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Des médias à bien savoir manier

Si les réseaux sociaux présentent de nombreux avantages, ces derniers impliquent néanmoins un certain nombre d’exigences à respecter. Des paramètres tels que le type de contenu, la fréquence de publication ou encore le choix de mots-clés se doivent d’être définis à l’avance. Parce que les réseaux se révèlent avant tout des médias, qui diffusent à large échelle, avant de se lancer, mieux vaut savoir les utiliser.

Pour bien comprendre l’intérêt de faire bon usage des réseaux sociaux, partons d’un exemple. Imaginez que l’un des grands titres de la presse politique quotidienne (peu importe son nom), publie un numéro sans respecter sa ligne éditoriale : le contenu mêlerait football, cuisine, mode…, rien à voir avec de la politique. Le journal paraît et les lecteurs fidèles se trouvent décontenancés par le contenu. Si ces derniers ont pour coutume d’acheter ou de s’abonner à ce quotidien et non à un autre, c’est parce qu’ils estiment qu’il correspond à leurs attentes. Ces lecteurs paient pour un contenu de nature politique ainsi que pour une publication journalière. Bouleverser le contenu sans avoir pris le soin de prévenir vos lecteurs, changer de rythme et passer d’un quotidien à un hebdomadaire risque de les détourner de votre journal. Ce cas de figure s’applique à vous et votre entreprise lorsque vous publiez sur les réseaux sociaux. Vous ne détenez peut être pas de journal mais vous proposez un produit/service et revendiquez des valeurs ainsi qu’une ADN, qui forment votre image. Vos clients ou prospects s’attendent donc à retrouver, à travers vos publications, une certaine cohérence avec celle-ci. Autrement, ils pourraient se sentir trahis ou trompés et changer de page…

Définir sa ligne éditoriale

Qu’il s’agisse de la presse ou des médias sociaux, la ligne éditoriale indique l’orientation à suivre. Véritable fil conducteur, elle présente la manière dont l’on souhaite communiquer en précisant les règles à respecter pour l’ensemble des publications. Globalement, la ligne éditoriale définit le ou les thèmes à aborder en fonction de sa cible, le ton et le vocabulaire à employer, la fréquence de publication, les formats adaptés (textes, photos, vidéos ou liens),… Son objectif principal demeure de conférer à l’entreprise une forme de cohésion et de clarté dans la publication de ses contenus. Elle permet également d’acquérir une identité qui lui est propre et de fidéliser. Vous devez néanmoins garder à l’esprit que, pour chaque type de réseau utilisé, créer une ligne éditoriale unique demeure essentiel. Selon vos objectifs : développer votre notoriété, élargir sa base de données clients ou faire de nouveaux partenariats, par exemple, le choix de votre réseau et donc celui de votre ligne éditoriale varient. Pour trancher, il vous incombe de connaître vos priorités.

S’adapter à chaque type de réseau social

Pour savoir comment utiliser chaque réseau, commencer par identifier leur fonction fait partie des fondamentaux. Prenons l’exemple de Facebook, Twitter et Google+.

  • Le premier, Facebook, se place plutôt comme un média de divertissement alliant humour et créativité. Les contenus publiés se doivent d’être relativement courts et concis. Si la promotion directe est à utiliser avec modération, les interactions avec sa communauté sous la forme de quizz, jeux ou questionnaires s’avèrent les bienvenus. En clair, faites-la participer ! Ce média social constitue également un bon moyen pour communiquer sur vos évènements ou sur ce que la presse dit sur vous. Rebondir sur l’actualité et proposer des conseils permet, dans le même temps, de se différencier de la concurrence.
  • Du côté de celui au logo du petit oiseau bleu, on a tendance à le catégoriser comme un média d’information. À consonance plus sérieuse et professionnelle, notamment pour les entreprises, une URL renvoyant vers un article ainsi qu’un tweet accompagné d’une photo s’avèrent plus appropriés. Inutile de trop en faire, allez à l’essentiel ! Vous pouvez tout aussi bien rebondir sur l’actualité de façon générale ou celle de votre entreprise, retweeter, faire la promotion de vos produits/services, donner des conseils, offrir des réductions à vos followers,…
  • Enfin, Google+, à mi-chemin entre l’information et le divertissement, regroupe humour, sérieux et discussion. Des images, infographies, liens ou vidéos informatives comme des tutoriels sont à privilégier. S’il n’est pas possible d’organiser des concours sur la plateforme (Google l’interdit, ndlr), poser des questions à sa communauté et susciter le débat est permis voire encouragé.

Ces plateformes étant complémentaires, sachez que vous pouvez très bien en utiliser plusieurs afin d’élargir votre diffusion et maximiser vos chances d’atteindre votre cible.

Proposer du contenu à forte valeur ajoutée

Comme on l’a déjà évoqué précédemment, les médias sociaux, dont le potentiel de diffusion se révèle considérable, peuvent toucher un grand nombre d’internautes. Retenez néanmoins ce point : ce n’est pas parce que vous disposez d’un site internet où vous y publiez régulièrement des contenus que vous devez impérativement tous les poster sur les réseaux, bien au contraire. Ceci pour deux raisons. Premièrement, publier l’intégralité des contenus parus sur son site web ne présente pas nécessairement d’intérêt, mieux vaut ne poster que ceux susceptibles d’avoir une longue portée. Secundo, dans le cas d’un réseau type Facebook, publier des articles ou autres n’ayant touché, au final, que peu de personnes engage des pénalités en termes de trafic. L’enjeu demeure de faire valoir uniquement les contenus à forte valeur ajoutée. S’il n’est pas toujours évident de les différencier des autres, comparer le nombre de vues ou partages qu’ils génèrent sur votre site constitue un bon indicateur.

De la justesse dans le choix des mots

Écrire sur le web et sur les réseaux implique de choisir les mots justes. On parle alors de « mots-clés ». Ces derniers renvoient aux mots ou expressions saisis par les internautes dans la barre d’un moteur de recherche comme Google. Plus vos contenus contiennent de mots-clés, plus vous optimiserez votre référencement naturel et génèrerez de trafic. Lorsque vous publiez un contenu sur un média social, privilégiez ainsi l’utilisation de mots-clés. Pour les dénicher, des outils tels que Google Trend permettent d’afficher les dernières tendances des internautes, notamment en ce qui concerne leurs thématiques de recherche. Autrement, il s’agit de se mettre à la place de votre cible et de se demander quels mots-clés elle taperait dans la barre de recherche pour trouver du contenu en lien avec le vôtre (et tomber par la suite sur celui-ci !).

Choisir LE bon moment pour publier

Publier du contenu au bon moment et sans trop en faire détient son importance. Pour s’assurer de l’impact de ses posts/tweets, nombreux sont ceux qui se demandent à quelle heure vaut-il mieux faire paraître un contenu sur un réseau social donné. En réalité, il n’existe pas de règle universelle mais plusieurs études ont été menées sur le sujet. Sous la forme d’une infographie, Hubspot (logiciel d’inbound marketing et de vente, ndlr) en compile une dizaine.

  • Selon l’étude, mieux vaut publier, sur Facebook, entre 12 heures et 13 heures le weekend. Concernant les horaires de la semaine, si les lundis et mardis semblent à proscrire, les mercredis entre 15 heures et 16 heures ainsi que les jeudis et vendredis entre 13 heures et 16 heures, se révèleraient un bon timing.
  • Pour Twitter, privilégié pendant les temps de pauses, les weekends ne semblent pas convenir alors que, du lundi au vendredi, entre 12 heures et 15 heures, l’impact serait important. Entre 17 heures et 18 heures le mercredi, notez qu’un pic de connexion aurait également lieu.
  • À propos de LinkedIn, du mardi au jeudi, les périodes entre 7h30 et 8h30, les pauses déjeuners ou les fins de journée vers 17 heures, seraient propices.
  • En ce qui concerne Pinterest, que l’on soit en semaine ou en weekend, l’idéal serait de poster la nuit, entre deux heures et quatre heures du matin (des outils permettent toutefois de programmer à l’avance les épingles) ! Après le travail, l’infographie présente néanmoins un pic de 20 heures à 23 heures.
  • Du côté d’Instagram, les connexions seraient plus régulières : toute la journée du lundi au jeudi, sauf de 15 heures à 16 heures.

Notez que cette infographie est à suivre dans le cas où votre cible s’avère grand public et ne fonctionnera pas forcément si vous vous adressez à des étudiants, freelances, femmes au foyer,… Pour vous assurer de l’efficacité de vos posts/tweets, faites des tests en publiant à des heures et jours différents un même type de contenu. Grâce à des outils statistiques, mesurez-en ensuite l’impact par rapport au timing choisi afin de trouver les horaires pour lesquels votre cible sera susceptible d’être le plus connectée et augmenter votre visibilité.

À chacun son rythme… ?

