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Modizy lance sa technologie de marketplace dans l’aventure B-to-B

A l’origine du site spécialisé dans le shopping ludique et personnalisé, trois jeunes hommes qui vont s’entourer d’expert(e)s dans le milieu de la mode pour donner corps à leur projet. Aujourd’hui, l’équipe agrandie commercialise en marque blanche sa technologie et son système de marketplace.

« La manière dont nous nous sommes rencontrés tous les trois est assez folle. Une histoire de destin » confie Benoit Feron, l’un des cofondateurs du personal shopper en ligne, Modizy.com. Un destin qui a de l’humour et qui a fait basculer trois jeunes néophytes de la mode dans le monde des créateurs et de l’e-shopping. 

Les débuts d’une « fashion » aventure

A l’origine, une envie commune relie Benoit Feron et Luc Falempin : créer quelque chose qui leur soit propre. Les deux jeunes hommes se rencontrent pour la première fois dans le MBA spécialisé en e-marketing et e-business à l’Institut Léonard De Vinci. Chacun de leur côté et sans s’en parler, ils se connectent sur la plateforme en ligne Teamizy pour trouver « l’associé idéal ». Ils tombent tous les deux sur le profil de Florian Poullin, ingénieur en télécommunication qui travaille à développer une technologie d’intelligence artificielle, avec qui ils commencent à échanger. « Luc et moi, nous étions dans le même MBA mais nous ne nous étions pas concertés. C’est Florian qui nous a mis devant le fait accompli et a fait le lien entre nos désirs entrepreneuriaux » explique Benoit avant de lancer : « C’est une rencontre improbable ! » 

Tous les trois créent en mars 2012 Modizy qu’ils lancent début juin de la même année. Le site est une plateforme de social shopping ludique qui s’appuie sur une technologie comparative via un algorithme de recommandation. Le but est de personnaliser l’offre et l’acte d’achat sur le site en proposant aux internautes des vêtements, des accessoires ou des chaussures en lien avec leurs goûts et leur budget. Pour ce faire, la plateforme utilise un système de « J’aime/J’aime pas » plutôt gagnant. « Ces deux boutons comptabilisent 3,5 millions de clics depuis le lancement de la marketplace Modizy.com en octobre dernier » note Benoit Feron. 

Une plateforme B to C arrivée à maturité 

Les co-fondateurs fédèrent autour de leur projet 300 blogueuzes dont les actions sont récompensées par un système de crédits shopping versés sur leur compte Modizy mais aussi des invitations privées à des événements et des cadeaux. « Les blogueuzes inscrites sur le site sont partie prenante de notre stratégie. Elles assurent à la fois un relai commercial et une expertise » explique Benoit Feron. « C’est un échange de bons procédés. Les blogueuzes peuvent dupliquer leur article sur Modizy et restent totalement indépendantes ».

En septembre 2012, la plateforme organise une levée de fonds de 70 000 euros. Les fondateurs utilisent l’argent pour intégrer à leur équipe un ingénieur, Quentin Pyanet, qui occupe aujourd’hui la position de Lead Developer. Pendant douze mois, ils travaillent ensemble à modifier le business model initial, fondé sur un système d’affiliation et un catalogue d’articles et de marque assez volumineux, et faire de Modizy.com une place de marché intelligente. « Pivoter de business model est complexe. Il a fallu remettre à plat l’ensemble de la stratégie et repenser l’acquisition-trafic » indique Benoit. « Un travail laborieux ». Le nouveau business model est effectif en octobre 2013. Depuis 150 marques et 9000 produits sont présents sur la marketplace. Par ailleurs, la plateforme en profite pour refondre son design et faire peau neuve. Le trafic mensuel de Modizy.com tourne autour de 150 000 vues uniques par mois. 

Lancement d’une offre B to B

En juin 2013, la start-up organise une deuxième levée de fonds à hauteur de 310 000 euros auprès d’investisseurs et d’entreprises du web séduits par la stratégie adoptée par Modizy. « Nous n’avons jamais eu de mal à faire de levée de fonds. Nous avons même choisi parmi différentes offres » assure le co-fondateur. « Plus que l’argent, nous recherchions un accompagnement et une équipe d’investisseurs présents et de bons conseils dans les domaines de la mode et de la technologie. » L’équipe s’agrandit, de nouveaux talents sont recrutés.

Derrière Modizy, se cache un nouveau projet : commercialiser en marque blanche la technologie de la place de marché en offre B to B, sous la marque Iceberg Marketplace dont les modules peuvent être utilisés par n’importe quel site média ou e-commerce. « Quand nous avons développé notre place de marché, nous nous sommes rendus compte que les solutions n’étaient pas adaptées. Nous avons donc construit notre technologie en API pour faciliter la vie à beaucoup de gens ». 

L’équipe de Modizy, composée actuellement de 9 personnes, lance ce mois-ci, le site dédié au B to B (www.iceberg-marketplace.com). C’est à présent sur la commercialisation en marque-blanche de la technologie qu’elle axe ses efforts. Les fondateurs communiquent lors de salons professionnels et d’événements de la fashion sphère « sans toutefois centrer l’offre uniquement sur la mode ». Ils visent l’international avec un outil accessible en plusieurs langues. 

3 questions à Benoit Feron, co-fondateur de Modizy.com

• Pourquoi avoir choisi de lancer votre start-up dans la mode? 

A nos débuts, nous nous sommes confrontés à un choix. Internet a démultiplié les offres dans tous les domaines, la mode notamment. Mais nous nous sommes dit qu’il s’agissait déjà d’un secteur « évangélisé » avec une demande et une offre en forte croissance. Nous avons proposé d’améliorer le tunnel de conversion.

• Comment considérez-vous le fait d’être un homme dans le milieu de la mode ? 

