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Les technologies implantées dans le corps humain, une bonne chose ?

Souvent abordés dans des films de science-fiction comme Minority Report et Final Cut, les implants et puces dans le corps humain deviennent aujourd’hui réalités, grâce à la technologie RFID (radio frequency identification device, procédé d’identification automatique qui utilise le rayonnement radiofréquence, ndlr). Des innovations créées ou en développement peuvent permettre aux porteurs d’ouvrir des portes sécurisées, de remplacer un moyen de paiement ou bien de prouver son identité, par le seul biais de leur peau. La série télévisée Black Mirror parle régulièrement de ces technologies implantées dans le corps humain pour faire émerger des interrogations sur les dangers et les limites de ces implants électroniques. Avec notamment la crainte d’un monde où l’être humain serait géolocalisé sans cesse, menaçant le respect de la vie privée.

Solution essentielle pour l’avenir ou technologie dangereuse pour l’humain ? Le débat sur les implants électroniques, aussi surnommés puces RFID, NFC ou TIC, est tenace notamment pour des questions éthiques et morales. Ils mesurent quelques millimètres, semblables à la taille d’un grain de riz ou de sable, et sont implantés sous la peau à l’aide d’une seringue intradermique. Le premier essai d’insertion d’une puce chez l’être humain remonte à 1998 avec Kevin Warwick, scientifique britannique et professeur de cybernétique à l’Université de Coventry. Celui-ci a réalisé l’expérience sur son propre corps. Il a ainsi pu ouvrir des portes, allumer des lumières et provoquer des messages sonores. Au fur et à mesure, cette technologie s’est imposée dans le domaine médical et se propage également au sein de certaines entreprises.

Une solution utile dans le secteur de la santé

La société américaine Applied Digital est la première à avoir développé VeriChip, un implant RFID sous la peau à des fins médicales. Le produit a été autorisé sur le marché en 2004, par la FDA (Food and Drug Administration, agence administrative américaine chargée d’autoriser la commercialisation des produits alimentaires et médicamenteux, ndlr). Comportant un numéro d’identification unique à 16 chiffres, la puce peut être consultée à distance par un lecteur de données spécifique via un signal radio, qui se connecte à des systèmes informatiques comme un ordinateur. Le personnel médical récupère de précieuses informations sur la personne hospitalisée comme son groupe sanguin, ses allergies et son nom.

Les implants peuvent alors apporter une meilleure prise en charge des patients. Ils contiennent le dossier médical qui permet à des médecins d’immédiatement lire les données et les antécédents médicaux d’un malade afin d’évaluer son état de santé plus rapidement. Ils servent également à compenser certaines déficiences d’organes en se transformant en stimulateurs cardiaques. Enfin, avec ces puces, les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer peuvent être géolocalisées lorsqu’elles s’échappent ou se perdent.

Des entreprises l’utilisent à d’autres fins

La Suède est l’un des pays précurseurs dans les puces RFID sous-cutanées contenant des données personnelles. Sur environ dix millions d’habitants, trois mille ont implanté ce système électronique à l’intérieur de leur corps, afin de remplacer leur carte bancaire, leurs papiers d’identité ou leur clé de maison et de travail. Epicenter, grand immeuble de bureau high-tech à Stockholm où plusieurs entreprises numériques du pays se sont installées, a proposé en 2015 à 400 salariés de se faire installer sous la peau, ces puces pour supplanter leurs badges électroniques. Selon les dirigeants du complexe, les dispositifs avec un simple geste de la main fonctionnent pour passer les portillons de sécurité, ouvrir la porte d’un bureau, mettre en marche les photocopieurs et payer son repas à la cafétéria. En 2017, ils étaient plus de 150 à avoir cédé aux sirènes de cette technologie.

D’autres sociétés ont suivi le pas comme Three Square Market, firme américaine installée au Wisconsin et spécialisée dans les programmes informatiques de distributeurs automatiques. Elle est la toute première aux États-Unis à utiliser ce procédé. Les fonctionnalités de la puce sont les mêmes que pour Epicenter. Sur les 85 salariés de l’entreprise, plus de cinquante ont accepté de faire partie de l’expérience. Quant à la firme belge de marketing numérique Newfusion, elle s’y est également initiée afin de permettre aux collaborateurs d’ouvrir les portes sans clé ou encore de faire démarrer les ordinateurs sans mot de passe. Huit employés ont bien voulu prendre part au projet. Si cette technologie peut faciliter le quotidien, des questions se posent sur le respect de la vie privée et la menace de piratage de données.

Les risques de ces technologiques

Les puces contiennent de nombreuses données, dont plusieurs peuvent être personnelles comme l’adresse du domicile, le numéro de téléphone, le casier judiciaire ou les informations bancaires. Cryptés, les implants sont vulnérables. Autant de renseignements dans un si petit objet provoquent  des conséquences désastreuses sur la vie privée d’un individu, s’ils sont récupérés par des personnes malveillantes comme des pirates informatiques. Ils peuvent alors usurper l’identité d’une personne implantée. Avec la géolocalisation, les moindres faits et gestes des porteurs peuvent être observés et surveillés.

La série télévisée Black Mirror illustre bien les dangers et les limites de ces implants électroniques, notamment dans l’épisode 2 de la quatrième saison, intitulé « Archange ». On y découvre Marie, mère célibataire, qui préoccupée par la sécurité de sa fille Sara, décide de lui implanter dès l’âge de trois ans, un prototype de puce de surveillance.

Prénommé ArkAngel, le système permet aux parents de contrôler la santé de leurs enfants, de les localiser et d’éliminer les facteurs de stress en les brouillant visuellement, à travers une tablette. La mère surveille sans relâche Sara, même lorsqu’elle se trouve au travail. À l’âge de sept ans, la fillette ressent un mal-être à cause des filtres installés et commence à se mutiler. Marie décide alors de désactiver le programme. Mais lorsque Sara devient adolescente et lui cache des choses, elle recommence à l’espionner et tombe sur des moments intimes de sa fille. Peu à peu, cette surveillance accrue va devenir dévastatrice pour les deux personnages. La notion d’atteinte à la vie privée est ainsi sensiblement soulignée.

Si les technologies de puces et d’implants dans le corps humain peuvent servir pour le secteur médical, faciliter le quotidien ou l’organisation d’une entreprise, elles risquent de porter atteinte à la vie privée et de mettre à disposition des données confidentielles à de potentiels pirates informatiques. En France, aucune entreprise n’a instauré pour l’heure de puces RFID sous-cutanées chez ses salariés.

Retail : Unibail-Rodamco-Westfield renforce la digitalisation de ses centres commerciaux

Avec l’émergence du e-commerce, les consommateurs réalisent leur shopping en ligne directement chez eux, via leur téléphone, ordinateur ou tablette. Plus de 37,5 millions de Français ont ainsi effectué des achats sur le web en 2017, selon le bilan annuel de Médiamétrie et de la Fevad (Fédération du e-commerce et de la vente à distance, ndlr).