La fréquence de publication sur les réseaux sociaux fait partie des paramètres à prendre en compte et varie en fonction du type de média visé. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que la « durée de vie » d’une publication n’est pas la même selon le réseau choisi. N’abusez pas non plus des publications, au risque de vous faire pénaliser par les plateformes en question. À titre d’illustration, pour Twitter, dont l’instantanéité reste le maître-mot, la durée d’un tweet se révèle d’environ quatre heures. En ce sens, publier environ une dizaine de tweets par jour semble judicieux. Pour le réseau professionnel LinkedIn, elle s’étend sur douze heures : poster son contenu le matin s’avère fortement conseillé. Facebook, quant à lui, détient l’avantage de pouvoir rallonger la durée de vie d’une publication, qui peut ainsi continuer de paraître quatorze heures après avoir été postée. Un voire deux posts quotidien(s) constitue(nt) une bonne moyenne pour ce réseau. La plateforme YouTube est toutefois à placer dans les cas particuliers : la durée de vie des publications parues sur celle-ci dépend essentiellement de la manière dont elles ont été promues par les autres réseaux comme Facebook ou Twitter. Respecter les critères liés à la fréquence de publication permet de rapporter un maximum d’engagements (propension d’un consommateur ou internaute à interagir avec une marque ou une entreprise, ndlr).

L’achat de bannières publicitaires et de fans, quel intérêt ?

S’enquérir de bannières (ou espaces publicitaires) sur les réseaux sociaux peut s’avérer une bonne idée pour faire connaître un nouveau produit / service, une nouvelle offre ou réaliser une campagne de pub. Deux conditions entrent toutefois en ligne de compte : un budget plus ou moins conséquent et surtout, choisir les bons médias de diffusion. Rien ne sert de payer le prix fort pour afficher une publicité sur un réseau qui n’intéresse pas votre cible. Une fois le réseau cerné, vous pouvez vous aider d’outils tels que Google AdWords pour créer vos propres annonces. Ce programme de publicité en ligne de Google présente l’avantage de lier vos annonces aux mots-clés utilisés dans les requêtes. Pour calculer le coût que cela représente, il faut prendre en considération des critères tels que le nombre de fois où la bannière sera affichée, le temps passé sur le site, le nombre de clics ou la nature de la cible. Autre possibilité : acheter de « faux likes » ou fans sur Facebook, des tweets sur Twitter, des vues sur YouTube,… Certes, cela permet d’augmenter son trafic mais l’intérêt demeure de toucher sa cible afin d’acquérir des prospects qualifiés. Avoir 10 000 fans mais aucun intéressé par son produit ou service ne sert, finalement, pas à grand-chose… L’engagement des fans compte avant tout.

Dirigeants, comment faire face à la grève ?

Le 2 avril dernier, la SNCF a entamé une grève perlée de deux jours sur cinq durant trois mois pour contester la réforme du gouvernement qui vise, entre autres, à supprimer le statut de cheminot pour les futurs employés et à privatiser la SNCF. Cette mobilisation engrange de fortes perturbations sur l’ensemble du réseau ferré français. Mais, plus généralement, en quoi consiste la grève concrètement ? Est-elle légalement possible pour tous ? Si oui, dans quelles conditions ? Et surtout, comment l’éviter, voire y remédier ? 

Des limites bien définies

En résumé, la grève consiste en une cessation d’activité collective et concertée pour attester de revendications professionnelles. La grève représente d’ailleurs un droit fondamental du salarié, selon le Préambule de la Constitution de 1958. Il est déterminé comme un droit individuel. Pour qu’il y ait grève, deux  salariés réunis et concertés autour de revendications suffisent. Cette condition fait partie de celles devant être respectées pour que la grève puisse se dérouler légalement. Les salariés grévistes doivent alors arrêter de travailler totalement durant toute la période dite de grève. En dehors de ces conditions, cette dernière est considérée comme illégale. C’est notamment le cas des grèves perlées où le travail est saboté volontairement ou ralenti, des grèves basées sur des fondements politiques ou encore des actions successives dans l’entreprise sans concertation collective et arrêt du travail.

Dans le secteur privé, les salariés peuvent décider de faire grève à tout moment, aucun préavis n’est nécessaire. Pour ceux du secteur public, des règles différentes s’appliquent, particulièrement pour les entreprises responsables d’un service de transports en commun ou aérien. Les salariés du secteur privé ont donc le droit de démarrer une grève sans même prévenir l’employeur. Même s’ils sont dans leur bon droit, un tel mouvement n’autorise cependant pas des dégradations de l’entreprise ni même le blocage de celle-ci. Les grévistes ont pour obligation de respecter les salariés ne faisant pas la grève et, si tel n’est pas le cas, des sanctions peuvent être mises en place par la suite.

En ce qui concerne le contrat et le salaire du gréviste, ils se voient suspendus durant toute la période de grève, sauf en cas de faute grave. Dans le cadre d’un manquement grave de l’employeur à l’origine de la grève des salariés ou si l’accord de fin de grève le mentionne, la rémunération des grévistes peut tout de même être versée. Notez bien qu’une fois la grève terminée, l’employeur ne peut licencier un salarié pour cette raison puisqu’il s’agit d’un droit fondamental du salarié.

Des solutions pour éviter les grèves

En tant que dirigeant, la grève fait souvent peur puisqu’elle engendre un arrêt total ou partiel de votre activité et peut grandement impacter l’entreprise. Le meilleur moyen reste donc de la contourner avant que vos salariés aient le temps d’y penser. La première étape consiste ainsi à communiquer largement dès qu’une nouvelle mesure pourrait impacter vos salariés. Informez-les et expliquez-leur clairement ce qui pourrait être amené à changer, à être supprimé,… La communication vous aidera à comprendre les revendications de vos salariés avant même qu’ils ne déclenchent une grève. L’éviter n’est, en revanche, pas toujours une mince affaire. Si vous rencontrez des tensions au sein de votre entreprise, donnez la possibilité à vos employés de s’exprimer librement afin de comprendre leurs revendications et pouvoir trouver des solutions ensemble. Une fois que vos salariés et vous-même ont pu exprimer leurs volontés respectives, la prochaine étape reste de construire un dialogue social au quotidien.

Pour éviter une grève, l’entreprise est parfois tentée de céder à la volonté de ses employés : attention toutefois à ce genre de pratique ! Si vos salariés vous font part de réclamations et que vous acquiescez trop fréquemment, il est possible de se retrouver dos au mur et qu’ils abusent de la situation. Dans le cas de tensions, certaines entreprises font, elles, un geste envers leurs salariés. C’est le cas de Carrefour, par exemple, qui a dernièrement proposé 350 euros par salarié pour éviter une possible grève. Envisager un geste financier ou stratégique permet de sortir de situations délicates.

Une grève déclenchée : que faire ?

Lorsque vous n’avez pas réussi à éviter la grève dans votre entreprise, un point primordial s’avère de réagir rapidement. Étant donné que la grève peut survenir à tout moment et ne comporte pas de durée minimum, elle peut avoir un lourd impact sur votre activité. C’est pourquoi il faut des mesures claires, rapides et efficaces. La première étape consiste à écouter les revendications de vos salariés pour trouver des solutions le plus vite possible. Dans ce genre de cas, mieux vaut préparer une cellule de crise avec vos associés et managers. Si une personne ou un syndicat s’est déclaré pour représenter les grévistes, invitez-le à discuter de la situation et des revendications. La négociation devient alors l’étape suivante afin que votre activité reprenne rapidement et que les tensions disparaissent. L’enjeu, vous l’aurez compris, est de trouver un terrain d’entente. Que ce soit une question financière, de droit du travail ou autres, entourez-vous de personnes compétentes qui vous donneront les conseils adéquats pour dériver sur un accord de fin de grève. Si jamais la grève se poursuit par des actions illégales de la part de vos salariés, pensez à toujours conserver vos documents importants sous format dématérialisé au cas où vous n’avez pas accès à votre entreprise et à bien sécuriser au préalable les documents confidentiels.

La ou les grève(s) menée(s) par vos salariés peuvent devenir un réel handicap sur le moyen ou long terme. Pour éviter ce type de situation, restez attentif aux besoins de vos salariés. En cas de tensions, des entretiens réguliers permettront de résoudre les éventuels problèmes. N’oubliez pas non plus que, même si certains différents vous paraissent superficiels, ils peuvent, à eux seuls, être à l’origine d’une grève.

Télétravail : Nos conseils !

Le télétravail attire près de 4 salariés sur 10 Interrogés sur leur intérêt pour le télétravail, quatre salariés sur dix se disent prêts à travailler à distance, proportion en progression par rapport à 2009 (+ 8 points) selon une enquête réalisée par le Conseil Général de l’Économie, de l’Industrie, de l’Énergie et des Technologies (CGE), l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (Arcep) et l’Agence du numérique. Or, décider de quitter les bureaux pour travailler depuis votre domicile avec l’émergence du web et de ses nombreux métiers rien d’étonnant. Mais comment s’adapter à ce nouveau lieu si familier ? Être aussi performant qu’un salarié lambda ? Nos conseils pour vous aider dans votre démarche.

1. Créez un vrai espace de travail

La tentation la plus fréquente est de s’occuper de toutes ces petites choses quotidiennes que l’on peut faire du coup, chez soi, durant ses heures de travail. Pour ne pas être tenté il est très important de bien séparé votre espace de travail du reste de votre domicile. Il est déconseillé de travailler directement dans votre salon. Mettez en place une pièce aménagée spécialement pour vos heures de travail. Et organisez-la à votre guise : couleurs, tableaux, ergonomie, musique… Faites-vous plaisir.

