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Avez-vous déjà vu Mark Zuckerberg discuter avec une chèvre ?

La vidéo de la publicité aura peut-être plus de succès que l’application en elle-même ! 

En tout cas, deux semaines après le lancement de Facebook Home, il semblerait que ce soit le cas ! Pour faire connaître son nouveau joujou technologique et communautaire, Mark Zuckerberg n’y est pas allé de main morte : il s’est mis en scène lui-même dans un spot décalé. Le concept de la publicité : L’entrepreneur annonce aux équipes de Facebook le lancement de Facebook Home dans les bureaux du géant des réseaux sociaux. 

Un employé, qui apparemment n’est pas très intéressé par le discours de son patron, consulte Facebook Home sur son smartphone. Les scènes saisies sur les photos consultées font alors leur apparition dans les bureaux de Facebook. Mark Zuckerberg continue son speech face à une chèvre, entouré par des quads ou carrément immergé dans une piscine, toujours imperturbable. L’engagement du fondateur de Facebook dans la publicité même témoigne de la forte attente qu’a le réseau social vis-à-vis de sa nouvelle application. Une belle preuve également que, malgré le succès, Mark Zuckerberg a su garder un esprit d’autodérision.

Le financement public

En France, trois types de financements majeurs sont utilisés par les entreprises. Mais il en existe un quatrième, plus méconnu, qui présente pourtant de nombreux avantages : le financement public.

Les trois types de financements les mieux connus par les entreprises sont : 

  • Le financement bancaire : qui comprend les emprunts et les escomptes.
  • Les fonds d’investissements : qui financent les entreprises qui ont des projets conséquents. 
  • Et la bourse qui est destinée aux entreprises dont le capital est significatif.

Le financement public

Parmi les avantages que représente ce modèle de financement pour une entreprise, nous pouvons lister :

  • Une aide publique permet à une entreprise de mettre en place des projets qu’elle n’aurait pas nécessairement réalisés autrement. En effet, lorsque la société sait qu’elle pourra bénéficier d’une subvention, d’une prime, ou autre, pour la mise en place d’un projet, celle-ci aura ainsi la possibilité de rendre prioritaires des projets qui ne l’étaient pas forcément. Ce qui lui permettra d’accélérer son développement.
  • Ce financement public peut aussi permettre à une entreprise d’augmenter ses chances de réussites, et de minimiser ses risques. Tel est l’avantage de l’assurance prospection COFACE, qui permettra à une entreprise de faire financer une partie des dépenses qu’elle aura dans le cadre d’une prospection sur une ou plusieurs zones au sein desquelles elle n’est pas encore présente. Elle devra ensuite rembourser tout ou une partie de cette somme au prorata du chiffre d’affaires qu’elle réalisera sur la(les) zone(s) en question.
  • L’octroi d’une aide publique permet à une entreprise d’accroître sa notoriété, et ainsi de pouvoir trouver plus facilement des partenaires, ou des clients. Ainsi une entreprise qui aura un label tel que « Jeune Entreprise Innovante » aura peut-être plus de légitimité aux yeux d’un tiers qu’une entreprise qui innove, mais qui n’aura pas ce label.
  • Enfin, il permet à une entreprise de rassurer ses partenaires bancaires, et ainsi d’obtenir parfois plus facilement des prêts.

Nous pouvons également évoquer deux dispositifs intéressants pour tout chef d’entreprise :

  • Le crédit d’impôt innovation
  • Le dispositif PM’UP (en Ile de France)

Le crédit d’impôt innovation

Ce dispositif a été mis en place par la Loi de Finance 2013. Ce dispositif vient compléter le crédit d’impôt recherche. Contrairement au crédit d’impôt recherche, le crédit d’impôt innovation ne concerne que les PME au sens communautaire. Ainsi, le CII s’adresse aux entreprises dont l’effectif est inférieur à 250 salariés, le chiffre d’affaires n’excède pas 50M€ ou le bilan annuel n’excède pas 43M€.

Ce nouveau dispositif ne porte pas sur des dépenses de R&D, mais il correspond à des travaux effectués en aval, tels que des activités de conception de prototypes ou d’installations pilotes de nouveaux produits.
Selon l’article 244 quater B du CGI, est considéré comme un « nouveau produit », un bien corporel ou incorporel répondant à deux conditions cumulatives :

  • il n’est pas encore mis à disposition sur le marché ;
  • il se distingue des produits existants ou précédents par des performances supérieures sur le plan technique, de l’éco-conception, de l’ergonomie ou de ses fonctionnalités.

Le prototype ou l’installation pilote d’un nouveau produit est un bien qui n’est pas destiné à être mis sur le marché mais à être utilisé comme modèle pour la réalisation d’un nouveau produit.

Un enjeu limité :

L’assiette des dépenses prises en compte par l’Etat au titre de ce CII est plafonnée. En effet, l’entreprise ne pourra déclarer ses dépenses d’innovation que dans la limite de 400K€ par an. Le taux de remboursement étant de 20%, le crédit d’impôt innovation s’élève à 80K€ par an maximum.

L’appel à projet PM’UP

Ce dispositif permet aux entreprises franciliennes à fort potentiel de bénéficier d’un accompagnement sur trois ans dans la mise en œuvre d’un plan de développement ambitieux et responsable. Le plafond de cette aide peut atteindre 250 000 euros, qui permettront de financer l’embauche de cadres sur des nouvelles fonctions structurantes, la première participation à des salons à vocations internationale, le recours à des prestations de conseils, des investissements de capacité oui de modernisation,…
Deux appels à projets ont lieu chaque année.

En juin : éco-activités ; création numérique et digitale ; hautes technologies ; mécanique, matériaux et performance industrielle ; solidarités et besoins sociétaux.

En décembre : éco-activités ; santé, sciences de la vie ; technologies de l’information et de la communication ; transport et mobilité durable ; création, culture, loisirs.

Les technologies dont vous allez entendre parler

Paul Amsellem, président de Mobile Network Group, nous parle de l’évènement qui lance toutes les nouveautés technologiques chaque année, le CES de Las Vegas. Le dernier CES a eu lieu en janvier.