Le constat est clair : les clients délaissent les magasins physiques. Dans l’Hexagone, leur chiffre d’affaires et leur fréquentation ont baissé respectivement de 1,2 % et 1,7 % en 2017 selon le CNCC (Conseil national des centres commerciaux, ndlr). Pour parer à cette baisse, les grandes sociétés commerciales cherchent à utiliser les technologiques du monde numérique pour redonner un pouvoir attractif au commerce physique. Unibail-Rodamco-Westfield, groupe français de l’immobilier commercial et numéro un en Europe a ainsi lié des partenariats avec plusieurs start-up pour digitaliser ses centres commerciaux. Découvrez-les.

Créé en 1968 par le groupe Worms (banque d’affaires français, ndlr), Unibail se spécialise dans le secteur immobilier pour le commerce et l’industrie. Elle prend position peu à peu entre 1992 et 1995 de plus de trente centres commerciaux en France comme le Forum des Halles. En mai 2007, elle fusionne avec Rodamco Europe, société qui dispose alors de nombreux espaces de ventes notamment en Belgique et aux Pays-Bas. Depuis décembre 2017, l’entreprise a racheté le groupe australien Westfield Corporation, également spécialisé dans la vente au détail devenant le groupe Unibail-Rodamco-Westfiel. Présent sur deux continents et dans treize pays, elle possède aujourd’hui 102 centres commerciaux, dont 56 dans des grandes villes comme New York et Los Angeles. Elle  s’est associée à quatre start-up, PlayPlay, ContentSquare, iAdvize et Wifitmedia, afin de renforcer la digitalisation de ses centres commerciaux.

PlayPlay et son application vidéo pour les réseaux sociaux

Créée début 2017 par Thibaut Machet et Aurélien Dayres, la start-up PlayPlay propose une solution qui permet de réaliser des contenus vidéo en une minute afin d’aider les community managers de marques ou d’entreprises à les mettre rapidement en ligne sur les réseaux sociaux comme Facebook ou Snapchat. Le but : améliorer leurs performances et leur portée sur les réseaux sociaux. Quinze modèles de formats sont proposés et peuvent être personnalisés. Selon la start-up, leurs vidéos ont été visionnées plus de 30 548 000 fois. L’application a déjà été utilisée par un certain nombre d’entreprises comme les médias TF1 et BFM TV ou encore les services bancaires comme Crédit Agricole. L’objectif de Unibail-Rodamco-Westfield en s’associant avec PlayPlay, reste de créer des vidéos de qualités, afin de séduire et  accroître les visiteurs sur ses pages Facebook et Instagram. La preuve de concept (POC – Proof Of Concept en anglais, ndlr), étape de validation dans la mise en place d’un prototype, est en train d’être réalisée dans trois centres commerciaux comme Les Quatre Temps et Rosny 2 en région parisienne ainsi que Polygone Riviera dans les Alpes-Maritimes. Plusieurs tests seront également effectués en Espagne.

ContentSquare et sa plateforme d’analyse prédictive

Fondée en 2012 par Jonathan Cherki, la start-up française ContentSquare a créé une solution en SaaS qui permet d’analyser, tester et personnaliser les interactions des clients sur des sites internet. L’Objectif : donner des moyens aux marques et aux entreprises d’améliorer leurs performances web et mobile. Le logiciel va répertorier les mouvements de souris, le temps de consultation d’une page internet et les clics d’un utilisateur. Avec ces données, l’entreprise disposera d’un graphique qui identifie les meilleurs et les mauvais parcours de navigation afin de découvrir les raisons du succès ou de l’échec d’une page. Elle peut distinguer les éléments les plus attractifs d’un site et les zones d’intérêts qui gérèrent du ROI (Return On Investment, retour sur investissement en français, notion  qui permet de mesurer la rentabilité des actions de marketing, ndlr). La société a même la possibilité de visionner des sessions de navigation de visiteurs sur son site pour comprendre leur attitude. ContentSquare compte aujourd’hui plus de deux cents clients comme le constructeur automobile Renault, la société d’assurance mutuelle MAIF ou encore le quotidien Ouest-France. Pour le groupe Unibail-Rodamco-Westfield, il s’agit de mieux analyser les interactions des internautes avec ses dix-huit sites web répartis dans huit pays et de les améliorer en les rendant plus fluides ainsi qu’en proposant des parcours plus simples de navigation et de souscription au programme de fidélité.

iAdvize et Wifitmedia, solutions de mise en relation client

Lancée en 2010 par Julien Hervouët, la start-up nantaise iAdvize offre un webchat qui met en relation par messagerie instantanée, des internautes qui ont besoin de conseils ou d’une assistance sur des sites commerciaux, avec des experts accessibles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Grâce à un algorithme et à une intelligence artificielle, la solution permet de déceler quels sont les clients les plus en mesure d’acheter un produit et à quel moment. Elle va ensuite interagir avec le potentiel acheteur via une fenêtre « surgissante » (pop-up en anglais, ndlr) affichée en bas de la page internet. Des personnes expérimentées seront alors disponibles pour les aider ou pour répondre à leurs questions. Plus de mille entreprises utilisent aujourd’hui cette solution comme la société de commerce en ligne, Cdiscount ou la compagnie aérienne Air France. Unibail-Rodamco-Westfield s’est associé à la start-up pendant six mois pour mettre en place ce système auprès des sites de centres commerciaux, Polygone Riviera et Rosny 2. Quant à la start-up Wifitmedia, elle fournit une boîte à outils numérique capable notamment de transmettre des informations aux clients dans une galerie marchande, avec l’aide du wi-fi. Via des notifications, l’utilisateur sera alors informé notamment des réductions mises en place dans certaines boutiques. Une preuve de concept est effectuée depuis juin dans six établissements dans l’Hexagone notamment La Part-Dieu à Lyon et Carré Sénart à Lieusaint.

Conscient que le numérique représente un élément essentiel dans le secteur du commerce, Unibail-Rodamco-Westfiel a lancé sa digitalisation en mettant en place dès 2012, son laboratoire d’innovation, UR Lab, afin de réinventer le retail de demain. L’entreprise a également renforcé ses outils digitaux et comptait en 2017, plus de 53 millions de visites sur les sites internet de ses centres, 235 000 utilisateurs actifs sur ses applications et 7,6 millions d’abonné(e)s sur ses comptes Instagram et Facebook.

Banking Cybersecurity Innovation Awards : fortifier la cybersécurité bancaire

Avec l’arrivée des nouvelles technologies et la mise en place de nouveaux procédés, le secteur de la banque se transforme pour s’intégrer à l’ère du digital. Un système s’est notamment mis en place autour des agences bancaires en ligne. Face à ces services qui récoltent des millions de données, le secteur de la banque n’échappe pas à la menace grandissante de la cybercriminalité. Devant cette situation, le groupe bancaire La Société Générale et Wavestone, cabinet de conseil en transformation des entreprises se sont associés depuis 2017 autour d’un concours « Banking Cybersecurity Innovation Awards » pour trouver des start-up aux solutions innovantes capables de contrer les cybercriminels. Lors de la seconde édition effectuée le 4 juillet dernier, ils ont ainsi récompensé quatre entreprises. Découvrez-les.