2. Pensez à une salle de repos

Ce n’est pas parce que vous êtes chez vous que vous n’avez pas le droit à la fameuse pause-café. Si vous ressentez le besoin de discuter avec des collègues, des logiciels comme Skypes vous permettent de parler avec eux à distance. Si vous avez la place, vous pouvez aussi créer un espace détente : canapé, lectures, téléphone personnel, …

3. Imposez-vous des règles

Attention aux dérapages… Gardez une rigueur professionnelle. Le télétravail vous permet d’organiser votre emploi du temps comme vous le souhaitez, mais ce n’est pas une raison pour buller ou pour au contraire vous tuer au travail. Soyez deux fois plus exigeant avec vous-même, dans un bureau le chef joue ce rôle de « pression », à votre domicile c’est à vous d’être capable de vous gérer tout seul.

4. Conservez des horaires normaux

Quand on travaille de chez soi, la tentation est forte de ne pas se caler sur des horaires de travail classique. Il demeure toutefois que vos clients et fournisseurs continuent de travailler à heure fixe ainsi que vos collaborateurs avec qui vous souhaitez peut-être échanger. Pour rester dans de bonnes conditions même à distance, il reste conseillé de conserver vos horaires habituels de travail.

5. Gardez le contact avec le siège

Continuez à garder le contact avec vos collègues par mails, ou par téléphone. Ne vous contentez pas simplement des informations formelles reçues dans des mails collectifs. Restez au courant des dernières news, des informations informelles qui rythme la vie des bureaux. Pensez le cas échéant à mettre en place une messagerie qui vous permettra de rester en contact à tout moment avec vos collaborateurs les plus proches.

6. Mettez en place un bon matériel

Travailler à distance signifie souvent que vous ne disposerez plus du matériel de bureau. Pensez à vous équiper des outils qui vous servent au quotidien au bureau tels que scanner, agrafeuse, imprimante … Vous éviterez de perdre inutilement du temps ou de reporter certaines actions que vous ne pourrez plus effectuer qu’au bureau.

Et si vous ouvriez un restaurant !

Vous êtes passionné par la gastronomie et votre entourage et vos amis ne cessent de vous féliciter pour vos talents culinaires. D’ailleurs ils sont tous unanimes pour dire que vous devriez ouvrir un restaurant et que vous feriez fortune. Vous appréciez l’indépendance tout en ayant un bon sens du relationnel, vous avez toujours rêvé d’ouvrir un restaurant et vous avez la chance d’avoir une santé de fer, alors n’attendez plus, foncez !

Commencez par mesurer vos compétences et motivations

Synonyme de convivialité et plaisir des papilles gustatives, la restauration est une activité qui vous fait rêver. Cependant, vous n’êtes pas seul à vous intéresser à ce secteur qui se hisse dans le Top des créneaux les plus porteurs en termes de nombre de créations d’entreprise. Si vous voulez régaler et fidéliser vos clients, vous allez devoir faire preuve de créativité et de rigueur.
En ville ou à la campagne, l’ouverture d’un restaurant reste une aventure. Cependant, si vous ne voulez pas assister à la transformation de votre rêve en galère cauchemardesque, ne tombez pas dans l’improvisation. En effet, l’aboutissement de votre projet dépend avant tout de vos motivations et compétences. La restauration est un métier formidable mais difficile. Il requiert en effet de nombreuses aptitudes comme la gestion et le management ainsi qu’une forte motivation pour travailler sans compter les heures.

Avez-vous toutes les cartes en main ?

Avant de vous lancer, vous devez être en mesure de répondre à certaines questions comme les raisons pour lesquelles vous souhaitez ouvrir un restaurant, votre connaissance du métier, votre capacité à enchainer de lourdes heures de travail ainsi que vos compétences en gestion et en management. En revanche, si votre unique motivation réside dans le changement de métier ou la sortie du chômage, mieux vaut choisir une profession moins risquée et moins difficile. Par ailleurs, prenez en considération votre entourage familial car il peut vous apporter un soutien financier et moral et partager ses compétences dans le domaine. Enfin, il est préférable pour votre couple que votre conjoint(e) adhère à votre projet dans la mesure où celui-ci vous mobilisera beaucoup.

Choisissez le type de restauration de votre projet

Lorsque vous aurez réglé les premières questions, vous devrez choisir un type de restauration parmi les nombreux existants sur le marché. Vous pouvez vous consacrer à la restauration dite « par nécessité » qui vise une clientèle localisée, des salariés d’entreprises concomitantes, etc. ; votre projet peut également tendre vers la restauration rapide pour les gens de passage ou pressés; vous pouvez vous tourner vers la restauration dite « de sortie » pour la clientèle des spectacles et autres loisirs à laquelle vous devrez offrir convivialité et originalité ; vous pouvez également viser une clientèle « touristique » souvent amatrice de spécialités nationales ou régionales ; enfin, il peut s’agir d’une restauration gastronomique pour une clientèle identifiée. Naturellement, votre établissement pourra être de nature hybride. De toutes les façons, soyez le plus précis possible, car la réussite de votre projet en découlera.

Bien choisir la thématique

Très en vogue, notamment dans les grandes villes, les restaurants à thème sont souvent plébiscités par les consommateurs. Certains misent sur une spécialité culinaire, d’autres sur un décor ou sur une activité comme le karaoké. Pour choisir votre thème, penchez-vous sur les différentes thématiques à exploiter : vous pouvez vous inspirer d’un goût personnel ou d’une passion. Pour exemple, la voile peut devenir le prétexte d’une décoration « nautique », à des menus « marins » ou « sportifs ». Vous pouvez également faire une analyse de terrain, avec enquête et interviews, afin de vous distinguer de la concurrence ou transposer dans votre ville un concept qui a fait ses preuves dans une autre ville ou un autre pays.

Prudence néanmoins car la clientèle, sensible aux effets de mode et au changement, se montre parfois infidèle.
Pour un restaurant à thème, l’alternative est de centrer le restaurant autour de la cuisine d’un chef. Vous misez là sur une valeur sûre : la gastronomie rassemble toujours lorsque la qualité est au rendez-vous. Cependant, ce n’est pas sans risque : vous dépendrez totalement du bon vouloir de ce chef et, qu’il soit salarié ou associé, vous perdrez une partie de la maîtrise de votre établissement.

Comment adapter votre restaurant à la clientèle ?

La clientèle c’est le seul secret de la réussite d’un restaurant car tout le monde le sait le client est roi mais le restaurant est un lieu où le roi prend ses quartiers pour se nourrir, pour se distraire, se faire plaisir …et donc il suffit de l’attirer pour qu’il attire une foule de courtisans. Soyons sérieux ! Quels que soient le type de restauration, la thématique choisie, la clientèle ciblée, les menus cuisinés, le rapport qualité/prix et les cadre et mobilier de l’établissement, votre restaurant doit offrir à ses consommateurs ce à quoi ils s’attendaient ou davantage…

Ciblez la clientèle

Vous auriez tort de vous adresser dès le début à tous les types de clientèle : cadres et employés le midi, des couples et des célibataires en chasse le soir, de fins gastronomes le week-end, des enfants et leurs parents durant les vacances scolaires et des touristes pendant les grandes vacances. Suivant le choix de votre concept, votre activité sera plus ou moins saisonnière et par suite, il ne sera peut-être pas rentable d’ouvrir midi et soir, 365 jours par an.
En réalité, vous pouvez définir votre clientèle en ciblant un type de consommateurs ou en privilégiant l’emplacement de votre restaurant. Vous avez la possibilité de prendre un local disponible et de bâtir votre concept en fonction de la clientèle de proximité et de ses besoins.

Mettez vos méninges au travail et trouvez la carte idéale

Mettez l’eau à la bouche avec votre carte et attribuez à vos plats des noms alléchants en mettant en avant des produits témoins d’une cuisine et d’ingrédients de qualité. Si c’est réalisable, faites appel à un professionnel pour le graphisme afin d’offrir une lecture facile tout en mettant en valeur les produits dont vous souhaitez favoriser la vente. Telle la main avec le bras, la carte proposée doit être le prolongement du thème ou de l’image que vous voulez donner à établissement. Par ailleurs, il est important de savoir que l’assortiment des mets, la fréquence de leur renouvellement et la position des menus par rapport à la carte auront une forte influence en cuisine : ils doivent donc être définis avec le chef. Une carte courte et peu renouvelée est certes plus facile à gérer mais il n’est pas rare d’avoir au moins un plat du jour pour ne pas rompre avec la fidélité de votre clientèle.
Par conséquent, l’élaboration de la carte nécessite de régler le « back office » avec rigueur : vous devrez déterminer de manière précise le rôle de chacun pour les approvisionnements, le choix et la présentation des produits d’appel et de toute évidence, la fixation des prix. Une fois dans la salle, la carte doit adhérer aux attentes de la clientèle ciblée : ce que votre clientèle a dans son assiette doit correspondre à ses attentes en termes de rapport qualité-prix. Votre réussite est corollaire de la satisfaction des clients.