Qu’est-ce que le CES de Las Vegas ?

Le CES de Las Vegas, le Consumer electronic show, est le plus grand salon mondial de nouvelles technologies. C’est l’occasion de découvrir de nouveaux produits et de voir naître les tendances de demain.

Qu’est-ce qui a marqué cette nouvelle édition ?

Tout d’abord, l’influence toujours grandissante de la Chine avec des marques comme Huawei, Hi Sense, TCL, ZTE, qui pourraient bien être les marques de demain. Très innovantes et désireuses de se faire un nom sur le marché, ces marques travaillent sur des produits toujours à la pointe de la technologie. Ensuite, c’est le développement des objets connectés qui s’impose comme la grande tendance dans les nouvelles technologies cette année. Un marché en particulier m’a marqué : le domaine médical. Bientôt, nos données médicales pourront être stockées sur nos smartphones. Cela va même plus loin : notre smartphone pourra nous mettre en garde contre des épidémies de grippe par exemple. Autre innovation marquante : la TV Super HD qui est absolument superbe. Il faudra attendre pour voir si elle connaîtra un réel succès, la TV 3D n’ayant pour sa part pas connu le succès espéré.

Quelles technologies ont été particulièrement à l’honneur cette année ?

Le « object et connection » telephone, la TV Super HD, et bien sûr les incontournables tablettes.

Avez-vous des exemples d’objets connectés qui ont créé l’évènement ?

J’aime beaucoup les produits de la société Fitbit (coach électronique), Withings (nouvelle balance connextée) et également iHealth, spécialiste des produits de la santé (pression cardiaque, rythme cardiaque etc…). Cette tendance permet de voir apparaître des produits vraiment nouveaux, qui devraient devenir des objets de consommation quotidienne sur le moyen terme.

L’ère de l’Internet des objets est arrivée !

Focus sur la grande tendance, l’ère de l’Internet des objets, qui va faire bouger le business en 2013.

Le buzzword de cette fin d’année c’était « L’Internet des objets » que vous avez peut être également entendu sous le nom « d’objets connectés », « objets communicants » ou encore « objets intelligents ». Si la tendance n’est pas complètement nouvelle (souvenez-vous du lapin « Nabaztag » en 2005), elle s’accélère franchement grâce à l’avènement du cloud computing, la meilleure qualité de réseau dont nous disposons et la démocratisation de l’Internet aujourd’hui. Internet tel que nous l’avons connu (pour les plus vieux d’entre nous), était un ordinateur connecté, une précieuse source d’information que l’on pouvait utiliser et interpréter afin d’améliorer notre quotidien et de nous divertir. Dans le monde de l’Internet des objets, ce sont les objets qui deviennent la source d’informations et qui interagissent avec notre ordinateur ou notre smartphone, pour nous « simplifier la vie » et nous rendre plus efficaces.

L’exemple du pèse-personne

L’exemple de la vie courante le plus souvent repris lorsqu’on parle d’objets connectés est celui du pèse-personne. à l’époque, après s’être pesé, on pouvait, sur différents sites, calculer notre IMC (indice de masse corporel), obtenir une interprétation, parfois un diagnostic, être rassuré (ou non)… Avec un pèse-personne wifi, comme peut le faire Fitbit par exemple, la simple pesée suffit, pour que s’affiche sur l’ordinateur ou sur le mobile toutes les informations recueillies, leur évolution, l’interprétation que nous devons en faire, et qui sait peut être demain leur envoi directement au diététicien.

Les petits « trucs » qui vont nous changer la vie

Grâce au Français Parrot et à son très médiatique drone téléguidé par iPhone ou tablette, nous avons pu goûter à cet Internet des objets ces derniers mois. Mais si celui-ci était purement ludique, d’autres objets intelligents pourront demain changer notre quotidien. La startup MonLocster avait fait sensation durant Le Web ‘12 en présentant un petit capteur qui se place sur sa voiture ou son scooter, et qui en cas de mouvement, envoie un message sur le smartphone de son propriétaire. Finie la fourrière, et en cas de vol, le capteur dispose d’une puce GPS permettant de localiser en temps réel son bien. PlantLink présentée au CES 2013 (la grand-messe annuelle des nouvelles technologies à Las Vegas), qui permet de savoir quand la plante a besoin d’être arrosée. Ou encore le Lockitron présentée au Web ‘12 qui permet de savoir à distance si vous avez fermé à clef votre appartement et dans le cas contraire, de le faire à distance. Si aujourd’hui, nous n’utilisons que peu d’objets connectés, comme le photocopieur d’entreprise qui prévient lorsqu’il n’y a plus d’encre, on peut rêver d’ici quelques mois à un placard qui nous propose des tenues en fonction de la météo du jour, à une voiture sans pilote (telle que la prépare Google), ou bien à des robots aspirateurs qui pondent des rapports quotidiens sur l’état de l’appartement.

Une nouvelle expérience utilisateur

Ces objets connectés permettent de vivre une nouvelle expérience utilisateur/consommateur. Bill Gates avait ainsi vu juste quand il disait au début des années 2000, que le réfrigérateur se remplirait automatiquement en fonction des usages que ses propriétaires ont établis. C’est ce qu’on appelle la life automation ou automatisation de la vie qui va sans doute changer la donne pour la domotique. Cette expérience apporte également sont lot de gamification ou théâtralisation de la vie, dans le sens où l’on pourra demain comparer ou concourir avec ses voisins et soi même pour celui qui a perdu le plus de poids, celui qui regarde le moins la télévision, ou celui qui respecte le plus les vitesses autorisées sur la route par exemple.

Une chance pour le développement durable

Les objets connectés émettant des informations, il sera demain possible de recevoir des « push » sur son mobile à propos de sa consommation d’énergie, et de la modérer en conséquence. On pourra également être informés en temps réel dans son quartier sur la qualité de l’air, et sur l’empreinte que nous avons sur l’environnement, sujet qui préoccupe de plus en plus les grandes métropoles qui sont les plus « connectées ». De nombreux industriels se penchent d’ailleurs sur la question du Smart Grid ou « Réseau de distribution d’électricité intelligent », qui permettrait d’optimiser toute la chaîne de valeur de l’électricité et de diminuer les gaz à effet de serre en recueillant les informations utilisateurs. En France, ErDF a commencé à se positionner sur des compteurs électriques « intelligents ».