C’est certain, travailler dans le milieu de la mode est clairement plus sympa que le BTP. L’univers de la mode est plus glamour, plus sexy et être un homme est plutôt une force. Pourtant, à nos débuts, cela n’a pas toujours été des plus évidents. Voir trois hommes arriver n’est pas commun – surtout que nous n’y connaissions strictement rien ! Nous nous sommes jetés à l’eau pour gagner en crédibilité et démarcher des jeunes créateurs et des marques. 

• Si vous étiez créateur de mode, quel accessoire aimeriez-vous créer ?

Je serais créateur de chaussures. De belles chaussures finissent un look en général et donnent une apparence consciencieuse. Elles sont l’accessoire à soigner par excellence.

Carmen Square Habitat, Daniel Hiribarren : la fusion du 1er groupe immobilier du Pays Basque

L’ambition est de mise chez Carmen Immobilier, et cela semble payer ! Daniel Hiribarren, son dirigeant, a récemment accepté une association avec Square Habitat. Une opportunité qui se révèle prometteuse, et dont les effets bénéfiques pour l’entreprise se font déjà sentir …

De la création d’une petite entreprise à la naissance d’un leader

Carmen Immobilier, une entreprise au départ familiale dont le dirigeant Daniel Hiribarren tire le nom de sa mère Carmen prend vie en 1991. Difficile de concilier entreprise et vie de famille. C’est le constat que fait Daniel Hiribarren. Il décide de continuer l’aventure seul et démontre alors ses capacités d’autodidacte.

Cette entreprise se définit comme un groupe immobilier spécialisé dans la transaction immobilière : son cœur de métier et unique activité jusqu’en 1995. La société n’a, en effet, jusqu’à lors, qu’un seul fournisseur : un promoteur bordelais. Conscient que le fait de travailler avec un unique fournisseur est un pari risqué, Daniel Hiribarren décide d’ouvrir une agence immobilière à Hendaye et élargit son offre de biens à la vente. Au fil des années, le réseau va grandir passant d’une agence en 1991 à 22 agences en 2011 tout en diversifiant ses activités : la promotion immobilière en 1998, la création du catalogue Carmen Immobilier en 2003, l’ouverture d’une 1ère agence Koté Palais (immobilier de prestige) en 2007 et d’une seconde en 2012, la gestion locative à l’année, la location saisonnière, la gestion syndic, mais encore la création de la société Poplidays avec le lancement en 2011 de POPLIDAYS.COM, site spécialisé dans la location saisonnière avec une offre de biens gérés par des professionnels de l’immobilier, …

A part ses avocats, Carmen Immobilier n’a pas été conseillée par des structures spécifiques. On note le cabinet Thèmis, ainsi que la société KPMG comme experts comptables. En termes de financement, on ne relève pas non plus de financement particulier en raison d’apports d’actifs réalisés au sein d’une société commune.

Le 1er janvier 2014, le groupe s’associe avec Square Habitat Pays Basque pour donner naissance à une nouvelle enseigne : Carmen Square Habitat qui allie le savoir-faire des deux entités et devient ainsi le leader incontournable sur le marché immobilier de la Côte Basque, toutes activités confondues. Les deux entités continuent néanmoins d’exister de façon dissociée en dehors des frontières du Pays Basque. Le réseau Square Habitat existe en effet de façon indépendante sur l’ensemble du territoire national. L’enseigne CARMEN IMMOBILIER quant à elle poursuit son développement dans le sud des Landes avec 5 nouvelles agences sur les communes de Labenne, Vieux-Boucau, Capbreton et Hossegor.

Un développement plus que profitable

Grâce à cette association, le réseau passe alors de 22 agences à 32 agences exactement sur les secteurs de Bayonne, Biarritz, Anglet, Saint-Jean-de-Luz, et bien sûr Hendaye avec un portefeuille de 18 000 lots en gestion syndic, 4000 lots en gestion locative et une offre de plus de 1500 biens à la vente. Les deux entités continuent néanmoins de vivre en dehors du Pays Basque, sur le plan national.

Regroupant tous les métiers de l’immobilier, le groupe puise sa force dans sa diversification et ses nombreuses synergies. Le développement est inscrit dans sa politique commerciale. C’est d’ailleurs ce qui fait sa valeur ajoutée. L’objectif principal : améliorer l’image du groupe, accroître sa notoriété et augmenter ses contacts.

• Quel conseil pourriez-vous donner à de futurs ou jeunes entrepreneurs ?

« On apprend tous les jours. Quand on m’a demandé : Est-ce que tu veux vendre des appartements ? J’ai dit oui mais j’avais tout à apprendre et, à force de travail et de dynamisme, on est arrivé à développer une entreprise qui réunit aujourd’hui à peu près 200 personnes. »

• Selon vous, qu’est-ce qui vous différencie de vos concurrents ?

« Nous communiquons beaucoup et sommes particulièrement au fait de toutes les nouvelles technologies. En 1995, nous étions la première agence au Pays Basque à avoir notre site internet. On est omniprésent sur le web. Notre budget de communication est d’ailleurs un peu au-dessus de la norme : 750 000 euros. »

• Quelles difficultés avez-vous rencontrées lors de cette association ?

« Les difficultés sont surtout présentes au niveau des ressources humaines. Les changements dus à ce rapprochement sont perturbants pour les salariés, que ce soit dans l’une ou l’autre des entités. Etant en sous-effectifs, il a fallu, par ailleurs, recruter de manière importante (17 collaborateurs de plus, 12 en passe d’être recrutés). »

En quoi internet influence-t-il les entreprises, aujourd’hui ?

Depuis les années 2000, Internet influence de plus en plus nos entreprises. Communication externe, interne, recherche d’informations, emails des salariés, business modèles entièrement basé dessus… Les entreprises semblent ne plus pouvoir se passer d’internet. Pourtant (seulement) 52% des entreprises de moins de 50 salariés seraient équipées selon le « Baromètre e-Commerce des Petites Entreprises », publié en septembre 2013 et réalisé par OpinionWay auprès d’un échantillon de 1005 entreprises.