Dans quel décor et quelle ambiance vos clients seront-ils accueillis ?

À la recherche d’originalité et de confort, le client analysera chaque détail du décor et remarquera très vite l’ambiance agréable. N’omettez pas de concevoir la façade et l’enseigne de votre restaurant qui devront être harmonie avec l’intérieur. Ce dernier ne s’arrête pas au mobilier et à la couleur des murs mais prenez soin aussi de la présentation vestimentaire de votre personnel, du choix de la musique, de l’éclairage… et de la propreté de vos toilettes. Soyez méticuleux et restez attentif au confort des sièges, à la qualité du système d’aération, etc.

Quel(s) prix pour quelle(s) proportion(s) ?

Le prix du plat le plus cher ne doit guère dépasser trois fois le prix du plat le moins cher. Quant aux vins, le différentiel peut aller de 1 à 9. L’équilibrage des plats dans cette fourchette doit être tel que la moitié des plats doit être dans la zone médiane. Le prix moyen demandé par le client doit être un peu inférieur au prix moyen que vous offrez. Faites le ratio entre les deux prix : il vous indiquera si votre affaire est rentable ou au contraire si elle se porte mal. Idéalement, il faut qu’il soit compris entre 0,9 et 1. En-dessous de ce seuil, le ratio témoigne de la mévente des produits onéreux et au-dessus, que les produits peu chers ne se vendent pas. Il faudra alors revoir vos recettes et menus.

Abordez sereinement la qualité de votre accueil

Tout comme vous, un client reviendra dans un restaurant après avoir reçu un accueil chaleureux et cela, malgré la cuisine modeste que vous servez. En revanche, il n’y mettra plus les pieds si l’accueil était mauvais. Or, la première impression ressentie est cruciale. Votre attitude et celle de votre personnel est naturellement déterminante. C’est pourquoi il est essentiel de définir dès le départ le concept de votre accueil et la mission de chaque membre de votre équipe. Il vous appartiendra de préparer votre équipe de salle à adopter un accueil prévenant en respectant les règles élémentaires du « savoir-vivre » et du « savoir recevoir ». Au-delà du premier contact, c’est la qualité de toute la prestation qui entre en jeu : gestion du back office, délai d’attente d’une table ou entre les plats, connaissance des mets et des vins, attentions particulières pour certains clients et soyez poli en pensant à dire au revoir.

Trouvez un nom aisément mémorisable

Réfléchissez bien au nom de votre restaurant puisqu’il sera votre premier outil de communication : le nom doit être à la fois explicatif, évocateur, symbolique, lié à l’emplacement et toujours avec votre concept. Organisez pour cela un brainstorming avec des amis ou des associés. L’union fait la force ! Vérifiez auprès de l’institut national de la propriété industrielle qu’il n’est pas déjà utilisé par un concurrent ou déposé en tant que marque.

Choisissez le meilleur emplacement

La qualité de l’emplacement est un point clé pour l’aboutissement de votre projet. La proximité et l’attrait de la devanture sont des éléments stratégiques pour choisir un restaurant. Avant de vous décider pour un local, il est donc indispensable de vérifier qu’il y a suffisamment de passants et d’habitants dans la zone occupée et qu’il existe des commodités (parking, transports en commun, distributeur de billets…) ainsi que des équipements attractifs (commerces, bureau de poste…). Enfin, pensez à une présence bien dosée des concurrents. Un angle de rue est un emplacement idéal.
Comme vous l’avez constaté, ouvrir son restaurant implique de réfléchir à de nombreux paramètres, tant d’un point de vue matériel qu’humain. Vous êtes déterminé à monter votre affaire et ce, malgré les obstacles rencontrés ? Alors plus de doute, passez à table !

Réseaux d’entrepreneurs : ensemble, c’est mieux !

Le networking constitue un point essentiel de l’entrepreneuriat. Il est nécessaire pour développer son réseau et, par la même occasion, son entreprise. Mais il reste compliqué de se faire des contacts lorsqu’on démarre. Pour y remédier, de nombreux réseaux d’entrepreneurs existent. De toutes sortes, de toutes tailles et avec des objectifs différents, ils répondent à des problématiques diverses et variées mais surtout, liées de près ou de loin à l’entrepreneuriat.

Le networking constitue un point essentiel de l’entrepreneuriat. Il est nécessaire pour développer un réseau et, par la même occasion, son entreprise. Mais il reste compliqué de se faire des contacts lorsqu’on démarre. Pour y remédier, de nombreux réseaux d’entrepreneurs à rejoindre existent. De toutes sortes, de toutes tailles et avec des objectifs différents, ils répondent à des problématiques diverses et variées mais surtout, liées de près ou de loin à l’entrepreneuriat.

Réseau Entreprendre

Créé par André Mulliez, Réseau Entreprendre forme un réseau d’entrepreneurs pour faire face à des licenciements massifs. Contrairement aux autres réseaux d’entrepreneurs, ce club se base en effet sur la création d’emplois. Pour pouvoir y adhérer, il faut s’engager à créer cinq futurs postes sur les cinq prochaines années. Ainsi, le concept de ce réseau s’articule autour des rencontres et du développement des entreprises. Et pour aider ses membres, Réseau Entreprendre propose des prêts d’honneur destinés à se constituer une base nécessaire au développement de leur entreprise. Dès lors qu’une nette progression se fait ressentir, les entrepreneurs doivent alors rembourser le prêt attribué pour ensuite redistribuer l’argent à d’autres membres du réseau. Établi en 1986, Réseau Entreprendre comprend plus de 14 000 chefs d’entreprise répartis sur tout le territoire et ainsi des clubs dans différentes régions.

Business Network International (BNI)

Si vous êtes indépendant, que vous débutez ou que vous cherchez avant tout à trouver des partenaires business, le Business Network International (BNI) France devrait vous permettre de développer votre activité. Ce réseau met en place des rencontres régulières autour d’une table afin de discuter de problématiques communes particulièrement liées au business.

En d’autres termes, c’est le moyen d’échanger des contacts tels que des futurs clients ou partenaires. Regroupant plus de 17 000 entrepreneurs, BNI France vise à agrandir le réseau d’un point de vue commercial, à la différence des autres réseaux. En établissant différents groupes, BNI France se charge de la mise en relation de professionnels. Si chaque personne n’appartient qu’à un seul groupe, l’entreprise peut être représentée au sein d’autres cercles avec un cofondateur ou un Directeur commercial. Le réseau BNI ouvre donc ses portes à d’autres postes que celui de dirigeant mais le point essentiel reste qu’il met en relation des personnes issues de professions diverses et variées dans le souci d’éviter la concurrence.

Notez toutefois que ce type de réseau d’entrepreneurs vous plaira si, et seulement si, vous êtes assidu et ouvert aux négociations frontales du business. Chaque groupe réunissant en effet entre 25 et 50 personnes, possède un président, un vice-président ainsi qu’un secrétaire-trésorier afin de pouvoir répertorier le chiffre d’affaires global du cercle généré grâce aux relations. Si vous n’avez pas le profil commercial de l’entreprise, alors le réseau BNI n’est pas fait pour vous puisqu’il privilégie le business et non l’échange d’expérience. De plus, faire partie de ce réseau nécessite du temps étant donné qu’il faut pouvoir s’investir régulièrement : au-delà de trois absences par semestre, BNI se réserve le droit de vous exclure…

Club Dynamique (Ce club n’existe plus)

Si dans votre quête de club et de réseau, vous cherchez à optimiser votre emploi du temps pour le moins chargé et à être dans une perspective plus humaine, le Club Dynamique se place comme une opportunité pour vous. Sa mission, entre autres : vous faire rencontrer des dirigeants autour d’évènements tels que des petits-déjeuners, des déjeuners, des afterworks mais aussi de grandes soirées type conférence et de networking. Mais avant toute chose, l’esprit du Club Dynamique est basé sur la convivialité et le matching, l’intérêt restant de regrouper des personnes qui peuvent partager du business au même titre que des retours d’expérience.

Chaque dirigeant est ainsi amené à rencontrer d’autres entrepreneurs du réseau, selon les affinités professionnelles de chacun et en fonction de ses besoins présents et/ou futurs. Plusieurs formats de rencontre sont alors proposés : que ce soit autour d’un café, d’une bière ou même d’un repas pendant le “lunch & learn”, où les entrepreneurs peuvent débattre autour d’une problématique entrepreneuriale. Notez bien que chaque entrepreneur reste libre de choisir les évènements et dates qui lui conviennent. Le but étant de rapprocher dirigeants et dirigeantes dans un cadre convivial et adapté au développement de son réseau.

Tous les deux mois, des grandes conférences viennent également s’ajouter aux rencontres matchées. Trois ou quatre intervenants s’invitent alors à la fête et échangent autour d’un sujet business / entrepreneurial donné en lien avec leur domaine d’expertise, tout en présentant leur entreprise. Tous les membres peuvent ainsi se réunir et discuter entre eux mais aussi avec les intervenants afin de créer du lien durant le cocktail-networking qui suit la conférence. « Le Club Dynamique a la conviction que le succès des entreprises d’aujourd’hui et de demain réside avant tout dans l’Humain. Des expériences de chacun et chacune au carnet d’adresses, en passant par les anecdotes, le club offre l’opportunité aux entrepreneurs de partager et d’échanger entre eux. En se rencontrant lors de grandes conférences, d’ateliers ou par petit groupe lors des rencontres matchées, chaque membre profite d’une communauté de dirigeants où il peut à la fois donner et recevoir », résume son Directeur, Nayir Chami.