Les objets connectés à Hollywood

En fin de compte, les objets connectés correspondent un peu à ce dont on a entendu parler dans les films Hollywoodiens de ces dernières années. En 2004, dans le blockbuster « The Island » de Michael Bay, on voit le personnage principal interprété par Ewan mcGregor aller dans des toilettes intelligentes qui lui indiquent ses différentes carences alimentaires. L’information étant transmise à la cantine, la serveuse refuse ensuite de lui servir certains aliments. Dans le très bon Demolition Man, Sylvester Stallone alias John Spartan débarque dans un futur qu’il ne comprend pas très bien où dès que l’on dit un gros mot, une petite box fixée sur le mur émet automatiquement une amende. Dans « Retour vers le Futur II », Marty Mcfly joué par Michael J. Fox a des jumelles (connectées) qui permettent d’observer et d’identifier précisément les individus. Cela fait d’ailleurs étrangement penser aux Google glasses que va sortir la firme de Mountain View.

Et la vie privée dans tout ça ?

Tout le monde n’a pas besoin de savoir que vous avez pris quelques kilos ou que vous achetez telle ou telle marque de bière. L’Internet des objets, ça n’est plus votre ordinateur seul qui communique mais l’ensemble des objets de votre maison (et de votre bureau) qui ont pour mission de monitorer votre vie dans le but de la « simplifier ». Si ces nouveaux usages peuvent paraître ludiques, cela implique bien évidemment une plus grande vigilance de notre part et de la part des fournisseurs d’accès sur les risques encourus quant à notre vie privée. l

Adeptes d’Adopte !

En à peine 5 ans Adopte un mec a su imposer son style à contre-courant de l’univers des sites de rencontre traditionnels. Résultat : près de 6 millions de membres inscrits et un chiffre d’affaires proches des 15 millions en 2012. Retour aux origines de cette réussite…

Un poney et des ours en peluche vous scrutent du coin de l’œil ? Bienvenu dans les locaux déjantés de l’entreprise Adopte un mec ! Dans cette startup « du troisième type », la salle de réunion n’est meublée que de poufs-poires et la salle de détente déborde de vieux flippers aux allures psychédéliques. Le ton est donné ! Les locaux sont à l’image du site : drôles et anti-conventionnels. C’est justement ce positionnement disruptif qui a permis à Adopte un mec de se faire doucement une place face au géant Meetic. Un challenge qui relève de l’impossible ! Retour sur les ingrédients d’une love story entre le public et ce site de rencontre…

Une belle histoire qui démarre dans une chambre !

Steve Jobs n’a qu’à bien se tenir ! Si la légende d’Apple a commencé dans un vaste garage, celle d’Adopte un mec démarre dans la petite chambre d’un des deux fondateurs, en « bidouillant ». Florent Steiner et Manuel Conejo se rencontrent sur les bancs de leur classe de 6e. Leur amitié les mène en 2007 à tenter ensemble l’aventure entrepreneuriale. à force d’entendre leurs amies dire avoir peur de s’inscrire sur les sites de rencontre classiques sur lesquelles elles se font harceler, les deux amis décident de révolutionner le secteur. Ils partent de cette idée simple et qui fera le succès d’Adopte un mec : inverser les rôles pour donner le pouvoir aux filles dans le processus de séduction sur le site.

Filles, garçons, tous sont séduits par le positionnement disruptif et second degré d’Adopte. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : depuis 2008 le site compte près de 6 millions d’inscrits et 650 000 utilisateurs actifs chaque mois. Il a connu une forte croissance de +237 % entre mi-2011 et mi-2012 et le chiffre d’affaires réalisé l’an dernier s’élève à presque 15 millions d’euros. Fait le plus étonnant : cette croissance a été réalisée sans s’appuyer sur aucune levée de fonds. Sur ce point, Adopte fait figure d’ovni : les quelques sites qui réussissent à sortir du lot parmi les 2 000 sites de rencontres qui existent en France vivent en grande part de levées de fonds, selon Thomas Pawlowski, le directeur marketing. « Adopte, c’est la dernière vraie belle histoire du web ! » confit-il. 

Borderline, mais pas méchant !

Sur Adopte, les toy-boys sont consultables sur catalogue. Une fois entrées sur le site-boutique, les femmes peuvent consulter les offres spéciales du jour et mettre les hommes de leur choix dans leur panier. Choquant ? Non, car le graphisme, le ton… tout dans les publicités ou le site fait comprendre qu’il s’agit avant tout d’humour. Lorsqu’on lui rappelle les attaques de l’association Osez le féminisme, considérant le ton du site déplacé, Thomas Pawlowski rappelle que les utilisateurs comprennent tout à fait qu’il ne s’agit pas de marchandisation de l’être humain. Il précise que le site s’est justement lancé pour donner le contre-pied d’un contexte qui, lui, méritait que l’on s’indigne : la mode de la « femme objet » et du « porno chic » dans la publicité. 

Adopte made in China

L’homme pansement, Mec à croquer… autant de sites arrivés sur le marché après Adopte un mec et qui surfent sur le succès de leur précurseur en choisissant le même positionnement. Les contrefaçons du site ne se trouvent pas qu’à l’intérieur de nos frontières. En Allemagne, le site Shop a man est un vrai copier/coller d’Adopte, aussi bien au niveau du concept que du graphisme de l’interface et du logo. En Chine, pays sur lequel l’entreprise ne possède pas de droit de propriété intellectuelle, une copie d’Adopte cartonne même littéralement ! Pour contrer ces nouveaux concurrents, les équipes d’Adopte dégainent l’arme d’un savoir-faire technique toujours à la pointe. « Ce n’est pas tout de copier notre positionnement, encore faut-il avoir une vraie expertise produit. » commente Thomas Pawlowski. 

