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L’accélération, une préoccupation réelle des dirigeants

Selon une étude de Mazars réalisé par Data Observer et Opinionway, 41% des dirigeants seraient préoccupés par l’accélération actuelle. De nombreux nouveaux enjeux et la rapidité de développement technologique impliquent une nécessité de transformer les entreprises. Parfois même de remettre en cause leur business mode. 

Les quatre causes de l’accélération

Pour les dirigeants interrogés aujourd’hui quatre sources principales induisent une accélération. D’abord la technologie qui se « diffuse et évolue plus vite qu’auparavant ». Cette progression ne risque pas de s’arrêter. L’apparition de nouvelles technologies toujours plus performantes et plus rapides reste à prévoir. Le Big data ou l’arrivée de l’Intelligence artificielle devrait notamment contraindre les entreprises à rapidement remettre en question leur processus actuel. La mondialisation pose également problème puisqu’elle induit l’arrivée en grand nombre de nouveaux concurrents.

Parallèlement au premier phénomène qui implique que chacun puisse travailler à distance, on comprend qu’il s’agira surement d’un défi de taille pour les entreprises. Le changement de comportement du consommateur est également mis en cause. Celui est un devenu, selon l’étude, « un véritable dictateur, volage et intraitable ». Enfin et on le comprend l’« urgence climatique. La fin du greenwashing et d’une décennie perdue » génère une accélération qui ne devrait pas s’arrêter pour les entreprises

Des entreprises qui se transforment

Si les effets de l’accélération se font sentir, une grande majorité de dirigeants soulignent qu’elle « ne doit faire perdre de vue le cœur du business ainsi que la raison d’être de l’entreprise ». Toutes les entreprises ne changent pas cependant de business model pour autant. Elles ne sont que 25% des entreprises à en faire un nouveau. 20% des ETI qui en ont déjà adopté alors que 5% l’envisagent à court ou moyen terme. Parmi celles-ci, il est à noter que c’est seulement dans 15% des cas que l’ancien business model est abandonné. 85% en font un complément de l’existant. Elles semblent donc considérer qu’il y aura davantage une transformation qu’une réelle remise en cause directe.

Les raisons de changer de business model

Si le fait de changer de business model semble lié à l’accélération. On constate que c’est davantage pour accroître le business existant que les entreprises souhaitent réaliser ce changement puisque 50% déclarent le faire pour trouver de nouveaux leviers de croissance et 49% pour accélérer la croissance.

Ceci n’est pas la seule raison puisqu’ils sont 34% à déclarer le faire pour contrer une baisse du chiffre d’affaires, ce qui induit que les nouveaux comportements des consommateurs affectent les ventes. Dans le même ordre d’idée 34% le font pour répondre à la pression des clients, 24% pour rester à la page et s’adapter aux disruptions du marché du aux technologies.  Mais les consommateurs ne sont pas les seuls acteurs puisque 20% réalisent ce changement pour répondre à la pression des salariés. La concurrence joue également. En effet, 25% le font pour s’adapter aux des concurrents. 23% le font par crainte d’être éliminés. 

Si les consommateurs ont changé le cadre légal a également évolué puisque 31% déclare le faire pour s’adapter au cadre légal et 24% pour s’adapter à son environnement fiscal, une véritable prise de conscience donc par le législateur. 

Enfin 22%, le font pour contribuer à préserver l’environnement.

L’accélération a un impact sur tous les services

Les RH restent les premiers impactés par le changement de business model puisque 52% déclarent qu’ils en sont tributaires. Mais ce sont un peu tous les services qui sont impactés. Entre 40 et 49% déclarent que la finance, la communication, l’organisation de l’entreprise, le management, la culture d’entreprise, et le marketing sont affectés par celle-ci. Restent que d’autres secteurs de l’entreprise sont également affectés car leurs réponses allant tout de même de 29à 39% pour la R&D, la trésorerie, l’image de l’entreprise sur le marché, les aspects commerciaux, la logistique, les aspects juridiques, la communication financière de l’entreprise ou encore la structure de marge sont loin d’être anodines. Ce sont donc bien tous les pans de l’entreprise qui subissent cette accélération. Elle va donc devoir s’adapter aux nouvelles technologies, aux enjeux environnementaux, à la mondialisation ainsi qu’à un consommateur de plus exigeant et qui ne laisse plus rien passer.

Les phénomènes à prendre en compte

Si les dirigeants sont concernés par cette accélération, c’est d’abord lié au fait que tout semble devoir être effectué plus rapidement. Le consommateur est le premier à l’origine de ses transformations. Il n’hésite plus à faire appel à la concurrence même mondiale. Sa volatilité est d’abord facilitée par les nouveaux moyens technologiques. Il peut faire ses demandes partout dans le monde en quelques clics). De plus, il faut prendre en compte qu’il attend aujourd’hui une réponse quasi immédiate.

La patience n’est donc plus de mise et il veut tout, tout de suite. Sa conscience de l’environnement (et espérons-le celle des dirigeants) a impliqué que ses réflexes d’achat sont en train de se modifier. Les entreprises doivent donc remettre en cause tout leur processus afin de s’adapter à cette nouvelle demande. Celle-ci se veut plus saine pour la planète mais également plus respectueuse pour l’écosystème. La consommation devrait paradoxalement évoluer vers du local dans les années à venir. Or, paradoxalement de plus en plus font appels à des sociétés à l’autre bout de la planète.

Il n’y a nul doute que l’on devrait voir les entreprises se transformer de manière phénoménale dans les prochaines années. 

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