Le petit plus ? Le Club Dynamique se présente, non seulement, comme un lieu de partage mais il permet aussi une large visibilité des entrepreneurs grâce à son magazine papier, Dynamique Entrepreneuriale, auquel il est affilié, et son site internet, Dynamique-mag.

MEDEF (Mouvement des entreprises de France)

Lors de votre recherche de réseau, sachez que le MEDEF, Mouvement des entreprises de France, accompagne, lui aussi, les dirigeants d’entreprise. Premier réseau d’entrepreneurs en France, il comprend de nombreuses spécificités pour suivre de près les dirigeants dans leur quotidien. Ce réseau vise à favoriser la liberté d’entreprendre ainsi qu’à valoriser l’entrepreneuriat. Et comme bon nombre de réseaux d’entrepreneurs, il permet à ses membres de se retrouver pour échanger et développer un réseau de contact.

L’accompagnement demeure l’atout principal du MEDEF. Il apporte en effet des conseils et de l’aide en cas de difficulté aux chefs d’entreprise. Grâce à des experts et des conseillers, les membres pourront être assistés sur de nombreux sujets.

Si ce réseau est très souvent mis en avant pour sa valeur syndicale, le dirigeant reste au cœur de cet organisme. Le MEDEF regroupe principalement des entrepreneurs de PME (95%) et le reste provient de TPE. En ce qui concerne son fonctionnement, le réseau s’étend de manière territoriale et les chefs d’entreprise se rencontrent par région. Ce réseau s’avère d’ailleurs très célèbre pour sa taille et sa médiatisation.

Allez à la rencontre d’autres dirigeants et dirigeantes d’entreprise, échangez, partagez, faites des affaires. L’entrepreneuriat est une grande et riche aventure, qui mérite d’être vécue entourée de ses pairs. Tout seul, on va vite, ensemble, on va plus loin.

Pourquoi s’implanter au Japon ?

Le Japon, pays très dense en population compte 127 millions d’habitants sur une superficie fort étroite. L’agglomération de Tokyo compte 37 millions d’habitants. Nouvel eldorado pour de nombreuses entreprises, le Japon a une culture dont il est essentiel de cerner les contours avant de s’installer. Malgré un fort pouvoir d’achat chez les Japonais, certaines activités rencontrent des difficultés à conquérir ce marché si porteur.

Le Japon, un leader mondial

Ce pays est un leader en matière d’innovation qui fait partie de son ADN. De nombreuses technologies issues du pays du soleil levant sont le témoignage de cette position tels que la robotique et les jeux vidéo. Pays où les ressources naturelles sont pauvres et dont la superficie est limitée par la géographie, le Japon consacre toujours une part très importante à la recherche et au développement car de ce fait il est un enjeu crucial pour son économie. Il possède 39 entreprises ou institutions de recherche publiques qui le pace dans le top 10 des pays les plus innovants au monde. De plus, il se caractérise comme un des leaders mondiaux de l’innovation particulièrement dans le B2C ou encore dans le B2B. Déterminé comme la troisième puissance mondiale, le Japon devance la France de deux places ayant une économie et un PIB en pleine croissance.

Dans le cadre de l’innovation, le Japon s’impose en première place et les entreprises françaises qui sont des innovatrices dans l’âme possèdent un atout incontestable quand elles veulent se développer dans le pays du soleil levant. Ainsi l’entreprise, Aldébaran, la société française leader de la robotique humanoïde qui s’appelle désormais Soft Bank Robotics Europe et qui a su conquérir les investisseurs japonais. En ce qui concerne les différents marchés de l’innovation, le Japon devient une opportunité d’affaires pour les entrepreneurs français et leur PME. Il reste le premier marché mondial en termes d’application et de jeux vidéo qui se révèle être une aubaine pour les entreprises françaises spécialisées dans ce secteur. Mais l’un des marchés les plus florissants pour les Français souhaitant s’implanter dans ce pays, reste le savoir-faire de luxe très prisé par les japonais  et au cœur de cet engouement le champagne, ce vin effervescent qui plaît grandement aux Japonais et qui fait partie de toutes les fêtes. Il suffit de se promener dans l’avenue Ginza, l’équivalent des Champs-Elysées pour constater combien l’implantation de l’industrie de luxe française est omniprésente.

Mais Le Japon se démarque  aussi dans de nombreux secteurs. Il occupe la deuxième sur le marché pharmaceutique, sur celui du café, des cosmétiques et troisième dans le secteur des compléments alimentaires et dans ces domaines la France a de nombreux atouts et compétences. S’implanter au Japon, c’est profiter d’une économie florissante sur des marchés émergents tout en bénéficiant d’avantages fiscaux au sein de zones exclusives pour les implantations d’entreprises étrangères.

L’économie

Le marché japonais reste très attractif et s’implanter là-bas permet de bénéficier du pouvoir d’achat de 127 millions d’habitants au niveau bien plus élevé que celui de la France. En 2015, un ouvrier chez Toyota gagnait environ 2600 euros brut par mois. Ce pays reste une opportunité pour la plupart des entrepreneurs français qui souvent s’implantent dans la région autour de Tokyo. Le PIB des habitants de cette région étant souvent comparé à celui de la Grande-Bretagne. Même si la population reste relativement dense et fan de technologie, la population ne cesse de vieillir entrainant le développement d’un secteur porteur pour les seniors. Il s’agit alors pour les entreprises françaises de concevoir de nombreux concept et services à développer. Tester des idées novatrices au Japon pour les implanter par la suite en Occident, où la population commence elle aussi à vieillir ne serait pourquoi pas une bonne stratégie.

Les tendances de l’économie

Le Japon s’impose comme le second fournisseur de la Chine et réalise plus 50% de ses exportations, ensuite dirigées vers le reste de l’Asie. Il se démarque aussi en terme de tendance et d’investissement par rapport aux autres pays asiatiques. Les secteurs des jeux vidéo, des mangas et des technologies possèdent une grande attractivité à travers le monde. Nintendo relève d’un exemple clair concernant le marché japonais, la firme désormais internationale a su convaincre le secteur particulièrement avec ses personnages Mario et Link de Zelda.

La culture et le travail

Pour développer un business au pays du soleil levant, il est absolument indispensable de connaître les habitudes des Japonais afin que le concept de votre entreprise puisse plaire et rencontrer le succès escompté auprès du public. Au sein des entreprises, le moins évident pour un Français reste de trouver des collaborateurs sur place. Les Japonais préfèrent généralement intégrer des structures bien établies. De plus, le Japon étant aussi très peu affecté par le chômage, embaucher reste compliqué, mais pas impossible.

L’avantage d’une entreprise française au Japon reste son image, les marques et les produits français sont généralement très prisés. Cependant, les consommateurs japonais restent des personnes très exigeantes en termes de services et de produits et la qualité du produit et du service est un critère rédhibitoire. Avant de s’implanter, il est nécessaire d’avoir conscience du marché et de ce que vous proposez, les exigences étant rarement les mêmes que les Français. Ainsi la pensée japonais et la pensée française sont aux antipodes : nuss avons un esprit de synthèse fort dévelopé et les japonais une culture du détail  et donc lorsqu’on présente un produit il faut passer par ce cheminement de pensée. L’essentiel avant de vouloir présenter ses produits  au Japon est de connaître la culture et les habitudes pour ne pas vexer les Japonais et que le concept soit en harmonie avec leur conception. Leur faire perdre la face vous fera perdre toute chance de réussir.

S’implanter au Japon peut paraître très compliqué, mais une entreprise française est souvent valorisée grâce à notre savoir-faire et la qualité de nos produits. Prochainement, Tokyo accueillera la Coupe du Monde de Rugby en 2019 et les Jeux olympiques en 2020, ces deux événements sont certainement une opportunité pour se lancer ou promouvoir des concepts innovants auprès des consommateurs japonais et suivre l’exemple des nombreuses entreprises ont réussi leur implantation au Japon.

Interview de Adrien Ledoux, Cofondateur de JobTeaser

Née, en 2008, d’une volonté de permettre une meilleure insertion professionnelle, JobTeaser se présente comme la première plateforme de recrutement des étudiants et jeunes diplômés en France. Rencontre avec Adrien Ledoux, son cofondateur.

Qu’avez-vous fait avant de créer JobTeaser ?

J’ai eu la chance de voyager. J’ai habité à Hong Kong, au Japon, en Angleterre, aux États-Unis…, avant de revenir en France. De là, j’ai intégré une école de commerce, l’ESSEC, pour rejoindre ensuite un cabinet international de conseil en stratégie et management, Bain and company, où j’ai rencontré mon associé actuel, Nicolas Lombard. Amenés à travailler sur les mêmes missions, nous nous sommes rendu compte de notre complémentarité. Au même moment, je remarquais le manque de fluidité dans la transition qui relie le monde étudiant de celui professionnel.