La cybercriminalité coûte six cents milliards de dollars par an à travers le monde, selon une étude effectuée par McAfee (éditeur de solutions de protection antivirus, ndlr) et le club américain CSIS (Center for Strategic and International Studies, qui conduit des études politiques et des analyses stratégiques sur de nombreux domaines comme la finance et la sécurité). Pour lutter contre ce danger, la banque française La Société Générale et Wavestone ont mis en place leur concours « Banking Cybersecurity Innovation Awards » afin de dénicher des start-up du marché de la cybersécurité, aux solutions novatrices. Le jury composé d’experts et de membres des deux entreprises a ainsi nommé, sur plus de trente candidatures, quatre sociétés lauréates dans les catégories « Grand Prix BCSIA 2018 », «  Protection des Données Clients » «  IA et Lutte contre la Fraude » et « Special France ».

CopSonic récompensée dans la catégorie « Grand Prix BCSIA 2018 »

Créée en 1989 à Montauban par Emmanuel Ruiz, la start-up CopSonic produit et commercialise depuis 2013, une technologie de communication sans contact et par ultrasons qui permet de transférer des informations sécurisées comme des mots de passe ou des données bancaires entre différents appareils électroniques à proximité. Le transfert s’effectue simplement via les microphones et des haut-parleurs de tous les appareils mobiles, ordinateurs ou de tablettes de la planète. Il fonctionne entre cinq et dix mètres pour les téléphones alors que pour les autres engins, il marche sur dix à quinze mètres. Le produit est une véritable solution de paiement puisqu’une personne peut utiliser son smartphone pour payer son titre de transport en commun, effectuer des paiements électroniques en ligne en moins de 15 secondes ou retirer de l’argent sans carte bancaire via son mobile. La technologie est totalement sécurisée parce qu’elle se base sur une stratégie de gestion et de protection informatique par obfuscation. Cela consiste à mettre en lumière un certain nombre de renseignements faux ou imprécis dans un ensemble de données afin de dissimuler des informations importantes, rendant difficile de remonter à leur source. Le pirate informatique a alors du mal à effectuer son attaque. Des entreprises comme Orange, la RATP et Air France ont déjà travaillé avec la technologie de CopSonic. La start-up souhaite lever 3 millions d’euros pour étendre sa solution en Europe.

Gitguardian élue dans la catégorie «  Protection des Données Clients »

Fondée en 2017 par Jeremy Thomas et Eric Fourrier, la start-up française GitGuardian a créé une solution de prévention de fuites de données pour protéger les entreprises contre les attaques de piratages de dossiers confidentiels hébergées dans le cloud. Elle scanne tout le code open-source de la planète à la recherche de clés d’accès afin d’alerter les sociétés si leurs identifiants sont compromis ou utilisés de manière excessive. Les fondateurs ont remarqué que les vols de données sont régulièrement visibles sur GitHub, service en ligne qui permet d’héberger du code pour les développeurs afin de gérer des projets et créer des logiciels. De nombreux concepteurs notamment dans les entreprises du secteur bancaire utilisent ainsi cet organe de travail. GitGuardian analyse par le biais d’algorithmes toutes les activités des pirates informatiques sur GitHub et met en place des honeypots (pots de miel en français, méthode de défense qui consiste à mettre en place des systèmes vulnérables afin d’attirer les cybercriminels et les piéger, ndlr). En moins de quatre secondes, la solution peut ainsi trouver les sources de fuite et les entreprises ciblées sont alertées en temps réel par email et SMS. Selon Eric Fourrier, 60 000 alertes ont été envoyées à des développeurs du monde entier et la solution de la start-up a découvert des failles dans plus de 15 % des entreprises du Fortune 500 (classement des 500 premières entreprises américaines, classées selon leur chiffre d’affaires, établi et publié par le magazine Fortune, ndlr).

Ubble.ai et Icare Technologies également distinguées

La start-up Ubble.ai est récompensée dans la catégorie «  IA et Lutte contre la Fraude ». Créée cette année par François Wyss, Juliette Delanoe et Nicolas Debernardi, elle propose un service qui vérifie les identités des consommateurs en ligne dans plusieurs types de domaines comme la banque et l’assurance. Pour cela, les utilisateurs doivent se filmer avec leurs documents d’identité. Un moteur de vérification, basé sur des algorithmes et une intelligence artificielle qui détecte les visages ainsi que les motifs, analyse une centaine d’images pour prouver en quelques secondes que la personne est celle qu’elle prétend être. Ubble.ai apporte ainsi une expérience viable et sécurisée de l’entrée en relation entre clients et entreprises. Quant à la start-up corse Icare Technologies lancée par Jérémy Neyrou et Fabien Raiola en 2016, elle est distinguée dans la catégorie « Special France », grâce à sa bague intelligente baptisée Aeklys. Connecté à une application smartphone, le bijou dispose de 28 fonctionnalités différentes et peut ainsi remplacer une carte bancaire. Elle s’active lorsque le propriétaire la met à son doigt et devient inexploitable en cas de vol. Ce produit attire des groupes spécialisés dans les solutions de paiement comme Visa et MasterCard.

Avec ce concours, les quatre start-up seront tous accompagnés et mis en avant. CopSonic pourra expérimenter son produit au sein de l’établissement bancaire et intégrer le programme d’incubation  de Wavestone, Shake-up, afin de se développer. Gitguardian et Ubble auront la possibilité de perfectionner leur solution par le biais de séances de coaching réalisées par des experts des deux grands groupes tandis qu’Icare Technologies verra son produit promu à l’intérieur de l’écosystème.

OneLife : gérer son patrimoine grâce aux solutions d’assurance-vie

Avec 22 milliards d’euros de primes en 2017, le Grand-Duché de Luxembourg est le leader sur le marché de l’assurance-vie transfrontalière en Europe. Spécialiste de l’assurance-vie, la compagnie luxembourgeoise OneLife propose des solutions personnalisées de planification financière transfrontalière et de gestion de patrimoine. L’objectif est d’accompagner ses clients internationaux dans la gestion et la transmission de leur patrimoine, avec souplesse, sécurité et efficacité. Zoom sur cette entreprise et ses solutions qui facilitent la vie de sa clientèle.

Une compagnie d’assurance experte et performante

L’entreprise compte plus de 25 ans d’expérience dans l’assurance-placement. Auparavant dénommé « NPG Wealth Management », le groupe est devenu OneLife, en 2016 et est détenu par la société d’investissement, J.C. Flowers & Co. Avec plus de 5 milliards d’euros d’actifs sous gestion, OneLife compte 150 spécialistes venant de 20 pays différents. Qu’il s’agisse de gestion de patrimoine, d’épargne à long terme ou de planification successorale, la compagnie propose des solutions sophistiquées, innovantes et créées sur-mesure pour des clients fortunés résidents en Europe – notamment Belgique, Danemark, Suède, Finlande, Royaume-Uni, Espagne, Portugal et France – ainsi qu’en Amérique latine. La compagnie a collecté en 2017 506 millions d’euros de primes sur les nouveaux contrats conduisant le total des actifs sous gestion du groupe à 5,2 milliards d’euros. La compagnie a également réalisé un bénéfice de 5,9 millions d’euros en 2017.

