégie en pratique de se renseigner, en amont, afin de prendre connaissance des réglementations en vigueur sur place. Même chose pour les règlementations douanières : certaines normes de production ne sont pas nécessairement valables à la fois en France et dans le pays où le produit a été fabriqué. Toute cette veille juridique à mettre en œuvre représente donc un coût pour les entreprises, mais également une perte de temps et un investissement majeur à réaliser.

Un constat mitigé

De toute évidence, l’externalisation à l’international peut représenter une solution pour les entreprises souhaitant réduire leur dépense. Les coûts réduits peuvent se révéler être un avantage financier qui leur est difficile d’écarter. Cependant, il reste indispensable de prendre en considération tous les obstacles que les entreprises vont affronter sur leur route vers l’international. Ils peuvent ne représenter que de simples étapes à franchir pour certaines entreprises, pour d’autres se transformer en un véritable calvaire. à l’image de l’entreprise Rossignol, célèbre fabricant de skis, qui, il y a quelques dizaines d’années, avait pris la décision d’externaliser sa production en Chine. Depuis cinq ans, l’entreprise est revenue en France car elle a pris conscience que les avantages ne sont pas si conséquents et les gains financiers aussi lucratifs qu’elle l’avait imaginé sur le long terme. Dans tous les cas, n’externalisez pas votre production dans un pays qui ne respectent pas les lois les plus élémentaires du respect du droit du travail dont celui de l’emploi des enfants. Certaines sociétés qui ne respectent également pas les normes de fabrication tels que Conforama, avec son fameux canapé allergisant, ont perdu plus qu’elles n’ont gagné à y faire appel. N’hésitez pas à établir un véritable plan d’action si vous souhaitez externaliser tout ou partie de votre production ou de votre activité à l’international. Les avantages sont certes nombreux, certains et mesurables mais les inconvénients, sources de difficultés, aussi. Votre plan d’action se doit donc de cibler un choix pertinent. L’objectif est d’éviter de tenter une externalisation qui se révèlera, à terme, une erreur, néfaste au développement de votre entreprise. Enfin, gardez à l’esprit que contribuer au développement économique de son pays reste une source de fierté.