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Le chef idéal cela existe ?

Le chef idéal, cela existe ? Comment il est, comment il devrait être et donne multiples conseils pour appréhender ce rôle difficile. Lumio, nouvelle legaltech du droit du travail dont la vocation est de libérer les RH, révèle les résultats d’un sondage réalisé en partenariat avec OpinionWay sur le besoin d’autorité des salariés qui met en exergue le besoin profond d’autorité dans l’entreprise mais sans les aspects autoritaires et fait écho à la complexité du monde actuel. Il semble donc que l’autorité a encore de beaux jours à vivre mais les salariés dictent un cadre sévère pour celui qui voudrait être un chef autoritaire.

Un vrai chef, telle est l’exigence

67 % des salariés ressentent le besoin de davantage d’autorité et d’un vrai chef dans l’entreprise. Un souhait partagé par tous : hommes, femmes, salariés du public ou du privé, jeunes actifs ou seniors mais ce chef devra posséder une kyrielle de qualités : ne pas se contredire, faire ce qu’il dit qu’il va faire et tenir le cap. Le chef doit endosser de nombreuses compétences qui permettent aux collaborateurs de vivre dans un climat convivial et ils lui demandent dans un contexte en constante évolution d’avoir des capacités d’anticipation. En un mot qu’il soit charismatique.

L’overdose des chefs

Plus de 1 salarié sur 2 (54 %) estime aussi qu’il y a trop de chefs, plus particulièrement les salariés du public (64 %). En fait le management dit intermédiaire perturbe la notion de pouvoir et les relations.

Devenir chef : le nec plus ultra, le salaire

Pour 64 % des salariés, l’attrait essentiel se trouve dans un meilleur salaire. Pourtant, 32 % des salariés, considèrent que gérer une équipe est particulièrement intéressant. Cet aspect attire notamment les hommes et les personnes de moins 35 ans. Pour 26 %, cette fonction devrait améliorer leurs propres conditions de travail. La notion de pouvoir et de prestige attire respectivement 15 % et 9 % des salariés et les avantages en nature qu’on peut en tirer semblent non négligeables pour 9 % d’entre eux. Enfin, la cerise sur le gâteau serait de devenir chef juste pour changer de chef, par rejet de l’ancien chef (le remplacer parce qu’on en a assez du précédent) est un argument avancé par 11% des salariés.

Eh oui je suis capable de remplacer mon chef : une évidence

1 salarié sur 2 pense pouvoir être chef à la place du chef ! Une opinion plus marquée chez les hommes (59 %) qui ont une certaine tendance à s’imaginer à la hauteur, peut-être à se surestimer, en tout cas à jalouser le supérieur en place.

Mais devenir chef sans le stress

On aimerait, en France, être « un chef sans stress ». (52 %). Ce stress est certainement lié à la surcharge de travail. La pression du résultat dès lors qu’on devient chef et donc plus exposé est plus difficile à gérer. Le moins bon équilibre vie professionnelle/vie familiale risque d’en pâtir (35 %), surtout pour les CSP+ (41 %) qui connaissent sans doute déjà les dégâts d’un afflux de responsabilités sur la sphère personnelle. En effet, avoir un trop-plein de responsabilités demeure un frein, une « charge mentale » pour 33 % des salariés.

Être chef, c’est quand même difficile

Une autre peur est d’être une cible en cas d’échec. Cette prise de risque qui touche 23 % des salariés semble s’être installée dans l’entreprise accompagnée d’une précautionneuse prudence poussant à ne pas prendre de risque. De même, gérer une équipe, même si cela semble attractif pour 32 % des salariés, paraît pesant pour 19 % d’entre eux. Il y a aussi le fait de sortir de sa zone de confort et de compétences en devenant chef pour 17 % des salariés. Enfin, pratiquer la diplomatie ou taire certaines pensées semble poser un problème à 17 % des salariés. 

Portrait-robot du chef idéal

Selon le  sociologue Ronan Chastellier qui a  accompagné cette étude :

« Le chef idéal n’est pas le plus autoritaire, une incarnation solitaire du pouvoir, celui qui affiche des certitudes… malgré le besoin d’autorité ressenti aujourd’hui (18 %). C’est plutôt celui qui est dans le dialogue, qui est psychologue (24 %), qui réagit de manière productive aux problèmes qui se posent, celui qui possède l’art de manier les hommes, de diriger d’une main légère. »

« Mais, le chef charismatique est surtout celui sur qui on peut compter, qui accompagne, aide et soutient. Il est littéralement plébiscité par 56 % des salariés. Ce chef-là joue le rôle d’une continuité, il oriente les efforts, est un stimulant réel, un modèle. »

Le DRH est-il un chef comme un autre ?

80 % des salariés pensent que les DRH sont aujourd’hui plutôt les alliés de la direction que des salariés ! 75 % d’entre eux considèrent qu’ils sont relégués à un travail administratif comme une sorte d’opérateur neutre et 85 % estiment qu’ils ne passent pas assez de temps avec les salariés. 

Alors que 74% des DRH ont choisi leur métier pour sa dimension humaine et sociale, 64 % d’entre eux se sentent prisonniers des démarches administratives (nouvelles réglementations, saisies et re-saisies, lourdeur des procédures, conformité juridique accrue de leurs décisions et écrits, etc.).Et ils sont près de 3 sur 4 à souligner  le manque de temps et de ressources pour travailler en priorité sur la qualité de vie au travail, la formation, la gestion des carrières ; des sujets sur lesquels les salariés préféreraient les voir aussi se concentrer.

Ces résultats mettent en évidence la nécessité de doter le DRH d’outils digitaux qui lui permettent de se concentrer sur sa vocation première, son intérêt pour la dimension humaine et sociale du métier. 

Le DRH, une fois libéré du carcan administratif serait susceptible d’être un chef idéal.

Ce sondage a été effectué sur un échantillon de 1065 salariés, issu d’un échantillon de 2121 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus pour Lumio en partenariat avec Opinionway.

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