Le choix du Luxembourg comme élément central

Le Grand-Duché de Luxembourg est la pierre angulaire d’une stratégie de gestion de patrimoine efficace grâce au dynamisme et à la proactivité de ses autorités. Ce pays est le deuxième marché mondial en termes de fonds d’investissement et dispose d’une remarquable stabilité financière ainsi que d’un cadre réglementaire solide. Conformes à la législation, les contrats luxembourgeois proposent un niveau de protection unique. Les actifs des souscripteurs sont déposés auprès d’une banque dépositaire agréée et totalement séparés des fonds propres de l’assureur. Le CAA (Commissariat aux assurances, ndlr) veille au bon déroulement des opérations en surveillant le ratio de solvabilité de chaque compagnie d’assurance-vie tous les trimestres. En cas de faillite de la société, les capitaux sont ainsi protégés. Grâce au « Super Privilège », les souscripteurs peuvent récupérer leurs fonds en priorité face à tous les autres créanciers. L’accessibilité et la diversité des supports d’investissement sont les autres avantages des contrats d’assurance-vie luxembourgeois qui intègrent un large éventail d’actifs traditionnels et non traditionnels, depuis les actions, obligations, instruments du marché monétaire jusqu’à l’immobilier, au capital privé, aux produits dérivés et à la titrisation.

Les solutions proposées par OneLife

Pour les clients français, OneLife propose deux types de contrat en unités de compte : un contrat d’assurance-vie, « Wealth France », uniquement pour des personnes physiques, et un contrat de capitalisation, pour des personnes physiques et morales, résidant en France. Le souscripteur a accès, à partir de 100.000 EUR, à des fonds externes choisis et gérés par des gestionnaires de renom, ainsi qu’à des fonds internes collectifs et dédiés. Le souscripteur a la possibilité à tout moment d’effectuer un rachat partiel ou total, ou de modifier la clause bénéficiaire du contrat d’assurance-vie. Pour chaque type de contrat, OneLife propose des supports d’investissement traditionnels tels que des OPCVM (organismes de placements collectifs en valeurs mobilières, ndlr) ainsi que des actifs non traditionnels tels que les fonds immobiliers ou les fonds de Private Equity (forme privée d’investissement dans des entreprises, ndlr). Une équipe d’experts au sein de la compagnie est dédiée à l’évaluation financière, l’analyse juridique et le contrôle de ces placements. À noter aussi que les portefeuilles des clients peuvent être consultés en permanence via le site sécurisé de OneLife ainsi que via l’application « OneLife OneApp ».

Réflex boutique : le carrelage à l’heure du numérique !

En 2011, après des années passées à exercer en tant que vendeur dans une salle de ventes/expositions de carrelage, Clément Castelli voit internet se développer. Il décide de créer un site vitrine pour présenter la boutique pour laquelle il travaille. De là, le futur entrepreneur ne tarde pas à détecter l’opportunité de créer un site marchand et lance Réflex boutique, un commerce en ligne de carrelage, parquet et salle de bain.

L’activité débute par le carrelage. Clément Castelli se lance en famille avec ses frères, François et Nicolas, qui évolue dans la téléphonie en tant que commercial. La répartition des tâches s’effectue naturellement avec, d’une part, Clément, qui pilote la société, François qui prend en charge le commercial, et Nicolas qui s’occupe de la logistique en interne. Réflex boutique poursuit ensuite son développement avec une refonte du site en 2014, permettant de proposer d’autres produits notamment « tout ce qui touche au parquet et à la salle de bain », précise l’entrepreneur.

Des facteurs de réussite variés

Le premier facteur de réussite ? La qualité. Le dirigeant revient sur les débuts de l’aventure : « Mon grand-père œuvrait déjà dans le carrelage et m’a trouvé mes premiers emplois. L’une des clés de la réussite dans notre domaine repose sur les fournisseurs et la porte m’était ouverte chez tous ceux qui excellent dans ce secteur. Il poursuit : Nos produits sont toujours actuels et au juste prix. Nous nous distinguons des produits standards et non personnalisés des grandes enseignes en proposant des produits uniques et de qualité. » Si la famille a été le point de départ, l’entrepreneur confie qu’elle est aussi sa « principale source de satisfaction ». Pour Clément Castelli, pas de doute : « Le service au client reste essentiel et, pour pouvoir le renseigner correctement, il faut bien connaître le produit. Nous sommes également toujours disponibles. Quand on vend un produit de qualité et qu’on a le service client, la vente se fait d’elle-même. »

Pour démocratiser la vente du carrelage sur internet, le cofondateur a également dû faire appel à des petites astuces comme celle d’envoyer au client, en taille réelle, des échantillons de carrelage contre une somme qu’il remboursait en cas de commande. Une technique qui a favorisé le développement des ventes. Le prospect puisse ainsi « apprécier le produit en taille réelle et juger de la qualité des produits ainsi que voir leur couleur ». Mais avant de connaître le succès, l’entrepreneur a dû surmonter une grande difficulté liée à la profession : le transport. « Il a fallu créer tout un réseau pour être sûr de trouver les meilleurs transporteurs et éviter au maximum la casse, explique-t-il, avant d’ajouter : Certains clients n’hésitent d’ailleurs pas à nous commander des produits à l’étranger pour notre sérieux et les délais de livraison, alors même que ces derniers sont originaires du pays en question ».

Du digital au physique

Si l’entreprise a, depuis, bien grandi, elle l’a fait de manière atypique. Réflex Boutique a en effet pris le chemin inverse de ses concurrents en partant d’internet pour aller vers une « belle boutique en région toulousaine », créée en janvier 2016. La démarche semble pourtant naturelle aux yeux de son dirigeant qui explique que « les gens ont toujours besoin de conseils et d’être rassurés car les sommes s’avèrent parfois élevées. Il s’agissait de compléter le tout ». Et son ambition ne s’arrête pas là : « Nous ouvrons petit-à-petit d’autres pays, mais nous ne le faisons que lorsque nous avons réglé les problèmes de transport. Nous préférons agir doucement mais s’assurer que nos clients soient satisfaits. » Ils projettent d’ailleurs d’ouvrir 3-4 boutiques dans les principales villes comme Paris, Lyon ou Marseille afin de crédibiliser leur approche. « Il faut que chaque client qui a besoin de nous, même vingt minutes, puisse être rassuré, et ce, même s’il choisit finalement de commander par internet ». Pour rester à la page, un logiciel 3D qui permet de mettre les produits « en ambiance » a vu le jour. « Regarder un carrelage, c’est une chose mais le regarder simultanément avec plusieurs gammes de produits pour voir l’effet qu’il donne, c’est mieux. À l’heure de l’impression digitale, cela permet de mieux se projeter », conclut le dirigeant. Une entreprise qui sait donc se mettre à l’air du temps.

Ces start-up qui révolutionnent le secteur musical

La transformation numérique du secteur musical a entraîné de nombreux changements dans le rapport et la consommation de la musique auprès des consommateurs. L’avènement du téléchargement, du streaming et des réseaux sociaux a permis de rendre celle-ci plus accessible. L’industrie musicale a reçu près de 17,4 milliards de dollars de revenus en 2017, selon les données de Midia Research (agence d’analyse de médias et de technologies axée sur l’économie du contenu numérique, ndlr). Des start-up cherchent à révolutionner le secteur en proposant de nouveaux concepts ou technologies. De l’intelligence artificielle qui crée des morceaux à l’objet connecté qui permet de ressentir la musique en passant par l’application de découverte musicale, autant de solutions novatrices. Zoom sur ces start-up prometteuses.