Un outil de visibilité

Il s’agit de l’une des raisons majeures d’internet dans nos entreprises. Selon ce baromètre, 71% des PME estiment qu’il est « indispensable pour un commerce » de posséder un site vitrine et 51% d’avoir un site marchand. Mais pourquoi ? La présence sur internet permet d’être visible auprès de ses clients et de leur donner accès à votre catalogue de produits / services ainsi qu’à vos coordonnées. Depuis 2010, le temps passé par les consommateurs sur ce média est devenu supérieur au temps consacré à la télévision, la France s’illustrant même parmi les premiers pays dans ce cas. On comprend que les entreprises désirent de plus en plus y être présentes. 

Communiquer

Le média internet s’inscrit totalement dans le paysage des médias utilisés par les Français. Communiquer par l’intermédiaire d’emailings dédiés, de publicité, de campagne Adwords est désormais une pratique classique pour les entreprises qui n’hésitent pas à y consacrer une partie de leur budget communication. Ces dernières demeurent conscientes que la présence sur internet ne suffit pas pour être visible et reconnu. Des médias comme la télévision ou la presse influent largement sur la décision des consommateurs et la notoriété/crédibilité de la marque et sont largement repris et copiés… par le web.

Fédérer une communauté

Internet par l’intermédiaire des réseaux sociaux est devenu un véritable outil de gestion de communauté. La présence sur Twitter, Facebook (…) est devenue courante pour les entreprises qui souhaitent communiquer vers celle-ci. Elle représente un véritable centre de coûts pour les entreprises qui ont du s’adapter à la gestion de cet outil mais aussi maitriser leur e-réputation.

Un outil de vente

On l’aura remarqué, les sites internet des entreprises deviennent de plus en plus des sites e-commerce permettant de vendre son produit/service. L’hésitation initiale des consommateurs à insérer leur carte bleue a fait place à une confiance contrôlée. Des outils de sécurisation comme Paypal sont apparus. Les places de marchés telles que Priceminister sont également devenues pour certains un canal de vente.

Source d’information

Internet sert à communiquer vers l’extérieur, certes, mais aussi à se sourcer pour l’intérieur. Il permet de rechercher un fournisseur mais aussi de le comparer en termes de prix. Mais ce n’est pas tout, Internet sert à prendre les avis d’autres consommateurs et à s’informer sur la concurrence, les innovations … Une véritable source d’information pour les entreprises. En France, ce ne sont pas loin de 70% des internautes qui utilisent le Web pour rechercher des informations ou se divertir.

Communiquer en interne

La mise en place du web dans les entreprises pour communiquer avec ses équipes via internet est devenue courante. Gtalk, Skype, Msn … Autant de programmes devenus classiques sur les ordinateurs des entreprises. Plus encore, l’email représente, aujourd’hui, un outil classique de communication interne. Il sert non seulement à transmettre des pièces mais aussi des informations essentielles.

Un outil de travail

Les logiciels de gestion interne deviennent de plus en plus connectés à internet. Logiciel de comptabilité, partage des informations, emails … y sont désormais tous reliés. Les coupures d’internet deviennent de vrais fléaux pour les entreprises qui peuvent se retrouver paralysées en cas d’absence de connexion internet. 

Vous l’aurez bien compris, Internet s’inscrit désormais dans le paysage des médias. Des contraintes doivent être prises en compte par les entreprises qui souhaitent l’utiliser : gestion de la e-réputation, animation de la communauté, faille dans la sécurité, paralysie interne possible… Des nouveaux enjeux pour un nouveau mode de fonctionnement.

[Financement] Comment et faut-il réguler le « Crowdfunding » ?

Nécessaire et efficace pour certains, social pour d’autres, le phénomène du Crowdfunding, fait l’unanimité. La France comptait 672 plateformes de Crowdfunding en 2013. Face à ce développement irrésistible, le développement du Crowdfunding (financement participatif) nécessite peut-être une certaine forme de régulation.

Comment interpréter les raisons de cet engouement ?

L’émergence de ce phénomène coïncide avec la démocratisation des NTIC (nouvelles technologies de l’information et de la communication) qui permettent désormais aux individus d’interagir à moindre frais. Il faut dire également que l’augmentation considérable des coûts de transaction liée à l’accroissement de l’offre avait rendu désuètes certaines formes de transaction comme les enchères ou le troc. Cela a encouragé la professionnalisation et la prépondérance d’autres formes de transactions. 

Des coûts de transaction réduits

Grâce aux NTIC, la réduction considérable des coûts de transaction a régénéré d’anciennes formes de transactions et le retour aux sources du marché. Dans le cas du Crowdfunding, la possibilité de faire un appel massif de fonds auprès des internautes ne coûte presque rien par rapport au retour démultiplié de petits montants.

Le développement d’une structure

Ce phénomène de financement participatif dont le développement a commencé après 2005, est en train de se structurer. Son succès est incontestable : en témoignent le taux de croissance colossal et une collecte au niveau mondial estimée à 5,4 milliards de dollars pour 2013, contre 2,7 en 2012. Il faut envisager la possibilité qu’un marché de millions de petits investisseurs pourrait donner naissance à un nouvel ordre économique puis à un nouvel ordre social. Ne sommes-nous pas en marche vers une manière de se distinguer du type de capitalisme aujourd’hui dominant ?

L’autorégulation peut-elle suffire ?

Le développement massif des plateformes de Crowdfunding nécessite peut-être une certaine forme de régulation pour protéger d’une part les internautes épargnants des plateformes contre les escroqueries dont ils risquent d’être victimes et d’autre part les bénéficiaires actuels du système qui craignent toute nouvelle forme de concurrence. Mais une autorégulation peut-elle suffire ? Tandis que la voie de la réglementation par le législateur a été empruntée dans le monde entier, les acteurs du financement participatif demandent un assouplissement du cadre de financement aux entreprises, jugé totalement inadapté, courant ainsi le risque de verser dans l’excès inverse.

