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Les entrepreneurs sans diplôme sont-ils encore nombreux ?

Impensable aujourd’hui quelle que soit la profession salariée, la réussite sans diplôme semble être vouée à l’échec. Cependant le monde de l’entreprise requiert avant tout du savoir-faire et des qualités naturelles, et des exceptions restent toujours possibles. Faut-il alors forcément être diplômé des grandes écoles pour réussir dans le monde des affaires et du business ou l’expérience seule est-elle suffisante pour devenir entrepreneur ? Dynamique montre de nombreux exemples des entrepreneurs sans diplôme qui ont réussi avec ou sans diplôme. Focus.

Formation…

HEC, ESSEC, les Mines, Sciences Po, ENA, ESC, autant de grands noms qui suscitent des vocations et sont destinés à une élite. Les plus grandes écoles de commerce, de gestion et de management forment en effet les futurs fleurons de l’industrie et du monde des affaires, et une majorité de grands dirigeants suivent ce parcours similaire. Les PDG et dirigeants des entreprises du Cac 40 sortent alors en immense majorité de prestigieuses écoles. À l’instar d’Arnaud Lagardère l’actuel dirigeant de l’empire des médias éponyme et diplômé d’un Bac + 5 en politique générale et stratégie des organisations, les plus grands dirigeants de multinationales ont suivi un parcours universitaire exemplaire. Le père de ce dernier avant lui était également diplômé d’une grande école, la Supélec de Paris.

… et expérience !

Cependant le monde de l’entreprise requiert avant tout des qualités naturelles et un esprit d’innovation qui ne s’apprennent pas sur les bancs de l’université. La passion, l’audace et la vocation ne s’apprennent pas mais sont à l’origine de plusieurs réussites tonitruantes. Microsoft, Oracle, Free, Virgin ou Dell, tous les fondateurs de ces marques prestigieuses partagent un dénominateur commun : la réussite ne s’apprend pas, elle se gagne. Les jeunes diplômés ne sont en effet que 0,5% à vouloir créer une entreprise à la sortie de leurs études et préfèrent de loin le salariat. Ces jeunes cadres doivent alors souvent rembourser des sommes importantes pour rentabiliser toutes leurs années de formation, et le statut aléatoire de jeune dirigeant d’entreprise ne semble pas les attirer.

Des réussites sans diplôme

Particulièrement prisée outre-Atlantique, la réussite sans diplôme ne semble pas poser de problème contrairement aux pays européens. Bon nombre de milliardaires américains et dirigeants de renom ont en effet réussi sans diplôme en poche et ont connu un succès planétaire fulgurant. Steve Jobs, Bill Gates, Mark Zuckerberg, Larry Ellison ou encore Richard Branson et Ralph Lauren, partagent tous un point commun : ne pas être diplômé ou avoir abandonné leurs études pour se consacrer à leurs projets.

En France, le dirigeant et fondateur d’Iliad, la maison mère de Free, Xavier Niel a abandonné ses études pour se consacrer corps et âme à ses projets entrepreneuriaux. C’est de cette manière qu’il est devenu millionnaire à seulement 24 ans en se lançant dans les télécoms. Les services. Alain Afflelou partage ce cursus et le célèbre opticien qui a créé son entreprise en 1978 est aujourd’hui à la tête d’un empire qui a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 750 millions d’euros en 2015.

Exception à la règle, cette réussite à la française ne fait cependant pas oublier que selon les statistiques de l’Insee, 8,6% des femmes et 13% des hommes seulement sont des créateurs d’entreprise sans aucun diplôme. Ils sont alors respectivement 51 et 39,9% à être titulaires d’un diplôme supérieur au Bac pour créer leur entreprise.

A noter

54% des créateurs de micro-entreprises n’ont pas de diplôme ou un niveau d’étude CAP / BEP / BAC. Lorsque l’on regarde uniquement la création d’entreprise (hors micro-entreprise), ce chiffre se réduit à 44%. Les créateurs d’entreprises (hors micro-entreprise) sont donc plus diplômés que les créateurs de micro-entreprises. Une réalité qui montre que l’audace est au cœur de la création.

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