Je voyais des amis ou collègues faire ce choix très structurant du premier job avec, finalement, assez peu d’éléments. Je trouvais surprenant qu’une décision aussi importante résulte d’une volonté de « faire bien » sur son CV, plutôt que d’une conviction profonde sur ce qui nous correspondrait le mieux. En nous penchant sur le sujet, nous avons détecté, qu’à l’époque, aucun outil, destiné à mieux s’orienter et permettant de s’informer sur les métiers et les entreprises, n’existait en tant que tel. Nous trouvions aberrant qu’autant de personnes choisissent leur métier un peu par hasard. De cette réflexion, l’histoire de JobTeaser a démarré, en 2008.

Pourquoi ce choix de s’associer plutôt que se lancer seul ?

S’associer demeure fondamental parce qu’il s’avère difficile de couvrir seul l’ensemble du spectre de compétences nécessaires pour être un bon dirigeant. Le fait d’entreprendre à deux permet également de ne pas se retrouver isolé et, dans les moments compliqués, former un duo se révèle essentiel. En ce qui nous concerne, il ne s’agit pas tant d’un problème de fonds puisque nous avons commencé à vendre dès le début de JobTeaser, sans avoir réalisé de phase de test au préalable, avant même que le site internet ne soit créé.

On parle alors de lean start-up étant donné que nous nous sommes confrontés le plus rapidement possible au marché, avant même d’avoir un produit. La vente s’est, en réalité, faite sur la base de slides PowerPoint que nous avons exposés aux clients (les entreprises, ndlr) en nous déplaçant sur des forums et en pitchant simplement notre concept. Celui-ci consiste, pour les dirigeants, à promouvoir leur entreprise afin qu’ils puissent recruter de jeunes talents, en se présentant directement aux étudiants. Une nouveauté sur le segment de la marque employeur.

À ce propos, pouvez-vous revenir sur le concept de votre entreprise ?

Côté étudiants, il s’agit de fournir une plateforme qui permet de les guider dans leur choix de métier et d’entreprise mais aussi de les aider à trouver un stage ou un emploi. Le nom de JobTeaser provient de la notion de teasing. Cette « bande annonce » de leur avenir professionnel (ou teaser, ndlr) vise à leur fournir un aperçu de ce que serait leur prochain métier, notamment via des présentations vidéo.

Côté entreprises, JobTeaser leur permet de se présenter aux étudiants afin d’attirer les meilleurs talents et de pouvoir recruter par le biais de la diffusion d’offres. La particularité de cette plateforme demeure qu’elle est directement intégrée dans les intranets des écoles et universités. Ce système présente un double intérêt : être au plus près des étudiants car nous sommes là où ils sont, c’est-à-dire à côté de leurs cours, de l’actualité de leur école et de leur emploi du temps, mais aussi, disposer d’un contenu qualitatif qu’ils ne trouveront pas ailleurs car il vient directement des recruteurs.

Globalement, avez-vous changé de business model en cours de route ?

Disons que les clients ont toujours été les entreprises et le service est toujours resté gratuit côté candidats. Au départ, nous ne disposions néanmoins que d’un modèle classique, sans passer par les écoles, et, depuis 2013, nous avons adopté une nouvelle stratégie en marque blanche. Nous avons choisi d’intégrer directement les intranets des écoles dans un système appelé le marché biface (qui implique l’existence de deux types de clientèle, ndlr). Nous équipons donc celles-ci gratuitement et monétisons grâce aux entreprises, qui occupent le rôle de recruteurs. Ce changement de business model marque un tournant décisif car, au lieu de ne toucher que 20 % des étudiants d’un établissement, nous en atteignons désormais quasiment 100 %. Un fort accélérateur pour convaincre les entreprises.

Selon vous, « les discours autour des générations X et Y tendent à souligner un rapport décousu voire infidèle à l’emploi ». Qu’entendez-vous par là ?

Les nouvelles générations sont très tournées vers les start-up et très engagées lorsqu’elles trouvent du sens à ce qu’elles font, contrairement à ce qu’on pourrait penser. Il n’en reste pas moins que l’on ne fait plus sa carrière au sein d’une seule et même entreprise. Le contexte actuel fait que nous devons faire un effort pour conserver ces talents car ils montrent une volonté de mobilité assez forte en changeant de structure tous les deux/trois ans.

Pour pallier ce phénomène, chez JobTeaser, nous nous assurons que nous recrutons des personnes bien en phase avec notre culture d’entreprise et, surtout, concernées par notre mission, qui consiste à aider les jeunes talents à s’insérer professionnellement. Nous travaillons aussi intensément sur le fait que les salariés se sentent bien. Nous avons, à ce propos, été labellisés « HappyAtWork » et misons en particulier sur nos valeurs, sur les évolutions de carrière ainsi que sur l’aménagement des locaux, afin de leur donner envie de rester chez nous. 98,2 % de nos salariés disent éprouver du plaisir à faire leur travail.

Vous êtes aujourd’hui la première plateforme de recrutement des étudiants et jeunes diplômés en France. Quelle est votre stratégie pour conserver cette position voire devenir le leader européen ?

L’objectif s’avère d’abord de maintenir cette place de leader en consolidant notre réseau d’écoles/universités. Nous en équipons déjà plus de 200 en France et le but est d’aller en chercher d’autres, partout sur le territoire de l’Hexagone. Tant que nous serons présents dans leur intranet, nous resterons incontournables auprès des entreprises et occuperons la place de numéro un. Notre ambition demeure de dupliquer ce modèle biface au niveau européen comme nous avons déjà commencé à le faire sur plusieurs marchés clés tels que les Pays-Bas, l’Espagne, l’Italie, la Belgique, l’Angleterre, l’Allemagne… Plus de 40 écoles et universités sont déjà équipées en dehors de France et nous prévoyons d’élargir cet horizon à d’autres pays d’Europe de l’Est notamment.

Pour prendre cette place de leader en France, vous avez justement levé trois millions d’euros en 2015 et avez, en mai dernier, levé, cette fois-ci, quinze millions d’euros. Dans quel but ?

Dérouler ce nouveau modèle biface. Maintenant que nous avons prouvé qu’il fonctionne, l’enjeu reste de le dupliquer à l’échelle européenne. Pour ce faire, l’idée est de lancer plusieurs pays en simultané, ce qui nécessite un certain nombre de recrutements, à la fois d’ordre commercial et de R&D. Nous nous trouvons dans une course à l’équipement et le défi reste d’intégrer ces écoles/universités, qui pourraient décider d’avoir leur propre outil en interne, avant qu’elles ne s’équipent elles-mêmes d’une plateforme. D’autres acteurs commencent également à le faire, localement. Sans compter qu’il s’agit d’un monde où toutes les écoles/universités se connaissent entre elles et les meilleures de chaque pays s’inspirent de leurs voisins. Quoi qu’il en soit, après avoir levé quinze millions d’euros, il nous reste beaucoup à faire. Si notre ambition d’aujourd’hui demeure de devenir leader européen, celle de demain est d’occuper le rang de leader mondial.

Plus largement, que représente l’entrepreneuriat pour vous ?

L’entrepreneuriat évoque le fait de changer les choses, de bouger les lignes. Pour moi, se lancer dans l’aventure entrepreneuriale n’a du sens que si l’on cherche à changer le monde. Le but n’est pas de vouloir être libre ou indépendant. Personnellement, j’ai entrepris pour répondre à un besoin. Je n’ai pas toujours souhaité créer une entreprise, cela est vraiment parti d’une volonté de répondre à un problème. Je ne me suis pas dit : « Je veux entreprendre, je vais trouver l’idée. » En effet, je perçois le fait d’entreprendre comme une contribution à rendre le monde meilleur mais chacun ses motivations ! Pour se lancer, il faut être prêt à prendre des risques.

Mis à part le fait de prendre des risques, être entrepreneur implique de bien s’organiser. Comment conciliez-vous vie pro / vie perso, et que faites-vous pour décompresser ?

Ma philosophie consiste à cloisonner les deux. J’essaie d’être à 100 % lorsque je travaille et, dans les moments perso, à 100 % déconnecté. Je m’efforce réellement de compartimenter les deux. Pour décompresser, je fais beaucoup de tennis. Je suis également passionné par l’écriture de scenarii de cinéma : j’imagine des univers. Cet aspect créatif me permet de penser à autre chose. Le premier scénario que j’ai vendu portait sur le stagiaire, ce qui démontre que cette thématique liée à la transition monde étudiant / monde professionnel m’a profondément marqué. Elle m’a inspiré une idée d’entreprise ainsi qu’une idée de comédie mettant en scène un étudiant qui intègre l’univers professionnel (celle-ci a été vendue mais pas produite, ndlr).

Quelle a été, pour vous, votre plus grande réussite ? Et votre plus grande difficulté ?