Lucienne et les garçons

Savez-vous à quoi on reconnait en général une publicité pour un site de rencontre ? On y voit un homme et une femme très heureux de s’être rencontrés grâce au site. Sur les pubs pour Adopte un mec, point de couple, encore moins de romantisme et aucune simple mention du terme « amour » !

Les spots ou affiches d’Adopte jouent avec le côté décalé et humoristique du site. On se rappelle par exemple des spots mettant en scène des hommes avec des annotations comme dans les pubs pour cosmétiques. « Si nous nous étions arrêtés là, explique le directeur marketing, les gens auraient pu nous prendre au premier degré. C’est pour bien montrer le côté ludique de la publicité que nous avons demandé à Lucienne du Petit Journal de venir faire la chute des spots. ». Et le concept fonctionne : depuis que le site a commencé à diffuser ses publicités, en juillet 2011, il a gagné presque 2 millions d’inscrits. 

Du coup de génie au coup de pub

Si désormais les publicités d’Adopte campent les abribus et écrans de télévision, la startup est aussi devenue spécialiste d’une communication beaucoup plus « low cost ». On se souvient d’une opération qui avait fait parler d’elle en février dernier. Pour la Saint- Valentin, 2 000 journalistes ont reçu de la part d’Adopte un pass pour le site et un pot de Nutella de 5 kilos. Les célibataires pouvaient alors choisir : soit finir seul le pot en se lamentant soit s’inscrire sur le site pour trouver l’âme-sœur !

Mais l’opération la plus relayée a été l’ouverture récente d’une boutique éphémère Adopte un mec. Pendant 4 jours, on pouvait visiter une vraie/fausse boutique exposant les « produits » d’Adopte, les hommes-objets. « Nous étions sur un terrain glissant si ça n’était pas bien orchestré. Nous avons donc conçu des boîtes très caricaturales qui rappelaient les emballages de Ken et Barbie pour bien montrer le côté ludique. Le résultat a été inespéré : en 4 jours nous avons accueilli 1 500 personnes et nous avons compté plus de 1 200 retombées presse dans le monde entier ! » raconte Thomas Pawlowski. La prochaine opération buzz prévue ? Le sujet est classé secret défense du côté de l’équipe marketing d’Adopte. Ce qui est sûr c’est qu’elle sera drôle et surprenante. Les révolutionnaires de la rencontre sont plus que jamais déterminés à aller partout, mais surtout pas là où on les attend ! 

A vous d’appliquer la recette d’Adopte un mec dans votre entreprise !

Les 10 points à retenir pour cartonner comme Adopte un mec

Trouvez un positionnement disruptif sur votre marché

Vous souhaitez vous démarquer de vos concurrents ? Alors commencez par cultiver votre différence. Abordez le secteur d’un œil neuf.

Osez !

N’ayez pas peur d’adopter un positionnement original et audacieux. Dans un marché très uniformisé, c’est la créativité qui vous permettra d’émerger.

Rusez !

Vous ne faites pas encore beaucoup de chiffre d’affaires ? Alors, pour vous faire connaître, soyez plus malin que ceux qui ont des millions à leur disposition.

Maîtrisez l’art très subtil de la provoc’

Sachez adopter un ton parfois impertinent ou borderline, mais en restant toujours dans le bon goût et en ne tombant jamais dans la vulgarité.

Ne vous prenez pas au sérieux (mais faites votre travail avec sérieux !)

La tendance est aux marques chaleureuses et ludiques. Sans pour autant faire passer votre entreprise pour une usine à clowns, adoptez un ton détendu.

Étonnez !

Rien n’est plus ennuyant qu’une marque toujours prévisible. Surprenez vos prospects et clients là où ils ne vous attendent pas.

Ne lésinez pas sur la qualité

Le positionnement est important, mais il ne fait pas tout. Sans une offre de première qualité, et meilleure que celle de vos concurrents, vous ne pourrez créer une entreprise pérenne.

Embauchez une équipe qui s’accorde avec le positionnement de votre entreprise

Vos salariés sont les premiers ambassadeurs de la marque et ce sont eux qui vont la nourrir au quotidien.

Protégez bien votre idée

D’autant plus si votre idée est originale, veillez à bien protéger le concept de votre marque. Vous ne le regretterez pas !

Ne vous asseyez jamais sur vos lauriers

Ce n’est pas parce que vous connaissez le succès aujourd’hui qu’il ne faut pas déjà se remettre en question pour demain.

My major success story !

Interview de Sévan Barsikian, cofondateur de My Major Company. 

Comment avez-vous rencontré vos deux associés ?

Après avoir fait 5 ans d’études de droit, j’avais surtout envie de ne pas exercer la profession d’avocat qui m’angoissait beaucoup ! Alors, plutôt que d’aller passer le barreau, je suis entré en stage dans une maison de disque, chez BMG. Là-bas, on m’a demandé de recruter deux autres stagiaires pour travailler avec moi. Et c’est comme ça que je suis tombé sur Anthony et Michael et que nous sommes devenus amis. Nous avions tous les trois des envies d’indépendance. Et, ce bureau à trois amis, nous voulions le dupliquer, parce qu’on aimait être ensemble, travailler comme ça.

Comment avez-vous eu l’idée de monter My Major Company ?

Nous avons commencé par créer ensemble Bamago, un label de musique que Michael a géré seul dans un premier temps. Anthony et moi sommes restés à des postes de direction chez BMG. Bamago a signé un petit groupe qui n’a rien donné. Deux ans plus tard, le bassiste de ce groupe est revenu nous voir en nous parlant d’un site allemand qui permettait aux internautes de produire les artistes. Il pensait qu’il y avait peut-être quelque chose à faire avec cette idée là en France. Le lendemain, en repensant à la discussion que nous avions eue, nous nous sommes dit « pourquoi pas ? ». Je ne sais finalement pas trop pourquoi on s’est accroché à cette idée. Ça aurait très bien pu ne jamais se faire. Nous avons commencé à faire un business plan. Mais, à l’époque, nous n’avions aucune notion économique ou financière, alors on a fait ce qu’on pouvait !

