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Qu’est-ce que le contrôle interne ?

Le contrôle interne, ce sont les actions mises en oeuvre pour vérifier que les risques liés à l’exploitation d’une entreprise sont évalués de manière satisfaisante. Il est exercé de manière continue et repose sur des procédures ainsi que sur des normes.

La notion d’évaluation des risques d’exploitation induit que ces derniers concernent l’entreprise dans son ensemble. Cependant, les contrôles portant sur l’organisation comptable et financière demeurent prépondérants. In fine, ce sont ces techniques qui se révèlent mises en œuvre pour évaluer la valeur du patrimoine social (ce que l’entreprise possède, ses engagements futurs et ses droits acquis), ainsi que les risques latents qui « menacent » ce patrimoine.

On parle de contrôle « interne » car la mise en place de moyens d’évaluation portant sur l’exploitation de l’entreprise dépend d’instances internes à celle-ci. La direction de l’entreprise (pour faire simple, le président ou le gérant) répond de la pertinence des évaluations, présentées au moins une fois l’an, sous forme normalisée (le bilan) devant l’assemblée générale des actionnaires. Cette assemblée constitue l’organe statutaire doté du pouvoir de « donner quitus » à la direction de l’entreprise pour sa gestion lors de l’année écoulée. Il va donc de soi que cette assemblée doit donner, à ses fondés de pouvoirs, les moyens nécessaires pour la pratique d’un contrôle interne suffisant.

De bonnes raisons pour mettre en place un contrôle interne dans ma PME ou dans ma startup ?

L’exposé qui précède pourrait laisser croire que le contrôle interne est un sujet réservé aux grandes entreprises, dotées d’un organigramme et de procédures formelles et détaillées, qui régissent le quotidien d’un effectif important.

Dans les faits, la règle reste la même pour toutes les sociétés commerciales. Il y a toujours un organe de gestion (le ou les actionnaires) ainsi qu’un exécutif délégué. Peut-être vous-même, en qualité de gérant ou de président ?
Quand l’entreprise est jeune ou est petite, les responsabilités sont souvent concentrées sur la tête de quelques personnes, qui répondent des risques encourus par leur entreprise. J’avais écrit, il y a quelques temps, sur ce même site, un article qui expliquait ce qu’est une faute de gestion, pour un mandataire social. On pourrait considérer que le contrôle interne est un moyen d’éviter ce genre de faute, en s’assurant que les risques sont maîtrisés et surtout évalués avec justesse, dans les comptes annuels.

La définition de procédures de contrôle interne permet de prouver la bonne gestion de votre entreprise. C’est assez logique : si vous n’êtes pas à même de décrire sur papier la manière dont l’entreprise fonctionne ni comment la direction s’y prend pour obtenir un reporting régulier de tout ce qui s’y passe d’important, c’est que l’organisation et le contrôle de gestion sont inexistants, chez-vous.

Les pistes de réflexion pour la mise en place

il s’agit, sans aucun doute, d’un sujet qui mérite réflexion. Mais en admettant que, esprit d’entreprise chevillé au corps, vous estimez n’avoir de comptes à rendre à personne, voici quelques pistes de réflexion qui pourraient motiver davantage les esprits les plus indépendants :

Le contrôle interne représente un levier de pilotage stratégique car :

  • Il contribue à la maîtrise des activités, à l’optimisation des flux d’information, à l’efficacité de ses opérations et à l’utilisation efficiente des ressources. Bref, il s’agit des « bonnes pratiques » et de la rentabilité.
  • Il permet une gestion appropriée et objective des risques opérationnels ou financiers auxquels l’entreprise est exposée. Bref, on parle stratégie !

Article par Thierry Goemans

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