Aiva Technologies et son intelligence artificielle compositrice

Fondée en février 2016 par Denis Shtefan, Pierre et Vincent Barreau, la start-up luxembourgeoise Aiva Technologies a créé une intelligence artificielle capable d’élaborer seule des morceaux de musique classique. C’est à la suite du visionnage de Her, film de science-fiction de Spike Jonze qu’est né le concept de l’entreprise. L’histoire met en lumière la relation entre un humain, Theodore Twombly et un système d’exploitation intelligent, capable de ressentir des émotions. La solution de la société se base sur le « deep learning », technique qui enseigne aux objets technologiques à apprendre. Dénommée Aiva, elle analyse via des algorithmes, plus de 30 000 œuvres musicales issues de grands compositeurs classiques comme Mozart et Beethoven. De cette exploration, elle est capable d’extraire des informations qui lui servent à composer des partitions de manière mathématique. En mai 2016, elle devient ainsi la première intelligente artificielle reconnue en tant que compositrice, par la société française de gestion des droits d’auteur, la SACEM (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, ndlr). Elle sort également en novembre 2016, son premier album intitulé Genesis et composé de vingt titres. Le produit a séduit l’industrie du divertissement puisqu’il a composé fin 2017 la musique du jeu vidéo sur Smartphone, Pixelfield: Battle Royale ainsi que celle du film d’animation Let’s make it happen. La start-up a également réussi à mettre en place sa première levée de fonds de 650 000 euros dont a participé Kima Ventures, le fonds d’investissement de Xavier Niel.

Studio Duroy et son objet connecté sensoriel, Bass me

Fondée fin 2017, la start-up perpignanaise Studio Duroy développe un système musical connecté, Bass me, permettant de ressentir les basses sur le corps, comme si vous étiez à un concert. C’est lors du concours Start-Up Week-End de Perpignan en octobre 2017, que le fondateur Alban Duroy, rencontre ses quatre associés, Guillaume Lannoy, Paul Smadja, Raphaël Guichard et Karen Bodovsky et met en œuvre leur projet en remportant le Grand Prix. Connecté en Bluetooth ou en prise jack à un Smartphone ou un ordinateur, cet objet en forme de casque se place entre le cou et la cage thoracique, comme un sac en bandoulière. Les sons émis sont ensuite transformés en vibrations, ce qui permet à l’utilisateur de se sentir en totale immersion avec la musique. Il permet également d’éprouver des sensations sur d’autres sources audios comme les films ou les jeux vidéos.  Les gamers et cinéphiles peuvent ainsi vivre et goûter pleinement à leurs œuvres préférées. La première version du produit de la start-up est proposée en pré-commande au prix de 129 euros, pour une livraison prévue début 2019. L’entreprise s’est également installée dans plusieurs festivals de musique cet été comme l’Electrobeach Festival, événement techno de Barcarès et Les Déferlantes Sud de France d’Argelès, pour promouvoir son objet.

Kâtch et son application de découverte musicale

Créée en avril 2017 par Raphaël Bourguet, Madeg Moulines et Thomas Patriarca, la start-up française Kâtch propose une application qui permet de découvrir de nouveaux artistes d’une façon originale. Disponible sur App Store et Google Play, elle reprend les codes de l’émission de télévision, The Voice. Au lieu d’écouter les mêmes chanteurs et les mêmes sons, elle propose de mettre en avant des morceaux à l’aveugle créés par des artistes peu connus. Objectifs des fondateurs : instaurer un système d’égalité des chances entre les musiciens et bouleverser les habitudes des consommateurs de musique. L’utilisateur doit simplement choisir ses trois genres musicaux préférés comme la pop, le rap ou encore la chanson française. Il est ensuite dirigé vers la fonctionnalité « Studio » qui lui permet d’entendre des extraits anonymes de quinze secondes. Si la personne a aimé la chanson, il suffit de la « kâtcher » (terme qui signifie aimer, ndlr) et elle peut alors découvrir de nombreuses informations sur celle-ci comme son titre, son interprète et la pochette de son disque. Le fan de musique a la possibilité d’ajouter ces morceaux dans une playlist et de les entendre, sans nécessairement avoir besoin de Wi-Fi. Pour l’artiste, Kâtch est un moyen de se promouvoir et de faire connaître ses compositions. Il peut également en savoir plus sur sa popularité et son public avec un système d’analyse qui permet de mesurer le taux d’attractivité, le nombre d’auditeurs et leur localité. 250 000 chansons sont ainsi proposées et la start-up souhaite attendre les 20 000 utilisateurs d’ici fin 2018.

Ces start-up révolutionnent ainsi le secteur musical par le biais d’applications et de solutions technologiques novatrices. Deezer, la plateforme française de musique en ligne, crée en août 2007 par Daniel Marhely et Jonathan Benassaya, est une pionnière pour avoir chamboulé le marché de la musique dématérialisée et proposer une nouvelle manière de consommer de la musique. Face à des concurrents puissants comme Spotify, Google Play Music ou encore Apple Music, elle a su tirer son épingle du jeu avec quatorze millions d’utilisateurs actifs chaque mois dans plus de 180 pays. Elle vient de lever 160 millions d’euros auprès de Kingdom Holding Company (holding d’investissement saoudienne, ndlr) et Rotana Records (compagnie musicale du Moyen-Orient,ndlr) Access Industries et LBO France (fonds de capital-investissement, ndlr) ainsi qu’Orange. Cette transaction lui permet de rejoindre le groupe hexagonal très fermé des licornes, ces start-up valorisées à plus d’un milliard de dollars en moins de dix ans. Avec cette levée de fonds, l’entreprise veut accélérer son développement sur des marchés en forte croissance notamment au Moyen-Orient.

Le textile connecté : des entreprises françaises s’engagent dans ce nouveau marché

Objets domotiques, Smartphones, assistant personnel intelligent… Le marché des objets connectés est en pleine expansion. En 2017, il a réalisé une croissance de 33%, un chiffre d’affaires annuel d’un peu plus d’un milliard d’euros et un volume de vente de 5,2 millions d’euros en croissance de 31%, selon le cabinet GfK (Gesellschaft für Konsumforschung, institut d’études de marché et d’audit marketing d’Allemagne, ndlr). En France, ce secteur recrute en très grand nombre, principalement des consultants spécialisés IoT (Internet Of Things, l’Internet des objets connectés en français, ndlr) des développeurs et des chefs de projet afin de consolider sa croissance. Le nombre d’offres d’emploi en France a été multiplié par quinze entre les neuf premiers mois de l’année 2017 et la même période en 2014, selon Indeed (moteur de recherche d’emploi américain, ndlr). De nombreuses entreprises et start-up se lancent dans un domaine particulier des objets connectés, celui du textile connecté.

Le domaine mondial des vêtements connectés devrait atteindre 1,5 milliards d’euros en 2021, selon   Kamitis (société spécialisée en expertise scientifique, en intelligence économique et en veille stratégique et technologique, ndlr). Un chiffre moindre par rapport au secteur mondial de l’habillement et de la chaussure, qui a progressé de plus de 4%, avec 1700 milliard de dollars en 2017. Jugés trop chers, encombrants, pas confortables, inutiles, voire fantaisistes, les vêtements connectés n’ont pas encore convaincu les utilisateurs. Pourtant, plusieurs entreprises et start-up s’engagent dans l’aventure du textile intelligent dans des domaines spécifiques notamment celui de la santé.

