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Pourquoi les start-up sont en vogue chez les jeunes ?

Le troisième baromètre « Les talents, ce qu’ils attendent de leur emploi » réalisé par Ipsos, le BCG et la Conférence des grandes écoles (CGE) auprès de plus de 2 000 étudiants et diplômés des grandes écoles aux mois de mars et avril 2021 soulignent leurs souhaits de nouvelles valeurs. Plus d’un tiers des jeunes diplômés rêvent de travailler dans une start-up, selon une étude de Job Teaser. Les success stories comme BlaBlaCar, Uber ou AirBnb poussent de nombreux étudiants à rejoindre de jeunes pousses, à la sortie de leurs études, plutôt que de grands groupes. Retour sur les raisons qui mènent les jeunes diplômés à se laisser séduire par les start-up.

Une quête de sens qui se retrouve dans l’arbitrage fait entre sécurité de l’emploi et engagement : à rémunération égale, 63% des étudiants privilégieraient un emploi plus précaire mais porteur de sens plutôt qu’un emploi stable mais plus éloigné de leurs valeurs. Les jeunes actifs, eux, seraient prêts à réduire leur salaire de 12% en moyenne pour aller travailler dans une entreprise davantage en accord avec leurs convictions sociales et environnementales.

Une génération qui réclame un management plus souple

L’ambiance start-up en fait rêver plus d’un. Un constat qui serait dû, en premier lieu, à un management qui laisse place à plus de souplesse. L’autorité constante et rigide ne plaît pas à la nouvelle génération, qui souhaite faire de son espace de travail un réel lieu de vie et d’échanges. Elle est, au contraire, à la recherche d’un management « à la cool », qui lui permet de mieux s’épanouir, tout en développement ses compétences.

Les futurs salariés privilégient ainsi la communication et l’écoute comme critères de travail et créent une relation personnalisée avec leur manager en fonction de leurs ressentis mutuels. « Face à un travail en mutation  les priorités évoluent, avec 79 % des jeunes qui déclarent avoir une conception du travail différente de leurs parents. Des priorités qui se retrouvent parmi les valeurs que les jeunes souhaitent valoriser au travail : la qualité (45%), l’écoute (43%) ou la reconnaissance (39 %) bien plus que l’autorité (4%), la fidélité (14 %) ou l’effort (20 %). Un état d’esprit qui se retrouve dans de nombreuses start-up », estime une  étude menée par Viavoice sur les jeunes de 18 à 30 ans.

Une demande de responsabilisation

Les jeunes diplômés souhaitent se sentir valorisés et responsables afin d’évaluer leur impact sur l’entreprise. Ce qui reste assez difficile dans les grands groupes, où de nombreuses personnes occupent le même poste. En étant davantage responsabilisés, les résultats sont directement visibles et les salariés sentent qu’ils portent sur leurs épaules une partie du projet entrepreneurial. La place à l’autonomie est alors privilégiée tout comme les marges de décisions (à partir du moment où elles restent en adéquation avec les valeurs de l’entreprise, ndlr). Une forme de liberté qui n’est pas accessible dans toutes les entreprises et qui attirent ces jeunes recrues. Cette part de responsabilisation leur permet également de se forger une solide expérience professionnelle qu’ils pourront revendiquer tout au long de leur carrière.

L’« esprit start-up »

Inutile de préciser que l’ambiance jugée plutôt « cool » des start-up  constitue l’une des raisons qui poussent certains à vouloir y travailler. Le vouvoiement n’est, en principe, pas de mise, ni avec les collègues ni avec le dirigeant. Ce dernier ne leur impose pas non plus de tenue vestimentaire type costume, cravate, tailleur. Les jeunes pousses valorisent également les pauses, contrairement aux grands groupes, qui les règlementent. Baby-foot, PlayStation ou sieste sont souvent proposées. En clair, une ambiance de travail des plus décontractées, tout en laissant place à la productivité, semble faire rêver les jeunes. N’hésitez pas à mettre en place ces pratiques, qui améliorent nettement le bien-être de vos salariés et qui favorisent le recrutement.

Une véritable quête de challenges

S’investir dans une start-up revient, pour vos salariés, en quelque sorte, à se lancer le défi de participer à son succès à travers leurs compétences et leur productivité. Ce type de challenge est propre à la nouvelle génération qui, fraîchement diplômée, souhaite faire ses preuves. Ajouté à cela, leur esprit créatif, beaucoup plus sollicité qu’au sein de certains grands groupes, où leurs missions et parcours sont, presque, définis à l’avance. Permettre à ses salariés d’émettre critiques et suggestions leur permet de constater qu’ils prennent entièrement part au projet et que leur voix compte.

La flexibilité des horaires

Les horaires demeurent un point important pour ces jeunes recrues qui ne souhaitent pas forcément employer le système des heures fixes au bureau. Les start-up, spécialistes de la flexibilité des horaires, leur permettent de décider, la majeure partie du temps, des horaires qu’ils souhaitent effectuer en ne comptant pas les nombres d’heures travaillées mais en regardant simplement les objectifs réalisés. Une manière de les laisser aménager leur emploi du temps comme ils le souhaitent et mieux concilier leur vie personnelle et professionnelle. Le télétravail reste tout autant apprécié grâce à ses nombreux avantages : gestion autonome de ses horaires, pas de temps de transport… Il prouve également le degré de confiance que vous portez à ces jeunes diplômés en les responsabilisant une nouvelle fois, si vous estimez qu’ils peuvent gérer eux-mêmes leur organisation et atteindre leurs objectifs.

Un entrepreneur comme source d’inspiration

37 % des moins de 35 ans sont attirés par le statut d’entrepreneur, selon une étude réalisée par OpinionWay. Mais avant de se lancer, certains préfèrent étudier cette expérience. Quoi de mieux, pour ce faire, qu’intégrer une jeune entreprise et travailler aux côtés de son dirigeant ?
Un excellemment moyen de découvrir les différentes facettes de l’aventure entrepreneuriale.
À titre d’exemple, le dirigeant de Made.com, Ning Li, a préféré, avant d’entreprendre, partager une expérience professionnelle aux cotés de l’entrepreneur Marc Simoncini, fondateur de Meetic  «  Il m’a donné cette chance d’être à ses côtés en tant qu’assistant, il m’a emmené à toutes les réunions pour négocier les deals de transactions importantes. Ce travail a été pour moi une vraie formation au métier d’entrepreneur, et l’expérience a éveillé fortement en moi l’envie de me lancer », explique-t-il. En plus de se voir immergé dans le monde de l’entrepreneuriat, cette pratique peut donc faire prendre goût au métier de dirigeant.

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