La devise de Weeleo : « ne pas perdre au change »

Raphaël Dardek et Lyrod Levy, c’est d’abord une histoire d’amitié qui dure depuis qu’ils sont âgés de 14 ans. Leur mission au sein de Weeleo ? Le premier se charge du marketing et de la gestion de projet et le second s’occupe de la communication et du business développement.

Une expérience pauvre en change et riche en idées

Cela remonte aux années estudiantines de Raphaël. D qui se trouve en Corée du Sud pour un échange universitaire. Le visage du jeune français vire du « blanc au jaune » lorsque sa caution de chambre universitaire lui est rendue en espèces. Pour des wons coréens, la caution représente un montant d’environ 800 euros. Lors de son retour en France, Raphaël. D se rend dans une banque internationale qui refuse tout simplement d’accepter la devise coréenne. Après avoir « visité » plusieurs bureaux de change dans Paris, le jeune homme finit par avoir gain de cause…mais seulement de « cause » car Raphaël perd 20% du montant initial, soit environ 100 euros, une somme non négligeable pour un étudiant !

Les voyages forment la jeunesse et Weeleo vous apporte l’allégresse

Nos deux associés partent du constat que voyager à l’étranger implique de passer par des bureaux de change et que ce passage obligé (avant l’arrivée de Weeleo) compte une perte de 3% à 25% de la somme de départ, avec les frais et les commissions inclus. Heureusement, Weeleo a pour objectif de palier ces difficultés : il s’agit de la première plateforme de mise en relation de particuliers dans le but d’échanger des devises de main à main, au taux du jour et gratuitement. Ce service d’échange de devises n’existait pas avant la naissance de la start-up et aujourd’hui, son existence semble évidente. La création de cette plateforme permet désormais de combler ces frustrations dont les voyageurs sont si souvent victimes. À cet avantage s’ajoutent la rencontre d’une ou plusieurs personnes, des conseils et des recommandations pour vos sorties, vos visites, etc…

Weeleo…allo, oui ?!!

Malgré leurs différences, les deux jeunes entrepreneurs ont tous deux des profils commerciaux. Or, nécessitant des profils techniques, Raphaël. D et Lyrod. L prennent conscience de la difficulté à trouver des personnes répondant à ces critères et qui plus est, acceptant de travailler durant deux ans sans être payées. Finalement, l’un des deux retrouve par hasard des camarades du collège, tout juste sortis de leur école d’ingénieur. Adrien Thibodaux et Adrien Chometon rejoignent l’aventure. Au début, il n’est pas simple d’adopter une stratégie efficace dans la mesure où des personnes dispersées dans le monde s’adressent à eux sans qu’aucun échange ne soit envisageable. Avec l’application crée il y a peu de temps, Weeleo se développe sur deux devises, à savoir l’Euro et la Livre Sterling. En 5 semaines, Weeleo a échangé plus de 32000 euros. Peu à peu, les deux jeunes gens augmentent le nombre de devises et celui des villes concernées. Les efforts des deux leaders ne sont pas vains : ils négocient actuellement une levée de fonds auprès de fonds d’investissement et de Business Angels. Il ne nous reste plus qu’à souhaiter un bon voyage à Weeleo !

Questions :

Quels sont les trois mots qui caractérisent votre associé ?

Raphaël : « Lyrod est très enthousiaste, sociable et curieux ».
Lyrod : « Raphaël est curieux, structuré et… barbu ! »

Avez-vous déjà passé des concours ?

Oui, plusieurs mais pour le moment, nous ne nous y intéressons pas par manque de temps. Nous avons été sélectionnés puis avons remporté le concours BDO. Grâce au fait de devenir lauréat, nous avons reçu un an d’accompagnement pour des sujets dont nous n’avons pas envie de nous occuper en tant que start-up comme la comptabilité, la gestion, etc. Gagner ce concours nous a permis d’obtenir une aide pour lever des fonds par la mise en contact avec des investisseurs. Enfin, nous avons bénéficié d’ateliers mensuels sur la propriété intellectuelle.

Dans 6 mois, l’aventure de Weeleo s’achève : que décidez-vous ?

Tout dépend de la manière dont cela se termine… Dans une start-up, il y a beaucoup de chose à accomplir. Par conséquent, nous trouverons un moyen de pivoter et de remanier le projet pour faire un demi-tour et se réorienter sur autre chose. Ou bien nous pourrons laisser la structure ouverte au profit des voyageurs et effectuer autre chose à côté. Nous pouvons également nous lancer sur un autre projet… Tout est envisageable.

Absoluliss : une histoire de famille

Quelle femme n’a pas un jour rêvé d’avoir des cheveux dignes d’une campagne de publicité des plus grandes marques de cosmétiques ? Isabelle et Marie-Angèle Muraccioli ne dérogent pas à cette règle et sont conscientes qu’il est difficile de trouver dans le commerce des produits capillaires efficaces et adaptés à tous types de femmes. Soucieuses de changer la donne, les deux sœurs parisiennes aux cheveux indomptables, décident en 2011 de s’associer et de lancer leur propre marque de cosmétiques : Absoluliss.

Un voyage qui va tout changer

Absoluliss c’est avant tout une entreprise familiale. C’est à la suite d’un voyage au Brésil que Marie-Angèle découvre les effets stupéfiants du lissage brésilien, à la suite de quoi elle décide, avec sa soeur, de tester plusieurs produits. Les résultats sont bluffant et aucun des produits déjà disponibles sur le marché français n’égalent la découverte. Conquises, elles se penchent alors sur les formules de production de cette technique de coiffure et se rendent dans des laboratoires locaux. Le potentiel de la commercialisation du produit est criant : les deux sœurs entrepreneuses prennent alors le taureau par les cornes et s’associent !