Mulliez-Flory : des vêtements professionnels connectés et autonomes en énergie

Créé depuis plus de deux cents ans, le groupe Mulliez-Flory, leader de l’habillement professionnel sur-mesure a misé sur l’innovation pour se démarquer du secteur compétitif du vêtement professionnel. Au sein d’un consortium de treize entreprises et centres de recherches, le groupe dirigé par Jacques Gindre, a créé plusieurs vêtements connectés sous la marque Autonotex. Développé en 2016 avec l’aide de Altran (entreprise de conseil en ingénierie, ndlr), leur premier habit de travail intelligent intègre des capteurs dans le textile permettant de mesurer la pénibilité d’une personne lors de sa journée de travail. Le vêtement possède dix capteurs qui mesurent en direct les données de posture d’un salarié selon les critères décrits par un décret du décembre 2015 relatif à la simplification du compte personnel de prévention de la pénibilité et à la modification de certains facteurs et seuils de pénibilité. En effet, lorsqu’un employé est exposé à des facteurs de pénibilité au-delà de certains seuils, l’employeur doit établir une déclaration et mettre en place un compte professionnel de prévention. Ce compte a pour but de permettre aux salariés exposés à des facteurs de risques de bénéficier d’une formation, d’un complément de revenu ou de valider des trimestres pour partir en retraite plus tôt. Le vêtement va ainsi identifier le maintien des bras au-dessus des épaules, l’équilibre du torse à 30 ou 45 degrés, les positions accroupies et à genoux ainsi que les gestes répétitifs. Les données sont transmises à une interface, qui proposent de transformer les informations sous forme de silhouette ou de graphiques. L’habit peut aussi mesurer la pression atmosphérique et le niveau de stress par le biais du rythme cardiaque et de la température du corps. L’autre vêtement, à l’aide de nouvelles fibres composites aux propriétés dites « piézoélectriques » (propriété que possèdent certains corps pour générer un champ ou un potentiel électrique sous l’action d’une contrainte mécanique, ndlr) permet de sécuriser les professionnels qui ont un métier à risques et les patients médicalisés. Par exemple, lors d’un incendie, un pompier pourra ainsi être informé du seuil de chaleur par le biais de sa tenue, si la situation devient beaucoup trop critique. Une alarme, visuelle ou sonore, lui annoncera s’il doit sortir ou continuer son intervention, afin d’éviter de périr dans les flammes. Dans le cas des patients atteints de la maladie d’Alzheimer, le vêtement permet de contrôler leur qualité de sommeil et leur température ainsi que détecter la déshydratation et avertir les soignants en cas de chute.

BioSerenity, l’habit pour améliorer le diagnostic des patients épileptiques

Fondée en 2014 par le docteur neurophysiologue Hala Nasser et l’ingénieur dans le diagnostic médical Pierre-Yves Froui, la start-up Bioserenity a développé « Neutronaute » un dispositif de santé intelligente pour le suivi et le diagnostic de l’épilepsie. Pour surveiller et comprendre ses crises, le patient doit souvent se diriger dans un centre hospitalier spécialisé, possédant un équipement nécessaire à l’enregistrement. La durée de l’hospitalisation peut alors varier de plusieurs heures jusqu’à sept jours. Le dispositif de la start-up permet au patient de rester chez soi et de mesurer les crises, de jour comme de nuit. Sous la forme d’un t-shirt et d’un bonnet où sont intégrés trente-cinq capteurs biométriques, le dispositif enregistre la fréquence des crises par le biais de l’activité cérébrale du malade. Les signaux physiologiques sont envoyés depuis une carte mémoire intégrée au systéme puis vers une application smartphone. Ils seront alors stockés ensuite vers un Cloud accessible 24h/24 et 7j/7 permettant aux médecins d’identifier les données de crises dans les signaux enregistrés et d’apporter un diagnostic et un traitement rapide et personnalisé. Quant au patient, il peut visualiser tout ce processus et communiquer avec les professionnels de santé à travers l’application installée sur son téléphone portable. La plupart des clients de la start-up sont des hôpitaux, dont celui de la Pitié-Salpêtrière à Paris, qui ont achetés ce dispositif afin de le proposer à leurs patients. L’entreprise travaille à l’élaboration d’autres vêtements connectés sur trois pathologies : les maladies cardiologiques, les grossesses et les troubles du sommeil.

Les marques de vêtements se sont également lancées dans ce secteur du textile intelligent. Ralph Lauren a lancé en 2015 le polo Tech. Par le biais de bio-capteurs, il enregistre certaines données comme la température, le niveau de stress et la tension artérielle. Elles sont ensuite envoyées vers un boîtier intégré à l’habit, qui le transmet directement sur le Smartphone de son utilisateur. Quant à l’entreprise Levi’s, elle a sorti en 2017, une veste en jean connectée à 300 euros, capable de commander des objets à distance comme un téléphone portable, en tapotant simplement sur un bouton intégré sur sa manche.

L’été et les vacances, une occasion pour les entreprises

Que ce soit de grandes entreprises ou même des petites structures, l’été devient une opportunité de faire du chiffre sur les stations balnéaires. Pendant les mois de juillet/août, certaines entreprises n’hésitent pas à déployer leur activité sur les côtes afin de suivre les vacanciers. Au mois d’août particulièrement, les villes côtières connaissent une forte affluence devenant alors un avantage considérable pour toutes les entreprises. Les structures locales peuvent en profiter comme les grands groupes en se développant sur ces territoires.

Uber surfe sur les vacances

À l’occasion des vacances, Uber a souhaité se développer dans 14 villes côtières pour profiter de la demande saisonnière très accrue. Le service de VTC toujours plus populaire à Paris a fait le choix de s’installer uniquement pour l’été dans des villes comme Arcachon ou même Deauville. Tout comme dans les grandes villes, les vacanciers recherchent aussi un service pour se déplacer durant leurs vacances. Déjà développé dans 300 villes françaises, le service s’installe à partir du 2 juillet dans des villes en bord de mer ou qui accueillent des festivals durant l’été. Leur population durant cette période se multiplie et l’entreprise américaine l’a bien compris. L’objectif est de faire appel à des VTC de la France entière ou même aux chauffeurs parisiens pour répondre à une forte demande dans les stations balnéaires. Il s’agit de suivre le client durant ses vacances pour continuer de réaliser des chiffres d’affaires conséquents. Uber s’est rendu compte d’une consultation accrue de l’application par les clients dans ses villes durant l’été. Ils ouvrent la plateforme dans l’espoir de pouvoir trouver un Uber dans les alentours, c’est pourquoi l’entreprise a voulu répondre à ce besoin.

Et elle ne s’arrête pas là, Uber compte aussi proposer son service de livraison de plats cuisinés à domicile, Ubereats. Les vacances restent un bon credo pour le géant américain. Les vacanciers cuisinent peu à cause d’un manque de temps et d’envie. Installer ce service en plus des VTC pourrait s’avérer avantageux pour l’entreprise mais également pour les restaurateurs et les clients. Par rapport aux villes où l’application est implantée, l’entreprise américaine a fait la promesse de livrer à domicile sur les marinas ou même sur la plage, un service qui devrait séduire les vacanciers.