La plus grande réussite réside dans la signature de six universités en Belgique, en juin dernier. C’est la première fois que plusieurs universités décident ensemble d’adopter ce même outil. Elles semblent avoir compris qu’il permet un certain nombre de synergies mais également de profiter d’une multitude de contenus émanant des entreprises. Ces six universités représentaient 100 000 étudiants pour une seule signature et tout un pays à ouvrir. Elles constituent l’un des plus beaux succès de JobTeaser. Concernant la difficulté, elle remonte au début de l’entreprise : nous n’avions qu’un seul développeur et cette personne a souhaité partir, ce qui nous a, évidemment, posé problème. Nous en avons déduit qu’il était crucial de construire rapidement une équipe plus conséquente afin de ne plus dépendre d’une seule personne.

Au cours de votre aventure, qu’avez-vous appris d’essentiel ?

La clé de la réussite de JobTeaser repose sur sa capacité à avoir su être à l’écoute de ses clients pour, ensuite, faire évoluer son business model. Nous étions un site de recrutement avec des offres d’emploi et, d’un coup, nous nous sommes mis à équiper directement des écoles et universités. De là, l’entreprise a décollé. La leçon essentielle à retenir se traduit par l’idée qu’un business model peut être amené à changer.

Si nous ne changeons pas fondamentalement de mission, la façon de faire peut, elle, évoluer. Il ne faut pas envisager son modèle comme quelque chose de figé mais, au contraire, identifier la ou les nouvelles manières de faire puis adapter son entreprise aux différentes évolutions qui se présentent. Il est, pour cela, indispensable de rester à l’écoute de ses clients afin de répondre aux besoins de son marché. Lors de nos recrutements, nous nous efforçons de faire passer un message : le changement fait partie de notre histoire, reste quelque chose de naturel et qu’il faut provoquer.

« Nous avons commencé à vendre dès le début de JobTeaser, sans avoir réalisé de phase de test au préalable, avant même que le site internet ne soit créé. »

Interview de François Guarino, PDG du groupe FG Design

François Guarino, à la tête de l’agence évènementielle Groupe FG Design, fait partie de la nouvelle génération issue du domaine des expositions. Poursuivant son développement à l’international et en régions, le groupe fête, cette année, ses 40 ans d’existence. L’occasion de s’entretenir avec son dirigeant.

Qu’est-ce qui vous a amené à monter votre propre agence ?

Après l’obtention du baccalauréat, j’ai fait le choix d’intégrer la prépa Penninghen, une école supérieure d’arts graphiques. Je souhaitais devenir architecte mais les mathématiques n’étaient pas ma matière préférée, je me suis dirigé vers l’architecture d’intérieur. Quarante ans plus tard, il est troublant de se rappeler la manière dont tout a commencé, je n’imaginais pas un tel parcours. Pour revenir à mes débuts, le simple métier d’architecte ne m’a, au fil du temps, plus convenu. J’ai perçu dans l’éphémère un rythme beaucoup plus intéressant : on crée, on fabrique, on monte et on démonte, dans un laps de temps très court. à la suite de ce constat, j’ai décidé d’aller étudier à l’ENSA-MA au sein de la section « stands et espaces éphémères » afin d’y découvrir ce nouveau métier.

Lors de ma dernière année, les cours ne sont plus devenus mon objectif principal et j’ai commencé à travailler à droite, à gauche avant de me retrouver face à un dilemme : intégrer une agence ou fonder la mienne avec un ami. J’ai opté pour la deuxième option. Nous nous sommes jetés à corps perdu dans cette aventure, sans aucune formation en gestion d’entreprise. Nous fabriquions des stands, les démontions… En résumé, nous sommes partis de zéro. Aujourd’hui, FG Design représente une solution adaptée aux espaces de rencontres, roadshows, boutiques, salons… Ce qui nous caractérise demeure la recherche de la nouveauté dans le design, l’événementiel, le digital et la gestion de projets à l’international.

Votre associé a, depuis, fait le choix de quitter le navire… Pourquoi, selon vous ?

Le rythme de travail ne lui convenait pas. Au bout de cinq ou six ans, nous avons commencé à obtenir des résultats. Nous avons mis les pieds dans un milieu très fermé, où tout le monde se connaissait. Nous représentions, en quelque sorte, la nouvelle vague. En positionnant les stands de manière différente avec de la scénographie ainsi qu’un design spécifique lié davantage au domaine de l’évènementiel, nous faisions, pour ainsi dire, partis de la nouvelle génération. Mon associé, Patrick Herry, a, sans aucun doute, su donner les lettres de noblesse à l’agence en concevant de très beaux stands mais il s’y consacrait totalement alors que, moi, je lançais le concept puis, constituais une équipe pour la finalisation du projet. Il suscitait une bonne image de marque alors que, de mon côté, j’attaquais dans le pur et dur, à savoir, le développement commercial.

Ce sont là deux façons de faire très différentes et, à un moment donné, nous ne nous y sommes plus retrouvés. Soutenu par mes équipes projet, j’allais, naturellement, beaucoup plus vite et beaucoup plus loin. Je réalisais près de 90 % du chiffre d’affaires. Lui, se sentait un peu perdu malgré des résultats remarquables au niveau de la création et le fait qu’il ait participé à la reconnaissance de l’agence au sein de la profession et des exposants. Nous nous sommes ainsi quittés, quinze ans après le lancement de l’entreprise, mais sommes restés bons amis.

Comment passe-t-on de 2 à 180 personnes ?

Au fil des années, nous nous sommes progressivement développés à l’étranger avec des grands comptes dans l’aéronautique, l’automobile et autres grands comptes. Nous avons ressenti le besoin de nous entourer rapidement. Aussi, nous sommes alors passés de deux à cinq salariés, de cinq à dix, de dix à vingt, de vingt à cinquante, et ainsi de suite. Nous nous sommes petit à petit structurés en intégrant des mettre des minuscules des commerciaux, des designers, des chargés de production, des responsables. Dans les années 90, tout cela a commencé à prendre de l’ampleur pour donner naissance au groupe. Les quatre filiales de la maison mère, HG Créations, ont été regroupées sous le label Groupe FG Design. Cela avait du sens du point de vue de notre développement, international puis en régions avec le rachat d’entreprises basées à Lille, Bordeaux et Lyon, notamment.

Vous avez remporté le Prix UNIMEV 2014 de la Créativité en Design de la Rencontre. En quoi cet évènement fut-il particulièrement marquant ?

C’était le premier évènement impliquant un prix associé à notre activité à l’initiative de l’UNIMEV. Ensuite, dépourvus d’un solide argumentaire, d’un marketing ou même d’une communication efficace, nous étions inconnus et passions un peu pour les vilains petits canards. Nous nous prétendions agence mais n’avions pas les paramètres pour. Nous avions déjà travaillé comme agence de design & stand pour EDF puis pour ERDF et, ce dernier, avait décidé de nous passer commande d’un showroom. Peu de contrats de ce type existaient à l’époque. Nous y avons vu là une belle opportunité et avons décidé de relever le défi.

D’un côté, nous étendions notre offre pour un client qui avait décidé de nous faire confiance, ce qui nous a permis de développer une politique grands comptes avec principalement des entreprises du CAC 40 comme GRDF, Sanofi ou Orange. Un véritable socle pour FG Design car cela représente, aujourd’hui, près de 60 % de nos activités en France et, en même temps, un moyen d’asseoir notre notoriété. De l’autre, le stand se présentant comme modulable, c’est-à-dire qu’il pouvait être démonté puis remonté, nous en avons profité pour acquérir un savoir-faire éco durable et une certification Label ISO 20121. Cette année, lors du congrès des SYT (See You There) D’OR, organisé à Marseille, nous n’avons pas remporté de prix mais ce n’est pas grave car l’important reste que ce soit la profession qui le gagne.

Un an plus tard, vous rachetez Depack Design et devenez une ETI française porteuse du design de marque et de la french touch. Pouvez-vous nous en dire plus sur les raisons qui ont motivées ce rachat ?

Lorsque vous investissez dans un déploiement commercial, deux solutions se présentent à vous. La première consiste à développer une équipe commerciale en interne mais cela nécessite une année d’investissement avec plus ou moins de bonheur et de satisfaction. Lorsqu’on en a l’occasion et que l’histoire le permet, l’acquisition se place comme une seconde option. Il reste plus simple de racheter une société qui ne dispose pas des moyens financiers lui permettant de travailler avec les grands comptes. Une acquisition demeure, avant toute chose, une rencontre humaine, mais aussi un bon deal. Si l’entreprise en question a besoin de fonds, de notre côté, nous pouvons investir pour elle.

Nous bénéficions par ailleurs d’un chiffre d’affaires qui nous permet d’amortir rapidement l’acquisition. Les rachat sde Depack Design et de Maori nous ont permis de nous positionner sur la face atlantique puisque, pour nous, Bordeaux devient la référence : un LAB, celui-ci devenant une agence hybride, composé d’événements, de digital et d’architecture éphémère. Nous avons fait le choix de garder le nom de la marque, Depack Design, au vu de sa légitimité en régions et allons intégrer leurs équipes en interne afin qu’il y ait une représentation du groupe plus homogène et compréhensible par nos clients.

Quelle est la plus grande difficulté rencontrée au cours de l’aventure et comment avez-vous fait pour la surmonter ?

