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Revue de presse : une année de turbulence

L ‘année 2020, une année de turbulence. Certaines sont dues à la transformation du monde de l’industrie, d’autres à la pandémie, d’autres à la concurrence. Elles défient même les structures les plus solides et traditionnelles. Celles-ci mettent aussi en difficultés des licornes. Focus sur ce phénomène.

216 suppressions de postes pour le confiseur Mars

Le groupe Mars implanté dans l’Hexagone depuis 1967, a annoncé des suppressions de postes dans un communiqué le 24 novembre dernier. Répartie sur neuf sites, la filiale du groupe de confiseries, Mars Wrigley France, qui dispose d’un effectif de 1 600 salariés devra se séparer de 216 de ses membres. Notamment 184 principalement issus des ventes terrain. Ce n’est pas la première fois que des menaces pèsent sur les emplois puisque lors de la fusion entre Mars et Wrigley Company, multinationale américaine produisant des chewing-gums en 2018, il y a eu 180 suppression d’emplois.

EDF, un mastodonte cerné par la concurrence

Si EDF reste le producteur et fournisseur d’électricité français et européen le plus important sur le marché de l’énergie, une analyse, démontre une évolution significative. Publiée par la Commission de régulation de l’énergie, en novembre 2020, cette étude démontre que de plus en plus de ménages délaissent les tarifs réglementés commercialisés par le fournisseur pour se tourner vers 47 concurrents alternatifs. EDF qui disposait de 27,2 millions de clients à la fin 2019, perdrait ainsi autour de 150 000 clients par mois, ce qui correspond à une baisse de 8 % sur deux ans. Alors que Direct énergie, filiale de Total ou encore Engie sont eux en pleine croissance : l’un dispose d’une croissance de 51 % et l’autre une hausse de 19 %. 

La chute brutale de la licorne RenRenChe

Deux ans auparavant, RenRenChe, plateforme de commerce de voitures d’occasion en ligne était en pleine gloire et avait réussi à lever 760 millions de dollars. Valorisée 1,2 milliard d’euros en 2018, elle est désormais vendue pour la somme de 1 000 euros à un concurrent, 58.com, un portail de petites annonces en ligne. Ce cauchemar peut s’expliquer par la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine. Les premières difficultés sont apparues lors du licenciement de 60 % de son personnel en 2019. Le couperet est tombé cette année pour la firme, avec la concurrence, associée aux turbulences économiques provoquée par la pandémie, l’obligeant à devoir rembourser plus de 15 millions de dollars de dettes. 

La France, champion de la désindustrialisation

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Un rapport de l’institution France Stratégie remis le 19 novembre à l’Assemblée nationale fait un constat sévère et alarmant sur l’industrie française. Intitulé « Les politiques industrielles en France, évolutions et comparaisons internationales », il classe la France, avec le Royaume-Uni, comme l’une des économies les plus désindustrialisées du G7. En quarante ans, l’industrie hexagonale aurait ainsi perdu la moitié de ses effectifs, représentant seulement aujourd’hui 10,3 % des emplois contre 13,4 % en 2018. C’est relativement faible par rapport à ses voisins européens comme l’Allemagne ou l’Italie avec respectivement 25,5 et 19,7 %.

Selon le rapport, « une fiscalité particulièrement élevée sur les facteurs de production » et une utilisation fréquente « de la délocalisation, qui leur a permis de maintenir leur compétitivité au niveau mondial, mais au détriment de l’emploi industriel en France serait en cause.. » En effet, l’emploi des filiales industrielles à l’étranger des groupes tricolores représente 62 % de l’emploi industriel dans l’Hexagone, contre 52 % au Royaume-Uni et 10 % en Espagne.

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