Vous étiez les premiers en France sur le modèle du financement participatif. Comment avez-vous réussi à faire connaître ce nouveau système ?

Au départ les gens nous ont pris pour des ovnis ! Mais nous avons pu bénéficier du parrainage de pas mal d’artistes comme Jean-Jacques Goldman, Passy ou Julie Zenaty, ce qui aide bien. Et nous avons eu la grande chance de tomber tout de suite sur Grégoire, qui a vendu plus de 1,5 millions de disque dès son premier album. C’est ce succès qui nous a apporté une énorme visibilité tout de suite. Et ça ne s’est pas arrêté là, il y a eu ensuite Joyce Jonathan, Irma et, plus récemment, l’album Génération Goldman qui ont cartonné.

Quelles difficultés avez-vous rencontrées au démarrage de My Major Company ?

Au départ, les médias ont eu un peu de mal à nous faire confiance. Comme nous étions un petit label indépendant, les radios par exemple se demandaient s’ils ne prenaient pas un risque en passant en boucle nos titres. Ils ne savaient pas si nous pouvions assurer derrière, produire et diffuser le disque. Et puis, nous avons connu pas mal de galères lors de la conception du site. Nous sommes tombés sur un prestataire qui nous a fait perdre beaucoup de temps, et beaucoup d’argent, avant de lancer le site.

Comment avez-vous été perçus par les acteurs classiques de la production musicale ?

Je ne crois pas qu’on ait été vu d’un bon œil par les leaders de l’industrie du disque ! Et c’est d’ailleurs toujours le cas maintenant. Comme nous cherchions un distributeur, nous sommes allés voir quatre grosses majors. Deux d’entre elles se fichaient royalement de nous, une nous a accueillis très froidement. Et la dernière, Warner, a accepté de devenir notre distributeur.

Vous avez accueilli la holding de Stéphane Courbit dans votre board. Comment cela s’est fait ?

C’est Stéphane qui est venu vers nous. à l’époque nous cherchions à lever des fonds. Une banque d’affaires nous aidait dans cette opération et nous avions pas mal de rendez-vous, mais qui n’aboutissaient jamais. Stéphane ne savait pas que nous étions en pleine levée. Mais, dès qu’il a monté sa holding, la Financière Lov, il nous a appelés en nous disant qu’il adorait l’idée et qu’il voulait collaborer avec nous. Il se trouve aussi que nous avons avec lui une histoire familiale commune. Stéphane possèdera bientôt 50 % du capital de l’entreprise. Un autre business angel très médiatique va bientôt rentrer au board pour remplacer un ancien investisseur qui se retire. Mais je ne peux pas en dire plus…

Vous avez lancé de nouveaux pôles en plus de la musique. Pourquoi ?

Nous avions envie de faire un peu autre chose, même si notre ADN reste la musique. Nous avons également observé l’exemple de la startup américaine Kickstarter qui cartonne aux états-Unis. L’essor de cette plateforme de financement participatif plus généraliste nous a poussés à nous ouvrir, pour éviter que, si nos rivaux américains décident d’arriver en France, ils raflent tous les projets intéressants ! Donc aujourd’hui nous nous sommes lancés dans les livres, la BD, le théâtre, le design… et plus récemment dans les monuments nationaux. Ces nouveaux types de projets fonctionnent très bien.

Quelle est votre ambition pour l’avenir de l’entreprise ?

C’est l’international. Nous avions ouvert en Angleterre et nous nous sommes complètement plantés ! Nous avons fait la bêtise de vouloir prendre un management très expérimenté, l’ancien patron de Warner Europe, sans nous rendre compte qu’à ce stade de management on est complètement déconnecté du terrain. Nous avons donc eu du mal à dénicher de bons artistes, car les talents, on ne peut les trouver qu’en allant sur le terrain justement. L’Angleterre, on y retournera, mais sur un autre mode. Là nous venons d’ouvrir en Espagne en joint venture. Et nous nous lançons bientôt, sous forme de franchises, au Moyen-Orient.

Et après My Major Company, quels sont vos rêves ?

Avec mes deux associés, on a tendance à ne jamais se séparer. Et, en général, c’est le premier qui arrive quelque part qui embarque les deux autres. On fonctionne comme ça depuis 15 ans ! Michael se verrait bien devenir président d’un club de foot. Anthony est très impliqué dans le cinéma, et sort dans deux mois son premier long métrage avec Alain Chabat et Max Boublil. Moi c’est plutôt la radio qui me passionne. Donc, une fois que l’aventure MMC sera terminée, ce sera foot, cinéma, ou radio ! 

Comme un poisson dans l’eau…  du succès !

Interview de Grégory Marciano, cofondateur de l’enseigne de vente de sushi créatifs Sushi Shop.

Qu’est-ce qui vous a mené à vous lancer dans le sushi à une époque où seuls les japonais en mangeaient en France ?

Après mes études de droit, j’ai vécu un an aux états-Unis. Là-bas, j’ai découvert des sushi complètement différents de ce que je connaissais ici. Il y avait déjà beaucoup de restaurants de sushi créatifs, comme les california rolls que j’adorais. Quand je suis rentré en France j’ai donc voulu continuer à en manger… mais rien de tel n’existait ! On ne mangeait des sushi que dans des restaurants de japonais pour des japonais, donc très traditionnels, et chers en plus ! J’ai senti qu’il y avait là un vrai marché à prendre.

Vous aviez déjà l’envie de créer votre propre boite ?

Pas exactement… Mais ce dont j’étais sûr c’est que je ne me voyais pas devenir avocat, ça ne me passionnait pas du tout ! Mon associé Hervé Louis avait, lui, très envie d’entreprendre. J’avais l’idée et il avait le projet de création, donc on s’est lancé. Je crois que Sushi Shop est avant tout une histoire d’amitié entre Hervé et moi.
Vous étiez alors très jeunes et le concept était novateur. N’avez-vous pas eu du mal à convaincre ?
Si, bien sûr ! Tout le monde nous déconseillait de nous lancer, en nous expliquant que notre concept était voué à l’échec ! Nous avions 23 et 26 ans, nous nous lancions dans un concept que personne n’avait testé avant nous… Les plus optimistes nous disaient « C’est super, prenez-le comme une bonne expérience pour le futur ! ». D’ailleurs nous avons eu du mal à simplement ouvrir un compte professionnel pour la société. Deux banques ont refusé que nous ouvrions un compte chez eux.