Une nouveauté critiquée dans les stations balnéaires

Mais l’arrivée du service de VTC dans les stations balnéaires ne ravit pas tout le monde, bien au contraire. Dans la majorité des villes où Uber a annoncé s’installer, les taxis voient cette initiative comme un affront. Si la Capitale a déjà fait face à ce type de problème, les stations balnéaires découvrent tout juste les conséquences de l’arrivée d’Uber. Les taxis accusent l’entreprise américaine de concurrence déloyale et demandent aux préfectures et aux mairies de réagir. Ils espèrent pouvoir endiguer le déploiement des VTC. Même si les taxis locaux souhaitent interpeller leur mairie pour interdire l’arrivée du géant, ces dernières sont relativement satisfaites. La ville de Montpellier, par exemple, estime cette initiative comme une bonne chose pour prendre en charge facilement les touristes à la sortie de la gare. Le débat est infini entre taxis et VTC car ils prennent souvent une grosse part de marché. Mais dans ce cas, Uber souhaite seulement profiter de la période estivale.

Des solutions pour combler le manque à gagner

Dans les grandes villes comme Paris, l’été représente souvent une perte importante. La capitale est très souvent déserte au mois d’août et les boutiques et les petits commerçants n’hésitent pas à fermer pour cause d’un manque flagrant de clients. Pour les grandes enseignes, elles restent souvent ouvertes, mais les chiffres d’affaires deviennent rarement mirobolants. Pour la plupart, elles comptent alors sur leurs magasins qui se trouvent dans les stations balnéaires. Que ce soit pour les marques comme H&M présentent partout en France ou même pour les boutiques haut de gamme, elles disposent toutes d’un emplacement en bord de mer. Il s’agit d’une stratégie gagnante pour les entreprises. Les grandes villes étant souvent désertées, les marques peuvent alors miser sur des meilleurs chiffres d’affaires dans les destinations de vacances.

Que ce soit pour le cas d’Uber ou pour les enseignes, les locaux considèrent souvent ce déploiement estival comme de la concurrence déloyale. Pour une majorité, ils réalisent une grande partie de leur chiffre d’affaires annuel sur cette période. L’arrivée de grands acteurs inquiète et oblige les petits commerces à trouver des solutions pour se mettre en avant. Ils misent alors sur une production locale ou sur la qualité du terroir. Quant aux grandes entreprises, elles font le choix de se déplacer ou de s’implanter dans les stations balnéaires pour conserver une activité conséquente. La période estivale nécessite souvent de revoir sa stratégie pour de nombreuses entreprises en lien avec les consommateurs.

Le Tour de France, une occasion pour les entreprises de toutes tailles

Après la Coupe du Monde de Football et les Jeux olympiques, le tour de France est le troisième évènement le plus suivi dans le monde. Cette année, il débute le 7 juillet sur l’île de Noirmoutier en Vendée. Il rassemble environ 3,5 millions de téléspectateurs, mais aussi de nombreux spectateurs tout au long des étapes. L’évènement chaque année devient une opportunité pour les entreprises de toutes tailles.

Un évènement aux fortes retombées financières

Le Tour de France est organisé par la société ASO (Amaury Sport Organisation). Avec un parcours différent chaque année, il connaît un véritable succès pour les amateurs de cyclisme et pour des millions de spectateurs. Il génère chaque année un chiffre d’affaires d’environ 150 millions d’euros pour sa société détentrice. Entre les droits de retransmission des chaînes de télévision, la participation financière des villes et les sponsors, il s’agit d’un évènement aux fortes retombées financières. L’entreprise demande une participation de 100 000 euros pour les villes de départ et 60 000 pour celles d’arrivée. Même si le prix peut sembler conséquent, les villes acceptent facilement car elles ont conscience de l’opportunité. Chaque année, environ 12 millions de personnes supportent les coureurs au bord de la route. Les villes et les petites entreprises ont donc l’occasion de profiter de l’évènement avec une augmentation de leur activité grâce à la présence de touristes avant et après la course. Elles gagnent également en notoriété avec l’évènement diffusé dans plus de 190 pays. Les téléspectateurs découvrent différentes villes de France, créant alors de la visibilité pour ces dernières.

Une chance pour les grandes entreprises

En ce qui concerne les entreprises et les marques elles bénéficient d’une large visibilité avec le Tour de France. Les sponsors officiels présents tout au long du Tour sur les maillots des coureurs, les bannières et les stands permettent alors de gagner en notoriété auprès des Français mais également des étrangers grâce à la diffusion internationale. Les partenaires officiels comme le LCL, Skoda, Vittel ou encore Krys marquent involontairement les esprits des spectateurs durant toute la durée du Tour. Les grandes entreprises profitent donc de cet évènement pour avoir une meilleure visibilité mais aussi pour toucher les consommateurs avec la distribution de goodies. Le LCL, par exemple, partenaire depuis de longues années participe chaque année à la caravane du Tour. Cet évènement génère un véritable engouement pour les spectateurs présents sur le bord de la route. La caravane du Tour est composée d’une centaine de véhicules publicitaires. Avec la distribution de leur produit ou de goodies, les entreprises participantes font la promotion de leur marque. La caravane passe à chaque étape avant le passage des coureurs. Les spectateurs sont friands de cette action marketing. Entre les madeleines St Michel, l’eau Vittel et les bonbons Haribo, ils ont tout ce qu’il faut pour passer un bon moment. Le passage de la caravane est un moment emblématique avant le départ d’une étape. En 2017, 18 millions de goodies ont été distribués au bord des routes et sponsoriser le Tour de France est une communication fort rentable.

Mais aussi une occasion pour les petites structures

Si les grandes entreprises profitent de l’évènement avec leur véhicule publicitaire, il s’agit aussi d’une occasion de communiquer pour des petites structures locales. Avec la présence de milliers de personnes pour chaque étape, les petites entreprises en profitent pour distribuer des flyers ou pour installer des bannières au sein de la ville. Cet évènement peut se révéler une véritable aubaine pour les petites structures particulièrement pour les commerçants qui connaissent une forte activité en peu de temps. Les entreprises locales sont aussi très souvent mobilisées pour participer à l’accueil du Tour de France. Les villes font parfois appel aux artisans aux alentours pour créer des bannières et des décorations aux couleurs de l’évènement. Ces structures connaissent alors une forte activité pour ensuite bénéficier d’une visibilité sur l’évènement retransmis à l’international. À travers l’évènement filmé, elles profitent d’une mise en avant de leur produit pouvant parfois interpeller un public. Il s’agit aussi d’une occasion pour les villes et les entreprises d’organiser des évènements dans le but de promouvoir un produit ou un service. La présence de milliers de touristes permet de gagner en notoriété.

Le Tour de France génère de l’engouement auprès des téléspectateurs, des touristes et des amateurs de cyclisme. Finalement, cet évènement par ses différentes actions mais essentiellement le passage de la caravane du Tour permet aux entreprises de se mettre en avant. Les diverses actions marketing engendrent une certaine visibilité pouvant pousser les spectateurs en bord de route à consommer des produits présents sur le Tour. Pour les petits commerçants et les petites entreprises locales, il s’agit aussi d’une occasion de communiquer et de faire découvrir des produits à des milliers de personnes. Comme tout évènement sportif, le Tour de France engrange et génère des retombées financières conséquentes. Par ailleurs contrairement à la Coupe du Monde de Football ou aux Jeux olympiques, cet évènement est plus facile d’accès pour les petites structures.

