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Comprendre et anticiper le risque de burn-out d’un collaborateur

Depuis la pandémie et avec un climat économique propice à la pression, 89 % des professionnels estiment souffrir d’épuisement professionnel selon une étude Workday Peakon. Mais d’où vient le burn-out et comment l’anticiper afin d’éviter qu’il ne se produise ?

Pourquoi fait-on un burn-out ? 

Le burn-out, également appelé épuisement professionnel, est un syndrome qui se caractérise par un état d’épuisement émotionnel, de dépersonnalisation et de diminution de la performance au travail. Les causes du burn-out peuvent être multiples et complexes, et peuvent varier selon les individus et les contextes de travail. Cependant, il est généralement lié à un stress chronique, une charge de travail excessive, des conflits interpersonnels, le manque de soutien social ou un conflit de valeurs. 

Il faut dire que les salariés et dirigeants sont mis à rude épreuve entre pression croissante avec globalement une charge de travail trop élevée (exigences élevées et délais serrés). Dans cette période, les conflits avec les collègues ou les supérieurs hiérarchiques ou encore le manque de soutien et d’encouragement peuvent vite conduire vos salariés vers un épuisement qui représente bien plus qu’une simple fatigue passagère. Bien souvent, il a pour origine le cumul de facteurs personnels et professionnels. 

Les symptômes avant-coureurs du burn-out

Il existe plusieurs signes précoces qui peuvent indiquer le développement d’un burn-out. Ces symptômes avant-coureurs ne sont pas les mêmes pour chaque individu. Tout d’abord, vous pouvez ressentir une fatigue physique et mentale excessive et qui s’inscrit dans la durée. Si au début, vous pouvez vous dire que vous n’avez pas assez dormi, vous constatez une perte de productivité et des difficultés à vous concentrer ou à réaliser vos tâches quotidiennes. Ce sentiment s’accompagne d’une perte de motivation qui se traduit généralement par l’impression de faire peu de choses en une journée et d’être pourtant débordé. Résultat : le travail s’accumule et vous êtes de plus en plus en retard dans vos projets. 

Le burn-out affecte également votre comportement puisque vous devenez plus sensible et éprouvez facilement de l’anxiété ou êtes irritable. Il est courant d’être impatient ou en colère aisément et de s’isoler socialement. En bref, vous évitez de voir vos collègues et amis et avez tendance à vous renfermer dans votre bulle. Cela ne vous empêche pas d’avoir des interactions sociales. Votre santé peut également être affectée, notamment parce que vous êtes aux prises de troubles du sommeil ou de changements d’appétit. 

Anticiper soi-même le burn-out 

Si vous ressentez plusieurs de ces symptômes, il est peut-être temps d’aller consulter votre médecin ou encore un professionnel de la santé. Commencez par prendre soin de vous. Il est peut-être temps de vous détendre et de prendre quelques congés. N’hésitez pas à prendre du temps pour vous en vous accordant des pauses, en pratiquant le yoga ou la méditation ou tout simplement en allant vous promener ou faire une activité que vous appréciez. Maintenez le maximum possible d’interactions sociales, notamment avec vos amis ou votre famille. 

Si vous ne pouvez pas prendre du temps pour vous reposer, il vous faudra apprendre à mieux gérer votre temps et surtout à avoir des réflexes anti-procrastination comme le fait de réaliser une to do list. Il ne s’agira pas d’alourdir vos tâches, par exemple, en refusant de prendre un travail qui ne relève pas de votre responsabilité pour aider un collègue. Surtout, établissez des limites et évitez tant que possible l’hyper-connectivité et notamment votre temps d’écran. 

Mettre en place une politique RH 

Tout d’abord, le burn-out peut arriver car on ne trouve plus de sens à l’action ou à votre travail. De nombreux Français ont naturellement, pendant les différents confinements ou après, remis en cause leur travail. Le phénomène n’est pas anodin puisque l’on a parlé de grande démission. 

Si on reprend l’étude Workday Peakon, les résultats de l’étude ont montré que le manque de soutien de la part des collègues et des supérieurs hiérarchiques, la surcharge de travail, et les exigences de travail élevées ont été les premiers symptômes. Il s’agit donc de traiter généralement en priorité ces trois éléments si vous ne souhaitez pas que la productivité dans l’ensemble de la société ne diminue ou si vous souhaitez tout simplement voir vos salariés heureux au travail.

L’étude a d’ailleurs mis en évidence l’importance pour les entreprises de mettre en place des politiques RH et des pratiques qui favorisent le bien-être des employés. Parmi les mesures recommandées, on peut citer l’amélioration de la communication entre les employés et les supérieurs hiérarchiques, la réduction de la charge de travail excessive, la flexibilité du temps de travail, et la promotion de la culture du respect de la santé de l’équilibre vie professionnelle-vie privée.

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