Le problème demeure que nous subissons une mutation de notre métier. Ceux qui le connaissaient bien constituent une génération qui a disparu du fait de la restructuration. Beaucoup font du stand mais pas de l’évènement, et inversement. Le ROI (Return Of Investment, retour sur investissement, en français, ndlr) fait partie des éléments indispensables que l’on doit produire à nos clients afin qu’ils continuent à investir. Malgré tout, il reste difficile d’amener de grands dirigeants à investir durablement dans les salons.

Pour résoudre cette problématique, nous fournissons trois guides : un support planning qui rappelle les dates incontournables et la procédure à suivre pour exposer, un guide des achats des stands et autres prestations associées ainsi qu’un guide visant à mesurer et à optimiser son ROI sur un salon. Nos confrères se montrent souvent réticents à exposer publiquement ce type d’informations. Selon moi, parler de notre métier reste essentiel et cette forme de transparence se présente aussi comme un élément de différenciation. Nous faisons partie de la médiation interentreprises afin d’entretenir de meilleures relations avec les exposants et surtout, avec les acheteurs. Plus l’on discute, mieux l’on se comprend. Avec Crealians, dont je suis le Président, nous prêchons la valorisation du savoir-faire.

Quelle vision avez-vous du monde de l’entrepreneuriat ?

Les jeunes n’ont plus qu’un seul mot à la bouche : start-up. On remarque toute une génération qui détient l’envie de créer. Auparavant, les jeunes diplômés passaient par un grand groupe et montaient leur entreprise par la suite. La question à se poser est donc : aujourd’hui, y a-t-il un marché pour tout le monde ? Je ne crois pas et il est difficile de se réaliser au sein d’un marché en totale mutation. Créer et savoir si, quelques mois plus tard, un marché existe dans le domaine visé s’avère, aujourd’hui, beaucoup plus compliqué puisqu’il se révèle fermé. Il faut également avoir la bonne idée et posséder des qualités et valeurs indispensables telles que du caractère, du dynamisme, de la volonté, de l’opiniâtreté… Beaucoup ont néanmoins regretté de ne pas avoir sauté le pas car ils estiment qu’ils n’ont pas réussi leur vie,alors, à vous de jouer !

4 Conseils de François Guarino

  • Ne pas hésiter à demander et faire appel aux professionnels. Il en existe qui sont bienveillants, il ne faut pas croire que nous vivons dans un monde funeste.
  • Être lucide quant à ses propres capacités. Chacun a son job.
  • Conserver ses valeurs. Cela passe par le simple fait de dire bonjour et de respecter l’autre.
  • Prendre les choses de manière un peu décalée, avec de la hauteur.Rien n’est grave, la vie est trop importante pour ne pas en profiter. Sans vouloir déplacer les montagnes, parfois, en étant volontaire et obstiné, on y parvient.

« Nous avons mis les pieds dans un milieu très fermé, où tout le monde se connaissait. Nous représentions, en quelque sorte, la nouvelle vague. »

Comment choisir l’emplacement idéal pour un restaurant ?

Le choix de l’emplacement ne doit pas être lié à un coup de cœur. Il ne s’agit pas d’un appartement mais d’un lieu qui générera un chiffre d’affaires et accueillera la clientèle. Il faut avant tout se poser des questions sur la sélection de l’emplacement, la superficie nécessaire, les critères pour choisir entre l’achat du fonds de commerce et la reprise d’un droit au bail ou encore comment évaluer le prix d’un restaurant à reprendre. Voici quelques pistes…

Choisissez un bon emplacement

La qualité de l’emplacement est essentielle à la réussite de votre projet. Le lieu est le premier critère pour le choix d’un restaurant par les consommateurs. Avant de vous décider pour un local, vous devez de vérifier qu’il y a suffisamment de passants et d’habitants dans la zone de chalandise (Zone d’attrait de votre future clientèle). Vérifiez également qu’il existe des commodités (parking, transports en commun, distributeur de billets…) et des équipements attractifs (commerces, bureau de poste…) ainsi qu’une présence bien dosée de concurrents. Rappelons que les angles de rue sont en général un emplacement privilégié.

Évaluez la superficie nécessaire

En restauration traditionnelle, pour calculer la bonne surface, il faut compter de 2 à 3 m2 par place. Soit :

  • 1 à 1,5 m2 par place pour le restaurant.
  • 0,5 à 0,75 m2 par place pour la cuisine
  • 0,25 m2 par place pour les annexes (vestiaire, toilettes)
  • 0,25 m2 à 0,50 m2 par place pour les réserves.

Choisissez entre l’achat d’un fonds de commerce et un droit au bail

Racheter un fonds de commerce ou reprendre un bail ne signifie pas du tout la même chose. Pour résumer, trois possibilités s’offrent à vous : vous pouvez reprendre un restaurant existant. Vous devrez alors acheter le fonds de commerce au précédent exploitant (c’est-à-dire l’activité) et, le cas échéant, les murs (c’est-à-dire l’immobilier), s’il en était propriétaire et s’il souhaite les céder avec le fonds vous pouvez reprendre, en cours de bail, un local qui était précédemment occupé pour une activité différente et que vous aménagerez pour le transformer en restaurant.

Vous achèterez alors un « droit au bail » au locataire sortant, par le versement d’une indemnité dont le montant varie en fonction notamment du loyer appliqué et de l’emplacement du local. Attention, un changement d’objet du bail peut entraîner une augmentation du loyer ; enfin, vous avez la possibilité de louer un local vide, aménagé ou non. Si ce local est commercialement bien situé ou si le loyer n’est pas très élevé, vous devrez verser au propriétaire, lors de la conclusion du bail, une indemnité appelée « pas-de-porte ».

La signature du bail commercial

Si vous n’êtes pas le propriétaire des murs, vous serez lié à celui-ci par un bail commercial. Le statut des baux commerciaux présente de nombreux avantages, dont une relative stabilité : vous bénéficiez d’un droit au renouvellement du bail, appelé « propriété commerciale ».
La durée d’un bail commercial est généralement de neuf ans. Sauf clause contraire du bail, vous avez le droit de le résilier à l’expiration d’une période triennale. En revanche, le propriétaire ne peut résilier le bail sauf s’il désire reconstruire l’immeuble existant, le surélever ou exécuter des travaux de restauration immobilière. Sachez également que de nombreuses clauses du bail sont négociables. C’est le cas pour les activités autorisées ou interdites dans les lieux, le loyer, le pas-de-porte, la répartition des charges et des travaux, le dépôt de garantie, les modalités de résiliation et de cession du bail. Avant de signer le bail, soumettez-le pour avis à un avocat d’affaires. C’est une sage précaution qui pourra vous éviter bien des ennuis pour la suite.

L’estimation du prix d’un restaurant à reprendre

La reprise d’un restaurant est souvent préférable à la création. Le local est déjà adapté, l’emplacement souvent stratégique, la clientèle existante et la licence pour les boissons déjà obtenue. Malgré les inévitables travaux, le montant de l’acquisition reste souvent inférieur à celui d’une création. Prudence toutefois, un restaurant qui change de main risque de perdre des clients, surtout s’il change aussi de chef cuisinier. Paradoxalement, plus un restaurant est réputé, plus il est difficile à vendre. En reprenant un restaurant, vous faites l’acquisition d’éléments dits « corporels » comme des agencements, des installations et des aménagements, du mobilier, du matériel, du stock. Et d’éléments dits « incorporels », plus difficiles à évaluer comme la clientèle, l’achalandage, le droit au bail, le nom commercial, l’enseigne, les licences, les marques, etc.

Le prix d’acquisition

Le prix d’acquisition englobe la valeur de tous ces éléments, à l’exception des stocks qui sont évalués séparément. Pour estimer ce prix, il suffit de se référer au chiffre d’affaires annuel moyen ou au résultat brut d’exploitation (RBE). Sachez que le prix d’un restaurant s’élève de deux fois et demie à trois fois le RBE. L’emplacement occupe une place prépondérance dans l’évaluation, ainsi que l’état du local, l’équipement, les mises aux normes à réaliser, la réputation de l’établissement, le nombre de jours d’ouverture par semaine, etc. Il est prudent de se faire assister par un spécialiste, expert-comptable ou avocat. À titre indicatif, en 2015, 39 835 fonds ont changé de main, pour une valeur moyenne de 179 874 €
Bloquée à 175 000 € de 2008 à 2010, la valorisation des fonds de commerce avait franchi le seuil des 180 000 € à partir de 2011, jusqu’à approcher 200 000 € en 2012. Depuis, le prix de cession s’effrite. En 2015, la valeur moyenne se fixe aux environs de 180 000 €, en retrait de 5,1 % par rapport à 2014. (selon le Bodac)

Aménagez le local et équipez-vous en matériel

Outre le pas de porte et les frais de premier établissement, le montant moyen de l’investissement par place (aménagement, équipements professionnels, mobilier et matériel) se situe entre 2300 euros à 4600 euros suivant les locaux, les matériaux et les décors. Les technologies étant de plus en plus sophistiquées, le prix d’achat des équipements professionnels a tendance à grimper sensiblement. Prenez garde à ne pas tomber dans le suréquipement. De même, soyez attentif à la localisation des fournisseurs, renseignez-vous sur leur service après-vente. Calculez vos besoins en énergie, le gaz étant plus économique que l’électricité par exemple.