Pourquoi avoir choisi le modèle de la livraison à domicile qui n’était alors pratiqué que pour les pizzas ?

Parce que nous n’avions pas assez d’argent pour acheter un restaurant, nous n’avions que 60 000 francs chacun ! Notre stratégie est née pour beaucoup de nos impératifs financiers. Nous avons eu tout juste assez pour ouvrir une boutique de même pas 30 m² et pour recruter un cuisinier. Nous avons ouvert en 1998, le 1er avril, ce qui est assez drôle pour une entreprise qui vend du poisson ! Au départ, nous avons dû faire un peu avec les moyens du bord : un soir, c’était Hervé qui faisait les livraisons et moi qui était à la caisse et le lendemain, on échangeait.

Mais le succès est arrivé vite, non ?

Oui, nous étions les seuls à proposer ces produits là et à un prix abordable. Nous avons vite rencontré du succès vis-à-vis de notre cible, la jeunesse dorée de l’ouest parisien. L’été suivant nous avons ouvert un point de vente éphémère à Saint-Tropez. Puis en septembre nous avons ouvert un second point de vente à Neuilly. Et tout ça en autofinancement, en nous débrouillant. Face au succès que nous rencontrions, des concurrents comme Planet Sushi sont arrivés sur le marché.

Comment êtes-vous passé de ce petit succès dans l’ouest parisien à un fort développement sur la France ?

Nous pensions que Sushi Shop allait se contenter d’être un succès sur cette petite niche de l’ouest parisien. Mais il s’est opéré en France un changement entre 2003 et 2005. Les traiteurs chinois ont vu leurs business s’effondrer suite à la diffusion d’une émission qui dénonçait les fameux « raviolis appartements » dans lesquels les normes d’hygiène alimentaire laissaient à désirer. Ils ont alors massivement choisi de se reconvertir en restaurants de sushi. Résultat, toute cette nouvelle offre a créé la demande. Les gens ont connus les sushi grâce à cela. Et ils sont venus à Sushi Shop pour être rassurés sur les normes d’hygiène de leurs sushi et avoir plus de variété et de choix.

Vous avez alors fait le choix du développement en franchise ?

Oui, à ce moment là, nous nous sommes dit qu’il y avait un potentiel de développement beaucoup plus grand que nos 5 petites boutiques. Nous avons alors mis en place les outils pour nous développer, pour construire un concept uniforme. Nous avons rencontré Adrien Schompré, le troisième associé, qui connaissait bien la franchise. Nous avons ouvert finalement notre première franchise en 2008. Et aujourd’hui, sur les 100 points de ventes en France et à l’international que compte notre réseau, environ 55 sont des succursales et 45 sont des franchises.

Quelle est votre stratégie de développement à l’international ?

Nous ne nous disons jamais « tiens, il faudrait que nous attaquions tel pays ! ». En fait, toute notre stratégie à l’international est guidée par la rencontre avec la bonne personne au bon moment. à chaque fois, c’est une personne qui nous a donné envie de nous installer. Nous avons récemment ouvert un point de vente à New York car l’un de nos amis nous a fait part de son envie de développer Sushi Shop là-bas. Le concept que j’avais emprunté aux états-Unis a traversé l’Atlantique : j’ai l’impression que la boucle est bouclée !

Avez-vous d’autres projets de création d’entreprise aujourd’hui ?

Non, plus maintenant. Depuis l’explosion du concept de Sushi Shop je me concentre pleinement sur son développement. Mais il y a quelques années, j’ai testé d’autres idées d’entreprises, sans grand succès. J’ai lancé une marque de vêtements. Je n’ai pas connu de succès avec ce concept, mais au moins j’ai eu le mérite d’essayer ! Aujourd’hui avec Sushi Shop, j’ai trouvé une idée qui marche très bien, avec une marque et des produits que j’aime. C’est très agréable pour moi de travailler sur le développement de la marque. Par contre, nous avons quelques petits projets de diversification que nous mettrons assez vite en place, dès que nous aurons atteint le taux de développement maximal de l’enseigne en France. Mais secret, je ne peux pas en dire plus !

3 clés pour réussir par Grégory Marciano

Ne pas trop réfléchir avant de se lancer. Certes, il ne faut pas se lancer n’importe comment, il faut bien réfléchir à la viabilité de son projet. Mais je pense qu’il ne faut pas trop réfléchir non plus. Si on veut devenir entrepreneur, il faut déjà commencer par entreprendre ! à force de trop réfléchir, de trop envisager l’échec comme possible, on n’entreprend jamais. L’échec est évidemment possible, mais si on ne se lance jamais, on n’aura jamais de succès !

Apprendre à déléguer. Une fois passée une certaine taille d’entreprise, il faut savoir avouer qu’on n’est pas le meilleur partout et s’entourer des bonnes compétences.

Faire ce que l’on aime. Si l’on trouve une idée qui peut générer un très grand marché, mais qu’on n’aime pas le produit, cela risque d’être dur. On vit son entreprise 24/24h, donc il vaut mieux faire quelque chose que l’on aime !

48h pour tout changer

Constatant les limites de son business model, Stéphanie Pelaprat a été contrainte de faire un choix : fermer sa boite ou la réinventer totalement.

