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GérerLes difficultésLes qualités de l'entrepreneurPersonnel

Comment gérer ses émotions dans la tempête ?

Lors d’une tempête, il est souvent difficile de garder le cap et son sang froid quand on est le capitaine du navire et pour cause, vous connaissez bien la hauteur de la vague par habitude de rencontrer des situations difficiles. Mais comment arriver à gérer ses émotions qui affluent lorsqu’on est dans des difficultés qui ne sont jamais arrivées à cette hauteur. Comment arriver à dépasser ce sentiment qui nous envahit et qui nous demande de sauter par-dessus bord ? 

Une personne a environ 60 000 pensées différentes par jour… Et la majeure partie d’entre elles sont produites par notre subconscient. Ainsi, notre esprit fonctionne par réaction à nos environnements. Ces pensées peuvent être positives ou négatives, selon notre environnement et en ce moment les nouvelles délétères foisonnent : guerres, les famines, les catastrophes et les pandémies…

Avoir confiance en son navire 

Le premier réflexe à avoir est de se dire que vous pouvez compter sur votre navire et sur votre équipage. En l’occurrence, vous pouvez vous appuyer sur vos collaborateurs et souvent avec une bonne coordination vous arriverez à dépasser cette tempête qui secoue l’entreprise. Toutes les parties prenantes et même l’équipage peuvent s’y mettre, autant dire que quand cela secoue vous devez pouvoir compter sur la compréhension et parfois l’aide de vos fournisseurs voire de vos clients .

Si vous avez posé de bonnes bases à l’ensemble de vos relations, même les moments les plus difficiles se révèleront une fois dépassés vos plus grandes victoires. Comme le veut l’expression « à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ». Prenez conscience surtout que vous n’êtes pas seul et que vous êtes entouré de personnes qui ont le même désir que vous. Si certains « rats » quittent le navire, c’est peut-être une opportunité. Votre bateau-entreprise n’en sera que mieux portant à la fin. 

Vous mettre dans l’action

Quand on est face à une tempête ou une vague qui nous semble insurmontable, on a tendance à se figer et à accuser le coup sans bouger. C’est la pire attitude mais c’est celle que nous avons par réflexe, pourtant c’est le moment de manœuvrer et vite. De la même manière quand vous sentez que vous allez vous prendre le mur avec votre entreprise, vous devez agir vite et prendre les bonnes décisions. Envoyer un message à votre banquier, prévenir vos fournisseurs, demander un paiement en avance à vos clients, accélérer certaines ventes, …

Vous devez prendre toutes les mesures qui vont vous permettre à très court terme de passer la tempête. Il ne s’agit pas d’abandonner les autres tâches et vous devrez faire preuve d’une coordination à toute épreuve pour gérer certes la difficulté immédiate mais aussi la pérennité future de l’entreprise. Dans tous les cas, la moindre petite action devrait vous réveiller et faire en sorte que vous preniez toute une série de décisions, un peu comme face à un danger imminent ou on sort d’une espèce d’immobilité et on se met à réagir sans perdre un instant. 

Quand la tempête dure

Une fois que vous avez passé la première grande vague, la tempête ne va pas s’arrêter pour autant. Vous devez donc savoir gérer les énergies en présence (en l’occurrence la vôtre et celle de vos équipes) pour que vous puissiez résister jusqu’à la fin. Des brèches peuvent apparaître comme sur un navire telle que l’érosion de la confiance client ou encore la méfiance des fournisseurs qu’il vous faudra colmater. Il s’agira parfois de rassurer vos clients et fournisseurs sur la pérennité de votre entreprise.

Tout le monde connaît des hauts et des bas et certaines situations difficiles mais vous pourrez largement vous en sortir. Entre deux instants particulièrement intenses vous pouvez prendre le temps de motiver les équipes ou vous ressourcer dans votre cabine à l’aide de la méditation par exemple. Sur un bateau, il existe toujours des bouées de sauvetage au pire des cas et c’est la même chose dans la vie entrepreneuriale. Au pire, vous n’aurez qu’à abandonner votre navire et rien ne vous empêchera d’en construire un nouveau plus fiable pour vos prochaines excursions. 

Garder le cap / changer de cap

Il s’agit ici de l’histoire des pivots ou non. Etant le capitaine du navire, c’est à vous de montrer la direction à vos équipes. Dans tous les cas vous devez savoir les emmener avec vous pour les convaincre de vous suivre dans vos décisions. Certaines entreprises ont dû faire des revirements dans des temps records afin de changer de business model. La clé de la réussite a toujours été dans les interviews que nous avons réalisées pour le magazine de savoir emmener les équipes et les faire adhérer au changement.

Lors de ces moments, certes vous allez peut-être faire peur à certains mais si votre équipe vous suit sans perdre un instant, vous pourriez amorcer très rapidement des changements qui sont impossibles en temps normal. Vous devez si vous décidez de changer de cap, vous baser sur le maximum d’éléments tangibles afin d’aller dans la bonne direction. Si avec les années, votre intuition ne vous trompe pas souvent, rien n’empêche de vérifier certaines données (rapidement) avant de vous lancer dans le nouveau cap. Votre rôle de communicant et à ce stade décisif. 

Trouver la force au fond de vous

Il s’agit bien sûr d’une question centrale lors des tempêtes entrepreneuriales. Alors que votre navire est mis à mal, c’est la confiance en vous qui est souvent affectée. Tout simplement parce qu’on fait de notre bateau (entreprise) souvent un pendant de notre propre réussite. Le voir en train de s’échouer représente souvent un aveu d’échec personnel. Déjà, vous n’avez pas échoué car la partie n’est pas terminée. Ensuite même si cela ne fonctionne pas, vous avez gagné car au moins vous avez tenté alors que bien d’autres se contentent de ne faire qu’en rêver.

Vous allez en tirer des apprentissages et vous apprécierez bon nombre de choses auxquels vous n’accordiez pas leur juste valeur. Bien entendu vous aurez toujours des regrets à vous dire que vous auriez pu mieux faire à certains stades mais il est toujours plus facile de juger ses actions négativement quand on voit que ce que l’on a tenté n’a pas marché. 

De la persévérance malgré tout

Si la peur peut vous faire quitter rapidement le navire et cela peut se comprendre, il faut prendre en compte que vous êtes LA première ligne. Si vous quittez le navire, inutile de vous dire que personne n’y restera. Dans tous les cas, si vous abandonnez sachez d’abord préserver votre équipage avant votre propre personne, c’est qui fait la grandeur des capitaines entrepreneurs. Ensuite, vous devez prendre en compte que votre persévérance peut souvent vous amener à réaliser l’impossible et à faire des exploits. Ce qui peut paraître impossible peut devenir possible. Toute la difficulté reste de ne pas se bercer d’illusions et de savoir protéger au maximum vos équipages et de savoir leur faire prendre conscience de l’enjeu s’ils décident de vous suivre. S’il ne faut pas créer la panique, il ne s’agit pas de travestir la vérité. Que ceux qui veulent vous suivre, vous suivent. 

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