Une complémentarité efficace

Issus de parcours scolaires significativement différents, elles apprennent naturellement à mettre en musique leurs compétences afin de développer un business model solide. Marie-Angèle Muraccioli titulaire d’un master en marketing de l’ICSV Paris, tandis qu’Isabelle est titulaire d’une maitrise d’économie et d’un MBA d’HEC. Ces différences n’empêchent pas les deux associées d’avoir la même vision et de trouver très vite un business model qui leur correspond. La principale difficulté repose sur les nombreuses réglementations qu’implique le monde de la cosmétologie. Il leur faut un an pour effectuer, en collaboration avec un laboratoire français, tous les tests nécessaires, leur permettant d’obtenir un produit efficace composé d’ingrédients haut de gamme tels la kératine naturelle, l’huile d’argan et la fleur d’immortelle biologique Corse.

La naissance du site internet

En 2011, elles créent en parallèle, avec l’aide d’une équipe de prestataires, leur site internet et leur e-shop qui deviennent le cœur de leur chiffre d’affaires et via lequel elles proposent leur kit de lissage brésilien à faire soi-même. Tout se met en place assez rapidement, toutefois la principale problématique de leur activité reste l’acquisition de nouvelles clientes. Face à des grands noms déjà bien établis tels que L’Oréal ou même Kérastase, Isabelle et Marie-Angèle Muraccioli sont conscientes que pour s’imposer, elles doivent redoubler d’efforts et trouver des stratagèmes innovants. Pari réussi puisque début 2011, elles font la différence et lancent le premier kit de lissage brésilien du marché entièrement fabriqué en France.

Des égéries pas comme les autres

Leur écosystème numérique se concentre essentiellement sur le célèbre site d’hébergement vidéos : Youtube. Bien qu’elles soient aussi présentes sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter, c’est surtout sur Youtube qu’elles génèrent le plus d’intérêt. Leur stratégie marketing est de faire appel à des égéries, mais cette fois-ci sur la toile. Pour ce faire, elles sélectionnent de jeunes « youtubeuses », suivies parfois par des centaines ou des milliers d’internautes, qui essayent les produits de la marque, donnent leur avis et mettent en ligne des tutoriels. Cette spontanéité qu’offre cette stratégie, permet aux deux chefs d’entreprise d’atteindre un public plus large, qui suit jour après jour l’évolution de la gamme de produits qu’elles commercialisent. L’objectif de la marque est de fidéliser un public féminin vaste, mais surtout cosmopolite, en proposant un produit simple d’utilisation et efficace, sans pour autant oublier les petites bourses. Qui a dit qu’il fallait souffrir pour être belle ?

3 questions à Isabelle et Marie-Angèle Muraccioli :

Avez-vous rencontré des difficultés particulières lorsque vous avez créé Absoluliss ?

Le plus difficile n’a pas été de créer un site internet avec un e-shop. Tout cela s’est fait assez rapidement. Par contre, 8 mois après la mise en ligne de ce dernier, nous avons rencontré des difficultés puisque quelqu’un s’est amusé à nous pirater et à voler tous nos codes. Cette même personne a reproduit, à quelques détails près, notre site et à commercialiser les mêmes produits. En plus de cela, le hacker a pris le temps de dénigrer notre marque sur les plus grands forums, ce qui a clairement ralenti notre développement. On a ainsi connu une perte de 50 % de notre chiffre d’affaires. Nous avons aussi dépensé une vraie fortune en frais de justice et les poursuites ont pris un certain temps. C’est très éprouvant de faire face à ce genre de situation, aussi bien physiquement que psychologiquement, mais il ne faut surtout pas baisser les bras.

Quelle est votre définition de l’entrepreneur ?

Il ne faut pas avoir peur, c’est quand même difficile et risqué l’entrepreneuriat : il faut avoir les reins solides et y croire ! C’est un environnement beaucoup moins stable. Il ne faut pas écouter tout le monde et savoir faire le tri. L’entrepreneur à plusieurs rôles et doit jongler avec énormément de responsabilités et de facteurs. Il faut apprendre à s’associer avec les bonnes personnes et savoir s’entourer. Il ne faut pas rester seul, c’est d’ailleurs pour cela – outre les aspects économiques – qu’on a choisi d’être dans un espace de co-working comme DOJOCREA. En effet, il faut absolument se créer un réseau solide, et cette situation s’y prête parfaitement.

Si vous deviez reprendre à zéro, la création de votre entreprise, que changeriez-vous ?

On ne changerait rien ! Les erreurs font partie de l’apprentissage. Par exemple, on n’aurait jamais pensé que nos produits auraient plus séduit les particuliers que les professionnels. On a pris une direction que l’on n’avait pas du tout envisagée au début. Même s’il y a des évènements que l’on aurait préféré éviter, je pense notamment au plagiat de notre site internet. On se doit de s’adapter en toutes circonstances et cela fait partie des rouages de l’entrepreneuriat.

SendinBlue surfe sur la vague de la relation client

Portrait et entretien exclusif d’Armand Thiberge. La start-up spécialisée dans la gestion de campagnes d’emailing et de SMS développe une solution internet qui s’appuie sur les besoins des clients. SendinBlue s’est enrichie d’un apprentissage au cas par cas que son fondateur a mûri entre l’Inde et la France.

Fraîchement arrivé en Inde dans le cadre d’un VIE (Volontariat International en Entreprise) après sa formation à l’école Polytechnique, en 2007, Armand Thiberge a le coup de foudre pour l’entrepreneuriat. « C’était presque plus fort que moi. Je ne tenais pas en place. Je n’avais qu’une seule idée en tête : monter ma boîte ». S’il ne connait pas fondamentalement la raison ni le type d’entreprise qu’il veut créer, Armand Thiberge le sait : il a la fibre entrepreneuriale. « C’est peut-être une histoire de caractère, l’envie de faire ce qui me paraît juste ». 