Quatre ans après son lancement, la startup Restopolitan est proche du dépôt de bilan. Un an plus tard, c’est avec un résultat de presque 1,5 millions que la même entreprise boucle ses comptes. La même entreprise certes, mais plus du tout le même produit…

Le problème

En 2007, Stéphanie Pelaprat lance Restopolitan. Tout le monde parle de cette plateforme de réservation de restaurant promise à un fort développement et qui surfe sur un secteur en pleine ébullition. Le concept convainc même Xavier Niel et Jacques-Antoine Granjon qui investissent personnellement dans l’entreprise. « Tout le monde disait que l’entreprise était géniale ! Moi je voyais que cela ne prenait pas trop… Alors je me suis dit qu’il fallait patienter, que le concept allait bien finir par exploser. Mais rien ne bougeait » raconte l’entrepreneure. Le problème ? Les restaurateurs ont du mal à comprendre l’utilité du logiciel et les équipes de Restopolitan se retrouvent davantage à faire de l’évangélisation que du commercial. Et pendant ce temps là, le chiffre d’affaires ne rentre pas. Mai 2011, il ne reste que quelques mois de cash dans les caisses avant le dépôt de bilan. Trois options s’offrent alors à la fondatrice : fermer sa startup, refaire une levée de fonds pour tenir encore un peu ou repartir à zéro pour trouver un modèle rentable.

La solution

L’entrepreneure ne s’avoue pas vaincue ! Elle se fixe 48h avec son équipe pour concevoir le business model capable de redresser le navire. Naît alors l’idée de la carte Restopolitan qui permet, sur abonnement, de bénéficier d’un repas offert pour tout repas pris dans l’un des restaurants partenaires. L’idée plaît immédiatement au grand public aussi bien qu’aux entreprises qui l’utilisent comme cadeaux clients,
ou pour réduire les notes de frais en interne. Le temps de la mise en place de cette nouvelle formule, l’entreprise connaît une période difficile. Stéphanie Pelaprat est forcée de jongler avec les dépenses, toujours dans la légalité, mais en rusant ! Elle est très transparente avec ses équipes sur la nécessité de se serrer les coudes mais, sur ses 10 salariés, elle a tout de même une démission ainsi qu’un abandon de poste. L’entrepreneure a pu compter sur le soutien moral de ses business angels qui l’ont sans cesse encouragée à persévérer, alors même que les huissiers tapaient à la porte des locaux et qu’elle envisageait de revendre ses bureaux Ikea !

Le bilan

Près de deux ans après ce changement de modèle, Restopolitan est rentable, sans aucune dette et la fondatrice a triplé le nombre de ses salariés. Le choix de ce pivot a donc été très judicieux pour l’entrepreneure qui émet tout de même quelques réserves : « Si j’avais été une entrepreneure plus aguerrie, j’aurai fait le choix du dépôt de bilan pour repartir sur une structure neuve et plus saine. Là nous avions l’impression d’être Usain Bolt… mais qui trainerait un boulet à son pied ! Mais déposer le bilan en France demande du courage, c’est encore considéré comme une honte sociale, c’est dommage. »

Tout sauf créer ma boîte !

Laëtitia Boissinot-Guillemot ne s’imaginait pas devenir un jour entrepreneure. Mais aujourd’hui, elle lance sa marque de méthodes de conservation pour vêtements J’aime ma robe.

Jamais je ne créerai d’entreprise ! C’est ce que revendiquait pendant des années Laëtitia. Et pourtant, elle développe aujourd’hui avec passion J’aime ma robe. Elle est fière de savoir qu’elle va bientôt pouvoir créer des emplois.

Le déclic

Le chemin entrepreneurial de cette salariée, à la carrière déjà toute tracée dans des maisons de luxe, s’ouvre à l’occasion d’un plan social. La crise vient d’éclater et la marque pour laquelle elle travaille ferme sa ligne couture. Le secteur souffre et, pour la première fois, la jeune femme peine à trouver du travail. Assez d’attendre qu’un poste lui tombe du ciel ! Son emploi, c’est elle qui va le créer ! Elle imagine d’abord ouvrir une boutique de robes de mariées vintage. Mais elle s’aperçoit en faisant le business plan que l’idée n’est pas viable.

C’est au cours d’une visite exclusive des réserves du Musée de la mode à Paris que cette amoureuse de vêtements anciens a le déclic ! Elle y apprend que les housses en plastique et les boîtes en carton habituellement utilisées pour protéger les vêtements ne protègent pas, pire, nuisent au vêtement. Pour conserver des pièces durant des siècles, les musées utilisent des housses et boîtes en matériaux spéciaux auxquelles les particuliers n’ont pas accès. Et cela, Laëtitia en a fait les frais… Sa robe de mariée est même désormais tâchée à cause d’un cintre de pressing ayant rouillé. La jeune femme se lance alors dans la création de J’aime ma robe.

Le succès

Boostée par le prix Idenergie dont elle est lauréate en 2012, l’entrepreneure accélère son développement et s’installe dans l’incubateur de la Technopôle de Laval. Elle réussit in extrémis sa course contre la montre pour présenter ses produits au Salon du mariage en octobre et connaît un vif succès. En décembre, elle parvient à mettre en ligne le site marchand de J’aime ma robe. Les bloggeuses mariage et les futures mariées adorent. L’entrepreneure multiplie les partenariats avec les couturiers et les opérateurs de listes de mariage, et un grand magasin parisien lui demande l’exclusivité ! Réussite assurée pour cette entrepreneure convertie ! Son virage professionnel lui aura, selon elle, appris une chose : « Il ne faut jamais dire jamais ! ».

Jeune Entreprise : Lancer un nouveau produit/service

Si vous êtes une jeune entreprise, comme moi, vous avez sans doute déjà traversé pour la 1ère fois cette période-là : que faire de nouveau maintenant ? Comment réussir le lancement d’un nouveau produit/service ?

Les raisons :

Soit parce que vous avez une idée qui vous taraude depuis le début et que vous êtes impatient(e) de la mettre en action.
Soit parce que vous avez un peu de temps à consacrer à un nouveau projet maintenant que vous êtes mieux organisé(e).
Soit parce que votre entreprise a besoin de mieux / plus communiquer.
Soit parce que votre réseau grandissant vous donne de nouvelles idées : c’est ce qui m’est arrivé.

J’ai créé une école de langues il y a un an, et j’ai lancé un club de conversation bilingue il y a 1 mois après une discussion avec une galeriste américaine qui se trouve être mon modèle de réussite.

