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Transparence sur l’étiquetage, un incontournable

Les français sont devenus exigeants à la suite des nombreux scandales qui ont touché toutes les catégories de produits alimentaires mais aussi parce qu’ils sont maintenant conscients que les produits viennent de nombreuses provenances. Fabriqués en France, étiquetés en France… Internet et les médias regorgent d’histoires les plus édifiantes sur certains produits portant vantés par les marques.

Plus d’1 Français sur 2 a déjà renoncé à un achat à cause d’un manque d’information sur un produit alimentaire et c’est d’ailleurs dans ce contexte Alkemics et OpinionWay ont cherché à savoir comment et à quelles fins les Français les recherchent ? Comment les jugent-ils ? Quelles sont leurs attentes quant à l’étiquetage alimentaire ? Quelles sont les incidences de l’étiquetage alimentaire en termes de comportements d’achat ?

Comment s’informer ?

Les inscriptions sur l’emballage sont une source d’information qui intéressent particulièrement les consommateurs (64%).  Cependant, on peut constater que selon le budget et l’âge le comportement se modifie :  48% des foyers dont le revenu mensuel ne dépasse pas 1 000€ recherchent des informations sur un emballage alimentaire contre 74% des foyers dont le revenu dépasse 3500€. Les 65 ans et plus demeurent également attentifs aux inscriptions sur un emballage (78%) contre 58% des 18-24 ans.

Même s’ils sont moins nombreux avec un budget restreint à prendre en considération les informations, ils sont quand même 48% qui montrent que le budget n’est pas un frein à l’intérêt qu’ils portent aux informations des produits alimentaires.

Quelles sont les informations recherchées ?

Près d’1 Français sur 2 focalise prioritairement son attention sur la composition, la provenance et la DLC (date limite de consommation)  d’un produit alimentaire. Le Nutriscore, Programme National Nutrition Santé,  lancé dans le cadre de la loi de modernisation du système de santé en 2016 et encore très peu déployé, attire déjà 9% des consommateurs qui déclarent y être attentifs lors de l’achat d’un produit alimentaire. Enfin, 10% de Français affirmant être attentifs aux scores d’applications mobiles telles Yuka ou Foodvisor, l’usage de ces dernières ne semble pas encore majoritairement répandu mais elles font partie de nouvelles habitudes qui vont certainement s’insérer dans le paysage et elles devront cependant pour cela être des applications qui ne cachent pas un intérêt financier avec une marque. Les français sont très vigilants aux raisons de leur déploiement.

Les 3 critères : qualité, made in France et santé !

Trois critères qui sont à prendre en compte pour les dirigeants : l’origine du produit, sa composition et ses bénéfices auxquels s’ajoutent les considérations d’ordre éthiques et environnementales. 88% des personnes interrogées considèrent qu’être mieux informées leur permet de consommer des produits de meilleure qualité, de connaître leur origine (85%) ou encore de privilégier le made in France (87%).

Des consommateurs avisés

Seulement 53% jugent les informations fiables, 37% suffisantes, 35% transparentes et 34% complètes. Les Français regardent avec circonspection l‘étiquetage.

Plus de 70% des Français font confiance aux informations sur la traçabilité, la composition ou encore l’apport nutritionnel d’un produit. Il s’agit là d’indications factuelles inhérentes au produit ne pouvant être sujettes à interprétation.

Les consommateurs ne sont pas dupes

Ils ne croient pas tout ce qui est écrit. Ainsi, les allégations nutritionnelles du type « faible teneur en graisse » ou encore « riche en fibres », souvent considérées comme un argument marketing bien qu’encadrées juridiquement, ne remportent pas l’adhésion du public. En effet, seuls 49% des Français ont confiance dans ce type d’affirmation. Il en va de même des informations en lien avec le respect animal dont seulement 49% des consommateurs déclarent avoir confiance.

Local et commerce physique, gages de confiance

Si les informations diffusées par les producteurs locaux (90%) ou les marques françaises (82%) remportent la confiance des consommateurs, cette dernière s’effrite avec les marques distributeurs (66%) et s’effondre avec les marques étrangères (35%). En matière alimentaire, le local fait foi. Concernant les lieux de vente, le commerce physique remporte la palme. Ainsi, 82% des Français font confiance aux informations produits dans les commerces de proximité, 74% dans les magasins bio ou encore 73% sur les marchés et 67% en GSA. A l’inverse, moins d’un Français sur deux fait confiance aux informations émanant de sites internet. Avec 56%, les sites marchands de GSA (Grandes Surfaces Alimentaires) font un peu mieux.

Quel étiquetage souhaitent-ils ?

Alors que l’intérêt des Français pour l’étiquetage alimentaire se recentre principalement sur trois informations, à savoir l’origine du produit, sa composition et des considérations d’ordre éthiques et environnementales, il en va de même pour leurs attentes.

Ainsi, les consommateurs souhaiteraient que l’affichage d’informations d’un produit soit plus gros pour les catégories suivantes :

ORIGINE

  • Provenance du produit (54%)
  • Traçabilité des ingrédients (44%)

COMPOSITION

  • Composition du produit (52%)
  • Informations nutritionnelles (39%)
  • Présence d’allergènes (37%)

ETHIQUE & ENVIRONNEMENT

  • Respect du bien-être animal (39%)
  • Impact environnemental (34%)

Pas ou peu d’informations : pas d’achat

Si le consommateur souhaite que marques ou commerçants fassent preuve de diligence quant à leur obligation d’information, un défaut de leur part peut se traduire sous la forme d’un renoncement à l’achat d’un produit alimentaire.

Ainsi, 54% des Français ont déjà renoncé à l’achat d’un produit en raison d’un manque d’information sur la DLC (date limite de consommation) ou la provenance et 53% pour manque d’information sur la composition.

Enfin, 56% des Français ont déjà renoncé à l’achat d’un produit étranger pour manque d’information, 51% à l’achat d’un plat préparé ou d’un produit de premier prix.

Cette étude a été réalisée sur un échantillon de 1057 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus réalisée du 17 au 18 avril 2019.

En revanche, l’étiquette rêvée des Français réduirait ou ferait totalement disparaître la marque du produit (25%), les allégations nutritionnelles (type « faible teneur en graisse », « riche en fibres » … – 22%) mais aussi les conseils sur la préparation du produit (20%) ou le type d’emballage (recyclé, recyclable, suremballage… – 20%).

 

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