French Tech Tour America : Ces start-up françaises à l’assaut du continent nord-américain

Aider des start-up françaises à conquérir de nouveaux marchés et s’implanter à l’international, c’est l’objectif du French Tech Tour America, programme destiné aux start-up de l’Hexagone qui souhaitent se lancer sur le marché nord-américain. Créé en 2006 par Bpifrance (organisme français de financement et de développement des entreprises, ndlr) et Business France (structure chargée d’aider les PME et les entreprises de taille intermédiaire à se projeter à l’international, ndlr), le programme par le biais d’un appel à candidatures, sélectionne vingt entreprises, élue par un jury composé d’entrepreneurs et d’investisseurs américains et canadiens. À la clé : un programme intensif de deux semaines pour être formé à la stratégie go to market et assimiler les méthodes d’affaires du marché nord-américain. Bpifrance et Business France viennent de dévoiler le 2 juillet dernier pour le douzième édition, le nom des heureux gagnants qui s’envoleront outre-Atlantique. Douze start-up s’installeront à New York et à San Francisco tandis que les huit autres iront à Torento et Montréal. Zoom sur cinq d’entre elles.

Le marché américain et canadien attire les entrepreneurs français. 150 start-up tricolores se sont installées aux États-Unis entre 2012 et 2015 selon Pramex (cabinet de conseil en développement international du Groupe BPCE, ndlr). Entre 1800 et 2600 start-up sont actives sur l’île de Montréal, dont 170 d’origine française. En 2016, cinquante milliards de dollars ont été investis dans les start-up du pays de l’Oncle Sam contre 10 milliards d’euros en France, selon OECD (Organisation de coopération et de développement économiques, ndlr). Avec le programme de la French Tech Tour America, les entreprises françaises sélectionnées vont pourvoir accéder à ces deux marchés et peut-être s’y s’installer durablement.

Agorize, AntVoice et Caléa  sélectionnées dans la promotion États-Unis

Douze entreprises s’installeront à New York et San Francisco. Parmi elles, la start-up Agorize. Créée en 2012 par Charles Thou, Yohan Attal et Yohann Melamed, elle a développé une plateforme

de challenge d’open innovation et hackathons (événements où des développeurs se réunissent pour faire de la programmation informatique collaborative, sur plusieurs jours, ndlr) réunissant étudiants, start-up et grandes marques, à travers le monde. Ce dispositif de crowdsourcing (méthode qui consiste à faire participer le grand public à la création d’un produit ou service pour bénéficier de l’intelligence du plus grand nombre, ndlr) permet aux utilisateurs de participer à des challenges organisés par les firmes. Par exemple ,WiXplore, incubateur et accélérateur créé par Schlumberger et Val d’Oise Technopole, invite les participants à proposer un projet innovant d’entreprise dans le secteur de l’énergie. En échange, des lots, des opportunités de stages, des offres d’emplois et des expérimentations de projets peuvent être proposés aux utilisateurs. La plateforme séduit puisqu’elle dispose d’une communauté de 5 millions d’innovateurs et compte plus de deux cents clients comme Carrefour, TF1, Microsoft et YouTube. Fondée en 2011 par Alban Petier et Rodolphe Mirilovic, la start-up AntVoice propose, elle, une intelligence artificielle qui permet de cibler les internautes dans leur achat en ligne avec des recommandations publicitaires personnalisées et optimisées. Plusieurs algorithmes permettent de créer un lien entre le consommateur et les mots clés qui sont visibles sur une fiche produit. Six milliards d’actions sont ainsi collectées tous les mois. De nombreuses marques et entreprises comme LCI, Garnier, L’Oréal et Priceminister ont déjà fait appel à ces services. Lancée en 2015 par Saïd Hadjiat et Olivier Lhermitte, la start-up marseillaise Caléa a créé une application de messagerie SMS. Dénommée Mood Messenger, celle-ci permet à ses utilisateurs d’accéder, sans quitter leur conversation, à de nombreux contenus et services comme réserver un restaurant ou un taxi, qu’ils peuvent ensuite partager en direct. D’autres possibilités sont proposées comme l’intégration d’émojis et de gifs animés ainsi qu’une fonctionnalité qui empêche d’envoyer des messages lorsque l’utilisateur est alcoolisé. Elle rencontre aussi un succès mondial puisque l’application est traduite dans plus d’une quarantaine de langues. Aujourd’hui, 3,5 millions de personnes utilisent cette application dont une grande partie vient des États-Unis.

Dazzl.TV et Easilys intégrées dans la promotion Canada

Huit sociétés iront à Torento et Montréal. Parmi elles, la start-up Dazzl.TV. Fondée en 2016 par Thierry Scozzesi et Laurent Cogné, elle a mis en place une application mobile de diffusion de vidéos en direct. Elle s’adresse aux journalistes, aux reporters d’images ainsi qu’aux créateurs et vidéastes professionnels, qui souhaitent mettre en valeur leurs contenus auprès des médias, marques ou acteurs de l’événementiel. Plus besoin alors de porter des équipements lourds de type studio comme des caméras qui nécessitent beaucoup d’énergie et de temps. D’autres fonctionnalités sont intégrées comme l’affichage de vidéos en mosaïque et une multidiffusion vers plusieurs plateformes et réseaux sociaux comme YouTube, Periscope ou Facebook. Une régie est intégrée dans le cloud assurant la modération des contenus et images. Une expérimentation a été réalisée en juin 2017, à l’occasion de la multidiffusion d’une représentation de l’Opéra Carmen de Bizet, à Rennes et dans 25 autres villes bretonnes. Neuf volontaires répartis dans plusieurs villes sont rentrés dans la peau d’un reporter en filmant les ambiances de la soirée. Grâce à l’application, la chaîne de télévision France 3 a pu déployer lors des journées du patrimoine en septembre 2017, une équipe réduite de trente journalistes, dont douze équipés de téléphones portables dans les différentes régions de France. Quant à la start-up Easilys, lancée en 2012 par trois frères Emmanuel, Olivier et David Grelaud, elle propose un logiciel de gestion et d’approvisionnement pour le secteur de la restauration. Avec cette solution web, qui peut être connectée aux caisses, les restaurateurs gèrent plus facilement leur établissement. La chaine d’approvisionnement, les fiches de recettes, la production et les factures de fournisseurs sont ainsi tous digitalisées. Avec le logiciel, l’entrepreneur peut alors suivre sa situation financière lui permettant de réduire ses coûts de fonctionnement. Selon la start-up, Easilys permet d’économiser entre 3 et 10% sur les coûts matières (coûts basés sur le nombre de parts d’une denrée, sur la liste complète des ingrédients et sur leurs quantités utilisées dans un plat, ndlr). Le programme est proposé au prix de soixante euros par mois et sans engagement. Easilys a su séduire de nombreux établissements comme le groupe Paul Bocuse, qui a fait son entrée dans la jeune entreprise comme actionnaire.

Les start-up sélectionnées viennent de secteurs variés, mais portent en elles, l’innovation et le recours aux nouvelles technologies. Au mois d’octobre prochain, elles s’envoleront aux États-Unis et au Canada. À l’issue du programme, elles auront trouvé des réponses aux questions primordiales liées à leur déploiement en Amérique du Nord et pourront peut-être se développer en un ou deux ans sur les marchés mondiaux de la Tech.