Commencent alors les questions, vous allez vous y coller avec enthousiasme parce que vous êtes une jeune entreprise.
Et il y en a des questions à se poser pour lancer un nouveau produit/service quand on est une jeune entreprise !

Quel est le nouveau produit/service ?

Il faut bien sûr le définir, le décrire, le scruter dans tous les sens, de tous les points de vue : quelles sont ses caractéristiques, en quoi est-il nouveau, quelle est sa cible, combien coûte-t-il, quel type de produit est-ce (produit d’appel…) ?

L’avantage : vous avez déjà été confronté(e) à ces questions lors de votre premier business plan. Vous savez donc qu’il faut tester toute idée avant de la rendre vivante.

Vous avez des difficultés à définir votre nouveauté ? Parlez-en autour de vous, à votre famille, vos amis, vos anciens collègues, votre réseau, demandez leur avis, et modifiez en conséquence.

Je voulais permettre à mon école d’avoir une vitrine. Et je voulais mettre l’accent sur les échanges culturels tout en ciblant une clientèle expatriée : J’ai donc créé un club de conversation bilingue avec des tarifs attractifs, et des dates fixes, qui a lieu dans une galerie d’art idéalement située à Bastille. Il se différencie des autres clubs de ce type car il est assumé comme étant un club culturel plutôt qu’un club de rencontres. Le plus ? Il est ouvert aussi aux adolescents.

A quel moment lancer le produit/service ?

Vous avez peut-être eu l’idée en janvier-février, période un peu creuse commercialement, propice donc à la réflexion.

Dans mon cas c’était le moment où j’avais beaucoup de formalités administratives à remplir, j’avais envie de faire respirer mon cerveau avec quelque chose de créatif et je ne pouvais pas trop avancer commercialement puisque j’étais dépendante de ces formalités.

La première question que vous vous posez alors est peut-être liée à l’envie de printemps. Vous vous dîtes : les gens sortiront plus aux beaux jours, ils seront plus à même de faire de nouveaux achats.
Seulement voilà, il ne fait pas beau, et il faut être prêt(e) avant ce moment-là. Il faut donc tester votre produit, quitte à prendre quelques risques financiers, prévoir ces risques, les mesurer, et vérifier qu’ils ne nuisent pas à la fameuse pyramide du bonheur : rentable, faisable, bon pour mon image.

Nous, jeunes entreprises, devons aussi prévoir que nous allons nous tromper, et devoir opérer des réajustements.

En ce qui me concerne il fallait que je freine mon enthousiasme, que je descende de mon nuage créatif, et j’ai voulu accélérer le lancement par optimisme, sachant que c’est par l’expérience qu’on avance.

Nous devons nous confronter à la réalité en testant notre nouveauté et en acceptant de la modifier après avoir constaté ses limites.

J’ai testé mon club et organisé une première séance. Le public était tout petit, mais il m’a permis de vérifier le fonctionnement du club, de voir qu’il serait le même avec peu ou beaucoup de clients. Cela m’a aussi donné l’occasion de faire de nouvelles rencontres, et d’avoir de nouvelles idées (et hop on revient aux premières questions !)

Comment communiquer sur le lancement et le produit/service en lui-même?

C’est la suite logique : je sais ce que je vends de nouveau, je sais quand je le vends, je peux maintenant penser à comment le vendre.

Quelle place vais-je lui accorder dans mon catalogue ? Est-ce que je dois changer mon catalogue pour ce nouveau produit / service ? Est-ce qu’il sera mis en valeur si il est « marketé » à part ?
Qui va être mon prescripteur pour le vendre ? A qui dois-je communiquer ?
Quel est le meilleur média pour communiquer ?
Comment cette nouveauté va-t-elle améliorer mon image tout en la respectant ?

Avec ces questions, on en revient à celle du début : qu’est-ce que je vends ?
Je dois redéfinir, et « pitcher » ma nouveauté parce que mes prescripteurs doivent la comprendre en une minute. L’occasion de participer à des évènements, de devenir membre de nouveaux réseaux. Mais aussi l’occasion de : retravailler ses outils de communication, de mettre à jour ses outils internet (site, facebook, divers liens).

Le danger : perdre du temps et trop communiquer.

Je suis un peu tombée dans ce piège. J’ai communiqué trop et avec un seul moyen : internet. Je me suis entêtée à démarrer ma nouveauté coûte que coûte à la date fixée, sachant qu’il n’y aurait pas beaucoup de monde.

Cependant, comme j’en parlais beaucoup, j’ai tissé de nouveaux liens dans mon réseau, et maintenant, outre la plus grande visibilité de cette nouveauté, j’en lance une autre, prête à naître selon toujours la même marche à suivre.
Gardons à l’esprit que la nouveauté est là pour enrichir ce qui existe déjà, et qu’elle donne plus d’occasions de communiquer.
Gardons aussi en tête que les avis des autres sont ce que nous recherchons : tester revient à sonder indirectement votre public.

Pour trouver des solutions j’ai aussi lu, regardé, écouté l’actualité. J’ai feuilleté l’ouvrage de Jeff Jarvis : « La méthode Google », et j’ai aussi suivi les conseils de pros, notamment l’article de Lakdar Khelfallah, Directeurs grands comptes chez Vocable : « Vendre une méthode de formation ! Ce qu’il faut savoir avant de se lancer ». J’ai également échangé 2 mots avec la fondatrice de My little Paris et récolté un conseil : « Le talent c’est d’en trouver aux autres. »

Innover quand on est une jeune entreprise apporte des changements dans sa manière de travailler. C’est un moyen et un but à la fois : rencontrer de nouveaux talents, les écouter, se questionner sans cesse sur ce qui satisfera nos clients adorés. Mais aussi repenser sa vie d’entrepreneur(e) en répartissant mieux le professionnel et le personnel.

Qui sait, c’est peut-être cette idée-là (ou celle d’après) qui vous différenciera et fera votre succès. Dans tous les cas, c’est toujours un moyen de vous faire mieux / plus connaître, et ça, nous le souhaitons toujours.