« Etre entrepreneur, un travail de fourmi »

Avec ses quatre associés spécialisés en informatique, il crée une agence web dont il finance le lancement grâce à ses deux derniers salaires. Armand Thiberge fait ses gammes dans l’entrepreneuriat au contact des clients. D’ailleurs, un an après le lancement de l’aventure et quelques associés en plus et en moins, il repart en France pour se rapprocher de ses clients et prendre contact avec eux « de visu ». « Cette première étape a été jalonnée de choses très belles et de passages à vide. Il m’a fallu beaucoup d’abnégation surtout dans un pays différent où je ne connaissais pas grand-chose » se remémore Armand Thiberge. « Etre entrepreneur, c’est un travail de fourmi dont la vision est d’améliorer les choses.»

Un besoin grandissant en outil marketing

Au fur et à mesure de l’avancée du projet et à force d’apprentissage et d’analyse auprès de ses clients, Armand Thiberge se rend compte d’un besoin grandissant en outil marketing. C’est à partir de cette considération que la solution internet MailinBlue voit le jour en septembre 2012. L’équipe change de cap et se spécialise dans le routage emailing. Aujourd’hui, l’entreprise compte 30 salariés en Inde pour la partie technique et développement et 8 salariés en France pour l’aspect support et marketing. Trois levées de fonds ont lieu en 2009, 2012 et 2013. La dernière permet à la start-up de collecter un million d’euros auprès de Caloga, partenaire emailing des annonceurs. « Une levée de fonds est un témoignage concret que l’idée et le service plaisent » confie Armand Thiberge.

A cette occasion, l’entreprise change de nom et devient SendinBlue. Une modification délicate tant l’identité de l’entreprise doit rester claire pour les clients. Mais une modification nécessaire au vue du développement de la start-up qui affiche une croissance mensuelle de 30%. SendinBlue est une solution innovante de campagne emailing, d’envoi de SMS et de newsletters en self-service pour les entreprises. L’ergonomie de l’outil permet une prise en main intuitive et est adaptée aux différents supports. SendinBlue gère à la fois des emails marketing, promotionnels et transactionnels comme les bases de données de contacts ou le suivi des résultats.

Une solution qui s’exporte

La plateforme se vante d’être accessible à tous avec des tarifs d’abonnements s’échelonnant d’un service gratuit à 1449 euros par mois suivant le nombre de mails envoyés. Parmi les 15 000 utilisateurs : des grands comptes comme PriceMinister ou M6 Boutique mais aussi des TPE, des PME, des associations, ou des e-commerçants. L’ambition de la start-up française ne s’arrête pas aux frontières de l’hexagone. En tête des pays déjà utilisateurs de la solution à l’étranger : les Etats-Unis, l’Amérique latine et le Royaume-Uni. Si 80% de la clientèle est française, la plateforme d’emailing et de SMS prépare ce mois-ci sa sortie dans les langues portugaise et italienne.

Pour la suite, « l’avenir est ouvert » assure Armand Thiberge. Le fondateur de SendinBlue affirme son ambition de continuer à gagner des parts de marché et de concurrencer les grosses entreprises du secteur de l’emailing. Pour autant, il le sait et le concède : «difficile de se projeter sur cinq ans. Dans un secteur aussi dynamique, on navigue à six mois ou un an ». D’autant plus que dans les campagnes marketing, l’ennemi a un nom et s’appelle : spam. « Les indésirables compliquent la manœuvre et donne ce côté anxiogène au secteur ». Armand Thiberge l’a bien compris. Derrière la couleur bleu de SendinBlue se cache aussi une partie de la stratégie de la start-up. Une couleur rassurante pour un outil qui se veut vecteur de sérénité et de confiance.

3 questions à Armand Thiberge, fondateur et président directeur général de SendinBlue

Quelle est la difficulté principale à laquelle se frotte un entrepreneur ? 

La solitude. C’est pourquoi il est primordial de bien s’entourer d’associés et d’investisseurs qui comprennent les problèmes auxquels nous sommes confrontés. Quand on commence, les gens sont tout sourire. Ensuite viennent les désillusions. Il faut savoir persévérer, croire en soi, dans le produit et dans l’idée.

Faîtes-vous facilement confiance dans le milieu professionnel ?

Oui – parfois même trop souvent ! C’est la confiance qui motive les entrepreneurs à aller de l’avant. Sans un peu de feeling, il est difficile d’avancer, même si le business n’est pas une science exacte et qu’il est impossible de tout anticiper.

Avez-vous des difficultés à recruter ?

SendinBlue est une petite boîte. Nous n’avons pas la notoriété d’un gros groupe pour attirer les meilleurs. Mais nous valorisons la croissance, le dynamisme et la polyvalence de notre entreprise. Lors d’un entretien, tout est toujours très positif mais ce n’est qu’en collaborant que je sais si ça fonctionnera vraiment. Trouver les bonnes personnes est difficile. Depuis le début, j’ai un ratio d’un sur deux en général.

Comment utiliser le selfie en entreprise ?

Le selfie consiste à réaliser un autoportrait avec un appareil photographique numérique, un téléphone mobile ou une webcam. Cette pratique est devenue un outil de communication ou de reconnaissance sociale omniprésent sur internet. Aucun lien apparent avec l’entreprise mais pourtant… 

Le placement de produit

Le selfie peut d’abord être utilisé comme moyen de placement de votre produit. L’idéal consiste à obtenir le soutien d’une ou plusieurs « stars » qui se prennent en photo avec lui. Vous pouvez également faire appel à des personnes influentes de votre domaine. On pense naturellement à Samsung qui a utilisé cette technique avec la photo la plus retweetée de l’Histoire (plus de 3,5 millions de tweets). Il s’agit du selfie de groupe prise par Bradley Cooper pendant les Oscars 2014 pour promouvoir son Galaxy Note 3. N’auriez-vous pas aimé que votre produit figure sur cette photo ? Cette photo devra avoir cependant quelques caractéristiques pour réussir à obtenir des records. François Jost, analyste des médias, distingue ainsi 4 critères pour parvenir à faire le buzz : une photo techniquement réussie, une image avec une grande communauté sympathique, une preuve que la star est un être humain et l’effet de participer à un record. 

