Les questions clés du financement de la reprise

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Même si l’expérience et le savoir-faire sont déterminants dans le succès d’une reprise, certains éléments financiers sont à analyser rapidement pour évaluer la faisabilité de votre projet. En effet, dans la plupart des cas de reprise (personnes physiques ou morales), un emprunt bancaire est nécessaire pour financer l’achat d’une entreprise. Or, cet emprunt va peser sur les charges de l’entreprise pendant plusieurs années et diminuer d’autant sa trésorerie, sans que cela corresponde à un investissement directement productif.

Les questions sur la faisabilité de financement d’un projet de reprise

  • Pensez-vous que l’entreprise que vous souhaitez acheter a la capacité de générer dans les années à venir suffisamment d’argent pour rembourser la dette que vous allez lui faire porter, en plus de ses dettes courantes ?

– Ratios clés :

> Rapport entre les frais financiers et l’EBE inférieur à 50 % ;

> 70 % maximum des résultats annuels de l’entreprise (70 % de la CAF) peuvent être utilisés pour payer la dette d’acquisition

  • Pensez-vous que votre projet de financement a de réelles chances d’être validé par les banques et les investisseurs ?
  • Avez-vous un apport personnel ou des fonds propres suffisants pour votre projet ?

– Ratio clé : 30 % du besoin de financement global

  • êtes-vous sûr d’acheter la cible au bon prix compte tenu de sa rentabilité et de vos apports ?

– Ratios clés :

> établir un prévisionnel des résultats de la cible sur 3 ans ;

> Ratio des 1/3-2/3 maximum entre apports et endettement.

Si les voyants sont au vert sur toutes ces questions, ce dossier de reprise peut être réalisable d’un point de vue financier. à défaut, vous devez vous demander comment lever rapidement les obstacles à la faisabilité de l’opération.

Les éléments à financer

  • le prix demandé par le cédant, qu’il s’agisse d’un achat des titres ou du fonds de commerce ;
  • les frais des conseils : experts-comptables, avocats, fiscalistes (30 K€ est un chiffre réaliste pour la reprise d’une société). Ces professionnels interviendront sur les audits, la réalisation du business plan et la rédaction des actes juridiques nécessaires à la transaction ;
  • les taxes et droits de mutations ;
  • le besoin en fonds de roulement (BFR) de démarrage en cas de reprise d’un fonds de commerce ou en cas de reprise d’une société, le BFR nécessaire pour couvrir les besoins générés par le développement de l’entreprise ;
  • le remboursement des comptes courants d’associés, le cas échéant, etc.

Mieux vaut reprendre une entreprise plus petite au démarrage que de s’épuiser à vouloir financer une affaire dont le montage financier est dés le départ trop tendu. La reprise d’entreprise nécessite de prendre des risques mais aussi de les assumer dans la durée.

Les sources classiques de financement

  • Apport en fonds propres : 30 à 40 % dont prêts d’honneur, participations minoritaires.
  • Crédits bancaires : 50 à 60 %
  • Crédit vendeur : 5 à 10 %
  • Rappel des ratios clé pour évaluer rapidement et facilement la faisabilité de votre projet :

– Financement disponible = Apport en fonds propres + Emprunt bancaire + crédit vendeur ;
– Capacité de remboursement maximal = 50 à 80 % de la capacité bénéficiaire de l’entreprise rachetée ;
– Apport en fonds propres = 30 % du besoin de financement global.

Le montage juridique le plus courant pour optimiser le financement de la reprise

  • lorsqu’on reprend les parts d’une société : création d’une holding de reprise ;
  • lorsqu’on reprend un fonds de commerce : en entreprise individuelle ou en SARL.

Article par L’ÉQUIPE PASSER LE RELAIS | RÉSEAU PILOTÉ PAR LA CCIP

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