Le marché de la plaisance en 2024 continue d’évoluer, avec les tendances observées ces dernières années, marqué par une demande croissante pour des bateaux de plaisance plus durables, innovants et connectés.

Une tendance à la baisse pour la plaisance

Le secteur de la plaisance continue de prospérer, porté par un engouement pour la liberté et les vastes étendues marines. Cependant, après deux années d’activité exceptionnellement dynamique consécutives au confinement sanitaire, des signes de ralentissement commençaient à se manifester en 2023.

Cette tendance à la baisse semble se confirmer pour 2024. Trois facteurs expliquent ce recul des ventes, qui concerne principalement les petits bateaux à moteur, souvent acquis en location avec option d’achat ou à crédit : l’augmentation spectaculaire des prix, les difficultés d’accès au crédit en raison de la hausse des taux d’emprunt, et la normalisation de l’activité après une période de pic. Malgré ces défis émergents, le président de la Fédération des Industries Nautiques (FIN) reste confiant. Néanmoins, une vigilance accrue est de mise en début d’été. Les chantiers navals ont anticipé ce ralentissement et ont ajusté leur capacité de production en conséquence. Les emplois ne seraient pas en danger, bien que le recours aux intérimaires puisse ralentir. 

La location de bateaux séduit

Le secteur de la plaisance est en plein essor pour cette saison ! D’après une étude Yougov, une nouvelle tendance estivale émerge : la location de bateaux. Cette pratique gagne en popularité et attire toujours plus de nouveaux adeptes. En effet, deux Français sur dix, indépendamment de leur âge, ont déjà opté pour la location d’un bateau, et l’intérêt pour cette activité ne cesse de croître. Tous les indicateurs sont au vert. Cet engouement est alimenté par le désir d’évasion des clients. Alors que les croisières ne sont pas forcément adaptées à tous les goûts, d’autres types d’embarcations deviennent de plus en plus accessibles. Les Français semblent bien le comprendre, avec près de 100 000 tentatives d’obtention du permis bateau chaque année. 

Le yachting n’est pas près de couler…

Le marché du yachting est en plein essor, avec une augmentation significative tant en termes de nombre de bateaux que de taille. Les chiffres de l’édition 2022 du rapport annuel  » The State of Yachting  » édité par SuperYacht Times étaient déjà révélateurs de cette tendance. Le créneau des superyachts, mesurant au moins 30 mètres, connaissait déjà une croissance exponentielle, avec 604 superyachts en construction début 2022, représentant une augmentation de 20 % par rapport à l’année précédente. Le marché de l’occasion battait également des records.

Aujourd’hui, ce marché, souvent réservé aux  » happy few « , semble être en pleine expansion, avec une augmentation de 7 % du nombre de yachts en construction en 2023. Les Américains dominent largement la flotte des bateaux de plus de 40 mètres, suivis par les Russes, bien que leurs projets soient actuellement en suspens en raison de la situation en Ukraine. On observe l’arrivée de jeunes acquéreurs, parfois âgés de moins de 30 ans, recherchant des navires personnalisés offrant un confort et des loisirs de luxe. 

…mais devient de plus en plus responsable

Les entreprises dans ce secteur cherchent à réduire l’impact environnemental tout en offrant des avantages techniques significatifs. Ainsi, par exemple, Sunreef Yachts, leader mondial des catamarans de luxe semi-custom, a franchi une nouvelle étape dans sa stratégie environnementale en intégrant de la mousse structurelle recyclée dans la construction de ses yachts. Cette initiative vise à réduire drastiquement l’empreinte carbone de ses navires. Son chantier naval, reconnu pour son avance dans les motorisations électriques et hybrides, ajoute cette innovation à une série de démarches éco-responsables déjà entreprises. En effet, l’entreprise avait précédemment introduit des composites en fibres naturelles et des résines biosourcées dans certains composants non structurels de ses yachts.