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Lever des fonds, loin d’être une évidence !

La presse annonce tous les jours des levées de fonds aux montants astronomiques  et laisse croire que c’est en claquant des doigts que l’on peut lever des fonds. Or lever des fonds est loin d’être une évidence d’autant plus dans cette période de crise sanitaire et de guerre en Ukraine qui bouleversent tous les paramètres et qui génèrent une certaine frilosité. Obtenir des financements, en période de vache maigre, reste une mission difficile. Et ce que l’on parle d’une entreprise en cours de création ou en phase de développement. Alors comment lever des fonds ? Quelles sont les contraintes ? Voici quelques éléments de réponse.

La levée de fonds : les conditions

Pour faire simple : toute entreprise ne peut pas lever des fonds. Pour la réussir, il faut que vous ayez un projet solide pour votre entreprise. En somme, il vous faudra avoir un ou des projets qui amèneront la société à booster son chiffre d’affaires ou positionner de façon stratégique l’entreprise en vue de sa revente. Mais d’autres éléments peuvent vous permettre de réussir votre levée de fonds et notamment pour les sociétés en croissance :

  • Constituer une équipe solide regroupant les compétences clés
  • Générer déjà du CA, ce qui atteste de l’adéquation du produit avec son marché,
  • Bien connaître son marché
  • Avoir un succès entrepreneurial à son actif
  • Disposer d’une avancée technologique significative ou de barrières à l’entrée
  • Être dans un bon timing de marché.
  • Mais aussi des qualités qui vous seront propres : être persuasif et ambitieux, en étant réaliste sur la faisabilité du projet.

Pour les sociétés plus matures, il s’agit d’avoir une activité pérenne et rentable. La structuration de votre entreprise, une vision claire à 5 ans de l’avenir de l’entreprise et le fait d’avoir des relais de croissance interne (expansion régionale, développement à l’international, et de projets d’acquisition.) sont déterminants.

Comment cela fonctionne-t-il ?

Avant de vous adresser à un organisme, il vous appartiendra de vérifier le moment où il intervient. On parle de capital Amorçage dans le cadre d’une activité en phase de lancement et lors de la phase de développement de l’entreprise, de capital développement. Dans tous les cas, les investisseurs vont prendre une prise de participation dans votre société via une émission de titres qu’ils vont acheter. Alors qui sont ces investisseurs ? Ce sont ceux que l’on nomme les capitaux-risqueurs, des Business Angels ou des fonds. Leur objectif reste de faire des plus-values en général à court terme (5 ans). Les montants des investissements varient selon chacun. La levée de fonds moyenne oscille entre 50 000 euros et 500 000 euros.

Les avantages…

Contrairement à une banque qui vous octroie un emprunt dont vous devrez rembourser le capital et les intérêts, la levée de fonds est différente pour une raison simple : les investisseurs se rémunèrent sur les plus-values qu’ils réaliseront à la revente. Exit aussi l’apport de garanties personnelles. Double avantage pour votre structure car vous augmentez  vos fonds propres sans dettes. Outre les apports financiers, ces Business Angels peuvent vous apporter bien plus pour votre entreprise : carnet d’adresses, conseils, accompagnement… Tout en vous laissant bien sûr totalement maître à bord de votre navire entrepreneurial.

Un parcours du combattant ?

Business Angel mais surtout Business… Eh oui, sous ce nom angélique, rien n’est laissé au hasard et tout est minutieusement analysé.  Aussi, avant de vous financer,  ils s’attacheront à analyser les fondations de votre projet, votre personnalité (ici, il peut y avoir une petite part de subjectivité et de feeling), la valeur de l’entreprise, … En définitive, la confiance est un élément de la relation entre vous et ces investisseurs. S’ils ne croient pas en votre potentiel, ils n’investiront pas… Et il va falloir convaincre ! En présentant de façon attractive et structurée votre projet. Comme pour un bon repas, n’oubliez pas les amuses-bouches (une synthèse de l’ensemble du projet) qui seront accompagnés du plat de résistance (le business plan présentant de façon détaillée le projet et les états financiers). Ne lésinez pas sur le décorum de présentation et faites attention au dosage. N’oubliez pas que la question centrale demeure : la rentabilité. Bref, l’équation doit être la suivante : idée+confiance= gain.

Le crowdfunding

Outre les financeurs traditionnels, les Business Angels, fonds d’investissement, le financement communautaire (appelé aussi crowdfunding) a le vent en poupe. On peut citer quelques plateformes comme Ulule ou KissKissBankBank. S’il existe plusieurs systèmes, le financement participatif  (equity based crowdfunding) permet de détenir des actions de votre entreprise. Bémol ? Une réglementation contraignante. Ainsi, vous ne devrez pas avoir plus de 150 investisseurs par projet, ce qui peut limiter le montant des fonds recueillis…

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