Le concours de selfie avec votre produit

Vous pouvez utiliser le selfie pour communiquer sur votre produit. Comment ne pas penser à lancer un concours de selfies avec votre produit ? Vous êtes ainsi visible sur le réseau social (twitter, facebook…) de la personne concernée et pouvez atteindre sa communauté d’amis. Ils partagent à leur tour et vous pouvez la retwetter vous-même. L’utilisation du selfie peut avoir un impact non négligeable sur votre produit qui bénéficie du capital sympathie de la personne concernée et de son influence sur son réseau amical. Pour inciter à faire un selfie avec votre produit, n’hésitez pas à faire remporter des lots qui inciteront à nouveau le grand gagnant à se prendre en photo avec votre produit. Plusieurs possibilités pour déterminer le grand gagnant : tirage au sort, nombre de tweets… Vous avez l’embarras du choix.

Le selfie en interne

La première communauté qui peut être impactée ? Vous et vos salariés ! Pourquoi ne pas lancer un concours interne ou un challenge incitant vos salariés à se prendre en photo avec votre produit. Votre société n’en dégage qu’une image plus sympathique auprès de vos salariés et vous pouvez mêler travail et communication. Pour commencer, il faut vous prêter au jeu ! N’hésitez donc pas à lancer la mode dans votre entreprise en vous prenant en photo et à vous en faire le relai par l’intermédiaire de vos documents internes. Vous pouvez même lancer un concours interne à ce sujet en proposant par exemple un jour de congé supplémentaire à ceux qui participent à ce jeu ou à celui qui gagnera le concours de la meilleure photo selfie. 

Le selfie communication

Pourquoi ne pas créer un élément de communication comme une version géante de votre produit qui inciterait les personnes à se prendre en selfie avec lui ou trouver une idée originale qui incite les personnes à se prendre en photo avec votre marque. Dans le cas de Dynamique-mag, un magazine géant où chacun pourrait accoler son visage à la place d’une star, par exemple, pourrait être un moyen utile de faire participer ceux qui aiment se prendre en selfie (pas la meilleure idée certes mais il fallait en proposer une dans cet article). Votre créativité peut s’exprimer !

 Le selfie comme produit

Enfin vous pouvez penser à vous servir du selfie comme objet de votre entreprise. Monter une entreprise de conseil en selfie, prôner le selfie comme outil de fédération de communautés ou encore vous spécialiser dans le selfie comme outil de communication. Tout est possible ! Mais gare à l’effet de mode…

MediaTech Solutions : le feedback via smartphone

Hervé Cebula est ce que l’on pourrait appeler un « entrepreneur-né ». Le type d’homme qui peut se greffer à n’importe quel business, et tenir la barque. Après avoir trempé dans plusieurs secteurs, il est aujourd’hui à la tête de MediaTech Solutions ; produisant des logiciels de feedback management.

Wok&Pharmacies

Sorti diplômé d’une école de commerce, l’ESCP Europe, Hervé Cebula travaille de 1992 à 1999 dans le marketing de grande consommation. Il est notamment Assistant Brand Manager chez Procter&Gamble. Eté 1999, il ouvre une enseigne de restauration : WOK, une SARL qui importe pour la première fois en France la cuisine au wok, bien avant que cela ne devienne « tendance ». La société fonctionne très bien, mais, comme le dit Hervé Cebula lui-même : « Je n’étais pas restaurateur, je voulais être chef d’entreprise dans la restauration ». Et lorsque l’entrepreneur veut ouvrir un second point de vente, les banques ne le suivent pas malgré un bon nombre d’investisseurs réunis. « Les banques sont frileuses, j’ai (toujours) l’impression qu’elles ne prêtent qu’aux personnes qui ont de l’argent », s’indigne t’il. Il en résulte que 2 ans après l’ouverture, Hervé Cebula est contraint de vendre son entreprise.

Cette légère déroute ne semble pas trop l’affecter étant donné qu’il rencontre presque immédiatement après un pharmacien, ayant le projet de fédérer toutes les pharmacies du pays. Les deux hommes montent ensemble DirectLabo, qui devient très rapidement le 5ème groupement pharmaceutique français. Hervé y occupe le poste de directeur général pendant 7 ans. Mais en 2007, les co-fondateurs ne s’accordent plus sur les stratégies à adopter pour le développement de l’entreprise, et Hervé quitte DirectLabo.

Les mobiles et le feedback

Encore une fois, le créateur ne perd pas son temps. La même année, Hervé Cebula observe avec attention le marché de la téléphonie mobile : « Je me suis rendu compte que le téléphone portable, et surtout le smart-phone, était en train de devenir un outil indispensable, et qu’il allait y avoir un bouleversement énorme. J’avais loupé la vague des hardware dans les années 80’, celle des software dans les 90’, et la vague d’internet et des réseaux sociaux dans les années 2000… Je n’allais pas louper l’ère du mobile en 2010 ! »

ll en retire des conclusions concrètes. Avec internet, la population est devenue impatiente, et veut tout, tout de suite. Les gens sont beaucoup plus informés, et donc beaucoup plus exigeants. « Internet nous a rendu accros à l’instantanéité » résume le dirigeant. Les commerces sont concernés : les clients partagent de plus en plus leurs insatisfactions sur le web, via les forums, les réseaux sociaux, blogs ou SAV en ligne. Les grandes entreprises, qui brassent de nombreux clients, ne peuvent donc plus se permettre de mesurer la satisfaction client de manière périodique.

Conscient de cette réalité, Hervé Cebula monte MediaTech Solutions, un éditeur de logiciel dans le monde de la relation client. Cette solution BtoB, appelée « real time feedback management » mesure en temps réel la satisfaction client, en capturant immédiatement les feedbacks du client. La solution lui lance ensuite un sondage via son téléphone portable, par SMS, serveur vocal interactif, mail, etc… « Le portable, c’est l’outil personnel par excellence. Il nous permet de toucher le client au bon moment, sans que ça ne devienne intrusif. »

MediaTech Solutions

Avec du recul, Hervé Cebula reconnait les difficultés encontrées lors du lancement de MediaTech. La première est financière : devenir un éditeur de logiciels requière beaucoup de recherches en développement, et de solides techniciens. Il faut savoir bien les embaucher, bien les manager, et pouvoir bien les payer. Le dirigeant a alors été obligé de faire des levées de fonds. Mais le plus dur a été de découvrir une nouvelle branche, ce qui a fait perdre environ trois ans. Une erreur qu’assume qu’Hervé C. : « Le commercial BtoB grand compte, c’était un métier que je ne connaissais pas. Démarrer à chaque fois dans un monde nouveau demande du temps, et une courbe d’apprentissage. Hors, les choses vont maintenant de plus en plus vite sur un marché, il faut être rapide et réactif. »

MediaTech ne connait pas en France de solution tout à fait comparable, ce qui lui donne une concurrence seulement indirecte. Aujourd’hui, si la société a 7 ans, la solution en tant que telle n’en a que 3. Mais sa croissance est impressionnante. L’entreprise emploie une vingtaine de personnes, réalise près de 2 millions d’enquêtes chaque mois, vise 4 millions d’euros de CA pour l’an prochain ; mais surtout 15 millions pour 2018 ! « Même si on a pris du retard au début, nous vivons une super croissance. Notre produit est leader, et les équipes sont formidables. Ce qui me pousse à penser que j’ai bien fait de m’obstiner dans ce projet » conclut l’entrepreneur. La société se met de plus met à l’international cette année. Logique pour une boîte qui ressemble à son dirigeant…

Questions choisies :

Vous avez travaillé dans la restauration, le secteur pharmaceutique, et aujourd’hui dans l’édition de logiciels. Vous êtes l’archétype du véritable entrepreneur ?
Je suis surtout quelqu’un de très entreprenant. Donc aujourd’hui si je suis entrepreneur, ce n’est pas étonnant. Je suis né dans une famille d’entrepreneurs : je ne crois même pas qu’il y ait un salarié chez nous ! Cela m’a apporté une éducation et des valeurs particulières. Quand j’avais 15 ans, je donnais des cours pour me faire de l’argent de poche, puis j’ai créé un journal, une radio, et des voyages pour les étudiants, etc. J’ai toujours été un créateur dans l’âme. Même dans ma vie personnelle, je suis président dans l’associatif, mentor chez Le Camping (ndlr : un accélérateur de start-up), coach, etc. Je donne aussi des conférences et écrit des articles sur l’entrepreneuriat.

Le marketing, c’est le meilleur domaine pour se lancer dans l’entrepreneuriat ?
Pour moi oui. Il me fallait une bonne école de marketing pour devenir un bon chef d’entreprise. Le marketing est toujours au centre des autres activités, c’est pour cela que j’ai choisi ces études, et même les jobs où j’ai postulé. Avec toujours en tête le but de devenir après un chef d’entreprise.

De quoi êtes-vous le plus fier ?
Du contentement de mes clients, et de leur fidélité. Ca représente un gage de pérennité de l’entreprise. La semaine dernière, un de mes gros clients m’a même félicité de la qualité de mes collaborateurs : ça m’a énormément fait plaisir.

[Management] De bonnes conditions de travail pour une meilleure productivité

Faciliter le bien-être des employés ne serait pas bénéfique que pour les employés eux-mêmes, mais aussi pour les entreprises. Une récente étude rapporte que, pour une entreprise, l’investissement que représente un programme de bien-être pour les salariés serait rentabilisé à neuf contre un. Parmi les bienfaits pour une entreprise, d’un tel programme, on peut retrouver une baisse globale de l’absentéisme, une meilleure productivité ainsi qu’un faible turnover qui coûte en général très cher aux entreprises.

SAS France fait figure d’exemple

L’éditeur mondial de logiciels d’aide à la décision, SAS France, fait figure d’exemple en la matière en ayant fait le choix de proposer à ses collaborateurs un lieu de travail optimal pour le bien-être de tous afin qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes. Ce n’est pas un hasard si c’est ce type d’entreprise qui joue le rôle de pionnier à ce sujet. En effet, dans ce secteur d’activité très concurrentiel, le marché exige des réponses très rapides qui sont en relation avec le big data.

Edouard Fourcade, président de SAS France confie au Figaro : «Les entreprises ont de plus en plus besoin de collecter des informations, comme par exemple les données en provenance des téléphones cellulaires. Elles ont besoin de trouver de l’intelligence, pour cibler de manière plus précise leurs clients, pour connaître leur profil et leur apporter les éléments d’informations et de sollicitation qui correspondent à leurs besoins propres», « En rendant la vie la plus aisée possible [à nos salariés], on espère contribuer au fait qu’ils vont se donner un peu plus avec joie et bonne humeur au travail quotidien ».

Les employés doivent être très réactifs et agiles dans cette entreprise, c’est pourquoi elle met un point d’honneur à offrir à ces derniers, des locaux d’une qualité incomparable. L’entreprise a donc installé ses salariés dans un château situé dans un parc de 25 hectares dans la région parisienne.

«L’objectif est de faire en sorte que nos collaborateurs donnent le meilleur d’eux-mêmes. Outre le cadre de vie, cela passe également par une très grande flexibilité dans le travail et le management. Donc, nous mettons à la disposition de notre personnel des outils de communication adéquats. En leur rendant la vie la plus aisée possible, on espère contribuer au fait qu’ils vont se donner un peu plus avec joie et bonne humeur au travail quotidien», ajoute le directeur de SAS France.

S’ajoute à cela, des moyens technologiques de pointe qui ont pour objectif de faciliter toutes les communications : systèmes de vidéoconférences sophistiqués, tablettes tactiles, smartphones et réseaux très haut débit.

Résultat, SAS France fait partie des entreprises où le travail est le plus agréable, en France. Au Etats-Unis, elle occupe la deuxième place des « Best Companies to work », juste derrière Google.